Présentation Du Master Agrégation de Philosophie - 2021

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UFR DE PHILOSOPHIE

MASTER DE PRÉPARATION
À L’AGRÉGATION DE PHILOSOPHIE

ANNÉE 2021-2022
2

TABLE

Informations pratiques .................................................................................................... 3


Présentation générale ....................................................................................................... 4
Modalités des épreuves du concours ............................................................................ 6
Programme de l’agrégation externe 2021-2022 ............................................................ 8
Répartition des enseignements ...................................................................................... 9
Préparation aux épreuves hors programme ............................................................... 10
Calendrier des exercices écrits ...................................................................................... 12
Préparation aux épreuves écrites sur programme .................................................... 13
Deuxième épreuve ......................................................................................................... 13
Troisième épreuve - Épreuve d'histoire de la philosophie....................................... 17
WITTGENSTEIN ............................................................................................................ 17
HOBBES ........................................................................................................................... 22
Préparation aux épreuves orales sur programme ..................................................... 25
Première leçon................................................................................................................. 25
Textes français ou traduits en français ........................................................................ 27
Textes en langue étrangère............................................................................................ 31
Texte grec ......................................................................................................................... 31
Texte latin ........................................................................................................................ 32
Texte allemand ................................................................................................................ 34
Texte anglais .................................................................................................................... 35
Texte arabe....................................................................................................................... 37
Texte italien.............................................……………………………………………..…37
3

INFORMATIONS PRATIQUES

§ Secrétariat de l’UFR de Philosophie :

1 rue Victor Cousin - 75230 Paris cedex 05.


Galerie Richelieu, escalier E, étage
Tél. : 01 40 46 26 37
Mail : secretariat.philosophie@paris-sorbonne.fr
Horaires : du mardi au jeudi, 9h30-12h30 et 14h-16h30 ; lundi et vendredi :
9h30-12h30.

§ Site web de l’UFR :


http://vof.paris-sorbonne.fr/fr/index/master-XB/sciences-humaines-et-
sociales-SHS/master-philosophie-preparation-de-l-agregation-de-
philosophie-program-mphil1l-607.html

§ Bibliothèque de l’UFR de philosophie :

Responsable : Madame Aurore-Marie Guillaume. La Bibliothèque est


située à côté de l’UFR, en Sorbonne. Tel : 01 40 46 48 69 (matin) / 01 40 46 48
89 (après-midi).
La salle de lecture (F. 042) est ouverte du lundi au vendredi de 9h00 à 13h30.

Un rayon y est spécialement dédié à l’agrégation de philosophie. Le prêt


est également possible l’après-midi en salle F. 043, sur rendez-vous, de
14h30 à 17h00, sauf les mardis. La majeure partie du fonds est cataloguée
et peut être consultée à l’adresse :
http://parissorbonne.hosted.exlibrisgroup.com/F?RN=548469243.

NB : les ouvrages présentés dans la partie agrégation commencent par la


cote AG.

§ La coordination de la préparation aux concours de l’agrégation et


du CAPES de philosophie est assurée par M. BLANCHET.
4

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Une réunion d’information sera organisée à distance le 8 septembre 2021. Le lien


de connexion vous sera envoyé début septembre.

L’UFR de philosophie de l’Université Paris-Sorbonne propose une


préparation complète à l’agrégation (externe) de philosophie. Cette préparation
est accessible aux seuls étudiants titulaires d’un Master 2 de philosophie (ou d’un
diplôme équivalent)1. Ils doivent procéder à leur inscription administrative
auprès des services de l’université en début d’année académique (il n’y a pas
d’inscription pédagogique pour l’agrégation). Cette inscription conditionne la
possibilité de suivre les cours et de participer aux exercices écrits et oraux. Elle
est totalement indépendante de l’inscription au concours de l’agrégation qui
s’effectue uniquement sur le site du Ministère de l’éducation nationale2.
La réussite au concours de l’agrégation repose sur la connaissance des
auteurs et des textes au programme, mais aussi sur la culture philosophique et
générale (scientifique, littéraire, artistique, etc.). Elle demande aussi, voire
d’abord, des habitudes d’analyse claire et rigoureuse des notions
philosophiques, ainsi que la maîtrise des techniques de composition de
dissertation et d’explication de texte. Les vertus d’une dissertation ou d’une
explication de texte d’agrégation ne sont ni l’érudition, ni l’originalité à tout
prix, ni l’abstraction mais la clarté, la progressivité, la rigueur, le bon sens,
l’autonomie dans l’accès aux textes. Les mois de préparation doivent donc être
consacrés à ces différents aspects de manière égale. Il est notamment impératif
de ne pas négliger la préparation des deux épreuves hors programme. En plus
des enseignements sur les textes et de journées thématiques consacrées aux
notions ou aux auteurs, la préparation à l’agrégation proposée par l’UFR de
philosophie inclut la participation à un groupe de travail et à un cours de
méthodologie qui doit permettre d’acquérir ou de perfectionner les techniques
d’analyse conceptuelle, les automatismes de composition rhétoriques, les
grandes notions de culture philosophique générale, la familiarité avec les
prestations orales. Les agrégatifs auront tout intérêt à participer à ces groupes
de travail, auxquels ils s’inscrivent en début d’année, ainsi qu’aux exercices
écrits et oraux organisés durant l’année (voir plus loin le calendrier de ces
exercices).

1
Sur les conditions d’accès aux concours de recrutement, consulter le site du Ministère
de l’éducation nationale : https://www.devenirenseignant.gouv.fr/pid33987/enseigner-
dans-les-classes-preparatoires-au-college-ou-au-lycee-et-dans-les-etablissements-de-
formation-l-agregation.html
2
Pour les dates d’inscription : https://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid98448/calendrier-
des-concours-de-recrutement-d-enseignants-du-second-degre.html
5
Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2012
- 8 admis à l’agrégation
- 4 admis au CAPES

Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2013


- 8 admis à l’agrégation
- 6 admis au CAPES

Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2014


- 13 admis à l’agrégation
- 24 admis au CAPES 2014 exceptionnel
- 12 admis au CAPES 2014 normal

Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2015


- 24 admis à l’agrégation.
- 10 admis au CAPES.

Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2016


- 28 admis à l’agrégation.
- 18 admis au CAPES

Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2017


- 34 admis à l’agrégation
- 15 admis au CAPES et au CAFEP.

Résultats des étudiants de Sorbonne Université en 2018


- 18 admis à l’agrégation.
- 36 admis au CAPES et au CAFEP.

Résultats des étudiants de Sorbonne Université en 2019


- 21 admis à l’agrégation
- 30 admis au CAPES et au CAFEP.

Résultats des étudiants de Sorbonne Université en 2020


- 21 admis à l’agrégation
- 42 admis au CAPES et au CAFEP.

Résultats des étudiants de Sorbonne Université en 2021


- 24 admis à l’agrégation
- 37 admis au CAPES et au CAFEP.
6

MODALITÉS DES ÉPREUVES DU CONCOURS1

Les modalités des épreuves orales du concours externe de l’agrégation de


philosophie ont été modifiées suite notamment à l’arrêté du 13 juillet 2010 (JO
du 17 juillet 2010). Les indications qui suivent mentionnent en italiques ces
modifications.

L’agrégation de philosophie externe comporte deux séries d’épreuves,


écrites et orales. Les épreuves écrites d'admissibilité ont lieu à la fin du mois de
mars ou au début du mois d’avril et comportent trois parties :

1) Une composition de philosophie sans programme (durée : sept heures ;


coefficient 2).

2) Une composition de philosophie se rapportant à une notion ou à un


couple ou groupe de notions selon un programme établi pour l'année (durée :
sept heures ; coefficient 2).

3) Une épreuve d'histoire de la philosophie : commentaire d'un texte


extrait de l'œuvre d'un auteur (antique ou médiéval, moderne, contemporain)
figurant dans un programme établi pour l'année et comportant deux auteurs,
appartenant chacun à une période différente (durée : six heures ; coefficient 2).

Les résultats d’admissibilité au terme des épreuves écrites, disponibles


sur Publinet2, sont connus à la fin du mois de mai.

Les épreuves orales d'admission ont lieu de la mi-juin à la mi-juillet ; elles


comportent :

1) Une leçon de philosophie (préparée sans ouvrage ni document) sur un


sujet se rapportant, selon un programme établi pour l'année, à l'un des
domaines suivants : la métaphysique, la morale, la politique, la logique et
l'épistémologie, l'esthétique, les sciences humaines (durée de la préparation :
cinq heures ; coefficient 1,5).

2) Une leçon de philosophie sur un sujet se rapportant à la métaphysique,


la morale, la politique, la logique et l'épistémologie, l'esthétique, les sciences

1
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT00002162
5792&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=66ED6CBE7066396D42BEC8B7
66008521.tpdjo07v_2?cidTexte=JORFTEXT000022484869&categorieLien=id
2 http://publinetce2.education.fr/publinet/Servlet/PublinetServlet?_page=ACCUEIL
7
humaines, à l'exception du domaine inscrit au programme de la première
épreuve d'admission (durée de la préparation : cinq heures ; coefficient 1,5).
Pour la préparation de cette seconde leçon, les ouvrages et documents
demandés par les candidats seront, dans la mesure du possible, mis à leur
disposition. Sont exclues de la consultation les encyclopédies et anthologies
thématiques.

Les deux leçons ne sont pas suivies d’un entretien avec le jury.

3) Une explication d'un texte français ou en français ou traduit en français


extrait de l'un des deux ouvrages inscrits au programme (durée de la
préparation : une heure trente ; coefficient 1,5). Le programme est renouvelé
chaque année. L'un des deux ouvrages est obligatoirement choisi dans la
période pour laquelle aucun auteur n'est inscrit au programme de la troisième
épreuve d'admissibilité.

4) La traduction et l’explication d'un texte grec ou latin ou allemand ou


anglais ou arabe ou italien extrait de l'ouvrage inscrit au programme (durée de
la préparation : une heure trente ; coefficient 1,5). Le programme est renouvelé
chaque année. Un dictionnaire est mis par le jury à la disposition des candidats
(bilingue pour le latin et le grec, unilingue pour l'anglais, l'allemand, l'arabe et
l'italien). Le candidat devra indiquer au moment de son inscription la langue
ancienne ou moderne qu’il choisit

Les deux commentaires seront suivis d’un entretien avec le jury.

Les résultats d’admission sont proclamés et publiés sur le site Publinet. Il


est utile aux étudiants qui ont échoué aux épreuves orales (et écrites) de venir
se renseigner auprès du jury lors de la « confession » qui a lieu immédiatement
après la proclamation des résultats et au même endroit. Chaque année le jury
publie un rapport sur le déroulement du concours, les résultats et le contenu
des copies. Ce rapport est publié sur le site du Ministère de l’Education
nationale1.

Les candidats peuvent contacter le bureau des concours enseignants du


second degré de lettre, langue et du tertiaire du Ministère de l’éducation
nationale : +33 1 55 55 42 03 ; info-dgrhb@education.gouv.fr.

1
https://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid137747/sujets-rapports-des-jurys-
agregation-2019.html
8

PROGRAMME DE L’AGRÉGATION EXTERNE EN 2021-2022

ÉCRIT

Ø 2ème épreuve.

LE PRINCIPE

Ø 3ème épreuve.

