Droit International Public

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DROIT INTERNATIONAL

PUBLIC
I-INTRODUCTION
A-SIGNIFICATION DU DIP
a- LE DIP PRODUIT DU
b- UNIVERSALITE DU DIP

B- LES CARACTERISTIQUES DU DIP

a- L’EXISTENCE DE REGLES OBLIGATOIRES


b- DE L’ABSENCE DE SANCTIONS

II- LES FONDEMENTS DU DIP

A- LES COURANTS DOCTRINAUX


a- LA CONCEPTION VOLONTARISTE
b- LA CONCEPTION OBJECTIVISTE
B- LES DOMAINES D’APPLICATION ET LES CONDITIONS
D’ABROGATION DU DIP
a- LE CHAMP D’APPLICATION DU DIP
b- LES EXIGENCES DE LA FORMATION DU DIP

III- LES RAPPORTS ENTRE LE DIP ET LE DROIT INTER

A- LES CONSIDERATIONS THEORIQUES


a- LE DUALISME
b- LE MONISME
B- LA PRATIQUE INTERNATIONALE
C- L’APPLICATION DES TRAITES DANS L’ORDRE INTERNATIONALE

1ERE PARTIE- :LA FORMATION DU DIP

AIME CESAR
CHAP1 : LES SOURCES FONDAMENTALES DU DIP

SECTION1 : LA COUTUME INTERNATIONALE

I- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA COUTUME


INTERNATIONALE
A- L’ELEMENT MATERIEL DE LA COUTUME INTERNATIONALE
B- L’ELEMENT PSYCHOLOGIQUE DE LA COUTUME
INTERNATIONALE ( L’OPINIO JURIS)
II- LA TYPOLOGIE DE LA COUTUME
A- LA CLASSIFICATION SELON LE MODE DE FORMATION
a- LES COUTUMES TRADITIONNELLES
b- LES COUTUMES INSTANTANEES OU SAUVAGES
B- CLASSIFICATION SELON LE CRITERE SPECIAL
a- LES COUTUMES UNIVERSELLES
b- LES COUTUMES REGIONALES
c- LES COUTUMES LOCALES

III-LES RAPPORTS ENTRE COUTUMES ET TRAITES

A- UNE IMPORTANCE RESPECTIVE ENTRE COUTUME ET TRAITE


B- LA CODIFICATION DE LA COUTUME

SECTION2 : LE TRAITE INTERNATIONAL

I – LA CONCLUSION DU TRAITE

A- LES CONDITIONS DE VALIDITE FORMELLE


a- LA NEGOCIATION
b- LA SIGNATURE
c- LA RATIFICATION
B- LES CONDITIONS DE FOND DE VALIDITE
a- LA CAPACITE DES PARTIES
b- LE CONSENTEMENT AUTHENTIQUE
c- LA LICEITE DE L’OBJET DU TRAITE

AIME CESAR
II-LES IMPLICATIONS DU TRAITE

A- LE PRINCIPE DE LA RELATIVITE
1- LE TRAITE LIE LES PARTIES
2- LE TRAITE N’A PAS D’EFFETS A L’EGARD DES TIERS
a- LES TRAITES BENEFICIANT AUX TIERS
*TRAITES BENEFICIANT AUTOMATIQUEMENT AUX TIERS
*TRAITES BENEFICIANT AUX TIERS EN VERTU D’UNE
DISPOSITION AU PREALABLE

b- TRAITE OPPOSANT AUX TIERS

*TRAITES CREANT UNE SITUATION OBJECTIVE

* L’ACCORD COLLATERAL

B- LES EXCEPTIONS A L’EFFET RELATIF DES TRAITE

CHAPITRE2-LES SOURCES SUBSIDIAIRES DU DIP

SECTION1-LES SOURCES ENONCEES PAR L’ART 38 DU STATUT DE LA


COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE

I- LES PRINCIPES GENERAUX DU DROIT


A- L’INVENTAIRE DES PRINCIPES GENERAUX DU DROIT
a- LES PRINCIPES INTERNES TRANSPOSES
b- LES PRINCIPES PROPRES AU DROIT INTERNATIONAL
B- LA NATURE ET LA PORTEE JURIDIQUE DES PRINCIPES
GENERAUX DU DROIT
a- LA NATURE DES PRINCIPES GENERAUX DU DROIT
b- LA PORTEE DES PRINCIPES GENERAUX DU DROIT
II- L’EQUITE
A- DEFINITION
B- PORTEE

III-LA JURISPRUDENCE ET LA DOCTRINE INTERNATIONALE

AIME CESAR
A- LA JURISPRUDENCE
B- LA DOCTRINE

SECTION2 : LES AUTRES SOURCES SECONDAIRES DU DROIT


INTERNATIONAL

I- LES ACTES UNILATERAUX


A- LES ACTES UNILATERAUX ETATIQUES
a- LA FORMATION DES ACTES UNILATERAUX
1- LES CONDITIONS DE FOND
2- LES CONDITIONS DE FORMES
b- LES EFFETS JURIDIQUES DES ACTES UNILATERAUX
ETATIQUES
B- LES ACTES UNILATERAUX DES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES
a- LES ACTES UNILATERAUX A PORTEE REGLEMENTAIRE
(OBLIGATOIRE)
b- LES ACTES UNILATERAUX A PORTEE
RECOMMANDATOIRE

SECTION1 : L’ESPACE MARITIME

I- LA ZONE INTERNATIONALE
A- LES EAUX INTERIEURES ET LA MER TERRITORIALE

B – LA ZONE DE COMPROMIS OU LA ZONE ECONOMIE EXCLUSIVE

II- LA ZONE INTER

AIME CESAR
A- LA HAUTE MER
a- LES ACTIVITES CONSACREES
b- LES ACTIVITES PROHIBEES
B- LES FONDS MARINS AU DELA DE LA JURIDICTION INTER
a- LES PRINCIPES REGISSANT LE PATRIMOINE COMMUN
DE L’HUMANITE
b- LE REGIME DE L’EXPLORATION ET DE L’EXPLOITATION
DU PATRIMOINE COMMUN DE L’HUMANITE
1- AUTORITE INTERNATIONALE DES FONDS MARINS
2- L
3- LE TRIBUNAL INTER DE LA MER
SECTION2 – L’ESPACE AERIEN INTER
I- LE STATUT D’ESPACE EXTRA ATMOSPHERIQUE
ET DE SON UTILISATION
A- L’INTER DE L’ESPACE ATMOSPHERIQUE
B- LES MOYENS D’EXPLORATION ET
D’UTILISATION D’ESPACE ATMOSPHERIQUE
a- LA DEFINITION D’UN STATUT
PROTECTEUR ( ARTICLE 8 DE LA
CONVENTION DE 1967 )
b- LA DETERMINATION DE LA COMPETENCE
DE JURIDICTIONS
II- LE REGIME JURIDIQUE DE LA RESPONSABILITE
DECOULANT DE L’UTILISATION DE L’ESPACE
EXTRA ATMOSPHERIQUE
A- LE FONDEMENT DE LA RESPONSABILITE
A-UN SYSTEME DE DROIT COMMUN OU
RESPONSABILITE POUR FAUTE
1- LES CONDITIONS DE FORMES OU DE
RECEVABILITE
2- LES CONDITIONS DE FOND

AIME CESAR
B-LA RESPONSABILITE OBJECTIVE OU RESPONSABILITE POUR RISQUE
( SANS FAUTE )

B-LA MISE EN ŒUVRE DE LA RESPONSABILITE

a-LA PROCEDURE DE LA REPARATION

a-LA REPARATION

CHAP3 : LE CONTENTIEUX INTER

SECTION1 : LA RESPONSABILITE INTER

I-L’ETABLISSEMENT DE LA RESPONSABILITE INTER

A- LES CONDITIONS DE FORMES OU


DE RECEVABILITE
a- LES CONDITIONS RELATIVES
AUX REGLEMENTS
1- LA QUALITE POUR AGIR
2- LA THEORIE DES MAINS
PROPRES
b- LES CONDITIONS RELATIVES A
LA PROCEDURE
1- LES NEGOCIATIONS
DIPLOMATIQUES
2- L’EPUISEMENT DES VOIES
DE RECOURS INTERNES
B- LES CONDITIONS DE FOND
a- LE FAIT GENERATEUR DE LA
RESPONSABILITE
b- LE DOMMAGE OU PREJUDICE
c- L’IMPUTABILITE
I- LES EFFETS DE LA RESPONSABILITE
INTERNATIONALE

AIME CESAR
A- L’OBLIGATION DE REPARER
B- LES MODALITES DE REPARATION
a- LA RESTITUTION INTEGRALE
b- L’INDEMNISATION
c- LA SATISFACTION
SECTION2- LE REGLEMENT
PACIFIQUE DES DIFFERENTS
I- LES PROCEDURES
POLITIQUES OU
DIPLOMATIQUE
A- LES NEGOCIATIONS
DIRECTES ENTRES LES
PARTIES
a- LA DESTINATION
DES HOMMES
POLITIQUES OU
DIPLOMATIQUES
b- LE DEROULEMENT
DES
NEGOCIATIONS ET
LEURS EFFETS
B- L’INTERVENTION DES
TIERS
a- LES BONS OFFICES
b- LA MEDIATION
c- L’ENQUETE INTER
d- LA CONCILIATION
II-LES PROCEDURES
JURIDICTIONNELLE
S

AIME CESAR
A- LE REGLEMENT ARBITRAL
a- LA SAISINE DE L’ORGANE ARBITRAL
b- LA DECISION DE L’ORGANE ARBITRAL
B- LE REGLEMENT JUDICIAIRE
a- L’ORGANISATION DE LA CIJ
b- LE ROLE DE LA CIJ
1-LA FONCTION CONTENTIEUSE
2-LA FONCTION CONSULTATIVE

INTRODUCTION
Le DIP est défini comme l’ensemble des règles juridiques qui
régissent la société inter. Les règles juridiques également des
sujets de droit inter et leur activité. Pour mieux appréhender
le droit inter public ce qui importe d’abord est de cerner
ensuite de ces fondements et enfin d’établir les rapports qu’il
entretient avec le droit interne
I- DEFINITION DU DIP

