Fic00003 2
Fic00003 2
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Exercice 1
Soient f : R → R et g : R → R telles que f (x) = 3x + 1 et g(x) = x2 − 1. A-t-on f ◦ g = g ◦ f ?
Indication H Correction H Vidéo [000185]
Exercice 2
Soit f : [0, 1] → [0, 1] telle que (
x si x ∈ [0, 1] ∩ Q,
f (x) =
1−x sinon.
Démontrer que f ◦ f = id.
Indication H Correction H Vidéo [000199]
Exercice 3
Soit f : [1, +∞[→ [0, +∞[ telle que f (x) = x2 − 1. f est-elle bijective ?
Indication H Correction H Vidéo [000202]
Exercice 4
Les applications suivantes sont-elles injectives, surjectives, bijectives ?
1. f : N → N, n 7→ n + 1
2. g : Z → Z, n 7→ n + 1
3. h : R2 → R2 , (x, y) 7→ (x + y, x − y)
x+1
4. k : R \ {1} → R, x 7→ x−1
Indication H Correction H Vidéo [000190]
Exercice 5
Soit f : R → C, t 7→ eit . Changer les ensembles de départ et d’arrivée afin que (la restriction de) f devienne
bijective.
Indication H Correction H Vidéo [000200]
Exercice 7
On considère quatre ensembles A, B,C et D et des applications f : A → B, g : B → C, h : C → D. Montrer que :
g ◦ f injective ⇒ f injective,
g ◦ f surjective ⇒ g surjective.
1
Montrer que :
g ◦ f et h ◦ g sont bijectives ⇔ f , g et h sont bijectives .
Exercice 8
Soit f : R → R définie par f (x) = 2x/(1 + x2 ).
1. f est-elle injective ? surjective ?
2. Montrer que f (R) = [−1, 1].
3. Montrer que la restriction g : [−1, 1] → [−1, 1] g(x) = f (x) est une bijection.
4. Retrouver ce résultat en étudiant les variations de f .
Indication H Correction H Vidéo [000191]
2
Indication pour l’exercice 1 N
Prouver que l’égalité est fausse.
3
Correction de l’exercice 1 N
Si f ◦ g = g ◦ f alors
∀x ∈ R f ◦ g(x) = g ◦ f (x).
Nous allons montrer que c’est faux, en exhibant un contre-exemple. Prenons x = 0. Alors f ◦ g(0) = f (−1) =
−2, et g ◦ f (0) = g(1) = 0 donc f ◦ g(0) 6= g ◦ f (0). Ainsi f ◦ g 6= g ◦ f .
Correction de l’exercice 2 N
Soit x ∈ [0, 1] ∩ Q alors f (x) = x donc f ◦ f (x) = f (x) = x. Soit x ∈
/ [0, 1] ∩ Q alors f (x) = 1 − x donc f ◦ f (x) =
f (1 − x), mais 1 − x ∈ / [0, 1] ∩ Q (vérifiez-le !) donc f ◦ f (x) = f (1 − x) = 1 − (1 − x) = x. Donc pour tout
x ∈ [0, 1] on a f ◦ f (x) = x. Et donc f ◦ f = id.
Correction de l’exercice 3 N
• f est injective : soient x, y ∈ [1, +∞[ tels que f (x) = f (y) :
f (x) = f (y) ⇒ x2 − 1 = y2 − 1
⇒ x = ±y or x, y ∈ [1, +∞[ donc x, y sont de même signe
⇒ x = y.
• f est surjective : soit y ∈ [0, +∞[. Nous cherchons un élément x ∈ [1, +∞[ tel que y = f (x) = x2 − 1 . Le
√
réel x = y + 1 convient !
Correction de l’exercice 4 N
1. f n’est pas surjective car 0 n’a pas d’antécédent : en effet il n’existe pas de n ∈ N tel que f (n) = 0 (si
ce n existait ce serait n = −1 qui n’est pas un élément de N). Par contre f est injective : soient n, n0 ∈ N
tels que f (n) = f (n0 ) alors n + 1 = n0 + 1 donc n = n0 . Bilan f est injective, non surjective et donc non
bijective.
2. Pour montrer que g est bijective deux méthodes sont possibles. Première méthode : montrer que g
est à la fois injective et surjective. En effet soient n, n0 ∈ Z tels que g(n) = g(n0 ) alors n + 1 = n0 + 1
donc n = n0 , alors g est injective. Et g est surjective car chaque m ∈ Z admet un antécédent par g : en
posant n = m − 1 ∈ Z on trouve bien g(n) = m. Deuxième méthode : expliciter directement la bijection
réciproque. Soit la fonction g0 : Z → Z définie par g0 (m) = m − 1 alors g0 ◦ g(n) = n (pour tout n ∈ Z) et
g ◦ g0 (m) = m (pour tout m ∈ Z). Alors g0 est la bijection réciproque de g et donc g est bijective.
3. Montrons que h est injective. Soient (x, y), (x0 , y0 ) ∈ R2 tels que h(x, y) = h(x0 , y0 ). Alors (x + y, x − y) =
(x0 + y0 , x0 − y0 ) donc (
x + y = x 0 + y0
x − y = x 0 − y0
En faisant la somme des lignes de ce système on trouve 2x = 2x0 donc x = x0 et avec la différence on
obtient y = y0 . Donc les couples (x, y) et (x0 , y0 ) sont égaux. Donc h est injective.
