Syllabus Theor. Appr. R.E
Syllabus Theor. Appr. R.E
Introduction
C’est la disponibilité limitée des ressources dans le cadre national qui conduit à
une interdépendance économique multiforme se traduisant par des relations
économiques internationales. Celles-ci se manifestent par des mouvements
démographiques, des échanges des biens, des services et des capitaux. Les
aspects commerciaux et monétaires sont inextricablement liés. Mais la
présentation académique s’effectue en deux temps en considérant d’une part les
relations commerciales internationales, d’autre part, les relations monétaires et
financières internationales. Ce cours vise à sensibiliser et former les étudiants
sur 1/ les théories relatives au commerce international; 2/ l'analyse et les
problèmes liés aux politiques commerciales1, tant du point de vue théorique
qu'institutionnel; 3/ les grandes questions d'actualité dans ce domaine,
particulièrement les conflits commerciaux et la négociation commerciale
multilatérale. Ainsi, le cours se subdivise en trois parties :
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La politique commerciale peut être définie comme l’ensemble des mesures prises par un pays dans le cadre de
son commerce avec le reste du monde.
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Pr MUMPAMBALA LUZOLO/Cours de Th App REI
Introduction
Conclusion
3
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Entre ces deux axes, l’analyse néo-classique est synthétisée par la présentation
en termes de coût d’opportunité développé par G. Haberler.
L’analyse de Ricardo est précédée par celle de Smith qui fonde l’échange
international sur les coûts absolus.
Selon Adam Smith, « les pays ont intérêt à se spécialiser dans les biens pour
lesquels ils ont un avantage des coûts absolus ». Pour l’illustrer, on va
considérer l’exemple ci-après :
- Soit deux pays produisant chacun une unité du vin et une unité du drap
avec 80h et 90h pour le pays A et 70h et 100h pour le pays B ; comme le
montre le tableau ci-dessous :
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A l’aide d’un exemple numérique désormais bien connu, Ricardo montre que
l’application des coûts absolus conduit à une impasse lorsque dans un modèle à
deux pays et à deux biens, un seul pays a les coûts absolus dans les deux
productions.
Tableau n°2 : coûts relatifs
Biens\pays Pays A Pays B
Vin 80 120
Drap 90 100
Le tableau n°2 montre qu’un seul pays détient les avantages en coûts absolus, à
savoir le pays A ( 80 120 et 90 100 ). Cette situation ne permet pas aux pays
d’envisager l’échange ; d’où l’impasse.
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80
- au pays A : 0.888
90
120
- au pays B : 1.2
100
Au regard de ce qui précède, le vin coûte relativement moins cher à être produit
au pays A qu’au pays B. Par conséquent, A possède un avantage comparatif
dans la production du vin.
90
- au pays A : 1.125
80
100
- au pays B : 0.833
120
Ce calcul montre que le drap coûte relativement moins cher à être produit au
pays B qu’au pays A. D’où, B détient un avantage comparatif dans la production
du drap.
Ricardo montre ainsi que la spécialisation (ou division internationale du travail)
est possible et profitable à tous les partenaires. La division internationale du
travail conduit à une économie des ressources au plan national et au plan
international.
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Les deux économistes suédois Heckscher et Ohlin ont montré par les travaux
complémentaires que la spécialisation est possible à la base des différences des
dotations factorielles des pays. Leur thèse peut être formulée comme suit : « les
pays ont intérêt à se spécialiser dans la production du bien qui utilise de manière
relativement intensive les facteurs abondants ». Le problème est celui du critère
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w
Soit, w : le taux de salaire ; r : le taux d’intérêt et : le prix relatif des facteurs
r
w w
(1)
r A r B
(1) signifie que le travail coûte relativement cher en A qu’en B ; d’où il est
relativement rare en A qu’en B. Donc, le pays B devrait se spécialiser
dans la production du bien utilisant de façon relativement intensive le
facteur travail et le pays A dans la production du bien utilisant de manière
relativement intensive le facteur capital.
