Signal
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I. Signal périodique
1. Période, fréquence
La période T d’un signal est la plus petite durée au bout de laquelle le signal se reproduit
identique à lui-même.
s(t + T ) = s(t)
1
f=
T
L’unité SI de f est le hertz : 1 Hz=1 s−1 .
2. Signal sinusoïdal
On considère un signal de la forme :
s(t) = a cos(ω t + ϕ)
1
Remarque :
En TP, on utilise des GBF pour produire une tension sinusoïdale. Il faudra bien distinguer
l’amplitude et l’amplitude crête à crête (ou peak to peak) qu’affichent généralement les GBF
et qui représente l’écart entre la valeur maximale et la valeur minimale d’un signal.
Pour un signal sinusoïdal, la valeur peak to peak vaut le double de l’amplitude VP P = 2a.
Soient :
s1 (t) = a cos ω t
s2 (t) = a cos(ω t − ϕ) avec ϕ ∈ [0, π]
s3 (t) = a cos(ω t + ψ) avec ψ ∈ [0, π]
On dit que s2 est en retard de phase de ϕ par rapport à s1 et s3 est en avance de phase de ψ
par rapport à s1 .
Retard de phase
s2 (t) = a cos(ω t − ϕ) = a cos ω(t − ωϕ ) = a cos(ω t0 ) avec t0 = t − ωϕ . La courbe est inchangée
dans un repère d’origine O0 avec t0 = 0 pour t = ωϕ = 2ϕπ T .
La courbe a cos(ω t − ϕ) se déduit de la courbe a cos(ω t) par un décalage temporel ∆t = ωϕ =
ϕ
2π
T :
Si ϕ ∈ [0, π] alors la courbe s2 (t) est décalée vers la droite d’une durée comprise entre
0 et T2 .
2
Avance de phase
s3 (t) = a cos(ω t + ψ) = a cos ω(t + ψω ) = a cos(ω t0 ) avec t0 = t + ψω . La courbe est inchangée
dans un repère d’origine O0 avec t0 = 0 pour t = − ψω = − 2ψπ T .
La courbe a cos(ω t + ψ) se déduit de la courbe a cos(ω t) par un décalage temporel ∆t =
− ψω = − 2ψπ T :
Si ψ ∈ [0, π] alors la courbe s3 (t) est décalée vers la gauche d’une durée comprise entre
0 et T2 .
Lorsque le déphasage vaut π/2, on parle de quadrature de phase avance (pour a cos(ω t+ π2 ) ) ou
retard (pour a cos(ω t− π2 ) ). Représenter sur le diagramme ci-dessous, un signal en quatradure
de phase retard :
a cos(ωt − π2 )
a cos(ωt ± π)
Lorsque le déphasage vaut ±π, on dit que les signaux sont en opposition de phase.
3
ϕ
ϕ ∆t = 2π
T
2π T
π 2π T
2
= 4
∆t = 4
π 2π T
3
= 6
∆t = 6
2π T
π= 2
∆t = 2
Z t0 +T
1
< s(t) >= s(t)dt ∀t0
T t0
l’intégration se fait sur un intervalle de temps égal à la période T , l’origine t0 pouvant être
choisie arbitrairement.
En général, on choisit la valeur de t0 qui permet les calculs les plus simples.
– exemple 1 : t0 = 0, on intègre alors de 0 à T .
– exemple 2 : t0 = − T2 on intègre alors de − T2 à T2 , ce qui peut être utile quand la fonction
s(t) est paire.
2. Interprétation graphique
Z t0 +T
< s(t) > T = s(t)dt
t0
R t0 +T
t0
s(t)dt représente l’aire sous la courbe sur
une période.
< s(t) > T est l’aire du rectangle de côtés
< s(t) > et T .
La valeur moyenne < s(t) > est celle qui per-
met d’égaler les deux aires.
4
Retenir : < s(t) >= T1 × aire sous la courbe sur une période.
Applications :
Déterminer la valeur moyenne des signaux suivants :
Retenir : < cos(ωt + ϕ) >= 0 la valeur moyenne d’un sinus (ou d’un cosinus) est
< sin(ωt + ϕ) >= 0 nulle.
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Z t0 +T
2 1
< s (t) >= s2 (t)dt ∀t0
T t0
< s (t) > a les mêmes dimensions que s(t) (< s2 (t) > sera en Pa2 si s(t) est une pression
2 2
mesurée en pascal).