HOBBES
WITTGENSTEIN

ORAL

Ø 1ère leçon.
Domaine : L’ESTHÉTIQUE

Ø Textes français ou traduits en français


ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, 1990.
COURNOT, Œuvres complètes, V, Matérialisme, vitalisme, rationalisme,
Paris, Vrin, 1987.
Ø Texte grec
EPICTÈTE, Διατριβαί (Entretiens), texte établi par J. Souilhé, Paris, Les
Belles Lettres, C.U.F., 1949 (réimp. 2018) : tome II, Livre II, p. 4-118.
Ø Texte latin
SÉNEQUE, Lettres à Lucilius, texte établi par F. Préchac, Paris, Les Belles
Lettres, C.U.F., 1962 (réimp. 2003) : tome IV, Lettres 89 à 95, p. 20-112.
Ø Texte allemand
MAX STIRNER, Der Einzige und sein Eigentum, Stuttgart, Reclam, 1972
(réimp. 2011) : Zweite Abteilung. Ich, p. 169-412.
Ø Texte anglais
DAVID HUME, An Enquiry concerning Human Understanding, Oxford,
New-York, Oxford University Press, Oxford World Classics, 2000 (réimp.
2008).
Ø Texte arabe
MŪSĀ IBN MAYMŪN AL-QURṬUBĪ AL-ANDALUSĪ, Dalālat al-Ḥā’irīn,
ed. H. Ātāy, Ankara, 1974 : Livre I, chapitres 68–76, p. 167–228 Ātāy (lien
pour télécharger l’ouvrage :
https://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/agregation_externe/01/1/M
aimonide_1394011.pdf).
Ø Texte italien
GIUSEPPE RENSI, La filosofia dell’assurdo, Milano, Adelphi Edizioni, 1991
(réimp. 2009) : chapitres I-V, p. 23- 135.
9

RÉPARTITION DES ENSEIGNEMENTS

DISSERTATION HORS PROGRAMME ET SECONDE LEÇON :

Ateliers de travail :

M. AUTHIER
M. BLANCHET
M. TRICARD
MME VALEYRE

COURS DE PHILOSOPHIE GÉNÉRALE : M. BLANCHET

ÉCRIT :
M. PRADELLE (ET M. AUDEGEAN) : Le principe
MME MARROU (ET M. GANDON) : Wittgenstein
MME SPECTOR (ET M. RAUZY) : Diderot

ORAL :

Première leçon

MME TALON-HUGON : L’esthétique

Textes français

M. LEFEBVRE : ARISTOTE, Ethique à Nicomaque


M. CHAUVIER : COURNOT, Œuvres complètes, V

Textes en langue étrangère

MME HUSSON : EPICTÈTE, Διατριβαί (Entretiens)


MME JAMET : SÉNEQUE, Lettres à Lucilius
M. AUTHIER : STIRNER, Der Einzige und sein Eigentum
M. EHRSAM : HUME, An Enquiry concerning Human Understanding
M. RASHED : MŪSĀ IBN MAYMŪN AL-QURṬUBĪ AL-ANDALUSĪ,
Dalālat al-Ḥā’irīn
M. AUDEGEAN : RENSI, La filosofia dell’assurdo
10

PRÉPARATION À LA COMPOSITION ÉCRITE


HORS-PROGRAMME ET À LA SECONDE LEÇON

L’absence de programme propre à la première épreuve écrite et l’étendue


du programme couvert par la seconde leçon ne doivent pas faire croire qu’il est
inutile ou impossible de s’y préparer. Réussir ces épreuves implique d’avoir
accompli un effort important et constant de préparation tout au long de l’année.
Elles soumettent en effet les candidats à une double exigence : d’une part,
développer des compétences d’analyse, d’argumentation et de raisonnement
qui ne peuvent s’affiner que par un entraînement régulier ; d’autre part,
acquérir une vaste culture philosophique et extra-philosophique, qui soit à la
fois générale par l’étendue des domaines qu’elle embrasse et spécifique par la
précision des connaissances qui la composent.

Afin d’aider les agrégatifs dans ces deux domaines, l’UFR de philosophie
consacre en 2019-2020 deux enseignements annuels à la préparation de la
composition écrite hors programme et de la deuxième leçon.

1. Cours de philosophie générale.

M. BLANCHET
2h par semaine.

Les séances doivent aider les agrégatifs à constituer la culture


philosophique générale indispensable à la réussite des épreuves hors
programme. Ce cours propose ainsi des rappels méthodologiques généraux,
des clarifications conceptuelles, des synthèses thématiques, des mises au point
bibliographiques, et des axes de problématisation pour les grandes notions qui
jalonnent l’histoire de la philosophie. Son but est d’apporter aux étudiants les
connaissances et les questionnements nécessaires pour enrichir et mettre à
profit leur culture philosophique, et d’accompagner ainsi leur travail personnel
de lecture et de réflexion.

2. Les ateliers de travail en petit nombre sont consacrés à


l’entraînement régulier et intensif des agrégatifs.

M. AUTHIER, M. BLANCHET, M. TRICARD, MME VALEYRE.


2h par semaine, S1 et S2.

Les séances sont consacrées alternativement à des leçons suivies d’une


correction et à des exercices méthodologiques corrigés, portant sur les
différentes tâches impliquées par la dissertation et la leçon : analyse de concept,
construction d’une problématique, rédaction de transitions, agencement
11
ordonné d’un paragraphe, examen détaillé de cas informés, usage d’exemples
dans un raisonnement, exploitation de références philosophiques précises,
élaboration d’un plan. Les responsables des groupes de travail aident
également les agrégatifs à organiser leur travail de préparation, à mettre en
commun leurs ressources (exposés, fiches de lecture, etc.), et à tirer profit des
devoirs sur table proposés par l’UFR.

Les candidats doivent commencer à préparer la composition sans


programme et la seconde leçon dès l’été :

- en reprenant l’ensemble de leurs cours et mémoires pour s’assurer que


les connaissances philosophiques et extra-philosophiques qu’ils ont accumulées
au cours de leur formation sont à la fois maîtrisées et mobilisables en vue des
épreuves de l’agrégation ;

- en reprenant l’ensemble des dissertations de philosophie et des


corrections passées (même plusieurs années plus tôt) pour se familiariser à
nouveau avec l’exercice et pour identifier autant que possible leurs manques
méthodologiques ;

- en lisant attentivement les sections correspondant à ces épreuves dans


les rapports du jury des années précédentes. Il est conseillé de consulter les
rapports disponibles sur http://www.philopsis.fr/

Les groupes de travail sont réservés aux étudiants inscrits à la


préparation de Sorbonne Université
12

CALENDRIER DES EXERCICES ÉCRITS

La préparation proposée par l’UFR inclut un grand nombre de devoirs sur


table corrigés auxquels les agrégatifs sont encouragés à participer de façon
systématique :

- trois compositions sans programme


- deux compositions sur le thème
- quatre commentaires de texte (deux sur chaque auteur)

Seuls des entraînements répétés et une reprise régulière des corrigés et


des corrections personnalisées dispensées par les enseignants permettront aux
candidats de maîtriser les aspects méthodologiques des exercices de
l’agrégation, mais aussi de savoir utiliser les connaissances et réflexions
développées en cours d’année dans le format spécifique à ces épreuves.

Les devoirs sur table auront lieu le samedi, de 9h à 16h (ou à 15h pour les
étudiants préparant le CAPES).

Première composition hors programme : Samedi 25 septembre

Deuxième composition hors programme : Samedi 23 octobre

Première composition sur Hobbes : Samedi 13 novembre

Composition sur le principe : Samedi 27 novembre

Première composition sur Wittgenstein : Samedi 11 décembre

Concours blanc : Jeudi 20 janvier ; Vendredi 21 janvier ; Samedi 22 janvier


(Hobbes).

Seconde composition sur Wittgenstein : Samedi 29 janvier

Les devoirs sur table sont réservés aux étudiants inscrits à la


préparation de Sorbonne Université
13

PRÉPARATION AUX ÉPREUVES ÉCRITES SUR PROGRAMME

DEUXIÈME ÉPREUVE – LE PRINCIPE.


M. PRADELLE (et cinq séances de M. AUDEGEAN).

Le cours partira de la polysémie et des registres de sens des termes qui désignent la
notion de principe dans diverses langues : axioma, Grundsatz, Prinzip. Cela fait, nous nous
attacherons à suivre une triple voie. D’une part, il s’agira d’élucider les modèles logiques
et mathématiques de la notion de principe, tant dans les mathématiques euclidiennes
que dans les mathématiques classiques puis contemporaines (c’est-à-dire partant de la
fin du dix-neuvième siècle) : que désignent les principes des mathématiques ? D’autre
part, d’interroger la fondation philosophique des grands principes logiques (principe de
contradiction, principe du tiers exclu), en tant que ces derniers renvoient à un fondement
métaphysique – c’est-à-dire la relation de la logique et des mathématiques à la
philosophie. Enfin, d’interroger la transposition des notions mathématiques d’ordre
démonstratif et de proposition primitive à la discursivité et à la connaissance
philosophique : peut-on appliquer à l’identique à la connaissance philosophique de
telles notions ? La philosophie peut-elle procéder more geometrico ou more mathematico ?
Quel est en son sein le statut discursif des principes fondamentaux (principes de
possibilité, de compossibilité, de raison suffisante, de substantialité, de causalité, etc.) ?

Indications bibliographiques

Concernant le sens de la notion de principe en logique et en mathématiques :

Robert Blanché, L’axiomatique, Paris, Puf, 1955.


—, Introduction à la logique contemporaine, Paris, A. Colin, 1968.
Luitzen Egbertus Jan Brouwer, « De Unbetrouwbaarheid der logische Principes »
(1908), trad. angl. « The unreliability of the logical principles » in Collected Works, vol. 1,
North Holland Publishing Company, 1975 ; trad. fr. J. Largeault, « Qu’on ne peut pas se
fier aux principes logiques », in Intuitionnisme et théorie de la démonstration, Paris, Vrin,
1992, p. 15-23 ; trad. fr. F. Burbage et N. Chouchan, « Les principes logiques ne sopnt pas
fiables » in N. Chouchan (éd.), Les mathématiques, Paris, GF-Flammarion, 2018, p. 119-
124.
Michel Combès, Fondements des mathématiques, Paris, Puf, 1971.
Louis Couturat, Les principes des mathématiques, Paris, F. Alcan, 1905 (pas de réédition).
Philippe de Rouilhan & François Rivenc (dir.), Logique et fondements des mathématiques.
Une anthologie (1850-1914), Paris, Payot, 1992.
Euclide, Les Éléments, vol. 1, Livres I à IV, Introd. générale de Maurice Caveing, trad. fr.
et commentaires de Bernard Vitrac, Paris, Seuil, 1990.
Blaise Pascal, De l’esprit géométrique et de l’art de persuader, par ex. éd. Lafuma, Paris,
Seuil, 1963, p. 348-358.
14
Poincaré, Russell, Zermelo & Peano, Textes sur la discussion sur les fondements des
mathématiques (1906-1912) : des antinomies à la prédicativité, réunis par G. Heinzmann,
Paris, Blanchard, 1986.
Bertrand Russell, Principles of Mathematics, Cambridge University Press, 1903, London/
New York, Routledge, 2010 (édition citée) ; trad. fr. partielle par J.-M. Roy in Russell,
Écrits de logique philosophique, Paris, Puf, 1989, p. 1-200.

Références philosophiques choisies :

Aristote, Métaphysique, Δ (sur la notion de principe en général), B (sur la détermination