Cette théorie permet d’expliquer les échanges entre pays développés à économie
des marchés et les pays en développement. Les premiers étant considérés
comme riches en capital et en main d’œuvre qualifiée, doivent se spécialiser
dans les produits manufacturés; les seconds riches en ressources naturelles et en
travail moins qualifié doivent se spécialiser dans les produits primaires.
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K K
aux USA : paradoxe
L M L X
Les politiques citées des USA : traditionnellement, les USA ont des
politiques commerciales discriminatoires contre les produits intensifs en
travail provenant notamment des pays d’Asie du Sud - Est. L’objectif
étant de préserver le niveau de vie du travailleur Américain.
La structure du commerce extérieur Américain : les importations massives
des matières premières (Pétrole, Uranium, Fer) dont l’exploitation est
fortement capitalistique peut également expliquer ou conduire au résultat
paradoxe.
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w w
approche, l’inégalité suivante peut se modifier de la manière
r A r B
suivante :
1°/ Toutes choses égales par ailleurs, lorsque le pays A vise à exporter
davantage sa production, il va accroître la demande du capital, ce qui conduit à
w
une augmentation du taux d’intérêt; d’où aura tendance à diminuer.
r A
w w w w
, ce qui conduira à :
r A r B r A r B
groupes sociaux dans les pays développés et, de ce point de vue, c’est le modèle
HOS qui apparaît le plus pertinent.
Pour illustrer cette théorie, on va prendre appui sur le graphique qui est construit
autour de quatre relations clés :
1/ la relation entre la frontière des possibilités de production et la courbe d’offre
relative ;
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Pr od de nour
QN
droite d ' isovaleur
D N* 1 Q N* 1 Q1 D1 ( PV / PN )1
Les prix relatifs déterminent la production de l’économie qui est située au point
Q1 sur la droite d’isovaleur la plus élevée que l’économie peut atteindre, compte
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Pr od de nour
QN
droite d ' isovaleur
D2
DN 2
Courbe d ' indiff
Q1 D1 ( PV / PN )1
QN 2
Q2 ( PV / PN ) 2
DV 2 QV 2 Pr od de vêt
QV
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Ces avantages sont par hypothèse considérés comme immuables. Dans ces
conditions, la portée des conclusions des analyses traditionnelles est limitée par
le caractère statique des hypothèses. A cet égard, la question que l’on se pose
souvent est la suivante : une spécialisation avantageuse aujourd’hui le restera-t-
elle demain?
relative d’un pays par rapport aux partenaires étrangers peut se modifier au fur
et à mesure de l’échange. Il faut donc pour chaque pays prendre en compte les
gains et pertes dynamiques. Ceux-ci peuvent être lies aux structures d’offre
comme aux structures de demande.
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tà t1
innovation demande ext
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Pour combler cette lacune, les analyses se sont orientées vers l’explication de la
spécialisation intra-sectorielle ou vers le commerce intra-branche. On appelle
commerce intra-branche, l’échange croisé des produits similaires entre les pays
aux caractéristiques peu différenciées. Il s’agit de comprendre pourquoi un pays
peut être en même temps importateur et exportateur d’un même produit parfois
pour des quantités similaires. La littérature fournit trois explications pour
comprendre le commerce intra-branche : explication par les facteurs d’offre,
explication par les facteurs de demande, explication par la hiérarchie des
avantages comparatifs.
Cette explication porte sur une appréciation moins globale des avantages
comparatifs d’un pays de telle sorte que les exportations et les importations ne
proviennent pas de la même source et ne sont pas destinées à cette même source.
Ce cas illustre la situation d’un pays intermédiaire dont le niveau technologique
se situe entre les pays plus développés, source des importations et les pays
moins développés, destination des exportations.
comparatifs des pays, elle explore des nouvelles voies qui s’efforcent de
considérer la prise en compte des rendements croissants et de la concurrence
imparfaite.
