1 - Cette Chose Doit Mourir Pour Revivre !
1 - Cette Chose Doit Mourir Pour Revivre !
1 - Cette Chose Doit Mourir Pour Revivre !
Il y a dans nos vies des choses que nous aimerions garder, et qui doivent pourtant mourir pour revivre.
Nous sommes en fin d’année et c’est le temps des bilans. La pandémie n’a pas été seulement sanitaire, mais
elle a créé un autre type de pandémie : une pandémie sociale. Avec les restrictions des gouvernements, la
fermeture des églises et des lieux de loisirs, des restaurants et l’interdiction de se rassembler, la gestion de la
pandémie a fait très mal aux relations humaines.
Jusqu’à ce jour, beaucoup d’églises qui se rassemblaient dans des locaux bondés de monde, se retrouvent
maintenant à la moitié de leur capacité, voire moins dans certains cas, non seulement parce qu’il existe
encore des restrictions, mais aussi parce beaucoup de chrétiens ne sont pas retournés dans leurs églises
physiques. Certaines églises se sont adaptées et ont proposé des services en ligne, mais les relations
fraternelles à distance ont leur limite. Au Québec, l’hiver dernier, les gens n’avaient pas le droit d’aller dans la
maison de qui que ce soit, et cette restriction a duré plusieurs mois. Des familles n’ont pas pu passer les fêtes
de fin d’année ensemble, et cela a créé toutes sortes de difficultés relationnelles.
Mais sans parler de cette pandémie, il y a d’autres maladies qui font du mal aux relations. Jésus a dit que
dans la fin des temps, les hommes se trahiront, se détesteront les uns les autres, et qu’à cause de la
progression du mal, l'amour du plus grand nombre se refroidira… (Mt 24).
C’est toujours triste de se sentir trahi, détesté et rejeté. Parfois, les choses ne vont pas jusque-là, mais nous
aimerions de tout notre coeur que la relation que nous avions avec les gens que nous aimons demeure, et
pourtant, cela est parfois impossible. Nous ne pouvons pas forcer les gens à nous aimer.
Plusieurs fois dans le NT, le Seigneur nous encourage, non seulement à être en paix les uns avec les autres,
mais à vivre en paix les uns avec les autres. Paul dit : perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même
sentiment, vivez en paix; et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous. Comment les uns pourraient-ils
perfectionner et consoler les autres s’ils refusent de leur parler ? Parfois malheureusement, les blessures
nous amènent à établir des principes qui nous éloignent des personnes que Dieu avait amenées dans
nos vies.
Quoi qu’il en soit, il y a parfois des relations que nous devons semer pour qu’elles revivent. Dans ce
cas, nous devons prendre la décision de mettre sur l’autel cette relation, et faire confiance à Dieu pour
la suite. Nous, nous semons ces relations, et Dieu seul peut les faire revivre si c’est sa volonté.
Paul dit sans prendre de pincette : Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s'il ne meurt (1 Cr 15:36).
Parfois, les gens ne veulent pas vivre en paix avec nous. Ils sont capables d’être en paix avec nous, mais ils
ne veulent plus vivre en paix avec nous. C’est en effet facile d’être en paix avec le monde entier, mais
beaucoup plus difficile de vivre en paix avec tous. On peut s’accrocher autant qu’on peut aux gens, mais nous
devons accepter qu’il faut parfois les laisser aller.
Et voici que le mort sortit du tombeau : il avait les pieds et les mains entourés de bandes de lin, le visage
recouvert d'un linge. Jésus dit à ceux qui étaient là : Déliez-le de ces bandes et laissez-le aller ! (Jn 11:44).
Lazare devait mourir pour revivre, et après cette expérience, il est clair qu’il ne fut plus jamais la même
personne. Depuis notre résurrection spirituelle avec Christ, nous ne sommes plus les mêmes, et de la même
façon, des relations doivent passer par la mort pour ressusciter. Jésus dit : Déliez-le de ces bandes et
laissez-le aller ! Il y a des relations que tu dois laisser aller, combien même tu estimes qu’elles peuvent
vivre. Il y a des personnes que tu dois relâcher et ne plus essayer de retenir. Tu dois délier ces bandes
! Tu dois détacher ce collier ! En t’agrippant ainsi à ces personnes, tu risques de les brusquer, et de faire
plus de mal que de bien. N’oublions pas que les blessures relationnelles sont parfois beaucoup plus dures à
vivre que les blessures physiques.
À son époque, Paul avait beaucoup encouragé Apollos à accompagner des frères qui se rendaient chez les
Corinthiens, mais il refusa. Paul dit : ce n'était décidément pas sa volonté de le faire maintenant. Paul aurait pu
essayer de le convaincre ou le contraindre d’y aller, il aurait pu crier, pleurer, passer par la tristesse ou la
colère, mais il a fait le choix d’accepter sa décision.