des principes universels, notamment ceux des mathématiques), Γ 3-4 (sur le statut des
axiomes et principe de contradiction), K (sur la philosophie première et le principe de
contradiction), Λ (sur la régression à une cause première de tout changement,
traditionnellement appelée « premier moteur »), trad. fr. Jules Tricot, Paris, Vrin, 1981,
tomes 1 et 2 ; trad. fr. Marie-Paule Duminil et Annick Jaulin in Œuvres complètes, éd.
Pierre Pellegrin, Paris, Flammarion, 2014, p. 1731-1970.
—, Organon, IV : Seconds analytiques (sur la science, la démonstration, les principes et
axiomes) trad. fr. Jules Tricot, Paris, Vrin, 1995 ; trad. fr. Pierre Pellegrin in Œuvres
complètes, éd. Pierre Pellegrin, Paris, Flammarion, 2014, p. 211-294.
Vincent Carraud, Causa sive ratio. La raison de la cause, de Suarez à Leibniz, Paris, Puf, coll.
« Épiméthée », 2002.
Barbara Cassin (dir.), Vocabulaire européen des philosophies. Dictionnaire des intraduisibles,
Paris, Éditions du Seuil / Dictionnaires Le Robert, 2004, entrée « Principe », p. 1022-1029.
Descartes, Regulae ad directionem ingenii, trad. fr. Jean-Marie et Michelle Beyssade,
Règles pour la direction de l’esprit, in Œuvres complètes, tome I, éd. Jean-Marie Beyssade et
Denis Kambouchner, Paris, Gallimard, 2016, p. 291-497.
—, Discours de la Méthode et Essais, Œuvres complètes, tome III, éd. Jean-Marie Beyssade
et Denis Kambouchner, notes de J.-M. et M. Beyssade et D. Kambouchner, présent. et
notes de G. Rodis-Lewis et D. Kambouchner, F. de Buzon, M. Blay et A. Warusfel, Paris,
Gallimard, 2009.
—, Meditationes de prima philosophia (texte latin et trad. fr. du Duc de Luynes avec les
variantes de la trad. Clerselier) – Objections et réponses – Lettre au père Dinet, Œuvres
complètes, tomes IV-1 et IV-2, éd. Jean-Marie Beyssade et Denis Kambouchner, notes de
J.-M. et M. Beyssade et D. Kambouchner, Paris, Gallimard, 2018. C’est cette édition qui
doit désormais être utilisée comme édition de référence et comme instrument de travail.
—, Les principes de la philosophie, trad. fr. Clerselier, in Œuvres philosophiques, III, éd.
F. Alquié, Paris, Garnier, 1973, p. 91-525 ; la Lettre-préface de l’édition française des
Principes se trouve p. 769-785.
Duns Scot, Traité du premier principe, Paris, Vrin, 2002.
G. W. F. Hegel, Concept préliminaire de l’Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé,
trad. fr. B. Bourgeois, Paris, Vrin, 1994.
—, Wissenschaft der Logik, III. Buch : Der Begriff, III. Abschnitt, III. Kap. ; trad. fr.
B. Bourgeois, Science de la logique, Livre Troisième : Le Concept, Troisième section,
chap. III : « L’idée absolue », Paris, Vrin, 2016, p. 299-322.
15
Martin Heidegger, Vom Wesen des Grundes (1929), in Wegmarken, GA 9, p. 123-175 ;
trad. fr. (ancienne et assez mauvaise) H. Corbin, « L’être-essentiel d’un fondement ou
“raison” », in Questions I et II, Paris, Gallimard, (1968) 1990, p. 85-158 ; trad. fr.
E. Martineau (de très loin préférable), « De l’essence du fondement », in Qu’est-ce que la
métaphysique ?, De l’essence du fondement, De l’essence de la vérité et Lettre sur l’humanisme,
Paris, Authentica, 1988, p. 24-74. Ce volume n’a jamais pu paraître ; vous en trouverez
des exemplaires photocopiés à la bibliothèque de l’UFR.
—, Die Frage nach dem Ding, Tübingen, Niemeyer, 1962 ; Frankfurt/Main, Klostermann,
1984, GA 41 ; trad. fr. O. Reboul et J. Taminiaux, Qu’est-ce qu’une chose ?, Paris,
Gallimard, 1971.
—, Nietzsche II, Pfullingen, Neske, 1961 ; Frankfurt/Main, Klostermann, 1997, GA VI-2 ;
trad. fr. P. Klossowski, Nietzsche II, Paris, Gallimard, 1971.
—, Einführung in die Metaphysik, Tübingen, Niemeyer, 1952 ; trad. fr. G. Kahn (hélas
illisible et inutilisable par des non-germanistes, mais cependant rééditée à l’identique
par Gallimard depuis des lustres), Introduction à la métaphysique, Paris, Gallimard, 1967.
—, Der Satz vom Grund, Pfullingen, Neske, 1957 ; Frankfurt/Main, Klostermann, 1997,
GA 10 ; trad. fr. A. Préau, Le principe de raison, Paris, Gallimard, 1962.
David Hume, A Treatise on Human Nature, I, éd. Selby-Bigge revised by P. H. Nidditch,
Oxford, Clarendon Press, 1978 ; trad. fr. Ph. Baranger et Ph. Saltel, Traité de la nature
humaine, Livre I : L’entendement, et Appendice, Paris, GF-Flammarion, 1995. Cette
traduction remplace avantageusement l’ancienne traduction d’André Leroy, qui
demeure cependant à nos yeux excellente.
—, An Enquiry concerning Human Understanding, éd. et trad. fr. M. Malherbe, Enquête
sur l’entendement humain, Paris, Vrin, 2018.
Edmund Husserl, Logische Untersuchungen, Bd. I : Prolegomena zur reinen Logik,
Hua XVIII ; éd. E. Ströker, Hamburg, Meiner, 1992 ; trad. fr. H. Élie, A. L. Kelkel et
R. Schérer, Recherches logiques, I, Prolégomènes à la logique pure, Paris, Puf, (1959) 1969.
—, Ideen zu einer reinen Phänomenologie und phänomenologischen Philosophie, Bd. I,
Hua III/1 ; éd. E. Ströker, Hamburg, Meiner, 1992 ; trad. fr. P. Ricœur, Idées directrices
pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pures, Paris, Gallimard, 1950 ;
trad. J.-F. Lavigne, Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie
phénoménologique, Paris, Gallimard, 2018. L’ancienne traduction Ricœur, hésitante et
fautive par bien des aspects, demeure utile par les notes de bas de page ; elle est
définitivement supplantée par la traduction Lavigne, qui en corrige toutes les erreurs (à
commencer par la traduction du titre).
—, Erste Philosophie, II : Theorie der phänomenologischen Reduktion, Hua VIII ; éd.
E. Ströker, Hamburg, Meiner, 1992 ; trad. fr. A. L. Kelkel, Philosophie première, II, Théorie
de la réduction phénoménologique, Paris, Puf, 1970.
—, Cartesianische Meditationen, Hua I ; éd. E. Ströker, Hamburg, Meiner, 1992 ; trad. fr.
E. Levinas et G. Peiffer, Méditations cartésiennes (1931), Paris, Vrin, 1947, 1980, 1992 ;
trad. fr. dirigée par M. B. de Launay, Méditations cartésiennes et Les conférences de Paris
[sic], Paris, Puf, 1994. La traduction Levinas-Peiffer, qui a paru avant l’édition du texte
allemand, conserve une valeur historique et est une traduction conforme à l’esprit ; elle
est entachée par quelques choix qui infléchissent, voire rendent difficile la
16
compréhension du texte, notamment celle de Meinung par signification (§ 20) ; la
traduction collective parue aux Puf, beaucoup plus précise et forte de l’assimilation des
équivalents français mis au point par une génération de traducteurs, souffre seulement,
dans la Cinquième Méditation, du choix injustifiable de rendre Eigenheit et
Eigenheitlichkeit par spécificité, qui rend certains passages inintelligibles.
Immanuel Kant, Kritik der reinen Vernunft, Transzendentale Elementarlehre,
Transzendentale Analytik, Transzendentale Deduktion der reinen Verstandesbegriff, I-
II : Von den Gründen a priori zur Möglichkeit der Erfahrung, A 84 / B 116 sqq. puis A 97
sqq., System aller Grundsätze des reinen Verstandes, A 148 / B 187 sqq., et
Transzendentale Methodenlehre, Disziplin der reinen Vernunft im dogmatischen
Gebrauche, A 712 / B 740 sqq. ; trad. fr. Critique de la raison pure, A. Delamarre & F. Marty,
Paris, Gallimard, 1980, p. 148 sqq., 709 sqq., 197 sqq. et 603 sqq., trad. A. Renaut, Paris, GF-
Flammarion, 2006, p. 169 sqq., 236 sqq. et 603 sqq.
—, Prolegomena zu einer jeden künftigen Metaphysik, die als Wissenschaft word auftreten
können, §§ 21 sqq., Ak. IV, 302 sqq., éd. K. Vorländer, Hamburg, Meiner, 1993, p. 58 sqq. ;
trad. fr. Louis Guillermit, Prolgomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter
comme science, Paris, Vrin, 2012. C’est la meilleure traduction du texte.
—, Metaphysische Anfangsgründe der Naturwissenschaft, éd. K. Pollok, Hamburg, Meiner,
1997 ; trad. fr. A. Pelletier, Principes métaphysiques de la science de la nature, Paris, Vrin,
2017.
—, « Über eine Entdeckung, nach der alle neue Kritik der reinen Vernunft durch eine
ältere entbehrlich gemacht werden soll », Ak. VII, p. 185-251 ; trad. fr. J. Benoist, Réponse
à Eberhard. Sur une découverte selon laquelle toute nouvelle critique de la raison pure serait
rendue superflue par une plus ancienne, Paris, Vrin, 1999.
—, Grundlegung zur Metaphysik der Sitten, Ak. IV, 385-463 ; trad. fr. V. Delbos,
Fondements de la métaphysique des mœurs (1907), Paris, Delagrave, 1980, revue par
A. Philonenko, Paris, Vrin, 1980, revue par F. Alquié in Œuvres, tome II, Paris,
Gallimard, 1985 ; trad. A. Renaut, Fondation de la métaphysique des mœurs, in Métaphysique
des mœurs, Paris, GF-Flammarion, 1994.
Gottfried Wilhelm Leibniz, De rerum originatione radicali et De natura ipsa, in Opuscules
philosophiques choisis, texte latin et trad. fr. P. Schrecker, Paris, Vrin, (1959) 2001.
—, Recherches générales sur l’analyse des notions et vérités, introd. et notes de J.-B. Rauzy,
Paris, Puf, 1998, chap. X, « La métaphysique des principes », p. 439-483.
—, Discours de métaphysique – Monadologie, éd. Michel Fichant, Paris, Gallimard, 2004
(avec une substantielle, instructive et remarquable préface de M. Fichant).
John Locke, An Essay concerning Human Understanding, éd. P. H. Nidditch, Oxford,
Oxford University Press, 1975 ; trad. fr. J.-M. Vienne, Essai sur l’entendement humain,
Livres 1 et 2, Paris, Vrin, 2001 ; Livres 3 et 4, Paris, Vrin, 2006. Cette excellente traduction
supplante avantageusement la traduction historique de Coste et doit désormais servir
d’instrument de travail.
Bernard Mabille, « Hegel et la signification du principe de raison », in O. Tinland (dir.),
Lectures de Hegel, Paris, LGF, 2005, p. 113-155.
Nicolas Machiavel, Discours sur la première décade de Tite-Live, livre III, chap. 1.
17
Platon, République, VI, trad. fr. Léon Robin in Œuvres complètes, tome I, Paris, Gallimard,
1950.
Plotin, Ennéades, notamment les Traités 7 ; 9 ; 10 ; 30 ; 32 ; 39 ; 49, trad. fr. sous la
direction de L. Brisson et J.-F. Pradeau, Paris, GF-Flammarion.
Schelling, Du Moi comme principe de la philosophie, ou sur l’inconditionné dans le savoir
humain, in Premiers écrits (1794-1795), trad. fr. J.-F. Courtine, Paris, Puf, 1987.
Schopenhauer, Ueber die vierfache Wurzel des Satzes vom zureichenden Grunde, 1813
(Dissertation Schopenhauers) ; zweite, sehr verbesserte und beträchtlich vermehrte
Auflage, 1847 ; dritte, verbesserte und vermehrte Auflage, 1864 ; trad. fr. F.-X. Chenet,
De la quadruple racine du principe de raison suffisante, Paris, Vrin, 1998.
John Rawls, Théorie de la justice [éd. originale américaine, 1971], traduit de l’anglais par
Catherine Audard, Paris, Seuil, 1987, chap. 2 (« Les principes de la justice »).
[Voir aussi Jean-Fabien Spitz, « La justification rationnelle des théories politiques.
Le problème de la justification dans la Théorie de la justice de John Rawls », Hermès, 1988,
n° 1, p. 86-109.]
Reiner Schürmann, Le principe d’anarchie. Heidegger et la question de l’agir, Zurich-Berlin,
Diaphanes, 2013.
—, « L’hénologie comme dépassement de la métaphysique », Les Etudes philosophiques,
1982/3, p. 331-350.

TROISIÈME ÉPREUVE - Épreuve d'histoire de la philosophie

MME MARROU (ET CINQ SÉANCES DE M. GANDON) – WITTGENSTEIN.