En effet, le corolaire de l’hypothèse de concurrence parfaite contenue dans les
théories traditionnelles est celui de rendements d’échelle constants.
En conséquence, lorsqu’on considère la possibilité d’économies d’échelle, la
structure de marché se modifie et tend à devenir monopolistique ou
oligopolistique.
Les économies d’échelle externes et les économies d’échelle internes ont des
implications différentes sur la structure de marché. Ainsi, les économies
d’échelle externes sont compatibles avec un marché de concurrence parfaite car
l’efficience des entreprises s’accroît du fait d’une plus grande dimension de
l’industrie ou de la branche même si chaque entreprise garde la même taille
qu’auparavant. En revanche, les économies d’échelle internes confèrent un
avantage aux entreprises de grande taille et la structure des marchés évolue
inévitablement vers la concurrence imparfaite.
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La réponse est fournie en deux temps en considérant, d’une part, l’incidence des
économies d’échelles sur la spécialisation, d’autre, l’incidence de cette
spécialisation sur le bien-être.
a) Economies d’échelle externes et spécialisation
Graphique n°3
prix
coûts
P1
Demande mondiale
C0
P1
CM Suisse
P2 CM Thaillande
Quantités
Y1 Y2
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prix
coûts Dem Thai
Demande mondiale
C0
P1
CM Suisse
P3
P2 CM Thaillande
Quantités
Y3 Y1 Y2
S’il était possible à la Thaïlande de protéger son économie, elle vendrait ses
montres au prix P3 . Dans ces conditions, la politique libérale sur le commerce
conduirait à une perte de bien-être puisqu’elle va s’approvisionner en Suisse
dont les montres coûtent P1 P3 ou P2 .
Par rapport au graphique précédant, on a inséré la courbe de demande de
Thaïlande en autarcie. Si le pays pouvait se fermer sur le commerce mondial et
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La théorie des marchés contestables s’est développé en 1980 avec les auteurs
comme BAUMOL, PANZAR et WILLIG qui avaient pour ambition de fournir
un cadre général d’analyse des marchés lorsqu’il existe des entrants potentiels et
qu’il n’y a pas de barrières à l’entrée comme à la sortie parce que les firmes
établies n’ont pas d’avantages sur les potentiels entrants. Une conséquence
importante est que les entreprises installées fixent leurs prix au niveau du coût
moyen de telle sorte que le profit étant nul, les potentiels entrants sont
découragés. Si un tel marché présente des économies d’échelle internes, le
marché est un monopole dans le prix qui est fixé par égalisation du coût moyen
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Pr ix
et coûts
PA* CM A
PB* CM B
Quantités
YA* YB*
On suppose que les 2 pays produisent les mêmes biens en autarcie et que le
marché est un monopole contestable dans chaque pays. On suppose également
que le pays A possède des coûts plus élevés que le pays B. Les équilibres en
autarcie sont caractérisés par les points ( PA* , YA* ) et ( PB* , YB* ).
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Coûts
prix D
CM B
PB*
YB* Quantités
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Sont celles qui s’efforcent de montrer que la protection a des effets positifs sur
les conditions de la croissance et du développement de l’économie nationale.
Elles portent sur des questions politiques, stratégiques ou sur des aspects
éthiques, etc. A titre d’exemple, on évoque : l’interdiction de certains produits
pour des raisons de moralité : la drogue, pour des raisons politiques : le boycott
par le passé des produits sud africains à cause de l’apartheid.
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Selon les pays et les périodes, les politiques douanières comportent des régimes
douaniers spéciaux : il s’agit des régimes douaniers qui tendent à exonérer les
biens entrants dans un pays et qui ne sont pas destinés à y être consommés. Les
principaux régimes sont les suivants : le régime de l’entrepôt, le régime de
transit, le régime d’admission temporaire, le régime de Drawback et le régime
des zones franches.
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a) Régime de l’entrepôt
Il s’applique aux biens qui entrent dans le bien et qui attendent d’être réexportés.
