Thèse de Doctorat Version Finale

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Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers

Département d’Agronomie

Thèse
Pour l’obtention du diplôme de

Doctorat en Sciences Agronomiques


Discipline : Protection des végétaux

Présentée par :
Mr. GHELAMALLAH Amine

Etude des pucerons des cultures maraîchères et leurs


complexes parasitaires dans la région de Mostaganem (Nord
Ouest Algérien)
Soutenue devant le jury composé de :

Mr AMRANI Sidi Mohamed Pr. Univ - Tlemcen- Président


Mr. BOUHRAOUA Rachid Tarik Pr. Univ - Tlemcen- Directeur de thèse
Mr PUJADE-VILLAR Juli Pr.Univ - Barcelone- Co-directeur de thèse
Mr BERKANI Abdellah Pr.Univ - Mostaganem Examinateur
Mr Biche Mohamed Pr. E.N.S.A - Alger - Examinateur
Mr TAIBI Ahmed MCA. Univ - Tlemcen- Examinateur

Année universitaire : 2015/2016

1
Remerciements

Je remercie avant tout Dieu le tout puissant de m’avoir aidé à réaliser ce


modeste travail.
Je tiens tout d’abord à remercier mon Directeur de thèse le Professeur
Bouhraoua Rachid Tarik pour la confiance qu’il m’a témoignée en acceptant de diriger
ce travail, de m’avoir intégré dans son équipe de recherche, et de m’avoir inculqué les
connaissances scientifiques indispensables pendant toutes ces années de travail.
Mes sincères et vifs remerciements vont également au Professeur Juli Pujade
Villar, qui m’a accueilli dans son laboratoire, je le remercie pour ses précieux conseils,
sa patience, sa disponibilité malgré son emploi du temps très chargé, et surtout pour
m’avoir permis de découvrir le monde si passionnant de la systématique des
hyménoptères.
Mes remerciements et reconnaissances s’adressent aux membres du jury qui
m’ont fait l’honneur de juger ce travail de thèse malgré leurs nombreuses autres
obligations:
À, Monsieur Amrani Sidi Mohamed Professeur au département d’Agronomie de
l’université de Tlemcen d’avoir eu l’amabilité d’accepter de présider le jury de
soutenance malgré ses nombreuses responsabilités.
À, Monsieur Berkani Abdellah Professeur au département d’Agronomie à
l’Université de Mostaganem d’avoir eu l’amabilité d’accepter de faire parti de mon jury
de thèse malgré ses nombreuses responsabilités.
À, Monsieur Biche Mohamed Professeur à l’École Nationale Supérieure
d'Agronomie -El Harrach- Alger qui me fait l’honneur d’accepter d’examiner mon travail
de thèse.
À, Monsieur Taibi Ahmed Maître de conférences «A » au département
d’Agronomie à l’Université de Tlemcen de m’avoir fait l’honneur d’accepter d’examiner
ce travail.
Ma gratitude et remerciement vont à Monsieur Rakhshani Ehsan spécialiste des
Braconidae à l’Université de Zabol (l’Iran) et à Monsieur Michelena spécialiste des
Braconidae à l’Université de Valence (Espagne) et Ferrer-Suay M. spécialiste des
Charipinae à l’Université de Barcelon (Espagne) et Monsieur Ventura Daniel spécialiste
des Hybotidae à l'Université de Vic - Université Centrale de Catalogne (Espagne) et
Monsieur Rojos spécialiste des Syrphidae à l’Université d’Alicante pour leurs aides si
précieuses dans la confirmation des noms des espèces parasitoïdes et prédateurs.
Mes remerciements s’adressent également à l’équipe du laboratoire de
Protection des Végétaux, à leur tête Boualem Malika pour son aide précieuse et ses
conseils fructueux.
À, Messieurs Benabdelmoumene Djilali et Amara Mohammed pour leurs
soutiens et la confiance qu’ils ont apportés en ma personne.

2
Bien sûr, mes chaleureux remerciements vont à toute ma famille, surtout à ma
très chère femme pour son soutien, mes filles Amina et Meriem et mon fils Mohamed
Abdelhamid.
A, mes chers parents, mon frère, ma sœur et mon neveu, ainsi que mon beau
père, ma belle mère et belle sœur.
À, tous mes amis pour leur soutien moral et leurs encouragements au cours de
ses longues années: Amine Bahtita, Kadri Slimane, Abdenour belgendouz, Arbaoui
Mohamed et tout le groupe de la mosquée Abdallah ibn Moubarek.
Et enfin, que tous ceux qui de par leur aide, assistance et leurs encouragements
ont de près ou de loin contribué à la réalisation de ce modeste travail trouvent ici
l’expression de ma profonde gratitude.

3
Table de matière

Remerciements
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale
Partie 1 : Synthèse bibliographique
Chapitre I : Importance des cultures maraîchères
1. Importance des cultures maraîchères 4
1.1- Dans le monde
4
1.2. Dans le bassin méditerranéen 6
2- Situation de l’agriculture en Algérie et importance des cultures maraîchères 7
2.1- Evolution des superficies et des productions des cultures maraîchères en Algérie 8
2.2- Evolution des superficies et des productions des cultures protégées en Algérie 9
3- A Mostaganem
10
3.1- Evolution des superficies et des productions des cultures maraîchères 10
3.2- Evolution des superficies et des productions de cultures protégées 11
3.3- Nature des problèmes posés au maraichage 14
Chapitre II : Ennemis des cultures maraîchères
1- Introduction 17
2- Principaux ennemis des cultures maraichères 17
2.1- Mauvaises herbes 17
2.2- Maladies fongiques 18
2.3- Nématodes 19
2.4- Acariens
19
2.5- Insectes ravageurs 20
Chapitre IV : Méthodes de lutte
1-Introduction
35
2- Méthodes de lutte
35
2.1- Techniques culturales 35
2.2- Lutte chimique
36
2.3- Lutte physique
37
2.4- Lutte biologique
37
2.5- Lutte intégrée
38

Partie expérimentale
Chapitre V : Matériel et Méthodes
1- Introduction 39
2- Matériel et méthode 39
2.1- Présentation de la région d’étude 39
2.1.1- Situation géographiques 39
1. Le sol 39
2. Le climat
39
2.2- Site expérimental 39
2.2.1- Caractéristiques du sol de la zone d’étude 40

4
2.3- Matériel végétal
41
2.4- Matériel animal
41
2.5- Méthode de conduite de la culture 42
2.6- Echantillonnage
43
2.6.1- Technique de prélèvement et de dénombrement 43
2. 7-Formules de calcul utilisées 44
58
Chapitre VI : Inventaire et impact du complexe parasitaire sur
les populations aphidiennes
1. Introduction 59
2. Inventaire du complexe parasitaire des aphides 59
2.1. Matériel et méthodes 59
2.2. Résultats
60
2.2.1. Inventaire du complexe parasitaire des aphides des cultures 60
2.2.2. Caractéristiques morphologiques des espèces inventoriées 62
2.3. Discussion 66
2.4. Conclusion 67
3. Taux de parasitisme 69
3.1. Résultats
69
3.1.1. Taux de parasitisme de M. persicae 69
1. Durant l’année 2012 69
2. Durant l’année 2013 69
3. Durant l’année 2014 70
4. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux de parasitisme durant
les années d’études
71
3.1.2. Taux de parasitisme d’A. gossypii durant l’année 2013 72
3.2. Discussion 73
3.3. Corrélation entre l’abondance des pucerons et le taux de parasitisme 75
3.4. Conclusion 76
4. Distribution des momies selon les étages foliaires 77
4.1. Résultats
77
4.2. Discussion 77
4.3. Conclusion 78
5. Abondance relative des parasitoïdes inventoriés 78
5.1. Résultats
78
5.1.1. Première année (2011)
78
5.1.2. Deuxième année (2012) 79
5.1.3. Troisième année (2013) 80
5.1.4. Quatrième année (2014) 82
5.2. Abondance relative des parasitoïdes inventoriés dans la région de Sirat 83
5.2.1. Résultats 83
5.3. Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées 85
5.3.1. Résultats 85
1. Durant l’année 2012 85
2. Durant l’année 2013 86
3. Durant l’année 2014 87
5.4. Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
dans la région de Siret
89
5.5. Discussion 89
5.6. Conclusion 91

5
6. Cycle biologique des parasitoïdes
92
6.1. Matériel et méthodes 92
6.1.1. Matériel végétal 92
6.1.2. Insecte-hôte
93
6.1.3. Formules de calcul utilisées 93
6.2. Résultats 94
6.2.1. Sensibilité des différents stades biologiques des aphides au parasitisme 94
1- Discussion
95
6.2.2. Durée des stades pré-imaginaux 95
1-. Discussion
97
6.2.3. Mortalité naturelle des parasitoïdes 98
1- Discussion
99
6.2.4. Evaluation du sex-ratio 99
1- Discussion
100
6.2.5. Longévité des stades imaginaux 101
1- Discussion
102
6.2.6. Fécondité des femelles
103
1- Discussion
104
6.3. Conclusion 104
7. Prédateurs
106
7.1. Inventaire de la faune prédatrice des pucerons 106
7.1.1. Matériel et méthodes
107
1. Site expérimental
107
2. Echantillonnage
107
3.A.F.C. 107
7.2. Evaluation et évolution des prédateurs aphidiphages capturés sur poivron sous serre 108
7.2.1. Résultats 108
1. Durant l’année 2012 109
2. Durant l’année 2013 109
3. Durant l’année 2014 111
4. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux de prédation 112
7.2.2. Discussion 113
7.2.3. Conclusion 114
7.3. Autres prédateurs
115
7.3.1. La famille des Hybotidae 115
7.3.2. Diversité des Hybotidae en Algérie 116
1- Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992 116
1. Distribution goégraphique
117
2.Variabilité phénotypique
117
3. Biologie de Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992 118
7.4.1. La famille des Syrphidae 118
7.4.2. Espèces de syrphidés recensées en Algérie 118
7.5.Conclusion 118
Chapitre VII : Hyperparasitoïdes des populations aphidiennes

6
1. Introduction 119
2. Appartenance systématique 119
3. Situation des Charipinae en Afrique 119
4. Matériels et
méthodes 120
4.2. Résultats et discussion
120
4.3. Description morphologiques des hyperparasitoïdes inventoriées 121
5. Evaluation du taux de l’hyper parasitisme 125
5.1..Taux d’hyper parasitisme 125
5.2. Résultats
125
5.2.2. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux d’hyperparasitisme
durant 2012/2014
126
5.3. Discussion 127
5.4. Abondance relative des hyperparasitoïdes 128
6. Cycle biologique des hyperparasitoïdes 129
6.1- Durée des stades pré-imaginaux
129
6.1.1. Résultats 129
6.1.2. Discussion
129
7. Conclusion 131
Conclusion générale 132
Références bibliographiques 135

7
La liste des tableaux

Tableau 01 : Superficie des cultures maraîchères des principaux pays du monde (Fao, 2015)
5
Tableau 02 : Principaux pays producteurs de cultures maraîchères dans le monde (tonnes) (Fao, 2015)
5
Tableau 03: Evolution des superficies et production des cultures maraîchères à Mostaganem entre
2000 et 2013 (DSA, 2015)
10
Tableau.04 : Evolution des superficies et production des cultures maraîchères protégées (DSA, 2015)
13
Tableau 05 : Situation phytosanitaires des cultures maraîchères dans la région de Mostaganem
15
Tableau 06 : Principales maladies des cultures maraichères dans la région de Mostaganem
18
Tableau 07 : Principaux ravageurs des cultures maraîchères dans la région de Mostaganem
20
Tableau 08: Conduite des serres à la ferme expérimentale
42
Tableau 09 : Différentes familles des parasitoïdes des aphides inventoriées dans la région de
Mostaganem
61
Tableau 10: Corrélation entre l’abondance des pucerons et le taux de parasitisme
75
Tableau 11 : Différentes association tritrophiques : plante-puceron-hyménoptères parasitoïdes notées
dans la région de Mostaganem entre 2011 et 2014
84
Tableau 12: Durée du développement (jours) des stades pré-imaginaux des espèces de parasitoïdes
96
Tableau 13 : Taux (%) d’émergence des parasitoïdes à partir des momies de M. persicae
98
Tableau 14: La sex-ratio des espèces de parasitoïdes primaires inventoriés dans la région d’étude
100
Tableau 15 : Longévité des adultes des hyménoptères inventoriées dans la région de Mostaganem
102
Tableau 16 : Taux de fécondité des hyménoptères inventoriés dans la région de Mostaganem
103
Tableau 17 : Espèces prédatrices de pucerons inventoriées dans la région de Mostaganem
108

8
Tableau 18 : Espèces des Hybotidae recensées en Algérie
116
Tableau 19 : Espèces de Charipinae recensées en
Afrique 120
Tableau 20 : Différentes familles d’ hyperparasitoïdes inventoriées dans le nord-ouest algérien
121
Tableau.21 : Durée du développement biologique des hyperparasitoïdes à 25°C±02 (en jours)
129

9
Liste des figures

Figure 01 : Superficie mondiale (par mille hectare) des cultures maraîchères (FAO, 2015)
4
Figure 02 : Production mondiale des cultures maraîchères (million de tonnes) (Fao, 2015)
4
Figure 03 : Superficie et production maraîchère dans le bassin méditerranéen (FAO, 2015)
6
Figure 04 : Evolution de la superficie des cultures maraichères (par mille hectar) en Algérie
entre
2000 et 2013 (FAO, 2015)
8
Figure 05 : Evolution de la production (million tonnes) des cultures maraichères en Algérie
entre
2000 et 2015 (FAO, 2015)
8
Figure 06 : Evolution du rendement des cultures maraichères en Algérie entre 2000 et 2013
(FAO, 2015) 9
Figure 07 : Répartition des taux de superficies agricoles dans la région de Mostaganem
(DSA, 2015) 10
Figure 08 : Répartition du taux de production agricole dans la région de Mostaganem (DSA,
2015) 11
Figure 09 : Evolution annuelle des superficies couvertes en serre entre 2003 et 2014 dans la
wilaya
de Mostaganem (DSA, 2015)
12
Figure 10 : Superficies moyennes (par hectar) occupées par les cultures sous plastique entre
2003 et 2014 dans la wilaya de Mostaganem (DSA, 2015)
12
Figure 11 : Evolution annuelle de la production du poivron entre 2003 et 2014 dans la wilaya
de Mostaganem
13
Figure 12 : Cycle du développement d’un puceron (Sauvion, 1995)
24
Figure 13 : Diversité des cycles de vie chez les pucerons (d'après Josephyne, 2012)
25
Figure 14 : Cycle de développement du M. persicae (d’après Sauvion 1995)
32
Figure 15: Les dégâts causés par les pucerons sur les cultures maraîchères (Originale, 2013)
A et B (sur courgette), C1 et C2 (sur choux fleurs), D1, D2, D3 et D4 (sur
poivron 34
Figure 16 : Carte de situation du site expérimental au 1/25000 (extrait de la carte de l’Etat
Major
de Mostaganem, 1960)
40

10
Figure 17 : Site d’expérimentation de Mazagran (Google Earth, 2015)
41
Figure 18 : Plant de poivron de la variété « Magister » sous serre (Ferme expérimental de
Mazagran
(Original, 2015)
41
Figure 19 : Une colonie de Myzus persicae (Original, 2015)
42
Figure 20: Pucerons momifiées (Originale, 2012)
44
Figure 21 : Evolution globale de l’abondance de M. persicae sur poivron sous serre pour
l’année 2012 45
Figure 22 : Evolution globale de l’abondance de M. persicae sur poivron sous serre pour
l’année 2013 46
Figure 23 : Evolution globale de M. persicae sur poivron sous serre pour l’année 2014
47
Figure 24 : Abondance relative de M. persicae pendant le mois de mars, avril et mai
durant la période d’étude
47
Figure 25 : Effet des mois sur l’abondance relative de M. persicae pendant 2012, 2013 et
2014 48
Figure 26 : Evolution globale des colonies d’A. gossypii 2012
50
Figure 27 : Evolution globale des colonies d’A.gossypii 2013
51
Figure 28: Abondance relative des populations de M. persicae selon les étages foliaires 2012
52
Figure 29: Abondance relative des populations de M. persicae selon les étages foliaires 2013
53
Figure 30 : Abondance relative des populations de M. persicae selon les étages foliaires
2014 54
Figure 31:Distribution de M. persicae sur l’étage foliaire durant l’année 2012, 2013 et 2014
55
Figure 32 : Influences des mois sur la distribution de M. persicae sur l’étage foliaire durant
l’année 2012, 2013 et 2014 (Effet des mois)
55
Figure 33: Abondance relative des populations d’A.gossypii selon les étages foliaires 2013
56
Figure 34 : Distribution d’A. gossypii sur l’étage foliaire durant l’année 2013 (Effets des
mois) 56
Figure 35 : Distribution d’A. gossypii sur l’étage foliaire durant l’année 2013
57
Figure 36 :(a) Adulte d’Aphidius colemani (X40 )(Originale, 2012) et (b) Nervation alaire
(INRA, 2013) 62
Figure 37: Adulte d’Aphidius transcaspicus (agrandissement X40) (Originale, 2012)
62
Figure 38 :(a) Adulte d’Aphidius matricariae (X40) (Originale, 2013) et (b) Nervation alaire
d’Aphidius matricariae (INRA, 2013)
63

11
Figure 39 :(a) Nervation alaire d’Aphidius ervi (INRA, 2013), (b) Adulte d’A .ervi, (c) A.
ervi
parasite un puceron (INRA, 2015)
63
Figure 40: (a) Nervation alaire du B. angelicae, (b) Adulte du B. angelicae, (c) B. angelicae
parasite un puceron (INRA, 2013)
64
Figure 41 : (a) Nervation alaire du D. rapae (INRA, 2015) ; (b) Adulte D. rapae (INRA,
2015) ;
(c) D. rapae parasite les colonies du puceron Brevicoryne brassicae (INRA, 2015)
64
Figure 42 : (a) adulte Lysephlebus fabarum ; (b) L. fabarum parasite colonie de puceron ; (c)
momie 64
Figure 43 : (a) et (b) Adulte L. testaceipes (Clark, 2014) ; (c) momie parasité par L.
testaceipes
(INRA, 2015)
65
Figure 44 : (a) Nervation alaire de P.volucre (INRA, 2015) ; (b) adulte P. volucre ; (c)P.
volucre
parasite une colonie de puceron ; (d) momie de P. volucre (INRA, 2015)
65
Figure 45 : (a) Nervation alaire d’A. funebris (INRA, 2015) ; (b) adulte d’A. funebris; (c)
momie
d’A. funebris (INRA, 2015) ; (d) et (e) Adulte d’A. funebris (Originale, 2014)
66
Figure 46 : Taux de parasitisme des populations de M. persicae en 2012
69
Figure 47 : Taux de parasitisme de M. persicae durant l’année 2013
70
Figure 48 : Taux de parasitisme de M. persicae durant l’année 2014
71
Figure 49 : Représentation des taux de parasitisme dans le plan d’A.F.C 2012/2014
72
Figure50 : Représentation de l’impact mensuel sur le taux de parasitisme dans le plan
d’A.F.C2012/2014 72
Figure 51 : Taux de parasitisme d’A.gossypii durant l’année 2013
73
Figure 52 : Evolution du taux de parasitisme pendant la période 2012/2014
74
Figure 53 : Distribution des momies de M. persicae selon les étages foliaires 2014
77
Figure 54 : Abondance relative (%) des parasitoïdes sur M. persicae durant la période
d’étude de 2011 78
Figure 55 : Abondance relative (%) des parasitoïdes prélevés durant l’année 2012
79
Figure 56 : Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2012
80
Figure 57 : Abondance relative (%) des parasitoïdes prélevés durant l’année 2013
81

12
Figure 58: Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2013
81
Figure 59 : Abondance relative (%) des espèces de parasitoïdes recensées durant 2014
82
Figure 60 : Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2014
82
Figure 61 : Abondance relative (%) des parasitoïdes dans la région de Sirat
83
Figure 62 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
sur M. persicae et A. gossypii durant l’année 2012-Mazagran
85
Figure 63 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces inventoriées dans le plan
d’A.F.C
durant l’année 2012
86
Figure 64 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
sur
M. persicae et A. gossypii durant l’année 2013 à Mazagran
87
Figure 65 : Représentation mensuelle de l’abondance dans le plan d’A.F.C 2013
87
Figure 66 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
sur
M. persicae et A. gossypii durant l’année 2014 à Mazagran
88
Figure 67 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces inventoriées dans le plan
d’A.F.C durant l’année 2014
88
Figure 68 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces parasitoides inventoriées à
Siret 89
Figure 69: Sensibilité des stades larvaires des aphides-hôtes au parasitisme
94
Figure 70 : Taux du parasitisme vis-à-vis des stades biologiques des aphides-hôtes
95
Figure 71 : Durée (jours) du développement des stades pré-imaginaux des parasitoïdes
hyménoptères 96
Figure 72 : Taux des momies émergées durant la période d’étude 2012 / 2014
98
Figure 73 : (a) larve de coccinelle (b) Adulte Episyrphus balteatus (Originale, 2013),
(c) larve de cécidomyies et (d) larves de syrphe (Originale, 2013)
108
Figure 74 : Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2012
109
Figure 75 : Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2013
110
Figure 76: Répartition numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2014
111
Figue 77 : Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2014
112

13
Figure 78 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces prédatrices inventoriées
dans le
plan d’A.F.C durant l’année
112
Figure 79: Représentation d’espèces prédatrices inventoriées dans le plan d’A.F.C durant
l’année
2012, 2013 et 2014
113
Figure 80 : (a) Adulte P. verbekei sur poivron; (b) P. verbekei sur agrumes (Originale, 2012;
agrondissement b x40); (c): vue dorsale d’un mâle; d) vue ventrale d’un mâle ;
(e) vue ventrale d’une femelle ; (f) la tête d’une femelle de P. Verbekei
(Ventura, 2015 ; échelle = 0,5 mm)
117
Figure 81 : (a)Adulte de l’Asaphes suspensus (Originale, 2014 agrandissement x40), b et c
(INRA, 2013) 121
Figure 82 : Adulte Pachyneuron aphidis (Originale, 2014 agrandissement x40)
122
Figure 83: (A) Adulte P. villosa (Originale, 2014)
122
Figure 84 : Taux de l’hyperparasitoïdes durant la période d’étude 2012/2014
125
Figure 85: Représentation mensuelle de l’hyperparasitisme dans le plan d’A.F.C durant
2012/2014 126
Figure 86: Représentation de l’hyperparasitisme dans d’A.F.C durant 2012/2014
126
Figure 87 : Fréquence moyenne des différentes familles d’hyperparasitoïdes durant
2012/2014 128
Figure 88 : Comportement des hyperparasitoïdes du genre Alloxysta (Minks et Harrewijn,
1988) 130
Figure 89: Comportement des hyperparasitoïdes du genre Asaphes (Minks et Harrewijn,
1988) 130

14
‫ملخص‬

‫يعتبر المن من أهم الحشرات الضارة للخضروات مما يسبب أضرار كبيرة على المحاصيل‪ .‬الحوض المتوسط يتوفر على‬
‫الظروف الطبيعية المالئمة التي تحفز على التكاثر السريع لألنواع المن طوال السنة‪ .‬و لمواجهة هذه اآلفة تم اللجوء دائما‬
‫إلى المواد الكيميائية و ذلك لسهولتها و لسرعة استعمالها‪ .‬و لكن حاليا تطور استخدام المكافحة البيولوجية جعلها أكثر‬
‫نجاعة‪ .‬هذا النوع من المقاومة يهدف إلى استعمال جيد للحشرات النافعة سواءا الحشرات الطفيلية أو المفترسة ضد المن‪.‬‬
‫يساهم عملنا إلى دراسة دينامية المجتمعات الحشرية للمن و إحصاء الطفيليات‪ .‬النتائج المتحصل عليها مكنتنا من معاينة‬
‫صنفين من المن اللذان عرفا تزايد ملحوظ لبلوغ أقصى وفرة خالل أواخر شهر مارس و بداية أفريل تحت درجة حرارة ما‬
‫بين ‪ 18‬و ‪ 25‬درجة مئوية ‪ .‬كما أنه تم كشف عن مجموعة من الحشرات الطفيلية و المفترسة‪ .‬لقد تم تحديد ‪ 13‬صنف من‬
‫الحشرات الطفيلية و هي‪:‬‬

‫‪A colemani, A. transcaspicus, A. matricariae, A.ervi, A. funebris, B. angelicae, L. fabarum,‬‬


‫‪L.tetaceipes, P.volucre, T.angelicae, D. rapae, P. exsoletum‬‬

‫وألول مرة في الجزائر تم الكشف عن وجود حشرة طفيلية أولية و خمس حشرات ثانوية حسب الترتيب التالي‪:‬‬

‫‪Alloxysta arcuata, Alloxysta consobrina, Alloxysta pilipennis, Alloxysta victrix, A.Platensis‬‬


‫‪Phaenoglyphis villosa‬‬
‫أما بالنسبة للحشرات المفترسة فقد تم جرد ألول مرة في الجزائر عن صنفين من عائلة مختلفة و هما‪:‬‬
‫‪Ichiodona egyptius Wiedemann, 1830 et Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala,‬‬
‫‪1992.‬‬
‫من اجل معرفة جيدة للبيوئكولوجية الحشرات النافعة‪ ,‬تم العمل على تربية المن على نبتة الفلفل من أجل تحديد‬
‫فترة النمو و الخصوبة و عمر هذه الحشرات الطفيلية‪ .‬الدورة البيولوجية لمختلف المراحل ألصناف الحشرات‬
‫تكشف على النتائج التالية‪ :‬تقدر مرحلة اليرقات من ‪ 07‬إلى ‪ 12‬يوم‪ .‬أما عمر الحشرات تقدر ب ‪ 19‬يوم بالنسبة‬
‫لألنثى و ‪ 14‬يوم بالنسبة للذكور‪ .‬أما الخصوبة فهي متغيرة من صنف ألخر‪ .‬في األخير’ تم مالحظة المراحل‬
‫األكثر حساسية للتطفل وهي على الترتيب التالي‪ 82 :‬للمرحلة اليرقية الرابعة ’ ‪ 12‬و ‪ 6‬للمرحلة اليرقية الثالثة و‬
‫الثانية‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ ’A. gossypii, M. persicae :‬إحصاء الحشرات الطفيلية’ الحشرات المفترسة‪.‬‬

‫‪15‬‬
Résumé

Les aphides, grands ravageurs des cultures maraîchères, commettent, en l’absence de


toute intervention, des dégâts très importants sur les cultures. Les pullulations de ces espèces
aphidiennes dans le bassin méditerranéen sont favorisées par le climat qui permet généralement
le maintien de leur activité tout au long de l’année. Les moyens de contrôle ont longtemps été
limités à une utilisation abusive de molécules chimiques, pour la facilité de leur application.Le
développement significatif de la lutte biologique est actuellement le moyen le préconisé. Ce mode de
lutte a pour objet l’utilisation efficace des potentialités de certains auxiliaires qu’ils soient prédateurs ou
parasitoïdes contre les pucerons. Notre travail a contribué à l’étude de la dynamique des
populations de ces deux espèces ainsi qu’à l’inventaire de leur complexe parasitaire. Les
résultats obtenus nous ont permis de constater que les deux espèces aphidiennes ont montrés
une évolution progressive pour atteindre une abondance relative maximale à fin mars et début
avril, durant chaque année d’étude, sous une température moyenne comprise entre 18 et 25°C.
C’est ainsi que nous avons remarqué que le taux de parasitisme a été le plus élevé chez M.
persicae que chez A. gossypii. L’étude a révélé également la présence d’un complexe d’ennemis
naturels constitué d’espèces d’hyménoptères parasitoïdes et de prédateurs. Nous avons noté
treize espèces d’hyménoptères parasitoïdes qui sont : A. colemani, A. transcaspicus, A.
matricariae, A.ervi, A. funebris, Binodoxys angelicae, Lysephlebus fabarum,L.tetaceipes,
Praon volucre, Trioxys angelicae, Diaeretiella rapae, Praon exsoletum et enfin A. platensis
signalé pour la 1er fois en Algérie, ainsi que quatre espèces d’hyperparasitoïdes appartenant à
différentes familles : Asaphes suspensus et Pachyneuron aphidis. Parmi ces espèces
inventoriées, nous avons identifié pour la première fois, en Algérie, deux nouvelles espèces
hyperparasitoïdes appartenant à la famille des Charipinae : Alloxysta consobrina et Alloxysta
victrix. La faune prédatrice nous a permis d’identifier les espèces suivantes: coccinelles,
cécidomyies, chrysopes et les syrphes. Puis, notre étude a poussé à identifier pour la première
fois en Algérie deux diptère :Ichiodona egyptius Wiedemann, 1830 et Platypalpus verbekei
Grootaert & Chvala, 1992.
Afin de mieux connaître la bioécologie d’ennemis naturels, notre travail a consisté à
élaborer un élevage de l’insecte sur poivron dans des conditions semi-contrôlés pour déterminer
la durée de développement et d’autres paramètres (fécondité et longévité). Le cycle biologique
des différents stades des espèces inventoriées fait ressortir les résultats suivants : La durée de
développement est de 07 à 12 jours. La durée des stades pré-imaginaux varie de 7 à 12 jours.
Les femelles ont une longévité de 19 jours, alors que pour les mâles elle est de 14 jours. Pour
la longévité, il existe une différence entre mâle et femelle. La fécondité dans les conditions
expérimentale est très variable d’une femelle à une autre. Elle varie de 02 à 15 œufs. Enfin,nous
avons constaté que le stade le plus sensible au parasitisme est celui du 4ème stade larvaire (L4)
avec un taux de 82% suivi par L3 et L2 avec des taux respectifs de : 12 et 6%.
Mots clés: A. gossypii, M. persicae, Inventaire de leur complexe parasitaire, Faune prédatrice