Il convient d’abord d’énoncer la signification avant d’énoncer ces


caractéristiques

A- La signification du DIP

Le DIP avant d’être applicable à tous ses sujets en l’occurrence les


Etats et les organisations inter a d’abord un fait régional

a- Le droit inter public, produit du régionalisme européen

AIME CESAR
A l’origine du DIP au droit des gens est conçu et pour
l’Europe. Il est donné comme patrimoine ; par conséquent le
champ d’application du DIP, les conditions d’y participer et
ces sujets sont prédéterminés par référence au système des
valeurs Européennes. Aussi le DIP s’applique t-il a
<<l’humanité civilisée>> c'est-à-dire l’Europe. D’une manière
restreinte il peut concerner l’humanité barbare notamment
la Turquie, quelques Etats indépendants d’Asie et de la Chine.
<< L’humanité sauvage >> constituée par les peuplages ou
tribu non organisé d’Afrique est exclu du domaine
d’application du DIP. La doctrine Européenne alors estime
que la conscience du DIP fait complètement défaut chez les
peuplages barbares et sauvages d’Afrique et dans les Etats
Mahoméens. Les ensembles politiques n’ayant pas les même
mœurs et valeurs et n’ayant pas atteint un certain seuil de
civilisation il est impossible de les considérer comme des
sujets du DIP. De même tous les Etats non chrétien
notamment ceux fétichistes d’Afrique et l’orient ne sont pas
des sujet du DIP. En d’autres termes tout Etats qui n’est pas
chrétien qui n’a donc pas le mode de production capitaliste
c'est-à-dire l’application privée des moyens de production
est considéré comme ne faisant pas partir du monde civilisé.
Amedé BONDE Estime que la révolution de 1717 a provoqué
L’effondrement de la Russie et sa régression dans ‘’ la
sauvagerie communiste’’. Cette conception Européo-
santrique du droit qui demeurerait largement dominante à
cette époque n’était pas juridiquement fondée. Le DIP était
l’expression juridique de la puissance et la domination
Européenne. Mais avec l’évolution ultérieure des
bouleversements vont s’opérer, de nouveaux rapports vont
s’établir. C’est à partir de ce moment que le DIP va revêtir son
caractère d’universalité.

AIME CESAR
b- L’universalité du DIP

A l’origine, l’élaboration de l’application du DIP ne soulève aucune


difficulté. Produit du régionalisme Européen le DIP consacre les
rapports entre les Etats à système politique social économique et
culturel uniformes à partir du 19è siècle la participation des Etats
Américains plus particulière latino américain et à l’élaboration du DIP
est perçu comme dangereux. En 1911 nait le 1er Etat socialiste
d’ordre se transforme. La volonté de l’URSS aux exigences d’un
monde devenu désormais bipolaire apparait comme une menace
idéologique avec les phénomènes de décolonisation le tiers monde
devient majoritaire dans la société inter. Le caractère multipolaire de
celle-ci interpelle une diversification du DIP. Mais la participation des
Etats nouveaux à l’élaboration de nouvelles règles inter conforme
également à leur règle est canalisé comme une prise de position
politique malgré … le DIP se transforme et évolue conformément au
besoin nouveau du DIP. Le DIP requière ainsi et atteint la dimension
universelle .Outre la signification, le DIP enferme les caractéristiques
propres qui permettent aussi de le définir.

B-Caractéristique du DIP

Le DIP est caractérisé par l’existence des règles juridiques et par un


mécanisme de sanctions

a- L’existence de règle obligatoire

Le DIP est différent de la cour inter (usage suivi au titre de


conférence ou pour des raisons de communauté) et de la morale
internationale. Le DIP comporte des règles obligatoires dont
l’application est contrôlée par les organes juridictionnels

b-De l’absence de sanctions

AIME CESAR
Il n’existe pas de pouvoir exécutif dans l’ordre inter. Ce qui fait
l’application du DIP dépend très souvent du propre vouloir des Etats
intéressés car ceux-ci sont à la fois des auteurs et des destinataires
du DIP. Toute fois cette assertion ne peut justifier l’inexistence des
sanctions en DIP dans le cadre de chapitre 7 de la charte des Nations
Unies du 26 juin 1945 les articles 41 et 42 prennent des sanctions
prévues : embargo, blocus, rupture des relations diplomatiques et
des communications, utilisation de la force armée. Ces sanctions
constituent l’un des fondements du DIP

AIME CESAR
II-les fondements du DIP
Analyser les fondements du DIP c’est rechercher ceux sur
quoi repose ce droit c'est-à-dire ses bases. L’approche de
courants doctrinaux de domaine d’application et les
conditions d’élaboration du DIP peuvent être d’une utilité
estimable pour une réponse à cette question
A- Les courants doctrinaux ( 17/11/11 )
On distingue les courants doctrinaux pour certains auteurs le
DIP repose sur la volonté de l’Etat : c’est le VOLONTARISME.
D’autres au contraire situent le fondement du DIP en dehors
du volontarisme : c’est LA CONCEPTION OBJECTIVE
a- La conception volontariste
Selon TRIEVEN ANZINOTTI LE DIP procède de la volonté des
Etats aussi leur intervention est nécessaire pour la formation
du DIP .en d’autres termes l’Etat ne peut être lié que s’il
consent ou s’il a participé à l’élaboration d’une norme
internationale. La cour inter de justice a retenu cette
conception volontariste dans la gestion du sud ouest Africain
(arrêt sur le fond, CIJ 1966)
b- La conception objective
Selon les partisans de cette thèse (Georges SELLS et POLITIS)
le DIP découle des nécessités sociales objectives. L’ordre
juridique inter est donc une réalité objective dont l’existence
se constate dans l’histoire. Ces règles s’imposent donc aux
sujets de droit dans leur rapport mutuel.

AIME CESAR
Si certaines règles ne sont pas nécessairement le produit des
sujets du DIP (ex: les principes généraux du droit, le jus
cogens) il est à constater que celui-ci repose largement sur le
volontarisme, comme en témoigne son domaine d’application
et les conditions de sa formation
B- Les domaines d’application et les conditions
d’élaboration du DIP
Quel est le champ d’application du DIP et quelles sont les conditions
de sa formation

a- Le champ d’application du DIP


Le DIP a un champ d’application très vaste . Il régit les
rapports diplomatiques, commerciaux, économiques,
financiers et culturels. Outre ces aspects le DIP vise
également l’exploration des espaces nationaux, des espaces
aériens et extra atmosphérique, la protection de
l’environnement, la lutte contre la pollution. Ces différentes
matières du droit des gens influencent nécessairement les
conditions de sa formation.
b- Les exigences de la formation du DIP

Le DIP était d’abord l’affaire des Européens ensuite celles des


grandes puissances avant de devenir une préoccupation de
tous les Etats de la communauté inter quelque soit le niveau
de développement économique et social et leur puissance. La
situation des grandes puissances, la division idéologique du
monde, la position des pays en voie de développement et les
problèmes conduisent à une démocratisation du DIP, la
notion de consentement étant primordiale dans la conception
de cette discipline.

AIME CESAR
Mais le DIP n’est pas isolé. En tant que système juridique il
entretient des relations, des rapports avec le droit interne.
III-les rapports entre le droit interne et le DIP
La question reste posée de 2 manières
-est-ce-que le DIP est supérieur ou inférieur au droit interne ?
-le DIP est-il postérieur ou antérieur
A- les considérations théoriques
Il s’agit de situer le DIP dans l’ordonnancement juridique.
Pour le faire il faut se référer à 2 conceptions, l’une DUALISTE
et l’autre MONISTE.
a- LE DUALISME
La conception dualiste se rattache au volontarisme. Selon
cette conception le DIP et le droit interne constituent 2
systèmes juridiques égaux, indépendants et séparés
En ce qui concerne les sujets pour le droit interne il y a
l’individu à titre principal alors que le DIP il faut retenir l’Etat
et les organisations inter.
Du point de vue des sources le droit interne possède de la
volonté unilatérale alors que le DIP possède de la volonté
plusieurs Etats.

AIME CESAR
Au niveau de l’organisation du système juridique dans le
droit interne il y a la présence de l’organe supérieur dans le
DIP la juxtaposition des Etats en est le principe. En
conséquence le DIP ne s’applique pas directement dans
l’ordre interne et vice-versa. Pour qu’il en soit ainsi le DIP
doit être reçu de la théorie de la réception, c'est-à-dire
l’introduction de la transformation de la règle inter en règle
interne. Il n’y a donc pas de conflit selon le dualisme entre le
DIP et le droit interne, les 2 ordres juridiques étant séparés.
Cette logique n’est pas celle du monisme.
b- LE MONISME
Selon cette thèse il existe une unité logique les 2 catégories
de règles qui sont soumises au principe de subordination
c'est-à-dire la hiérarchisation des 2 systèmes. On distingue
ici le monisme avec suprématie du droit interne et le
monisme avec supériorité du DIP :
-d’après la conception du monisme avec unité du droit
interne le DIP dérive du droit interne. Ainsi tout ce que font
les Etats au plan international n’est que la conception du
droit public de l’Etat au plan inter
- d’après le monisme avec primauté du DIP l’ordre juridique
interne résulte du DIP aussi assimile t- on les rapports entre
les 2 systèmes aux rapports entre le droit de l’Etat fédéral et
celui de l’Etat fédéré .
B -la pratique international
a- La non confirmation des 2 thèses de manière

AIME CESAR
Concernant le dualisme on ne peut pas dire qu’il existe une
cloison étanchée entre le droit interne et le DIP.la procédure
de ratification d’un traité n’implique pas une transformation
de la règle inter en règle interne.
Concernant le monisme il est mal indiqué de dire que le DIP
est la projection interne sur la scène inter car il n’y a pas de
droit interne que le DIP (il n’y a qu’un seul droit interne)
b-la conséquence de la primauté du DIP
1-l’application de la coutume international dans l’ordre
interne.
Il y a l’option globale pure et simple. En la matière les
constitutions Italiennes, Françaises et Allemandes
confirment la primauté du DIP.
2-l’application des traités dans l’ordre interne
La prééminence du traité sur la constitution est confirmée.
L’exemple en est donné par l’article 87 de la constitution
ivoirienne du 1er Août 2000 instituant la 2ème République. Cet
article dispose que : <<les traités et accords régulièrement
ratifiés ont dès leur publication une autorité supérieure à
celle des lois sous réserve de chaque traité ou accord sur son
application par l’autre partie>>
Les différentes questions soulevées par le DIP commandent
d’abord que l’on examine les conditions de mécanisme de sa
formation. Ensuite il s’avère indiquer de présenter les sujets
de DIP et enfin il apparait nécessaire d’examiner les rapports
inter.
1er PARTIE : LA FORMATION DU DROIT INTERNATIONAL
PUBLIC

