Le Livre de La Prière Antique
Le Livre de La Prière Antique
Le Livre de La Prière Antique
LE LIVRE
ui: LA.
PRIÈRE ANTIQUE
Cinquième Édition
16^ Mille
TOURS
MAISON alfrp:d mame et fils
ÉD ThURs
I
iyi9
Droit de reproduction etde traduction réservé pour tous pays, y compria
la Suède et la Norvège.
JUN 13 1960
PRÉFACE
i) Il ajoutait « et qu'il
: ignorât les circonstances du cas, »
ce qui dans la pensée assez obscure des anglicans signifie qu'ils
peuvent prendre à l'Église catholique ses pratiques, sa liturgie,
ses croyances même, tout en restant anglicans. Tracts for the
time^ no 73,The roman breviary, p. 1 ;
cf. Thureau Dangin, La
renaissance catholique en Angleterr»
PREFACE Vil
(1) On
connaît aussi l'apostrophe de Renan à Minerve sur
l'Acropole « on y chantait
: (dans les églises) des cantiques
dont je me
souviens encore « Salut, étoile de la mer..., reine
:
donné
différents aspects de la prière catholique et
des notions que nous croyons suffisantes pour
permettre à tous de comprendre les livres dans
lesquels cette liturgie est renfermée, et de s'inté-
resser aux cérémonies de IKglise.
Si nous avons choisi le titre de la Prière an/i<juc,
c'est d'abord parce que la liturgie chrétienne s'est
constituée dans la période antique de l'histoire
de l'Eglise, dui^r au v^, et, au plus tard, du ler au
ix« siècle ; à ce moment elle est organisée à peu
près de toutes pièces ; les transformations surve-
nues dans la suite ne modifieront que les détails ;
de l'époque antérieure.
ha. prière anti(^ue, c'est donc, au fond, la prière
chrétienne, la liturgie de tous les temps.
Loin de nous la pensée de blâmer ou seule-
ment de dédaigner ce qui s'est fait dans le courant
du moyen âge ou des temps modernes. Il y aeu là
aussi d'admirables inspirations, et peut-être pour-
rons-nous plus tard étudier la liturgie de cette
époque. Si nous nous sommes attachés dans
cette étude surtout aux premiers siècles, c'est que,
CHAPITRE I
sens de la prière.
En dehors de ces règles générales, une grande liberté
duprésident deTassembléeou
était laissée à l'initiative
du pontife, qui désignait aulecteur le passage de l'Écri-
ture à lire, qui donnait un signal pour arrêter le lec-
teur, et souvent faisait un commentaire de ce qui
avait été lu.
Plus tard, quand la liturgie se codifia et se régle-
menta, du ive au vue siècle, on se préoccupa de trouver
LECTURES DE l'OFFICE,
LECTURES DE LA MESSE.
(1) Pour les lectures adoptées aux fêtes des saints et aux
fêtes de l'année, voirplus loin les chapitres: i'Aaaée chrétienne
et le Culte des saints. Un anonyme du vin" siècle, donné par
Gerbert, assigne au mois de décembre jusqu'à l'Epiphanie :
mon cœur, et dans la joie, je T'ai offert toutes ces choses: et j'ai
vu avec une immense satisfaction tout ton peuple, qui est réuni
ici, t'oiîrir tous ces dons.
(1) Nous prévenons; une fois pour toutes le lecteur que nous
emploierons inditléremment dans ce livre pour les traductions la
forme Tu ou la forme Vous en. parlant à Dieu. Les deux formes
sont employées également cher, les anciens (Grecs) et se justi-
fient.
(2)Paralip., xxtx. Quelques-uns de ces versets sont'êmployés
I
V
10 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
reçois en paix mon esprit car il est mieux pour moi de mourir
:
afin que vous racontiez ses merveilles, et que vous leur appre-
niez qu'il n'y a pas de Dieu tout-puissant en dehors de Lui.
« C'est Lui qui nous a châtiés à cause de nos iniquités c'est
;
(1) Tobie, III et XIII. Plusieurs de ces versets sont entrés dans
la liturgie.
(2) Esther, xiv. On sait que Racine a imité ce passage dans
ces beaux vers que tout le monde connaît :
siècles (3).
nous le servions
« Dans la sainteté et la justice, à chacun des jours de notre
vie.
« Et toi, enfant, (Jean-Baptiste), tu seras appelé
le prophète
du Très-Haut tu marcheras en eii'et devant le Seigneur pour
:
de ses péchés,
« Par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, dans
lesquelles nous a viçités celui qui vient de l'Orient.
« Illuminez ceux qui sont assis dans les ténèbres et à
l'ombre de la mort, pour diriger nos pas dans la voie de la
paix (1) »
les Laudes emploient les psaumes 5, 39, 42, 50, 62, 64,
66, 80, 91, 92, 99, 142, 148, 149, 150 Prime, les ;
psaumes 21, 22, 23, 24, 25, 53, 117 et 118 en partie ;
*
« Mon âme a soif de vous
Combien ma chair aussi est altérée de vous I
Zeuuer et de Mùller.
22 LE LIVRE DE LA PRIERE ANTIQUE
Tâme doucement ;
parfois le choc d'antithèses impré-
vues la réveille brusquement et fait jaillir Fétincelle
poétique. La pensée religieuse y puise souvent aussi
une grande force et une merveilleuse beauté. Mais le
parallélisme est surtout admirablement approprié à la
prière liturgique.La récitation par antiennes ou par
répons semble s'inspirer du parallélisme hébraïque, et
souligne ces répétitions ou ces antithèses. Dans Tan-
tienne (psalmodie antiphonée), la récitation ou le
chant est divisé entre deux chœurs chacun d'eux dit ;
« Adorons le Seigneur,
qui nous a faits.
« Adorons le Seigneur,
qui nous a faits.
a La mer est à lui, c'est lui qui Ta faite et ses mains ont ;
« Aujourdhui
si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos
cœurs. Seigneur lui-même prend la parole et parle à son
(Ici le
peuple n'endurcissez pas vos coeurs, comme dans le désert,
: )
j'ai dit Leur cœur s'égare toujours mais ils n'ont pas connu
: :
tout, qui voit tout, qui est partout, qui sera éternelle-
ment. C'est lui qui a créé notre corps de ses mains ;
notre âme est un souffle de sa bouche divine qu'il a
soufflé en notre corps. Aussi l'ayant faite, il la con-
naît, il moindres replis, il en sait les plus
en sonde les
secrètes pensées. Pour lui notre conscience avec ses
luttes, ses lâchetés, ses réticences, est un livre ouvert,
dont il tourne les feuillets à volonté aucun de nos
;
Le Magnificat ;
Le cantique de Zacharie ^enerficfus ;
ingrats...
Je les accablerai de maux, et je tirerai contre eux mes
flèches.
« est à moi, et je récompenserai au moment
La vengeance
voulu jour de leur perte approche et les moments avancent-
: le
« Considérez que je suis le Dieu unique, et il n'y a pas d'autre
(1) Daniel, m.
.
et fort. .
« Car toutes les bêtes des forêts sont à moi, les animaux des
montagnes bœufs.
et les
« Je connais tous les oiseaux du ciel...
« Si j'ai faim, je ne te le dirai pas ;
Exode, XX Deut. v.
(1) ;
« Défendre la veuve,
« Protéger l'orphelin,
« Consoler ceux qui pleurent (3). »
PRIKUE ANTIQUE. 2
38 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
« Elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle
endure tout.
« Elle ne finira jamais les prophéties disparaîtront, les lan-
;
CHAPITRE IV
faces .
)
(1) De fuga, 24. Ce refrain qui fait corps avec le psaume in-
dique que ce répons était «hanté de la même manière par les
Juifs.
FORMES DE LA PRIÈRE ANTlQUIi' 47
2. Versets. —
C'est encore à la psalmodie, et à la
forme de psalmodie responsoriale, qu'il faut rattacher
ces prières appelées autrefois « versets » et qui en
somme ont leur autonomie.
Ils composent d'un verset et de la réponse. Dans
se
l'origine, ils furent tirés d'un psaume. C'est un appel
rapide à Dieu, comme un cri du cœur émis par le chan-
tre ou le lecteur, et auquel les fidèles s'unissent par la
Seigneur, ne nous traite pas selon les péchés que nous avons
«
5. Collectes. —
En dehors de ces psalmodies, il y a
des prières d'un caractère tout différent et qui appar-
tiennent à une autre catégorie.
A certains moments plus solennels, c'est au pontife
que le peuple remet le soin d'exprimer les sentiments
de tous. Le prêtre invite les fidèles au recueillement :
vons exister sans toi, nous puissions vivre selon ta loi (1).
'<Que les oreilles de ta miséricorde s'ouvrent. Seigneur, aux
prières des suppliants :et afin que tu puisses accorder ce qu'ils
liésirent à ceux qui demandent, fais qu'ils demandent ce qui
le plaît (2). »
(1) Saint Cypri en, les canons de saint Ilippolyte, saint Cyrille
de Jérusalem, saint Augustin, etc.