16
Summary

Aphids, major pests of vegetable crops, commit severe damage on crops in the absence
of any intervention. The proliferation of these aphid species in the Mediterranean is facilitated
by the climate; the latter generally maintains their activity throughout the year. The monitoring
means have long been restricted to abusive use of chemical molecules due to their ease of
applying. The significant development of biological control is currently the most recommended
way. This method of control concerns the efficient use of the potential of certain ancillary,
whether predators or parasitoids, against aphids. Our work has contributed to the study of
population dynamics of these species as well as the inventory of their parasitic complex. The
results allowed us to note that the two aphid species have shown a gradual evolution to achieve
maximum relative abundance in late March and early April, during each year of study, with an
average temperature between 18 and 25°C. Thus we noticed that parasitism rate was highest
among M.persicae and in A. gossypii. The study also revealed the presence of a complex of
natural enemies consisting of species of hymenopteran parasitoids and predators. We have
noted thirteen species of hymenoptera parasitoids that are: A. colemani, A. transcaspicus, A.
matricariae, A.ervi, A. funebris, Binodoxy sangelicae, Lysephlebus fabarum, L.tetaceipes,
Praon volucre, Trioxys angelicae, Diaeretiella rapae, Praon exsoletum and finally, A. platensis
, reported for the first time in Algeria, and eight species of hyperparasitoids belonging to
different families: Asaphes suspensus and Pachyneuron aphidis. Among the species surveyed,
we identified, for the first time in Algeria, new hyperparasitoids species belonging to the family
of Charipinae: Alloxysta consobrina and Alloxysta victrix Predatory fauna has enabled us to
identify the following species: ladybirds, midges, lacewings and hoverflies. Then, for the first
time in Algeria, our study has led to identify two Diptera: Ichiodona egyptius Wiedemann, 1830
and Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala 1992.
In order to know better the bio-ecology of natural enemies, our work consisted in
elaborating a breeding of the insect on pepper in semi-controlled conditions to determine
development time and other parameters (fertility and longevity). The biological cycle of
different stages of species surveyed highlighted the following results: The development period
is 7 to 12 days. The duration of pre-imaginal stages varies from 7 to 12 days. Females have
longevity of 19 days, whereas males have 14 days. For durability, there is a difference between
males and females. Fertility in the experimental conditions is highly variable from one female
to another. It varies from 02 to 15 eggs. Finally, we found that the most sensitive stage of
parasitism is that of the fourth larval stage (L4) with a rate of 82% followed by L3 and L2 with
respective rates of: 12 and 6%.
Keywords: A. gossypii, M. persicae, inventory their parasitic complex, predatory fauna

17
Introduction Générale

18
Introduction générale

En Algérie, la culture maraîchère est la 2ème culture après celle des céréales. Elle occupe
une superficie de plus de 330.000 ha avec une production estimée à 8,5 millions de tonnes en
2013 (F.A.O, 2013). Au niveau de la wilaya de Mostaganem, le maraichage couvre environ
45000 ha dont 5000 ha pratiqués en sous abris. Ainsi, près de 1550 ha sont réservés à la culture
de poivron (DSA, 2015).

Comme pour la plupart des plantes cultivées, les légumes se trouvent confronter aux
différents problèmes d’ordre phytosanitaire entrainant des pertes économiques pouvant aller
jusqu’à 100%. Tout comme les maladies fongiques telles que le mildiou, l’oïdium et le botrytis,
les maladies bactériennes et virales et les animaux constituent aussi un groupe de ravageurs
redoutables. Nous notons parmi ces derniers, les nématodes, les insectes et les acariens
(Bouhroua, 1991).

Aujourd’hui, en plus des insectes phytophages connus pour l’importance de leurs


dégâts causés aux cultures légumières surtout sous abris serre tels que les aleurodes, les
noctuelles et les thrips, nous trouvons d’autres déprédateurs plus redoutables sur ces cultures
et surtout sur le poivron en serre en l’occurrence les aphides. Parmi ces derniers, nous citons
Aphis gossypii (le puceron du coton) et Myzus persicae (puceron vert du pêcher).

Les aphides sont donc plus que jamais des ravageurs préoccupant sur de nombreuses
cultures. Ils affectent aussi bien les cultures maraîchères que les grandes cultures, les vergers
ou les cultures florales. Ces pucerons qui s’installent précocement sur les cultures, présentent
un taux de multiplication exceptionnel. Leurs caractéristiques biologiques en font des ravageurs
permanents et redoutables (Boualem et Cherfaoui, 2011). Ils sont à l’origine de nombreux
dégâts, importants à tous les stades de la culture (Bouhroua, 1987).

En Algérie, le nombre d’espèces de pucerons connu à ce jour est de 156 espèces


(Laamari et al., 2010 et 2013 ). Ces ravageurs sont très cosmopolites et dangereux parce qu’ils
transmettent plus de 270 virus phytopathogènes (Cavalloro, 1982 ; Hull, 2002), tels que le virus
de la Mosaïque (CMV) ; la jaunisse de la Sharka et le virus de la Tristeza qui ont détruit, à eux
seuls, environ 50 millions d’arbres pendant une durée de 40 à 50 ans (Lecoq, 1996 et Tahiri,
2007).

La lutte contre ces pucerons est plus facilement réalisable par l’application de produits
insecticides de synthèse qui peuvent limiter leurs populations à un seuil tolérable (Lopez et
al., 2012). Ce moyen de lutte peut entrainer plusieurs effets néfastes tels que la réduction des
ennemis naturels, l’apparition de souches résistantes chez les ravageurs, etc. C’est le cas
d’Aphis gossypii qui a développé une résistance contre un nombre important de matières actives
(Guenaoui, 1988 ; Riba et Silvy, 1989 ; Wang et al., 2007). Cependant, de nombreuses études
orientées vers la lutte biologique visent à exploiter et valoriser l’action de nombreux ennemis
naturels. Cette méthode suppose la connaissance parfaite de la biologie du ravageur en question
et celle de ses ennemis naturels (Estevez et al., 2000).

19
Donc, le monde agricole a été poussé à aménager la lutte chimique pour réduire au
maximum le nombre de traitements chimiques. Le développement significatif de la lutte
biologique est actuellement le moyen le plus préconisé. Ce mode de lutte a pour objet
l’utilisation efficace des potentialités de certains auxiliaires qu’ils soient prédateurs ou
parasitoïdes contre les pucerons.

L’intérêt croissant pour des mesures de lutte biologique par conservation souligne le
besoin d’étudier la diversité et la phénologie des populations d’insectes auxiliaires aphidiphages
(Bouhroua, 1991). A ce titre, plusieurs familles d’insectes prédateurs et parasitoïdes peuvent
contrôler les populations de pucerons, principalement les coccinelles (Coleoptera:
Coccinellidae), les syrphes (Diptera: Syrphidae), les chrysopes (Neuroptera: Chrysopidae) et
les micro-hyménoptères appartenant à la famille des Braconidae et des Aphelinidae (Lyon,
1983 ; Boivin, 2001 ; Lopes et al., 2012). Ces derniers limitent les populations de pucerons
(Laamari et al., 2011). Parmi les parasitoïdes, nous citons plus particulièrement, les
Hymenoptera de la famille des Braconidae et la sous famille des Aphidinae. Celle-ci englobe
environ 400 espèces à travers le monde (Laamari et al., 2011). Certaines de ces espèces sont
des parasitoïdes solitaires et spécifiques des aphides (Kavallieratos et al., 2001 ; Aslan et al.,
2004).

D’après Bouhraoua (1991), nombreux auteurs, à travers le monde, confirment que les
pucerons sont attaqués en plein champ et en serre par un très grand nombre d’espèces
entomophages. Celles-ci arrivent souvent à faire disparaitre complètement les colonies de ces
pucerons sur les plantes cultivées. Actuellement, dans notre pays, la liste des hyménoptères
Aphidinae a atteint 30 espèces (Laamari et al., 2011, 2012 et 2013).

En effet, il est très important d’appliquer, dans nos stratégies de lutte contre les
ravageurs de cultures, une lutte intégrée qui favorise l’exploitation et la valorisation de l’action
de nombreux ennemis naturels et l’utilisation en parallèle des produits chimiques sélectifs, sans
éliminer pour autant l’action des auxiliaires. Cette approche doit être basée sur la connaissance
parfaite de la dynamique des populations du ravageur en question et celle de sa faune
parasitoïde.

C’est dans cette optique que s’inscrit notre travail de recherche qui s’est intéressé à
connaitre les paramètres bioécologiques intervenant dans la régulation des populations
aphidiennes par l’utilisation de leurs auxiliaires afin de préserver l’équilibre des agro-systèmes
et, de ce fait, minimiser l’utilisation des insecticides.

Les travaux de recherche menés dans la région de Mostaganem traitent le suivi de la


dynamique des populations de deux principales espèces de pucerons à savoir A. gossypii et
Myzus persicae sur une période de trois années (2012-2014). Ils permettent aussi d’élaborer
un inventaire aussi exhaustif que possible de leurs ennemis naturels avec une évaluation de
l’impact des différents facteurs abiotiques (température en l’occurrence) sur la régulation
biotique des populations de pucerons (parasitoïdes et prédateurs). Ces travaux ont aussi permis
d’étudier la dynamique des populations de ces auxiliaires sur la même période de 3 années
(2012-2014).

L’objectif principal est de collecter les informations indispensables pour élaborer des
techniques de lutte biologique, en se basant, particulièrement, sur la faune parasitoïde. De ce
fait, plusieurs paramètres de la biologie des pucerons spécialement de M. persicae et de ses
antagonistes ont été étudiés.

20
Le présent document est structuré en deux parties totalisant sept chapitres. Les deux
premiers chapitres concernent une synthèse bibliographique sur l’importance des cultures
maraîchères du point de vue économique (Chapitre I) et la situation phytosanitaire de ces
cultures en mettant en relief les principaux ravageurs qui causent des dégâts considérables
(Chapitre II).

Le troisième et quatrième chapitre abordent une synthèse bibliographique détaillée sur


les aphides (Chapitre III), ainsi que les différentes méthodes de lutte contre ces ravageurs
(Chapitre IV).

Pour ce qui est de la partie expérimentale, nous avons traité, dans le cinquième chapitre,
la dynamique des populations de deux principales espèces de pucerons à savoir A. gossypii et
M. persicae qui attaquent essentiellement les poivrons, sous serre, dans la région de
Mostaganem. Dans ce chapitre, nous avons étudié l’évolution des populations de M. persicae
et d’A. gossypii entre les années 2012 et 2014.

Le sixième chapitre est consacré au complexe parasitaire des pucerons. Il comprend :


 l’inventaire des espèces présentes dans la région de Mostaganem
 les critères d’identification des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
 l’abondance relative des parasitoïdes inventoriés entre 2012 et 2014

Notre étude ne s’arrête pas seulement à l’identification des parasitoïdes mais elle s’est
étendue au cycle de développement de toutes les espèces inventoriées. Ce chapitre traite aussi
l’efficacité de la prédation des populations de pucerons par quelques prédateurs recensés.

Enfin le septième chapitre est réservé aux hyper parasitoïdes des parasites de pucerons.
Pour cela, nous avons étudié :
 l’inventaire des espèces d’hyperparasites des parasitoïdes inventoriées entre
2012 et 2014 dans la région de Mostaganem
 l’abondance relative de ces hyper parasitoïdes
 l’étude du cycle de développement des hyper parasitoïdes

21
Partie 1
Synthèse bibliographique

22
Chapitre 1
Importance des cultures maraîchères

23
Chapitre I :
Importance des cultures maraîchères

1. Dans le monde
Le maraichage reste l’une des spéculations les plus cultivées à travers les différents
continents. Nous constatons de ce fait, à travers la figure 1, une évolution progressive dans le
temps de la superficie mondiale réservée aux cultures maraichères. Cette évolution a été plus
particulièrement marquée durant la dernière décennie.

De plus, la production mondiale de ces cultures maraîchères a connu une évolution


progressive au cours du temps en enregistrant une quantité de l’ordre de 1141 millions de
tonnes en 2000 pour atteindre une valeur de 1719 millions de tonnes en 2013, ce qui représente
une augmentation annuelle d’environ 4% (fig.2). Cette nette progression est en rapport direct
avec l’élévation des superficies cultivées qui ont largement dépassé les 11 millions d’hectares
en 2013.

90000
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Figure 1 : Superficie mondiale (en milliers d’hectares) des cultures maraîchères (FAO, 2015)

24
2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Figure 2 : Production mondiale des cultures maraîchères (million de tonnes) (FAO, 2015)
Les produits maraîchers sont bien demandés par l’homme, ce qui a incité les différents
pays à consacrer davantage de superficies plus étendues pour ce type de culture afin de
satisfaire la demande de leur population. Le tableau 1 suivant consigne les superficies cultuvées
de quelques principaux pays producteurs.

Tableau 01 : Superficie des cultures maraîchères (hectares) des principaux pays du monde
(FAO, 2015)
N° Pays Superficie (Ha) N° Pays Superficie (Ha)
01 Chine 24 422 301 07 Vietnam 939 213
02 Inde 8 649 190 08 Iran 868 475
03 Nigéria 1 897 003 09 La Russie 791 516
04 Turquie 1 117 618 10 Egypte 753 942
05 USA 1 050 648 24 Algérie 334 129
06 Indonésie 1 015 293

Nous remarquons à travers ce tableau que la Chine occupe la première place dans le
monde avec une superficie estimée à plus de 24 millions d’hectares (Lopez et al., 2012). La
troisième place est occupée par un pays africain à savoir le Nigéria. Ce dernier représente un
potentiel important dans tout le continent africain avec une superficie de près de 2 millions ha.
Enfin, l’Algérie se positionne en 24ème place avec une superficie de moins du demi-million
d’hectares, ce qui reste assez faible par rapport à sa superficie globale.

Pai aielleuirs, la lecture du tableau 2 suivant montre que la production mondiale des
cultures maraîchères a atteint 1,72 milliards de tonnes en 2013 (FAO, 2015).

Tableau 02 : Principaux pays producteurs de cultures maraîchères dans le monde (tonnes)


(FAO, 2015)
N° Pays Production N° Pays Production
(Tonnes) (Tonnes)
01 Chine 583 321 399 07 Russie 15 485 353
02 Inde 121 015 200 08 Viet Nam 14 975 501
03 USA 34 279 961 09 Mexique 13 238 236
04 Turquie 28 280 809 10 Italie 13 049 171
05 Iran 23 651 582 17 Algérie 6 788 809

25
06 Egypte 19 590 963

La Chine détient le premier rang des pays producteurs de maraichage avec le tiers de
la production mondiale. Elle est suivie par l’Inde et les Etats-Unis. Le 4ème rang est occupé
par l’un des pays du Bassin méditerranéen à savoir la Turquie avec 2% de la production
mondiale.

De même, nous constatons que l’Algérie, malgré sa faible superficie cultivée en


maraîchage, se positionne parmi les vingt premiers pays producteurs dans le monde en se
posionnant à la 17ème place après l’Ukraine avec une production de 6.8 millions de tonnes en
2013.

2. Dans le bassin méditerranéen


Selon Abak (1992), l'importance de la production maraîchère dans le bassin
méditerranéen n'est pas un effet du hasard. Dans cette région, les conditions climatiques sont
propices à ce type de cultures. Outre l'effet de la présence de la mer Méditerranée, ce bassin est
bordé, par endroits, par de hautes montagnes qui en font une région à climat très divers d'où
résulte une production très diversifiée. C'est d'ailleurs cette diversification climatique qui a
rendu la région l’un des points mondiaux de diversification le plus important pour les plantes
maraîchères (Ghersi, 2002).

A côté du potentiel de cultures maraîchères de plein champ, le bassin méditerranéen


possède encore un potentiel considérable en cultures protégées sous serre ou sous abri. Dans
cette zone, les dépenses en climatisation sont minimales (Abak, 1992 ; Ghersi, 2002). Cet
auteur, signale aussi que l’importance des cultures maraîchères en Méditerranée est
essentiellement liée à sa grande hétérogénéité et à l’existence d’autant de filières maraîchères
dans ces pays producteurs (Ghersi, 2002 ; López et al., 2013).

Par ailleurs, Abak (1992) rapporte que la région méditerranéenne joussait d’une
situation géographique exceptionnelle pour l’écoulement de toute sa production maraîchère.

26
8000

7000
Superficie (mille Ha)
6000
Production (Mille T)
5000

4000

3000

2000

1000

0
Turquie Egypte Italie Espagne Algérie France Maroc Tunisie Grèce Libye

Figure 03 : Superficie (milliers d’hectares) et production maraîchère (miliers de tonnes) dans


le bassin méditerranéen (FAO, 2015).

Selon cette figure qui représente les 10 premiers pays producteurs de maraichage, nous
constatons clairement l’importance de la production maraîchère Turque qui occupe la 1ère place
parmi les pays méditerranéens avec un volume de près de 30 millions de tonnes. Elle est suivie
par l’Egypte et l’Italie avec un tonnage respectif de 20 et 13 millions de tonnes.

Dans cette région, l’Algérie occupe la 5ème place avec un volume de près de 7 millions
de tonnes.

3. Situation de l’agriculture en Algérie et importance des cultures maraîchères


La superficie agricole totale de l’Algérie (SAT) est évaluée à environ 41 millions
d’hectares, soit 17% de la superficie territoriale. La surface agricole utile (SAU) réservée à la
culture de diverses spéculations s’étend à 8 millions d’hectares, soit 20% de la SAT (Benachour,
2008). Les terres improductives couvrent par contre l’essentiel du territoire national algérien
avec un taux estimé à 80% (Bedrani et al., 2000). Le déficit des précipitations et leurs
irrégularités, surtout au moment de l’activité végétative, sont autant d’éléments explicatifs de
la faible surface utile disponible pour l’agriculture (Abaad et al., 2000). A cela, s’ajoute le
phénomène d’érosion qui dégrade le sol suite aux pratiques agricoles inappropriées. Ce
phénomène affecte environ 4 millions d’hectares de terres agricoles, soit 50% de la SAU. De
plus, l’érosion hydrique touche 72% des terres cultivées en Algérie (Abaad et al., 2000).

L’Algérie se caractérise par un milieu naturel très diversifié. Cependant, en matière


agricole, elle enregistre chaque année un déficit important. Près de 75% de ses besoins à
l’échelle nationale sont couverts par des importations (Benachour, 2008).

Sur le plan géographique, l’agriculture algérienne est surtout concentrée dans la région
nord du pays où l’on trouve les meilleures terres et les conditions climatiques les plus
favorables.

27
Le maraîchage occupe la seconde position après les grandes cultures (3 millions ha)
avec une superficie estimée à plus de 350.000 ha (FAO, 2015). Cette culture est concentrée
dans les zones du littoral, et sub-littoral mais aussi dans les plaines intérieures (Benachour,
2008 ; Fao, 2015).

Les principales zones productrices de maraîchage sont : Alger, Ain Defla, Boumerdes,
Biskra, Chlef, Mascara, Mostaganem, Skikda, Tipaza, El Tarf, El Oued, Tlemcen et Ain
Temouchent. Dans les régions sahariennes, les cultures légumières ont connu un
développement remarquable passant de 5300 ha en 1975 à 35000 ha cultivés en 1997
(Benachour, 2008).

Malgré ce potentiel naturel, l’agriculture algérienne se caractérise par une faiblesse et


une irrégularité de ses rendements. Le secteur agricole concentre, aujourd’hui, près de 21 % de
l'emploi total et assure 12 % du produit intérieur brut (PIB). Les importations de produits
alimentaires représentent environ 2,5 milliards de dollars par an. Devant cette situation, l’Etat
Algérien a été obligé de reconsidérer la place de l'agriculture dans l'économie nationale
(Bedrani et al., 2000; Benachour, 2008 ; Hadibi et al., 2008 ).

Pour assurer l’ajustement de la production agricole avec la croissance démographique


et la sécurité des approvisionnements des populations et l’amélioration de l’agriculture, le
Gouvernement algérien a lancé un vaste programme de modernisation et de mise à niveau des
structures de l’agriculture. Il s’agit bien du PNDA (Plan National de Développement de
l'Agriculture) qui a accordé, pour atteindre ses objectifs, divers subventions par le biais de
fonds publics mobilisés à travers le Fonds National de Régulation et du Développement
Agricole (F.N.R.D.A) (Benachour, 2008 ; Zoubeidi et Gharabid, 2013 ; Akerkar, 2015).

La mise en place de cette nouvelle politique agricole repose sur des actions de grande
ampleur parmi lesquelles, l’extension des superficies irriguées, la valorisation des eaux
superficielles et l’amélioration des revenus des agriculteurs via des soutiens financiers (à la
culture, à l’irrigation, aux actions de plantations, à l’utilisation des biens favorisant
l’intensification). Ces soutiens entrent dans le cadre de projets de développement durable qui
sont économiquement viables, socialement acceptables et écologiquement durables (Hadibi et
al., 2008 ; Zoubeidi et Gharabid, 2013 ; Akerkar, 2015).
3.1. Evolution des superficies et des productions des cultures maraîchères en Algérie
L’Algérie, au même titre que les autres pays producteurs de maraichage, donne
beaucoup d’importance à ce type de cultures. Ces dernières décénnies, une politique agricole
mise en œuvre a favorisé l’utilisation de nouveaux moyens de production parmi lesquels nous
citons le développement de la plasticulture, l’utilisation des semences hybrides à haut
rendement, l’irrigation par goutte à goutte, etc (Bouhroua, 1991). Cette politique a pour but la
motivation des agriculteurs à la plantation et à la production et par voie de conséquence la
réduction de la facture des importations en devises surtout dans cette conjoncture de crise
économique internationale.

A titre indicatif, les figures 4, 5 et 6 montrent l’évolution des superficies, les productions
et rendements du maraichage de 2000 à 2013 grâce à la stratégie appliquée dans le cadre de
FNRDA.

28
Superficie (1000 Hectares)
250

200

150

100

50

0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Figure 04 : Evolution de la superficie des cultures maraichères (par milliers d’hectares) en


Algérie entre 2000 et 2013 (FAO, 2015)

Production (1000 tonnes)


8
7
6
5
4
3
2
1
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Figure 05 : Evolution de la production (milliers de tonnes) des cultures maraichères en


Algérie entre 2000et 2015 (FAO, 2015).
Rendement (T/ha)
25

20

15

10

0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Figure 06 : Evolution du rendement des cultures maraichères (tonnes par hectare) en Algérie
entre 2000 et 2013 (FAO, 2015)

29
La lecture de ces 3 figures montre, avant tout, que les superficies cultivées en cultures
maraîchères ont connu une évolution progressive au cours de la dernière décennie (2000-2013)
pour atteindre 335 milles ha en 2013 contre 283 milles ha en 1987. Ceci représente environ
5% de la SAU (Bouhraoua, 1991). L’augmentation de la superficie agricole utile en ces cultures
s’explique plus particulièrement par l’accroissement des superficies défrichées dans les zones
steppiques et désertiques en l’occurrence dans les wilayas de Biskra, Ghardaïa et Adrar
(Bedrani et al., 2000).

Cette augmentation en superficie a entrainé en corollaire une élévation importante de la


production nationale en maraichage. Cette production a été triplée par rapport à la superficie
cultivée en passant de 2.5 millions de tonnes en 2000 à près de 7 millions de tonnes en 2013
(FAO, 2015). D’après Bouhraoua (1991), la production maraichère était de l’ordre de 697.000
tonnes pendant la campagne agricole 1974-1975 pour arriver à 3 millions tonnes en 1986-1987.
Nous remarquons donc une nette progression de la production nationale en maraichage
durant ces trente dernières années.

Cette évolution régulière dans le temps de la superficie réservée aux cultures


maraichères et de la production a marqué par contre un rendement irrégulier en ces cultures
qui pourrait être expliquée par la présence d’un bon nombre de problèmes d’ordre
phytosanitaire causant des réductions de la production voire des pertes totales. En effet, durant
ces dernières années, le rendement est passé de 10.5 tonnes par hectare en 1986 pour doubler
en atteignant 20 tonnes à l’hectare en 2013 (Bouhraoua, 1991 ; FAO, 2015).

3.3. Evolution des superficies et des productions des cultures protégées


L’Algérie a introduit, pour la première fois, de la serriculture durant les années 70 dans
la région de Blida, Alger et Tipaza. Cette nouvelle technique de culture a montré une précocité
de récolte avancée de 2 à 3 mois, ainsi qu’un rendement multiplié par 3 à 4 par rapport au plein
champ (Bouhraoua, 1991).Compte tenu de ces caractéristiques, la plasticulture a été
développée dans le reste des régions, surtout côtières, caractérisées par des sols légers, une
pluviométrie élevée et un climat favorisant la culture de primeur. Ce type de culture sous serre
a été étendue aux régions sahariennes privilégiées par une production extra primeur comme
Biskra et El Oued (Bouhraoua, 1991).

Par ailleurs, il est important de signaler la difficulté de la collecte des informations


relatives aux superficies et aux productions recouvertes en serre et en plein champ par wilaya
au niveau des structures officielles, et l’absence totale des statistiques au niveau des sites
officiels d’internet du Ministère de l’Agriculture, qui a rendu notre analyse des cultures
protégées difficiles.

4. A Mostaganem
4.1. Evolution des superficies et des productions des cultures maraîchères
La wilaya de Mostaganem correspond à l’une des plus importantes régions côtières, à
vocation maraichère. Elle est caractérisée principalement par une tradition agricole depuis
l’époque coloniale, s’étalant sur une superficie de 227 milles ha. Elle dispose d’une surface
agricole utile de 136 milles ha, dont près de 45 milles ha sont actuellement consacrés aux
cultures maraîchères, ce qui représente 40 % seulement de la SAU (Ghelamallah, 2009 ; DSA,
2015). Avec cette superficie, les cultures maraichères se positionnent en second rang par rapport
à l’ensemble des cultures pratiquées. En effet, la première position en superficie est occupée
par les cultures céréalières et, avec un degré moindre, les légumes secs et les fourrages (fig.7).

30
40% ceréales
44%
Legumes secs

fourrage

Maraichage

12% 4%

Figure 07 : Répartition des taux de superficies agricoles dans la région de Mostaganem


(DSA, 2015)
La superficie maraichère est assez appréciable et en nette progression à comparer avec
l’année 2000 où elle était de l’ordre de 26337 ha, soit près de la moitié (Tab.3) (DSA, 2015).
Ceci est en relation directe avec la nouvelle relance agricole nationale, dirigée par une politique
de développement visant la mise en valeur des terres agricoles.

Tableau 03: Evolution des superficies et production des cultures maraîchères à Mostaganem
entre 2000 et 2013 (DSA, 2015).
Année Superficie (ha) Production Année Superficie (ha) Production
(Qx) (Qx)
2000 26337 4044000 2007 28077 4104886
2001 26820 4279656 2008 25315 4428238
2002 25944 3435287 2009 32662 6503482
2003 22820 3922796 2010 37752 7585878
2004 21543 3758462 2011 35313 8186308
2005 26820 4848860 2012 41036 9678080
2006 26479 4824145 2013 44980 10941385
Une analyse des relevés statistiques de la wilaya entre 2000 à 2013 (fig.8) fait ressortir
une évolution progressive dans le temps de la production en maraichage. Celle-ci a enregistré
une valeur de 4 millions de quintaux en 2000 pour passer à 11 millions de quintaux environ
en 2013 (DSA, 2015), ce qui représente un taux de 27% (Tab.03).