AIME CESAR
LE DIP concerne les 2 catégories de sources. D’une part les
sources fondamentales d’un point de vue chronologique et
d’autres part les sources subsidiaires ou secondaires
Chap1- LES SOURCES FONDAMENTALES DU DIP
Elles sont constituées par la coutume internationale et le
traité inter
SECTION 1- LA COUTUME INTERNATIONALE
Elle est définie au sens de l’article 38 du statut de la cour
inter de justice comme <<une pratique générale acceptée
comme étant du droit >>. En d’autres termes la coutume est
une règle non écrite mais obligatoire. Il s’agit donc d’analyser
les éléments qui font la coutume et d’en faire l’inventaire de
la typologie des différentes coutumes.
I- Les éléments constitutifs de la coutume
La coutume est constituée de 2 éléments cumulatifs
-l’élément matériel
-l’élément psychologique ou opinio juris
A-L’ELEMENT MATERIEL DE LA COUTUME
La coutume nait d’un usage fondé sur précédents. Cet usage
est appelé la PRATIQUE c'est-à-dire la répétition dans le
temps et dans l’espace des précédents. Ces précédents
doivent être continus et emprunt de générosité. Le précédent
doit être fréquent, répétitif, (affaire Haya) ou affaire le droit
d’asile CIJ 1950. La pratique

AIME CESAR
doit être non seulement constante mais unanimement
acceptée. L’élément matériel n’est pas suffisant pour
constituer la coutume il faut y adjoindre un second élément :
l’opinio juris
B-L’ELEMENT PSYCHOLOGIQUEMENT ACCEPTE OU OPINIO
JURIS
Outre la pratique les Etats doivent avoir les sentiments, la
condition d’être juridiquement lié c'est-à-dire la
reconnaissance du caractère obligatoire d’une règle de droit.
Il ne doit donc pas y avoir une réaction contraire. Mais
comment va porter la preuve de l’opinio juris ? La charge de
la preuve incombe à celui qui invoque la coutume. Mais
lorsque le juge est saisi il examine aussi la pratique où
l’élément est bien établi. Il en déduit la preuve de l’existence
de l’opinio juris, cette définition unique de la coutume en
apparence implique dans la réalité une variété de coutume.
II-LA TYPOLOGIE DE LA COUTUME
Il existe plusieurs coutumes. La classification est opérée
selon le mode de formation de la coutume et selon le mode
d’application de la coutume.
A- CLASSIFICATION SELON LEUR MODE DE FORMATION
Deux types de coutume sont à retenir selon le mode de
formation
-les coutumes traditionnelles ou sages
-les coutumes instantanées ou sauvages
a- LES COUTUMES TRADITIONNELLES OU SAGE

AIME CESAR
On appelle coutume traditionnelle ou sage celle qui requière
durant leur formation une très longue durée. A cet égard la
notion de sage est significative. Dans ces coutumes dites
sages l’élément matériel précède l’élément psychologique
(opinio juris). Elle se forme pendant une période de 20, 30,
50 ans voir plus ce qui est différent des coutumes
instantanées ou sauvages
b- LES COUTUMES INSTANTANEES OU SAUVAGE
Elles se caractérisent par un temps très court pour leur
consécration d’une part et par le sentiment affirmé d’aboutir
rapidement à la création d’une règle d’autres part. Ainsi,
dans les coutumes instantanées ou sauvages l’élément
psychologique ou opinio juris précède l’élément matériel (la
pratique). Ces coutumes instantanées ont pour de
prédilection quant à leur formation les organisations inter
B- LA CLASSIFICATION SELON LEUR CRITERE SPATIAL
Ici l’on distingue 3 sortes de critères.
-les coutumes universelles
-les coutumes régionales
-les coutumes locales
a- LES COUTUMES UNIVERSELLES
Ce sont des coutumes qui ont un champ d’application étendu
c'est-à-dire qui touche l’ensemble du continent. Dans l’affaire
du plateau continental (CIJ 1969). Concernant le 2è élément
de la coutume (opinio juris) la cour estime<< qu’une
participation très et représentative suffit à condition qu’elle
comprenne les Etats particulièrement intéressés >>

AIME CESAR
b-LA COUTUME REGIONALE
Elle suppose un domaine d’application très réduit c'est-à-dire
un nombre d’Etat limité vont se voir appliquer cette coutume
dans une région donnée .par exemple une coutume qui
s’applique aux Etats d’Afrique ou à ceux d’Europe
c- LES COUTUMES LOCALES
Elles ne concernent que 2 Etats seulement (affaire territoire
de passage en territoire indien CIJ 1960)
III-LES RAPPORTS ENTRE COUTUMES ET TRAITES
La coutume et le traité ont une importance respectueuse. Ce
qui aboutit à la transformation de la coutume en traité.
A- UNE IMPORTANCE RESPECTIVE ENTRE LA COUTUME ET
LE TRAITE
La coutume et le traité ont la même force juridique c'est-à-
dire qu’ils ont la même volonté obligatoire. Par conséquent
ils ont une valeur dérogatoire réciproque. Ainsi, un traité
peut abroger une coutume ou la modifier. De même une
coutume peut faire disparaitre ou transformer un traité en
dehors de toute procédure écrite. Cette valeur dérogatoire
réciproque a une implication très importante : la
transformation de la coutume en règle écrite. C’est ce qu’on
appelle la CODIFICATIION DE LA COUTUME.
B- LA CODIFICATION DE LA COUTUME

AIME CESAR
Codifier la coutume internationale c’est la préciser, la
solidifier en la mettant sous forme écrite. Cette triste
annulation de la coutume entraine un certain nombre de
conséquence. Désormais, la règle coutumière devient un
traité. Celui-ci présente l’avantage de la précision de la
concision et évite par conséquent toute interprétation laxiste
SECTION 2 – LE TRAITE INTERNATIONAL
C’est une source fondamentale qui est apparue après la
coutume. Par la suite il va connaitre un développement
prodigieux et devenir la source primordiale du DIP. Il est
nécessaire de voir comment il s’élabore avant d’examiner les
conditions de son application
I- LA CONCLUSION D’UN TRAITE
La conclusion obéit à des conditions de forme et de fond
A- LES CONDITIONS DE VALIDITE FORMELLE
Au plan formel 4 étapes sont nécessaires pour la formation
d’un traité
-la négociation
-la signature
-la ratification
-l’enregistrement*
a- LA NEGOCIATION

AIME CESAR
La négociation suppose la réunion de plénipotentiaires c'est-
à-dire ceux qui ont reçu du PR ou l’autorité compétente la
plénitude du pouvoir et qui agissent au nom de l’Etat.
Généralement les constitutions prévoient cette procédure.
Les chefs d’Etat peuvent déléguer en dehors des diplomates
de pleins pouvoirs à des personnalités pour la signature .
b-LA SIGNATURE
Une fois rédigé le traité est signé. Le traité du point de vue de
la structure comprend le préambule, le dispositif ou les
dispositions transitoires ou finales. Dans le préambule on a
d’abord la désignation ou l’énumération des parties ensuite
vient l’exposé des motifs qui sert à énoncer l’objectivité et à
le clarifier. En DIP en principe le préambule n’a pas de valeur
juridique obligatoire. Les dispositifs c'est-à-dire le contenu
du traité est constitué par les articles qui sont relatifs au
droit et obligation après ces articles on a les dispositions
appelées CLAUSES FINALES DU TRAITE celles-ci sont relatives
aux procédures d’amendement, aux modalités d’entrée en
vigueur du traité, à la possibilité d’ouvrir le traité à d’autres
parties
Portée juridique de la signature
En droit positif la signature n’emporte pas obligation des
parties sauf pour les traités en forme simplifiée (la signature
vise à authentifier le traité lui-même)
c- LA RATIFICATION
L’acte postérieur l’autorité compétente pour ratifier c’est
généralement le chef de l’Etat ratifier c’est donc exprimer le
consentement de l’Etat à être lié au traité

AIME CESAR
L’effet de la ratification : en DIP la ratification est d’une
compétence discrétionnaire qu’exerce l’Etat .l’Etat n’est
obligé de ratifier le traité mais une fois qu’il ratifie le traité il
est lié par celui-ci. Le dépositaire du traité selon la pratique
est le pays sur le territoire duquel les négociations ont eu
lieu. Après l’enregistrement porté à la connaissance de tous.
Lorsqu’un traité n’est pas enregistré dans le cadre des Etats
unis il n’est pas nul mais son opposabilité est restreinte
B- LES CONDITIOND DE FOND DE VALIDITE
Elles sont de nombre de 3
-la capacité des parties
-Le consentement authentique
-la licéité de l’objet
a- LA CAPACITE DES PARTIES
Tout plénipotentiaire ou toute personne qui n’a pas reçu les
pleins pouvoirs et qui se rend à un traité pour négocier est
jugé incapable au plan international le traité est donc nul et
de nul effet.
b-LE CONSENTEMENT
Le consentement de l’Etat à être lié ne doit être entaché. En
d’autres termes l’Etat peut invoquer une violation de son
consentement pour des motifs suivants :
- La violence ou la contrainte exercée sur le représentant
de l’Etat
- La corruption de l’agent de l’Etat
-l’erreur de fait (l’erreur de droit n’est pas pris en compte car
nul n’est sensé ignorer la loi)