Ces biens sont stockés à des endroits bien précis sous la surveillance des agents
douaniers. Il y a entrepôt réel lorsque les biens sont stockés dans des locaux de
l’administration douanière et l’entrepôt fictif quand les biens sont stockés dans
des locaux des importateurs mais sous surveillance de l’administration
douanière.
b) Régime de transit
Il concerne les biens qui bénéficient de l’exonération douanière pour traverser le
territoire national en direction d’une destination finale de consommation.
Même si le régime d’entrepôt et celui de transit sont liés, il n’en reste pas moins
que ce dernier suppose que l’administration douanière prenne une double
précaution :
physique par le plombage des moyens de transport ;
financière par l’exigence d’un acquis à caution.
Un acquis à caution est un engagement éventuellement contresigné par une
caution solidaire de s’acquitter le droit de douane au cas où les produits ne
seraient sortis effectivement du territoire national.
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d) Régime de Drawback
Par ses effets, ce régime se rapproche du précédent. Il consiste à faire payer dans
un premier temps les taxes douanières sur les matières premières et produits
semi finis et à restituer l’argent lorsque la preuve de l’exportation de produit fini
s’est avérée effective. On range également dans cette catégorie le régime de
zone franche.
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Traditionnellement, les effets des droits de douane sur l’économie nationale sont
examinés en équilibre partiel et conduisent à montrer que la protection produit
des effets négatifs sur l’économie nationale. Il est toutefois possible lorsque le
pays a un pouvoir de marché (cas de monopsone) d’établir ou déterminer un
taux de protection optimale qui en égalise les gains et pertes. De plus, la
politique douanière peut être un instrument de développement industriel en cas
de protection différenciée entre les biens intermédiaires et les produits finis.
Cette idée est développée à travers la notion de protection effective.
Graphique n°7 :
Pr ix
O nat
P1 P0 (1 t ) prix après DD
a c
b d
P0 prix mondial
D nat
36
Y1 Y2 Y3 Y4 Qtés
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La hausse des prix sur le marché national suite à l’imposition du droit de douane
entraîne des effets économiques qui peuvent être considérés comme un gain ou
comme une perte. Ces effets portent notamment sont sur :
Cet effet négatif permet de soutenir que la politique protectionniste n’assure pas
l’amélioration du bien-être des agents dans l’ensemble.
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Graphique n°8 :
Pr ix
O nat
Pd prix domestique
a c
b d
Pm prix mondial
D nat
Y1 Y2 Y3 Y4 Qtés
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Par ailleurs, lorsque l’Etat vend la licence, l’analyse des effets se fait de la
manière ci-dessous :
les consommateurs connaissent une perte de bien-être à la suite de la
réduction du surplus du consommateur, ce qui est illustré par la surface
abcd .
les producteurs nationaux bénéficient du gain suite à la hausse du prix
domestique ; gain capté par la surface a .
l’Etat enregistre un gain (une hausse de ses recettes résultant de la vente
de licence), saisi par la surface c .
Ici, la perte du bien-être des consommateurs est compensée partiellement par les
gains des producteurs et l’Etat. Par conséquent, la perte nette équivaut à la
surface: b d .
De ce qui précède, l’effet net diffère selon que l’Etat vend ou pas la licence
d’importation. Cependant, quel que soit le cas, il y a perte.
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Graphique n°9 :
Pr ix
O nat
PS prix subvention né
a c
b d
PM prix mondial
D nat
Y1 Y2 Y3 Y4 Qtés
L’hypothèse qui soutient cette analyse est que les entreprises nationales vont
répercuter la subvention sur le prix qui prévaut au plan national. Pour
l’économie nationale, le prix = PM subvention . Ceux qui bénéficient de la
subvention, c’est l’étranger. Ainsi, l’analyse des effets de la subvention se
présente comme suit :
les consommateurs enregistrent une perte du bien-être (baisse du
surplus) : (a b) ;
les producteurs accusent une hausse du profit à la suite de l’accroissement
de la production : (a b c) ;
l’Etat voit ses dépenses augmenter ; donc son solde budgétaire va baisser
si ses recettes sont constantes : (b c d )
L’effet net correspond à : (a b) (b c d ) (a b c) (b d ) . Donc, l’effet
des subventions est en général négatif.