La lecture de la figure 8 montre que la production en maraîchage occupe la 1ère place


avec un taux de 88% suivi en second rang par les céréales. Ceci montre toute l’importance de
ces cultures dans la région de Mostaganem qui se développent, d’une année à l'autre, en raison
de leur rentabilité et du bénéfice assez important qu’il apporte de leur
commercialisation.

31
8%

4%

ceréales
fourrage
Maraichage

88%

Figure 08 : Répartition du taux de production agricole dans la région de Mostaganem


(DSA, 2015)

D’aprés ces valeurs, nous pouvons dire que la wilaya de Mostaganem s’oriente vers une
politique de relance de la culture maraîchère réputée pour la production de primeur. Ainsi, elle
peut prendre son essor parmi les autres wilayas et permettre à l’Algérie d’occuper une place
plus avancée parmi les pays méditerranéens et dans le marché international.

4.2. Evolution des superficies et des productions de cultures protégées


Dans les années 80, la wilaya de Mostaganem a introduit, dans ses activités agricoles
pour la première fois, la plasticulture dans la région de Siret pour la culture de poivron. Cette
technique s’est propagée par la suite, dans tout le territoire de la wilaya surtout à Achaacha qui
a connu un développement intensif de la production de la tomate. Entre 2003 et 2014, la
superficie couverte en serre a connu une évolution sensible en passant de 2035 ha en 2003 à
5000 ha en 2013, soit une moyenne annuelle cultivée de 3800 ha (fig.09).

6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Superficie (ha)

Figure 09 : Evolution annuelle des superficies couvertes en serre (ha) entre 2003 et 2014
dans la wilaya de Mostaganem (DSA, 2015).

32
Les principales cultures maraichères produites sous abri-serre sont représentées par le
poivron qui occupe le premier rang avec une superficie moyenne de l’ordre de 1400 ha soit
36% de la superficie totale. Elle est suivie par la culture de la tomate avec une superficie
d’environ 1041 ha. Le reste des cultures présentes sont le piment, la courgette, l’aubergine et
le concombre (fig.10).

1600

1400

1200

1000

800

600

400

200

0
Poivron Tomate Aubergine Piment Courgette Concombre

Figure 10 : Superficies moyennes (ha) occupées par les cultures sous plastique entre 2003 et
2014 dans la wilaya de Mostaganem (DSA, 2015).

En 2013, près de 5000 ha sont couverts en plasticulture dont 1370 ha ont été réservés
à la culture de la tomate. Le poivron occupe par contre une superficie relativement plus grande
de l’ordre de 1548 ha, localisée dans la région de Mjaher (Siret, Bouguirat, Houssiene et Ain
Nouissy) (DSA, 2015) (Tab.04).

Pour le poivron sous serre qui est la culture cible préférée dans notre région sa superficie
est en augmentation progressive. A titre indicatif, la superficie du poivron a atteint 1258 ha
dans la campagne 2005/2006. Celle-ci est arrivée à atteindre la valeur de 1548 ha durant la
campagne agricole 2012/2013. Par contre, nous notons une réduction de sa superficie durant
l’année 2014 où elle a enregistré 1192 ha (Tab.04) (Ramdani, 2015).

Entre 2003 et 2014, la région a connu une augmentation sensible des superficies
cultivées en tomate et poivron. Ceci est dû à l’implantation de nombreux agriculteurs venus
des régions de Chlef et de Tipaza pour exploiter les zones du littoral conçues pour la production
de la tomate-primeur (Ghelamallah, 2009).

En ce qui concerne la production, nous signalons une récolte globale de l’ordre de


418.000qx en 2003 pour atteindre un peu plus d’un million de quintaux en 2014 (Tab.04) (DSA,
2006 ; Ramdani, 2015).

Tableau 04 : Evolution des superficies (ha) et production (Qx) des cultures maraîchères
protégées (DSA, 2015)
Année Poivron Piment Tomate Courgette Aubergine Concombre
Sup Prod Sup Prod Sup Prod Sup Prod Sup Prod Sup Prod
2003 1022 108507 313 24519 258 41440 291 219402 105 19350 46 4922
33
2004 558 60290 380 13460 544 38420 296 207160 104 16950 233 18080
2005 1630 212550 380 29220 1200 121200 288 204000 520 59500 150 60620
2006 1340 154000 341 39050 1236 140900 312 218260 400 90600 246 47560
2007 1755 172840 473 30070 1259 162500 319 216050 529 76875 292 34200
2008 1370 87680 350 63000 425 42500 292 204000 370 31450 230 25760
2009 1694 217000 414 41235 869 11830 276 192120 544 94990 224 49515
2010 1353 200467 466 47706 1550 200662 221 170268 581 117000 389 72928
2011 1329 224110 300 65505 1270 299443 245 187683 605 162504 358 71351
2012 1354 253540 337 58600 1480 234933 260 200645 645 139299 370 80521
2013 1548 323548 536 84010 1369 224436 265 203560 796 209742 430 102035
2014 1612 379279 436 97334 1037 275509 302 233643 557 232571 33 102491

En ce qui concerne la culture de poivron plus particulièrement, sa production a connu


des fluctuations sensibles entre les années 2003 et 2008 où le volume a varié entre 60 et 100
milles quintaux (fig.11). C’est à partir de 2009 que la production de cette plante a connu une
évolution progressive pour atteindre un volume de 300 milles quintaux en 2014, voire 380
milles quintaux en 2014.

400
350
300
250
200
150
100
50
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Production mille qx

Figure 11 : Evolution annuelle de la production du poivron (Qx) entre 2003 et 2014 dans la
wilaya de Mostaganem.
La nette progression dans la superficie et la production des principales cultures
maraichères sous plastique dont le poivron peut être expliquée par les facilités accordées pour
la culture sous serre aux agriculteurs de la région mais aussi par les programmes de soutien
(PNDA), la rentabilité commerciale ainsi que les prix assez élevés sur le marché durant ces
dernières années. De plus, la maitrise des agriculteurs de la conduite de ces cultures dont le
poivron et l’utilisation des bonnes variétés dont la variété du poivron « Magister hybride F1 »
à grande échelle a donné de très bons rendements qui ont atteint 800 quintaux par hectare.
Ces paramètres ont favorisé donc l’extension de la culture du poivron notamment dans la
région.

A la lumière de ces statistiques, nous pouvons dire que la wilaya de Mostaganem


s’oriente plus vers une stratégie de relance des cultures maraîchères. Cette démarche lui
permettra de reprendre sa place parmi les autres wilayas à vocation agricole en l’occurrence
la wilaya de Tipaza, Boumerdes, Ain Defla et Mascara.

4.3. Nature des problèmes posés au maraichage

34
Les enquêtes menées sur le terrain, au cours de ces dernières années, nous ont permis
de déceler les principales causes, ayant conduit à la faiblesse des productions enregistrées chez
certaines cultures dans la région. Ce faible résultat est comparé à d’autres réalisés dans les
différentes régions du pays. Les premiers éléments de réponse les plus évoqués par les
agriculteurs sont d’ordre phytosanitaire. Ces problèmes sont d’autant plus graves au point où
les agriculteurs sont dans l’incapacité de les identifier avec exactitude sur le terrain afin de
prendre les mesures nécessaires de protection. Ces dernières consistent souvent à des
traitements chimiques arbitraires (époque, type de produit, etc.). Ils sont souvent opérés
tardivement par ignorance du cycle biologique de l’ennemi de la culture mais aussi par
méconnaissance totale des techniques agricoles. Les agriculteurs se laissent souvent influencer
par les avis controversés des agents recrutés par des sociétés privées qui font la promotion
des produits phytosanitaires dans le but d’accroitre leurs ventes.

Il est bien connu que l’abus de traitements pesticides non adaptés aux problèmes
phytosanitaires posés entraîne souvent des conséquences d’ordre économique (inefficacité du
produit), environnemental (élimination de la faune auxiliaire) et, sanitaire (toxicité alimentaire,
maladies graves, etc.). Il arrive fréquemment que des pesticides sont employés pour lutter
contre des autres groupes d’ennemis.

Parfois le traitement opéré par l’agriculteur est adapté aux problèmes posés (maladie ou
ravageur), mais la répétition d’une même molécule à long terme provoque généralement une
résistance chez l’ennemi de la culture (Ghelamallah, 2009).

Cette situation, nous ramène à poser certaines questions liées à l’identification des
ennemis de cultures à partir de leurs symptômes et à orientation des agriculteurs vers le choix
adéquat des produits phytosanitaires.

Après une inspection faite au niveau de la région de Mostaganem, qui a touché les 50
agriculteurs et grainetiers qui pratiquent les cultures maraîchères, nous a permis de recenser
les maladies et les ravageurs suivants :

Tableau 05 : Situation phytosanitaire des cultures maraîchères dans la région de


Mostaganem
Cultures Parasites Ravageurs
Poivron Sous serre Oidium, TSWV*, CMV* Pucerons,Thrips,
Acariens
Botrytis , Oidium, Anthrachnose, Alternaria, Mineuse de la tomate,
Tomate Mildiou, TYLCV*, TSWV Acarien,Aleurodes,
Thrips
Pomme de terre Mildiou, Jambe noire Doryphore, Nématodes
Pastèque Fusarium, Verticilium Pucerons, Acariens,
Melon Oidium, Mildiou, pythium Acariens,Pucerons,
thrips
Courgette Mildiou, Botrytis, Virus Puceron,Aleurodes,
Acarien
Choux fleur Xanthomonas Puceron,Noctuelle,
Aleurodes

35
Poivron plein Oidium, TSWV Pucerons,Thrips
champ Acariens
Pastèque Verticillium Puceron, thrips, acarien,
Nématodes

TYLCV* : Virus des feuilles jaunes en cuillère de la tomate/ TSWV*: Le virus de la maladie
bronzée de la tomate / CMV* : Cytomégalovirus.

Les résultats de cette investigation ont montré que 4% des agriculteurs gèrent leurs
plantations en se basant sur des expériences acquises sur terrain. Par contre, 90% de ces
agriculteurs sont d’abord influencés par les commerçants et orientés par les agents techniques
des sociétés commerciales privées et enfin, seulement 2% des agriculteurs sont guidés par
l’INPV et certains organismes étatiques.

Ces résultats nous ont poussé à élargir notre enquete sur la nature de la formation
effectuée par plus de 30 grainetiers dispersés dans la région. Les résultats ont fourni 46% des
commerçants recensés ont le niveau primaire ; 29% ont le niveau du cycle moyen (CEM), 11%
ont fréquenté le lycée et 14% sont titualires des diplômes supérieurs de différentes disciplianes
dont un seulement qui a pousuivi une formation agronomique du premier cycle.

Ces résultats montrent que l’essor de l’agriculture est entre les mains des personnes non
qualifiées qui participent à la dégradtion de la faune auxiliaire qui évolue dans les agrosystèmes
de la région et ce par l’utilisation de mauvais produits d’une façon abusive et qui ne sont pas
souvent adaptés aux problèmes posés. Cette situation engendre fréquemment l’effet inverse
suite à l'inefficacité des produits pesticides utilisés. Il arrive souvent qu’un produit fongicide
soit utilisé pour lutter contre un insecte nuisible ou l’inverse. Parfois le traitement
chimique est adaptée à un problème déterminé, mais la réutilisation de ce traitement avec la
même matière active entraine une résistance chez le ravageur ou le parasite. (Ghelamallah,
2009).

En conclusion, il est important de réorganiser le marché des produits phytosanitaires par


le professionnalisme de ce secteur, en intégrant des personnes qualifiées et bien formées dans
le domaine de la protection et la production végétale et la phytopharmacie. En outre, il est
également nécessaire de vulgariser les notions de risques en rapport aux choix aléatoires des
pesticides et leur utilisation abusive sur l’environnement et la santé humaine. Ceci s’opère par
la mobilisation des chambres de l’agriculture et des instituts de recherche tels que l’INPV,
ITCM, etc., sans oublier le rôle de l’université dans la recherche des vrais problèmes de
l’agriculture algérienne. Cela permettra d'arriver à des solutions aux problèmes afférents aux
parasites réels confrontés quotidiennement sur le terrain et d'élaborer une politique agricole sur
des bases scientifiques.

36
Chapitre 2
Ennemis des cultures maraîchères

37
Chapitre II :
Ennemis des cultures maraîchères

1. Introduction

Les cultures maraichères soufrent ces dernières années de divers problèmes d’ordre
phytosanitaire, provoqués essentiellement par des pullulations d’insectes ravageurs et des
infections de pathogènes mais aussi par le développement de mauvaises herbes. Ces attaques
entrainent souvent des pertes appréciables de la qualité et de la quantité des cultures. Ces
ennemis constituent la contrainte majeure pour le développement des cultures maraichères dans
la région de Mostaganem (Ghelamallah, 2009). Selon des évaluations prudentes, les pertes,
avant et après la récolte, provoquées par les ravageurs peuvent atteindre entre 25 et 50 %
(Brodeur, 2010).

Pour remédier à ce genre de situation, l’Algérie a mis en œuvre une stratégie appropriée
dans le domaine de la protection phytosanitaire. Selon Borabín (1983), la protection des cultures
contre les maladies et les ravageurs jouent, en effet, un rôle essentiel dans l'accroissement de la
production vivrière. Le moyen le plus rapide de réduire ces pertes est d'utiliser plus
38
efficacement les connaissances et les techniques disponibles dans le domaine de la protection
phytosanitaire (Regnault-Roger et al., 2005).

D’après Borabín (1983), la protection des cultures joue aussi un rôle non négligeable
dans l'accélération du rythme de production. En effet, à mesure que les systèmes agricoles sont
modifiés pour intensifier la production, ils deviennent plus vulnérables aux attaques des
ennemis des cultures. L'intensification de la production agricole exige l'amélioration de la
protection phytosanitaire.

Ferron (1999), signale que la protection des cultures répond à des critères d'ordre
économique, écologique et toxicologique et s'inscrit ainsi dans le contexte de systèmes de
production raisonnée assurant un maintien durable de la biosphère.

D’après Brodeur (2010), la gestion intégrée des ravageurs, qui associe les techniques de
lutte biologique, la résistance génétique et les façons culturales appropriées et réduit l'emploi
des pesticides, constitue la meilleure option pour l'avenir, parce qu'elle garantit les rendements,
réduit les coûts de la production, protège l'environnement et contribue à assurer une exploitation
agricole viable. La gestion intégrée des ravageurs devrait aller de pair avec une gestion
appropriée des pesticides, pour permettre une réglementation et un contrôle des pesticides,
englobant le commerce ainsi que la manutention et l'élimination des pesticides dans des
conditions de sécurité, en particulier de ceux qui sont toxiques et persistants (Regnault-Roger
et al., 2005).

2. Principaux ennemis des cultures maraichères


2.1. Mauvaises herbes
Les mauvaises herbes constituent un problème phytosanitaire important du moment
qu’elles entrent en concurrence avec les plantes cultivées pour les nutriments, l’eau et la
lumière. De plus, elles constituent des foyers et refuges pour différents autres agents
pathogènes. Des méthodes combinées utilisant des produits chimiques avec des pratiques
culturales peuvent limiter les problèmes causés par les mauvaises herbes (Benton, 1999 ;
Ghelamallah, 2009).
Les adventices des cultures sont responsables de 5% des pertes de récolte en zone
tempérée et généralement de plus de 25% en zone tropicale. La compétition entre les plantes
cultivées et les mauvaises herbes entraîne de grandes pertes de rendement allant de 24 % à 99
%. Globalement, les pertes avant la récolte sont de l’ordre de 20 à 40 % tandis que les pertes
post-récolte (denrées stockées) représentent 10 à 20 % (Boudjedjou, 2010).

Dans les cultures maraîchères, 191 espèces de mauvaises herbes ont été observées en
Algérie.Elles se répartissent entre 44 familles (Boudjedjou, 2010). Les adventices les plus
fréquentes sur les cultures maraîchères sont: Polygonuma viculare, Cyperuse sculentus,
Chenopodium album, Amaranthus retroflexus, Convolvolus arvensis, Amaranthus deflexus,
Anagalis arvensis, Anagalis foemina, Convolvulus arvensis L., Cynodon dactylon, Plantagol
anceolata L.et Solanum ptychanthum (L). (Elahouel, 2004 ; Boudjedjou, 2010 ; Kazitani,
2010).
Dans la région de Mostaganem, nous avons remarqué la présence abondante des
adventices telles que : Elymus repens (chiendent), Chenopodium album, Cyperus esculentus,
Polygonum aviculare, Solanumpty chanthum et Cynodon dactylondans les cultures protégées
(Tomate et poivron) et en plein champ, sur la culture de pastèque et de melon.

39
Devant cette situation difficile, nos agriculteurs utilisent le désherbage chimique qui est
le moyen le plus facile et efficace. Généralement, les herbicides utilisés sont sélectifs. Nous
avons recensé de nombreux herbicides très utilisés dans la région de Mostaganem en
l’occurrence Glyphosate, fluazifop-p-butyl, haloxyfop-r-methylester, linuron, diclofopmethyl,
trifluraline.

Pour certains agriculteurs, ils utilisent le paillage noir pour éviter tout développement
de mauvaises herbes après une mise en culture. Cette technique introduite récemment en
Algérie adonné des résultats encourageants.

2.2. Maladies fongiques


Les maladies d’origine fongiques qui s’attaquent aux cultures maraîchères dans la
région de Mostaganem sont nombreuses dont nous citons les plus importantes (Tab.06) :

Tableau 06 : Principales maladies des cultures maraichères dans la région de Mostaganem


(enquête personnel, 2011)

Espèce Symptômes Plantes hôtes


L’oïdium : taches jaunes sur la face supérieure poivron,Tomate,Melon,
Erysipheci choracearum des feuilles ainsi que des nécroses. piment, Courgette
Le mildiou : taches foliaires nécrotiques, tomate,Pastèque,Melon
Phytophtora sp irrégulières, à la face inférieure courgette,pomme de terre
Pythium lésions brunes des plantules qui melon, tomate, poivron,
Pythiumspp s’effondrent et meurent piment
La fusariose jaunissement des feuillages et poivron,pastèque,Melon
Fusarium oxysporum flétrissement de la plante tomate, piment
Verticiliumsp flétrissement durant les périodes poivron,pastèque,Melon
chaudes et chlorose tomate, piment
Alternariose : petites taches noires des fruits et pastèque, tomate, melon,
Alternaria solani dessèchement des feuilles pomme de terre
Lapourriture grise Botrytis nécrose noire des feuilles, pourriture tomate,courgette,
cinerea des fruits concombre,
Le virus de la Mosaïque rabougrissement de la plante et Dans la région de
dutabac (TMV) réduction du rendement en fruits Mostaganem, ils se
Le virus de la mosaïque de ainsi qu’en qualité de ces derniers présentent dans les
la tomate (TOMV) poivrons et tomates sous
serre.

2.3. Nématodes
Les nématodes parasites de plantes vivent généralement dans le sol en s’attaquant à
leurs racines. Les pertes de récoltes causées par ces parasites sont la conséquence de la réduction
de l'absorption de l'eau et des nutriments. Les symptômes apparents de l’infestation des plantes
par les nématodes sont la chlorose, le retard de croissance, le flétrissement et la sénescence
précoce (Blancard, 1988 ; Acta, 1999 ; Ghelamallah, 2009).

Il existe de nombreuses espèces de nématodes qui attaquent les maraichages. L’espèce


la plus importante appartient au genre Meloidogyne. Ces nématodes ont une large gamme
d’hôtes parmi lesquels nous citons les plantes cultivées. Ils sont souvent transmis par les
transplants, le matériel agricole, les animaux, le fumier et les eaux de ruissellement
(Ghelamallah, 2009).
40
Ces hôtes peuvent aussi dévaster la culture en l’absence d’une lutte efficace. Les pertes
de rendement sont plus importantes lorsque l’infestation a lieu au stade plantule (Csizinszky et
al., 2005 ; Blancard, 1988 ; Acta, 1999 ; Ghelamallah, 2009).

A. En plein champ :
En plein champ, les principales cultures maraîchères sujettes d’attaques de la part des
nématodes sont :
 Tomate : Cette culture a fait l’objet d’attaque des nématodes dans plusieurs régions de
Mostaganem, notamment dans les zones côtières telles que Stidia et Ourea où nous
avons enregistré des dégâts importants sur la tomate de la saison et arrière-saison.
Parmi les moyens les plus utilisés contre ces nématodes, nous citons l’application des
nématicides qui sont utilisés dans le cadre préventif et curatif comme Metam-sodium.
En plus de cette lutte chimique, nous relevons l’emploi des variétés hybrides qui
résistent aux nématodes et plus spécialement la tomate d’arrière-saison.
 Pomme de terre : La région de Mostaganem a consacré pour l’année 2014 plus de 14000
ha pour la culture de la pomme de terre, mais cette dernière est la cible de plusieurs
attaques de nématodes surtout à Siret et Oued Kheir. La seule et unique lutte contre ces
nématodes est les traitements chimiques par les nématicides, notamment le Dazomet,
Metam-sodium et Phenamiphos (Mugniéry, 2005).
B. En cultures protégées :
Les nématodes attaquent en sous serre la tomate à Stidia et Fernaka et causent des pertes
considérables. Nous pouvons signaler, en plus des variétés anti nématodes mais la lutte
chimique reste le seul moyen possible.

2.4. Acariens
A Mostaganem, les acariens se rencontrent presque sur toutes les cultures maraîchères
(plein champ et protégées) et plantes spontanées. Parmi ces cultures, nous signalons le melon,
la pomme de terre, le poivron, la tomate, le haricot, l’aubergine, le piment, la pastèque et la
courgette.
Parmi les genres les plus fréquents, nous citons Tetranychus. Ce genre comporte
plusieurs espèces dont T. urticae (Koch) et l’acarien roux de la tomate Aculopslyco persici
(Massee) (Bouhraoua, 1991). Ces acariens attaquent plusieurs plantes comme les Solanacées
(tomate et poivron.) ; leurs pullulations sur les faces inférieures des feuilles arrivent à les
recouvrir de fils de soie. Les populations croissent surtout par un temps chaud et sec (Blancard,
1988 ; Bouhraoua, 1991 ; Chouinard, 1997; Acta, 1999, Ghelamallah, 2009).Les dommages
causés par les acariens peuvent être confondus avec des carences ou déficiences nutritionnelles
(Blancard, 1988; Chouinard, 1997 ; Csizinszky et al., 2005).

Le système de protection des cultures contre les acariens se base sur la lutte chimique,
comme seul moyen préconisé dans la région. Les acaricides les plus fréquemment employés
sont : Abamectine, huile de pétrole, Dicofol, Amitraze, Acrinathrine, Methomyl, Azocyclotin.

2.5. Insectes ravageurs


De nombreux insectes ravageurs vivent aux dépens des plantes maraichères
occasionnant des dommages économiques importants. Le tableau 07 consigne les principales
espèces d’insectes phytophages s’attaquant aux cultures dans la région de Mostaganem.

Tableau 07 : Principaux ravageurs des cultures maraîchères dans la région de Mostaganem


(enquête personnel, 2011)

41
Cultures Ordre Famille Espèces
Poivron sous serre Homoptères Aphidae Aphis gossypii
Melon, Pastèque Aulacorthum solani
Courgette, Choux fleur Myzus persicae
Piment s/serre Macrosiphum euphorbiae
Aubergine s/serre
Tomate sous serre Bemisia tabaci
Tomate plein champ Aleurodidae Trialeurodes vaporariorum
Melon
Courgette
Tomate sous serre Thysanoptères Thripidae Franklinellaoccidentalis
Tomate plein champ Thrips tabaci
Poivron s/serre
Melon
Tomate sous serre Diptères Agromyzidae Liriomyza trifoli
Tomate plein champ L. bryoniae
Poivron s/serre L. sativae
Pomme de terre
Aubergine
Tomate sous serre Lépidoptères Noctuidae Heliothis armigera
Tomate plein champ Gelechiidae Tutaabsoluta
Poivron s/serre

2.5.1. Mineurs
Les pires ravageurs sont ceux qui ont des pièces buccales broyeuses consommant les
différents tissus de la plante. Dans cette catégorie de déprédateurs, nous trouvons plus
particulièrement les insectes provoquant des galeries au niveau des feuilles et fruits comme
les espèces Tuta absoluta et Liriomyza. La première espèce a été introduite dans notre pays en
2008 et a causé des dégâts spectaculaires sur la culture de la tomate arrivant à anéantir la
récolte (Berkani et Badaoui, 2008 ; Guenaoui et Ghelamallah, 2008).

Nous trouvons aussi de nombreuses mouches mineuses de l’ordre des Diptères


signalées sur plusieurs plantes maraîchères voire les mauvaises herbes. Elles les attaquent aussi
bien en plein champ qu’en serre (Bouhraoua, 1991 ; Badaoui, 2000).

Les dégâts de ce mineuses sont localisés au niveau du feuillage. Ils sont généralement
importants sur les plants au niveau de la pépinière et lors de leur transplantation (Blancard,
1988 ; Bouhraoua, 1991 ; Acta, 1999 ; Badaoui, 2000). Parmi les espèces de mineuses signalées
en Algérie, nous citons Liriomyza trifoli L. sativae, et L. bryoniae qui évoluent sur les cultures
ornementales (Bouhraoua, 1991 ; Badaoui, 2000).

2.5.2. Suceurs de sève


D’autres catégories de ravageurs peuvent constituer un danger potentiel aux cultures
maraichères. Nous citons les espèces opophages caractérisées par des pièces buccales de type
piqueur-suceur. Leurs dégâts apparaissent généralement comme des taches et des déformations
des différents organes. En plus, certains de ces insectes sont plus nuisibles car ce sont des agents
vecteurs de nombreux virus responsables de graves maladies (Csizinszky et al., 2005 ;
Ghelamallah, 2009). Parmi ces ravageurs, nous relevons :

42
1. Les thrips
Ils sont présents par l’espèce Frankliniella occidentalis (Acta, 1999 ; Hanafi et Lacham,
1999 ; Seepiban et al., 2015). Ses dégâts s’observent sur les parties florales causant leur
chute. Au niveau des feuilles, les attaques se manifestent par la décoloration de tout le limbe
(Hanafi et Lacham, 1999 ; Naika et al., 2005 ; Elmhirst, 2006 ; Chabrière et Caudal, 2007 ;
Houamel, 2013). Ils peuvent véhiculer plusieurs virus dangereux pour les cultures maraîchères
(Bournier, 1986 ; Biobest, 2000 ; Csizinszky et al., 2005 ; Elmhirst, 2006 ; Chabrière et caudal,
2007 ; Houamel, 2013 ; Seepiban et al., 2015 ; Rotenberg et al., 2015).
Parmi ces virus, nous citons le TSWV (le virus de la mosaïque bronzée de la tomate)
qui a commencé, durant ces trois dernières années, à causer des problèmes sérieux sur la tomate
(arrière-saison et sous serre) et le poivron sous serre dans la région de Mostaganem.

Actuellement, la lutte chimique reste la seule solution contre ce ravageur par l’emploi
de pesticides comme Abamectine et Phosalone (OEPP, 1998 ; Chung et al., 2000 ; Seal et
Kumar, 2010 ; Nazemi et al., 2015).

2. Aleurodes
Les aleurodes sont des ravageurs importants aux cultures tant en sous abris-serre qu’en
plein champ. Ils peuvent également se développer sur plusieurs plantes adventices qui
constituent des foyers de contamination. Ce sont des insectes polyphages qui attaquent près
de 200 plantes hôtes (Guistina et al, 1989 ; Belows and al., 1994 ; Babi, 2001 ; Benmassoud,
1997 ; Muniz et Nombela, 1997). Ils provoquent des dégâts très importants comparables à ceux
des pucerons. En plus, ces homoptères transmettent plus de 70 types de virus (Hunter et
Polston, 2000 ; Hanafi, 2001).

Les Aleurodes comptent plusieurs espèces dont les plus redoutables pour les cultures
maraîchères sont : Trialeurodes vaporariorum et Bemisia tabaci .Cette dernière est plus
dangereuse parce qu’elle transmet des maladies virales comme le TYLCV qui provoquent des
pertes considérables sur toutes les productions, précisément la tomate sous serre (Hanafi, 2001 ;
Larbi Messaoud, 2005).