AIME CESAR
- le dol (toute pratique dolosive annule le traité)
c-LA LICEITE DE L’OBJET
L’objet du traité ne doit pas être ouvert dans les normes du
DIP notamment le jus cogens. Lorsque les conditions de fond
et de forme sont réunies le traité peut être affirmé
II- L’APPLICATION DU TRAITE
D’après l’article 26 de la convention de Viennes de 1969 <<
tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté de
bonne foi>> il s’agit de l’obligation générale ‘’ ‘’ c’est le
principe de l’effet relatif des traités Mais celui-ci connait des
tempéraments.
A- LE PRINCIPE DE LA RELATIVITE DES TRAITES OU
L’EFFET RELATIF DES TRAITES
Selon le droit positif, la jurisprudence inter et la pratique, les
traités ne peuvent produire d’effet qu’entre les parties
a- LE TRAITE LIE LES PARTIES
A partir du moment où un Etat accepte de participer à une
négociation, de signer un traité et de le ratifier il s’engage par
là même à exécuter les obligations qui en découlent d’une
part et est en droit de réclamer des prérogatives qui en
résultent d’autres part.
b- LE TRAITE N’A PAS D’EFFET AL’EGARD DES TIERS
La convention de Viennes de 1969 dispose en article 34 << un
traité ne fait obligation ni de droit pour un Etat sans son
consentement >>. Il en résulte 2 conséquences :

AIME CESAR
-il n’y a pas d’obligation à la charge des tiers. Un Etat qui n’a
pas participé à la conclusion des traités ne peut être contraint
à exécuter des obligations ou des charges qui en découlent
-un Etat qui n’est pas partie à un traité ne peut en réclamer
des droits en sa faveur.
Au total aucun Etat ne peut se prévaloir des dispositions d’un
traité auquel il n’est pas partie. Mais ce principe de l’effet des
traités connait des assouplissements.
B- LES ASSOUPLISSEMENTS AU PRINCIPE DE L’EFFET
RELATIF DES TRAITES
Sous cet angle de l’exception il faut distinguer les traités qui
bénéficient aux tiers de ceux qui obligent les tiers
a- LES TRAITES BENEFICIENT AUX TIERS
Deux hypothèses sont à considérer. Il y a des traités qui
bénéficient automatiquement aux tiers (Etats tiers) et ceux
qui leur sont favorables en vertu de disposition préalable.
1-LES TRAITES BENEFICIENT AUTOMATIQUEMENT AUX
TIERS
On peut citer les traités relatifs aux communications qui
bénéficient de plein droit aux tiers (CPJ I : cour permanente
de justice inter 1923 affaire Wimbledon, affaire droit de
passage dans le canal de Kiel)
2-LES TRAITES BENEFICIENT AUX TIERS EN VERTU D’UNE
DISPOSITION PREALABLE
On distingue la clause de la nation la plus favorisée et la
stipulation pour autrui.

AIME CESAR
- La clause de la nation la plus favorisée : deux Etats
concluent un traité et dans ce traité il y a une disposition
qui stipule que lorsque l’une des parties au traité
accordera à un Etat tiers dans un autre traité des
avantages que ne prévoit pas le traité les autres parties
au 1er traité en bénéficieront. Toute fois il faut que le
2ème accord porte sur la même matière que le 1er
- La stipulation pour autrui : les Etats parties de droit en
faveur d’autrui. En la matière le consentement de l’Etat
tiers est présumé à moins qu’ils ne refusent eux-mêmes.
En d’autres termes si l’Etat tiers accepte les stipulations,
celles-ci ne peuvent être modifiée ultérieurement sans
son consentement (CPJI 1932 affaire de zone franche
entre la France et la Suisse)
b- LES TRAITES OPPOSANT LES TIERS
Il faut distinguer les traités créant une situation objective et
de l’accord collatéral.
-LES TRAITES CREANT UNE SITUATION OBJECTIVE
Ils sont opposables à tous. On peut citer l’exemple un traité
créant d’un statut territorial ou politique inter (la neutralité
suisse traité 1815), la délimitation d’une zone, la création
d’un Etat. Les traités relatifs aux communications pluviales
obligent tous les riverains
-LES TRAITES CREANT UN ACCORD COLLATERAL
Une disposition des traités peut créer une obligation à la
charge d’un Etat tiers mais celui doit accepter de manière
expresse et écrite l’accord collatéral (article convention de
viennes sur le droit des traités entre Etats)

AIME CESAR
CHAP2 : LES SOURCES SUBSIDIAIRES DU DIP
Elles viennent en complément des 1ères sources. Il y a d’une
part les sources prévue par l’article 38 de la cour inter de
justice et celle qu’il ne mentionne pas.
Section1-les sources énoncées par l’article 38 du statut de la
CIJ
L’article 38 dispose que << la cour pour régler les différends
conformément au DI applique outre les traités de la coutume
les principes généraux du droit, d’équité, des décisions
judiciaires et la doctrine des publicistes les plus qualifiés >>
I- Les principes généraux du droit
Il s’agit de faire d’abord l’inventaire des principes généraux
du droit avant de s’interroger sur leur nature et portée
juridique

A-l’inventaire des principes généraux du droit


On distingue les principes généraux du droit commun aux
Etats et transposés dans l’ordre inter d’un côté et ceux
propres à l’ordre international de l’autre.
a- Les principes internes transposés
Ce sont :
-l’abus du droit

-nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude

- toute violation d’un engagement concorde une obligation donnée


par la suite

-nul ne peut être juge et partie

AIME CESAR
-égalité des parties

-respect de droit de la défense

- la force majeure

b- les principes propres au droit international

Ce sont : -le principe de la primauté du droit inter sur le droit interne

- le principe de la continuité d’Etat et du respect d’indépendance


d’Etat
- le prince de légalité des Etats
- la règle de l’épuisement des voies de recours internes
- le principe de raisonnement pacifique de différents
internationaux
- le principe de la coexistence pacifique
-
C- la nature et la portée juridique des principes généraux du droit

En droit international la nature et la portée juridique des


principes généraux ne soulèvent aucune difficulté.

a- La nature des principes généraux du droit

Les principes généraux du droit sont une source directe et


autonome du droit inter. Ils sont connus comme tels et de
manière explicite par l’article 38 du statut de la CIJ. Ils
constituent également une source primaire et supplétive
c'est-à-dire qu’ils jouent un rôle complémentaire par rapport
aux sources principales que sont les traités et la coutume.

b- La portée des principes généraux du droit

AIME CESAR
Les principes généraux du droit font partir du droit inter .à ce
titre ils ont une force contraignante et produisent des effets
juridiques. Aussi crée t-il des droits et des obligations au
bénéfice ou à la charge des sujets de droit inter .leur
reconnaissance ou leur violation est sanctionnée par le
mécanisme du contentieux inter. Ce qui diffère des principes
généraux du droit de l’équité dont l’application demeure
conditionnelle.
II- L’équité (18/11/11)
A- Définition

L’équité implique et introduit l’idée d’injustice dans les relations


internationales. D’après l’article 38 du statut de la CIJ <<la cour
lorsqu’elle est partie à un différend peut statuer à l’équité ou EXECO-
EPONO (dans la justice)>>. En d’autres termes le juge doit trancher
les différends en application du principe de justice. Toute fois en
l’absence de toute application le juge ne peut écarter l’application
des règles juridiques pour juger en équité.

B- la portée de l’équité

L’équité joue un rôle limitée par rapport aux autres sources de droit
inter par cela seul que son application est conditionnée par l’apport
des parties. Mais quoi que limitée sa fonction ne demeure
négligeable. C’est un moyen pour atténuer la rigueur des règles
juridiques. En outre l’équité joue un rôle de complémentarité en
comblant les lacunes du droit. Enfin l’équité postule un vecteur de
reformation (pour combler les lacunes) et d’adaptation du droit

III-la jurisprudence et la doctrine internationale

Selon l’article 38 du statut de la CIJ la doctrine et la jurisprudence


sont des moyens auxiliaires de détermination des règles de droit

AIME CESAR
A- la jurisprudence

La jurisprudence inter est l’ensemble des décisions des juridictions


arbitrales ou judiciaires internationales sur les questions de droit .de
ce point de vue la jurisprudence ne pose pas directement les règles
de droit .elle se borne en cas d’interprétation divergente à préciser le
contenu de ces règles. Cependant lorsqu’il y a un vide le juge se doit
de statuer en imposant une juridiction afin d’éviter un déni de justice.
Il pose des précédents qui confortés par l’évolution ultérieure
aboutiront à la consécration des règles ultérieures.

B- LA DOCTRINE

<<La doctrine des publicistes les plus qualifiés>> est l’ensemble des
opinions émises par les éminences juristes sur les différents
problèmes de droit. Ainsi, par cette analyse ces critiques et ces
synthèses la doctrine favorisent l’élaboration du droit positif. Les
domaines qui n’ont pas encore fait l’objet de régulation sont le
champ de prédilection de la doctrine. L’absence de législateur inter
conforte ce rôle de pionnier et de créateur de droit de la doctrine.

SECTION2- LES AUTRES SOURCES SECONDAIRES DU DROIT


INTERNATIONAL

Il y en a essentiellement 2 : LES ACTES UNILTERAUX et LE JUS COGENS

I- les actes unilatéraux

Un acte unilatéral est un acte émanent d’un sujet de droit inter et


destiné à produire des effets juridiques c'est-à-dire des droits et des
obligations. Il faut cependant distinguer les actes unilatéraux
étatiques et ceux des organisations inter.