Montrons que h est surjective. Soit (X,Y ) ∈ R2 , cherchons lui un antécédent (x, y) par h. Un tel antécé-
dent vérifie h(x, y) = (X,Y ), donc (x + y, x − y) = (X,Y ) ou encore :
(
x+y = X
x−y =Y
Encore une fois on faisant la somme des lignes on obtient x = X+Y X−Y
2 et avec la différence y = 2 , donc
X+Y X−Y
(x, y) = ( 2 , 2 ). La partie “analyse” de notre raisonnement en finie passons à la “synthèse” : il suffit
de juste de vérifier que le couple (x, y) que l’on a obtenu est bien solution (on a tout fait pour !). Bilan
pour (X,Y ) donné, son antécédent par h existe et est ( X+Y X−Y
2 , 2 ). Donc h est surjective.
4
En fait on pourrait montrer directement que h est bijective en exhibant sa bijection réciproque (X,Y ) 7→
( X+Y X−Y
2 , 2 ). Mais vous devriez vous convaincre qu’il s’agit là d’une différence de rédaction, mais pas
vraiment d’un raisonnement différent.
0
4. Montrons d’abord que k est injective : soient x, x0 ∈ R \ {1} tels que k(x) = k(x0 ) alors x+1 x +1
x−1 = x0 −1 donc
(x + 1)(x0 − 1) = (x − 1)(x0 + 1). En développant nous obtenons xx0 + x0 − x = xx0 − x0 + x, soit 2x = 2x0
donc x = x0 .
Au brouillon essayons de montrer que k est surjective : soit y ∈ R et cherchons x ∈ R \ {1} tel que
f (x) = y. Si un tel x existe alors il vérifie x+1
x−1 = y donc x + 1 = y(x − 1), autrement dit x(y − 1) = y + 1.
Si l’on veut exprimer x en fonction de y cela se fait par la formule x = y+1 y−1 . Mais attention, il y a un
piège ! Pour y = 1 on ne peut pas trouver d’antécédent x (cela revient à diviser par 0 dans la fraction
précédente). Donc k n’est pas surjective car y = 1 n’a pas d’antécédent.
Par contre on vient de montrer que s’il l’on considérait la restriction k| : R \ {1} → R \ {1} qui est
définie aussi par k| (x) = x+1
x−1 (seul l’espace d’arrivée change par rapport à k) alors cette fonction k| est
injective et surjective, donc bijective (en fait sa bijection réciproque est elle même).
Correction de l’exercice 5 N
Considérons la restriction suivante de f : f| : [0, 2π[−→ U, t 7→ eit . Montrons que cette nouvelle application f|
est bijective. Ici U est le cercle unité de C donné par l’équation (|z| = 1).
• f| est surjective car tout nombre complexe de U s’écrit sous la forme polaire eiθ , et l’on peut choisir
θ ∈ [0, 2π[.
• f| est injective :
0
f| (t) = f| (t 0 ) ⇔ eit = eit
⇔ t = t 0 + 2kπ avec k ∈ Z
⇔ t = t 0 car t,t 0 ∈ [0, 2π[ et donc k = 0.
Correction de l’exercice 6 N
1. Pour z = x + iy, le module de ez = ex+iy = ex eiy est ex et son argument est y.
0 0
2. Les résultats : ez+z = ez ez , ez = ez , e−z = (ez )−1 , (ez )n = enz .
3. La fonction exp n’est pas surjective car |ez | = ex > 0 et donc ez ne vaut jamais 0. La fonction exp n’est
pas non plus injective car pour z ∈ C, ez = ez+2iπ .
Correction de l’exercice 7 N
1. Supposons g ◦ f injective, et montrons que f est injective : soient a, a0 ∈ A avec f (a) = f (a0 ) donc
g ◦ f (a) = g ◦ f (a0 ) or g ◦ f est injective donc a = a0 . Conclusion on a montré :
5
Si h ◦ g est bijective, elle est en particulier injective, donc g est injective (c’est le 1.). Par conséquent g
est à la fois injective et surjective donc bijective.
Pour finir f = g−1 ◦ (g ◦ f ) est bijective comme composée d’applications bijectives, de même pour h.
Correction de l’exercice 8 N
1. f n’est pas injective car f (2) = 54 = f ( 21 ). f n’est pas surjective car y = 2 n’a pas d’antécédent : en effet
l’équation f (x) = 2 devient 2x = 2(1 + x2 ) soit x2 − x + 1 = 0 qui n’a pas de solutions réelles.
2. f (x) = y est équivalent à l’équation yx2 − 2x + y = 0. Cette équation a des solutions x si et seulement
si ∆ = 4 − 4y2 > 0 donc il y a des solutions si et seulement si y ∈ [−1, 1]. Nous venons de montrer que
f (R) est exactement [−1, 1].
√
1− 1−y2
3. Soit y ∈ [−1, 1] \ {0} alors les solutions x possibles de l’équation g(x) = y sont x = y ou x =
√ √ √
1+ 1−y 2 1− 1−y 2 1− 1−y 2