Dans la région de Mostaganem, les attaques d’aleurodes sur la tomate ont reculé devant
d’autres ravageurs, comme la mineuse Tuta absoluta. Cette dernière a occupé la 1ère place sur
cette culture. Néanmoins, les aleurodes continuent à causer quelques dégâts sur les plants de
tomates sous serre, ce qui a poussé les agriculteurs à chercher des variétés de tomate plus
résistantes au virus TYLCV.

3. Pucerons
Les aphides sont considérés comme les phytophages les plus redoutables en raison de
l’extrême sensibilité de leur potentiel biotique aux variations du milieu (Dedryver, 1983). Ce
groupe de ravageurs fait l’objet du chapitre suivant.

43
Chapitre 3
Méthodes de lutte
44
Chapitre III :
Méthodes de lutte

1. Introduction
Depuis les années 60 du siècle dernier, les cultures maraîchères ont été confrontées aux
attaques d’aphides, qui, depuis ont envahi presque la totalité des régions productrices du
maraichage dans le monde (Bendjeddou, 1992). Plusieurs auteurs notent qu’avec leurs actions
dévastatrices, ces ravageurs peuvent causer des pertes considérables à la production, ce qui
démontre leur importance et suscite des questions relatives à leur nuisibilité et aux mesures à
prendre pour juguler leurs pullulations (Hulle et al., 1999 ; Foster et al., 2000 ;Garcin, 2009 ;
Fontaine, 2013).

Plusieurs méthodes de lutte ont été appliquées contre ce groupe de ravageurs, afin de
réduire leur impact sur les productions maraîchères. Un aperçu sur les différentes techniques
permet de constater qu’il n’y a pas de méthodes miracles pour éradiquer complètement les
pucerons, car chaque méthode présente des avantages et des inconvénients (Hulle et al, 1999).
Les différentes approches sont souvent complémentaires.

Les aphides sont généralement très difficiles à combattre, en agriculture biologique


comme en protection raisonnée. En effet, ils ont accumulé de nombreuses résistances à
plusieurs familles d’insecticides de synthèse, comme les organophosphorés, les carbamates et
les pyréthrinoïdes de synthèse (Devonshire et Moores, 1982).
45
2. Méthodes de lutte
2.1. Techniques culturales
La lutte culturale est l’ensemble des méthodes défavorisant les ravageurs des récoltes
(Herzog et Funderburk 1986). Autrement appelée le « contrôle cultural », la lutte par les
techniques culturales est l’ensemble des adaptations du système de culture mises en place en
vue de limiter le développement des populations de bio-agresseurs (Doré et al., 2006). Cela
couvre une gamme très large de procédés allant de la succession des cultures intermédiaires à
l’association d’espèces différentes dans le même espace. Il y a également des modifications de
dates et de densités de semis, l’ajustement des doses et des dates d’apport de fertilisants et bien
d’autres pratiques utiles pour la lutte prophylactique contre les ravageurs (Doré et al., 2006 ;
Lietti, 2005).

Dans le cas des aphides, l’utilisation des engrais azotés doit se faire rationnellement car
ils peuvent stimuler le développement des larves du ravageur (Jourdheuil, 1979 ; Hasken et
Poehling, 1995 ; Leite et al., 2007 ; Ai et al., 2010). La destruction des résidus des plantes des
récoltes attaquées, par incinération et enfouissement, peut aider à la réduction des populations
du ravageur et ainsi à la protection des prochaines cultures (Wang et al. 2000; Lambert, 2005).
On peut lutter contre les mauvaises herbes qui constituent un foyer secondaire de
contamination. La rotation des cultures avec d'autres familles des solanacées permet de réduire
d’une façon non négligeable le taux d’infestation (Lietti, 2005 ; Soucy, 2010). D’autres travaux
visent à utiliser certains caractères de résistances dans des variétés de tomates, poivrons et
melon…etc, comme moyen pour réduire les dégâts occasionnés par ce ravageur (Sauvion,
1995 ; Verheij et Waaijenberg, 2008).
Une autre stratégie, est l’usage de plantes réservoirs (graminées), lesquelles permettent
aux auxiliaires (guêpes) de se reproduire et d’être toujours présents en serre avant
l’envahissement des pucerons (Elmhirst, 2006).

2.2. Lutte chimique


La lutte chimique contre les insectes fait appel aux insecticides dont l’utilisation a connu
un essor très important avec les progrès de la chimie de synthèse. Elle est basée sur l’application
de molécules détruisant ou limitant les populations de bio-agresseurs (Doré et al., 2006 ;
Ferrero, 2009).

La lutte chimique contre les aphides a donné des résultats très variables selon les
matières actives, tout en restant inefficace pour l’éradication complète du ravageur (Francis et
al., 1998; Gadrat, 1999 ; Nauen et al., 2003; Anstead et al., 2005 ;Trudel, 2005 ).

Plusieurs auteurs rapportent que les organophosphorés ont été les plus utilisés contre
les aphides ; ils ont été progressivement remplacés par des Pyréthrinoïdes (Makkouk et
Kumari, 2001 ; Kramarz et Stark, 2003 ; Walker et al., 2007 ; Harbaoui et al., 2008 ; Yu et al.,
2010). En effet, l’utilisation de la Cyperméthrine et la Deltaméthrinea a donné des résultats
positifs.

Plusieurs nouveaux insecticides ont été introduits aussi comme (alpha-cypermethrin,


triazamate et methamidophos, alpha-cypermethrin), agissant comme des régulateurs de
croissance d’insectes nuisibles de M. persicae (Thackray et al., 2000). Ces molécules qui ont
donné satisfaction au début de leur utilisation (années 90) ont commencé à perdre leur efficacité

46
sur le terrain suite à la résistance développée progressivement par les populations de l’insecte
(Anstead et al., 2005).

Des exemples concrets sur les applications intensives de certaines molécules


d’insecticides en l’occurrence la Perméthrine et la Méthamidophos ont permis de noter leur
inefficacité. Ceci a engendré des phénomènes de résistance chez les pucerons, en plus de
l’augmentation du coût de production et de la destruction de la faune auxiliaire utile (Raman,
1988 ; Niehoff et Poehling, 1995 ; Foster et al., 2000 ; Thackray et al., 2000 ; Anstead et al.,
2005 ; Walker et al., 2007 ; Raboudi et al., 2012 ). On constate que l’utilisation irrationnelle
de ces insecticides engendre un danger réel de pollution de l’environnement. De plus, les résidus
toxiques dans les fruits récoltés causent un sérieux problème de santé humaine. Sempruch et
al. (2012), recommandent l’utilisation des acides aminés comme complément
(Putrescine,Cadaverine, Spermidine,Tryptamine,Spermine) ou bien l’application de nouveaux
insecticides de base biologique , en plus de l’utilisation raisonnée des insecticides sélectifs vis-
à-vis des parasitoïdes d’aphides.

Parmi ces derniers, nous citons le pyrimicarbe qui est un insecticide conseillé pour la
lutte contre les pucerons en raison de son innocuité à l’égard des entomophages notamment des
prédateurs (Raman, 1988 ; Niehoff et Poehling, 1995 ; Foster et al., 2000 ; Walker et al., 2007 ;
Thackray et al., 2000; Harbaoui et al., 2008; Raboudi et al., 2012 ).

L’utilisation d’insecticides est un moyen certes de lutte contre ce ravageur mais leur
application répétée a engendré l’apparition de phénomènes de résistance. Ainsi, chez l’espèce
Myzus persicae, des résistances à plusieurs familles d’insecticides ont été décrites (Anstead et
al., 2005 ; Davies et al., 2008).
2.3. Lutte physique
Ce moyen de lutte est basé sur l’utilisation de choc thermique contre les pucerons et
spécialement contre le M. persicae en serre. C’est un moyen de lutte appréciable. Nous
enregistrons en laboratoire que lorsqu’ils sont élevés à une température de 30°C, la fécondité
des pucerons est nulle (Barlow, 1962 ; Dereggi, 1972).

Un autre moyen est la lutte physique qui vise à interrompre le processus de colonisation
des plantes par des populations d’insectes, ou le contrôle de l’insecte ou sa descendance
lorsqu’il est établi dans les champs (Ferro, 1995 ; Boiteau 2000).

Différents moyens de lutte physique ont été étudiés, mais leurs résultats pour combattre
les aphides sont peu efficaces. Par exemple, l’aspirateur d’insectes présente un taux de succès
de 56%. Par contre, il faut l’utiliser à plusieurs reprises, ce qui cause beaucoup de dommages
aux plantes (Boiteau et al. 1992 ; Boiteau 2000).

2.4. Lutte biologique


La lutte biologique est l'usage d'organismes vivants ou de leurs produits pour empêcher
ou réduire les pertes ou dommages causés par des organismes nuisibles (Van den Bosch et
Messenger, 1973 ; Vincent et Coderre, 1992). Elle s'appuie sur une stratégie de défense
écologique et durable (Riba et al., 2009) qui vient corriger certaines lacunes que rencontrent les
autres méthodes de lutte (Salvo et Valladares , 2007). Les organismes vivants utilisés, alors
appelés auxiliaires, antagonistes ou agents de lutte, peuvent être des parasitoïdes, des prédateurs
(insectes, acariens, nématodes), ou des pathogènes (virus, bactéries, champignons), ou des
compétiteurs qui occupent la niche écologique plus vite que l'espèce nuisible à juguler (O.I.L.B,

47
1971 ; Hautier, 2003; Lambert,2005 ; Doré et al., 2006 ; Riba et al., 2009 ; Maisonhaute, 2009),
tout en maintenant un équilibre naturel (Salvo et Valladares, 2007).

En effet, selon la définition d’un auxiliaire, celui-ci doit avoir une fonction régulatrice
sur un ravageur (Breitenmoser et Baur, 2013).

En raison des aspects négatifs d'utilisation des insecticides, de nombreux chercheurs ont
étudié les alternatives et les moyens de lutte contre les aphides, ainsi que l’action de ces
ennemis naturels dans leur région d'origine (Kavallieratos et al., 2004).

Le contrôle biologique des ravageurs est maintenant effectué sur 55.5 milliards
d’hectares dans le monde (Van Lenteren, 2006). La majorité des ravageurs potentiels
arthropodes sont aujourd’hui sous contrôle biologique ou naturel, et il n’y a que 5000 espèces
contrôlées par d’autres méthodes. Plus de 150 espèces d’ennemis naturels, parasitoïdes,
prédateurs et pathogènes, sont commercialisées à travers le monde (Van Lenteren et al., 2006).
Les agriculteurs dépensent quand même environ 8.5 milliards de dollars annuellement en
insecticides chimiques, alors que le contrôle biologique a présenté une valeur estimée à plus
de 400 millions de dollars (Van Lenteren et al., 2006 ; Maameri, 2013) .

Il existe de nombreux exemples de réussite de la lutte biologique classique (introduction


d'agents de contrôle autochtones ou allochtones), à la fois en plein champ et en sous serre.
Dans le contrôle de ce ravageur biologiquement, il a été constaté que les prédateurs
essentiellement polyphages peuvent causer un taux de mortalité larvaire important. En effet,
plusieurs auteurs signalent que l’action de ces auxiliaires a montré un potentiel de prédation
important sur les stades larvaires (Lyon, 1983 ; Bouhroua, 1991).

Selon Fuchsberg et al. (2007), les recherches ont montré que la lutte biologique par
l’utilisation des parasitoïdes d’œufs, des espèces du genre Trichogramma est un outil très
important pour maintenir des niveaux acceptables de populations aphidiennes. En effet, des
résultats très encourageants ont été obtenus grâce à des lâchers inondatifs de Trichogramma
ostriniae (Hymenoptera : Trichogrammatidae) qui ont réduit les dommages à un taux assez
important. Par ailleurs, le parasitoïde Lysiphlebus fabarum Marshall (Hem : Aphidiidae) est
considéré comme un ennemi potentiel s’attaquant aux larves des aphides (Polgar et al., 1991 ;
Donnell, 1987).

Les champignons entomopathogènes sont parmi les premiers agents biologiques à être
utilisés en tant que moyen de lutte contre les ravageurs. Ces micro-organismes peuvent infecter
les insectes directement, par pénétration à travers la cuticule. Les espèces les plus étudiées et
utilisées contre les aphides sont Beauveria bassiana (Bals.) Vuill. Et Metarhizium anisopliae
(Metsch.) Sorok et al., 2009) qui sont les agents pathogènes des aphides (Rashki et al., 2009 ;
Shipp et al., 2012 ; Pires et al., 2009).

D’autres alternatives plus récentes s’intéressent à l’utilisation de certains


microorganismes à caractère entomopathogène qui peuvent juguler les populations de
ravageurs, comme les biopesticides (Wang et al., 2005). C’est ainsi que le potentiel insecticide
de Bacillus turgiensis a été étudié et utilisé avec succès contre les larves de puceron (Huarong
et al., 2011). Par ailleurs, plusieurs phéromones synthétiques ont été utilisées dans la technique
de confusion sexuelle, en perturbant l’orientation des mâles, ce qui a donné des résultats
encourageants en réduisant les dégâts sur plante hôte (Cui et al., 2012).

48
2.5. Lutte intégrée
La lutte intégrée consiste dans l’emploi combiné et raisonné de toutes les méthodes
(culturales, chimiques et biologiques) pouvant exercer une action régulatrice sur les divers
ravageurs d’une culture, de façon à maintenir à un niveau assez bas leurs populations, pour que
les dégâts occasionnés soient économiquement tolérables (Corbaz, 1990).

Selon Breitenmoser et Baur (2013), la protection ou la lutte intégrée en agriculture a


notamment pour but de minimiser les effets secondaires négatifs des produits phytosanitaires
sur la faune auxiliaire. Elle privilégie l’emploi d’insecticides ménageant cette faune qui joue un
rôle important dans la régulation des ravageurs (Breitenmoser et Baur, 2013).

La lutte intégrée est l’option la plus viable dans le contrôle du puceron. Dans cette
perspective avec l’optique d’une synergie des effets de différentes techniques détaillées
auparavant, des chercheurs ont envisagé de combiner l’application d’insecticides sélectifs vis-
à-vis des ennemis naturels des aphides (par ex: Spinosad), avec l’utilisation de parasitoïdes
résistants à certains insecticides et d’entomopathogènes, associant des traitements à base de
bio-pesticides (Wang et al., 2005).

Partie expérimentale

49
50
Chapitre 4
Evolution annuelle de la densité de
population aphidienne

Chapitre VI :
Matériel et Méthodes

1. Introduction
Les aphides sont considérés pour l’instant comme de redoutables ravageurs pour les
plantes cultivées. Ils affectent toutes les parties de la plante (feuilles, fleurs et fruits) en causant
leur destruction et dépréciation (Bouhroua, 1987 ; Hemidi et al., 2013 ;Boualem et al., 2014).
Les dommages imputables aux pucerons sont de différents ordres et de différentes natures. Ils
sont produits à tous les stades de développement de la culture (Blancard, 1988 ; Wilson, 1990 ;
Chabriere et Caudal, 2007).

Cette nuisibilité nous incite, alors, à étudier et connaitre au mieux la dynamique de


population de ces pucerons afin d’expliquer les variations de leur abondance dans le temps et
dans l’espace (Boualem et al., 2014). En effet, selon Boualem (2009), l’analyse de cette
dynamique est un élément important dans l’étude bioécologique du ravageur. Elle permet de
connaître les principales caractéristiques de ses populations et de donner un aperçu sur leur
évolution par rapport à son hôte et à son complexe parasitaire naturel.

Dans ce contexte, une étude de dynamique de population de Myzus persicae et d’Aphis


gossypii et un inventaire de leur complexe parasitaire ont été réalisés dans la ferme
expérimentale du Département des Sciences agronomiques de l’Université de Mostaganem.

51
Ainsi, cette étude a été élargie sur les différentes cultures installées par les agriculteurs dans
la région de Mostaganem, notamment sur toutes les cultures maraîchères.

2. Matériels et méthodes
2.1. Présentation de la région d’étude
2.1.1. Situation géographiques
Mostaganem est une wilaya côtière, limitée au Nord par la Méditerranée, à l’Est par les
wilayas de Chlef et Relizane, à l’Ouest par la wilaya d’Oran et au Sud par la wilaya de Mascara
(Fig.16). Elle se caractérise par une façade maritime de 124 km et une superficie de 226 900 ha
(DSA, 2015).

1. Sol
Nous distinguons deux grandes zones dans la wilaya : le plateau de Mostaganem dont
la superficie est de 88 629 ha (62%) avec un sol à texture généralement sablonneuse, et la plaine
du Dahra, dont la superficie est de l’ordre de 55 060 ha (38%), avec des sols à texture
généralement argilo-limoneuse et dont la pente varie de 3 à 25% (DSA, 2015).

2. Climat
D’un point de vue climatique, la région se caractérise par l’irrégularité de ses
précipitations, dont la moyenne annuelle ne dépasse les 350 mm sur le plateau et avoisine les
400 mm sur le Dahra, avec une humidité relativement oscillante qui varie entre 60 et 70%
pendant la période estivale. Le climat -en hiver, doux et chaud en été -est une caractéristique
des climats semi-arides (Boualem, 2009).

2.2. Site expérimental


L’étude de la dynamique de populations des 2 espèces de pucerons les plus abondants
dans la région de Mostaganem a été réalisée sous une serre installée au niveau de la ferme
expérimentale de l’université de Mostaganem « ex ITA ». Cette ferme est bordée au nord par
la daïra de Mostaganem, au sud par la daïra de Hassi Mameche, à l’ouest par la commune de
Mazagran et à l’est par Douar Djedid (Toudert, 1991). Cette ferme expérimentale s’étend sur
une superficie de 63,24ha (Toudert, 1991) (fig.16 et 17).

D’un point de vue climatique, la région se caractérise par un climat semi-aride avec une
hygrométrie comprise entre 60 à 70% pendant la période estivale. Les températures moyennes
oscillent entre 25 et 30°C en été et de 6 à 13°C pendant l’hiver (Boualem, 2009 ; Boutaiba,
2015).

1. Caractéristiques du sol de la zone d’étude


Selon Toudert (1991), les caractéristiques du sol du site expérimental sont comme suit :
 l’ensemble des terres sont d’une manière générale très légère de structure
possédant une texture limono-sableuse avec une proportion de sable élevée, ces
terres sont adaptables aux cultures maraîchères avec un taux de 90%.
 Un pH alcalin voisin de 8,5.
 Une teneur plus ou moins faible en matière organique,
 Absence de salinité, car l'excès de teneur en sel est l'un des soucis principaux
avec l'eau utilisée pour l'irrigation. Une concentration élevée en sel dans l'eau ou
dans les sols affectera négativement le rendement des récoltes, provoquera une
dégradation des sols et une pollution des eaux souterraines.

52
Figure 16 : Carte de situation du site expérimental au 1/25000 (extrait de la carte de l’Etat
Major de Mostaganem, 1960)

Figure 17 : Site d’expérimentation de Mazagran (Google Earth, 2015)

2.3. Matériel végétal


La plante sur laquelle l’étude a été menée est le poivron. Il s’agit de la variété
« Magister » hybride F1. Cette variété très plastique est très cultivée à l’ouest de l’Algérie sous
serre comme en plein champ. Elle donne un bon rendement (600 à 800 quintaux par hectare)
et une récolte homogène durant tout le cycle végétatif. Elle est caractérisée par une tige haute,
vigoureuse avec de grandes feuilles de couleur vert-foncé. Les fruits sont de forme assez
rectangulaire d’une taille de 8 à 9 cm de largeur et de 20 à 22cm de longueur (fig.18).

53
Figure 18 : Plant de poivron de la variété « Magister » sous serre (Ferme expérimental
de Mazagran, Original, 2015)

2.4. Matériel animal


Deux espèces de pucerons sont retenues pour notre étude sur la culture du poivron. Il
s’agit du Myzus persicae et Aphis gossypii. Ce choix a été fait en fonction de l’importance de
leur nuisibilité et de leur abondance sur la culture étudiée.

Figure 19 : Une colonie de Myzus persicae (Original, 2015)

2.5. Méthode de conduite de la culture


Le poivron est cultivé sur une période de quatre années (de 2011 à 2014). Il est toujours
planté dans la dernière semaine du mois de décembre sous une serre en plastique de 384m 2
de surface (27 m de longueur, 8m de largeur et 5m d’hauteur). La surface cultivée de poivron
est de 200m2.

Durant la première année de l’expérimentation, l’étude de la structure démographique


de ces principaux ravageurs est réalisée dans deux serres, l’une est cultivée en poivron
seulement, l’autre en poivron, tomate, aubergine et chou-fleur (tab.07).

54
Les travaux de préparation de la pépinière ont commencé au début du mois de novembre
durant chaque année d’étude.

Tableau 08: Conduite des serres à la ferme expérimentale

Serre 1 Serre 2
Culture Poivron poivron, tomate, aubergine et
chou-fleur
Densité de plantation 300 plants Poivron= 100 plants
Tomate= 100 plants
Aubergine= 50 plants
Chou-fleur= 30 plants
Nombre de lignes 7 lignes (1.5 interligne) Poivron = 7 lignes
40 cm entre les plants Tomate= 7 lignes
Aubergine= 7 lignes
Choux fleur= 7 lignes
Traitement Aucun traitement pesticide Aucun traitement pesticide

Engrais (N.P.K) 15.15.15. avant plantation 15.15.15. avant plantation

2.6. Echantillonnage
2.6.1. Technique de prélèvement et de dénombrement
L’échantillonnage consiste à prélever le long de la période de travail des lots de feuilles
attaquées par les pucerons pour le dénombrement de leurs individus et la récolte de leurs
parasites. Il convient de signaler que les feuilles infestées par les populations d’aphides sont
souvent caractérisées par leur enroulement ou par la présence de fourmis sur la plante.

1. Au niveau de la serre expérimentale


Les différents prélèvements sont réalisés au niveau de la ferme expérimentale et
complétés par beaucoup d’autres serres des particuliers. Ces derniers ont praitiqué diverses
cultures maraichères durant ces années expérimentales.

L’échantillonnage est effectué hebdomadairement entre mi- janvier et fin juin et ce


pendant les quatre années d’étude.

En parallèle, nous avons procédé à l’enregistrement de la température régnant dans la


serre par un thermomètre fixé à l’intérieur de la serre.

Au niveau de la serre expérimentale, à chaque échantillonnage, trois feuilles (base,


milieu et sommet de la plante) ont été prélevées d’une manière aléatoire à partir de 100 plants
de poivron. Au total, 300 feuilles sont prélevées à chaque échantillonnage; elles sont
directement mises dans des sachets étiquetés et acheminés au laboratoire pour qu’elles soient
examinées sous la loupe binoculaire par la suite.

2. Au niveau d’autres cultures et zones

55
Au niveau des cultures installées par les agriculteurs dans la région de Mostaganem, les
échantillons, présentant à la fois des colonies d’aphides et des traces de parasitismes (momies)
(fig.20), sont prélevés à partir des différentes plantes cultivées en plein champ (pastèque, melon,
courgette et chou- fleur) ou en serres (poivron, piment et aubergine). Ces échantillons sont
complétés par d’autres prélèvements de feuilles opérés au niveau des plantes spontanées se
développant au sein de la culture ou dans le milieu environnant.

3. Au laboratoire
Au niveau du laboratoire, la technique de travail consiste à dénombrer :
 la population de chaque espèce de puceron retenue pour cette étude par comptage du
nombre d’individus vivants (larves, adultes aptères et ailés);
 les individus adultes parasités ou momifiés.

En effet, les pucerons momifiés ne présentant pas de trous de sortie de parasite sont
prélevés et mis dans des micro-tubes étiquetés (date, lieu, plante-hôte, insecte-hôte). Ces tubes
sont déposés sur des boites de pétri jusqu’à l’émergence des adultes des parasitoïdes. Ces
derniers sont préalablement identifiés par des spécialistes des hyménoptères en Espagne.
Quand il s’agit de larves, celles-ci sont laissées sur la feuille de poivron, humidifiées par un
coton imbibé afin de leur permettre d’atteindre leur stade imaginal, et faciliter leur appartenance
spécifique.

Figure 20: Pucerons momifiées (Originale, 2012)

2. 7. Formules de calcul utilisées


Taux d’infestation
Ti= (Nombre de feuilles infestées/∑des feuilles échantillonnées) ×100

Taux de parasitisme

Tp= (Nombre d’individus parasités/∑ des individus dénombrés) ×100

Taux de prédation
Tpr= (Nombre d’individus prédatés/∑ des individus dénombrés) ×100

Effectif moyen de larves par feuille


XL/fe = (Nombre de larves [L1, L2, L3, L4, V] /∑des feuilles échantillonnées).

56
2.8- Traitements des résultats
Les résultats obtenus sont traités statistiquement par le logiciel STATBOX PRO et une
comparaison des moyennes est performée au test de Newman et Keuls à 5%.

Une analyse factorielle de correspondance (AFC) est réalisée à l’aide du logiciel Minitab
14. Il est utilisé pour identifier les effets des différents mois et années sur les abondances
relatives, taux de parasitisme ainsi que la distribution des insectes suivant l’étage foliaire. Des
diagrammes ont été aussi construits pour évaluer l’abondance spécifique par insectes et les
années et mois.

Chapitre 5
Inventaire et impact du complexe
parasitaire sur les populations aphidiennes

57
Chapitre V :
Inventaire et impact du complexe parasitaire sur les
populations aphidiennes

1. Introduction
L’activité parasitaire que ce soit des prédateurs ou des parasitoïdes limite les effectifs
des pucerons (Laamari et al., 2011). Parmi les parasitoïdes, nous trouvons plus particulièrement
les Hymenoptera de la famille des Braconidae et la sous famille des Aphidinae. Celle-ci englobe
environ 400 espèces à travers le monde (Laamari et al., 2011). Certaines de ces espèces sont
des parasitoïdes solitaires et spécifiques des aphides (Kavallieratos et al., 2001 ; Aslan et al.,
2004).

Les associations tritrophiques (plante-puceron-parasitoïde) ont bénéficié de nombreuses


études dans plusieurs pays (Stary et al., 1971 ; Stary et al., 1993 ; Kavallieratos et al., 2001 ;
Tomanovic et al., 2004). Au Maghreb, les études ainsi réalisées ont pu mettre en évidence la
présence de 11 espèces au Maroc (Stary & Sekkat, 1987) et 7 espèces en Tunisie (Ben Halima-
Kamel & Ben Hamouda, 2005). En Algérie, les données disponibles sur ces relations trophiques
et en particulier sur les parasitoïdes de pucerons sont très limitées et fragmentaires (Laamari et
al., 2011). La littérature fait état de la présence d’une liste de 17 espèces recensées et citées
par plusieurs auteurs (Aroun, 1985 ; Abd Essemed, 1998 ; Guenaoui, 2000 ; Laamari et al.,
2009) Ces dernières années, cette liste d’hyménoptères parasitoïdes des aphides s’est enrichie
par 13 autres nouvelles espèces et le nombre a atteint par conséquent 31 espèces Laamari
et al. (2011, 2012 et 2013).

La famille des Aphidiidae est la plus représentée parmi l’activité parasitaire des espèces
de parasitoïdes des pucerons (Darsouei et al., 2011 ; Hemidi et al., 2013). La plupart de ces
espèces appartenant à cette famille sont des endoparasitoïdes solitaires et koinobiontes des
pucerons (Kavallieratos et al., 2001 ; Aslan et al., 2004 ; Boivin et al., 2012 ; Hemidi et al.,
58
2013 ). D’après Hemidi et al., (2013), ces Aphidiidae sont connus dans tous les principaux
habitats du monde, spécialement dans les zones tempérées et subtropicales de l’hémisphère
Nord (Akhtar et al.,2011, Boivin et al., 2012).

2. Inventaire du complexe parasitaire des aphides


Pour une meilleure maitrise de la protection biologique des cultures maraichères contre
les aphides, il est très important de procéder avant tout à un inventaire exhaustif permettant de
recenser tous les auxiliaires présents sur les plantes, suivi par une identification précise de
chaque espèce récoltée. Cette identification sûre permet d’avoir une approche globale sur les
modalités de leur développement. Enfin, l’objectif final de telle étude menée entre 2011 et 2014
est d’instaurer des conditions de développement favorable des parasitoïdes les plus performants
afin d’être efficaces sur les aphides (Boualem et al., 2014).