(2) Cette énumération varie selon les préfaces. Lapréface pri-
mitive de la messe racontait les bienfaits de Dieu depuis la
création jusqu'à l'eucharistie ;les autres préfaces, composées
sur le modèle de la première, font allusion tantôt à un bien-
fait, tantôt à un autre ;
pour Noël parce que, par le mystère
:
Saint Justin, Apol., I, c. 6:5 Eus. E., IL, VI, 33. Cf. Weber,
(1) ;
2. Alléluia. —
L'A //e/ta'a est aussi une formule hébraï-
que qui peut se traduire par /aMs/>eo (louange à Dieu";,
ou laudate Deum (louez Dieuj. C'était pour les Juifs
un chant de joie et de triomphe. On le trouve employé
dans plusieurs psaumes avec cette signification, par
exemple le -104e, le iOo% le 106% le 134% etc., mais sur-
tout dans les psaumes 113 à 118, qui forment ce que
les Hébreux appelaient le hallelou. grand alléluia.
3. Dominus vobiscum. —
La place du Dominus vobis-
cum réponse Ft cum spiritu tuo, est encore
et de la :
Gen. iLiii, 23 Judic. vi,23 Joh. xx, 19, 2C. ; xiv, 27, etc.
(1)
(2) Homil. m ;
tous Dieu pour les catéchumènes, afin que lui qui est
bon et qui aime les hommes, écoute leurs prières et,
les accueillant avec faveur, il leur accorde leurs de-
mandes comme il leur est expédient.
« Qu'il leur révèle l'Évangile de son Christ; qu'il les
illumine, qu'il les instruise dans la connaissance
divine, qu'il leur apprenne les commandements.
« Qu'illeurinspireune crainte pure et salutaire; qu'il
ouvre l'oreille de leurs cœurs, afin qu'ils s'occupent
nuit et jour de sa loi. » Le diacre continue sa prière
(2)
(cf.Duchesne, Origines du culte, p. 277), tandis que les Gaules
en:kpruntaicnt à Rome la procession de saint Marc.
ACCLAMATIONS ET INVOCATIONS LITURGIOUES 73
£oientàDieu,estencoreune de ccsformulesliturgiques
très souvent répélces par les chrétiens des premiers
siècles c|le dérive de l'usage apostolique. « Grâces
;
CRIÈRB AÎfTIQUB. 3
74 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
tin! enfin on répéta huit fois ces mots : Sois notre père,
sois notre évêque (1) I
« Ceci est mon corps qui est donné pour vous faites :
sement [i). »
3*
82 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
vigile ;
« Dieu tout puissant qui habitez dans le plus haut des deux,
dans le saint des saints, dit une de ces antiques oraisons, vous
qui êtes sans principe, l'unique maître de toutes choses, qui,
par Jésus-Christ, nous avez donné la connaissance de votre
gloire et de votre nom, jetez les yeux sur ce troupeau qui vous
est dévoué, délivrez-le de toute ignorance, de toutes mauvaises
actions, faites qu'il vous craigne et qu'il vous aime : soyez-lui
doux et propice, exaucez leurs prières, rendez-les stables dans
le bien, afin qu'ils soient sains de corps et d'esprit.
« Vous êtes le défenseur tout-puissant, secourez votre peuple,
les diacres... pour les lecteurs, les chantres, les vierges, les
veuves et les orphelins.
écoutez-nous, exaucez-nous ! »
(1) Cette litanie est une litanie antique, mais qui diffère de
ceUe que nous avons donnée à la p. 70.
100 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
(1) Cf ch. V.
(2) Cf. ci-dessus, p. 69,
UNE MESSE AU III* SIÈCLE 101
PR1£K£ AMIQl'E. 4
110 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
c'est en Lui, par Lui, avec Lui que toute gloire et toute
louange est rendue au Père dans TEsprit-Saint. Et les
fidèles répondaient Amen, il en est ainsi, comme pour
:
gloire dans tous les siècles. De même que ce pain rompu était
dispersé sur les collines (à l'état d'épis) et qu"il est devenu un
seul morceau, qu'ainsi soit rassemblée ton Eglise, des extré-
mités de la terre, pour ton royaume car à toi la gloire et -la
:
AtSayr^, c. 9.
(1)
Tertullien fait certainement allusion à ce rite dans ces
(2)
paroles Eliam elhnici... sancluro canibus et porcis marga-
:
(1) Petr., V, 14 ; Rom., xiii, 16 ; ICor., xvi, 20. Dans les églises
orientales, le baiser de paix était avant lapréface. 11 en est de
même dans les rites gallicans, et il est fort possible que dans la
liturgie romaine primitive il ait eu la même place. Cf. Paléo-
graphie musiaalo, l. c.
(2) Domine Jesu Christe, qui dixisti apostoJis tuis : Pacem
meam, etc.
Son existence est attestée par Origène, Hom. VI in Ev. ;
(3)
S. Chrys., Hom dp, s» Thoma. Dans la liturgie romaine il y a
trois prières préparatoires à la communion Domine J. C. qui :
Nous te rendons grâces, Père saint, pour ton saint nom que
tu as fait habiter dans nos cœurs, et pour la connaissance, et
de Mol
(1) Tert., c. vu ; Cjrpr., ep. Lvin, etc.
,
(1) I Cor. XIV, 30. Cf. Actes, x\, 9, « SEDENS quidam adoles-
ccûs, etc. »
GESTES LITURGIQUES 125
LE tATER
Que ton règne arrive. Que ta volonté soit faite sur la terre
comme dans le ciel.
« Donne-nous aujourd'hui notre pain suprasxibslantiel. Par-
donne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui
nous ont offensés. Et ne nous induis pas en tentation, mais dé-
livre-nous du mal. Ainsi soit-il (1). »
officielle de l'Église.
Mais en jetant leur prière dans
les chrétiens, tout
ce moule divin du psaume, sentaient à certaines
heures l'inspiration s'emparer d'eux, et rivalisant
avec le chantre sacré, ils chantaient, eux aussi, et
traduisaient en accents nouveaux les sentiments de
piété qui débordaient de leur âme. Il suffit de lire
les épîtres de saint Paul pour constater que dans
l'assemblée chrétienne primitive l'enthousiasme reli-
(1) Cf. Probst, Lehre und Gebet in den drei ersten lahrhun-
derlen, p. 256 et seq. ; l'abbé Pimont, les Hymnes du bréviaire
romsi'a ; Thierfelder, De christianorum psalmis et bymnis. Lip-
siae, 1868 ; Pitra, Hymnographie de l'Eglise grecque^ 1867; Christ
et Paranikas, Antalogia, etc.
142 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
rr.liUE ANTIQUE. 5
146 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
amène le sens que nous adoptons ici. C'est plus tard que vien-
dra l'allusion à saint Pierre, et cette hymne, si parfaite en sou
genre, ne permet pas d'attrilauer à l'auteur une redite.
LES HYMNES 149
LE GLORIA IN EXCELSIS
mentaire.
Le plus ancien monument où se retrouve le Gloria
in excelsis est le vii^ livre des Constitutions apostoli-
ques, qui n'est certainement pas postérieur au iv^ siè-
cle. L'hymne estici, comme nous le verrons plus loin,
cation.
« Toi qui es assis à la droite du Père, aie pitié de nous.
« Car tu es le seul Saint, le seul Seigneur, le seul Très-
Haut, Jésus-Christ, avec le Saint-Esprit dans la gloire du
Père. Amen (2).
et Spiritui sancto.
LE TE DEUM
lui tout a été fait), dans les derniers temps, il s'est abaissé et
s'est fuit homme étant Dieu il a pris chair, et devenu homme
;
Bévue des questions hist., oct. 1899. Nous n'avons pas à parler
ici des violentes discussions suscitées en Allemagne en 1892,
et qni ne sont pas encore terminées entre les protestants con-
servateurs, qui veulent conserver le Credo, et les protestants
avancés qui rejettent, avec le symbole, tout le dogme chrétien.
Cette controverse fort instructive n'est pas de notre domaine.
SYMBOLES DE FOI 167
« Je crois en un
seul Dieu Père tout-puissant, créateur du ciel
et de la terre, des choses visibles et des invisibles.
« Et en un Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né
du Père avant tous les siècles, Dieu de Dieu (1), lumière de
lumière. Dieu vrai du Dieu vrai.
« Engendré, non créé, consubstaatiel a.u Père, par qui toutes
choses ont été faites,
« Qui pour nous hommes et pour notre salut est descendu
des cieux.
« Il s'est incamé par l'opération du Saint-Esprit dans la
Vierge Marie, et il s'est fait homme.
« 11 a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et
a été enseveli.
« 11 est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures.
« Il est monté au ciel, est assis à la droite du Père.
o Et il viendra de nouveau dans la gloire juger les vivants
et du FjJs ;
" Qui avec le Père et le Fils est adoré et glorifié
: qui a parlé
par les prophètes.
« Et en une Eglise sainte, catholique et apostolique.
infini l'Esprit-Saint.
Mais en même temps que l'unité parfaite, la distinc-
tion des personnes divines y est clairement établie; le
Fils est né du Père, le Saint-Esprit procède du Père et
du Fils. C'est, on un exposé succinct mais très
le voit,
ces prières !