A- Les actes unilatéraux étatiques

Ils sont divers :

AIME CESAR
-la notification

-la reconnaissance

-la protestation

-la renonciation

Comment se forment-ils et quelles sont les conséquences qui en


découlent

a- La formation des actes unilatéraux étatiques

La formation des actes unilatéraux requière des exigences de fond et


de forme

1- Les conditions de fond


Elles sont au nombre de 3

-il faut que l’acte émane d’un Etat c'est-à-dire des organes
constitutionnellement habilités à représenter l’Etat sur le plan inter
(le PR, le 1er ministre, le ministre des affaires étrangères et toute
autre personne ayant reçu les pleins pouvoirs) (la capacité)

-l’objet de l’acte doit être claire et précis (l’objet)

-l’intension de se lier doit être manifeste et sans équivoque (le


consentement)

2- les conditions de forme

-peut importe que l’acte soit verbal ou écrit

-l’acte doit bénéficier d’une publicité suffisante

b- les effets juridiques des actes unilatéraux étatiques

Une fois formé l’acte unilatéral entraine des conséquences


juridiques :

AIME CESAR
-l’acte unilatéral étatique crée des droits au bénéfice du destinataire.
Son acceptation est présumée

-l’acte à la charge de son auteur des obligations (confère CIJ 1974


affaire des dossiers nucléaires)

On peut mettre fin à l’acte unilatéral mais le droit pour mettre fin ne
doit pas être arbitraire. Les actes unilatéraux étatiques ont pour
fondement la bonne foi et l’estoppel

B- LES ACTES UNILATERAUX DES ORGANISATIONS


INTERNATIONALES

Les organisations inter édictent des actes unilatéraux dont la portée


varie

a- Les actes unilatéraux à portée réglementaire (obligatoire)

Ce sont les actes unilatéraux obligatoires à l’égard des Etats membres


de l’organisation internationale. L’assemblée de l’organisation
mondiale de la santé a le pouvoir d’édicter des règlements sanitaires
qui s’imposent aux Etats membres. Le conseil de sécurité de l’ONU
pour le maintien de la paix et de la sécurité inter prend des décisions
qui s’imposent aux Etats membres notamment dans le cadre des
chapitres 6 et 7 de la charte des nations unies.

b- Les actes unilatéraux à portée recommandataire

Ce sont des actes unilatéraux qui en principe ne lie pas les Etats, ses
résolutions n’ont qu’une portée recommandataires toute fois il faut
noter que la valeur juridique des résolutions varie en fonction de leur
niveau de vote et du contenu de leur disposition.

II- LE JUS COGENS

Qu’entend-on par JUS COGENS et quelle est sa portée juridique ?

AIME CESAR
A-DEFINITION

L’article 53 de la loi sur défini le JUS COGENS << une norme


impérative du droit inter acceptée et reconnue par la communauté
inter dans son ensemble>>. Quelques exemples peuvent être
donnés :

-l’interdiction d’esclavage

- la prohibition du génocide

- l’interdiction de la ségrégation raciale

-la prohibition du trafique des enfants et des armes

B- LA PORTEE DU JUS COGENS

Le JUS COGENS est une norme impérative du droit inter. Son


existence en tant que norme entraine les conséquences juridiques :

-primauté du JUS COGENS sur les autres normes du droit inter. Le JUS
COGENS est une norme impérative alors que le traité et la coutume
ne sont que des règles obligatoires. C’est une norme à la quelle on ne
peut déroger .elle ne peut être modifiée que par une norme ayant
une valeur similaire

-l’unité de normes contraire au JUS COGENS. Toute convention inter


contraire qui précède le JUS COGENS ou qui lui est postérieure est
nulle et de nul effet (article 64 de la convention de Viennes de 1969
sur le droit interne) c’est dire que le JUS COGENS est au sommet de
l’ordonnancement juridique inter dont les règles sont posées par les
sujets de droit inter.

2ème PARTIE : LES SUJETS DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC

AIME CESAR
Etre sujet du droit inter c’est avoir des droits et des obligations de l’ordre inter.
Autrement dit les sujets de droit inter sont des personnes qui participent à
l’élaboration de ce droit et aux Etats à qui ils s’appliquent. Pour l’essentiel, il
s’agit des Etats et des organisations inter qui pour l’instant demeurent sans
contestation des sujets de DIP.

Chapitre I - LES SUJETS PRIMAIRES DU DIP : LES ETATS

L’Etat est défini comme une société politique résultant de la fixation


sur un territoire déterminé d’une collectivité humaine régi par un
pouvoir institutionnalisé ayant le contrôle de la violence légitime. En
d’autres termes l’Etat est une personne morale souveraine possédant
des organes politiques, administratifs et juridictionnels. En ce sens
l’Etat est considéré vu et perçu comme personnification juridique de
la nation

Section1- l’existence de l’Etat

Il s’agit de déterminer les conditions de l’existence de l’Etat avant de


procéder à leur classification

I- Les conditions d’existence de l’Etat

Pour qu’il y ait Etat il faut qu’un certain nombre de conditions soit
réuni :

Le territoire, la population et le gouvernement

Cependant, une partie de la doctrine estime que l’Etat soit


reconnu pour qu’il soit viable en dehors des 3 conditions
énumérées ci-dessus. Le droit public et La pratique inter ne
retiennent pas la reconnaissance comme critère d’existence de
l’Etat.

A- Les critères matériels

AIME CESAR
3 critères cumulatifs conditionnent l’existence de l’Etat : le
territoire, la population et le gouvernement.

a- Le territoire

Défini comme géographique sur l’étendu duquel s’exerce les


compétences de l’Etat. Le territoire est support matériel de celui-
ci ; c’est pourquoi l’on parle de gouvernement d’exile et non d’Etat
d’exile ; il n’existe pas d’Etat normal, le territoire renferme 3
variantes : le territoire terrestre, le territoire maritime et le
territoire aérien.

1- L’espace terrestre

Il comprend le sol et le sous-sol .il est bien limité par les frontières
naturelles ou artificielles. L’Etat exerce sur son territoire une
souveraineté territoriale. Ce qui implique la non immixtion donc la
non ingérence dans les affaires intérieures de l’Etat.

2- L’espace maritime

Le territoire maritime est adjacent au territoire terrestre qui


prolonge. Font du territoire maritime les eaux intérieures, la mer
territoriale, la zone économique exclusive

Sur les eaux intérieures et la mer territoriale l’Etat côtier exerce sa


souveraineté comme sur le territoire terrestre. Concernant la zone
économique exclusive l’Etat riverain exerce des forces souveraines
aux fins d’exploitation des ressources biologiques de la colonne
d’eau et des ressources du sous-sol

3- L’espace aérien

Il surplombe le territoire terrestre et une partie de l’espace


maritime c’est la zone intérieure et la mer territoriale. Soumis à la
souveraineté de l’Etat l’accès au territoire aérien requière le

AIME CESAR
consentement. Les aéronefs civils peuvent survoler l’espace aérien
conformément aux conventions inter sur l’aviation civile. Pour les
avions militaires le survol de l’espace aérien est subordonné à une
autre autorisation de l’Etat.

b- La population

La population est l’élément humain de l’Etat c'est-à-dire sa serve


nourricière et unifiante.la population est définie comme
l’ensemble des personnes qui vivent sur le territoire de l’Etat et
qui sont soumises à ses compétences .on distingue d’un côté les
nationaux et de l’autre les étrangers.

1- La distinction nationaux-étranger

Les nationaux sont rattachés à l’Etat par le lien de la nationalité. La


nationalité est le lien juridique, politique et social qui unit une
personne morale ou physique à un Etat. Cette marque de
différenciation entraine un certain nombre d’implication.

2- Les implications de la nationalité en droit inter

A tord ou a raison l’étranger apparait au national comme étrange.


L’étranger c’est toute personne qui possède la nationalité ou qui
est le ressortissant d’un autre Etat et qui vit sur le territoire d’un
Etat autre que celui de son origine. S’agissant de ce dernier 2
situations peuvent se présenter :

-Celle de l’inexistence de nationalité

-celui de l’abondance de nationalité

Tous les individus ont droit à la nationalité toute fois certaines


n’ont pas de nationalité ce sont des ARPATRIDES. Ceux-ci ne
bénéficient donc pas de la protection diplomatique dont le
fondement réside dans le lien d’allégeance à un Etat ou à une

AIME CESAR
nationalité. Au plan inter le problème de l’opposabilité de la
nationalité a été posé (confère CIJ 1965 affaire Nottbohm) la cour
inter de justice en définissant la nationalité comme << le lien
juridique ayant à sa un fait social de rattachement, une solidarité
effective d’existence, d’intérêt, de sentiment jointe à une
réciprocité du droit et devoir>> a déclaré inopposable la
nationalité octroyée à Nottbohm par Liechtengtein au défaut
d’effectivité.

Au total lorsqu’il y a plusieurs nationalités le droit inter retient


celle la plus effective.

c- Le gouvernement

La forme juridique du droit public est le gouvernement. Au sens


large il comprend l’exécutif, le législatif, le judiciaire, l’armée .dans
une acception restreinte il s’agit de l’exécutif c'est-à-dire la
structure étatique qui représente l’Etat au plan inter.
L’organisation du pouvoir politique du gouvernement est du
ressort du droit interne plus précisément du droit constitutionnel
de chaque Etat qui désigne ses représentants au plan extérieur. Il y
a d’une part les organes centraux : le Président de la République,
le 1er ministre, le ministre des affaires étrangères. Il y a d’autres
vagues : les organes de communication c'est-à-dire les agents
diplomatiques et consulaires.

B- Les critères subjectifs : la reconnaissance

La reconnaissance est un acte unilatéral discrétionnaire par lequel


l’Etat prend acte d’une situation donnée. Ou d’un fait dont il doit
tenir dans las actions inter. aussi certains ont-ils pensé pendant
longtemps que la volonté exprimée par un Etat de reconnaitre un
autre devenait une condition supplémentaire d’existence de l’Etat
en dehors de la population, du territoire et du gouvernement.

AIME CESAR
a- Les modalités de la reconnaissance

La reconnaissance peut être expresse ou tacite. Elle peut être de


jure. La reconnaissance est dite expresse lorsque l’Etat par une
déclaration verbale ou consignée dans un écrit prend acte de la
reconnaissance d’un Etat. La reconnaissance est implicite ou tacite
lorsque l’Etat sans faire de déclaration entretient des relations
commerciales, économiques avec l’autre Etat (entité nouvelle). La
reconnaissance de jure est une reconnaissance consacrée
juridiquement. Elle est pleine, entière et irrévocable. La
reconnaissance de facto est une reconnaissance de fait qui a des
effets juridiques limités .elle est précaire

La reconnaissance

La reconnaissance est un acte discrétionnaire que l’Etat met en


œuvre conformément à ses intérêts. Mais aux regards des
conditions d’existence de l’Etat quelle signification revêt-elle ?

b- La portée de la reconnaissance dans l’existence de l’Etat

La reconnaissance est-elle constitutive ou déclarative de l’Etat ?

Deux thèses sont diamétralement opposées sur cette décision.