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Apres la deuxième guerre mondiale pour éviter les effets pervers d’une
généralisation des pratiques interventionnistes, la communauté internationale a
mis en place des institutions destinées à réguler le commerce mondial et à le
faire progresser vers une plus grande libéralisation.
Ces stratégies ont pris deux formes essentielles : une forme libérale avec la mise
en place du GATT dont l’action est aujourd’hui prolongée par l’OMC et une
forme interventionniste avec la CNUCED.
Dans la pratique, malgré quelques révolutions en matière de régulation du
commerce des produits primaires, l’action de la CNUCED a été de portée limitée
sur l’évolution du commerce mondial et la tendance forte aujourd’hui est celle
d’une libéralisation plus poussée des échanges internationaux sous l’égide de
l’OMC.
Nous nous intéressons donc essentiellement à l’action du GATT/OMC dans le
processus de libéralisation du commerce mondial. Il conviendrait de revenir sur
le débat relatif à la libéralisation des échanges.
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Les stratégies introverties sont généralement justifiées par les arguments du type
d’industries naissantes et se sont principalement développées en Afrique et en
Amérique Latine. A l’opposé, les stratégies extraverties se fondent sur les
conclusions des théories du commerce international et les effets bénéfiques d’un
commerce libre de toute entrave. C’est l’option prise par les pays d’Asie du sud-
est (qui sont devenus les grands dragons). Lorsqu’on considère les résultats
économiques des différents pays ou groupes des pays, on peut observer que ceux
qui ont pris l’option de politiques commerciales extraverties ont eu des meilleures
performances macroéconomiques. Ceci fournit un argument en faveur de la
libéralisation.
L’accord général sur le tarif douanier et le commerce qu’on appelle « GATT » est
mise en place en 1948 après la seconde guerre mondiale en vue de favoriser la
libéralisation du commerce mondial sur une base multilatérale et non-
discriminatoire.
Pour atteindre cet objectif, l’action du GATT se fonde essentiellement sur les
principes fondamentaux suivants:
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Sur le plan empirique, les résultats des études sur l’intégration régionale en
termes du bien-être sont mitigés. D’aucuns affirment que l’intégration régionale
contribue à l’amélioration du bien-être, d’autres aboutissent à l’effet contraire.
Parmi ces travaux, on retient notamment :
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- OPARA O-L (2005), dans le cadre des pays de la SADC, montre que les
relations bilatérales privilégiées dans la région ne contribuent pas
significativement à améliorer le bien-être des Etats coopérants.
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De ce qui précède, quels sont les effets d’une union douanière entre les pays A et
B?
Pour répondre à cette question, deux cas doivent être considérés : le libre-échange
initial et l’autarcie initiale.
On peut enfin signaler la possibilité d’une union douanière dans laquelle il n’y a
ni création, ni détournement des courants d’échanges. Une telle situation serait
illustrée en cas d’une union douanière entre A et C et ce, en cas du libre-échange
initial.
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Pr MUMPAMBALA LUZOLO/Cours de Th App REI
Cette dernière partie met en exergue l’interdépendance des agrégats, les régimes
monétaires depuis Bretton Woods, ainsi que l’endettement des pays en voie de
développement. Un seul chapitre est développé.
Ce chapitre met l’accent sur l’interdépendance des agrégats, d’une part, sur les
régimes monétaires depuis Bretton Woods, d’autre part.
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( S I ) (G T )
(9)
X M KS KE R
c) équilibre mondial
(S I ) (G T ) (10)
L’épargne mondiale excédentaire finance le déficit budgétaire ‘mondial’ ou
l’excédent budgétaire mondial finance l’investissement non financé par
l’épargne.