Lasuivanteest de saintSeverus,prèlred'Andrinople,
qui subit le martyre probablement durant la même
persécution. Sa prière est plus longue, moins sponta-
née peut-être que les précédentes, mais elle est en-
core animée d'un beau souffle liturgique. De plus, les
allusions qu'elle contient à Noé, au sacrifice d'Abra-
ham, aux trois enfants dans la fournaise, à Daniel, à
Jonas, à Susanne, sont devenues un thème liturgique
très souvent développé et qui devait faire partie des
prières de la préparation au martyre c'est le com-
;
5
nombreuses furent ses dupes. Il fut, après une longue
;
carrière de scandales, converti par une vierge chré-
'
tienne, sainte Julitte, dont la beauté l'avait frappé, et
qu'il voulait séduire.
11 employa désormais l'ascendant dont la nature
l'avait doué à faire desprosélytes pour sa nouvelle reli-
gion Il fut pris et condamné comme chrétien en même
temps que sainte Julitte. Le vieux magicien converti
bons la tête devant Toi, devant qui tressaillent les anges et les
archanges, les milliers et les milliers de martyrs, le chœur des
apôtres et des prophètes, dont les oiseaux chantent les louanges,
que toutes les langues confessent, dans le ciel, sur la terre et
aux enfers...
Nous Te prions. Père et Seigneur, de nous accorder un
esprit intègre, une innocence, une sincérité pieuse, une con-
science sainte, de nous former un cœur chaste, armé contre
les embûches du siècle, contre les menaces du démon, afin que
nous ne tombions pas dans les filets de cet ennemi violent et
cruel, afin que nous gardions fidèlement le signe du salut éter-
nel... Toi qui as fait miséricorde aux trois enfants dans la
'nii es un dans un, Père dans le Fils, Fils dans le Père, Esprit-
naissent ;
qui as le pouvoir d'enlever la vie et de la rendre;
qui d'une terre aride fais sortir les plantes. Seigneur et maitre de
toutes choses, délivre-moi de ce monde, écoute ma prière (3)...
« Les anges, les archanges en quantité innombrable, dans
la crainte et le tremblement devant Ta magnificence et Ta force,
crient à voix haute « Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu des
:
armées...
« Tu as fait Toi-même ce tréiité avec nous « Demandez et
:
(1) Nous aTons déjà noté ces formules qui sont courantes à
cette époque; cette oraison est donc bien dans la note générale.
(2)Migne, Fatr. lat., IV, ç. 985.
(3) Ici allusions, comme aans la prière précédente, à Jonas,
aux trois enfaids dans la fournaise, à Daniel, à Tobie, à Su-
zanne, à Thècle. que le Seigneur a secourus puis éniunération
;
PRIÈRE AK'ilQL'ï:. 6
182 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
les vivants et les morts. Par ton saint nom délivre-moi et sauve-
moi Et Toi, Seigneur, Père saint, daigne accepter mes prières et
délivre-moi du feu éternel, par Jésus-Christ notre Sauveur
clément et béni, par qui est à Toi la louange, l'honneur, la
vertu, la gloire dans les siècles des siècles. Amen (1). »
«Sauve mon âme, garde mon esprit, que je ne sois pas con-
fondu !
fondu.
« Grâces soient à Toi, ô Christ Je souffre pour Toi ! 1
« Car c'est Toi, Maître céleste, roi des siècles, qui donnes aux
fils des hommes la gloire, Thonneur, la puissance sur les choses
de la terre.
« Dirige, Seigneur, leurs conseils suivsuit le bien, suivant ce
(1)1Clem. 59-61.
(2)Ep \ii. ad Clerum. (P. L., IV, 251.)
(3) Incolumes vos, fratres charissimî. Dominas noster in
Ecclesia sua permanere faciat et conservare dignetur. Ita fiât
per suam misericordiam. (Ep. txxxni, P. L., IV, 446.)
186 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
Blanche comme la neige par les bonnes œuvres des frères, elle
est devenue brillante comme la pourpre par le sang des martyrs :
parmi les fleurs qui font son ornement, les lis se mêlent aux
roses.Que tous s'efforcent donc aujourd'hui d'acquérir l'éclat de
ce double honneur ; qu'ils méritent des couronnes blanches
par leurs bonnes œuvres, ou des couronnes de pourpre par
leur martyre. Bans les milices célestes la paix et la guerre ont
leurs fleurs, dont le soldat du Christ est couronné pour la
gloire (1). »
(1) Ep. vin, P. L., t. IV, p. 255. Nous donnons dans l'eucologe
le texte original de ces deux dernières prières.
(2) Sermo clxxxiii in Script. ; ex, n. 15, etc. P. L.,XXXVlIf,
c. 994.
PRIÈRES DES MARTYRS 187
défilé.
LA JOURNEE CORETIENNB
« Notre Père qui êtes dans les cieux, que votre Nom soit sanc-
tifié, > etc.
(1) Luc, XI, 1 seq. Cf. le passage parallèle sur la prière. Matth.
VI, 9, seq
et vu, 7.
,
mon Père qui est dans les cieux, celui-là entrera dans
le royaume des cieux (1). »
(1) Silvia, il est vrai, ne parle pas dans son récit de ces leçons,
mais elle y fait allusion plus loin. Cf. notre étude sur la Parc-
grinatio Silvjie, p. 65.
(2) Cet usage est resté au
rite monastiqiip et dans d'autres
rites. On peut même dire qu'il existe aussi au romain, car pour
nous. Matines et Laudes à l'origine ne faisaient qu'un office, dit
des Vigiles : or Laudes se termine par l'évangile (cantique du
Dnncdictus) et par l'oraisou.
La journée CHRÈtIEI>fNË 2lS
PRIÈRE AMIQUE. 7
218 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
mort (1).
Cet office est incontestablement l'un des plus beaux
et des mieux composés. C'est la vraie prière du matin ;
nuntius de Prudence :
péché, mais que toutes nos paroles soient dans l'ordre de votre
justice, et que nos pensées et nos œuvres soient dirigées dans
le même sens. Par Jésus-Christ Notre- Seigneur. Amen. »
l'oraison.
du soir.
la foi.
« Et pour vous. Seigneur, ayez pitié de nous,
» Grâces soient rendues à Dieu.
« Notre secours est dans le nom du Seigneur,
« Qui a fait le ciel et la terre. »
espéreras.
« Sa vérité t'entourera comrtie un bouclier, tu ne craindras
pas la terreur de la nuit.
« Le mal ne te touchera pas, les fléaux n'approcheront pas
de latente où tu reposes.
« Car il a commandé à ses anges de te garder, et de te pro-
le lion et le dragon.
« 11 criera vers moi et je l'exaucerai ;
« Je le sauverai et je le glorifierai ;
le Seigneur,
<i
Parce qu'il a espéré en moi je le délivrerai ;
« Je le protégerai, parce qu'il a connu mon nom. »
« Tu
es béni. Seigneur Dieu de nos pères.
Tu
es digne de louange, et glorieux dans les siècles.
« Bénissons le Père et le Fils, avec le Saint-Esprit,
Louons-le et glorifions-le dans les siècles.
228 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIOIE
LA SEMAINE CHRETIENNE
modifié et élargi ;
puis le dimanche était le jour du
grand événement qui avait définitivement fondé le
être même
y faut-il chercher des raisons plus natu-
relles. La réunion chrétienne se tenait le jour du
sabbat au soir, comme dans la synagogue; on y priait,
on y prêchait après cela avait lieu la fraction du pain;
;
Il quand il eut
ne fut d'abord qu'un jour de prière ;
L ANNEE CHRETIENNE
II
régis Israël, écoute, toi qui conduis Joseph comme une brebis,
dis-nous si tu es celui-là. »
« Ouvrez vos portes, ouvrez-vous, portes éternelles, et le roi de
gloire entrera, celui qui doit régner sxir le peuple d'Israël (1). »
l'avez dit,
« Et délivrez-nous.
Vous qui régissez Israël, écoutez, vous qui conduisez Joseph
«
comme une brebis, vous qui êtes assis sur les Chérubins. »
3. La Septuagésime. —
Les dimanches après l'Epi-
phanie sont combinés de façon à remplir l'espace
jusqu'à la Septuagésime. Le temps désigné sous ce
dernier nom comprend les trois semaines avant le
Carême ; c'est encore une de ces périodes liturgiques
de formation secondaire, qui sont dues au désir de
faire entrer toutes les semaines et tous les dimanches
dans le cadre liturgique, de leur donner une déno-
mination et une fonction conformes à leur place.
Comme nous l'avons dit, ces trois semaines se sont
rattachées au Carême et lui ont emprunté ses carac-
tères de pénitence, de deuil, d'ascèse, et de prépara-
tion à là fête de Pâques et au baptême les lectures ;
vendu par ses frères, c'est l'image de Jésus que les juifs
repoussent et trahissent mais Joseph vendu à
;
" Une foule de peuple, portant des fleurs et des palmes, mar-
che au-devant du Hédempteur, et rend un digne hommage ;i ce
vainqueur triomphant. .Aujourd'hui les nations puljlient la
grandeur du Fils de bien, et à la gloire du Christ, l'air retentit
d acclamations « Hosannah au plus haut des cieux »
: 1
PRIÈnK AXTIQIE. 8
254 LE LIVRE DE LA PRIERE ANTIQUE
(1) a. p. -236.