2h par semaine, S1–S2 (18 séances)

I- Avant tout, lire Wittgenstein :


Il est vivement recommandé de lire avant tout l’auteur et de ne se plonger dans la
littérature secondaire qu’avec des questions (ou difficultés) précises en tête.
Appliquer la notion d’œuvre à un auteur comme Wittgenstein est d’emblée
problématique : si on l’entend un sens strict, il n’a publié que deux œuvres, l’une de son
vivant, le Tractatus, l’autre de façon posthume, les Recherches philosophiques. Si on prend «
œuvre » en un sens plus large, c’est à un ensemble de manuscrits aux limites difficilement
assignables qui regroupe les cours donnés à Cambridge, les notes dictées à ses étudiants en
cercle restreint, les cahiers personnels, un ensemble de manuscrits, de typescripts et de
dictées disponibles dans leur intégralité dans une édition électronique établie par les
Archives de Bergen que l’on se trouve confronté (The Collected Manuscripts of Ludwig
Wittgenstein on Facsimile CD-Rom, Wittgenstein Archives at the University of Bergen, Oxford,
Oxford UP, 1997, accessible désormais ici : http://wab.uib.no/wab_nachlass.page/).
NB. Wittgenstein a écrit avant tout en allemand, mais ses cours et certaines notes
préparatoires à ses cours sont rédigés en anglais. Dans l’ensemble, les traductions françaises
sont fiables (il faut être toutefois vigilant dans l’usage des premières traductions du Tractatus,
du Cahier bleu, des Recherches et toujours privilégier les secondes).
Durant l’été, il faudra impérativement se familiariser avec les deux œuvres :
18
-Tractatus-logico philosophicus dans la traduction de G.-G. Granger, Gallimard, 1993
(désormais également disponible en TEL), en regard l’édition critique de Suhrkamp (Logisch-
philosophische Abhandlung, Tractatus logico-philosophicus, Kritische Edition, hrsg. von B.
McGuinness und J. Schulte, Suhrkamp, 1998) et la traduction anglaise ; on pourra au cours
de l’année lire en parallèle les Carnets préparatoires au Tractatus.
-pour les Recherches philosophiques, en regard de la traduction française de 2005,
l’édition anglo-allemande d’Anscombe Philosophische Untersuchungen - Philosophical
investigations, Oxford, Blackwell, 1953, et consulter éventuellement l’édition critique de
Schulte en bibliothèque Philosophische Untersuchungen: kritisch-genetische edition, hrsg. von
J. Schulte, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 2001.
Au fil des séances du cours, nous explorerons les textes de la période de transition en
privilégiant d’abord les Cours de Cambridge 30-32 ; et de 32-35 ; les échanges avec le cercle
de Vienne (dans Wittgenstein et le cercle de Vienne, Ludwig Wittgenstein und der Wiener Kreis:
Gespräche, aufgezeichnet von Friedrich Waismann ; aus dem Nachlass hrsg. von B. F.
McGuinness, Werkausgabe 3, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1989, trad. fr., G. Granel,
Mauvezin, TER, 1991) et les Dictées ; The Blue and Brown Book (à lire dans la traduction de M.
Goldberg et de J. Sackur), les Remarques philosophiques et la Grammaire philosophique, et enfin,
le Big Typescript, edited and translated by C. Grant Luckhardt and Maximilian A. E. Aue,
Oxford, Blackwell, 2005.
- pour la dernière période, les Fiches (découpes opérées sur différentes
dactylographies de 46 à 48, transition entre les Recherches et la philosophie de la psychologie),
les écrits sur la philosophie de la psychologie (Remarques sur la philosophie de la
psychologie, Derniers écrits sur la philosophie de la psychologie, et surtout les Cours de Cambridge
1946-7 édités par Peter Geach), De la certitude (dans la traduction de Daniele Moyal-Sharrock,
Paris, Gallimard, 2006) et les Remarques sur les couleurs.
Une journée d’études sera organisée au premier semestre pour mieux comprendre les
enjeux des Remarques sur les fondements des mathématiques et des Cours sur les fondements des
mathématiques (remarques rédigées entre 1937 et 1944 qui devaient constituer à l’origine la
seconde partie des Recherches).
Le cours commencera par trois séances introductives (Elise MARROU) de manière à
donner des outils de lecture de l’œuvre dans son ensemble. Sébastien GANDON se chargera
de 5 séances consacrées au Tractatus. Élise MARROU prendra le relais à partir du mois de
novembre et entreprendra de lire de manière suivie des Recherches (les textes des années de
transition et de la dernière période seront distillés au fur et à mesure des séances). Au premier
semestre, nous proposerons enfin 4 commentaires de textes issus du Tractatus et
des Recherches (en plus des deux devoirs sur table) qui permettront de se familiariser avec les
difficultés propres à la troisième épreuve de l’écrit.

II- Littérature secondaire :


Deux outils précieux pour guider la lecture :
- CHAUVIRÉ, Christiane, et SACKUR, Jérôme, Le Vocabulaire de Wittgenstein, Ellipses,
2003.
19
- GLOCK, Hans-Johann, A Wittgenstein Dictionary, Oxford, Cambridge (Mass.),
Blackwell, 1996, trad. fr., Dictionnaire Wittgenstein, H. Roudier de Lara et P. de Lara, Paris,
Gallimard, 2003.
A- Ouvrages d’initiation :
- BOUVERESSE, Jacques, La Rime et la raison : science, éthique et esthétique, Paris,
Minuit, 1973.
- CHAUVIRÉ, Christiane, Wittgenstein, Paris, Seuil, 1989. Voir le visible, Paris, Puf,
2003.
- GRANGER, Gilles-Gaston, Invitation à la lecture de Wittgenstein, Aix-en- Provence,
Alinéa, 1990.
- LAUGIER, Sandra, et CHAUVIRÉ, Christiane : Lire les Recherches philosophiques,
Paris, Vrin, 2006 (2nde éd. 2009).
- McGINN, Marie, Wittgenstein and the Philosophical Investigations, Routledge, 1997.
- PASTORINI, C., Ludwig Wittgenstein, une introduction, Paris, Pocket, 2011. -
POUIVET, Roger, Après Wittgenstein, saint-Thomas, Paris, Puf, 1997.
B- Ouvrages de synthèse sur l’œuvre de Wittgenstein :
- BOUVERESSE Jacques, Le Mythe de l’intériorité, Expérience, signification et langage
privé chez Wittgenstein, Éditions de Minuit, 1976, 1987.
- DIAMOND, Cora, The Realistic Spirit, Wittgenstein, Philosophy and the Mind, MIT
Press, 1991, L’Esprit réaliste, Paris PUF, 2004.
- FOGELIN, Robert, Wittgenstein (second edition), London, New York, Routledge,
1987.
- HACKER, Peter, Insight and Illusion, Wittgenstein on Philosophy and the Metaphysics of
Experience, Clarendon Press, Oxford, 1972.
- LAUGIER, Sandra, Les Sens de l’usage, Paris, Vrin, 2009.
- LAUGIER, Sandra, Wittgenstein : le mythe de l’inexpressivité, Paris, Vrin, 2010.
- McGUINNESS, Brian, Approaches to Wittgenstein, Collected Papers, Routledge, 2002.
- PEARS, David, The False Prison, Oxford Clarendon Press, tr.fr. La Pensée-
Wittgenstein, Du Tractatus aux Recherches philosophiques, Seuil, 1993.
- RHEES, Rush, Discussions of Wittgenstein, London, Routledge & Kegan Paul, 1970.
- ROMANO, Claude, (ed), Wittgenstein, Éd. Du Cerf, 2013.
- WINCH, Peter, Trying
to make sense, Oxford, Blackwell, 1987.
- Von WRIGHT, G. H., Wittgenstein, Oxford, Blackwell, 1982 (tr. fr. TER).
- The Cambridge Companion to Wittgenstein, ed. by H. Sluga & D. G. Stern, Cambridge
UP, 1996.
-Wittgenstein et la philosophie aujourd’hui, éd. par J. Sebestik et A. Soulez, Paris,
L’Harmattan, 2001.
-Wittgenstein : état des lieux, éd. par E. Rigal, Paris, Vrin, 2008, The Oxford Handbook of
Wittgenstein, éd. par Oskari Kuusela et Marie McGinn, Oxford, New York, Oxford University
Press, 2011.
Pour se familiariser avec les « nouvelles » lectures :
- CRARY, Alice, & READ Rupert (ed.) The New Wittgenstein, London & NY,
Routledge, 2000.
20
- BOUVERESSE, Jacques, Dire et ne rien dire, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1997,
LAUGIER, Sandra (éd.), Wittgenstein, Métaphysique et jeux de langage, PUF, 2001.
C- Ouvrages de référence sur le Tractatus :
- ANSCOMBE, Elizabeth, An Introduction to Wittgenstein’s Tractatus, London,
Hutchinson and C°, 1959.
- GANDON, Sébastien, Logique et langage : études sur le premier Wittgenstein, Paris,
Vrin, 2002.
- McGINN, Marie, Elucidating the Tractatus, Oxford, Oxford UP, 2006.
- MOUNCE, H. O., Wittgenstein’s Tractatus, An Introduction, Oxford, Blackwell, 1981.
- RECK, Erich H., From Frege to Wittgenstein, Oxford, Oxford UP, 2002.
- SACKUR, Jérôme, Formes et faits, Paris, Vrin, 2005.
-SULLIVAN, Peter, et Michael Potter, Wittgenstein's Tractatus: History and
Interpretation, Oxford, Oxford Univ. Press, 2013.
- TEJEDOR, Chon, The Early Wittgenstein on Metaphysics, Natural Science, Language, and
Value, New York (N.Y.), Routledge, 2015.
- Lire le Tractatus (collectif), éd. par Ch. Chauviré, Paris, Vrin, 2009. D- Ouvrages de
référence sur la période intermédiaire :
-BENOIST, Jocelyn, et LAUGIER, Sandra, Husserl et Wittgenstein : de la description de
l’expérience à la phénoménologie linguistique, ed. Benoist & Laugier, Hildesheim, Olms, 2004.
- KIENZLER, Wolfgang, Wittgensteins Wende zu seiner Spätphilosophie 1930-1932, Eine
historische und systematische Darstellung, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1997.
- PERRIN, Denis, Le flux et l'instant, Wittgenstein aux prises avec le mythe du présent,
Paris, Vrin, 2007.
- ROMANO, Claude, Wittgenstein et la tradition phénoménologique, Argenteuil, le Cercle
herméneutique, 2008.
- SOULEZ, Antonia, Wittgenstein et le tournant grammatical, PUF, « Philosophies »,
2004.
- STERN, David, Wittgenstein on mind and language, New York & Oxford, Oxford UP,
1995.
E- Ouvrages de référence sur les Recherches philosophiques :
- BAKER, Gordon, HACKER, Peter, Understanding and Meaning (§1-184), An
Analytical Commentary on the Philosophical Investigations, vol I, Blackwell, 1980.
Rules, Grammar and Necessity, (§185-242), 1985.
- HACKER, Peter, Meaning and Mind,
(§243-427), vol III, 1990. - HACKER, Peter, Mind and Will, vol IV, 1996. (A consulter
ponctuellement et ne surtout pas lire in extenso !).
A compléter par l’ouvrage postérieur de Baker:
- BAKER, Gordon, Wittgenstein's Method, Neglected aspects, Oxford, Blackwell, 2004.
- BOUVERESSE, Jacques, La Force de la règle, Wittgenstein et l'invention de la nécessité,
Paris, Minuit, 1987.
- CAVELL, Stanley, The Claim of Reason, Oxford University Press, 1979, tr.fr., Les Voix
de la raison, Seuil, 1996.
- KRIPKE, Saul, Wittgenstein on Rules and Private Language, Harvard University Press,
1982, trad.fr., Règles et langage privé, Introduction au paradoxe de Wittgenstein, Seuil, 1996.
21
- TRAVIS, Charles, The Uses of Sense, Wittgenstein’s Philosophy of Language, Oxford
University Press, 1989.
Les Liaisons ordinaires, Wittgenstein sur la pensée et le monde, Vrin, 2003.
Sur les remarques et les cours sur les fondements des mathématiques :
- Wittgenstein et les mathématiques, ed. par E. Rigal, TER, 2004.
- BOUVERESSE, Jacques, Le Pays des possibles, Wittgenstein, les mathématiques et le
monde réel, Paris, Minuit, 1988
- SCHMITZ, François, Wittgenstein, la philosophie, les mathématiques, Paris Puf, 1988.
-FRASCOLLA, Pasquale, Wittgenstein’s Philosophy of Mathematics, London, NY,
Routledge, 1994.
- SHANKER, Stuart, Wittgenstein and the Turning-point in the Philosophy of Mathematics,
London, 1987.
- WRIGHT, Crispin, Wittgenstein on the Foundations of Mathematics, Aldershot, 1994.
F- Ouvrages à consulter pour la dernière période (de 1946 à 1951) :
- Wittgenstein, les mots de l'esprit : philosophie de la psychologie, (éd.) avec S. Laugier et J.
-J. Rosat, Paris, Vrin, 2001.
- Wittgenstein, dernières pensées, actes du colloque organisé au Collège de France du 14
au 16 mai 2001, (éd.) avec Jacques Bouveresse et Jean-JacquesRosat, Marseille, Agone, 2002.
- MARROU, Élise, Introduction à De la Certitude, Ellipses, 2006.
- MOYAL-SHARROCK, Danièle (ed.), Understanding Wittgenstein's "On certainty",
Basingstoke, Palgrave, 2004.
- The Third Wittgenstein, the post-« Investigations » works, Aldershot, Ashgate, 2004.
- SCHULTE, Joachim, Erlebnis und Ausdruck: Wittgensteins Philosophie der Psychologie,
Wien, Philosophia Verl., 1987, Experience and expression: Wittgenstein's philosophy of psychology,
Oxford, Clarendon Press, 1993.