On souhaite que la valeur efficace du signal soit de même dimension que celui-ci. Il suffit
alors de prendre la racine carrée de la valeur quadratique moyenne. On définit ainsi la valeur
efficace sef f sur signal par :
s Z t0 +T
p 1
sef f = < s2 (t) > = s2 (t)dt ∀t0
T t0
Application :
1 + cos(2ωt + 2ϕ)
cos2 (ωt + ϕ) =
2
1 < cos(2ωt + 2ϕ) >
< cos2 (ωt + ϕ) >= +
2 2
or < cos(2ωt + 2ϕ) >= 0 car la valeur moyenne d’un cosinus est nulle. On en déduit
1
< cos2 (ωt + ϕ) >= .
2
1 − cos(2ωt + 2ϕ) 1
de même sin2 (ωt + ϕ) = permet d’écrire < sin2 (ωt + ϕ) >=
2 2
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b) Valeur efficace
t0 +T
a2
Z
1
s2ef f 2
=< s (t) >= 2 2 2 2
a cos (ωt + ϕ)dt = a < cos (ωt + ϕ) >=
T t0 2
a
sef f = √
2
√
La valeur efficace d’un signal sinusoïdal est égale à l’amplitude du signal divisée par 2.
3. Mesures
En TP on utilise des multimètres pour mesurer des tensions et des intensités électriques.
On verra qu’un multimètre en position ∼ (courant ou tension alternative) mesure la valeur
efficace d’un signal sinusoïdal, et d’un signal périodique quelconque (pour cela le multimètre
doit être T.R.M.S. "True Root Mean Square").
Si le multimètre est placé en position = (courant ou tension continue) il renvoie la valeur
moyenne du signal.
Des formules mathématiques permettent de calculer les valeurs des Ak et des ϕk , connaissant
l’expression de la fonction s(t).
• A0 correspond à la valeur P
moyenne du signal.
En effet : < s(t) >= A0 + +∞
k=1 Ak < cos(2πkf t + ϕk ) >= A0 car la valeur moyenne
d’un cosinus est nulle.
• le terme A1 cos(2πf t + ϕ1 ) correspondant à k = 1 et donc de même fréquence que le
signal, est appelé fondamental.
• le terme Ak cos(2πkf t + ϕk ) de fréquence fk multiple de la fréquence du fondamental
(fk = kf ) est appelé harmonique de rang k.
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2. Spectre du signal
Réaliser l’analyse spectrale d’un signal consiste à déterminer les valeurs des Ak et des ϕk .
Le spectre en amplitude correspond à la représentation graphique des Ak en fonction des
fréquences fk .
Le spectre de phase correspond à la représentation graphique des phases initiales ϕk en
fonction des fréquences fk . Il dépend du choix d’origine des temps, et en général n’est pas
réalisé.
to +T +∞
A2
Z
1 X
k
s2ef f 2
=< s >= 2
s (t) dt = A20 + .
T to k=1
2
Le carré de la valeur efficace d’un signal est égal à la somme des carrés des valeurs efficaces
de chacune de ses composantes spectrales.
4. Synthèse de Fourier
La donnée des Ak et ϕk permet de reconstituer le signal.
L’animation proposée par le site ci-dessous permet de visualiser la construction du signal
terme à terme (signal carré, signal triangulaire).
http://ressources.univ-lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/divers/fourier2.
html
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Exemple 1 : signal créneau
∞
4E X sin[2π(2p + 1)f t]
On peut montrer que s(t) = .
π p=0 2p + 1
On a tracé ci-dessous les quatres premiers termes (le fondamental et les harmoniques de rang
3,5,7), ainsi que leur somme (en noir).
∞
8E X cos[2π(2p + 1)f t]
On peut montrer que s(t) = 2 .
π p=0 (2p + 1)2
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On a tracé ci-dessous les quatres premiers termes (le fondamental et les harmoniques de rang
3,5,7), ainsi que leur somme (en noir).
On constate que les amplitudes des harmoniques d’un créneau décroissent moins vite que celle
d’un triangle. Il faudra utiliser plus de termes pour reconstituer le signal créneau que pour
reconstituer le signal triangulaire.
De plus, les discontinuités du créneau ne peuvent être approchées infiniment près par sa série
de Fourier : quel que soit le nombre de termes utilisés, il restera toujours des petits pics au
niveau des discontinuités. On appelle cela le phéomène de Gibbs.
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