8*
262 LE LIVRE DE LV PRrÈBE ANTIQUE
David :
nité. .\men... A lui gloire et empire dans les siècles des siè-
cles [i). »
(i) I Parai, xxix, 10 seq. Cf. aussi ps. xxviii, 1 ; xcv, 7 ; cm,
31. etc.
f2) Rom. XVI, 27
,3) Eph III. 21 Cf. aussi : Phil, iv, 20, 23; Heb. xiii, 21.
(4) I Pet. V, 10 ; Il Pet. ni, 18; iv, 11 ; v, 10.
(5) 11 Joh. 3.
266 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
« Par lui, avec lui et en lui est à Vous, Dieu le Père tout-
puissant, dans L'unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute
louange dans tous les siècles des siècles. Amen (4). »
partout.
Un grand docteur du ive siècle, saint Basile, a con-
sacré à la discussion dogmatique de ces doxologies
une lettre célèbre. « Dernièrement, dit-il, je priais
avec mon peuple, et j'employais pour doxologie
tantôt {Gloire) au Père avec le Fils, et avec te Saint-
Esprit; tantôt au Père par le Fils dans le Saint-Esprit.
Quelques-uns des assistants nous en firent un crime,
V Oméga (2).
poussière.
Le Fils de Dieu, en descendant du ciel et en prenant
une chair humaine, a jeté un pont entre l'homme et
Dieu, par-dessus l'infini il est le médiateur entre
;
temple (1).
Depuis cette époque, tous les siècles ont ajouté
quelque fleuron à cette couronne que la liturgie a
tressée sur le front de la Vierge Marie chaque siècle ;
encore soulevées ;
taclie. »
« Salut, Mère sainte, qui avez engendré le Roi : celui qui régit
le ciel et la terre dans les siècles des siècles. Amen. »
« Réjouissez-vous, dit un autre répons, réjouissez-vous,
Vier^^e Marie, vous avez à vous seule exterminé toutes les hé-
résies. vous qui avez cru à la parole de l'ange Gabriel. En effet,
tout en restant vierge, vous avez enfanté le Dieu-homme et
après l'enfantement vous êtes encore restée vierge. Mère de
Dieu, priez pour nous. »
le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées).
« Vierge, après l'enfantement vous êtes restée vierge :
PRIÈRE ANTIQUK. 9
290 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
actuelle le Commun
: d'un martyr pontife, d'un
martyr non pontife, le Commun de plusieurs martyrs
au temps pascal, le même hors du temps pascal, et
même dans chacun de ces Communs plusieurs pièces
de rechange.
Parmi les psaumes employés dans cet office, plu-
sieurs ne se rapportent que très indirectement aux
martyrs et l'on ne voit pas trop la raison de leur
choix (1). Mais quelques-uns, au contraire, appar-
tiennent depuis longtemps à cet office, et lui ont
fourni un grand nombre de répons, d'antiennes ou de
versets, par exemple les psaumes 2, 3, 10, 20, 32, 33, 88,
111, llo, 138; ce dernier, dès le temps de Cassiodoreet
de saint Augustin, était considéré comme le psaume
par excellence des martyrs. Plusieurs nous paraissent
avoir été choisis primitivement pour saint Laurent
le lll«à cause du verset: « Il a dispersé (ses biens) et
tous ceux qui sont droits de cœur seront loués (ps. 63).
« Vous m'avez protégé, ô Dieu, au milieu de l'assemblée des
méchants, alléluia; au milieu de la multitude de ceux qui font
l'iniquité, alléluia, alléluia (ps. 63).
« Ecoutez, ô Dieu, ma prière quand je vous supplie ; arra-
chez mon âme à la terreur de l'ennemi (ps. 63).
« Les justes ont crié et le Seigneur les a entendus et il les :
ministre.
« Si quelqu'un m'a servi, mon Père qui est dans le ciel l'ho-
norera, dit le Seigneur.
« Je veux, Père, que là où. je suis, là soit mon ministre.
« Celui qui hait sa vie en ce monde, la garde pour la vie
éternelle » (1).
(2) Ces deux versets soni tirés du IV* livre d'Esdras, livre
curieux, composé vers le m* siècle et qui ne fait pas partie des
livres canoniques. Il perdit son autorité vers la fin du iv« siècle,
ce qui prouve que l'emprunt est probablement antérieur.
296 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
avec courage, répandant pour vous son sang, il possède les dons
éternels.
« C'est pourquoi nous vous prions avec instance, très clément,
II
(1) Selon dom Plaine (/. c ), l'Ordo publié par Thomasi (éd.
Vezzozzi. t III, iniliu), qui attribue ces psaumes à la fête du
29 juin, remonterait auv« siècle.
300 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
'(A la place de vos pères, des fils vous sont nés c'est pourquoi
:
« Mon précepte est que vous vous aimiez les uns les autres,
comme je vous ai aimés.
« Il n'est pas de plus grande charité que celle c[ui fait sacr.-
fier sa vie pour ses amis.
« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous com-
III
Très-Haut.
u C'est pourquoi p,ar son serment le Seigneur l'a fait croître
IV
« Qui trouvera une femme forte ? elle est plus précieuse que
ce qu'on rapporte du bout du monde.
« Le cœur de son mari met sa confiance en elle, et il n'aura
de sa vie.
« Elle a cherché la laine et le lin et elle a travaillé avec des
;
est sur ses lèvres... Ses enfants se sont levés et ont publié
qu'elle était bienheureuse son mari s'est levé et l'a louée.
;
LA MAISON DE DIEU
CONSECRATION DE L EGLISB
nature.
Ces antiennes, ces répons, ces psaumes, ces orai-
sons, ces lectures et ces hymnes forment vraiment
une belle construction liturgique, et il est peu d'of-
fices plus harmonieusement distribués et qui possè-
dent plus de pièces de valeur.
L'anniversaire de la dédicace a une telle importance
qu'il est doté, comme les plus grandes
d'une fêtes,
octave qui contient quelques lectures intéressantes.
Tel est le temple chrétien. Tels sont, ô fidèle, les
enseignements que l'Église te donne.
Quand tu entres dans ce temple, tu entres dans la
maison de Dieu ; c'est la maison de la prière. Le temple
de Jérusalem élevé sur la montagne de Sion, ce temple
vers lequel se tournaient tous les regards des Juifs
324 LE LIVRE DE LA PRIERE ANTIQUE
PRl£:tL- .A.TTIQCK.
10
CHAPITRE XXIU.
LE CHAMP DU REPOS
[Bénédiction du cimetière.)
: vous diriez qu'elle descend moins par une fenêtre que par un
trou de cheminée. Vous avancez encore un peu, et la sombre
nuit vous entoure et vous rappelle ce vers de Virgile (^En. I. Il) :
I
330 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
I
LES ÉLÉMRNTS LITURGIQUES 33^>
sorte que le mystère d'un seul élément fût la fin des vices et
roriglne des vertus (l) ;
qui a été crucifié, qui est ressuscité, et qui est assis à la droite
de l'incréé, sur cette eau et sur cette huile. Accorde à ces créa-
tures le pouvoir de guérir; que toute fièvre, tout esprit mauvais
et toute maladie soient mis en fuite par celui qui boit cesbreuva-
ges, ou qui en est oint, et qu'ils soient un remède au nom de
Ton Fils unique Jésus-Christ, par qui est à Toi la gloire et la
force dans le Saint-Esprit dans les siècles des siècles.
Amen (1). »
Jésus-Christ (2).
I
II faut remarquer qu'ici l'action du célébrant n'est
en somme qu'un geste qui souligne les paroles. Nous
«avons déjà fait observer que la liturgie ayant pour
mission de parler au peuple, emploie pour attirer
l'attention ou la fixer, le langage des gestes, comme
l'orateur qui parlant à un nombreux auditoire figure
en quelque sorte par ses gestes les mots dont il se sert,
et se fait comprendre même de ceux qui n'entendent
(1) Lev. II, 13. Nombr. xvm, 19. Marc ix, 49, 50. IMatth. v, 13.
ïoL IV, 6, etc.
342 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
Fils, qui avec Toi vit et règne dans l'unité du même Esprit-
Saint, Dieu, dans tous les siècles des siècles. Amen. »
A" La cendre. —
Si l'huile est un symbole de joie,
les symbole de la douleur, de la péni-
cendres sont le
Gen. xviH, 21; .lob, xxx, 19 II Reg. xiii, 19 III Reg. sx,
1) ; ;
38, 41;Ps. CI, 10; Lev. i, 16; iv, 12 ; vi, 7 Num. xix, 5-12, etc.
;
ffratias.
pects (5).
(1) E.\od.xxx, etc., ps. cxl, 2. Ce verset est resté comme ca-
ractéristique à l'office du soir
Smith, Dictiunary of Christian antiquities, vo Incensc.
