L2 Agro Agronomie 1 Partie Eau
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L2 Agro Agronomie 1 Partie Eau
N° /SNV/2020
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SUPPORT DE COURS
A l’usage des étudiants de la deuxième année cycle long
DOMAINE
AGRONOMIE I : EAU
Présenté par
11. Généralités.............................................................................................................................1
1.1 Définition...................................................................................................................1
1.2 Molécule d’eau...........................................................................................................1
1.3 Cluster d’eau..............................................................................................................2
1.4 Surface interne...........................................................................................................2
1. Généralités
1.1 Définition
Selon le dictionnaire, l’eau est définit en ces termes : Eau est une molécule
chimique composée d’hydrogène et d’oxygène ; liquide inodore, insipide et
transparent, l’eau gèle à 4°C (glace) et bout à 100°C (vapeur). Sa plus grosse densité
se situe à 4°C. Importance physiologique capitale pour la vie sur terre et le climat. A
l’état naturel, l’eau contient beaucoup de sels dissous. Sur le plan chimique, une eau
pure correspond à une eau distillée.
Selon les modèles théoriques, la molécule d’eau est si petite que les
microscopes électroniques les plus puissants ne parviennent pas à la grossir
suffisamment. On estime qu’elle mesure environ 0.5nm (nanomètre).
Cette polarité a également un effet entre les molécules d’eau puisque les
charges opposées s’attirent mutuellement, se positionnent toujours pôles opposés l’un
contre l’autre et constituent ainsi des grappes et des agrégats de taille et de forme
variées.
M.R. Aissaoui (MCB) Agronomie 1 : Eau- Support de cours Mars 2020
Lorsque l’eau s’écoule et tourbillonne, l’énergie dégagée fait que les clusters
se décomposent de nouveau en molécules individuelles. De ce fait, La capacité de
l’eau à éliminer les clusters par son propre mouvement est par conséquent le signe de
sa nature vivante.
En surface, les molécules d’eau ont moins de « voisines » que celle situées
en profondeur et disposent donc d’une moins grande énergie de liaison. Pour
parvenir en surface, elles ont besoin d’une énergie contraire qui « disperse » et
triomphe en partie de l’énergie de liaison des molécules situées en profondeur.
Les physiciens appellent cette énergie contraire énergie de surface ou tension
superficielle. Ces molécules en surface sont plus libres, moins fortement liées que
celles à l’intérieur du liquide. L’ensemble du liquide est alors plus« libre », plus
actif et plus dynamique : il devient plus réactif (son énergie de surface est plus
élevée).
Le volume des solides est constitué des différents minéraux et des particules
de matière organique. Les vides occupent les espaces libres entre les particules
(minéraux et matière organique). À son tour, le volume des vides est divisé en une
phase liquide et gazeuse (figure 1).
liquide Gaz
Solide
Vides
Figure 1 : Représentation schématique d’un volume de sol.
Vv = Ve +Va [1.2]
La masse volumique apparente sèche d’un sol est toujours inférieure à sa masse
volumique réelle, puisque la masse solide est toujours rapportée au volume total
apparent et non seulement au volume de solides. Les ordres de grandeur des masses
volumiques apparentes sèches sont pour différents types de sols :
sols sableux 1,40 - 1,70 g/cm3
sols argileux 1,00 - 1,50 g/cm3
sols tourbeux 0,30 - 1,00 g/cm3
ρe = [1.5]
ρe = masse volumique du liquide (g/cm3)
Me = masse de liquides (g)
3.2 Porosité
La porosité “p“, définie comme le rapport du volume des vides sur le volume
total du sol (aussi appelé le volume apparent), permet aussi de caractériser les espaces
entre les particules de sol :
ρ
p= = 1− [1.6]
ρ
Dans les sols minéraux, la porosité varie entre 30 % et 60 %, alors que les
tourbes peuvent présenter des porosités de près de 90 %.
Le volume relatif des vides peut aussi être exprimé par l’indice des vides “e”
qui est peu utilisé en agronomie mais très utilisée en ingénierie :
e= [1.7]
p= [1.9]
La teneur en eau pondérale “w” est quant à elle définie comme le rapport de
la masse d’eau contenu dans le sol à la masse des particules de sol :
w= [1.11]
En hydrologie, les teneurs en eau volumiques sont utilisées car elles facilitent
les calculs alors qu’en agronomie, il est de tradition d’utiliser les teneurs en eau
pondérales. Il existe une relation entre la teneur en eau volumique et la teneur en eau
pondérale d’un sol :
ρ
θ= [1.12]
ρ
Toutes ces définitions et les concepts qui y sont reliés sont basés sur un modèle
statique et simplifié du mouvement de l’eau dans le sol qui ne fait pas intervenir le
mouvement dynamique de l’eau dans le sol.
Une troisième fraction de l'eau constitue ce que l'on appelle l'eau de rétention
capillaire. Cette eau constitue des films dans les microporosités du sol. Les forces qui
lient cette eau sont inférieures à 12 atmosphères, ce qui veut dire que les plantes
peuvent mobiliser cette eau au niveau de leurs racines. Naturellement, cette eau peut
être évaporée. Mais les forces exercées par la pesanteur sont trop faibles pour la
percoler. Cette eau ne participe donc pas à l'approvisionnement des nappes. En outre,
pour que cette eau soit mobilisable par évaporation ou par les plantes, il faut que la
continuité des films capillaires soit conservée.
Cette eau remplit les macroporosités du sol. Les forces qui lient cette eau aux
minéraux du sol sont trop faibles pour s'opposer à l'action de la pesanteur. Cette eau
va donc s'infiltrer et percoler jusqu'à ce qu'elle rencontre un niveau de roches plus
imperméables. Là, l'eau va s'accumuler en saturant le niveau de roches sus-jacent en
constituant un aquifère (nappe phréatique -quand l'aquifère est suffisamment proche
de la surface pour être accessible par le creusement d'un puits-). Cette fraction de l'eau
est appelée réserve hydrologique du sol.
M.R. Aissaoui (MCB) Agronomie 1 : Eau- Support de cours Mars 2020
Nous entendons par l’état de l’eau dans le sol, sa disponibilité pour les racines
des plantes, c'est-à-dire le taux d’humidité du sol restituée à la plante.
La texture du sol a une influence directe sur les taux d'humidité à la capacité
au champ et au point de flétrissement et par conséquent sur la RU comme suit :
l'humidité rencontrée dans le sol : en sol sec, l’eau est fortement retenue
par les particules de sol. De plus, l’eau se dirige depuis les zones les plus
humides vers les zones plus sèches. Cela explique les phénomènes de
diffusion et de capillarité depuis les horizons profonds plus humides vers
les horizons de surface plus secs. Par contre, en sol saturé d'eau,
l'écoulement gravitaire prédomine.
L'énergie avec laquelle le sol retient l'eau est exprimée au travers d'une
tension (pression négative). Celle-ci est mesurée en bar (1 bar =10.33 m.c.e.) à l'aide
d'un tensiomètre ou d'une sonde tensio-électrique. La tension exercée par le sol sur
l’eau limite la disponibilité de l’eau pour la plante. Les racines doivent alors appliquer
une force de succion plus élevée pour absorber l’eau nécessaire à leurs besoins vitaux.
Pour un point au-dessus de la nappe (Figure 6), la pression est négative et elle
dénommée tension ou succion (-h).
M.R. Aissaoui (MCB) Agronomie 1 : Eau- Support de cours Mars 2020
De ce fait et pour un aspect pratique, la tension ou la succion sont très utilisés dans le
domaine des sols :