2.1. Matériel et méthodes


L’inventaire des ennemis naturels des aphides s’est effectué sur 4 années soit entre les
années 2011 et 2014, au niveau de l’exploitation expérimentale du département des Sciences
Agronomique de l’Université de Mostaganem. Ainsi cette étude s’est élargie aux différentes
cultures pratiquées par les agriculteurs de la région.
Durant ces quatre années, 300 feuilles renfermant des larves du ravageur ont été
récoltées chaque semaine, du début janvier au début juillet. A chaque échantillonnage, toutes
les momies trouvées parmi les colonies de pucerons étudiées ont été collectées, mises dans des
boites en plastique étiquetées (lieu, date, plante-hôte et puceron) et acheminées rapidement au
laboratoire. Au laboratoire, les momies sont séparées et placées individuellement dans des tubes
Ependoff étiquetés et suivies jusqu’à l’émergence des parasitoïdes adultes. Une fois
l’émergence est obtenue, les adultes sont conservés individuellement dans des micro–tubes
contenant de l’éthanol à 90% pour une identification ultérieure sur la base de différentes clés
taxonomiques.

Après une première identification de la famille des hyménoptères sous la direction du


Professeur J. Pujade-Villar (Université de Barcelone, Espagne), l’identification définitive des
espèces des Braconidae est confiée à Mr.E. Rakhshani (Professeur à l’Université de Zabol, Iran)
et Mr. Michelina (Professeur à l’Université de Valence, Espagne).

2.2. Résultats
2.2.1. Inventaire du complexe parasitaire des aphides des cultures
Globalement, l’ordre des Hyménoptères comprend la plupart des parasitoïdes. Environ
54500 espèces, réparties entre 48 familles ont été décrites à travers le monde (Lopez et al.,
2007). Ces parasitoïdes ressemblant plus à de très petites guêpes, de 2 à 3 mm, sont
généralement assez spécifiques. L’œuf est pondu directement dans l’hôte où la larve accomplit
tout son cycle de développement et s’y nymphose. La plupart des espèces se nymphosent en un
cocon, à l’intérieur de l’hôte appelé « momie ». L’individu parasitoïde prend alors la forme
d’une momie de teinte cuivrée plus ou moins claire (cas du parasitisme par des Aphidiides) ou
noire (Aphelinidae).

Les résultats de notre expérimentation montrent la présence de 13 espèces de


parasitoïdes primaires qui ont été recensées au sein des colonies des pucerons rencontrées sur
diverses cultures maraîchères de la région. Ces différentes parasitoïdes primaires sont

59
répandues en Algérie, à l’exception d’une seule espèce qui vient dêtre découverte pour la 1er
fois an Algérie, il s’agit donc de l’Aphidius platensis (tab.09).

D’après les résultats du tableau 08, il ressort que tous les parasitoïdes primaires trouvés
dans la région d’étude sont des Aphidiinae. Parmi ceux-ci, plusieurs auxiliaires sont
actuellement utilisés comme des agents de lutte biologique contre les pucerons (Kavallieratos
et al., 2001; Guz & Kilincer, 2005; Le Ralec et al., 2010 ; Acheampong et al., 2012). Ces
espèces ont l’aptitude de s’adapter à des climats et des habitats très variés (Brodeur &
Rosenheim, 2000 ; Le Ralec et al., 2010).

Le genre Aphidius est représenté par 6 espèces, à l’exception d’A. platensis. Les autres
espèces ont déjà été signalées dans la région d’étude (Abou, 2012 ; Maameri, 2013 ; Boualem
et al., 2014). Ce genre est considéré comme le plus diversifié parmi la sous-famille des
Aphidiinae avec 70 espèces décrites à travers le monde (Zuparko & Dahlsten, 1993 ; Tomanovi
et al., 2003 ; Kavallieratos et al., 2006; Rakhshani et al., 2008; Garantonakis et al., 2009). Ce
genre regroupe beaucoup de parasitoïdes très potentiels et qui ont fait l’objet d’application dans
des programmes de lutte biologique dans plusieurs pays (Acheampong et al., 2012 ; Aggoun,
2016).

Parmi les espèces recensées, nous retenons le genre Lysiphlebus, qui est représenté par
2 espèces à savoir L. fabarum et L. testaceipes. D’après Rakhshani et al. (2007), ce genre
regroupe environ 30 espèces à travers le monde. Ces espèces ont une grande capacité
d’adaptation aux différentes conditions climatiques (Stary 1971). Ces deux auxiliaires sont déjà
inventoriées en Algérie (Laamari et al., 2011) et dans la région d’étude (Boualem et al., 2014).
Du point de vue morphologique, les espèces appartenant à ce genre, sont relativement très
proches et il est très difficile de les différencier (Rahimi et al., 2012 citées par Aggoun, 2016).
Ainsi deux espèces du genre Praon qui compte environ 50 espèces distribuées dans
le monde (Kavallieratos et al., 2005) ont été mise en évidence. Il s’agit de P. volucre et P.
exsoletum. Ces espèces se distinguent par leurs cocons qu’elles tissent sous les momies de leurs
pucerons hôtes (Starý, 1970).

Le genre Diaretiella est représenté uniquement par D. rapae. C’est un parasitoïde


cosmopolite et très polyphage (Aggoun, 2016). Il est considéré comme l’auxiliaire le plus
efficace à l’égard du puceron des crucifères, Brevicoryne brassia (Carver & Stary, 1974; Singh,
2015 citée par Aggoun, 2016).

Dans la région d’étude, le genre Binodoxys est représenté par l’espèce B. angelicae ; ce
genre englobe environ 60 espèces réparties dans différents continents.

Le genre Trioxys est représenté par T. angelicae. Il regroupe environ 70 espèces à


travers le monde (Davidian, 2007 et 2014).
Tableau 09 : Différentes espèces de parasitoïdes des aphides inventoriées dans la région de
Mostaganem
Or Fam Espèces Aphide hôte Plante-hôte
d
Aphidius colemani, Myzus persicae Capsicum annuum
Aphidius platensis Myzus persicae Capsicum annuum
H B
Aphidius transcaspicus Myzus persicae Capsicum annuum
Y R
M A Aphidius matricariae Aphis gossypii ; Capsicum annuum

60
E C Myzus persicae
N O Aphis gossypii; Brassica oleracea L. var.
O N Aphidius ervi Brevicoryne brassicae ; botrytis L; Capsicum
P I Myzus persicae annuum
T D Aphidius funebris Myzus persicae ; Brassica oleracea L. var.
E A Uroleucon sonchi botrytis L; Capsicum
R E annuum
A Binodoxys angelicae Myzus persicae Capsicum annuum
Lysephlebus fabarum Aphis fabae ; Vicia faba; Brassica
Aphis gossypii; oleracea L. var. botrytis L;
Brevicoryne brassicae
Lysephlebus tetaceipes Aphis fabae ; Aphis Vicia faba;
gossypii, Capsicum annuum
Muzus persicae
Praon volucre Aphis gossypii; Brassica oleracea L. var.
Brevicoryne brassicae botrytis L; Capsicum
annuum
Praon exsoletum Uroleucon sonchi Brassica oleracea L. var.
botrytis L;
Trioxys angelicae Muzus persicae Capsicum annuum
Diaeretiella rapae Brevicoryne brassicae ; Brassica oleracea L. var.
Myzus persicae botrytis L; Capsicum
annuum

2.2.2. Caractéristiques morphologiques des espèces inventoriées


1. Aphidius colemani Viereck, 1912
C’est un parasite primaire des aphides noir et fin, aux pattes brunes. Ses antennes sont
composées de 13 à 14 segments et les palpes labiaux sont constitués de 2 segments. Le premier
tergite metasomal est de couleur brun-jaunâtre, alors que le metasomal est marron (Maameri,
2013). De très nombreuses espèces de pucerons sont parasitées par A. colemani telles que :
Aphis fabae, Aphis gossypii et Myzus persicae, Rhopalosiphum padi et Brachycaudus cardui.

Figure 36 : Adulte d’Aphidius colemani (agrandissement X40) (Originale, 2012)

2. Aphidius transcaspicus Telenga, 1958


Les antennes de ce Braconide portent 16 à 17 segments ; les palpes maxillaires et labiaux
sont composés respectivement de 4 et 3 segments. Cette espèce se développe aux dépens des
populations aphidiennes de Hyalopterus ammygadi, Hyalopteru spruni.

61
Figure 37: Adulte d’Aphidius transcaspicus (agrandissement x40) (Originale, 2012)

3. Aphidius matricariae Haliday, 1834


C’est un endoparasitoïde primaire mesurant de 1,5 à 2,2 mm de longueur. La femelle
est relativement plus grosse que le mâle; son abdomen est de forme lancéolée se terminant par
un ovipositeur. Les antennes des femelles sont composées de 14 à 15 articles et les mâles de
16 à 17 articles (Ouadeh, 2009 ; Maameri, 2013 ; INRA, 2015).
Ce Parasite se développe sur de très nombreuses espèces de pucerons, parmi lesquelles :
Aphis craccivora, A. fabae, A. gosypii, A. urticata, A.spiraecola, Brachycaudus
cardui,Aulacorthum solani, Dysaphis plantaginea, Lypaphis erysimi, Myzus cerasi, M. lythri,
M. persicae, M. varians, Ovatus crataegarius, O. insitus, O. mentharius, Phorodon humuli,
Rhopalosiphum maidis, R. nymphae, R. padi, Sitobion avenae, S. fragariae, Toxoptera aurantii
(Ouadeh, 2009 ; INRA, 2015).

Figure 38 :(a) Adulte d’Aphidius matricariae (agrandissement x40) (Originale, 2013) et (b)
Nervation alaire d’Aphidius matricariae (INRA, 2013) (agrandissement x30)

4. Aphidius ervi Haliday1834


C’est un endoparasitoïde primaire de pucerons. Il est polyphage. Les antennes des
femelles sont composées de 17 ou 18 articles. Le tergite possède une partie latérale rugueuse.
Les aphides hôtes sont composés d’Acyrthosiphon pisum,Metopolophium dirhodum et Sitobion
avenae (INRA, 2015).

62
Figure 39 :(a) Nervation alaire d’Aphidius ervi (INRA, 2013), (b) Adulte d’A .ervi, (c) A. ervi
parasite un puceron (INRA, 2015) (agrandissement x30)

5. Bindoxys angelicae Haliday 1834


C’est un endoparasitoïde primaire de pucerons. Les antennes possèdent 9 articles en
général (plus rarement 8 ou 10) pour les femelles. L’ovipositeur est de forme caractéristique en
forme de pince (Maameri, 2013 ; INRA, 2015).Nombreux pucerons du genre Aphis peuvent
être parasités par ce Braconide, en l’occurrence Aphis fabae, Aphis pomi, Aphis gossypii,
Dysaphis plantaginea, Brachycaudus cardui et Myzus persicae (INRA, 2015).

Figure 40: (a) Nervation alaire du B. angelicae, (b) Adulte du B. angelicae, (c) B. angelicae
parasite un puceron (INRA, 2013) (agrandissement x30)
6. Diartiella rapae M'intosh, 1855
C’est un endoparasite primaire de puceron, de type polyphage (Dosdat, 2014). Les
antennes possèdent 13 à 14 articles chez les femelles, plus rarement 13 ou 15. Il parasite
fréquemment les espèces d’aphides comme Brevicoryne brassicae et Myzus persicae sur les
choux, mais aussi sur de nombreux autres genres et espèces de pucerons (INRA, 2013 ; Dosdat,
2014).

Figure 41 : (a) Nervation alaire du D. rapae (INRA, 2015) ; (b) Adulte D. rapae (INRA,
2015) ; (c) D. rapae parasite les colonies du puceron B. brassicae (INRA, 2015)
(agrandissement x30)
7. Lysephlebus fabarum Marshall, 1896
L. fabarum est un hyménoptère Aphidiinae endoparasitoïde solitaire de 3 à 4 mm de
long. Il est caractérisé par une nervation alaire claire. Sa tête porte deux yeux saillants et une

63
paire d’antennes composées de 12 à 13 articles pubescents. L’abdomen a une forme lancéolée;
son premier segment appelé propodeum est l’un des critères de la classification tout comme les
ailes chez les Braconidae. Il se termine chez la femelle par un ovipositeur, légèrement incliné
vers l’avant. L’extrémité abdominale se montre plus arrondie chez le mâle, ce qui permet de
différencier entre les deux sexes. En général la taille du mâle est plus petite que celle de la
femelle (Belshaw et Quicke, 2003 ; Maameri, 2013 ; Ouadeh, 2009).Ce parasitoïde se
développe aux dépens de plusieurs aphides-hôtes en l’occurrence Sitobion avenae et Myzus
persicae (INRA, 2015).

Figure 42 : (a) adulte L. fabarum ; (b) L. fabarum parasite colonie de puceron ; (c) momie
parasité par L. fabarum (INRA, 2015) (agrandissement x30).
8. Lysephlebus testaceipes Cresson 1880
L. testaceipes est un Aphidiinae qui mesure de 1,5 à 3 mm de long (Lopez, 2007). Il est
considéré comme relativement plus grand que son hôte et est de couleur foncée, pouvant aller
du brun au noir. Les antennes portent 13 segments ; la première cellule radiale de l’aile
antérieure est plus courte que le stigmate. C’est un endoparasitoïde solitaire car une seule larve
peut se développer dans le même hôte. Il est qualifié de pro-ovogénique, dans la mesure où
l’adulte émerge avec son stock d’œufs matures complets (Lopez, 2007 ; Maameri, 2013).Il a
comme pucerons-hôtes : A. gossypii et M. persicae.

Figure 43 : (a) et (b) Adulte L. testaceipes (Clark, 2014) ; (c) momie parasité par L.
testaceipes (INRA, 2015) (agrandissement x30).

9. Praon volucre Haliday 1834


L’adulte a une taille de 2 à 4mm ; ses antennes portent 16 à 18 articles chez les femelles.
C’est un endoparasitoïde primaire de puceron qui parasite plusieurs genres et espèces de
pucerons. La nymphose se produit dans un cocon sous la momie. Cette espèce est utilisée en
lutte biologique sur différentes cultures sous abri comme le concombre, le poivron, l’aubergine,
la tomate et les plantes ornementales (Maameri, 2013).

64
Figure 44 : (a) Nervation alaire de P. volucre (INRA, 2015) ; (b) adulte P. volucre ; (c)P.
volucre parasite une colonie de puceron ; (d) momie de P. volucre (INRA, 2015)
(agrandissement x30)

10. Trioxys angelicae Haliday, 1833


Les adultes sont minces et allongés de 2 à 3 mm. La tête et le thorax ont une couleur
noire. Leur abdomen est allongé et plus clair. C’est un parasitoïde solitaire. Les femelles
pondent leurs œufs dans le puceron. Comme la larve se nourrit du puceron-hôte, elle prend une
teinte plus claire. Les hôtes de ce parasitoïde sont Aphis gossypii, A. spiraecola, Myzus persicae
et Toxoptera aurantii.

11. Aphidius funebris Mackauer 1961


C’est un endo-parasitoïde primaire de pucerons. Les antennes sont composées de 18
articles. Les cellules alaires 2, 3 et 5 sont réunies, par contre la cellule 1 est ouverte.
L’ovipositeur de la femelle est long par rapport aux autres Aphidius. Les pucerons qui peuvent
être parasités sont Uroleucon sonchi et Myzus persicae.

Figure 45 : (a) Nervation alaire d’A. funebris (INRA, 2015) ; (b) adulte d’A. funebris; (c)
momie d’ d’A. funebris (INRA, 2015) ; (d) et (e) Adulte d’A. funebris (Originale, 2014 ;
agrandissement x30).

12. Praon exsoletum Nees, 1811


C’est endo-parasitoïde primaire de pucerons des cultures tels que Uroleucon sonchi,
Myzus persicae et Aphis gossypii. Les antennes sont composées de 18 à 19 articles chez les
femelles (Rakhshani et al., 2007). La Nymphose se réalise dans un cocon sous la momie.

13. Aphidius platensis Brèthes, 1913


Ce parasite a été signalé pour la première fois en Algérie et en Afrique du Nord. C’est
un parasite primaire de pucerons. Les deux sexes présentent des antennes légèrement plus
développées chez les mâles. Chez les femelles les antennes sont composées de 13 à 14 articles.
L’abdomen chez ce sexe est plus pointu et aussi plus long que les ailes. Il est noir disposant
65
d’un ovipositeur de coloration noire aussi. Les pattes sont d’un marron pâle (Stary, 1972 ;
Tomanovic et al., 2014). Les aphides –hôtes de ce parasitoïde sont représentés par Aphis
gossypii et Myzus persicae.

2.3. Discussion
La plupart des espèces d’hyménoptères identifiées ont déjà été signalées dans la région
méditerranéenne (Stary et al., 1971 ; Stary, 1979 ; Stary et Sekkat, 1987 ; Ben Halima et Ben
Hammouda, 2005 ; Laamari et al., 2011 et 2012 ; Laamari et al., 2012). Ce sont des parasitoïdes
primaires, généralement cosmopolites (Chou,1981).Ces auxiliaires appartiennent toutes à
la famille des Braconidae qui englobe généralement des espèces primaires les plus impliquées
contre les pucerons à travers le monde (Ferriere, 1965 ; Pike et al., 1997; Lester et Holtzer,
2001; Brewer et al., 2005).

Tous les parasitoïdes primaires récoltés dans la région d’étude possèdent une origine
eurasienne à part l’espèce L. testaceipes. Ces parasitoïdes recensées sont très cosmopolites;
ils sont présents en plaines, en montagnes européennes et également en zones semi-désertiques
des régions orientales et de l’Extrême-Orient (Stary,1976 citée par Aggoun, 2016).

D’après Aggoun (2016), la distribution de ces parasitoïdes se limite le plus souvent à


l'Europe du Nord mais certaines d'entre elles sont observées même en Méditerranée et en Asie
centrale. Les parasitoïdes recensés ont pu gagner tous les étages bioclimatiques au niveau de
l’Algérie (Aggoun, 2016). Cet auteur a cité les auteurs qui ont recensé ces hyménoptères au
Nord de Guelma jouaissant d’un climat sub-humide (Sidi Athmane, 2013), à Batna,
Khenchela et Oum El Bouaghi d’un climat semi-aride (Abbès, 2008), Ghodbane
(2008),Merouani (2009), Benferhat (2009), Aggoun (2011), Salhi (2011), Seghir (2013) et
Mestek (2014) et enfin à Biskra, El Oued et Ghardaia (aride) par Khenissa (2008), Halimi
(2010), Tahar Chaouche ( 2011),Hemidi (2011), Chehma ( 2013) et Nourani (2014).

Laamari et al. (2011 et 2012), ont signalé la présence de 30 espèces dans l’est algérien :
Aphidius matricariae ; Lysiphlebus testaceipes ; Aphidius ervi ; Ephedrus persicae ;
Lysiphlebus fabarum ; Diaeretiella rapae ; Praon volucre ; Trioxys angelicae ; Aphidius
funebris ; Aphidius rhopalosiphi ; Lysiphlebus confusus ; Aphidius transcaspicus ; Praon
spp ;Trioxys acalephae ;Aphidiuscolemani ;Aphidiusavenae ;Aphidius uzbekistanicus ;
Aphidius smithi ; Aphelinus mali ; Aphidius spp1 ;Aphidius spp2 ; Aphidius spp3 ; Ephedrus
niger ; Lysiphlebus spp. ; Praon exoletum ; Praon spp2 ; Praon yomanae ; Trioxys pallidus ;
Trioxys spp., Binodoxys angelicae.

Pour l’ouest algérien, certains auteurs ont recensé quelques espèces ; parmi eux, nous
citons Abou (2012), Maameri (2013) et Boualem et al. (2014) qui ont mis en évidence A.
colemani ; A. ervi ; A. uzbekistanicus ; A. avenae ; A. matricariae ; A. absithii ; A.
transcaspicus ; A. rhopalosiphi ; A. ribis ; A. microliphi ; Binodoxys sp ; B. angelicae ;
Diartiella sp ; L. fabarum ; L. testaceipes ; P. volucre et P. yomanae.

D’après Stary (1970), la distribution générale des parasitoïdes des aphides est
déterminée par plusieurs facteurs, entre autres, la distribution de la flore, la distribution des
aphides et enfin les facteurs anthropiques (Aggoun, 2016).

D’après Pope et al. (2008), la plante hôte peut jouer un rôle primordial sur le
comportement de recherche et l’orientation des auxiliaires. A titre d’exemple, le parasitoïde

66
Diaretiella rapae se trouve plus attiré par les métabolites secondaires émis par les Brassicaceae
soumises aux attaques des phytophages par rapport aux plantes non infestées (Aggoun, 2016).

Il se peut que la diversité des reliefs, la richesse du couvert végétal et la position


géographique de la région d’étude, soient parmi les facteurs responsables de cette activité
particulière de ces auxiliaires aphidiennes (Aggoun, 2016). Sachant que le nord-ouest algérien
est suffisamment arrosé et plus frais, ces auxiliaires peuvent trouver dans la région d’étude, des
hôtes et des conditions favorables à leur survie durant toute l’année.

2.4. Conclusion
Actuellement, le nombre d’espèces hyménoptères parasitoïdes de pucerons en Algérie
est de 31 répertoriées dans le pays. Ce nombre est encore loin des 100 espèces déjà identifiées
dans les autres pays du bassin méditerranéen, notamment, Europeens. Cette faune est mieux
connue. Effectivement, 99 de ces espèces sont décrites en France (Stary et al., 1971; Stary et
al., 1973), 65 espèces en Bulgarie (Todorov, 20112, 2014),37 espèces en Grèce (Kavallieratos
et al., 2001), 23 espèces en Espagne (Stary & Remaudière, 1973) et 44 espèces en Turquie
(Erdogan et al., 2008; Tomanovic et al., 2008). Ainsi qu’en Asie, il y a 125 espèces sont décrites
en Inde (Akhtar et al., 2011) et 78 espèces en Iran (Barahoei et al., 2014).
A travers ces résultats d’inventaire, nous pouvons dire que les parasitoïdes recensés dans
la région d’étude présentent une diversité spécifique assez riche. Ce nombre d’espèces, ainsi
identifiées, est dû à l’influence de différents facteurs :
1-la distribution des différents habitats (Sotherton1984).
2-le microclimat (Honek, 1998).
3-la présence de proies (Bohan et al, 2000).

En plus, nous notons que la richesse spécifique du couvert végétal au niveau du site
expérimental à Mazagran offre une diversité de plantes hôtes pour les pucerons. C’est ce qui
justifie le nombre important d’espèces d’hyménoptères inventoriées. D’après Barbault (1981)
et Tilman (1997), l’augmentation de la diversité végétale entraîne un accroissement de la
diversité des phytophages. La diversité importante des aphides au sein de la ferme
expérimentale s’explique aussi par l’absence totale des traitements phytosanitaires.

Enfin, Il est important de créer une carte de distribution du milieu où vivent ces
hyménoptères afin d’envisager une lutte biologique efficace pouvant prendre en considération
cette biodiversité pour sélectionner et utiliser les espèces les plus efficaces et les plus fréquentes
dans le monde agricole algérien.

67
3. Taux de parasitisme
3.1. Résultats
Le taux de parasitisme a été mis en évidence par le dénombrement des pucerons
momifiés ou présentant un signe de début de momification au sein des populations aphidiennes.
Ces momies ont été prélevées au moment des différentes observations effectuées lors des
échantillonnages hebdomadaires.

3.1.1. Taux de parasitisme de M. persicae


1. Durant l’année 2012
On remarque qu’au début de notre inventaire, le taux de parasitisme a été assez faible,
de l’ordre de 8% durant le début du mois de mars. Ensuite l’activité du parasitoïde a connu
une nette progression mais très courte dans le temps pour atteindre environ 22% à la moitié de
ce mois. Par la suite, ces proportions ont eu une tendance à baisser progressivement pour
atteindre un pic minimal de 5% à la mi-avril. Cette chute dans les taux de parasitisme est liée
directement aux conditions climatiques, précisément à la température, qui agissent
négativement sur le développement des parasitoïdes. Ainsi, cette baisse dans l’activité
parasitaire a coïncidé avec la diminution des populations de M. persicae sur la culture. De
même, une élévation des températures enregistrées à partir de la fin avril (24-28°C) a conduit
en corollaire à l’augmentation du taux de parasitisme qui atteint un pic maximal de 25% à la
mi-mai pour chuter rapidement, à partir de cette date, à un niveau presque nul (fig.46).

68
40
Taux de parasitisme
35
Température
30
Titre de l'axe

25
20
15
10
5
0

Figure 46 : Taux de parasitisme de M. persicae en 2012

Nous avons remarqué que le taux de parasitisme maximal relevé au cours de cette étude
est de l’ordre de 25%, noté à la mi-mai, sous des conditions thermiques moyennes de l’ordre
de 27°C. Cette température correspond au taux le plus élevé de parasitisme obtenu pendant
toute la durée de l’étude. A la fin de l’échantillonnage, nous avons constaté une absence totale
des parasitoïdes. Ceci pourrait être lié aux fortes températures notées en cette période ainsi qu’à
une diminution de la densité de la population de pucerons à cette période qui était environ de
moins de 50 individus dans la serre (Voir chapitre1, figure 21).

2. Durant l’année 2013


D’après la figure 47, nous remarquons que le taux de parasitisme enregistré au sein des
populations de M. persicae, est de l’ordre de 1% au début des observations réalisées avant la
fin de février. Ce taux reste à ce niveau minimal jusqu’à la fin du mois de mars en raison de
l’absence totale de toute activité parasitaire.

35

30

25

20

15

10

Taux de parasitisme Temérature


Figure 47 : Taux de parasitisme de M. persicae durant l’année 2013

69
Au-delà de cette date, les effectifs des momies prélevées ont connu une progression
nette dans le temps pour atteindre, durant la mi–avril, un taux de 12% sous une température de
25°C (fig.47). Par ailleurs, nous assistons à une chute graduelle dans le dénombrement de
pucerons momifiés prélevés à la fin avril. Cette diminution coïncide, à la fois, avec la baisse
des individus de M. persicae sur les feuilles et à l’augmentation de la température sous la serre.
Nous pouvons conclure que l’activité parasitaire durant cette année demeure assez faible
par rapport à l’évolution des populations de M. persicae. Cela peut être expliqué par le taux
élevé de la fécondité des pucerons comparativement à celle des parasitoïdes.

3. Durant l’année 2014


La figure (48) montre que durant cette année, le taux de parasitisme des populations de
M. persicae est très faible, voire nul entre les mois de janvier (0%) et début avril (3%).
Cependant, l’activité parasitaire ne s’est manifestée que durant le mois d’avril par des
dénombrements non négligeables des momies où le taux de parasitisme a atteint un niveau
maximal de 34% à la mi-avril. Ce taux reste plus élevé durant 3 semaines successives (30-
35%) sous une température de 26°C, avant de connaitre une chute brusque dans les effectifs
de pucerons momifiés prélevés au début du mois de mai où le taux a atteint, ainsi, l’ordre de
7%. Au-delà de cette date, l’activité parasitaire devient de plus en plus rare pour disparaitre
complètement avant la fin du mois de mai, période qui coïncide avec la baisse des populations
de M. persicae et l’augmentation de la température.

Taux de parasitisme
40
Température
35
30
25
20
15
10
5
0

Figure 48 : Taux de parasitisme (%) de M. persicae durant l’année 2014

Comparativement aux résultats précédents, nous constatons que l’activité parasitaire


évolue d’une année à l’autre. Cette progression temporelle est due à l’adaptation des
parasitoïdes à leur environnement, ainsi qu’à l’absence totale de l’utilisation des produits
chimiques. Ceci a favorisé l’augmentation du taux de parasitisme dans notre site expérimentale.
Malgré cette évolution du taux de parasitisme, nous jugeons qu’il reste toujours faible par
rapport aux pullulations des pucerons observées dans nos cultures.

4. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux de parasitisme durant


les années d’études
70
L’analyse factorielle des correspondances révèle que le taux de parasitisme enregistré
durant l’année 2014 est plus important par rapport aux années 2012 et 2013 avec des valeurs
estimées à 9.85 en 2014 contre 6.08 en 2012 et 3.02 en 2013 (fig.49).

Concernant l’effet «moi », nos résultats montrent que les mois de mars et avril
présentent des taux de parasitisme plus importants par rapport à ceux du mois de mai (fig.50).
Toutefois, les taux de parasitisme du mois de mai 2013 sont les plus faibles par rapport aux
autres mois des trois années (fig.50).