Le Tractatus : aspects logiques et philosophiques (S. GANDON).


1ere séance en présentiel, 4 autres en distanciel

Le cours vise à introduire au Tractatus à partir de son arrière-plan fregéo-russellien.


Il fera également de nombreuses références aux Recherches dont la partie I revient sur (et
éclaire parfois) le premier ouvrage. La connaissance de ces deux livres sera présupposée.
Dans un premier temps, nous présenterons certains points des doctrines de Russell et
de Frege qui jouent un rôle fondamental dans la pensée du premier comme du second
Wittgenstein (la théorie frégéenne de la vérité, la théorie russellienne de la proposition, l’idée
d’un système axiomatique de la logique, et la théorie russellienne des descriptions). Une
connaissance de la logique du premier ordre n’est pas pré-requise.
Dans un second temps, nous nous concentrerons sur la théorie de la proposition-
image. Nous verrons à quel problème elle répond, quel rôle elle joue dans le Tractatus et
quelles sont les conséquences de son abandon. Dans un troisième et dernier temps, nous nous
intéresserons à la théorie tractatuséenne du symbolisme et au statut du langage ordinaire, à
son analyse et à ses dérèglements, c'est-à-dire aussi à la nature de la philosophie.
22
MME SPECTOR (ET QUATRE SÉANCES DE M. RAUZY) – HOBBES.
2h par semaine, S1–S2 (18 séances)

L’œuvre de Hobbes comprend une ontologie, une anthropologie et une philosophie


politique conçue comme science architectonique. Matérialisme et politique sont ici
structurellement liés. Le cours sera scandé en trois moments : une introduction générale en
trois séances (Céline Spector) sera suivie de quatre séances consacrées à la métaphysique et
à l’épistémologie hobbesienne assurées par Jean-Baptiste Rauzy (1. Théorie du langage et de
la communication, semaine du 4 octobre ; 2. Épistémologie et méthode, semaine du 11
octobre ; 3. Métaphysique : matérialisme et nominalisme, semaine du 18 octobre ; 4. Physique
et conatus, semaine du 25 octobre). Dans un troisième temps (assuré par Céline Spector), le
cours abordera l’anthropologie et la science politique. Il articulera les principaux concepts de
l’œuvre (passions et délibération, état de nature et pacte social, souveraineté et liberté) en
évoquant pour conclure l’horizon théologico-politique de l’œuvre.
En l’absence d’une traduction française complète du De corpore, les étudiants sont invités
à commencer leurs lectures par le De cive et le Leviathan, puis à aborder le De Homine et les
Elements of Law, en confrontant les traductions disponibles aux éditions en langue originale.
Concernant le Léviathan, la traduction de G. Mairet doit être évitée, et celle de
François Tricaud privilégiée. Les ouvrages de la littérature secondaire comportant un
astérisque peuvent être lus pendant l’été.
On lira également avec profit le rapport du jury de 2013 alors que Hobbes était également
au programme d’écrit du concours : https://philopsis.fr/wp-
content/uploads/2015/01/philo_284638.pdf
Une journée d’étude (« Hobbes. Métaphysique et Politique ») sera organisée le 5 février
2022 avec les meilleurs spécialistes français de Hobbes.

Bibliographie

Œuvres de Hobbes

Opera philosophica quae latine scripsit, 5 volumes, Londres, Molesworth, 1839-1845,


réédition Aalen, 1966.
The English Works, 11 volumes, Londres, Molesworth, 1839-1845, réédition Aalen, 1966.
The Correspondance, Noel Malcom éd., The Clarendon Edition of the Works of Thomas
Hobbes, volumes VI et VII, Oxford, Clarendon Press, 1994.
Elements of Law - Éléments de loi, A. Milanèse éd., Paris, Allia, 2006
Éléments du droit naturel et politique, D. Thivet éd., Paris, Vrin, 2010.
De Corpore. Elementa Philosophiae I, Paris, Vrin, Bibliothèque des Textes Philosophiques,
2000
Destutt de Tracy, Éléments d’idéologie III : Logique, in Œuvres complètes, tome V, Paris, Vrin,
2014 (comprend une traduction d’une partie du De corpore).
De Homine - De l’homme, J. Terrel éd., Paris, Vrin, 2015 (introduction p. 11-72).
De Cive ou les fondements de la politique, Paris, Sirey, 1981
* Le Citoyen, trad. S. Sorbière, Paris, Garnier-Flamarion, 1982
23
Du citoyen, trad. et notes par Philippe Crignon, Paris, Flammarion, 2010.
On the Citizen, R. Tuck et M. Silverthorne, Cambridge, Cambridge University Press, 1998
Of Liberty and Necessity, trad. Frank Lessay, De la liberté et de la nécessité, Paris, Vrin, 1993
Les Questions concernant la liberté, la nécessité et le hasard, trad. L. Foisneau et F. Perronin,
Paris, Vrin, 1999.
Leviathan, Or the Matter, Forme, & Power of a Common-Wealth Ecclesiasticall and Civill,
Londres, Andrew Crooke, 1651; éditions C. B. Macpherson, Pelican classics, Penguin Books,
1968.
Leviathan, Richard Tuck éd., Cambridge, Cambridge University Press, 1991.
Léviathan*, traduit de l’anglais, annoté et comparé avec le latin par François Tricaud, Paris,
Sirey, 1971, rééd. 1999.
Léviathan, traduit du latin et annoté par François Tricaud (parties I, II, III et appendices) et
Martine Pécharman (partie IV), Paris, Dalloz/Vrin, 2004.
Hérésie et Histoire, trad. Frank Lessay, Paris, Vrin, 1993.
Béhémoth, trad. Luc Borot, Paris, Vrin, 1990

Sur Hobbes
Crignon, Philippe, De l’incarnation à la représentation : l’ontologie politique de Thomas Hobbes,
Paris, Classiques Garnier, 2012.
* Crignon, Philippe, La Philosophie de Hobbes, Paris, Vrin, « Repères philosophiques », 2017
Foisneau, Luc, Hobbes et la toute-puissance de Dieu, Paris, PUF, 2000.
Foisneau, Luc, Hobbes. La vie inquiète, Paris, Gallimard, 2016
Herla, Anne, Hobbes ou le déclin du royaume des ténèbres, Paris, Kimé, 2006.
Malcom, Noel, Aspects of Hobbes, Oxford, Clarendon Press, 2002.
Malherbe, Michel, Thomas Hobbes ou l’œuvre de la raison, Paris, Vrin, 1984.
Milanèse, Arnaud, Principe de la philosophie chez Hobbes, L’expérience de soi et du monde, Paris,
Classiques Garnier, 2011.
Moreau, Pierre-François, Hobbes, philosophie, science, religion, Paris, PUF, 1989.
Pécharman, Martine, « Philosophie première et théorie de l’action », in Thomas Hobbes :
philosophie première, théorie de la science et politique, Y.-C. Zarka et J. Bernhardt éds., Paris, PUF,
1990.
Pécharman, Martine, « Le discours mental selon Hobbes », Archives de philosophie, 1992,
Vol. 55 (4), p. 553-573.
* Pécharman, Martine, « Les principes de la science selon Hobbes », Les Cahiers
philosophiques de Strasbourg, 32, 2012,
https://journals.openedition.org/cps/2052?lang=en
Saada, Julie, Hobbes et le sujet de droit, Paris, CNRS éditions, 2010.
Schmitt, Carl, Le Léviathan dans la doctrine de l’État de Thomas Hobbes, Paris, Seuil, 2002.
Schuhmann, Karl, Hobbes : Une chronique, Paris, Vrin, 1998.
Skinner, Quentin, Reason and Rhetoric in the Philosophy of Hobbes, Cambridge, Cambridge
University Press, 1996.
Skinner, Quentin, Hobbes and Civil Science, Visions of Politics, volume III, Cambridge,
Cambridge University Press, 2002.
24
Skinner, Quentin, « Hobbes on Representation », European Journal of Philosophy, 13/2, 2005,
p. 155-184.
Skinner, Quentin, Hobbes et la conception républicaine de la liberté, Paris, Albin Michel, 2009.
Skinner, Quentin, From Humanism to Hobbes. Studies in Rhetoric and Politics, Cambridge,
Cambridge University Press, 2018.
Strauss, Leo, La philosophie politique de Hobbes, trad. André Enegrén et Marc B. de Launay,
Paris, Belin, 1991.
Strauss, Leo, La critique de la religion chez Hobbes. Une contribution à la compréhension des
Lumières (1933-1934), trad. Corine Pelluchon, Paris, PUF, 2005.
Strauss, Leo, Droit naturel et histoire, Paris, Plon, 1954, réédition Paris, Flammarion 1986.
Terrel, Jean, Hobbes : Matérialisme et politique, Paris, Vrin, 1994.
Terrel, Jean, Hobbes, Paris, Ellipses, 1997.
Terrel, Jean, Les théories du pacte social : Droit naturel, souveraineté et contrat de Bodin à
Rousseau, Paris, Seuil, 2001.
Terrel, Jean, Le vocabulaire de Hobbes, Paris, Ellipses, 2003.
*Terrel, Jean, Hobbes : Philosopher par temps de crise, CNED, 2012.
Terrel, Jean, Hobbes : Vies d’un philosophe, Rennes, PUR, 2008.
Tricaud, François, « Les lois de nature, pivot du système », in Yves-Charles Zarka et Jean
Bernhardt éds., Thomas Hobbes. Philosophie première, théorie de la science et politique, Paris, PUF,
1990
Truchon, Lilian, « Hobbes et la nature de l’État », 2018, hal-01868819
Weber, Dominique, Hobbes et le désir des fous. Rationalité, prévision et politique, Paris, Presses
de l’Université Paris-Sorbonne, 2007.
Weber, Dominique, Hobbes et l’histoire du salut, Paris, Presses de l’Université Paris-
Sorbonne, 2008.
Weber, Dominique, Hobbes et le corps de Dieu, Paris, Vrin, 2009.
Zarka, Yves-Charles, La Décision métaphysique, Paris, Vrin, 1987.

Voir aussi
Hobbes Studies (revue)
The Cambridge Companion to Hobbes, Cambridge, Cambridge University Press, 1996.
The Cambridge Companion to Hobbes’s Leviathan, Patricia Springborg éd., Cambridge
Cambridge University Press, 2007.
The Bloomsbury Companion to Hobbes, S. A. Lloyd éd., Bloomsbury Academic, 2015
Feminist interpretations of Thomas Hobbes, Nancy Hirschmann et Joanne Wright éds.,
Pennsylvania State University Press, 2012

Du « Groupe Hobbes » (SPH, Université Bordeaux Montaigne)


Hobbes, Nouvelles lectures, textes réunis par Jauffrey Berthier et Jean Terrel, Lumières, n°10,
deuxième semestre 2007.
*« Hobbes, l’anthropologie », Klesis, textes réunis par Bernard Graciannette et Jean Terrel,
Revue philosophique n°12, 2009, http://revue-klesis.org/#d12
Hobbes et la religion, textes réunis par B. Graciannette et J. Terrel, Pessac, PUB, 2012.
25

PRÉPARATION AUX ÉPREUVES ORALES SUR PROGRAMME

PREMIÈRE LEÇON

MME TALON-HUGON – L’esthétique.

On procèdera pour ce cours de la manière suivante : on retiendra parmi les sujets


donnés au concours 2017 où l’esthétique était au programme de l’oral, une douzaine de
questions et notions représentatives des différentes facettes du champs de l’esthétique et
de la philosophie de l’art. Chaque séance sera consacrée à l’une d’entre elles : réflexion
sur le sujet, textes clés à mobiliser, problématiques possibles, construction de la leçon.
La bibliographie générale indicative ci-dessous sera complétée à chaque séance par une
liste d’ouvrages et d’articles portant plus précisément sur le sujet traité.