Dans Actes 15, Paul proposa à son collaborateur Barnabas de retourner visiter les frères et sœurs dans toutes
les villes où ils avaient annoncé la Parole, mais Barnabas voulait emmener Jean, son cousin. Cependant, Paul
estimait qu'il ne fallait pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie et ne les avait pas
accompagnés dans leur tâche. Ce désaccord fut assez vif pour qu'ils se séparent l'un de l'autre. Barnabas prit
Marc avec lui et embarqua pour l'île de Chypre. Paul choisit Silas et partit. Cette douloureuse séparation
amena certainement une forme de mort à leur relation, mais plus tard, nous voyons que Paul réclama le
cousin de Barnabas qu’il avait refusé de prendre avec eux plus tôt, étant cette fois-ci, selon ses propos : fort
utile pour son ministère, et son compagnon d'œuvre. Cette relation a vécu une sorte de résurrection.
Paul dit : Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s'il ne meurt (1 Cr 15:36). Si nous savons que cette
chose ou que cette relation est la volonté parfaite de Dieu, il faut parfois être prêt à la perdre, c’est-à-dire
qu’elle passe par une forme de mort, afin que Dieu puisse la ressusciter, en se rappelant que Dieu a le pouvoir
de ramener à la vie ce qui est mort.
Dans certains cas cependant, les choses doivent être séparées : 3 Mais Zorobabel, Josué et le reste des
chefs de famille d'Israël (qui s’étaient levés comme un seul homme) leur répondirent: «Ce n'est pas ensemble
que nous devons construire une maison pour notre Dieu; nous la construirons tout seuls à l'Eternel, le Dieu
d'Israël, comme nous l'a ordonné le roi Cyrus, roi de Perse.» (Esd 4).
Vous souvenez-vous de la petite fille d’un chef de la synagogue, qui était morte ? Arrivé à la maison, tous
pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors Jésus dit : Ne pleurez pas; elle n'est pas morte, mais elle dort.
Et ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte (Lc 8). Comme Lazare qui dormait, l’enfant dormait.
Cette relation peut te paraître morte, mais en fait, elle dort tout simplement. Laisse cette relation se reposer.
Quand Abraham a levé la main sur son fils Isaac qu’il avait installé sur l’autel, celui-ci était déjà mort
dans le cœur de son père, et il le retrouva par une sorte de résurrection.
Il n’est pas écrit qu’Abraham était prêt à l’offrir, ou encore qu’il s’apprêtait à l’offrir, mais il est écrit qu’il
offrit Isaac : C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique,
lui qui avait reçu les promesses (Hb 11:17).
Il pensait que Dieu était capable même de le ressusciter des morts. C'est pourquoi il a retrouvé son fils
par une sorte de résurrection (Hb 11:19).
Si Dieu t’a fait une promesse, tu dois accepter de relâcher et d’offrir cette personne ou cette chose sur l’autel.
Dans un autre sujet, je crois que beaucoup de ceux qui sont appelés au ministère ont un jour fait le choix
d’offrir leur ministère à Dieu. Parfois ceux qui sont appelés tiennent leur ministère en le serrant très fort,
comme s’il s’agissait d’un objet très précieux qui était prêt à tomber à tout moment. Ils s’affolent, ils s’excitent,
ils gesticulent beaucoup et ont peur de rater des opportunités ministérielles, comme s’ils avaient la capacité de
se oindre eux-mêmes. Mais, c’est l’inférieur qui est béni par le supérieur, et il faut être prêt à mettre l’appel que
nous avons reçu sur l’autel du sacrifice et de la consécration, quand Dieu nous appelle à le faire. Certains
ministères ne pourront jamais aller plus loin parce qu’ils retiennent de toutes leurs forces des choses qu’ils
devaient lâcher à Dieu par la foi.
Parfois encore, on doit semer une opportunité financière, comme un meilleur travail ou une meilleure maison,
car ce n’est pas le temps d’y entrer. On doit aussi semer des finances, et si Isaac n’avait pas semé en plein
désert quelque chose qui lui coûtait, mais s’il avait mangé sa semence, il serait peut-être mort de faim.
Mais son père lui avait montré l’importance du sacrifice, et ce que l’obéissance pouvait faire dans la vie d’une
personne fidèle.
Je ne sais pas quelle est la chose que tu dois laisser mourir pour revivre, mais si tu sais que c’est la bonne
chose à faire, ne t’accroche pas à ce Loth, mais laisse-le aller. Ne t’accroche pas à un cadavre, mais laisse
les morts ensevelir leurs morts.
Après sa résurrection (car Jésus était la semence de notre propre résurrection), Pierre se tourna vers Jésus,
ayant aperçu Jean. En le voyant, Pierre dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui dit : «
Si je veux qu'il vive jusqu'à ce que je revienne, en quoi cela te concerne-t-il ? Toi, suis-moi » (Jn 21). Ne
t’inquiète pas de ce que les autres feront. Toi, obéis.
● Si cette chose doit mourir pour toujours, que la volonté de Dieu se fasse.
● Si cette chose doit revivre à la résurrection des morts, que la volonté de Dieu se fasse.
● Si cette chose doit revivre dans cette vie présente, que la volonté de Dieu se fasse.
● Qu’en toute chose, que la volonté de Dieu se fasse !