Graphique asymétrique des lignes


3
(axes F1 et F2 : 100,00 %)
Année 2014

2
F2 (3,02 %)

Mars
Avril
0
Année 2012
Mai

Année 2013
-1
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3
Lignes Colonnes F1 (96,98 %)
Figure 49 : Représentation des taux de parasitisme dans le plan d’A.F.C durant les années
2012, 2013 et 2014 (Effets des années)

Graphique asymétrique des colonnes


2 (axes F1 et F2 : 100,00 %)
Mars

1
F2 (3,02 %)

Année
Avril2014
0
Année 2013 Année 2012

-1

Mai

-2
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3

Colonnes Lignes F1 (96,98 %)

Figure 50 : Représentation de l’impact mensuel sur le taux de parasitisme dans le plan


d’A.F.C durant les années 2012, 2013 et 2014 (Effet des mois)

3.1.2. Taux de parasitisme d’A. gossypii durant l’année 2013

71
Le taux de parasitisme correspond au pourcentage de pucerons momifiés durant l’année
2014. A la lumière des résultats obtenus lors de notre expérimentation, nous avons remarqué
que ce taux chez l’espèce A.gossypii était assez faible par rapport à celui de M. persicae.
D’après la figure 51, nous constatons que l’activité parasitaire de cet aphide était très
faible voire absente lors des premiers échantillonnages du mois de février. Par contre,
l’abondance relative des pucerons momifiés ne devient plus manifeste qu’à partir des mois de
mars.-avril. A cette période, deux pics sont obtenus, l’un au début du mois d’avril avec une
moyenne de 1.1% et l’autre à la 3ème semaine de ce mois, de l’ordre de 1.4%. Il convient de
signaler que les températures moyennes respectives enregistrées atteignent 28 à 31°C.

Par la suite, nous avons enregistré une chute brutale de l’action parasitaire au sein des
populations du puceron du coton pour atteindre un niveau minimal de 0.2%. Le taux de
parasitisme maximal des populations d’A. gossypii est de l’ordre de 1.50%, noté avant la fin
avril sous une température moyenne de 31°C. C’est une proportion assez faible si nous la
comparons à celle de M. persicae qui était de l’ordre de 11%.

1,6

1,4

1,2

0,8

0,6

0,4

0,2

0
24 fev 03-mars 10-mars 17-mars 24-mars 31-mars 07-mai 14-mai 21-mai 28-mai 04-juin

Figure 51 : Taux de parasitisme (%) d’A.gossypii durant l’année 2013

Chez A. gossypii, 30% des pucerons piqués mettent en échec le parasitisme, l'échec du
parasitisme représente une pression démographique potentielle pour le couple (Vuichard,
2001). Par ailleurs, les travaux de Fuller et al. (1999) ont montré qu’en serres de concombre,
les populations d’A.gossypii étaient le plus souvent monoclonales. La pression démographique
du parasitisme constitue, donc, bien une pression de sélection potentielle, sans que l'on parle de
sélection de groupe (Vuichard, 2001).

3.2. Discussion

Le taux de parasitisme relevé au niveau de la serre du poivron a été évalué à des taux
faibles, durant les années d’étude (fig.52). En effet, ce faible taux démontre que l’activité des
parasites est très négligeable par rapport aux fortes infestations du puceron. Généralement, les
premières infestations aphidiennes sont observées au mois de février et, augmentent
progressivement pour atteindre le maximum au mois de mars et avril. L’effectif de pucerons
parasités augmente aussi progressivement pour atteindre le pic en avril. Toutefois, il est limité
au mois de mars et avril, une période qui coïncide avec la pullulation du puceron à l’intérieur

72
de la serre pour atteindre le pic en mois de mai. Mais à cette période, l’activité aphidienne
commence à régresser à cause des fortes températures dans la serre.

Nous avons remarqué que l’activité des parasites est très importante au printemps qui
coïncide avec les fortes pullulations des pucerons sous la serre. Durant cette période, les
températures moyennes enregistrées ne dépassent pas les 30°C avec une humidité relative
variant de 40 à 70 %. De ce fait, nous constatons qu’il n’existe pas une grande évolution de
l’activité parasitaire entre les années.

Ainsi, les résultats mentionnés ci-dessus, révèlent que la majorité des parasitoïdes
primaires rencontrés dans les différents sites d’échantillonnage sont présents pendant toute
l’année mais avec une forte activité au printemps. D’après Stary (1971), ces hyménoptères ont
une grande capacité d’adaptation aux différentes conditions climatiques. Effectivement, Stary
et al. (1975), ont signalé qu’en étés chauds et secs, la plupart des parasitoïdes trouvent refuge
dans les biotopes frais. C’est le cas du parasitoïde généraliste Lysiphlebus fabarum, en hiver,
au printemps et en été.

De plus, le faible taux de parasitisme enregistré lors de notre étude, malgré la


disponibilité de l’hôte ou de la proie, peut s’expliquer par de fortes températures et une humidité
élevée enregistrée à l’intérieur de la serre (Bakroune, 2012).

En période hivernale, la densité de la ressource hôte diminue fortement en raison d’un


taux de reproduction plus faible lié aux basses températures (Andrade, 2013).

D’après Stray (1970), l’humidité relative est extrêmement liée aux températures; il
ajoute qu’une faible humidité associée à des températures élevées affecte considérablement la
vie des insectes et leur succès productif. Par ailleurs, Abraham (1971) cité par Langer et al
(2004) a démontré que les températures modérées associées à des taux d’humidité compris entre
25 % et 90% favorisent l’activité des hyménoptères parasitoïdes (Bakroune, 2012).

Selon plusieurs auteurs, le nombre et l’efficacité d’un parasitoïde primaire sont


déterminés par des facteurs biotiques et abiotiques, en particulier, la température, l’humidité, la
disponibilité de nutrition et l’activité de différent hyper parasitoïdes) (Barnea et al., 2005 ;
Krawczyk et al., 2009; Ferrer-Suay et al., 2013 citée par Aggoun, 2016).

TAUX DE PARASITISME
40

30

20

10

0
mars avril mai mars avril mai mars avril mai
-10 année 2012 année 2013 année 2014

-20

73
Figure 52 : Evolution du taux de parasitisme (%) pendant la période 2012/2014.

D’après Vuichard (2001) l’échec du parasitisme est lié aux traits physiologiques qui
peuvent intervenir dans une résistance au parasitisme qui sont:
- Le développement de pucerons ailés : lorsque les conditions environnementales deviennent
défavorables, ces pucerons ailés peuvent également être vus comme une stratégie
d'échappement au parasitisme.
- Un échec du parasitisme, après piqûre d'un puceron. Lorsqu'un puceron est piqué, il arrive que
celui-ci ne permet pas aux parasitoïdes de se développer en son sein. On peut alors
distinguer trois devenirs pour ces pucerons piqués :
1) Une mortalité précoce du puceron (et de la larve qu'il contient) peu après qu'il a été
piqué.
2) Une mortalité tardive du puceron (et du parasitoïde), au cours du stade momie.
3) Un échappement à la momification, la piqûre n'étant pas suivie d'effet visible sur
l'hôte.
- La fécondité résiduelle des pucerons piqués.

3.3. Corrélation entre l’abondance des pucerons et le taux de parasitisme


Le tableau (10) nous montre une possibilité de corrélation négative entre l'abondance et
le taux de parasitisme. Ceci explique que l’activité des parasites est très limitée. Ainsi, nous
avons relevé un taux de parasitisme très faible et sans impact sur la population aphidienne.

Tableau 10: Corrélation entre l’abondance des pucerons et le taux de parasitisme (%)

Variables Taux de Abondance


parasitisme
1 -0,264
Taux de parasitisme
Corrélation matrix
(Pearson) Abondance -0,264 1
Taux de parasitisme 0 0,126
p-values
Abondance 0,126 0

Cette corrélation négative due à la supériorité numérique des pucerons dans le temps et
dans l’espace et une vitesse de reproduction très rapide. Selon Michael et Donahue (1998), les
pucerons sont répandus dans les zones tempérées et se reproduisent sur la plupart des plantes,
à des niveaux non préjudiciables, soit en plein champ ou sous abri. Rabasse (1985) signale
également que les pucerons sont parfaitement adaptés pour envahir très rapidement une culture
sous serre pour pulluler et donner plusieurs générations.

D’après Andrade (2013), le taux de parasitisme est en général négativement corrélé aux
effectifs des populations de pucerons; en période printanière, même si les effectifs des
populations de parasitoïdes augmentent, les pucerons présentent un taux de reproduction plus
élevé.
D’autres facteurs importants peuvent jouer un rôle déterminant dans la relation entre le
parasitoïdes primaire et le phytophage. Il s’agit des hyperparasitoïdes. On suppose souvent que
hyperparasitisme augmente, plus l’impact est négatif sur le contrôle des aphides par parasitoïdes

74
primaires. En effet, dans plusieurs études, le faible niveau de la lutte biologique par parasitoïdes
a été attribué à plusieurs reprises au niveau élevé de hyperparasitisme (Buitenhuis, 2004).

Buitenhuis (2004) affirme que les hyperparasitoïdes peuvent également influer sur le
contrôle biologique des phytophages indirectement en modifiant le comportement des
parasitoïdes primaires. Il a été démontré que lorsque les hyperparasitoïdes sont présents, les
femelles parasitoïdes primaires pourraient abandonner des parcelles de leur hôte phytophage
sans en avoir exploité la ressource complètement, afin de minimiser les risques de mortalité de
leur progéniture.

A titre d’exemple, D. rapae est considérée comme l’ennemi principal de B. brassicae,


mais l’hyperparasitisme réduit son efficacité et son abondance (Chua, 1979 cité par Dosdat,
2014).

3.4. Conclusion

Le taux de parasitisme était un peu faible par rapport aux abondances relatives
enregistrées sur les espèces étudiées. C’est ainsi qu’un taux assez appréciable de 11% (2013)
et 33% (2014) a été noté pour Myzus persicae et 1,5% pour Aphis gossypii.

Le taux de parasitisme dépend du végétal, de l’hôte et des conditions abiotiques


(Laamari et al., 2011). D’après Kavallieratos et al. (2005), le manque de synchronisme spatio-
temporelentraine, conduit à une faible corrélation entre les pucerons et les parasitoïdes. Selon
plusieurs travaux, le parasitoïdes peut réduire les populations de pucerons sur le tabac
seulement quand les pucerons et parasitoïdes coïncident spatialement et temporellement
(Weisser, 2000; Giles et al., 2003). Cependant, il est généralement prévu que la concurrence
réduit le taux de parasitisme (Kavallieratos et al., 2002).

75
4. Distribution des momies selon les étages foliaires

Lors de notre échantillonnage hebdomadaire, trois feuilles (base, milieu et sommet) de


poivron ont été prélevées avant tout sur les petites feuilles des plants et ensuite sur les grandes
feuilles bien formées. Cette étude nous renseigne sur l’existence d’une relation entre les étages
foliaires et le choix de la ponte des œufs par le parasitoïde, pour mieux comprendre la relation
tri trophiques entre plant, hôte et parasite.

En effet, le dénombrement est réalisé afin de mettre en évidence le nombre total des
momies selon les étages foliaires.

4.1. Résultats
Dans notre étude, nous avons remarqué que l’étage inférieur présente plus de pucerons
momifiées et, ce durant presque toute la période d’étude. Ce niveau nous a permis de prélever
au total 138 momies. Par contre, nous avons prélevé 84 et 48 momies respectivement sur les
étages foliaires du milieu et du haut (fig.53).

25

20

15
Haut

10 Milieu
Bas

Figure 53 : Distribution des momies de M. persicae selon les étages foliaires 2014

4.2. Discussion

76
Le taux des momies présentes au niveau bas de l’étage foliaire peut être expliqué par la
présence abondante des pucerons sur ce même étage foliaire. Nous pouvons signaler que cette
relation rentre dans le cadre trophique hôte- parasite.

Un travail, réalisé par Kavallieratos et al. (2005), montre que le nombre d'individus
momifiés de M. persicae était significativement plus élevé sur les feuilles collectées à partir de
la partie inférieure de la plante que sur celles de la partie supérieure.

A titre d’exemple, la majorité des individus de l’espèce D. rapae ont été trouvés sur
la partie inférieure de la plante (Kavallieratos et al., 2005).

Le pourcentage des momies le plus important était situé dans la partie inférieure. Ceci
pourrait être attribué à la production de miellat sur la plante supérieure la plus peuplée, ce qui
restreint la ponte des parasitoïdes par leur immobilisation (Starý, 1970). En outre, les
parasitoïdes préfèrent s’attaquer seulement à une petite partie des colonies de puceron moins
peuplée (Starý, 1970).

4.3. Conclusion

Généralement, l'architecture de la plante peut influer sur les interactions de plusieurs


niveaux trophiques (Brodeur et McNeil, 1991). Une autre explication possible, pour la
momification différentielle sur les feuilles supérieures et inférieures, est que les pucerons
parasités abandonnent souvent leur site d'alimentation et momifient sur les feuilles inférieures
(Chow et Mackauer, 1999).

Toutefois, d'autres expérimentations sont nécessaires pour confirmer la relation entre


le M. persicae et leurs parasitoïdes dans les cultures sous serres.

5. Abondance relative des parasitoïdes inventoriés


5.1. Résultats
1. Première année (2011)
L’inventaire de la faune parasitoïde inféodée aux aphides au cours de la première année
a permis de mettre en évidence la présence de cinq espèces d’hyménoptères à l’exemple de
hyper parasitoïdes de la famille Cynipoidea du genre Alloxysta fuscicornis.

Suite aux résultats obtenus, nous avons remarqué une présence régulière des espèces :
A.colemani, A.transcaspicus, A. ervi, avec des (abondances relatives respectives de : 11, 22 et
28% (fig.54). Ceci nous montre l’importance de ces espèces dans le cadre de la régulation des
espèces aphidiennes.

Par ailleurs, l’espèce A. matricariae a enregistré la proportion la plus élevée parmi les
espèces parasitaires de l’ordre de 33% (fig.54).

77
6% 11%
Aphidius colemani
22%
Aphidius ervi
28% Aphidius matricariae
Aphidius transcaspicus
Hyperparasitoides
33%

Figure 54 : Abondance relative (%) des parasitoïdes durant la période d’étude de 2011

2. Deuxième année (2012)


La deuxième année d’étude a révélé également la présence de 08 espèces
d’hyménoptères dont sept parasitoïdes et un hyper parasitoïdes. Contrairement à la 1er année,
nous avons recensé de nouvelles espèces durant cette période. Ces espèces sont : A. platensis,
Lysephlebus tetaceipes, Diaeretiella rapae, Lysephlebus fabarum. D’autre part, nous avons
remarqué l’absence de deux espèces A.colemani, A. transcaspicus durant toutes les années
d’étude. Cette absence peut être expliquée par la compétition entre les espèces.

Les différences relevées ont mis en évidence la présence d’une espèce installée
nouvellement dans la région d’étude. Il s’agit d’A. platensis avec une abondance relative de
2% (fig.55)

2% 2% 2%
15% 6%
4% Aphidius platensis
Lysiphlebus testaceipes
8% Aphidius ervi
Diaeretiella rapae
Lysiphlebus fabarum
Aphidius matricariae
Hyperparasitoides
61%

Figure 55 : Abondance relative (%) des parasitoïdes prélevés durant l’année 2012

Lors des premiers échantillonnages coïncidant avec le mois de février, l’abondance des
parasitoïdes enregistrée a été très faible mis à part les deux espèces A. matricariae et
Lysephlebus fabarum. Ces deux parasitoïdes sont les plus dominants avec un taux de 61% pour
A. matricariae suivi de L. fabarum avec une abondance relative de 8%.

78
Comparativement, les autres espèces identifiées, telles que A. platensis, A. ervi,
Lysephlebus tetaceipes et Diaeretiella rapae, ont des valeurs oscillant entre 2% et 4%.

D’autre part, les hyperparasitoïdes ont montré une présence à la fin de l’échantillonnage
du mois de mai et début du mois de juin avec un taux de l’ordre de 15%.

Graphique asymétrique des lignes


L. testaceipes
(axes F1 et F2 : 100,00 %)
3

2
D. rapae A. platensis

1
Mars Mai
F2 (25,04 %)

0
A. matricariae Avril
-1 L. fabarum

-2

-3
A. ervi

-4
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
F1 (74,96 %)
Lignes Colonnes

Figure 56 : Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2012

D’après l’analyse factorielle des correspondances, l’espèce A. matricariae est très


présente durant les trois mois de l’année 2012 suivie de L. fabarum, D. rapae et enfin L.
testaceipes.

L’analyse révèle que le nombre d’insectes est très important pour le mois d’avril par
rapport au mois de mars et mai respectivement.

3. Troisième année (2013)


Par rapport aux années précédentes, nous avons recensé deux nouvelles espèces qui
sont apparues pour la première fois dans notre site expérimental. Il s’agit de Praon volucre et
Binodoxys angelica. Ainsi, nous avons observé la disparition de l’espèce A. platensis, et cela
est dû à la prédominance de certaines espèces qui se sont installées dans le site d’étude (fig.57).

Les abondances relatives en 2013 ont été très variables entre les espèces. La valeur la
plus élevée est enregistrée chez A. matricariae (54%) suivie par L. tetaceipes avec 22%. Les
autres parasitoïdes participent avec des abondances relativement faibles allant de 5%, chez
Lysephlebus fabarum et A.ervi à 2% pour Praon volucre à 1% pour Binodoxys angelica. Ces
valeurs sont relativement proches avec celles notées l’année précédente, excepté pour B.
angelica et P.volucre où l’abondance semble plus faible (fig.57). Pour les hyper parasitoïdes,
nous avons remarqué une diminution qui atteint 8%.

79
8%
1%
2%
3%

Aphidius matricariae
Lysiphlebus fabarum
Aphidius ervi
22% Lysiphlebus testaceipes
54% Praon volucre
Binodoxys angellicae
Hyperparasitoides

5%

5%

Figure 57 : Abondance relative (%) des parasitoïdes prélevés durant l’année 2013

Graphique asymétrique des lignes


(axes F1 et F2 : 99,38 %)
2

L. fabarum
1 L. testaceipes
Juillet

A. matricariae Mars Avril


0
F2 (8,17 %)

Mai Juin

-1
A. ervi

-2
B. angellicae
P. volucre2
-3
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
F1 (91,21 %)
Lignes Colonnes

Figure 58: Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2013

D’après nos résultats, nous remarquons que le nombre d’individus de l’espèce A.


matricareae est largement supérieur par rapport aux autres espèces (environ 51% de la totalité).

Nos observations font apparaitre que l’espèce Lysiphlebus testaceipes est présente à
22% par rapport à la totalité des insectes.

L’analyse factorielle montre que le nombre d’espèces recensées durant le mois de mai
est significativement plus important par rapport à celui du mois d’avril et de juin.

4. Quatrième année (2014)


80
Lors de la quatrième année d’inventaire, 9 espèces seulement ont été observées, dont
trois espèces sont recensées pour la 1er fois : il s’agit de Trioxys angelica, Praon exsoletum et
A. funebris. Ce dernier a marqué sa présence avec un taux assez appréciable de l’ordre de 5%
et sera peut-être le plus dominant avec le temps.

Pour l’abondance relative, nous avons remarqué une augmentation assez


impressionnante de l’espèce A. matricariae avec une dominance qui atteint un seuil maximal
de 78% (fig.59). Pour le reste des espèces inventoriées à savoir A. funebris, Lysiphlebus
testaceipes, Diaeretiella rapae, A. ervi, P. volucre, Trioxys angelicae et Praon exsoletum, leur
abondance est très faible, variant de 1 à 5% seulement.

Concernant les hyperparasitoïdes, nous avons remarqué que le taux reste presque
identique que celui de l’année précédente mesurable de 10%.

10%
1% 1% 1%
Aphidius matricariae
3% Trioxys angelicae
5% A. funebris
1% Lysiphlebus testaceipes
Praon exsoletum
Diaeretiella rapae
Aphidius ervi
P. volucre
78% Hyperparasitoides

Figure 59 : Abondance relative (%) des espèces de parasitoïdes recensées durant la période
d’étude de 2014.

Graphique asymétrique des lignes


(axes F1 et F2 : 89,30 %)
1
Fevrier Juin D. rapae
Mars A. matricariae
0
Avril Mai
T. angelicae
-1
F2 (18,29 %)

A. funebris
L. testaceipes
-2

P. exsoletum
-3

P. volucre
-4
A. ervi

-5
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
Lignes Colonnes F1 (71,01 %)

Figure 60 : Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2014

81
Durant l’année 2014, le nombre d’A. matricariae recensé est largement supérieur par
rapport aux autres espèces avec un pourcentage estimé à 78%.

L’analyse factorielle des correspondances montre que le mois d’avril enregistre un


nombre important d’individus par rapport aux autres mois de la même année. Cette même
analyse révèle qu’il existe une étroite relation entre le nombre d’Aphidius matricariae et le mois
d’avril.

Il est à noter que le nombre d’hyperparasitoïdes durant l’année 2014 est estimé à 10%
de la totalité d’insectes recensées.

5.2. Abondance relative des parasitoïdes inventoriés dans la région de Siret


5.2.1. Résultats
Lors de notre inventaire sur le complexe parasitaire dans la région de Siret, nous avons
identifié 5 espèces avec des abondances relatives variables. Ces abondances sont plus
importantes chez Aphidius matricariae (58%,) et même chez Diaeretiella rapae (13%). Pour
les 3 espèces restantes, leur abondance oscille entre 5%, (Lysephlebus fabarum) et 3%
(Aphidius ervi) voire 1% (Binodoxys angelica) (fig.61).
1% 3%
13% 5%
7%

Binodoxys angellicae
13% Aphidius ervi
Lysiphlebus fabarum
Diaeretiella rapae
Aphidius matricariae
Hyperparasitoides
58%

Figure 61 : Abondance relative (%) des parasitoïdes durant la période d’étude 2012 dans la
région de Siret

Par contre, nous n’avons pas trouvé dans ce site certaines espèces déjà identifiées dans
le site expérimentale à Mazagran, telles que : A. funebris, L. tetaceipes, Trioxys angelicae,
Praon volucre et Praon exsoletum, malgré une distance entre les deux sites d’environ 30km
(tableau 11).

Cependant nous pouvons expliquer l’absence de certaines espèces par l’utilisation des
insecticides d’une façon abusive, chose que nous trouvons si fréquemment dans la région de
Siret, une zone maraîchère.

L’abondance relative est presque identique entre les deux sites. Nous avons remarqué
une dominance totale de l’espèce A. matricariae ; cette abondance est homogène dans la région
de Mostaganem, ce qui peut la rendre agent de lutte biologique efficace dans notre région
maraîchère.

Concernant les hyperparasitoïdes, nous avons remarqué aussi des taux presque
identiques entre les deux régions (fig.61).
82
Tableau 11 : Différentes association tritrophiques : plante-puceron-hyménoptères
parasitoïdes notées dans la région de Mostaganem entre 2011 et 2014
Espèces Hôtes Culture Mazagran Siret
Brevicoryne brassicae,
Aphidius A. gossypii, Fève, Choux fleur,
X X
matricariae M.persicae, Aubergine, Poivron
A. fabae
Aphis fabae,
Lysiphlebus Fève, Choux fleur,
Brevicoryne brassicae, X X
fabarum Poivron
M. persicae
Aphis fabae,
Brevicoryne brassicae, Choux fleur, Fève,
Lysiphlebus
Aphis citricola, Agrumes, Aubergine, X
testaceipes
A. gossypii, Poivron
M. persicae
Brevicoryne brassicae,
Aphidius ervi Choux fleur, Poivron X X
M. persicae
Aphidius Uroleucon sonchi, Aubergine/Choux
X
funebris M. persicae fleur, Poivron
Diaeretiella Brevicoryne brassicae,
Choux fleur, Poivron X X
rapae M. persicae
Brevicoryne brassicae,
Praon volucre M. persicae, Choux fleur, Poivron X
A. gossypii
Aphidius. Hyalopterus pruni,
Prunier, Poivron X
transcaspicus M. persicae
Aphidius
M.persicae Poivron X
platensis
Binodoxys
M.persicae Poivron X X
angellicae

Trioxys angelicae M.persicae Poivron X

Praon exsoletum M.persicae Poivron X

Aphidius
M.persicae Poivron X
colemani

83
5.3. Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées

5.3.1. Résultats
1. Année 2012
Selon la figure 62, nous constatons qu’avril est le mois le plus favorable au
développement des parasitoïdes. Cela pourrait s’expliquer par les conditions climatiques
favorables à leur développement. Nous avons enregistré une température moyenne de 22°C, qui
augmente progressivement pour atteindre une moyenne entre 27 et 30°C durant les mois de
mai et juin. La densité des populations des pucerons était élevée durant cette période.

Les proportions mensuelles de chacune des espèces ont montré une présence régulière
de l’espèce A. matricariae durant les différents mois d’étude et atteint le seuil maximal durant
le mois d’avril où la température à l’intérieur de la serre est adéquate à la reproduction de cette
espèce.

Les espèces A. ervi, Diartiella rapae et Lysiphlebus testaceipes n’ont été observées
qu’une seule fois durant la période d’étude. Ainsi, nous avons remarqué que l’espèce A.
platensis ne s’est manifestée que pendant le mois de mai (fig.62) alors que certaines espèces
n’ont fait leur apparition que pendant le mois de mars telle que : L. testaceipes. Par la suite,
une diminution du niveau des hyménoptères parasitoïdes a été enregistrée vers la fin du mois
d’avril.

25

20

15

10

0
Aphidius Lysiphlebus Aphidius ervi Diaeretiella Lysiphlebus Aphidius
platensis testaceipes rapae fabarum matricariae

Février Mars Avril Mai Juin

Figure 62 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées


durant l’année 2012-Mazagran

84
Graphique asymétrique des colonnes
(axes F1 et F2 : 100,00 %)
1,5 Mars Mai

1
L. testaceipes

0,5
D. rapae A. platensis
F2 (25,04 %)

0
A. matricariae
L. fabarum
-0,5

Avril
-1
A. ervi

-1,5
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4

Colonnes Lignes F1 (74,96 %)

Figure 63 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces inventoriées dans le plan


d’A.F.C durant l’année 2012 (Effet des mois)

L’analyse factorielle des correspondances montre une corrélation positive entre le


développement d’A. matricariae et le mois d’avril. Toutefois, l’analyse révèle aussi une relation
positive entre le mois de mars et la même espèce. Nos résultats montrent aussi que le mois
d’avril est le mois propice pour le développement de toutes formes d’insectes. Le nombre
d’insecte du mois de mai est moins important par rapport à celui d’avril où, excepté l’A.
matricariae, pratiquement aucun insectes n’a été recensé.

2. Année 2013
La présence mensuelle des espèces parasitoïdes inventoriées a permis de faire ressortir
leur activité régulière durant les différents mois. Nous notons plus particulièrement la
prédominance d’A. matricariae aux mois d’avril et mai, à l’exception de l’année précédente où
nous avons remarqué sa présence durant le mois de juin.

Les proportions mensuelles de mars à juillet de chacune des espèces ont montré une
présence régulière de 5 espèces à savoir L. testaceipes, L. fabarum, A. ervi, P. volucre et B.
angelicae, avec une prédominance nette de L. testaceipes aux mois d’avril au juin (fig.64).
Certaines espèces continuent à faire leur apparition jusqu'au mois de juillet. Cette présence
durant l’été peut être expliquée par les températures favorables au développement de ces
espèces parasitoïdes.

En ce qui concerne l’abondance relative mensuelle des hyper parasitoïdes, nous avons
enregistré une présence non négligeable de certaines espèces durant les mois de mai et juin.

85
30

25

20

15

10

0
Aphidius Lysiphlebus Aphidius ervi Lysiphlebus Praon volucre Binodoxys
matricariae fabarum testaceipes angellicae

Février Mars Avril Mai Juin Juillet

Figure 64 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées


durant l’année 2013 à Mazagran.

Graphique asymétrique des colonnes


(axes F1 et F2 : 99,38 %)
4

Juillet
3

2
F2 (8,17 %)

1
Mars L. fabarum
Avril L. testaceipes
A. matricariae
0
A. ervi
Mai P. volucre2
B. angellicae
-1 Juin
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
F1 (91,21 %)

Colonnes Lignes

Figure 65 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces inventoriées dans le plan


d’A.F.C durant l’année 2013 (Effet des mois)

Durant l’année 2013, l’abondance des espèces hyménoptères est relative aux différents
mois. Leur analyse factorielle révèle que le mois d’avril est le mois propice au développement
d’A. matricariae et L. fabarum tandis que les conditions climatiques du mois de juin contribuent
à la croissance du nombre d’individus de L. testaceipes et A. ervi (fig.65).