Selon la 1ere la reconnaissance est en plus du territoire, de la
population du gouvernement le 4ème élément constitutif de l’Etat.
D’après ces auteurs la reconnaissance concoure à la réalisation
définitive de l’Etat. Aussi l’Etat nouveau doit-il être reconnu et
accepté par ceux qui existent déjà. Toute fois il faut observer que
cette thèse du fait de la rupture de qualité entre Etat responsable
est juridiquement inacceptable.

Selon la 2ème thèse l’existence de l’Etat est un fait objectivement


observable. Il n’appartient donc aux autres Etats d’établir un acte
de naissance à un Etat nouveau selon la décision du tribunal mixte

AIME CESAR
au sujet de la Cologne en 1919 << l’Etat existe par lui-même et la
reconnaissance n’est d’autre que la déclaration de son existence
par les Etats dont elle émane >>

Au total la reconnaissance a donc un effet déclaratif et non


constitutif de l’Etat. Ainsi, le refus de reconnaissance n’est pas un
obstacle à l’existence de l’Etat. L’URSS d’abord la Chine ensuite
pendant très longtemps n’ont pas été reconnu par les Etats
occidentaux mais elles ont continué d’exister comme Etats. De
même, l’anticipation du niveau de reconnaissance n’est pas
légalement déterminante pour donner naissance à un Etat. Le fait
pour la CI d’avoir reconnu de manière anticipée et précipitée
l’hypothétique du Biafrais n’a pas suffit.

II- La typologie des Etats

Plusieurs critères peuvent être retenus pour établir la typologie


des Etats

-la forme constitutionnelle

-la dimension géographique de l’Etat

-le critère de formation social

Malgré l’intérêt que présentent les précédents critères le dernier


semble le mieux indiqué pour établir la classification des Etats.
Selon Robert CHARNIN et Pierre François GONINAI toute société
est caractérisée par l’existence d’un de production qui domine qui
comprend 2 éléments indissociables : les forces productives et les
rapports sociaux de production.ces 2 éléments constituent la base
économique de toute société .c’est l’infrastructure. En dehors de
celle-ci il y a la super structure c'est-à-dire l’ensemble des
institutions, le droit, les idéologies, les valeurs et les croyances.
L’infrastructure et la super structure ont donc un caractère

AIME CESAR
dialectique. Si l’on considère l’Etat comme une formation sociale
ce sont ces 2 éléments des forces productives et des rapports
sociaux de production qui vont permettre de définir la nature et
l’essence même de l’Etat. Avec le critère de formation sociale on
distingue 2 moments de classification des Etas : d’une part
l’ancienne classification, d’autres part la nouvelle classification

A- L’ancienne classification des Etats

Elle met en exergue les pays capitalistes, les pays socialistes et les
Etats du tiers monde.

a- Les Etats capitalistes

Ils sont caractérisés par le mode de production capitaliste qui est


défini par les rapports de production c'est-à-dire la procréation
privée des moyens de production. Ces capitalistes ont pour
vecteur essentiel la propriété privée des moyens de production.
Les rapports de propriété déterminent les rapports de classe. Ceux
qui possèdent des moyens de production appartiennent à la classe
dominante c'est-à-dire la bourgeoisie. Ceux qui animent les
moyens de production constituent la classe dominée c'est-à-dire le
prolétariat. D’après la théorie Marxiste ces 2 classes sont
antagonistes car la bourgeoisie exploite le prolétariat en prélevant
la plus value. Ces pays reconnaissent la propriété privée des
moyens de production d’évoluer le marché, la concurrence
économique, le pluralisme syndicale et associatif.

b- Les pays socialistes

Les Etats socialistes sont un ensemble d’Etats caractérisé par


l’appropriation collective des moyens de production, l’économie
qualifiée, l’existence d’un parti unique dont le rôle est dirigeant
essentiel. La répartition des revenus est présumée et en fonction

AIME CESAR
du travail fourni et non lié à la possession des moyens de
production et donc à la classe sociale.

Les Etats socialistes s’ordonnent autour de l’URSS. Ce capitaliste


avec pour guide les Etats unis. L’antagonisme entre ces 2 blocs
avait engendré une bipolarisation de la société inter et des
relations inter .avec l’apparition des Etats nouveaux la société
inter va se trouver être multipolaire.

c- Les Etats du tiers monde (21/11/11)

La paternité de la notion du tiers monde revient à Alfred SAUBY.

Il a forgé cette notion à partir de celle du tiers Etat.la notion du


tiers monde inclut celle du sous développement. Il s’agit des Etats
qui dans l’ordre économique actuel sont dominés et exploités avec
la complicité des gouvernements locaux.

Si l’on s’en tient au concept de formation social le sous


développement constitue le dénominateur commun des pays du
tiers monde. Mais le sous développement ne peut être ramené à
une simple question de retard en occultant phénomènes de
domination et d’impérialisme. Le sous développement est le
produit de la structure coloniale du capitalisme mondial. C’est
donc un processus historique et non l’étape par laquelle ont
transité les Etats économiquement avancés. Ainsi développement
et sous développement apparaissent comme des phénomènes liés
et évolutifs et dans une large mesure s’explique l’un par l’autre.

B- La nouvelle classification

Après la chute du mur de Berlin le communisme a été vaincu, la


quasi-totalité des Etats ont opté pour le capitalisme , d’où la
nouvelle classification des Etats. On a ainsi 2 d’un coté les PAYS
DEVELOPPES et de l’autre les PAYS SOUS DEVELOPPES.

AIME CESAR
a- Les pays développés

Le constat est établi que les pays développés sont tous des pays
industrialisés. L’appropriation privée des moyens de production
qui règne fait d’eux les pays technologiquement avancés qui
connaissent en outre la pratique de la démocratie et l’expression
des libertés. Il y a lieu de constater que le surdéveloppement a
entrainé des effets pervers négateurs de l’environnement, de la
vie en société de la santé de l’homme de la faune et de la flore. Ce
sont les Etats unis, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne,
l’Italie, le Japon, l’Australie …

b- Les pays sous développés

Ils ont des structures économiques désarticulés. Ils sont


allergiques à la démocratie, les libertés opprimées.ils pratiquent
une démocratie de façade .ils vivent dans cercle vicieux
d’endettement chronique et de la malnutrition

Section2- les caractéristiques et les compétences de l’Etat

Ce sont les attributs essentiels permettant à l’Etat de jouer


pleinement son rôle dans les relations inter. En d’autres termes les
caractéristiques qui s’attachent à la qualité de l’Etat donne à celui-
ci d’exercer les compétences sur la scène inter

I- Les caractéristiques de l’Etat

Ce sont les attributs par lesquels l’Etat peur être identifié … il s’agit
de la SOUVERAINETE et de la PERSONNALITE JURIDIQUE.

A- La souveraineté

La spécificité de l’Etat par opposition à d’autres sujets du droit


inter et le droit inter tient à la faculté de se prononcer dans tous

AIME CESAR
les domaines avec le pouvoir du dernier mot : Cela s’appelle la
souveraineté.

a- Définition

La souveraineté est le pouvoir exclusive que possède l’Etat et dont


la limitation ne précède que du droit inter. La souveraineté est un
pouvoir suprême que rien ne subordonne. Elle prescrit l’égalité
juridique des Etats. Toute fois, malgré l’affirmation de ce principe
juridique il y a lieu de constater l’inégalité de fait des Etats.

La souveraineté comporte les implications internes et inter.

b- Les implications de la souveraineté




 000au plan interne l’Etat est maitre chez soit, il a l’exclusivité
des compétences c'est-à-dire il a liberté totale des décisions.
Il a la plénitude des compétences.

Au plan inter c’est le principe de la continuité de l’Etat, les


engagements pris par l’Etat pendant le gouvernement précèdent
engage le nouveau gouvernement.

B- la personnalité juridique

(…)

-ensuite c’est la personnalité juridique qui permet à l’Etat d’ester


en justice et d’être attrait devant les juridictions dans le cas de la
personnalité juridique.

La personnalité juridique et la souveraineté sont d’une importance


capitale. Elle fonde la capacité et les moyens d’action de l’Etat

II- Les compétences de l’Etat

AIME CESAR
On appelle compétence l’aptitude légale pour un Etat d’agir c'est-
à-dire connaitre d’une affaire, prendre une décision, poser un
acte, accomplir une action. L’Etat exerce ainsi des compétences
internes et les compétences inter.

A- Les compétences internes

L’Etat exerce 3 sortes de compétences dans l’ordre interne.

-les compétences territoriales

-les compétences personnelles

-les compétences fonctionnelles

a- les compétences territoriales

Ce sont les compétences que l’Etat exerce sur toute l’étendu de


son territoire et sur ce qui s’y rattache ou s’y trouve.

Ce sont les compétences législatives, administratives et


juridictionnelles.

b-Les compétences personnelles

Elles constituent celles que l’Etat exerce à l’égard des nationaux


qui se trouvent sur son territoire ou à l’étranger. L’Etat peut leur
donner les ordres (par exemple un ordre de mobilisation), régir
leur statut personnel et assurer leur protection diplomatique).

c-les compétences fonctionnelles de l’Etat

Les compétences fonctionnelles sont celles que l’Etat exerce à raison


de ses services publics à l’étranger ou sur le territoire national. Il
s’agit de tout ce qui attrait à l’organisation publique, à la dépendance
nationale, au service diplomatique et consulaire. (C’est-à-dire le

AIME CESAR
stationnement des troupes à l’étranger, des ambassades, des
consulats)

Si l’Etat a le monopole des compétences internes, dans l’ordre


international, son pouvoir d’agir est juxtaposé à ceux d’autres Etats.

