La Théorie Des Choix Intertempotels
La Théorie Des Choix Intertempotels
La Théorie Des Choix Intertempotels
CAPITALISATION
ACTUALISATION
Valeur actualisée:
Pour calculer la valeur actuelle d'une somme à percevoir dans le futur, on
effectue une opération d'actualisation des flux financiers. La formule
d'actualisation d'un flux est la suivante :
V n
V ( 0 )=
( 1 +i ) n
Où :
- V(0) est la valeur actuelle du flux
- V(n) est la valeur du flux à l'année n
- i est le taux d'intérêts annuel des placements sans risque
- n est le nombre d'années entre aujourd'hui et le versement du flux.
Exemple :
Quel est le montant que je place aujourd'hui au taux de 12% pour avoir 2000
dans 3 ans?
∂U
TST =−
(
dC 2
dC 1 ) =
[ ]
(
(
∂C1
∂Y
∂C2
)
)
=1 +t
C1 R1
C0 + =R0
1+i 1+i
A partir de cette relation on peut calculer la contrainte budgétaire :
C1 R1
C0 + = R0 +
1+i 1+i
C1 R1
= R0 + −C 0
1 +i 1 +i
R1
C1 =( R 0 + −C 0 )( 1+i )
1+i
C0
R0 (1+i )+R 1
Pente : -(1+i)
R1
R0 + C1
1+i
La contrainte budgétaire inter-temporelle représente les combinaisons
de consommation courante et de consommation future accessibles au
consommateur.
EXEMPLE :
Si Monsieur Z dispose d’un revenu courant R0=100$ et d’un revenu
futur R1=500$, et que le taux d’intérêt est de i=10%, quelle est sa
contrainte budgétaire inter-temporelle ?
C1 500
C0 + =100+
1+ 0. 10 1+0 .10
C1
610
(R0, R1)
Pente : -(1.10)
500
C0
100 554.55
Figure 2
Pour Monsieur Z, n’importe quelle situation intermédiaire est possible, c’est -à-dire
qu’il peut atteindre n’importe quel point se situant sur sa droite budgétaire. Bien sûr, sa
droite budgétaire passe par le point (R 0=100, R1=500) car, à ce point, Monsieur Z
consomme exactement ce qu’il gagne à chacune des périodes.
Une variation de i fait pivoter la contrainte budgétaire autour du point (R0, R1).
Peu importe le taux d’intérêt i, le point (R0, R1) demeure accessible. Si dans le
cas de Monsieur Z,
Le taux d’intérêt passe de 10% à 15%, que devient sa contrainte budgétaire ?
C1 500
C0 + =100+
1+ 015 1+ 0. 15
Figure 3
C1 R1
C0 + = R0 +
1+ i 1+ i
C1 R1
Max c , c , λ L=U ( C0 , C1 )=λ(C 0 + −R0 − )
0 1 1+i 1+i
La condition nécessaire d’un maximum de cette fonction exige que les dérivées
partielles par rapport à C0, C1 et λ soient nulles d’où
En réarrangeant les termes, les conditions deviennent:
∂U
∂C0
=(1+i ) C’est à dire –TPI= (1+i)
∂U
∂ C1
Et
C1 R1
C0 + = R0 +
1+i 1+i
Figure 4
Figure 5
Un individu est emprunteur à la période courante s'il choisit un point tel
que
C*0 > R0.
Par définition, la différence C*0 - R0 est l'emprunt de l'individu
Figure 6
¿ ¿
R1 −C1 =( C 0 −R0 ) ( 1+i )
Un exemple numérique :
Soit un consommateur qui dispose d'un revenu courant R0 et d'un revenu futur R1. Sa
fonction d'utilité intertemporelle est la suivante:
1 1
3 3
U =C 0 C1
Le problème du consommateur revient à maximiser le lagrangien :
1 1
3 3 C1 R
Max C , C1 , λ L=C C − λ( C 0 +
0 1 − R0 − 1 )
0 1+ i 1+i
∂L 1
1) = C −2/ 3 C 1/ 3
1 − λ=0
∂C0 3 0
∂L 1 1
2) = C 1/
∂ C1 3
3
0 C1
−2/ 3
−λ
1+i
=0 ( )
∂L C1 R
3) =−( C 0 + −R 0 − 1 )= 0
∂λ 1+i 1+i
1
C −2/ 3 C 1
1
/3
=λ
3 0
1
C1
0
/3
C −2
1
/3
( 1 +i ) = λ
3
1 −2/3 1/ 3 1 1 /3 −2/ 3
C C1 = C 0 C 1 ( 1+i )
3 0 3
C1
=( 1 +i )
C0
C1 =C 0 ( 1+i )
On remplace dans la (3) on obtient :
C 0 ( 1+i ) R1
(
− C 0+
1+i
− R 0−
1+i
=0 )
R1
−( 2 C0 − R 0− )=0
1+i
R1
2 C 0 = R0 +
1 +i
1 R1
C¿
0= ( R 0+ )
2 1 +i
Et
¿ 1
C1 = R ( 1+i )+ R1 )
2( 0
¿ 1 500
C0 = (100+ )=277 .28
2 1 .10
¿ 1
C 1 = ( 100( 1 .10 )+500)=305
2
Puisque Monsieur Z a choisi un point tel que C0 > R0 (277,28 > 100), il est
emprunteur à la période courante.