3. Année 2014
La présence mensuelle des espèces recensées a permis de faire ressortir une activité
constante de T. angelica, A. funebris, L. testaceipes, P. exsoletum, D. rapae, A. ervi et P.
volucre, durant le mois d’avril. Mais entre les mois de février et juin, nous enregistrons par

86
contre la dominance d’A. matricariae (fig.66). Cette abondance élevée de ce parasitoïde durant
la période d’échantillonnage peut être due à la température qui était favorable de l’ordre de 20
et 28°C. C’est dans ces conditions thermiques, que nous avons enregistré une relation entre le
taux d’abondance le plus important de l’insecte durant le mois d’avril et la température
moyenne de 24°C (fig.66).

Les proportions mensuelles des hyper parasitoïdes ont montré une présence régulière
mais plus précoce que celles de l’année passée. Durant cette année, l’apparition est plus
contrastée au cours des mois d’avril et mai (fig.66).

140

120

100

80

60

40

20

0
Aphidius Trioxys A. funebris Lysiphlebus Praon Diaeretiella Aphidius P. volucre
-20 matricariae angelicae testaceipes exsoletum rapae ervi

-40

Fevrier Mars Avril Mai Juin

Figure 66 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées


durant l’année 2014 à Mazagran

Graphique asymétrique des colonnes


(axes F1 et F2 : 89,30 %)
3 Fevrier
Juin

2,5

2
Mars
1,5
F2 (18,29 %)

0,5
A. matricariae D. rapae
0
T. angelicae
A. funebris3
-0,5 Avril
L. testaceipes P. volucre
P. exsoletum A. ervi Mai
-1
-3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
F1 (71,01 %)

Colonnes Lignes

Figure 67 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces inventoriées dans le plan


d’A.F.C durant l’année 2014 (effet de mois)
87
On observe durant l’année 2014 une baisse significative du nombre d’individu de toutes
les espèces d’hyménoptères recensées surtout durant les mois de mai et juin. Toutefois, il est
important de noter que l’abondance relative est très importante durant le mois d’avril surtout
pour l’espèce A. matricariae (fig.67).

5.4. Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées


dans la région de Siret
Les abondances relatives mensuelles prélevées dans la serre du poivron dans la région
de Siret, montrent une nette augmentation des populations d’A. matricariae aux dépens des
autres parasitoïdes avec une activité intense notée durant les mois de février et mars.
L’apparition et l’activité de cette espèce sont précoces d’environ un mois avant son apparition
dans la région de Mazagran.

Cette activité est expliquée par la température assez élevée qui dépasse 24°C et
l’installation de la culture du poivron sur 4000 serres (DSA, 2015). Par contre, cette abondance
mensuelle diminue durant le mois de mai à un niveau minimal. Cette réduction est liée à
l’augmentation de la température d’une part et, d’autre part, à l’apparition en nombre assez
important des hyper-parasitoïdes qui ont réduit l’efficacité de leur activité parasitaire durant
les mois de mai et juin (fig.68).

Pour les espèces inventoriées, l’étude a permis de faire ressortir l’activité constante de
D. rapae, L. fabarum, B. angelica et A. ervi de février à avril.

50
45
40 Juin
35
Mai
30
25 Avril
20
Mars
15
10 Février
5
0

Figure 68 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées


à Siret

5.5. Discussion
L'abondance relative des espèces de parasitoïdes aphidiennes différerait d’une année à
l’autre (Kavallieratos et al., 2005). D’après Andrade (2013), les différentes espèces de
parasitoïdes au sein d’une guilde peuvent être influencées d’une façon inégale par les variables
climatiques. Selon les années, la communauté peut être dominée par une espèce donnée ou une
autre. Ces fluctuations très importantes d’abondance indiquent l’existence d’un facteur annuel

88
structurant ces communautés, possiblement associé aux variations climatiques et à la ressource
hôte.

Ces variations biotiques et abiotiques ont favorisé l’apparition de certaines espèces


durant chaque année à des taux d’abondances différentes : par exemple, l’espèce L. testaceipes
et Aphidius ervi, est une dominance totale d’A. matricariae.

Ces résultats observés sur l’expansion et la prédominance croissante de ce parasitoïde


se rapprochent de ceux déjà constatés par d’autres auteurs en particulier (Laamari et al., 2011 ;
Acheampong et al., 2012 ). Actuellement, nous pouvons considérer que cette espèce est l’une
des auxiliaires les plus efficients contre les aphides en Algérie.

A travers l’Algérie, Laamari & Stary (2013) ont mentionné que le parasitoïde L.
testaceipes occupe la deuxième position après Aphidius matricariae. Il a pu développer 74
associations tri-trophiques. Après avoir été introduit dans le Sud de la France en 1973–1974
(Starý et al. 1988), il a pu gagner l’Espagne (Baixeras & Michelena, 1983), le Portugal (Cecilio,
1994) et enfin l’Afrique du Nord, probablement à travers le détroit de Gibraltar.

Cette espèce a été introduite en lutte biologique contre diverses espèces de pucerons
dans de nombreuses régions du monde telle que l’Australie (Carver, 1984) ou encore le bassin
méditerranéen (Starý et al., 1988 citée par Lopez, 2007). Ainsi que, Lysiphlebus testaceipes qui
a parasité 20 espèces de pucerons majoritairement nuisibles aux plantes cultivées, peut être
utilisé dans des programmes de lutte biologique contre ces phytophages (Laamari et al., 2011).
D’après Ouadeh (2009), parmi les ennemis naturels d’Aphis gossypii, le parasitoïde L. fabarum
joue un rôle important dans la limitation des populations de cet aphide sur la culture du poivron
sous serre (Guenaoui, 1998).

Cependant, l’espèce A. matricariae s’est montrée la plus dominante en ayant déjà


formé 57 associations tritrophiques avec 23 espèces de pucerons trouvées sur 38 espèces
végétales (Laamari et al., 2011 ; Laamari & Stary, 2013).

L’importance numérique des espèces de genres Aphidius et Lysiphlebus peut être


attribuée à leur capacité d’adaptation aux différentes conditions climatiques. D’après Stary et
al. (1975), les espèces appartenant à ces genres ne sont pas très exigeantes du point de vue
climatique. C’est certainement ce qui explique leur large distribution à travers le monde
(Chahma, 2013).

Pour cela, il est important de comprendre l’influence des variations climatiques sur le
fonctionnement des communautés des pucerons et de leurs parasitoïdes a également une
importance fondamentale pour le contrôle biologique des populations de ravageurs (Hance et
al., 2007 citée par Andrade, 2013).

En outre, l’abondance et l’efficacité des parasitoïdes primaires sont limitées par


l’intervention des hyperparasitoïdes (Darsouei et al., 2011).

Traditionnellement, les hyperparasitoïdes ont été conçus pour avoir un effet négatif sur
les populations de parasitoïdes primaires. Il ya plusieurs façons dont les hyperparasitoïdes
peuvent influencer les populations de parasitoïdes primaires: directement par la mortalité, ou
indirectement en changeant le comportement des parasitoïdes ou le puceron (Buitenhuis, 2004).

89
Dans la littérature, des taux élevés de hyperparasitisme ont souvent été rapportés. Dans
un agro-écosystème, la mortalité des parasitoïdes en raison de l’hyperparasitisme peut même
atteindre 100% (Höller et al., 1993 cité par Buitenhuis, 2004). Kanuck et Sullivan (1992) ont
montré que les hyperparasitoïdes femelles ont une préférence sur le puceron momifiés.

Enfin, l’absence de certaines espèces parasitoïdes dans la région de Siret, peut


s’expliquer par l’intensification de l’agriculture moderne, notamment, par l’utilisation des
engrais et des pesticides. Cela a conduit, bien entendu, à la diminution de la richesse quantitative
et qualitative de ces parasitoïdes (Hemidi et al., 2013)

5.6. Conclusion

L’inventaire, que nous avons entrepris sur quatre années, nous a permis d’observer
presque les mêmes espèces de parasitoïdes sur les cultures maraichères prises dans l’étude. Par
contre certaines espèces ont été jugées absentes dans la région. D’autres sont apparues
seulement au cours de la quatrième et de la dernière année d’étude comme A. funebris, Trioxys
angelica et Praon exsoletum

D’autre part, les populations d’A. matricariae sont les plus fréquentes et ont
progressivement augmenté pour devenir ainsi les espèce les plus dominantes parmi les
parasitoïdes de pucerons durant la dernière année de l’étude, avec des proportions atteignant les
78%.

L’étude a montré presque les mêmes résultats entre la région de Mazagran et celle de
Siret, du point de vue faune auxiliaire. Nous avons relevé les mêmes espèces, à l’exception d’A.
funebris, L. tetaceipes Trioxys angelicae, Praon volucre et Praon exsoletum.

Les abondances relative et mensuelle, nous ont montré une dominance de l’espèce d’A.
matricariae dans les deux sites d’étude. Par contre, nous avons remarqué une activité assez
précoce et une fréquence assez élevée des espèces parasitaires dans la région de Siret à partir
du mois de février.

Le nombre élevé de populations des espèces aphidiennes et l’apparition en grande masse


des hyper-parasitoïdes ont réduit l’efficacité de l’activité parasitaire malgré la diversité des
espèces parasitaires inventoriées (Cf 3).

Cette étude de terrain démontre comment une espèce peut s'adapter à une augmentation
de la température hivernale et printanière et les conséquences qui en résultent sur la dynamique
de la population du complexe parasitaire.

Dans cette étude, nous avons pu mettre en évidence (1) l’influence des variations
saisonnières sur la densité et l’abondance de ces parasitoïdes primaires ; (2) de fortes
fluctuations de l’abondance relative des parasitoïdes en fonction de la variabilité interannuelle.

6. Cycle biologique des parasitoïdes

90
L’invasion des cultures maraichères locales par les aphides et les dégâts importants
occasionnés ont suscité beaucoup de questions relatives aux moyens de lutte capables de réduire
l’ampleur de leurs dégâts en Algérie.

Dans ce contexte, et devant l’absence d’informations sur la biologie de ces


hyménoptères dans notre pays mais aussi face au danger réel que constitue la propagation de
ce groupe d’ insectes nuisibles dans l’espace, il est impératif de procéder à une recherche des
hyménoptères qui consiste à étudier leur biologie et leur dynamique de population dans les
conditions locales pour mieux comprendre les facteurs régissant leur déploiement et leurs
efficacités dans le cadre de la lutte biologique.

Avant d’opter à l’emploi d’un parasitoïde exotique ou indigène dans un programme de


lutte biologique, il faut d’abord évaluer son taux d’émergence, sa sex-ratio, sa durée de vie, sa
fécondité et son taux de parasitisme (Calkins & Ashley, 1989 citée par Aggoun, 2016).

C’est ainsi qu’une étude au laboratoire sur ces hyménoptères parasitoïdes a été entamée.
Elle vise à acquérir une meilleure connaissance biologique telle que leur cycle de
développement, la longévité des adultes et la fécondité des femelles en fonction de certains
facteurs abiotiques tels que la température et biotiques comme les stades larvaires des aphides
les plus sensibles au parasitisme par leurs ennemis naturels.

En effet, les traits d’histoire de vie des parasitoïdes comme la longévité, la taille
corporelle, la durée de développement, la fécondité et la sex-ratio sont affectées par les
variations de température et par les hôtes exploités (Hance et al., 2007 citée par Andrade, 2013).
A cet effet, un travail expérimental dans les conditions de laboratoire a été mené pour
étudier l’effet de la température sur la durée du cycle biologique.

6.1. Matériel et méthodes


Le travail expérimental a été réalisé dans une salle d’élevage au laboratoire
d’entomologie de l’Université de Mostaganem, durant la période d’étude.

L’élevage des hyménoptères est réalisé dans des cages en verre (40x40x100cm)
comportant des ouvertures munies d’un tulle fin qui permet d’assurer l’aération.

Le cycle biologique de l’insecte a été étudié à un seuil de température proche de celui


du terrain à savoir : 25° C avec une variation de ±2° C. L’humidité relative est de 65±10% et
la photopériode, de 14h jours pour 24h.

6.1.1. Matériel végétal


Le travail a été réalisé sur des plants de poivron de la variété hybride Magister, une
variété très répandue dans la région de Mostaganem. Des semis échelonnés ont été effectués et
les plants obtenus ont été, par la suite, transplantés dans des pots tronconiques de 20 cm de
diamètre dans un mélange de sable et de terreau. Un apport azoté a été assuré avec l’eau
d’arrosage. Les plants de 20cm de haut sont placés dans des cages, à l’intérieur de la salle
d’élevage, dans les conditions décrites précédemment.

6.1.2. Insecte-hôte

91
Afin de disposer d’une quantité d’adultes (mâles et femelles) nécessaire et suffisante au
bon déroulement de notre étude, plusieurs récoltes, d’adultes-hôtes et de leurs larves de
différents âges de Myzus persicae, ont été d’abord réalisées dans des serres de poivrons infestés
par ce puceron. Ces récoltes sont rapportées, par la suite, immédiatement au laboratoire. Les
adultes sont directement mis dans des cages conçues à cet effet et contenant plusieurs jeunes
plants de poivron tandis que les larves sont déposées sur de jeunes plants élevés dans d’autres
cages pour achever leur développement.

Des lâchers de parasitoïdes sont effectués par la suite dans des cages contenant des
plants infestés par l’insecte-hôte. Après 24h, les adultes des hyménoptères sont retirés à l’aide
d’un aspirateur buccal pour examiner leur taux de fécondité. Notre travail de suivi et
l’observation du cycle biologique ont donc été débutés à partir de la ponte. Ils sont ensuite
déposés délicatement sur une feuille végétale dans une boite de Pétri. La fréquence des
observations est faite en fonction des besoins (2 à 3 fois par jour) pour noter le nombre de larves
parasitées et le début de la momification.

Pour contrôler l’émergence de l’adulte-parasitoïde, les larves momifiées sont récoltées


et placées dans une boite recouverte d’un tulle où chaque individu (momie) y est introduit dans
un petit tube transparent pour mieux contrôler l’émergence de l’adulte.

Il est important de signaler que durant toute la période d’étude, les insectes- adultes
recevaient continuellement une ration à base d’eau et de miel d’abeille en supplément.

6.1.3. Formules de calcul utilisées


1. Taux d’émergence
Le taux d’émergence est calculé selon He et al. (2004) :
Le taux d’émergence (%) = le nombre d’adultes émergés *100 / le nombre de momies comptées

2. Taux de prédation
Tpr= (Nombre d’individus prédatés/∑ des individus dénombrés) ×100

3. Traitements des résultats


Les résultats obtenus sont traités statistiquement par le logiciel STATBOX PRO et une
comparaison des moyennes est performée au test de Newman et Keuls à 5%.

6.2. Résultats

92
Les observations et suivis, effectués tout au long du travail expérimental, nous ont
permis d’acquérir plusieurs connaissances biologiques des parasitoïdes, en l’occurrence la
durée totale des stades pré-imaginaux, la durée de chaque stade biologique, la longévité des
adultes ainsi que la fécondité des femelles.

Les résultats, concernant les momies collectées, sont exploités pour calculer le taux
d’émergence de ces momies, la longévité, la fécondité et le sex- ratio des hyménoptères
émergés.

6.2.1. Sensibilité des différents stades biologiques des aphides au parasitisme


La figure (69) résume d’une façon bien précise la sensibilité des différents stades
évolutifs des pucerons vis-à-vis des parasitoïdes. Nous constatons que le 4ème stade larvaire
(L4) est le plus sensible au parasitisme avec le taux de parasitisme le plus élevé (82%) (fig.70).
Ceci peut être expliqué par le fait que ce stade larvaire de par sa taille qui est de 1.8 à 2,2 mm
et l’importance de sa biomasse est une proie, par excellence, des parasitoïdes.

Ces larves assurent donc le cycle complet des espèces de parasitoïdes, la réception des
femelles et de leurs œufs et l’accomplissement à terme du développement larvaire ainsi que la
nymphose.

Par contre, les larves les plus jeunes des 2ème (1,2 mm) et 3ème stades (1.4 à 1.7mm)
sont moins réceptives aux femelles pour y pondre avec des taux respectifs de 6% et de 12%)
(fig.69). Le stade, qui a montré le taux de parasitisme nul, est celui du 1er stade larvaire. Ces
larves ne présentent aucune attirance vis-à-vis des parasitoïdes à cause de leur très petite taille
(0, 3 à 0.9 mm).

45

40

35

30

25

20

15

10

0
L1 L2 L3 L4 V

Figure 69: Sensibilité des stades larvaires des aphides-hôtes au parasitisme (%)

93
6%

12%

L2
L3
L4

82%

Figure 70 : Taux du parasitisme vis-à-vis des stades biologiques des aphides-hôtes

6.2.1.1. Discussion
Les parasitoïdes de pucerons peuvent parasiter tous les stades de développement de leur
hôte (Buitenhuis, 2004). Cependant, plusieurs facteurs peuvent agir directement sur
l’oviposition et par voie de conséquence sur le succès reproductif de la femelle. Parmi ceux-ci,
la température et le photopériodisme qui apparaissent comme les plus déterminants. Ils
contrôlent la durée de vie du parasitoïde, sa période d’activité et l’entrée en diapause (Polgar,
2000 ; Hance et al., 2006; Matin et al., 2009 citée par Aggoun, 2016).

Par ailleurs, plusieurs travaux (Zhang, 2003 ; Rakhshani, 2004 ; Colinet 2005 ; Einat,
2006 ; Tahriris, 2007 ; Martinou, 2007 citée par Aggoun, 2016) ont montré que le stade évolutif
du puceron intervient également sur l’oviposition. Généralement, les femelles préfèrent pondre
sur le 3ème et le 4ème stade larvaire en comparaison avec les deux premiers stades et les formes
adultes (Aggoun, 2016).

6.2.2. Durée des stades pré-imaginaux


Pour que l’utilisation des parasitoïdes soit efficace dans le cadre de la lutte biologique
contre les aphides des cultures maraîchères, il est recommandé d’étudier le cycle biologique de
chaque espèce parasitoïde permettant ainsi la connaissance des exigences climatiques et
biologiques de chaque stade. Cette étude permet aussi de connaitre le milieu favorable à
l’élevage de ces auxiliaires pour une production en masse, dans le but de réguler la population
de ces phytophages à un seuil tolérable.

C’est pourquoi, nous avons étudié la durée de développement des différents parasitoïdes
inventoriés durant notre travail. Un suivi de chaque stade biologique de ces insectes a été
effectué au laboratoire selon des conditions de milieu semi contrôlé.

Les résultats de l’étude du cycle biologique de ces différentes espèces parasitoïdes, en


laboratoire sont obtenus t sous des conditions semi contrôlées, avec une température moyenne
de 25±2C° et une photopériode de (14/10 h ; j/n), Ces résultats ont fait ressortir des différences
pour certaines espèces par rapport à d’autres (tab.12).

94
Tableau 12: Durée du développement (jours) des stades pré-imaginaux des espèces de
parasitoïdes
Espèces Durée stade pré- Espèces Durée stade pré-
imaginaux (jours) imaginaux
(jours)
Aphidius matricariae 11,45±03 d Aphidius ervi 11,5± 0,70 d
Trioxys angelicae 7,5± 2,50 E Diaeretiella rapae 11,8± 1,48 c

A. funebris 11,7±03 c P. volucre 11,8± 02 c


Lysiphlebus testaceipes 7,5± 2,12d A.platensis 12±01c
Praon exsoletum 12± 01 c B. angelicae 12,50±02 b

Lysiphlebus fabarum 12,5± 0,70 b A.colemani 12, 00±01c


A.transcaspicus

Chez les espèces Lysiphlebus testaceipes et Trioxys angelicae, nous avons constaté
que leur cycle biologique s’achève à 7,5± 2,12 jours. Ces deux espèces ont les cycles
biologiques les plus courts à comparer avec le reste des espèces étudiées. En effet,
l’A.matricariae boucle le cycle de développement à 11 jours environ ainsi que Aphidius ervi.
Ces 2 espèces montrent la même durée du cycle de vie que certaines autres espèces notamment
A. funebris, Diaeretiella rapae et P. volucre.

Les espèces qui ont montré un cycle de développement relativement plus long que 12
jours sont représentées par B. angelicae, Lysiphlebus fabarum, A.platensis et Praon exsoletum
(fig.71).

16
14
12
10
8
6
4
2
0

Figure 71 : Durée (jours) du développement des stades pré-imaginaux des parasitoïdes


hyménoptères

95
Nos observations quotidiennes ont révélé que le cycle biologique global de ces
parasitoïdes est achevé en une durée moyenne de 11± 2,04 jours. Cette durée est inférieure à
celle des hyper-parasitoïdes qui s’achèvent en moyenne en 13±5,65 jours (Cf.3).
Notre étude nous a permis aussi de mettre en évidence l’action de la température sur le
cycle biologique des parasitoïdes. En effet, les observations qui ont porté sur les stades pré-
imaginaux ont révélé que ces auxiliaires effectuent leur cycle de développement en 10 jours,
sous une température moyenne de 25°C. Nous signalerons aussi, dans ces cas, que lorsque la
température augmente la durée du cycle diminue.

6.2.2.1. Discussion
Généralement, la femelle adulte pond l’œuf à l’intérieur de l’hôte ; l’embryon entame,
alors, son développement 24 heures plus tard. Après 48 heures, l’œuf éclot et donne naissance
à une larve qui passe par différents stades. Au deuxième stade larvaire, la segmentation de la
tête et du corps est moins apparente (Ouadeh, 2009). Ce n’est qu’au quatrième stade que les
pièces buccales et les antennes sont nettement différenciées (Ouadeh, 2009).

La larve du dernier stade tisse un cocon soyeux à l’intérieur de la dépouille de l’hôte


qu’on appelle momie et se nymphose durant une moyenne de 12 heures sous une température
de 20°C (Ouadeh, 2009). La chrysalide constitue le dernier écophase avant l’éclosion. L’adulte
découpe, à l’aide de ses mandibules, un orifice circulaire au niveau des derniers tergites de son
hôte et s’échappe (Kaakeh, 1981). La femelle peut pondre 100 œufs et accomplit son cycle de
vie (fig. 13) en 10 jours à 25°C et 15 jours à 21°C (Mennas, 2002 ; Saâda, 2004 citée par
Ouadeh, 2009).

A titre d’exemple, L. testaceipes se sert du puceron pour le développement de ses stades


précoces. La femelle parasitoïde dépose un œuf dans un puceron : c’est l’oviposition. En 2
jours, l’œuf éclot et la larve du parasitoïde commence son développement à l’intérieur de l’hôte
vivant en se nourrissant de son hémolymphe. Quatre stades larvaires se succèdent en 6-8 jours
(Tremblay, 1964 cité par Vuichard, 2001), et les larces des parasitoides se nourissent aux
dépens des tissus adipeux du puceron, puis de ses organes. Ceci provoque sa mort. La larve
mature tisse alors un cocon dans la dépouille du puceron, qui prend un aspect transparent et
gonflé : c’est ce qu’on appelle la « momie » (Vuichard, 2001 ; Lopez, 2001).

Pour l’espèce A. platensis identifiée en Algérie pour la 1ère fois, son développement
complet, de l'œuf jusqu'à l'âge adulte, est fonction de la température. Il est de 19,9 jours à 15°C
à 15,6 jours 21°C, voire 12,4 jours à 24°C (Hofsvang et Hagvar, 1975). En parallèle, nous
avons enregistré une durée de 12 jours sous 25°C pour le stade pré-imaginal, et une longévité
qui dure en moyenne 5 jours (25°C) pour la femelle.La période de la momification chez A.
platensis a été deux fois plus longue environ que la longévité de l’adulte (Hofsvang et Hagvar,
1975).

Cette variation de la durée du cycle de développement trouve sa justification dans l’effet


des facteurs climatiques représentés par la température. En effet, ce facteur peut faire varier la
durée du cycle de 8 à 16 jours et causer la fluctuation de la dynamique des populations de
l’insecte.

Dans les conditions naturelles, la durée du cycle de développement des parasitoïdes,


varie en fonction des conditions climatiques locales. Ainsi, pour des températures moyennes

96
comprises entre 15 et 28°C, ce cycle dure de 6 à 18 jours pour certaines espèces parasitoïdes.
La durée du cycle biologique étudiée a été également variable selon les facteurs climatiques.

6.2.3. Mortalité naturelle des parasitoïdes


L’évolution, en laboratoire, de l’ensemble des parasitoïdes récoltés du terrain lors de
nos différents échantillonnages, nous a permis de mettre en évidence la sensibilité des
parasitoïdes étudiés vis-à-vis de la mortalité naturelle dans des conditions semi-contrôlées en
laboratoire.

L’ensemble des échantillons de feuilles les plus infestées par les pucerons, prélevés
pendant la durée de l’étude (2012 à 2014), nous a permis de récolter un effectif global de 1392
momies (fig.72). Ces dernières ont donné naissance à l’émergence de 670 individus de
parasitoïdes : ce qui représente un taux d’émergence de 48% (tab.13).

L’espèce A. matricariae a présenté le taux d’émergence le plus important, notamment,


lorsqu’il est installé sur des pucerons du genre Aphis.

Il est à signaler que les émergences des parasitoïdes sont obtenues sous des conditions
d’élevage de laboratoire de 25°C en moyenne.

Tableau 13 : Taux (%) d’émergence des parasitoïdes à partir des momies de M.persicae

Année Effectif total des Adultes parasitoïdes Taux (%)


momies émergents d’émergence
2012 332 144 43
2013 688 334 58
2014 372 192 52
Total 1392 670 48

Ces résultats montrent donc que près des 2/3 de l’effectif total des momies récoltées
n’ont pas donné naissance à un parasitoïde. Ceci s’explique certainement par la détérioration
des conditions du milieu telle que la température et l’humidité.

Effectif individus éclos


250

200

150

100

50

0
2012 2013 2014

97
Figure 72 : Effcetifs des individus éclos et taux des momies émergées durant la période
d’étude 2012 / 2014

6.2.3.1. Discussion
D’une façon générale, les momies qui n’ont pas pu émerger, représentent 52% du total
(tab.12). Ceci est expliqué par le stress qui a subi les momies lors de leur transport et
conservation sous les conditions de laboratoire. Ceci a gêné le processus de développement
naturel de ces parasitoïdes.

En effet, le taux d’émergence varie en fonction de facteurs abiotique et biotique. En ce


qui concerne les facteurs abiotiques, ceux-ci sont représentés surtout par la température (Polgar
et al., 2000; Hance et al.,2006). Ces auteurs signalent que l’exposition des stades larvaires aux
températures extrêmes induit une chute importante du taux d’émergence.

Par ailleurs, d’autres facteurs interviennent également pour déterminer la performance


de ces auxiliaires. Parmi ces facteurs, il y a la température, l’humidité relative de l’air, le support
végétal, la situation géographique et l’activité des hyperparasitoïdes (Stary, 1970 citée par
Aggoun, 2016).

Effectivement, Sampaio et al. (2008) ont signalé qu’un hôte inadéquat n’arrive pas à
répondre aux besoins physiologiques et nutritionnels nécessaires pour le développement du
parasitoïde.

En ce qui concerne les facteurs biotiques, leur action se manifeste, apparemment, d’une
façon directe. Rakhshani et al. (2004) ont testé l’effet de la qualité de l’hôte et de ses stades
larvaires sur le taux de mortalité des parasitoïdes. Ils se sont rendus compte que cette mortalité
est importante si l’âge de l’hôte est très avancé. Les stades larvaires sont les plus préférés.

En plus des facteurs extrinsèques déjà cités, d’autres paramètres, liés au parasitoïde lui-
même, peuvent également agir sur le taux d’émergence, notamment, la concurrence
interspécifique (Kavallieratos et al., 2002 cités par Kavallieratos et al., 2005). D’après Lopez
(2007), le taux de mortalité du parasitoïde comprend, à la fois, la mortalité naturelle, la
migration en dehors de la serre et l’inactivité de certains individus (due notamment à
l’épuisement de leur stock d’œufs.

Ainsi, il a été constaté que le taux d’émergence varie en fonction des deux partenaires,
à savoir, le puceron et le parasitoïde (Aggoun, 2016). En plus, nous avons aussi remarqué que
le taux d’émergence des adultes est presque identique.

En première position, nous notons l’espèce A. matricariae avec un taux le plus élevées.
Cette supériorité numérique et le taux d’émergence expliquent bien l’abondance relative de
cette espèce lors de notre étude durant les 3 années de recherche. Cette dominance, en Algérie,
est déjà soulignée par d’autres auteurs en l’occurrence Lammari et al., (2012) qui ont montré
une capacité de parasitisme importante chez A. matricariae le qualifiant comme agent efficace
pour juguler les populations d’aphides. A. matricariae a la capacité de repérer de nouvelles
colonies de pucerons, même lorsque les populations de pucerons sont faibles.