B- Les compétences internationales

Elles permettent à l’Etat d’entretenir des rapports avec d’autres


acteurs des relations internationales notamment des sujets de droit
international. L’Etat exerce des compétences internationales de
nature diverses.

a- Les relations diplomatiques

Le droit de légation est une prérogative de l’Etat. L’Etat envoie à


l’étranger des diplomates et reçoit ceux des autres Etats. On parle
alors de droit de légation active et de droit de légation passive. L’Etat
qui envoie des diplomates est l’Etat accréditant, celui qui les reçoit
est l’Etat accréditaire.

b- Le pouvoir de traité

L’Etat a la faculté de conclure des accords ou conventions


internationales avec d’autres Etats ou des organisations
intergouvernementales, cette prérogative lui permet de s’engager en
toute connaissance de cause hormis la majorité des traités de paix
dont la légalité prête à toute.

c- Le pouvoir de présenter une réclamation internationale

L’Etat peut saisir une juridiction internationale lorsqu’un préjudice lui


a été causé. Mais, également sa responsabilité internationale peut
être engagée.

d- Le pouvoir d’user de la contrainte

AIME CESAR
Si l’Etat a le monopole de la <<violence légitime>> dans l’ordre
interne, le droit international prescrit au contraire l’interdiction du
recours à la force dans les organisations internationales (article 2 et 4
de la charte de l’ONU). Mais, le droit n’est pas toujours suffisant pour
contenir les velléités de l’emploi de la force des Etats les plus
puissants. En 1986, les USA n’ont pas hésité à bombarder la capitale
Lybienne, Tripoli comme cela s’est répété en 2011 avec à la clé
l’assassinat du président mais cette fois-ci par une coalition de
l’OTAN.

CHAPITRE II : LES SUJETS SECONDAIRES DU DIP : LES ORGANISATIONS


INTERNATIONALES

Les relations internationales cessent d’être depuis la fin du 19è siècle


l’apanage des Etats. A coté de ceux-ci apparaissent d’autres acteurs
notamment les organisations internationales dont il faut rappeler
l’avènement et définir le rôle dans les relations internationales.

SECTION I : LA CREATION DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Le 19ème siècle de réelles formes de collaborations des Etats : ce sont


les organisations internationales. Les 1ères organisations
internationales datent du 19ème siècle. Exemple : la commission
fluviale de 1831 et l’union postale universelle de 1878.

A partir de la 1ère guerre mondiale et à l’issu de la 2 nde, les


organisations internationales vont se multiplier et se diversifier au
plan international.

Au niveau politique, sont créés, la SDN en 1919 et l’ONU en 1945. Au


plan économique, social, et culturel, la coopération universelle
connait également un essor : l’organisation de l’aviation civile (1944),
l’UNESCO (1945), l’OMS (1946), le FMI (1944), l’OIT (1946).

AIME CESAR
Des solidarités régionales vont se manifester et se concrétiser : le
conseil de l’Europe en 1949, l’UE en 1957, l’OUA en 1963, la CEDEAO
en 1975.

Ce foisonnement des organisations internationales invite à leur


définition et à leur classification.

I- DEFINITION DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Définir une organisation internationale, c’est la singulariser du


point de vue conceptuel et du point de vue structurel.

A- LA NOTION JURIDIQUE D’ORGANISATION INTERNATIONALE

Une organisation internationale est une association d’Etat créée


par traité, dotée d’organes permanents et d’une personnalité
juridique distincte pour la réalisation d’intérêt commun. De cette
définition résultent 4 critères pour identifier une organisation
internationale.

 Elle est une association d’Etats, c'est-à-dire qu’elle est en


principe une composition interétatique. Mais, il est des cas où
des territoires dépendants des personnes morales privées et
d’autres organisations internationales participent
exceptionnellement à l’organisation internationale.
 Elle est une association créée par traité, c'est-à-dire qu’elle nait
de l’accord unanime des membres matérialisés ou consignés
dans un décret.
 Elle est dotée d’organes permanents et d’une personnalité
juridique propre, ce qui lui permet d’agir de manière autonome
par rapport aux Etats.
 Elle est créée pour satisfaire des intérêts communs. Des actions
isolées des Etats ne peuvent suffire à réaliser leurs objectifs.
Aussi, recourent-ils à l’organisation en tant que moyen pour y

AIME CESAR
parvenir. Celle-ci est constituée d’éléments qui facilitent son
fonctionnement.
B- La structure de l’organisation internationale

L’ossature de l’organisation internationale fait apparaitre les


membres, les organes et les agents.

a- Les membres

L’organisation internationale comprend les participants en qualité


de membres et las participants en qualité d’observateurs.

Les membres originaires sont ceux qui viennent à l’organisation


parce qu’ils ont créée. Ils y viennent en ratifiant le traité
constitutif. Les membres admis sont ceux qui viennent à
l’organisation après sa création. Les Etats non membres peuvent y
être représentés en tant qu’observateur mais leur statut juridique
reste très limité par rapport à celui des Etats membres.

Lorsqu’un Etat membre ne respecte pas les obligations découlant


de la charte constitutive, il peut être suspendu ou exclu de
l’organisation. Parfois, c’est l’Etat lui-même qui manifeste son
intention de quitter l’organisation : c’est le retrait. Tous les autres
membres qui restent dans l’organisation sont également
représentés dans les organes.

b- Les organes

Les organisations internationales comprennent des organes


pléniers (organe où rentrent tous les membres), des organes
restreints auxquels n’accèdent que quelques uns et le secrétariat
permanent. Les organes sont en principe composés de
représentants des Etats membres par dérogation, ils peuvent
recevoir des délégués syndicaux ou ceux des parlements

AIME CESAR
nationaux. Mais, ces représentants ne forment qu’une partie des
agents internationaux qui sont au service de l’organisation.

c- Les agents internationaux

Selon l’avis consultatif de la CIJ dans l’affaire des dommages subis


au service des nations unies du 11 avril 1949 «est agent
international, toute personne par qui l’organisation agit ». Tous les
agents internationaux n’ont pas le même statut juridique. On
distingue les représentants des Etats, les agents bénéficiant d’un
contrat à durée déterminée et les fonctionnaires. Le fonctionnaire
international est un agent au service exclusif de l’organisation
internationale chargé de fonction publique permanente entrainant
un régime juridique particulier de caractère international. Les
agents internationaux bénéficient de privilèges et immunité qui
leur permettent d’exercer leur fonction afin d’atteindre les buts
assignés à l’organisation.

La diversité des objectifs des organisations internationales


implique une différenciation qui invite à leur classification.

II- La classification des organisations internationales

Généralement, sont retenus 3 critères pour classer les


organisations internationales : le critère spatial, le critère du
domaine d’activité, le critère pouvoirs de l’organisation.

A- Le critère spatial

C’est le champ géographique couvert par l’organisation


internationale du point de vue de sa composition. Aussi, distingue
t-on les organisations internationales universelles qui sont ouverts
à tous les Etats (ONU, l’UNESCO ? OIT ? OMS). Les organisations
internationales régionales (UA, le conseil de l’Europe, l’UE) et les
organisations internationales sous régionales (conseil d’entente,

AIME CESAR
UEMOA, CEDEAO). Les fonctions qui leur sont assignées servent
aussi d’élément de référence pour leur classification.

B- Le critère du domaine d’activité

Selon ces critères, les organisations internationales peuvent être


classées en organisation internationale à compétence générale,
c'est-à-dire celles ayant vocation à s’occuper de tous les
problèmes politiques, économiques, culturels, sociaux (exemple :
l’ONU et l’UA) d’une part et en organisation internationale à
compétence spécialisée (UNESCO, OTAN, OMS, FMI, OIT) d’autre
part.

(….)

Grace aux moyens d’action normatifs et opérationnels l’organisation


va arrondir ses missions

II-les missions

Il s’agit des objectifs en vue desquels l’organisation inter a été créée


par les Etats membres. Ces ordres politiques sont de nature
économique, politique et sociale.

A- Les missions politiques

Ce sont en principe les organisations internationales à compétence


générale qui poursuivent de tel but. Pour l’ONU il s’agit d’œuvrer
pour la paix et la sécurité inter. L’union Africaine s’attèle contre le
colonialisme et le règlement des différends entre les membres. Mais
les objectifs des organisations inter sont divers et peuvent être
d’ordre économique, social et culturel.

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B- Les missions économiques, sociales et culturelles

Il peut s’agir de l’amélioration des conditions de vie, du


développement économique, social et culturel. Les institutions
spécialisées de l’ONU visent ces objectifs :

-l’OIT pour les conditions de vie et du travail

-l’OMS pour la santé

- l’ONUDI pour le développement industriel

-l’AFAO pour le développement de l’agriculture

-l’UNESCO pour la culture et l’éducation

Au delà de ces missions des organisations inter de coordination il faut


envisager celles des organisations inter d’intégration économique :
l’union Européenne, la communauté économique des Etats d’Afrique
de l’ouest

ANNEXE 1 : la coutume inter et sa codification

La codification est une opération consistant essentiellement à


remplacer un droit de nature coutumière par un droit de formation
volontaire consacré dans les traités : c’est une opération qui vise à
regrouper de manière systématique des règles éparses du droit
coutumier dans un corps de règle écrite.

Ceci permet d’assurer et la certitude de la règle de droit. La


codification permet de relancer la coutume et de la transformer. La
codification scientifique est faite généralement par la doctrine et est
non contraignante. Par contre la codification normative est faite par
des organes des organisations inter surtout la COMMISSION DU
DROIT INTER et transmise à une conférence inter afin de devenir un

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traité inter. Dès que la codification devient un traité elle sera
contraignante aux Etats partis.

I- Portée de la codification

La codification de droit inter transpose, précise et systématise les


règles du droit inter dans les domaines où il existe une pratique
considérable.

Elle permet un développement progressif du droit, une consécration


des règles nouvelles et une rédaction de conventions sur des sujets
uniquement régis par la pratique ou les coutumes.

La convention de Viennes sur le droit des traités de 1969 conjugue la


codification et le développement progressif du DIP.

La codification ne met pas fin à la règle coutumière qui aura 2


supports normatifs : un support coutumier et un support
conventionnel

Exemple : affaire Nicaragua:<<le fait que les principes sont codifiés


ou incorporés dans une convention multilatérale ne veut pas dire
qu’il cesse de s’appliquer en tant que principe du droit coutumier
même à l’égard des pays qui sont partis au titre des conventions .)

II- Les effets de la codification

-effets déclaratoire : codification stricto sensu. Il s’agit de la


codification des règles déjà existantes en coutume sans rien ajouter à
son contenu normatif, à son statut de règle de droit. La norme de
droit est antérieure au traité exemple : la convention sur la haute
mer de 1958.