Le montant de son emprunt est de 277,28 - 100 = 177,28$.
Le montant qu'il devra rembourser à la période future (R1 - C1)
correspond à l'emprunt de l'année précédente augmenté des intérêts,
c'est-à-dire 177,28(1+0,10)=195$.
A la période 1, R1 - C1 (500-305) donne bien 195$.
Chapitre 4: l’investissement des entreprises
les recettes relatives à cette même période se font en fin de période, c’est-
à-dire à la date t +1.
Au niveau d’équipement :
L’ensemble des équipements dont dispose l’entreprise définit le facteur
capital et celui-ci a un aspect assez hétérogène.
C(Y,K) est la fonction de coût variable à court terme: elle définit le coût
minimal des facteurs variables lorsque l’entreprise produit Y unités de
bien en disposant de K unités de capital.
∂C ∂C
Cette fonction vérifie les hypothèses usuelles >0 <0
∂Y ∂K
Au niveau d’investissement :
On suppose que les équipements achetés à une période t ne
s’additionnent qu’a la date t+1 au capital dont dispose l’entreprise, du
fait de délai d’installation.
K t +1 =( 1−δ ) K t + I t
Ou δ désigne la fraction du capital qui s’use pendant une période de temps:
le taux de dépréciation physique du capital.
∏t I t+ φ ( I t )
Le premier terme de cette expression correspond à la valeur des biens
d’équipements achetés en quantité It au prix unitaire Πt on y ajoute un
deuxième terme, représenté par la fonction Φ
Ces coûts sont appelés des coûts d’ajustement et ils sont d’autant plus
grands que l’entreprise réalise des investissements importants.
Au titre de ressources :
∂W p ∂C
= 1 − ( Y , K )=0
∂ Y 0 1+i ∂ Y 0 0 0
1 p2 ∂ C
∂W
=
[− (Y , K ) =0
∂Y 1 1+i 1+i ∂Y 1 1 1 ]
∂W 1 ∂C
=−π 0 −φ ' (I 0 )− (Y , K )=0
∂ I0 1+i ∂ K 1 1 1
Δ ∏ 1 ¿ ∏1 ( I 0 + ΔI )−∏1 ( I 0 )
Le projet d’investissement devra être retenu si le conduit à une augmentation
de la valeur boursière de l’entreprise. Ceci se traduit par la condition :
Δ∏ i
VAN =− D 0 + >0
1+i
D0 ΔΠ1
REPONSE :
La valeur actuelle nette d’un projet X sera notée VAN(x) avec X=A, B ou C
150
VAN ( A )=−120+ =16 . 4
1. 1
120
VAN ( B )=−90+ =19 .1
1.1
215
VAN ( C )=−180+ =15. 4
1 .1
∏1 ¿
α=Δ −1 ¿
D0
On avait :
Le projet B aurait donc été retenu pour des taux d’intérêts inférieurs à 33.3%.
Conclusion
Une hausse du taux d’intérêt a des effets différents selon que l’on est prêteur
ou emprunteur. Elle accroît la consommation future des prêteurs et a un effet
indéterminé sur leur consommation présente : l’effet substitution pousse à
moins consommer dans le présent, à l’inverse l’effet revenu réel incite à plus
consommer dans le présent. En revanche, la hausse du taux d’intérêt diminue
la consommation présente des emprunteurs et a un effet incertain sur leur
consommation future.
Gazette du Palais –lextenso édition 33, rue de Mail 75081 Paris Cedex
02 Dépôt légal : septembre 2011
Site web :
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/chapter_10_.html
http://o.baguelin.free.fr/Ensiie%207.pdf
http://www.tifawt.com/cours-macroeconomie/la-theorie-du-choix-
intertemporel-de-fisher/