(2)
Pcreyrinalio, passim.
(3)
(4) Notammeût les ouvrages attribués à saiot Denys l'Aréo-
pagite, le testament de samt Ephrem, le de consummationo
muiidi, les canons apostoliquee et les liturgies anciennes.
D'autres textes paraissent plutôt contraires à l'existence de
ectte pratique, Athénagore, Leyatio 13, Tert., Apol. xxx. xlii ;
Cléuient, Strom. vu, c vi, 32 —
Paedag., 11, c. 8, n. 67; Arnobe,
At/v. génies, vil, etc. Cf. "Warren Liturgy andritual oï thc ante»
:
l
356 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
sent pour seul auteur et leur seul Dieu. Votre œuvre tout en-
tière vous loue, et vos saints vous bénissent en confessant avec
liberté, devant les princes et les puissances de ce siècle, le
grand nom de votre Fils unique... Dieu qui par un ordre
merveilleux de votre providence avez voulu vous servir des cho-
ses même insensibles pour exprimer l'admirable économie do
notre salut, éclairez, s'il vous plait, les cœurs de vos fidèles ser-
viteurs, afin qu'ils comprennent ce mystère.
« Les branches de palmier marquaient la victoire qui allait
1
tième heure ;
» ou encore : « A la première heure de
y nuit, réunissons-nc«us à l'église du mont des Oliviers,
que peuple convoqué par cette voix soit fortifié dans le Sei-
le
gneur... Par vous, Christ Jésus, qui avec Dieu le Père vivez dans
l'unité du même Ésprit-Saint, Dieu, dans les siècles des siècles.
.Vmen. »
reculées.
Ce chapitre qui, comme d'autres, ne pouvait être
qu'un résumé, prouvera, si nous ne nous abusons,
que la plupart de ces rites si souvent attaqués parles
jirotestants et par les rationalistes comme des inven-
tions des siècles barbares et superstitieux du moyen
âge, remontent presque tous bien au delà.
Bien mieux, dans l'ancien et dansle nouveau Testa-
ment les éléments sont déjà employés avec la même
signification qu'ils auront dans la liturgie, et cet usage
est si conforme à la nature et aux lois mêmes de
l'esprit humain qu'on le retrouve au fond de la plu-
part des cultes de l'antiquité, plus ou moins perverti
par des interprétations grossières. Actuellement et
grâce à ces documents tout récemment découverts,
dont nous avons parlé, on en peut faire remonter
la tradition dans la liturgie chrétienne au moins
jusqu'au iv^ et même jusqu'au iii^ siècle.
Au point de vue philosophique et théologique, at
point de vue de la légitimité du culte lui-même, il est
de justifier ces pratiques. Le domaine de
Jacile aussi
Dieu s'étend sur tous les êtres; tous s'efforcent à
leur manière de le louer; l'homme qui est, par son
intelligence et par sa liberté, le roi de la création,
le chef de toutes les créatures, sur lesquelles il a
droit d'exercer son empire, l'homme en est aussi le
prêtre. Il est waiimeni digne et juste qu'il les fasse con-
courir au culte de Dieu. semble qu'elles poussent ce
11
« Nous Te rendons
grâces, notre Père, pour la sainte résur-
rection que Tu nousas manifestée par Jésus, Ton ûls ; et de
même que ce pain qui est ici sur cette table, était autrefois
dispersé et a été rendu compact et un;
« Qu'ainsi Ton Eglise soit réunie des confins de la terre pour
Ton royaume, parce qu'à Toi est la force et la gloire dans les
siècles des siècles. Amen (1). »
L'auteur ajoute :
vante de bénédiction. »
•
Après le repas, les fidèles remercient ainsi
vos bienfaits, vous qui vivez etréguez dans les siècles des siècles.
Amen. >>
Pour le repas du
soir, on répète une partie de cea
prières avec leschangements qui suivent et qui trahis-
sent aussi une origine monastique :
« Béni soit Dieu dans ses dons et qu'il soit sanctifié dans
toutes ses œuvres, lui qui vit et règne dans les siècles des
siècles. Amen (2). »
(1) Matth. IV, 24; xvH. 17; Luc vu. 33, 49; xi, 14, etc., etc.
« Je t'exorcise, ô Satan,
— « Croix, purifie-moi, —
« Afin cfue tu n'abandonnes jamais
« Ta demeure, au nom du Seigneur
« Dieu vivant (3). »
(1 Apol. XXIII.
(21 On peut voir sur ce point, entre bien d'autres, Gerbert,
Veh:^ ilirgia Alem., t II
i I*' cuery'i."-iits.
• La croix est mon salut certain, c'est la croix que j'adore tou-
jours,
« La croix du Seigneur est avec moi, la croix est mon refuge (4). «
légèrement déformé.
" n'es que ténèbre, que mensonge, que rage, que noir chaos;
Tu
sorcier homicide, tu as précipité nos premiers parents dans la
ruine la plus affreuse, en leurfaisant goùterun fruit de malice
et de perdition.
Le Christ roi t'ordonne de fuir au fond de la mer, de te jeter
«
l
374 LE LIVRE DE LA PRIERE ANTIQUE
lA VIE NOUVELLE
ciel. »
Saint Paraclet...
« Je t'exorcise, esprit immonde, au nom du Père, et du Fils,
du baptême :
l
384 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
LA VIE RECONQUISE.
[Pénitence.)
de son péché est comme une épine qui lui entre dans la
chair. Il n'est pas une partie saine dans son corps, pas
de paix pour ses os, ils ont été ébranlés, ils ont vieilli,
son cœur est desséché, car son péché est toujours là
devant lui. C'est un fardeau qui est chargé sur sa tête
et sous lequel il succombe. Le jour il est seul, comme
le pélican du désert, ouïe hibou au milieu des ruines.
mêlé de cendres.
Nul de ceux qui ont médité sur l'infinie grandeur de
Dieu, sur sa bonté, sur la malice du péché, sur Fin-
1
388 LE LIVRE DE LA PRIERE ANTIQUE
prophète.
Dans cette condition misérable, le pécheur cherche
autour de lui un protecteur, un ami, quelqu'un qui
prenne son parti, qui puisse lui alléger la charge de
son péché mais qui oserait le défendre, qui pourrait
;
ii***
390 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
(l) De Pudic, 3.
LA PÉNITENCE 39i
I
392 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
menaces ;
excité votre colère et j'ai fait le mal devant vous je n'ai pas :
<i Dieu, qui ne voulez pas la mort des pécheurs, mais leur
pénitence ayez égard avec toute votre bonté à la fragilité de
;
ces cendres que nous voulons répandre sur nos têtes en signe
d'humilité extérieure, et pour obtenir le pardon afin que nous ;
ses. —
Quoique ces rites soient tombés en désuétude,
le Pontifical les a maintenus à leur place. Les péni-
y recourir. »
« Que devais je faire pour toi que je n'aie pas fait ? Je t'ai
plantée comme la plus belle de mes vignes, et tu n'as eu pour
moi qu'une amertume extrême car dans ma soif tu m'as
:
I
encore à l'époque anténi'céenne.
PRIÈRE ANTIQUE. 12
308 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
imposées comme
.{confcasion), d'oemyres de pénitence
expiation des péchés commis
de l'ex-(satisfaclion),
pression du repentir et du ferme propos de ne plus
pécher (contrilion)^ enQn de Vabsolution donnée par-
le prêtre.
La forme de Taccusation des péchés ou Confiteor
rappelle, à quelques variantes près, celle qui était
8E usage déjà au viii^ siècle.
fiteor.
« Par ma
faute, par ma faute, par ma très grande faute.
» pourquoi je prie la bienheureuse Marie, toujours
C'est
vierge saint Michel archange, saint Jean-Baptiste, les apôtres
Pierre et PauL, tous les saints, et vous, mon père, de prier pour
moi le Seigneur no-tre Dieu. »
(A) Cette forme esta peu près celle donnée dans Egbert
<ï'York et dans Chrodegand. On trouve des formules analogues
éans la collection de ^Iartène. De aiitjq. eccJ. rit.,\. I, c. vi.
LA PÉNITENCE 399
qui l'a donné et le donne sans cesse à manger à ses amis; elle
possède un vin délicieux qu'elle leur mélange et leur donne
avec le pain. J'ai fait écrire ces choses moi, Abercius, de mon
vivant, à l'âge de soixante-douze ans. Que le confrère qui
entend ces paroles prie pour Abercius (Ij ».
12*
406 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
DIC, ClC.
408 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
VOYAGEURS ET PÈLERINS 41
LES MALADES
1° La messe et le viatique ;
Relevez vous.
«
Dieu tout-puissant et éternel, consolation des affligés, force
(I
ae ceux qui travaillent, que les prières de tous ceux qui sont
dans la tribulation arrivent à Toi, aflo que tous dans leurs né-
cessités se réjouissent d'avoir éprouvé Ta miséricorde.