-effets cristallisant

AIME CESAR
Le processus de maturation des règles coutumières est mené à
travers l’élaboration, la négociation et l’adoption de traité de
codification de sorte que la norme coutumière et son reflet écrit
achève leur parcours en même temps. Exemple : le traité de l’espace
extra atmosphérique de 1967

-effets constitutif ou générateur

La coutume est créée par le traité la règle coutumière aura donc un


support écrit dès sa naissance.

ANNEXE II : La contexture de la convention de Viennes du 23 Mai


1969

La convention de Viennes du 23 mai 1969 sur le droit de traité entre


Etats énonce les règles selon lesquelles naissent, s’appliquent, puis
s’éteignent les traités. Cela lui vaut l’appellation de << traité des
traités >>. Etudier la contexture de cette convention revient à
dévoiler les structures, l’agencement des différentes parties qui la
composent. Cela nous emmène à dire qu’une convention ou traité
est constitué généralement de 2 parties qui sont : le préambule et le
dispositif. Il y a lieu de savoir que le dispositif principal peut se voir
compléter par un dispositif annexe ou même par plusieurs. C’est le
cas de la convention de Viennes du 23 Mai 1969 sur le droit de traité
entre Etats. L’objectif est de comprendre le préambule en I et le
dispositf en II

I- Le préambule

C’est la partie introductive du traité. Il précède le dispositif. Il


constitue le fondement moral et politique des règles de droit
énoncées par les dispositions du traité. Il y est contenu
habituellement l’énumération des parties contractantes. L’exposé

AIME CESAR
des motifs ayant suscité la conclusion et les grands principes
juridiques qui constituent son fonctionnement.

A- L’énumération des parties

<<Le préambule de la convention de Viennes n’énumère pas les


parties. Il n’y est fait qu’une brève allusion à ses termes les Etats
partis à la présente convention>>comme pour nous rappeler que
seules les Etats sont les sujets du droit inter pourront être parties à
la convention. Dans certaines conventions en effets il est cité tous
les Etats qui en sont partis. Ici ce n’est ni l’un ni l’autre cas par
contre les motifs qui ont porté à conclure cette convention et les
principes qui en constituent la base juridique ont été clairement
évoqués dans le préambule.

B- Le rappel des motifs et principes

Les motifs qui ont suscité chez les acteurs de développement des
relations inter la mise en place de règles conventionnelles pour régir
désormais la formation des traités sont :

-la prise de conscience des Etats quant au rôle fondamental des


traités et à leur importance plus en plus grandes dans l’histoire des
relations inter.

L’annexe s’attache directement au dispositif principal et à la même


valeur juridique que les dispositions y contenues. Il sert à combler
des lacunes de la convention ou à rattacher de nouvelles
dispositions qui font état de la réglementation de certaines
situation relatives soit à l’objet de la convention soit suscitées
postérieurement par l’exécution se cette dernière. Il peut y en avoir
plusieurs à une même convention.il est à remarqué quant même
tant que cette convention furent prises des déclarations et

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résolutions. Elles ne revêtent aucune force juridiques obligatoires
mais ont été prises sur une question importante qui pour une raison
ou pour une autre ont pu avoir leur dans la convention avec
l’intention de les voir servir de base à la formation de coutume en
ses matières.

Annexe 3 : Le droit des relations diplomatiques

C’est une des branches les plus anciennes du droit inter. Pendant
longtemps ce n’était que coutumier. La 1ère tentative de codification
était au congrès de Viennes (le règlement de Viennes de 1815 sur le
rang et le statut des agents diplomatiques). Ce règlement a été
complété par un protocole (protocole aix-la Chapel de 1918). La
guerre froide était un facteur important pour la mise sur papier de
règles précises sur les relations diplomatiques. en 1952 l’assemblée
générale a été saisie par Yougoslavie. La convention de Viennes sur
les relations diplomatiques de 1961 lie tous les Etats. C’est
largement dissociable du droit coutumier.

I- L’établissement et la rupture des relations diplomatiques


A- Le droit de légation

Ce droit est reconnu à tout Etat souverain et comporte 2


dimensions.

1- Le droit de légation actif

C’est le droit d’envoyer des représentants diplomatiques à


l’étranger. L’Etat envoyant ses représentants à l’étranger est appelé
Etat accréditant.

2- Le droit de légation passif

AIME CESAR
C’est le droit de recevoir des représentants diplomatiques d’autres
Etats. L’Etat qui reçoit des représentants est appelé Etat
accréditaire.

Il n’existe pas d’obligation de légation passive. Ça veut dire qu’un


Etat n’est pas obligé de recevoir les représentants d’un autre Etat.

B- Le principe du consentement

L’article 2 de la convention de Viennes stipule :<< l’établissement de


relation diplomatique entre Etat et l’envoie de mission
diplomatique permanente se font consentement mutuel.la légation
passive est étroitement liée à la reconnaissance d’Etat. >>

C- La fin des relations diplomatiques

C’est un acte discrétionnaire de l’Etat accréditaire. Cela se traduit


par une décision unilatérale qui généralement entraine la même
action que de l’autre côté. C’est souvent à un conflit armé donc les
Etats n’y recourent pas très souvent. L’expulsion d’un diplomate se
fait beaucoup plus souvent. La rupture est généralement
individuelle mais elle peut aussi être collective. Exemple :
l’association des Etats Américains à demander à ses membres de
rompre ses relations diplomatiques avec un autre Etat.

II- La mission diplomatique permanente

Plus souvent on parle d’ambassade ou de légation. C’est un service


public de l’Etat accréditant installé en permanence sur le territoire
de l’Etat accréditaire.

A- L’accréditation

Il faut l’accord préalable du gouvernement étranger. Cet acte


s’appelle AGREMENT. Au moment de son entrée en fonction le chef
de mission doit remettre ses lettres de créances par lesquels son

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propre Etat l’accrédite auprès de l’Etat accréditaire. La désignation
des autres membres de sa mission est généralement faite de
manière unilatérale par le gouvernement national et avec une
simple notification auprès de l’Etat accréditaire.

La fonction de tout membre de la mission prend fin si l’Etat


accréditaire le déclare persona no grata.

L’accréditation double ou multiple c’est quand le même chef de


mission auprès de plusieurs Etats étrangers. Généralement c’est
pour des raisons économiques budgétaires. C’est consacré à l’article
5 de la convention de Viennes. Exemple : l’ambassade de CI à
Moscou est aussi l’ambassade de CI à Helsinki et dans tous les
autres Etats résultants de la dissolution de l’URSS puis en Inde. La
Suisse en Afrique noire anglophone

La représentation commune.

Ce sont plusieurs Etats qui accréditent la même personne pour les


représenter.

B- L’organisation de la mission diplomatique

C’est le régime des privilèges et immunité. Cela recouvre le chef de


mission et les membres du personnel de la mission : Il s’agit des
membres du personnel diplomatiques, des membres du personnel
administratif et technique et des membres du personnel de service.

C- Les fonctions de la mission

L’article 3 : les fonctions de la mission sont représentées par l’Etat


accréditant dans l’Etat accréditaire.

III- Les privilèges et immunités diplomatiques

AIME CESAR
Les agents diplomatiques ont le moyen d’exercer un service public
sur le territoire étranger. Cela explique la nécessité de privilège et
immunité.

Les privilèges sont de simples mesures de courtoisie et le droit inter


n’oblige pas à accorder ces privilèges.

Les immunités : elles sont des droits, elles sont fondées sur des
normes de droit inter.

A- Les fondements des privilèges et immunités diplomatiques

3 fondements sont normalement attribués.

1- La théorie de l’extra territorialité

L’agent est considéré comme n’avoir jamais quitté son territoire


d’origine.

2- La théorie de représentation

Les agents diplomatiques symbolisent en leur personne l’Etat. Au


contraire de la théorie de l’extra territorialité qui n’est fondée sur
aucun fondement la théorie de représentation elle s’incarne dans
une vision monarchique.

3- La théorie de la fonction

Les privilèges sont fondés sur la nécessité de l’agent. La convention


de Viennes a opté pour un compromis entre la 2 ème et la 3ème théorie
mais accorde une préférence à la théorie de la fonction. Cela a été
rappelé dans l’affaire du personnel diplomatique à Téhéran 1980.

B- Les privilèges et immunité diplomatique de la mission


diplomatique

AIME CESAR
La liberté de communication officielle : c’est une IMMUNITE. L’Etat
accréditaire a l’obligation de permettre et de protéger la libre
communication (article 27) c’est souvent symbolisé par la valise
diplomatique

2-l’inviolabilité de la mission diplomatique

Ce n’est pas seulement l’obligation de ne pas porter atteinte aux


locaux (obligation négative) mais aussi de prendre toutes les mesures
pour protéger les locaux (obligation positive). Aucun contrôle n’est
permis il d’abord l’autorisation du chef de mission pour les agents de
l’agent de l’Etat accréditaire puissent accéder au territoire de la
mission.

C- Les privilèges et immunité diplomatiques des agents


diplomatique
1- L’inviolabilité des agents diplomatiques

La personne de l’agent diplomatique est inviolable. Aucune n’est


permis<<assurer à l’agent…>>

2-l’immunité juridictionnelle

L’immunité pénale

L’immunité pénale de l’agent diplomatique est attendue


indifféremment de son action diplomatique

L’immunité civile et administrative

C’est une immunité relative. C’est dans certains cas qu’elle peut
être retenue. C’est le cas d’un procès relatif à un immeuble situé sur
le territoire de l’Etat accréditaire quant il s’agit d’une question de
succession et quant il s’agit de contentieux relatif à une activité
civile et commerciale de l’agent sur le territoire accréditaire.

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3-l’exemption fiscale

Article 34 : l’agent diplomatique ne peut pas être contribuable des


agents accréditaires. Exception faite des impôts fonciers relatifs à
quel immeuble foncier

4- L’immunité des membres de la famille de l’agent diplomatique.

Ils ont les mêmes immunités que l’agent sauf s’ils sont des
nationaux de l’Etat accréditaire.

5- Les membres du personnel administratif et technique

Ils jouissent des mêmes immunités à peu près des agents


diplomatiques.

6- Le personnel du service

Les membres du personnel du service ne bénéficient de l’immunité


que pour les actes accomplis dans l’exercice de leur fonction. Les
membres de leur famille sont exclus de l’immunité.

AIME CESAR

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