X M ou X M 0 (11)
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KE KS ou KE KS 0 (12)
Les entrées de capitaux des uns sont les sorties de capitaux des autres.
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Les plans Keynes et White divergeaient sur les questions essentielles relatives
aux obligations imposées aux pays, au degré de flexibilité autorisé aux taux de
change et au degré acceptable de mobilité internationale des capitaux. Ces
divergences de vue s’expliquent d’abord par les priorités économiques
différentes des deux nations : retour à la croissance et au plein emploi pour le
Royaume-Uni ; retour au libre-échange et à l’essor du commerce mondial pour
les Etats-Unis. Mais elles se comprennent également par deux conceptions très
différentes des mécanismes d’ajustement des balances courantes : en raison de
leur rôle et de leur expérience séculaires dans le fonctionnement du système
monétaire international, les Britanniques, Keynes en tête, jugeaient insuffisants
les mécanismes automatiques de rééquilibrage du compte courant. Les
Américains, peu impliqués jusqu’alors dans la gestion du SMI, adoptèrent une
attitude beaucoup plus libérale, qui leur offrait l’avantage de limiter leur
engagement et les contraintes attachées au pays leader en matière de monnaie
internationale.
Le plan Keynes autorisait les ajustements de parité et les restrictions sur les
changes et le commerce, mesures nécessaires pour concilier plein emploi et
équilibre extérieur. À l’opposé, le plan White prévoyait un monde libre de tout
contrôle et des taux de change fixes supervisés par une institution internationale
avec droit de veto sur les réaménagements de parités. De même, pour empêcher
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2
Si les Etats-Unis s’étaient trouvés dans une situation d’excédents persistants, comme ce fut le cas dans les
années 1930, ils auraient été obligés de financer la totalité des droits de tirage des autres pays.
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2. Les contrôles des changes et les tarifs douaniers protecteurs furent bannis,
sauf à titre provisoire et dans l’immédiat après-guerre (retour à la convertibilité
totale des monnaies européennes en 1958).
3. Officiellement, toutes les devises étaient définies par rapport à l’or. Mais dans
les faits, comme les Etats-Unis détenaient en 1945 70% des réserves mondiales
d’or, seule la parité-or du dollar restait crédible. Ce qui explique que même si
l’or reste l’étalon de valeur de référence, de facto, toutes les devises autres que
le dollar furent évaluées par rapport à la monnaie américaine. C’est le système
de l’étalon de change-or. Le bon fonctionnement de ce système reposait donc
sur la capacité des Etats-Unis à défendre la parité officielle de 35 $ pour une
once d’or.
3
La quote-part est importante car elle définit le poids du vote de chaque pays membre au sein de la plus haute
instance du FMI, le Conseil des gouverneurs, qui se réunit en principe une fois par an. Les gouverneurs sont les
ministres des finances ou les gouverneurs des banques centrales des pays membres. Ils disposent d’un nombre de
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voix proportionnel à la quote-part de leur pays. Le Conseil des gouverneurs vote le budget, décide de l’admission
des nouveaux membres et de la révision des quotes-parts. Il délègue la direction exécutive du Fonds au Conseil
d’administration, qui compte 22 membres. Les pays qui disposent des quotes-parts les plus élevées ont chacun
un administrateur, les autres administrateurs représentant plusieurs pays regroupés sur une base régional ou
élective. En 1995, les pays disposant des quotes-parts les plus élevées étaient, dans l’ordre décroissant, les Etats-
Unis (18,3 %), le Japon (5,7%), l’Allemagne (5,7%), la France (5,1%), le Royaume-Uni (5,1%), l’Arabie
Saoudite (3,5%), l’Italie (3,2%), le Canada (2,9%).