Amen (1). »
écoute notre prière pour Tes serviteurs malades, pour qui nous
implorons le secours de Ta miséricorJe; afin que, la santéleur
mis (2). »
I
420 LE LIVRE PE LA PRIÈRE ANTIQUE
voles ; sur ces mains et sur ces pieds, qui avaient été
donnés à l'homme pour accomplir sa mission sur la
terre, pour opérer comme un bon ouvrier l'o&uvre du
travail manuel, ou pour exécuter le labeur plus diffi-
cile et plus sublime de l'artiste, ou pour tenir la plume
sur votre serviteur (un tel) qui peine dans la maladie du corps,
et réconfortez l'àme que vous avez créée afin que corrigé par
;
existe un autre
dont nous parlerons bientôt,
rite, la
recommandation de Vâme.
Disons un mot auparavant de la visite et du soin
des malades c'est une des charges des prêtres, et
;
serviteur ici présent, qui sommes enserrés dans les chaînes du.
péché, nous soyons absoas avec clémence par la miséricorde
de votre piété.
« Dieu, vrai soutien de l'infirmité humaine, montrez la
vertu de votre secours sur votre serviteur malade afin qu'aidé :
3° Recommandation de l'âme. —
Enfin, quand tout
est fini, quand le malade est sur le point d'entrer-
dans son éternité, on récite certaines prières pour
aider le mourant dans sa lutte dernière. Ces prières
forment une des parties les plus anciennes de la li-
turgie. M. Le Blant, qui s'est occupé spécialement de
cette question, a prouvé que notre rituel sur ce point
est conforme à un rituel du ix' siècle, de Prudence,
évêque deTroyes (1). Mais les origines de la plupart
de ces prières sont beaucoup plus antiques, et le même
épigraphiste en a retrouvé des fragments dans les
épitaphes des premiers chrétiens (2).
De plus on pourra remarquer que quelques-unes de
ces prières ressemblent beaucoup à celles des martyrs
que nous avons données (chapitre xrv, p. 173 etsuiv.)
et développent les mêmes thèmes. Ainsi notre rituel de
la préparation à la mort se rattache peut-être par ses
origines les plus anciennes au rituel anténicéen de la
préparation au martyre.
L'office commence par une litanie qui est curieuse,
parce qu'on y invoque saint Abel, saint Abraham, le
chœur des justes et des patriarches. Ces invocations
des saints de l'ancienne loi sous cette forme, sont an-
tiques les litanies sont du reste abrégées; il y a quel-
;
« Du péril de la mort,
« De la mauvaise mort,
« Du pouvoir du démon, délivrez-nous, Seigneur. »
trône de Dieu.
CHAPITRE XXXI
LORDINATION
I
432 LE LIVRE DE LA PRIÈRE AMIQUE
ses paroles.
I
438 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
« Levez-vous. »
Et le pontife continue :
LE MAIUAGE
« Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; faisons-lui une aide
semblable à lui... » Et lorsque Adam vit cette compagne que
446 LE LTVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
Dieu avait tirée de son propre corps, il dit: « Cpci est l'os de
mes os et la chair de ma chair. c'est pourquoi l'homme
.
précieuses (2). »
Ou encore celle-ci :
« Quand vous avez créé les origines des choses, vous avez fedt
Et qu'ils voient tous deux les fils de leurs fils, jusqu'à la troi-
«
diacre :
a Pour
la paix de l'unirers entier, pour la prospérité des sain-
tes églises de Dieu, et pour l'union de tous, prions le Seigneur.
u Seigaeur, ayez pitié. »
et de leurs filles.
Seigneur, ayez pitié.
c
« Afin qu'eux et nous soyons délivrés de toute épreuve et
de tout mal, prions le Seigneur.
Seigneur, ayez pitié.
« Afin qu'à eux et qu'à nous soit accordé tout ce qui est né-
cessaire au salut...
« Seigneur, ayez pitié.
« Parce qu'à Toi convient la gloire, l'honneur, et l'adoration
au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et dans les siè-
cles des siècles.
Le chœur : « Amen.
Le diacre : « Prions le Seigneur »
LA MORT
4o L'absoute.
tière qui par son union avec Tâme a été déjà ennoblie,
élevée jusqu'à la dignité de la vie humaine, n'a pas
atteint Tapogée de sa gloire. L'âme sanctifiée l'élèvera
d'un degré encore, elle la fera entrer dans le ciel et lui
communiquera ses dons d'immortalité et de gloire.
que s'inspirera la litur-
C'est de toutes ces pensées
gie dans les cérémonies que nous allons expliquer.
Le corps est lavé et paré comme pour une fête.
L'Église envoie un cortège pour le ramener en pro-
cession, au chant des psaumes. Les psaumes employés
sont le oQe^ à cause surtout du verset « Mes os humi-
:
I
458 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
(1) Cf. De Rossi dans la Roma sotlcranea, tome III, sur les
funérailles des premiers chrétiens, p. 495 et seq Le Blant, Les
bas-relicl's des narcophagcs chvctieus et la liturgie luncraire,
et d'une façon générale toutes les dissertations du auteur même
surtout daiisla /{cvucarchcologiquc, dans ses Inscrii)tJons chré-
tiennes de la Gaule, et dans son Manuel d'Archéologie chré-
tienne.
(2) Ces versets sont tirés des psaumes li4e, 22% 31*, 100«, et
sont cités par les auteurs suivants qui nous donnent aussi ces
détails sur la procession funèbre S. Grégoire de Nysse.ép. ad
:
(1) Ce sont les psaumes 5», 6«, 7«. 22«, 24% 26% 39', 40«.
41«, 50», 64», 62«, 66», et les trois psaumes de louanges 148*,
149S 150'.
(2) Comme nous l'avons dit plus haut, il est cité dans Vere-
«nndus au vi» siècle ; il fait partie de la collection grecque.
LA MORT 461
c'est lui qui a fait tout cela ? Je repasserai devant vous toutes
mes années, dans l'amertume de mon âme
« Seigneur, si c'est ainsi que l'on vit, si la vie de mon esprit
13"*
462 LE LIV^RE DE LA PRIÈRE ANTIJUE
« Vos mains n'ont formé, elles ont façonné toutes les parties
de mon corps, et vous voudriez me perdre en un instant ? Sou-
venez-vous, je vous prie, que vous m'avez façonné comme de
l'argile, et que vous me réduirez en poussière... Vous m'avez
revêtu de peau et de chairs vous avez mis en moi des os et
;
des nerfs solides. Vous m'avez donné la vie et comLlé df- bien-
faits et c'est votre Providence qui a gardé mon âme.
:
chair (1).
brisé les portes d'airain; et qui avez visité l'enfer et avez porté
la lumière à ses habitants, afin qu'ils vous vissent,
« ceux qui étaient dans les peines des ténèbres.
« Ils criaient en disant: Vous êtes arrivé ô notre Rédempteur;
4. L absoute. —
Le moment de la séparation der-
nière est arrivé. Icise place dans la liturgie romaine
une nouvelle cérémonie qui n'est pas inférieure, pour
le choix des formules et la beauté de la composition,
PRIÈRE DU MATIN
Pour ceux qui ne peuvent dire Matines, Laudes
ou Prime.
PSAUME 5.
meam.
Marte astabo tibi et videbo : quoniam non Deus volens ini-
quitatiîm tu es.
Neque habitabit juxta te malignus neque permanebunt
:
loquuntur mendacium.
EUCOLOGE 473
PSAUME 35.
ageret.
Iniquitatem meditatus est in cubili suc : astitit omni viae
non bonae, malitiam autem non odivit.
Domine, in caeio misericordia tua et : veritas tua usque ad
nubes.
Justitia tua siout montes Dei judicia tua abyssus multa.
:
PSAUME 56.
Ayez pitié de moi, ô Dieu, ayez pitié de moi.
car mon âme a confiance en vous.
Et j'espérerai à l'ombre de vos ailes,
jusqu'à ce que l'iniquité ait passé.
Je crierai vers le Dieu très haut, le Dieu qui m'a fait du
bien.
Ila envoyé du ciel son secours, et il m'a délivré ;
culcantes me.
.Misit Deus misericordiam suam, et veritatem suam.
Et eripuit animam meam de medio catulorum leonum dor- :
mivi coaturbatus.
Filii hominum dentés eorum arma et sagittai et lingua :
PSAUME 62.
0~ Dieu, mon
Dieu,
je veille aspirant à vous dès l'aurore.
Mon âme a soif de vous;
combien ma chair aussi est altérée de vous !
psahnum dicam.
Exurge, gloria mea; exurge, psalterium et cithara exurgam :
dlluculo.
Confitebor tibi in populis, Domine : et psalmum dicam tibi
in gentibus :
PSAUME 66.
Que Dieu ait pitié de nous, et nous bénisse ;
quil faxse briller son visage sur nous, et qu'il ait pitié
de nous.
PSAUME 75.
salutare tuum.
Confiteantur tibi populi, Deus ; confiteantur tibi populi om-
nes
Laetentur et exultent gentes : quoniam judicas pppulos in aequi-
tate, etgentes in terra dirigis.
Confiteantur tibi populi, Deus confiteantur tibi populi om-
:
nes :
PSAUME 89.
Seigneur, vous avez été pour nous un refuge
de génération en gi'nération.