Bibliographie

Aristote, (IVème s. av. JC.), La Poétique trad. franç. Dupont-Roc et J. Lallot, Paris, Le
Seuil, 1980.
Art en théorie. 1900-1990, une anthologie, Ch. Harrison et P. Wood, (dir.), trad. franç.,
Paris, Hazan, 1997.
Aux Sources de l’esthétique. Les débuts de l’esthétique philosophique en Allemagne, J.-F.
Goubet et G. Raulet, (dir.), Paris, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2005.
Baumgarten, Esthétique (1750), trad. franç. J.-Y. Pranchère, Paris, L’Herne, 1988.
Belting (Hans), L’Histoire de l’art est-elle finie ? (1983) ; trad. franç. J.-F. Poirier, Y.
Michaud, Nîmes, J. Chambon, 1989. Image et culte. Une histoire de l’art avant l’époque de
l’art (1990) ; trad. franç., Paris Cerf, 1989.
Benjamin (Walter), L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique (1938), in
Œuvres T. III, trad. M. De Gandillac et R. Rochlitz, Paris, Gallimard, Folio essais, 2000.
Burke, Recherche philosophique sur l’origine de nos idées de sublime et de beauté (1757), trad.
franç. B. Saint Girons, Paris, Vrin, 1998.
Danto (Arthur), L’assujetissement philosophique de l’art (1986), trad. franç. C. Hary-
Schaeffer, Paris, Seuil, 1993. La transformation du banal (1981), trad. franç. C. Hary-
Schaeffer, Paris, Point Seuil, 2019.
Derrida (Jacques), La Vérité en peinture, Paris, Flammarion, 1978.
Dewey (John), L’art comme expérience (1934), trad. franç. coordonnée par J.-P. Cometti,
Pau, Presses de l’Université de Pau, 2005.
Diderot, Œuvres esthétiques (1752-1781), Paris, Garnier, 1976.
Du Bos (Abbé J.-B.), Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (1719), Paris, éd. (énsb-
a), 1993.
Dufrenne (Mikel), Phénoménologie de l’expérience esthétique, 2 vol., Paris, Puf, 1953.
Eco (Umberto), Art et beauté dans l’esthétique médiévale (1987), trad. franç. M. Javion
Paris, Le Livre de poche, 2002.
26
Esthétique de l’environnement. Appréciation, connaissance et devoir, H. S. Afeissa et Y.
Lafolie, dirs. Paris, Vrin, 2015.
Freedberg (David), Le Pouvoir des image (1989), trad franç. Paris, G. Monfort, 1998.
Gadamer (Hans-Georg), L’actualité du beau (1977), trad. franç. E. Poulain, Aix-en
Provence, éd. Alinéa, 1992.
Goethe, Ecrits sur l’art. Textes choisis, trad. franç. J.-M. Schaeffer, Paris, Klincksieck,
1983.
Gombrich (Ernst H.), Histoire de l’art (1950), trad. franç. C. Lauriol, Phaidon, 2006.
Goodman (Nelson), Langages de l’art. Une approche de la théorie des symboles (1968), trad.
franç. J. Morizot, Nîmes, J. Chambon, 1990.
Hegel, Cours d’esthétique (1818-1830), trad. franç. V. Jankélévitch, Paris, Aubier, 4 vol.,
1995.
Heidegger, De l’Origine de l’œuvre d’art (1935), trad. Martineau, éd. Authentica, 1987 ;
« Bâtir, habiter, penser » et « …l’homme habite en poète » (1951), trad. franç. A. Préau in
Essais et conférences, Paris, Gallimard, Tel, 1996.
Hutcheson, Enquête sur l’origine de nos idées de beauté et de vertu (1725), trad. franç. A.-
D. Balmès, Paris, Vrin, 1991.
Hume, De la Norme du goût (1657), in Essais esthétiques, trad. R. Bouveresse, Paris,
Flammarion, 2000.
Ingarden (Roman), Esthétique et ontologie de l’œuvre d’art. Choix de textes 1937-1969,
trad. franç. P. Limido, Paris, Vrin, 2011.
Junod (Philippe), Transparence et opacité. Essai sur les fondements de l’art moderne. Pour
une lecture de Konrad Fiedler, Lausanne, L’Age d’Homme, 1976.
Kant, Critique de la faculté de juger (1790), trad. franç. A. Philonenko, Paris, Vrin, 1979 ;
Observations sur le sentiment du beau et du sublime (1764), trad. franç. R. Kempf, Paris, Vrin,
1997.
Kristeller (Paul Oskar), Le Système moderne des arts. Etude d’histoire de l’esthétique (1951),
trad. franç. B. Han, Nîmes, éd. J. Chambon, 1999.
Lacoue-Labarthe (Philippe) et Nancy (Jean-Luc), L’Absolu littéraire, Paris, Le Seuil,
1978.
Les Conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture. 1648-1793, J. Lichtenstein
et Ch. Michel dirs., Paris, Beaux-arts de Paris éd., 2007-15 (12 vol).
Lessing, Laocoon (1766), trad. franç. Courtin, Paris, Hermann, 1997.
Lichtenstein (Jacqueline), La couleur éloquente, Rhétorique et peinture à l’âge classique,
Paris, Flammarion, 1989.
Lyotard (Jean-François), Discours, Figure, Paris, Klincksieck, 1971.
Maldiney (Henri), Regard, Parole, Espace, Paris, L’âge d’homme, 1973 ; Art et existence,
Paris, Klincksieck, 1985.
Merleau-Ponty, L’œil et l’esprit, (1961), Paris, Gallimard, 1979 ; Le Visible et l’invisible,
(1963), Paris, Gallimard, 1993.
Michaud (Yves), L’Art à l’état gazeux. Essai sur le triomphe de l’esthétique, Paris, Stock,
2003.
27
Nietzsche, La Naissance de la tragédie (1872), Œuvres philosophiques complètes, T. I,
Gallimard, 1977 ; Le gai savoir (1882), OPC, T. V, Gallimard,1967 ; Fragments posthumes,
OPC, T. XII, XIII, XIV, Gallimard, 1976-79.
Panofsky (Erwin), Idea. Contribution à l’histoire du concept de l’ancienne théorie de l’art,
trad. franç. H. Joly. Paris, Gallimard, 1983.
Philosophie analytique et esthétique, textes rassemblés et traduits par D. Lories, Paris
Klincksieck, 1988.
Platon, (IVème s. av. JC.), Hippias majeur, Phèdre, La République L. X, in Œuvres
complètes, trad. L. Robin, Paris, Gallimard, 1950.
Plotin, (IIIème s.), Ennéade I, 6, trad. Bréhier, Les Belles Lettres, 1976.
Pommier (Edouard), Comment l’art devient l’Art dans l’Italie de la Renaissance, Paris,
Gallimard, 2007.
Rosenberg (Harold), la dé-définition de l’art (1972), trad. franç. Ch. Bounay, Nîmes, J.
Chambon, 1992.
Schaeffer (Jean-Marie), L’art de l’âge moderne. L’esthétique et la philosophie de l’art du
XVIIIème siècle à nos jours, Paris, Gallimard, 1992.
Schiller, Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (1795), trad. franç. R. Leroux, Paris,
Aubier, 1976.
Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation (1819), trad. franç. B.
Burdeau Puf., 3 vol., 1966.

TEXTES FRANÇAIS OU TRADUITS EN FRANÇAIS

M. LEFEBVRE – ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, 1990.

L’Éthique à Nicomaque pourra donner un goût de « déjà vu » aux lecteurs


d’aujourd’hui. Le renouveau de « l’éthique des vertus » depuis plus de 60 ans a
popularisé un grand nombre de ses principaux thèmes : la sensibilité aux particularités
du contexte de l’action, l’habituation, la critique de l’intellectualisme socratique, les
vertus du caractère, l’éducation des émotions ou des passions, par exemple. Il serait
cependant faux de croire que l’ensemble de l’Éthique à Nicomaque est facilement
accessible à un lecteur contemporain. Certains points essentiels sont laissés de côté ou
critiqués dans le cadre de « l’éthique des vertus » comme la doctrine centrale selon
laquelle la vertu éthique est une mesotès entre deux vices ; le rôle de la nature et des vertus
naturelles doit également être pris en compte et plus qu’il ne l’est généralement
aujourd’hui. Il conviendra donc de restituer dans son contexte et de lire dans sa totalité
le texte au programme.
Ce que nous appelons Éthique à Nicomaque est un ensemble de 10 livres ; Aristote
y voit la première étape de ce qu’il appelle la « philosophie des choses humaines » qui
doit se prolonger avec une enquête politique sur les constitutions (EN X 10, 1181b15).
Cette articulation se comprend s’il est vrai que la politique est conçue comme ce qui doit
donner les moyens, par la législation et donc l’éducation, de mettre en œuvre ce qui a
été défini comme la vie la meilleure dans l’Éthique : l’activité de l’âme selon la plus haute
28
de ses vertus ou excellences. C’est en effet à définir le bonheur que s’emploie l’Éthique à
Nicomaque, le « souverain bien humain », ce qui justifie que sa démarche soit elle-même
qualifiée de « politique en un sens » (EN I 1, 1094b11). Or le bonheur aristotélicien est un
bien mixte, composé de la vertu et des biens extérieurs. Toute la recherche qui va suivre
définit de manière très méthodique et progressive les différentes notions en jeu : le
bonheur (I), les vertus éthiques ou morales (II-V), puis intellectuelles ou dianoétiques
(VI), en examinant et critiquant le paradoxe socratique selon lequel « nul ne fait le mal
volontairement » (III), en résolvant les apories sur l’acrasie (VII) et sur l’amitié (VIII-IX),
avant de revenir pour terminer sur une définition du bonheur qui intègre les différents
moments dans une conception principalement théorétique du souverain bien humain
(X). Aristote ne renonce pas au travail socratique de définition des vertus mais y adjoint
une théorie très fine qui vise l’unité des vertus intellectuelles et éthiques et suppose une
nouvelle définition du plaisir liée à la notion d’activité.
Le cours procédera à une lecture linéaire du texte qui présente une construction
claire mais contient un certain nombre de passages difficiles. L’ensemble de l’œuvre reste
discuté sur des points centraux en fonction de l’équilibre que l’on veut y voir : selon que
l’accent est mis sur la fragilité des recommandations éthiques ou sur le caractère très
méthodique de la recherche ; selon que l’interprétation penche vers une conception
« dominante » ou inclusive du bonheur ; selon le statut que l’on accorde à la prudence
(phronèsis) par rapport aux vertus éthiques ; selon la part attribuée à la nature par rapport
aux effets de l’habitude ; selon la dimension dialectique reconnue dans la méthode
aristotélicienne en philosophie morale, etc.
Dans le cadre de la préparation, il conviendra de lire et relire le texte dans la
traduction de Tricot au programme, en s’aidant si besoin de la traduction de Richard
Bodéüs, de son introduction, de ses notes de bas de page ; pour un travail sur un passage
particulier, on pourra utiliser (en bibliothèque) la volumineuse traduction commentée
de R.A. Gauthier et J.-Y. Jolif.
Pour la littérature secondaire, le livre classique de Pierre Aubenque sur la
prudence est un ouvrage d’accompagnement indispensable, bien que parfois un peu
vieilli ; on pourra également regarder avec profit les études publiées dans Problèmes
aristotéliciens, II. En français, les recueils d’articles de Château, Destrée, Colette-Dučić &
Delcomminette ou Romeyer Dherbey (indiqués plus bas) sont très utiles. La littérature
secondaire en langue anglaise a beaucoup fait progresser notre connaissance du texte ;
on pourra se familiariser avec elle à partir de certains des ouvrages cités plus bas (voir
en particulier Essays on Aristotle’s Ethics de 1980).
L’Éthique à Nicomaque comprend 3 livres communs avec l’Éthique à Eudème, les
livres dits « centraux » (EN V= EE IV ; EN VI = EE V ; EN VII = EE VI) publiés avec
l’Éthique à Nicomaque, sans que l’on sache avec certitude leur origine ; il faudra donc
prendre en compte les relations entre ces deux textes ; on pourra aussi regarder (à titre
introductif) la Grande morale qui présente sous une forme résumée les grandes lignes de
l’éthique avec un certain nombres de différences, cependant, qui peuvent faire penser
que cette troisième éthique n’est pas d’Aristote. On pourra également regarder les
fragments conservés du Protreptique d’Aristote dont on trouvera par exemple une
traduction dans ses Œuvres Complètes (Flammarion).
29
Aristote distingue soigneusement la recherche menée dans l’éthique du reste de
sa philosophie, mais on pourra gagner à se reporter à certains livres de la Métaphysique,
notamment le livre Thèta, s’il est vrai que les notions de puissance et d’acte ou activité
sont au centre de l’ontologie de l’action humaine à l’œuvre dans les éthiques.