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Les métaux précieux (or, argent) ont une offre indépendante de tout pays
émetteur, ce qui est un avantage, mais cette offre évolue aussi indépendamment
des besoins monétaires internationaux ; ils ne peuvent donc pas, sauf par le plus
grand des hasards, garantir le niveau de liquidité suffisant au financement des
transactions internationales. De plus, aucun pays ne suffit à fournir la monnaie
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4
Le seigneuriage désigne la pratique consistant pour un pays à financer sa dette publique au moyen de la banque
centrale. Ce terme fait référence à la pratique féodale autorisant les seigneurs à battre monnaie sur leurs fiefs.
Certains, peu scrupuleux, n’hésitaient pas à rogner discrètement leurs pièces ou à les fourrer de plomb pour
réduire leur teneur en métal précieux.
5
Au départ, le DTS était destiné à faciliter les échanges internationaux des États en manque de devises (pays
pauvres, plus récemment pays en transition vers l’économie de marché). À chaque pays était allouée, en fonction
de sa quote-part, une certaine quantité de DTS fonctionnant comme une ligne de crédit bancaire. Il s’agit en fait
de positions créditrices auprès du FMI, mobilisables par les États membres en contrepartie de devises
convertibles. L’or ou le dollar ne figurant pas obligatoirement dans l’exigence de couverture des DTS, leur
valeur in fine réside dans leur acceptation comme moyen de paiements, La valeur de l’unité de DTS est fixée à
l’époque à 35 DTS pour une once d’or, soit la même parité-or que le dollar. Après 1971, date de la suspension de
la convertibilité-or du dollar, le DTS fut redéfini comme un panier de devises. Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a eu
que trois allocations de DTS (en 1967, à la fin des années 1970 et fin 1997) pour un montant total de 42.,8
milliards, ce qui ne constituaient à la fin des années 1990 que moins de 4 % des réserves mondiales de liquidités.
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Pr MUMPAMBALA LUZOLO/Cours de Th App REI
CONCLUSION
Dans ce cours, nous avons passé en revue les théories relatives aux relations
économiques internationales. Dans un premier temps, les aspects commerciaux
ont retenu notre attention afin de fournir les fondements du commerce
international. Si les théories qualifiées de traditionnelles (celle des avantages
comparatifs de Ricardo et celle de différences des dotations factorielles de
Heckscher-Ohlin) sont nécessaires pour comprendre les flux commerciaux
internationaux, il n’en reste pas moins que leur caractère statique réduit la portée
des conclusions auxquelles elles ont abouti. C’est pourquoi, l’exploration
d’autres voies a permis d’approfondir et même de renouveler la théorie du
commerce international. A cet égard, la prise en compte des et/ou des pertes
dynamiques, la considération de l’innovation et du commerce intra-branche ont
approfondi les théories traditionnelles. Néanmoins, la prise en compte de la
concurrence imparfaite a renouvelé la théorie en ce sens que l’une des
conclusions auxquelles elle est parvenue est : « les spécialisations
internationales résultant des économies d’échelle externes sont stables même
lorsqu’elles ne sont plus conformes aux avantages comparatifs » ; alors que dans
le contexte de concurrence parfaite, les spécialisations dépendent des avantages
comparatifs d’un pays (donc, elles sont variables). Les politiques commerciales
ont fait l’objet d’analyse afin de mieux apercevoir les motivations du
protectionnisme et celles du libre-échange ; y compris celles de l’intégration
régionale. Dans un second temps, nous nous sommes penchés sur les aspects
monétaires et financiers puisque les relations économiques internationales
impliquent notamment les mouvements des capitaux, l’utilisation d’une monnaie
dans les transactions internationales.
Au-delà des différences en termes d’approches contenues dans ce cours, il
convient de souligner que les théories développées ont permis de comprendre
que « ce sont les avantages comparatifs qui sont la cause des échanges
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Pr MUMPAMBALA LUZOLO/Cours de Th App REI
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Pr MUMPAMBALA LUZOLO/Cours de Th App REI
Références bibliographiques
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