Avant que les montagnes eussent été faites,
divitiarum in manibussuis.
Al) increpatione tua, Deus Jacob, dormitaverua qui ascende-
runî equos.
Tu terribilis es, et quis resistet tibi? ex tune ira tua.
De cœio auditum fecisti jiidicium terra tremuit et quievit.
:
Car raille ans sont à vos yeux comme le jour d'hier qui
n'est plus,
et comme une veille de la nuit ;
On les compte pour rien : tel est le cas que l'on fait de
leurs années.
Comme l'herbe, il pousse en un matin ;
le matin passe ;
elle fleurit, et elle
îabor et dolor.
Quoniam supervenit mansuetudo et corripiemur.
:
EUCOLOGE 481
Quis novit potestatem irae tuae : et prae timoré tuo iram tuam
dinumerare ?
Dexteram tuam sic notam fac, et eruditos corde in sapientia.
Convertere, Domine, usqueqno? et deprecabilis este super
gervos tuos.
Repleti sumus mane misericordia tua et exultavimus. et:
« Vous qui
participez à la lumière du Père,
Vous-même Lumière (venant) de la lumière, et jour,
par nos cantiques nous faisons retentir la nuit.
Aidez ceux qui prient.
« Chassez les ténèbres de nos esprits,
PRIÈRE DU SOIR
p. 226) ;
Ou celle-ci :
p. 13 etlSj.
(1) Comme nous l'avons dit, les hymnes des Vêpres célèbrent
jour par jour les merveilles de la création celle-ci est du
;
VERSETS (1).
Rjrie eleison.
Christe eleison.
Kyrie eleison.
Pater noster.
Et ne nos inducas in tentationem,
Sed libéra nos a maio.
Ego dixi Domine, miserere mei.
:
ORAISON.
L'ORDINAIRE DE LA MESSE
1. Introduction.
Saint Paul dit que tout ce que font les fidèles, actes
ou paroles, doit se faire au nom du Seigneur l'action ;
jeunesse.
Je vous louerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu poui- :
meam.
Confitebor tibi in cithara, Deus, Deus meus : quare tristis
es anima mea? et quare conturbas me ?
Spera in Dec, quoniam adhuc confitebor illi : salutare vul-
ixismei, et Deus meus.
Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto.
iîicut erat in principio et nunc et semper, et in saecula saecu-
lorum. Amea.
Aut. Introibo ad altare Dei. Ad Deum qui laetificat juven-
tutem meam.
f. Adjutorlum nostrum in nnmiae Domiai,
^. Qni fecit caelum'et terram.
492 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
4. Litanie. —
C'est une prière très antique, comme
nous l'avons expliqué ailleurs (3). Aujourd'hui elle se
dit sous cette forme :
Dominus vobiscum.
fi|. Et cum spiritu tuo.
Orfmiis. Deus, qui hodierna die per Unigenitum tuum,
seternitatis nobis aditum, devicta morte, reserasti votanostra,
:
14***
498 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
[Ps. iOii.)
502 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
En offrant l'hostie :
aeternam. Amen.
Deus, qui humanae substantiae dignitatem mirabiliter condi-
disti, et mirabilius reformasti da nobis par hujus aquae et
:
EUCOLOGE 50'
PRIÈnE ASTIQUB. 15
506 LE LIVRE DE LA PlUÈRE ANTIQUE
seulement aux saints déjà nommés. Pour nous cette prière n'est
autre chose qu'une oraison Super nomiua, après istorum on
énonçait les noms. Cf. Migne, P. L., t. LXXVIU, col. 248. Cette
place pour les diptyques est du reste la vraie, comme nous
l'avons dit ailleurs.
miserere mei.
Pes meus stetitin directe: in eccleslis benedicam te, Domine.
Gloria Patri.
Priez, mes frères, afin que mon sacrifice qui est aussi
le vôtre, soit Dieu
Père tout-puissant.
accueilli par le
9. Que le Seigneur reçoive le sacrifice de vos mains
pour la louange et la gloire de son nom, pour notre uti-
lité et pour celle de toute sa sainte Eglise.
(1) Voir ce que noHS avons dit sur la préface, au chapitre iv,
f
p. 56.
f. Sursum corda.
S. Habemus ad Dominum.
|. Gratias agamus Domino Dec
nostro.
^. Dignum et justum est
exercituum ;
plena est omnis terra gloria ejus. »
(2) Ps. cxva « Beaedictus qui venit in nomine Domini. »
:
dre aux fidèles cette vérité que nous nous sommes ef-
forcé de leur inculquer, à savoir que leur prière doit
être une prière catholique, qu'ils ne doivent jamais
perdre de vue leurs frères répandus dans tout l'uni-
vers, qu'ils doivent prier pour leurs besoins et ceux
de toute l'Église.
pro quibus tibi otferimus, vel qui tibi oiierunt, boc sacrificium
laudis, pro se suisque omnibus, pro redemptione animarum
suarum, pro spe salutis et incolumitatis suae tibique reddunt
:
(1) Ces mots ont été ajoutés par saint Grégoire le Grand.
15*
514 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
souvenir, etc.
ex hoc omnes :
missionem peccatorum.
Hœc quotie scumque fecerilis, in mei memoriam facietis.
Unde et memores, Domiae, nos servi tui, sed et plebs tua
EUCOLOGE 515
que vous nous avez faits, nous offrons une hostie pure,
une hostie sainte, une hostie immaculée, le Pain sacré
de la vie éternelle et le Calice du salut éternel.
(1) Cette prière, et la suivante, qui n*^ fait qu'un tout avec
elle, seraient, d après l'hypothèse dont nous avons parlé, l'an-
cienne épiclèse romaine. (Cf. Duchesne, /. c, p. 173 et Gagjn,
Palrog. musicale, 1897. Nonobstant Gihr, II, 333, note.i Cf.
aussi notre article. Le caaoa romain et la wesse. Revue des
sciciires philos, et tbéoL, juillet 1909.
(2) Mots ajoutés par saint Léon.
516 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
PRIONS.
Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanc-
tifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite
per virgine Dei Génitrice Maria, cum beatis Apostolis tiiis Petro
et Paulo, atque Andréa, et omnibus Sanctis, da propitius pa-
cem in diebus nostris ut ope misericordiœ tuœ adjuti. et a pec-
:
3. La fraction et la communion.
Ici commence dans le sacrifice une nouvelle action.
La cène eucharistique a été renouvelée le Christ est ;
cf. p 112.
(2) Nous donnerons plus loin la fameuse antienne du oon-
fractorium : Venite populi.
siècles. Amen.
(1)P. 135.
52v
j
Pour que nous soyons rendus dignes de tes présents
(lacommunion), Seigneur, fais, nous t'en prions, que nous
obéissions toujours à tes préceptes (1). Par Notre-Sei-
gneur.
Dominus vobiscum.
Initium sancti Evangelii secundum Joannem.
In principio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et
Deus erat Verbmn. Hoc erat in principio apud Deum. Omnia
per ipsum facta sunt et sine ipso factum est nihil. Quod fac-
;
tuBtt est, in ipso vita erat, et vita erat lux hominum : et lui in
PRIÈRE AMIQCE 15**
530 LE LIVRE DE LA PRIÈRE AMIQUE
SANCTIFICATION DU DIMANCHE
LA MATINÉE
misericordia ejus.
Dicat nunc Israël quoniam bonus quoniam in saeculum mi-
:
sericordia ejus.
Dicat nunc domus Aaron : quoniam in saeculum misericordia.
ejus.
532 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
sericordia ejus.
De tribulatione invocavi Dominum et exaudivit me in lati- :
tudine Dominas.
Dominas mihi adjutor non timebo quid faciat mihi homo.
:
salvitem.
Lapidera, quem reprobaverunt sedificantes : hic factus est iu
caput anguli.
A Domino factura est istud et est mirabile in oculis nostris.
:
ea.
Domine, salvura rae
fac o Domine, bene prosperare:
;
PSAUME 148.
Louez le Seigneur du haut des cieux ;
tutes ejus.
Laudate eum, sol et luna laudate eum, omnes stellse, et
:
lumen.
Laudate eum, caeli caelorum et aquae omnes, quae super
:
cselos sunt,
laudent nomen Domini.
Quia ipse dixit, et facta sunt : ipse mandavit, et creata sunt :
1
EUCOLOGE 535
PSAUME 149.
Chantez au Seigneur un cantique nouveau ;
Domini :
PSAUME 150.
raanibus eorum :
thara.
.
EUCOLOGE 537
Quicumque vult salvus esse, ante omnia opus est ut. teaieat
catholicam fidem.
Quam nisi quisque integram inviolatamque servaverjt, absr
que dublo in aeternum peribit
Fides autem catholica haec est, ut unum Deum in Trinitate
et Trinitatena in unitate veneremur.
Neque confundeates personas, neque substantiam sepa^
rantes
Alia est enim persona
Patris, alia Filii, alla Spiritus sancti.
Sed Patris, et Filii, et Spiritus sancti, una est divinitas, aequa-
lis gloria, coeeterna majestas.