Bibliographie

Éthique à Nicomaque

Éthique à Nicomaque, Nouvelle traduction avec Introduction, Notes et Index par


J. Tricot, Paris, Vrin, 1990 (1959).
L’Éthique à Nicomaque, Introduction, traduction et commentaire par R.-A.
Gauthier et J.-Y. Jolif, Paris et Louvain, 4 vol., 2002 (1958-1959).
Éthique à Nicomaque, Traduction et présentation par R. Bodéüs, Paris, GF-
Flammarion, 2004.
Nichomachean Ethics, Translation, Introduction and Commentary by S. Broadie et
Ch. Rowe, Oxford, Oxford University Press, 2002.

Éthique à Eudème et Grande Morale

Éthique à Eudème, Introduction, Traduction, Notes et Indices par V. Décarie, Paris,


Vrin/Montréal, PUM, 1991 (1978).
Éthique à Eudème, Traduction et Présentation par C. Dalimier, Paris, GF-
Flammarion, 2013.
Aristotle’s Eudemian Ethics, Books I, II, and VIII, Translated with a Commentary
by M. Woods, Clarendon Press, Oxford, 1982.
Les Grands Livres d’Éthiques, Trad. C. Dalimier, Paris, Arléa, 1992.

Autres œuvres d’Aristote

Aristote, Œuvres complètes, sous la direction de P. Pellegrin, Paris, Flammarion,


2014.

Études

Aubenque, P., La prudence chez Aristote, Paris, Puf, 1963.


Aubenque, P., Problèmes aristotéliciens, II, Philosophie pratique, Paris, Vrin, 2011.
Barnes, J., Schofield, M., Sorabji, R., (eds.)., Articles on Aristotle, Londres,
Duckworth, vol. II sur l’éthique et la politique.
Bodéüs, R., Le Philosophe et la Cité, Recherches sur les rapports entre morale et
politique dans la pensée d’Aristote, Paris, Les Belles Lettres, 1982.
Château, J.-Y., (dir.), La Vérité pratique. Éthique à Nicomaque, Livre VI, Paris, Vrin,
1997.
30
Colette-Dučić, B. et Delcomminette, S. (dirs.), Unité et Origine des vertus dans la
philosophie ancienne, Bruxelles, Ousia, 2014.
Cooper, J. M., Reason and Emotion, Essays on Ancient Moral Psychology and Ethical
Theory, Princeton University Press, Princeton, 1999, Partie II sur Aristote.
Destrée, P. (dir.), Aristote : Bonheur et vertus, Paris, Puf, 2003.
Fortenbaugh, W. W., Aristotle’s Practical Side, On his Psychology, Ethics, Politics and
Rhetoric, Leiden-Boston, Brill, 2006.
Goldschmidt, V., Temps physique et temps tragique chez Aristote, Paris, Vrin, 1982.
Hardie, W.F.R, Aristotle’s Ethical Theory, Oxford, 1980 (1968).
Kraut, R., The Blackwell Guide to Aristotle’s Nicomachean Ethics, Blackwell, 2006.
Masi, F., Maso, S., Viano, C. (dirs.), Ethikê Theôria, Studi sull’Ethica Nicomachea in
onore di Carlo Natali, Roma, Edizioni di Storia e Letteratura, 2019.
Merker, A., Le principe de l’action humaine selon Démosthène et Aristote, Hairesis –
Prohairesis, Paris, Les Belles Lettres, 2016.
Murgier, Ch., Éthiques en dialogue, Aristote lecteur de Platon, Paris, Vrin, 2013.
Natali, C., L'action efficace. Études sur la philosophie de l'action d'Aristote, Louvain-
la-Neuve, Peeters, 2004.
Oksenberg Rorty, A. (eds.), Essays on Aristotle’s Ethics, University of California
Press, 1980.
Romeyer Dherbey, G. (dir), Aubry, G. (éd.), L’Excellence de la vie, Sur l’Éthique à
Nicomaque et l’Éthique à Eudème d’Aristote, Paris, Vrin, 2002.
Les Études Philosophiques, Puf, Cahier spécial sur l’éthique d’Aristote dirigé par
D. Lefebvre et C. Natali, 2021, 3.

M. CHAUVIER – ANTOINE-AUGUSTIN COURNOT, Œuvres complètes, tome V :


Matérialisme, vitalisme, rationalisme. Essai sur l’emploi des données de la science en philosophie,
Paris, Vrin, 1987.

Publié en 1875, Matérialisme, vitalisme et rationalisme, se présente comme un


« abrégé » de la philosophie d’A.-A. Cournot (1801-1877), resserrant « dans un volume
de petit format un système de philosophie laborieusement exposé dans toute une rangée
de volumes in-8° » (p. 2). Les volumes in-8° dont parle Cournot sont d’un côté ses deux
traités de philosophie critique (Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les
caractères de la critique philosophique [1851], Traité de l’enchaînement des idées fondamentales
dans les sciences et dans l’histoire [1861]), son essai de philosophie de l’histoire
(Considérations sur la marche des idées et des évènements dans les temps modernes [1872]), mais
aussi plusieurs traités scientifiques, dont l’Exposition de la théorie des chances et des
probabilités, de 1843.
La rédaction d’un abrégé serait vaine s’il était nécessaire de connaître la matière
des volumes in-8° qu’il abrège ou resserre pour en faire la lecture. A l’exception peut-
être du traité fondamental de 1851, les étudiants n’ont donc pas à s’engager dans une
lecture de l’œuvre de Cournot au-delà de l’ouvrage mis au programme de l’agrégation.
31
Mais aussi auto-suffisant soit-il, l’ouvrage de 1875 présuppose un concept de la
philosophie qu’on s’attachera à bien préciser, ne serait-ce que pour comprendre
comment les « données de la science » peuvent non seulement nourrir la philosophie,
mais en représenter l’objet prochain. On explicitera également la tripartition peu banale
qui donne son titre à l’ouvrage, enfin et surtout, on cherchera à éclairer le détail des
analyses en reconstituant les nombreuses références, implicites ou explicites, auxquelles
elles s’adossent.
Cournot appartient à cette ultime lignée de philosophes du 19e siècle qui, comme
Hegel ou Comte, pouvaient ambitionner d’embrasser la totalité du savoir humain et, à
travers lui, l’unité du réel. Cet encyclopédisme sous-jacent fait évidemment la difficulté
de la lecture. Et si l’on y ajoute un style d’écriture concis et particulièrement austère, on
a tous les ingrédients d’une authentique épreuve de philosophie.
Pour une introduction à la vie et à l’œuvre de Cournot, les étudiants peuvent lire
la notice rédigée par le meilleur spécialiste français actuel de Cournot, Thierry Martin,
pour l’encyclopédie philosophique en ligne : https://encyclo-philo.fr/cournot-a
Cette notice contient également une très abondante et exhaustive bibliographie.
On y mentionnera l’ouvrage ancien de Jean de la Harpe, De l’ordre et du hasard. Le réalisme
critique d’A.-A. Cournot, Neuchatel/Paris, Mémoires de l’Université de Neuchâtel/Vrin,
1936 et l’ouvrage de Thierry Martin, Probabilités et critique philosophique selon Cournot,
Paris, Vrin, 1997.

TEXTES EN LANGUE ÉTRANGÈRE

TEXTE GREC
MME HUSSON – EPICTÈTE, Διατριβαί (Entretiens), texte établi par J. Souilhé, Paris, Les
Belles Lettres, C.U.F., 1949 (réimp. 2018) : tome II, Livre II, p. 4-118.

Conseils de travail avant le début du cours (au second semestre) : se familiariser avec
le grec d’Epictète en travaillant avec la traduction en regard.
Après une courte introduction générale, nous travaillerons la traduction et le
commentaire à partir d’extraits choisis en fonction des thématiques les plus significatives.

Conseils bibliographiques

1- Evidemment (re)lecture du Manuel et des autres livres des Entretiens d’Epictète


A cet égard, voici deux ouvrages d’introduction au Manuel :
Arrien, Manuel d’Epictète, Intr., trad. et n. par P. Hadot, Paris, Librairie Générale Française
(Le livre de poche), 2000.
Gourinat, J.-B., Premières leçons sur le Manuel d’Epictète, Paris, PUF (Major Bac), 1998.
2- Pour une approche solide des fondements du stoïcisme :
Long, A.A., Sedley, D.N., Les philosophes hellénistiques [The Hellenistic philosophers], t. 2 Les
stoïciens, Paris : Flammarion, coll. « GF », 1987. Un instrument de travail indispensable et qui
constitue de plus une excellente introduction au stoïcisme.
32
Voici d’autres ouvrages d’introduction adaptés à une toute première approche du stoïcisme
J. Barnes-J.-B. Gourinat et, Lire les stoïciens, PUF, 2009.
J. Brunschwig, "Les stoïciens", dans Philosophie grecque, Paris, PUF, 1997, p 511-562
J.-B. Gourinat, Le stoïcisme, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2007.
3- Littérature secondaire :
Benatouïl, Th., Les Stoïciens III, Musonius-Epictète-Marc Aurèle, Paris, Les Belles Lettre 2009.
Duhot, J.-J., Épictète et la sagesse stoïcienne, Paris, Albin Michel, 2003.
Le grand classique sur Marc-Aurèle qui nous en apprend également beaucoup sur
Epictète, mérite également d’être lu ou relu :
Hadot, P., La citadelle intérieure, Paris, Fayard, 1992.
Une bibliographie plus étendue sera donnée au début du cours, mais l’essentiel est
de se familiariser le plus possible avec le texte et de ne pas se noyer dans la littérature
secondaire.

TEXTE LATIN
Mme JAMET – SENEQUE, Lettres à Lucilius, texte établi par F. Préchac, Paris, Les Belles
Lettres, C.U.F., 1962 (réimp. 2003) : tome IV, Lettres 89 à 95, p. 20-112.

Le cours proposera une traduction du texte et des éléments de commentaire.


Sénèque est une figure importante du stoïcisme latin ou impérial et les lettres retenues
développent des thèmes classiques de sa pensée : rôle prépondérant de la morale en
philosophie (lettre 89) ; réflexion sur l’instabilité des choses et fermeté de l’âme face aux
épreuves (lettre 91) ; définition du bonheur comme « sécurité » et « tranquillité de l’âme »
(lettre 92) ; acceptation du destin et refus de l’avide espoir (avida spes) qui veut prolonger la
vie à tout prix, alors que seule une vie accomplie – et non une vie longue – dépend de nous
(lettre 93).
Toutefois, les passages au programme ne se réduisent pas à cette figure du Sénèque
moraliste. Ils incluent également des controverses précises, et montrent l’engagement du
philosophe non seulement vis-à-vis des écoles rivales (polémique contre les Epicuriens et les
Cyrénaïques), mais aussi au sein des disputes internes de l’école stoïcienne.
Ainsi la lettre 90, tableau de l’âge d’or, conduit à une réfutation du stoïcien
Poseidonios d’Apamée, qui attribuait aux sages l’invention de toutes les techniques
artisanales, les artes. De même, la lettre 94 est une dispute contre le stoïcien Ariston de Chios
qui restreignait la morale à l’enseignement des principes généraux (decreta), alors que
Sénèque considère qu’il faut compléter cette pars dogmatica, par des règles concrètes portant
sur les cas particuliers (praecepta).
Le programme invite donc à poser la question de « l’orthodoxie » stoïcienne de
Sénèque, et à envisager sa position par rapport aux grandes figures du stoïcisme ancien et
intermédiaire.
Durant l’été, il est recommandé de lire une première fois les extraits au programme
en « petit latin ». Il serait également très utile de parcourir l’introduction de Paul Veyne aux
œuvres de Sénèque : Sénèque, Entretiens. Lettres à Lucilius, introduction et révision de la
traduction par Paul Veyne, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquin » 1993. N.B. : cette édition
comprend les œuvres philosophiques de Sénèque en français et inclut les Lettres à Lucilius
33
dans la traduction des Belles Lettres (Henri Noblot) révisée par P. Veyne. C’est donc un
ouvrage idéal, et facilement accessible, pour se familiariser avec notre auteur.

Bibliographie indicative

Sur Sénèque, sa vie, sa personnalité et sa pensée


• P. Grimal, Sénèque ou la Conscience de l’Empire, Paris, Les Belles Lettres, 1978.
• M. Griffin, Seneca, a Philosopher in Politics, Oxford, Clarendon Press, 1976 et 1992.

Sur la philosophie de Sénèque


• M. Armisen-Marchetti, Sapientiae facies. Etude sur les images de Sénèque, Paris, Les Belles
Lettres, 1989.
• S. Bartsch and D. Wray (eds), Seneca and the Self, Cambridge, Cambridge University
Press, 2009.
• P. Grimal « Sénèque et le stoïcisme romain » dans Aufstieg und Niedergang der römischen
Welt (ANRW), H. Temporini et W. Haase, New-York & Berlin, De Gruyter, vol. XXXVII, 3,
p. 1962-1992.
• I. Hadot, Seneca und die griechisch-römische Tradition der Seelenleintung, Berlin, De Gruyter,
1969.
• I. Hadot, Sénèque. Direction spirituelle et pratique de la philosophie, Paris, Vrin, 2014. Cette
étude est à la fois une traduction et une refonte de l’ouvrage précédent.
• B. Inwood, Reading Seneca. Stoic Philosophy at Rome, Oxford, Clarendon Press, 2005.
• B. Inwood, Seneca, Selected Philosophical Letters, translated and commented by Brad
Inwood, Cambridge, 2007. La sélection de Brad Inwood, avec commentaire philosophique,
comprend dix-sept lettres mais pas celles au programme : 58, 65, 66, 71, 76, 85, 87, 106, 113,
117, 118-124.
• J. Schafer, Ars Didactica : Seneca's 94th and 95th Letters (Hypomnemata, 181), Göttingen,
Vandenhoeck & Ruprecht, 2009.

Sur le stoïcisme
[A consulter en priorité]
• A. A. Long et D. N. Sedley, The Hellenistic Philosophers, vol. 1 : Translations of the
principal sources with philosophical commentary ; vol. II : Greek and latin texts with notes
and bibliography ; Cambridge University Press, 1987, 2 tomes.
Traduction française par J. Brunschwig et P. Pellegrin, Les philosophes hellénistiques, Paris,
Garnier-Flammarion, 2001, tome II « Les Stoïciens ». Pour les textes latins et grecs, se reporter
au deuxième volume de l’édition anglaise.

[Autres ouvrages]
• J.-B. Gourinat, et J. Barnes (eds), Lire Les Stoïciens, Paris, Presses Universitaires de France,
2009.
• B. Inwood (ed), The Cambridge Companion to the Stoics, Cambridge, Cambridge University
Press, 2003.
• B. Inwood, Ethics and Human Action in Early Stoicism, Oxford, 1985.
34
• A.-J. Voelke, L’idée de volonté dans le stoïcisme, Paris, PUF, 1973.

TEXTE ALLEMAND
M. AUTHIER – MAX STIRNER, Der Einzige und sein Eigentum, Stuttgart, Reclam, 1972 (réimpr.
2011) – Zweite Abteilung, Ich, p. 169-412.

Dans l’œuvre difficilement classable de Max Stirner s’entremêlent des questions


politiques (celle de la propriété et de la citoyenneté), métaphysiques (le statut de l’individu
et de ses qualités propres), épistémiques (la connaissance de soi), morales (la détermination
des valeurs), anthropologiques et théologiques (l’évolution de l’humanité et le rapport de
celle-ci au christianisme).
Un certain nombre de débats entourent la pensée de Stirner, tantôt présenté comme un
« Anti-Hegel », tantôt comme un hégélien hétérodoxe, tantôt compris comme un précurseur
de l’anarchisme, tantôt comme un critique de l’anarchisme naissant. Il est important, lors de
la première lecture du livre, de laisser de côté ces questions de catégorisation pour se
concentrer sur le propos développé dans L’Unique et sa propriété, sur la structure de l’ouvrage
et sur la manière dont se trouvent posés les problèmes. De même, il convient d’éviter des
lectures trop rétrospectives, qui conduiraient à lire Stirner uniquement à partir de l’influence
qu’il eut sur Marx ou sur Nietzsche.
Il est conseillé de procéder pendant les vacances à une première lecture de Der Einzige und
sein Eigentum, y compris sa première section (« Der Mensch »), bien qu’elle ne soit pas
directement au programme (seule la seconde section, « Ich », l’est), en étant aussi attentif que
possible à sa structure argumentative (dont le détail n’est pas toujours apparent). Il est aussi
possible d’entamer quelques lectures complémentaires concernant ou bien le contexte
philosophique des années 1840, ou bien les premiers écrits de Stirner (voir bibliographie ci-
dessous), mais l’essentiel reste de s’imprégner petit à petit du texte au programme.
Les premières séances de cours tenteront de réinscrire le travail de Stirner, non seulement
dans le dialogue critique qu’il noue avec Hegel, Feuerbach, Bauer ou Marx, mais aussi dans
l’histoire des théories de l’individu ou du « moi », et dans l’histoire de la question
philosophique de la propriété (à la fois au sens de ce qui m’est propre et au sens de ce que je
possède), décisives pour comprendre la seconde section du livre.

Éditions allemandes du texte


- Max Stirner, Der Einzige und sein Eigentum, Stuttgart, Reclam, 1972.
- Max Stirner, Der Einzige und sein Eigentum. Ausführlich kommentierte Ausgabe, hrsg.
von B. Kast, Fribourg/Munich, Karl Alber, 2009.
- https://www.deutschestextarchiv.de/book/show/stirner_einzige_1845
- http://www.lsr-projekt.de/msee.html

Quelques courts textes de Stirner antérieurs à Der Einzige


- La trompette du jugement dernier
o https://www.projekt-gutenberg.org/stirner/texte/chap001.html
o Trad. in D. Dettmeijer (éd.), Max Stirner ou la première confrontation entre Karl
Marx et la pensée anti-autoritaire, Lausanne, L’Âge d’homme, 1979, p. 23-31.
35
- Christianisme et anti-christianisme
o https://www.projekt-gutenberg.org/stirner/texte/chap003.html
- Le faux principe de notre éducation ou l’humanisme et le réalisme
o https://www.projekt-gutenberg.org/stirner/texte/chap013.html
o Trad. in M. Stirner, Œuvres complètes, Lausanne, L’Âge d’homme, 1972, p. 29-
44.
- Art et religion
o https://www.projekt-gutenberg.org/stirner/texte/chap006.html
o Trad. in M. Stirner, Œuvres complètes, Lausanne, L’Âge d’homme, 1972, p. 45-
53.

Littérature secondaire
- O. Agard et F. Lartillot (éd.), Max Stirner, L'unique et sa propriété. Lectures critiques,
Paris, L'Harmattan, 2017.
- H. Arvon, Aux sources de l'existentialisme : Max Stirner, Paris, Presses universitaires de
France, coll. Épiméthée, 1954.
- V. Basch, L’individualisme anarchiste : Max Stirner, Paris, Alcan, 1904.
- Y. Constantinidès, « „Mir geht nichts über Mich !“. La critique paradoxale de l’idéal
religieux chez Max Stirner », Revue germanique internationale, n° 8, 2008, p. 175-193
(disponible en ligne, https://doi.org/10.4000/rgi.384).
- D. Dettmeijer (éd.), Max Stirner ou la première confrontation entre Karl Marx et la pensée
anti-autoritaire, Lausanne, L’Âge d’homme, 1979.
- K. Löwith, De Hegel à Nietzsche, trad. R. Laureillard, Paris, Gallimard, 1969.

TEXTE ANGLAIS
M. EHRSAM – DAVID HUME, An Enquiry concerning Human Understanding.

Afin de préparer cette épreuve dès l’été, il faut absolument privilégier la lecture des
œuvres de Hume par rapport à la littérature secondaire. Le texte au programme doit être lu
en anglais directement, avant d’en venir à la lecture éventuelle d’une traduction. La lecture
d’autres œuvres de Hume (principalement le Traité de la nature humaine, la Dissertation sur les
passions, et quelques essais choisis, notamment l’Histoire naturelle de la religion) peut constituer
un travail complémentaire profitable, à mener de préférence avant la rentrée de septembre,
dans la mesure du possible. La littérature secondaire a vocation à être une aide pour appuyer
la lecture des œuvres de Hume, mais elle n’est pas indispensable ; on peut s’en passer, ou
simplement la consulter.

Œuvre de Hume au programme


HUME David, An Enquiry concerning Human Understanding, Oxford/New York, Oxford
University Press, coll. Oxford World Classics, 2000 (réimp. 2008)

Œuvres de Hume en traduction


HUME David, Traité de la nature humaine, 3 vol. :
36
t. I : L’entendement, tr. Philippe Baranger et Philippe Saltel, Paris, GF-
Flammarion, 1995
t. II : Les passions, tr. Jean-Pierre Cléro, éd. augmentée, Paris, GF-Flammarion,
2015
t. III : La morale, tr. Philippe Saltel, Paris, GF-Flammarion, 1993

HUME David, Essais et traités sur divers sujets, 4 vol. :


t. I : Essais moraux, politiques et littéraires (Première partie), tr. Michel Malherbe,
Paris, Vrin, 1999
t. II : Essais moraux, politiques et littéraires (Deuxième partie), tr. Michel
Malherbe, Paris, Vrin, 2009
t. III : Enquête sur l’entendement humain, suivie de Dissertation sur les passions, tr.
Michel Malherbe, Paris, Vrin, 2004
t. IV : Enquête sur les principes de la morale, suivie de l’Histoire naturelle de la
religion, tr. Michel Malherbe, Paris, Vrin, 2002

également : HUME David, Enquête sur l’entendement humain, tr. André Leroy revue par
Michelle Beyssade, Paris, GF-Flammarion, 1983

HUME David, Dialogues sur la religion naturelle, tr. Michel Malherbe, Paris, Vrin, 2005

Littérature secondaire éventuelle


BAILEY Alan et O’BRIEN Dan, Hume’s Enquiry Concerning Human Understanding. A Reader’s
Guide, Londres/New York, Bloomsbury, 2006
BRAHAMI Frédéric, Introduction au Traité de la nature humaine de David Hume, Paris, PUF,
2003
DELEUZE Gilles, Empirisme et subjectivité, Paris, PUF, 1953
MALHERBE Michel, La philosophie empiriste de David Hume, paris, Vrin, 1976
MILLICAN Peter, Reading Hume on Human Understanding: Essays of the First Enquiry, Oxford,
Clarendon Press, 1002
NORTON David Fate (éd.), The Cambridge Companion to Hume, Cambridge, Cambridge
University Press, 1993
O’SULLIVAN Michael, An Analysis of David Hume’s An Enquiry Concerning Human
Understanding, Londres, Routledge, 2017
STERNFELD Robert, « The Unity of Hume’s Enquiry concerning Human Understanding »,
The Review Of Metaphysics, 3/2, 1949, p. 167-188
37
TEXTE ARABE
M. RASHED – MŪSĀ IBN MAYMŪN AL-QURṬUBĪ AL-ANDALUSĪ, Dalālat al-Ḥā’irīn, ed.
H. Ātāy, Ankara, 1974 : Livre I, chapitres 68–76, p. 167–228 Ātāy.

TEXTE ITALIEN
M. AUDEGEAN – GIUSEPPE RENSI, La filosofia dell’assurdo, Milan, Adelphi, 1991
[réimpression 2009], chapitres I-V, p. 23-135.

Bibliographie

1. Traduction française
RENSI Giuseppe, La Philosophie de l’absurde, traduit de l’italien par Patricia Farazzi et Michel
Valensi, Paris, Allia, 1996, 2e éd. 2014.
2. Études
BRUNI Raoul, « Il leopardismo filosofico di Giuseppe Rensi », dans Da un luogo alto, Florence,
Le Lettere, 2014, p. 133-158.
CHIARENZO Renato, EMERY Nicola, NOVARA Maria, VERDINO Stefano (éd.), L’inquieto esistere.
Atti del convegno su Giuseppe Rensi nel cinquantenario della morte (1941-1991), Gênes,
EffeEmmeEnne, 1993.
DE LIGUORI Girolamo, « Il Cavaliere, la Morte e il Diavolo. La coerenza critica di Giuseppe
Rensi », dans Il sentiero dei perplessi. Scetticismo, nichilismo e critica della religione in Italia
da Nietzsche a Pirandello, Naples, La Città del Sole, 1995, p. 117-258.
EMERY Nicola, Giuseppe Rensi. L’eloquenza del nichilismo, Formello, SEAM, 1993.
––, Lo sguardo di Sisifo. Giuseppe Rensi e la via italiana alla filosofia della crisi, Milan,
Marzorati, 1997.
GRECO Nino, Giuseppe Rensi. 1. L’uomo, il contesto, la filosofia, Palerme, Viaggidicarta, 2005.
–– Giuseppe Rensi. 2. Politica, autorità, storia, Palerme, Viaggidicarta, 2005.

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