Qualis Pater, talis Filius, talis Spiritus sanctus.
Increatus Pater, increatus Filius, increatus Spiritus san-
ctus.
538 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
engendré.
Le Saint-Esprit est du Père et du Fils ni fait, ni créé, :
Filius a Pâtre solo est ; non factus, nec creatus, sed genitus.
Spiritus sanctus a Pâtre et Filio, non factus, nec creatus, nec
genitus, sed procedens.
Unus ergo Pater, non très Patres unus Filius, non très Filii
; ;
dum humanitatem.
•
Qui licet Deus sit et homo, non duo lamen, sed unus eet
Christus.
Unus autem non conversione divinitatis in carnem, sed as-
gumptione humanitatis in Deum.
Unus omnino non confusione substantiae, sed unitate per-
sona;.
Mam sicut anima
rationalis et caro unus est homo, ita Deus
et homo unus est Christus.
Qui passus est pro sainte nostra, descendit ad inferos, tertia
die'resurrexit a mortuis ;
Asseyez-vous à ma droite,
Jusqu'à ce que je fasse vos ennemis l'escabeau de vos
pieds.
Le Seigneur fera sortir de Sion le sceptre de votre puis-
sance :
PSAUME 110.
torum, et congregatione.
Magna opéra Domini exquisita in omnes voluntates ejus.
:
in sœculum saeculi.
EIJCOLOGE 543
œuvres,
en lui donnant l'héritage des nalions :
PSAUME 111.
mentum suum.
Sanctum et terribile nomen ejus ; initium sapientiae timor
Domini.
Intellectus bonus omnibus facientibus eum : laudatio ejus
manet in saeculum saeculi.
Beatus vir qui timet Dominum : in mandatis ejus volet
nimis.
544 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
à ses pieds.
Il répandu libéralement ses biens dans
a le sein des
pauvres ;
mebit.
Paratum cor ejus sperare in Domino, confirmatum est cor
ejus non commovebitur donec despiciat inimicos suos.
:
PSAUME 112.
sus es retrorsum ?
Montes exultastis ut arietes, et colles sicut agni ovium.
A facie Domini meta est terra, a facie Dei Jacob.
Qui convertit petram in stagna aquarum, et rupem in fontes
aquarum
Non nobis, Domine, non nobis sednomini tuo da gloriam.
:
grands et petits.
bunt
Manus habent et non palpabunt pedes habent, et non am- :
eis.
Domus Israël speravit in Domino adjutor eorum : et protec-
tor eorum est.
Domus Aaron speravit in Domino : adjutor eorum et pro-
tector eorum est.
Qui timent Dominum speraverunt in Domino : adjutor eorum
eorum pst.
et protector
Dominus memor fuit nostri : et benedixit nobis.
Benedixit doniui Israël benedixit dom'ui Aaron.
:
HYMNE.
dunt in infernum.
Sed nos qui vivimus, benedicimus Domino, ex hoc nunc et
usque in sseeulum.
Lucis Creator opfime,
Lucem diorum proferens,
Priniordiis lucis novae
Mundi parans originem.
Qui niane junctum vesperi
Diem vocari prœcipis,
Illabitur tetrum chaos t
HYMNE.
Sanguinisque pretiosi,
Quem in mundi pretium,
Fructus ventris generosi,
Rexeffudit gentium.
Nobis datus, nobis natus
Ex Intacta Virgine,
Et in mundo conversatus,
Sparso verbi semine,
S«i moras incolatus
Mire clausit ordine.
la supremae nocte cœnae
Recumbens cum fratribus,
Observata legc plene
Cibis in legalibus,
Cibum turbae duodense
Se dat suis manibus.
Verbum caro panem verum
Verbu carnem efficit ;
Et si sensus déficit,
Ad firmandum cor sincerum
Sola fides sutBcit.
Tantum ergo Sacrani iitum
Veneremur cernui:
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui :
Genitori Genitoque
Laus et jubilatio,
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio ;
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio.
Amen.
Paaem de caelo praestitisti eis, ^. Omne delectamentum in
t.
sehabentem
A ni.
sacrum convivium, in que Christus sumilur, recolitiir
memoria passionis ejus, mens impletur gratia et futur* gloriee
nobis pignus datur, alléluia.
552 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
PSAUME 50.
Libéra me
de sanguinibus, Deus, Deus salutis meae et exul- :
PSAUME 33.
idipsum.
Exquisivi Dominum, et exaudivit me et ex omnibus tribu-
:
dolum.
Diverte a malo, et facbonum; inquire pacem, et persequere
eam.
Oculi Domini super justos : et aures ejus in preces eorum.
558 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
PRIÈRES
EN l'honneur de LA SAINTE VIERGE ET DES SAINTS,
ET LITANIES.
Vadis propiliator.
officielle.
Durant VAvent,
nous.
Oraison. Dieu, qui, en rendant féconde la virginité
de bienheureuse Marie, avez assuré au genre humain
la
le salut éternel, faites-nous éprouver, s'il vous plaît, com
bien est puissante auprès de vous l'intercession de celle
par laquelle nous avons reçu l'auteur de la vie, Notre-Sei
gneur Jésus-Christ votre Fils.
Ut videntes Jesum,
Semper coliaetemur.
Sit laus Deo Patri,
Summo Christo decus,
Spiritui sancto,
Tribus honor unus
Amen.
Kyrie, eleison.
Christe, eleison.
Kyrie, eleison.
Christe, audi nos.
Christe, exaudi nos.
Pater de caelis Deus, miserere nobis.
FiliRedemptor mundi Deus, miserere nobis.
Spiritus sancte Deus, miserere nobis.
Sancta Trinitas unus Deus, miserere nobis.
Sancta Maria, ora pro nobis.
EUCOLOGE 565
(1) Ces litanies avec les versets et les oraisons qui les suivent
remontent dans leur ensemble à l'époque primitive. (Cf. plus
haut, p. 70.)
PSALME 69.
euge.
Exultent et laetentur in te omnes qui quaerunt te, et dicant
semper: Magnificetur Dominus, qui diligunt salutare tuum.
Ego vero egenus et pauper sum; Deus, adjuva me.
Adjutor meus et liberator meus es tu Domine, ne mo- :
reris.
f. Salves fac serves tues. rI. Deus meus, sperantes in te.
f. Esto nobis, Domine, turris fortitudinis. ^. A facie ini-
mici.
576 LE LIVRE DE LA PRIÈRE ANTIQUE
eis, Domine,
et lux perpétua luceat eis.
y. Requiescant in pace. i^. Amen.
f. Pro fratribus nostris absentibus. ^. Salvos fac serves tuos,
Deus meus, sperantes in te.
f. Mitte eis, Domine, auxilium de sancto. ^. Et de Sion
tuere eos.
f. Domine, exaudi orationem meam. ^. Et clamor meus ad
te veniat.
EUCOLOGE 577
benignus et pacem.
Ineffabilem. nobis. Domine, misericordiam tuam clementer
ostende ut simul nos et a peccatis omnibus exuas, et a pœnis
;
PRIÈRES DIVERSES
LUMEN HILARE
•
'i't£ 6£0'j, ÇcofjV ô O'.ôoÙ!;
ôiô 6 xôojjioî a£ oo^â!l£'. (1).
(1) S. Cypr. Epist. VIL ad clerum. Patr. lat,, IV, p. 251. Cf.
plus haut, p. 183.
(2) S. Cyprien, Epist. VIII, Patr. lat., IV, 255. Cf. plus haut,
p. 186.
(3; Actes de saiat Igoace, Ruinart, p. 14.
'4) /i.v epist. SmyrD.Eccl. de morte Polycarpi, Migne, P. Gr.,
XX, 87.
EUCOLOGE 581
DOXOLOGIES
cumque vult, eligit, qui gratia sua atque indulgentia omnes nos
inregnum suum aeternum potest indacere, per Filium suum
unigenitum Jesum Christum, cul gloria, honor, imperium, ac
majestas in saecula. Amen (1).
PRIÈRES DE SÉRAPION.
PRIÈRES LITANIQUES
riN.
TABLE DES MATIE-RES
Préface .
Chapitre XIII. —
Les symboles de foi (symbole dos
apôtres, symbole de Nicée, symbole de saint Atha-
nase) 163
Chapitre XV. —
La genèse des livri?s liturgiques, leur con-
tenu (le missel, le bréviaire, le pontifical, le rituel,
le cérémonial des évêques, le martyrologe). . . . 188
Chapitre XVI. —
La journée chrétienne (les heures du
jour et de la nuit, analyse des heures, matines, laudes,
prime, tierce, sexte, none, vêpres et compiles). . . 205
Chapitre XIX. —
Le Christ centre de la liturgie (fêtes de
Notre-Seigneur, doxologies, noms de N.-S. J.-C). . 259
Chapitre XXI. —
Le culte des martyrs, des apôtres, des
confesseurs, des vierges 289
CiiAPiTKE XXIV. —
Sanctification des éléments (l'eau,
l'huile, le sel, les cendres, le feu et les lumières,
l'encens, les cloches dans la liturgie) 333
TABLE DES 3IATIÉRES 591