6.2.4. Evaluation du sex-ratio

98
La plupart des espèces de parasitoïdes primaires, émergées dans la région d’étude, sont
des populations mixtes mais avec une certaine dominance des femelles.
La sex-ratio est à l’avantage des femelles pour Aphidius colemani, A. funebris,
Diaeretiella rapae, Lysiphlebus fabarum et L. testaceipes. Les mâles sont mieux représentés
chez les espèces Aphidius ervi, A. matricariae (tab.14). Ces résultats sont proches de ceux de
Chehma (2013) dans la région de Biskra.

Tableau 14: La sex-ratio des espèces de parasitoïdes primaires inventoriés dans la région
D’étude
Parasitoïdes Total Mâles Femelles Sex-ratio
A.matricariae 405 193 221 0,87
A.ervi 15 07 08 0,87
A.transcaspicus 34 16 18 0,88
A. funebris 20 04 16 0,25
B.angelicae 2 01 01 01
D.rapae 15 12 03 04
D.volucre 7 03 04 0,75
L.fabarum 69 18 41 0,43
L.testeceipes 36 21 15 1,4
T.angelicae 2 01 01 01

6.2.4.1. Discussion
D’après Stary (1970) et Godfray (1994) citée par Chehma (2013), la plupart des
Hyménoptères ont l’aptitude de donner des populations équilibrées, c’est à dire un rapport de
2 sexes proche de 1. Mais dans nos conditions d’étude, les parasitoïdes primaires ont donné
des populations mixtes mais avec une dominance de femelles. En fait, la croissance d’une
population dépend fondamentalement de deux paramètres biologiques, à savoir, la précocité de
la reproduction et la fécondité de la jeune femelle.

Les femelles des hyménoptères parasitoïdes des pucerons peuvent déterminer le sexe de
leur descendance. Les femelles sont diploïdes, issues d’œufs fécondés, alors que les mâles sont
haploïdes, obtenus à partir d’œufs non fécondés. La sex-ratio de la descendance va dépendre de
nombreux facteurs tant extrinsèques (densité de l’hôte, taille de l’hôte, présence d’hôtes déjà
parasités, la température, la répartition géographique) qu’intrinsèques, liés aux femelles en
phase de ponte (présence de spermatozoïdes stockés et leur viabilité) (Chehma, 2013).
La taille de l’hôte peut affecter la sex-ratio du parasitoïde (Chehma, 2013). Matin et al.
(2009) ont signalé que lorsque le puceron-hôte est grand, la femelle pond généralement un œuf
fécondé qui donnera une femelle, alors que si l’hôte est petit, l’œuf pondu ne sera pas fécondé
et donnera en revanche un mâle. En ce qui concerne les facteurs climatiques, la température est,
apparemment, très déterminante en matière de sex-ratio (Chehma, 2013).

D’après Tremblay (1964) citée par Matin et al. (2009), à une température élevée, la
plupart des activités des parasitoïdes, comprenant l’accouplement, l’oviposition, ainsi que le
vol, diminuent sensiblement. En conséquence, la progéniture sera dominée par les mâles. Les
momies collectées en période printanière où les conditions climatiques étaient favorables
montrent un nombre de femelles plus important que celui des mâles. C'est le cas d’A.
matricariae et L. fabarum émergé à partir des momies de M. persicae dans notre étude.

D’après Stary (1970), les Aphidiides ont la capacité de déterminer le sexe de leur
progéniture et cela en fonction des facteurs abiotiques et biotiques. A titre d’exemple,

99
Rakhshani et al. (2013), ont signalé que, le puceron hôte par son sexe, son âge et sa densité,
peut intervenir dans la détermination du sexe de la descendance des parasitoïdes. Par ailleurs,
(Stary, 1988 cité par Matin et al., 2009) a noté que les températures optimales, notamment,
durant la belle saison, favorisent la formation des femelles (Chehma, 2013).

La plupart des populations de parasitoïdes primaires, qui ont pu émerger dans la région
d’étude, sont dominées par des femelles. L’hôte, par sa taille, peut déterminer la sex-ratio du
parasitoïde. D’après King (1987), la femelle du parasitoïde, en présence d’un hôte de grande
taille, dépose des œufs fécondés qui donneront naissance à des femelles.

Dans le cas des espèces A. ervi, A. matricariae et D. rapae, qui ont émergé
successivement d’A.pisum, d’U. aeneum et de M. persicae, les populations sont plutôt
équilibrées. Apparemment, c’est l’aptitude la plus dominante chez les parasitoïdes qui se
trouvent en situation normale (Stary, 1970). Ce cas est observé surtout vers la fin du printemps
et le début de l’été.

A titre d’exemple, le parasitoïde Aphidius ervi est, tout comme son hôte, originaire
d'Europe et a été introduit au début des années 1960 aux États-Unis dans le cadre d'un
programme de lutte biologique classique contre A. pisum (Angal et Fuester, 1977). Le
parasitoïde A. ervi est une espèce haplodiploïde, c'est-à-dire que la femelle est diploïde et le
mâle haploïde. Cela s'explique par le mode de détermination du sexe caractéristique de tous les
hyménoptères: un œuf non fécondé donne un mâle par parthénogenèse alors qu'un œuf fécondé
donne une femelle par fusion gamétique typique de la reproduction sexuée normale (Guay,
2009).

6.2.5. Longévité des stades imaginaux

La longévité des stades adultes est un paramètre important à prendre en considération


dans les études du cycle biologique car elle est en relation avec le nombre de pontes constituant
les nouvelles générations de l’insecte. Notre étude sur la longévité des espèces parasitoïdes
étudiées montre que la durée moyenne est presque identique pour les espèces suivantes : Trioxys
angelicae, Aphidius platensis, Aphidius colemani, Aphidius transcaspicus, Binodoxys
angellicae, Aphidius ervi, A. funebris, Lysiphlebus testaceipes, Lysiphlebus fabarum, Aphidius
matricariae, Praon exsoletum. Elle est de 4 à 5 jours en moyenne pour les 7 premières espèces
contre 5 à 7 jours pour le reste (tab.15).

Ces deux espèces, Diaeretiella rapae et Praon volucre, effectuent leur cycle de
développement entre 4 et 12 jours pour les femelles et 4 à 9 jours pour les mâles. Pour les
hyper-parasitoïdes, la longévité, de l’ordre de 8,72± 4,12 jours, correspond à la moyenne de vie
la plus longue enregistrée au cours de cet essai (Voir Cf.3).

Nos observations quotidiennes ont révélé globalement que la longévité est plus courte
pour les deux sexes, avec une durée de 4 jours pour les mâles et femelles parasitoïdes (tab.25).

Nous avons remarqué pour certaines espèces, telle que Lysiphlebus fabarum, une durée
de 6,50 jours. D’autres études se rapprochent de nos résultats où la durée globale du cycle de
ce puceron est de 10 jours à 26 ± 1°C (Ouadeh, 2009). Ainsi, Mahi (2002) a enregistré une
durée de 13 jours à 21°C. Ce résultat est conforme à celui obtenu par Maddi (1993) où il a
enregistré, avec la même espèce, une durée moyenne de 10 jours à des températures supérieures
à 25°C.

100
Le développement complet de L. testaceipes sur A. gossypii, du dépôt de l’œuf à
l’émergence de l’adulte, a été estimé à environ 12.5 jours (Van Steenis, 1993 ; Rochat, 1997
cité par Lopez, 2007). Van Steenis (1994) a estimé la durée de vie de l’adulte L. tsteiceipes à
2,6 jours environ.

Tableau 15 : Longévité des adultes(en jours) des parasitoïdes hyménoptères inventoriées dans
la région de Mostaganem

Longévité en jours Longévité en jours


Espèces Espèces
des sexes des sexes
Aphidius Binodoxys
Femelle Mâle Femelle Male
matricariae angellicae
Min - Max 4 -19 4–9 Min- Max 5-7 5–7
Moy±ET 6,63 ± 2,57 6,13± 1,38 Moy±ET 5.50 ± 0,7 05 ± 01
Diaeretiella Praon
rapae volucre
Min - Max 4-9 6-9 Min- Max 5- 12 4- 5
Moy±ET 7,11 ± 0,92 6,72± 1,27 Moy±ET 07 ± 2,35 4,50 ± 0,70
Lysiphlebus Trioxys
fabarum angelicae
Min - Max 5–8 Min- Max 5- 7 5- 7
Moy±ET 6,50 ±2,42 Moy±ET 05 ± 01 05 ± 01
Aphidius Praon
ervi exsoletum
Min - Max 5–6 7 – 14 Min- Max 5- 7 5- 6
Moy±ET 5,50 ± 0,44 11,66±5,42 Moy±ET 06 ± 01 06± 01
Lysiphlebus Aphidius
testaceipes funebris
Min - Max 05- 07 6 -13 Min- Max 5–7 5–6
Moy±ET 6,16±0,98 7,62±2,26 Moy±ET 5,93± 0,70 5,60 ± 0,54
Aphidius Aphidius
colemani platensis
Min - Max 5–6 Moy±ET 05± 01
Aphidius
Moy±ET 5,5± 0,70
transcaspicus
Min-Max 5-7 5- 6
Moy±ET 5,80± 0,83 5,20± 0,51

6.2.5.1. Discussion
Généralement, les parasitoïdes adultes émergent quelques jours plus tard et commence
immédiatement à chercher de nouveaux pucerons à attaquer (Vuichard, 2001 ; Lopez, 2007).

101
En dehors de la température, l’alimentation est un facteur important dans la durée de vie
des adultes. Les femelles trouvent une nourriture importante dans le miellat des pucerons et en
butinant sur les fleurs (Ouadeh, 2009).

L’effet de l’hôte sur la longévité et l’absence d’effet sur la quantité de ressources


lipidiques à l’émergence suggère une modification de la physiologie des parasitoïdes relatives
à la vitesse de consommation des ressources énergétiques.

Les différences au niveau de la consommation des ressources peuvent être liées au taux
de métabolisme des parasitoïdes adultes (Le Lann et al., 2011 citée par Andrade, 2013).

Les effets de l’espèce de l’hôte sur les traits d’histoire de vie peuvent être une voie
indirecte par laquelle les variables climatiques et le contexte environnemental local influencent
les parasitoïdes, puisque ces hôtes sont affectés d’une manière inégale par l’environnement (Al
Hassan et al., 2013 ; Chaplin-Kramer et al., 2011 ; Jarosik et al., 2003 ; Thies et al., 2005 citée
par Andrade, 2013).

En outre, la taille du corps d’un parasitoïde peut avoir des effets déterminants sur son
potentiel biotique, en particulier, sur le nombre d’œufs pondus et leur taille ainsi que sur la
longévité des femelles (Aggoun, 2016).

6.2.6. Fécondité des femelles

Le taux de fécondité d’une femelle d’Aphidiidae peut atteindre 300 œufs (Chaubet,
1992). L’évaluation de la fécondité des femelles des espèces parasitoïdes, étudiées dans les
conditions de notre travail, donne des taux de fécondité très faibles qui varient entre 2 et 10
œufs (tab.16). Par contre, plusieurs autres auteurs signalent des taux de fécondité élevés de
l’ordre de 50 à 200 œufs. A titre d’exemple, une femelle d’Aphidius colemani peut parasiter
100 à 200 pucerons en 7 jours.

Espèces Fécondité Espèces Fécondité


Aphidius matricariae 10 Aphidius funebris 10
Minimale - Maximale 02-15 Minimale - Maximale 7-10
Diaeretiella rapae 02 Lysiphlebus testaceipes 02
Minimale - Maximale 01-03 Minimale - Maximale 1-2
Lysiphlebus fabarum 02 Binodoxys angellicae 3
Minimale - Maximale 1-2 Minimale - Maximale 2–3
Trioxys angelicae 1-2 Praon volucre 2
Minimale - Maximale 2-3 Minimale - Maximale 1-2
Aphidius colemani 03 Aphidius ervi 03
Minimale - Maximale 2-3 Minimale - Maximale 1-3
Praon exsoletum 2 Aphidius platensis 01
Minimale - Maximale 2-3
Tableau 16 : Taux de fécondité des femelles des parasitoïdes hyménoptères inventoriées dans
la région de Mostaganem

102
Dans les conditions de notre travail sur la fécondité de certaines espèces, nous avons
remarqué la fécondité la plus élevée chez l’espèce A. matricaria qui varie entre 2 et 15 œufs,
suivie par A. funebris avec une quantité de 10 œufs émis par femelle.

Chez quelques espèces de parasitoïdes étudiées, le taux de fécondité moyenne montre


qu’il est presque identique et faible pour les espèces suivantes: Trioxys angelicae Aphidius
platensis, Aphidius colemani, Aphidius transcaspicus, Diaeretiella rapae, Binodoxys
angellicae, Lysiphlebus testaceipes, Lysiphlebus fabarum, Praon exsoletum, Praon volucre,
avec des valeurs oscillant de 1 à 3 œufs. La fécondité est beaucoup plus faible et ne montre pas
d’écart important.

6.2.6.1. Discussion

Van Steenis (1994) a mesuré une fécondité moyenne de L. tetaceipes à 150 descendants
par femelle, et un taux d’accroissement intrinsèque variant de 0.3 à 0.4 en fonction de la
température (Lopez, 2007). Ce paramètre de fécondité est considéré comme l’une des qualités
nécessaires au choix d’un bon agent de contrôle biologique (Lopez, 2007).

Le succès reproducteur de ces organismes dépend directement du nombre et de la


qualité des hôtes qu'ils exploitent au cours de leur vie parasitaire (Vuichard, 2001 ; Lopez,
2007).
Un taux de fécondité élevé et une durée de développement très courte, font de ces
auxiliaires des agents de lutte biologique potentiellement efficaces. Cependant, de nombreux
facteurs, tels que l’hyperparasitisme, la prédation et les conditions environnementales néfastes,
font que ces derniers n’exploitent en général qu’un petit pourcentage des populations de
pucerons (Mackauer & Völkl, 1993, Völkl et al., 2007). Ceci est parfois insuffisant pour exercer
un contrôle biologique efficace de ces phytophages (Hagen & van den Bosch, 1968; Völkl et
al., 2007 cité par Lopez et al., 2012). Il est, dès lors, essentiel de ne pas se focaliser sur un
groupe d’auxiliaires aphidiphages mais plutôt de considérer la guilde entière et les différentes
familles d’agents de contrôle des pucerons (Lopez et al., 2012).

6.3. Conclusion

103
L’étude du cycle biologique des différentes espèces de parasitoïdes sous des conditions
semi-contrôlées du laboratoire (températures ; 25±2°C et photopériode de (14 :10h, j/n) a fait
ressortir des différences dans la durée de développement de chaque stade biologique. Ceci nous
a permis d’acquérir une meilleure connaissance de l’influence de la température sur
l’évolution du développement des parasitoïdes. Il serait important à l’avenir de répéter cette
expérimentation sous différentes températures (inférieures et supérieures à 25°C) afin de mieux
déterminer quelles sont les températures extrêmes pouvant être supportées par les insectes et
de connaitre les températures idéales pour l’élevage de ces parasitoïdes dans le cadre de la lutte
biologique.

L’étude a fait ressortir aussi que le moment le plus sensible des aphides vis-à-vis de ces
parasitoïdes est celui du 4ème stade larvaire (82%), suivi par le 3ème et 2ème stades larvaires avec
des valeurs respectives de 12% et 6%. Par contre, le taux de mortalité pour les différents
parasitoïdes a indiqué que le taux est de l’ordre de 68%(assez élevé).

La durée de développement des stades pré-imaginaux pour les différentes espèces


parasitoïdes étudiées est presque identique, variant en moyenne entre 11 et 13 jours. La durée
la plus courte a été relevée chez Lysiphlebus testaceipes avec une moyenne de 7,5± 02 jours.
Par contre, les hyper parasitoïdes ont montré la durée la plus longue avec une moyenne de 13
± 02 jours.

L’étude de la longévité a permis de montrer une différence entre les mâles et les
femelles. Nous avons enregistré une durée plus longue qui peut aller de 4 à 20 jours en
comparant les mâles avec une durée de 4 à 14 jours. Dans le même cadre, nous avons enregistré
un taux de fécondité de 2 à 15 œufs, selon les espèces parasitoïdes.

Nous constatons que le développement est plus court lorsque la température atteint
25°C. Pour cette température, le succès parasitaire est beaucoup moins important. Nous savons
que dans des conditions thermiques élevées, le parasitoïde atteint une mortalité élevée.

L’étude de la biologie de ces différents parasitoïdes a montré que ces espèces attaquent
les pucerons avec un taux d’émergence presque identique -entre 33 et 45% selon l’espèce-.

L’étude a montré également que, chez la plupart des parasitoïdes primaires, la sex-ratio
est à la faveur des femelles.

Ces résultats correspondent à une approche dans le cadre d’une meilleure connaissance
de notre déprédateur qui est à l’origine des dégâts spectaculaires pour les maraîchères. Il est
donc important de savoir comment se traduit l’influence de la température sur ces différents
stades de développement afin de pouvoir envisager des stratégies de lutte, notamment lorsque
la lutte biologique devient indispensable.

Enfin, l’objectif de cette étude est de bien maîtriser le comportement des parasitoïdes
afin d’envisager une méthode de lutte plus efficace à court et à long terme.

104
7. Prédateurs

Les prédateurs se distinguent des parasites par le fait que leur développement dépend de
plusieurs individus « proies » (Lyon, 1983). Ils tuent et consomment leurs proies souvent au
stade larvaire (Dib, 2010). Ils sont généralement de taille plus grande que leurs proies (Vincent
et Coderre, 1992 ; Van Driesche et Bellows, 1996; Boller et al., 2004 in Dib, 2010).

L’adulte peut avoir le même régime alimentaire que la larve (les forficules) ou, au
contraire, il peut avoir un régime différent polliniphage, nectariphage ou, encore, se nourrir de
miellat des Homoptères (les syrphes) (Dib, 2010).

Nous retrouvons des espèces prédatrices, de façon importante, chez neuf ordres
d'insectes (Van Driesche et Bellows, 1996 in Dib, 2010) mais principalement représentés par
les Hémiptères, Coléoptères, Diptères, Névroptères et Hyménoptères (Lyon, 1983 ; Boivin,
2001).
D’après Bouhraoua (1991), nombreux auteurs, à travers le monde, confirment que les
pucerons sont attaqués en plein champ et en serre par un très grand nombre d’espèces
entomophages. Celles-ci arrivent souvent à faire disparaitre complètement les colonies de ces
pucerons sur les plantes cultivées.

Plus de la moitié des espèces d’insectes prédateurs appartiennent à l’ordre des


Coléoptères: les principales familles sont les Coccinellidae, Silphidae, Staphylinidae,
Histeridae, Lampyridae, Cleridae, Cantharidae, Meloidae,Cicindelidae, Carabidae, Dysticidae
et Gyrinidae (De Bach, 1974 in Lyon, 1983).

Les Coccinelles et les Carabidae sont les familles les plus importantes de la lutte
biologique contre les ravageurs (Lyon, 1983).

Les Diptères comportent aussi de nombreuses espèces prédatrices appartenant aux


familles des Syrphidae, Asilidae, Cecidomyiidae, Bombyliidae, Anthomyridae, Calliphoridae,
Sarcophagidae (Bonnemaison, 1953 et 1962 ; Lyon, 1983).

D’après Francis et al (2003), de nombreuses espèces de syrphidae participent activement


aux stades larvaires, au contrôle des pucerons dans les cultures. En plus de ces entomophages,

105
nous trouvons les coccinelles et les Chrysopes qui font aussi partie parmi les ennemis naturels
les plus importants des pucerons (Lyon, 1983). Ferron (1999), montre que les coccinelles sont
reconnues comme d’excellents prédateurs d’aphides durant tous les stades de leur vie.

A partir de l’importance et l’intérêt que représentent ces prédateurs contre les aphides,
ennemis des cultures, nous avons jugé utile de les prendre en considération dans notre étude.

7.1. Inventaire de la faune prédatrice des pucerons


Les observations et le suivi de la dynamique des populations des deux espèces
aphidiennes, nous ont permis de remarquer la présence de quelques prédateurs de pucerons. Ces
ennemis naturels ont fait l’objet d’une évaluation de l’efficacité de leur prédation dans les
conditions naturelles des populations de pucerons.

Pour recenser la faune prédatrice rencontrée en serre et en plein champ, nous nous
sommes basés sur l’observation directe, à l’œil nue, des feuilles infestées par les pucerons et
suivi des prélèvements des adultes capturés à l’aide d’un petit aspirateur.

Après une première identification de la famille des prédateurs, sous la direction du


Professeur J. Pujade-Villar (Espagne), l’identification définitive des espèces des syrphidae est
confiée à Mr. Rojos (Professeur à l’Université d’Alicante, Espagne) et pour la famille des
Hybotidae Mr. Ventura (Professeur à l’Université de Barcelone, Espagne).

7.1.1. Matériel et méthodes


1. Site expérimental
L’étude a été réalisée sous serre, au niveau de la ferme expérimentale de l’université de
Mostaganem.

2. Echantillonnage
Les échantillons sont prélevés à partir de différentes plantes cultivées et spontanées
présentant des colonies d’aphides. L’échantillonnage est effectué, hebdomadairement, à partir
de la mi–janvier jusqu’à la fin juin, en plein champ et sous serre.

Les adultes récoltés sont séparés et mis dans des micro-tubes étiquetés qui sont ensuite
identifiés selon des clés taxonomiques. Quand il s’agit de larves, celles-ci sont placées en
présence de pucerons sur les feuilles de poivron maintenues fraiches en recouvrant leur pétiole
par du coton humidifié et ce afin de permettre aux larves d’achever leur développement et
atteindre par conséquent le stade imaginal qui nous permet de l’identifier facilement.

3. AFC
Une analyse factorielle de correspondance (AFC) est réalisée à l’aide du logiciel Minitab
14. Il est utilisé pour identifier les effets des différents mois et années sur les abondances
relatives, taux de parasitisme ainsi que la distribution des insectes suivant l’étage foliaire. Des
diagrammes ont été aussi construits pour évaluer l’abondance spécifique par insectes et les
années et mois.

106
7.2. Evaluation et évolution des prédateurs aphidiphages capturés sur poivron sous serre
(2012 à 2014)
7.2.1. Résultats
Après l’identification des adultes ainsi obtenus par des spécialistes, les résultats des
observations nous montrent la présence dans la station expérimentale de Mazagran de 17
prédateurs aphidiphages appartenant aux 5 familles à savoir, les Coccinellidae,les Chrysopidae,
les Cecidomyiidae les Syrphidae et les Hybotidaee (tab.17).
Tableau 17 : Espèces prédatrices de pucerons inventoriées dans la région de Mostaganem
Ordre Famille Espèces
Coleoptera Coccinellidae Coccinella (algerica) septempunctata Kover, 1977
C. undecimpunctata Linnaeus, 1758
Adonia variegata Goeze, 1777
Adonia 9punctata Linnaeus, 1758
Adonia11punctata Linnaeus, 1758
Diptera Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992
Hybotidae Platypalpus n. sp.
Platypalpus turgidus Becker, 1907
Episyrphus balteatus De Geer, 1776
Syrphidae Eupeodes corollae Fabricius, 1794
Sphaerophoria scripta Linnaeus, 1758
Sphaerophoria rueppelli Wiedemann, 1830
Sphaerophoria Le Peletier & Serville, 1828
Ichiodona egyptius Wiedemann, 1830
Cecidomyiidae Aphidoletis aphidimyza Rondani, 1847

Neuroptera Chrysopidae Chrysopa carnea Stephens, 1836


Chrysopa formosa Brauer, 1850

Cette liste compte certaines espèces prédatrices signalées pour la première fois en
Algérie. Il s’agit d’Ichiodona egyptius (Wiedemann, 1830) de la famille des Syrphidae et
Platypalpus verbekei (Grootaert & Chvala, 1992) appartenant à la famile des Hybotidae.

Ces résultats d’inventaire se rapprochent de ceux obtenus par plusieurs auteurs, en


l’occurrence Cherfaoui (2011), Abou (2012) et Maameri (2013) dans la région de Mostaganem.
Les travaux de Belhadi et al. (2011) et Bakroune (2012) ont recensé les mêmes familles
d’auxiliaires des aphides, sur cultures maraîchères sous serre, dans la région de Biskra. Dans la
région de Tizi Ouzou, Kitous et Laddaoui (1998), ont signalé la présence de 4 familles
prédatrices de pucerons réparties entre quatre ordres à savoir les Coleoptera, Diptera,
Neuroptera et les Heteroptera.
107
Figure 73 : (a) larve de coccinelle et b Adulte Episyrphus balteatus (Originale, 2013), (c)
larve de cécidomyies et (d) larves de syrphe (Originale, 2013).
1. Année 2012
Au début de l’échantillonnage, nous avons constaté une présence majoritaire des
coccinelles vers mi-mars. Par la suite, une augmentation a été notée au niveau de ces derniers
au mois d’Avril (fig.74). A cette même date, nous avons remarqué l’apparition des syrphes et
des cécidomyies. Ces derniers sont considérés parmi les insectes aphidiphages, les plus
importants par leurs potentiels de reproduction, pendant toute la saison chaude de la serre
(Bouhroua, 1991). De plus, ils sont caractérisés par leur résistance aux températures élevées
(Bouhroua, 1991).

Lors de notre suivi de l’activité prédatrice, nous avons enregistré une activité importante
des coccinelles en serre, tout au long de notre étude. Cette activité joue un rôle appréciable
dans la diminution des densités de pullulation des pucerons aux stades adultes ou larves.

La régulation des populations de puceron implique plusieurs insectes aphidiphage, tels


que les chrysopes, qui apparaissent à partir du mois de mai, coïncidant avec l’abondance de
pucerons en serre et l’élévation de la température. Selon Bouhroua (1991), les chrysopes se
manifestent en saison chaude où elles jouent un rôle limitant assez appréciable sur les dernières
populations aphidiennes de l’année.

L’action de ces espèces est importante durant le stade larvaire avec une consommation
considérable de pucerons qui peut être conduite dans le cadre de la lutte biologique contre ces
ennemis efficaces (Bouhroua, 1991).

L’activité des prédateurs était trop faible par rapport aux nombres de pucerons. Elle n’a
pas eu par conséquent une grande influence dans la régulation des colonies de pucerons.

108
40

30

20
chrysopes
10 coccinelles
Cécidomyies
0
Syrphes
04-mars
11-mars
18-mars
25-mars

01-avr.

08-avr.

15-avr.

22-avr.

29-avr.

06-mai

13-mai

20-mai

27-mai
Figure 74 : Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2012

2. Année 2013
Parmi les espèces consommatrices de pucerons rencontrées en agriculture, il est à
signaler 34 espèces de différentes familles et de différents ordres. Il s’agit des coccinelles, des
cécidomyies, des syrphes (Bouhroua, 1991).
Nous avons enregistré durant la campagne agricole 2013, une activité de coccinelles
qui a commencé vers la fin du mois de février (fig.75). Ces observations concordent bien avec
celles signalées par Bouhroua en 1987. D’après ce même auteur, les premières larves sont
notées lorsque les températures minimales s’élèvent au-dessus de 10°C. Le début de la période
de reproduction dépend donc d’une élévation suffisante des minima thermiques. Cette activité
reste faible au cours du mois de mars jusqu’à la fin d’avril. Mais à partir de mai, l’activité se
relance de nouveau.

Saharaoui & Gourreau (2000), rapportent que la plupart des coccinelles se reproduisent
entre le mois de mai et le mois de juillet dans le Nord Algérien. Au Sud, elles se multiplient un
peu plus tôt, vers le début du printemps, pour certaines espèces en février.

Après un repos estival observé au courant du mois d’août en raison des fortes
températures qui dépassent souvent 30°C au Nord et 38°C au Sud, la majorité des espèces
plurivoltines développent une dernière génération à partir du mois d’octobre ou novembre avant
de rejoindre les zones d’hivernation vers la fin de décembre.

Par contre, les cécidomyies se multiplient d’une façon progressive durant le mois
d’avril. Ces insectes s’attaquent à une soixantaine, voire à 70 espèces de pucerons évoluant
sur diverses plantes-hôtes. Les femelles pondent leurs œufs dans les colonies denses. Nous
retrouvons leurs larves dans les vergers à partir de la fin du printemps (Ouadah, 2009). Une
larve a besoin de 5 pucerons, au moins, pour accomplir son développement ; mais elles en tuent
plus que nécessaire, en cas d’abondance (Ouadah, 2009).

En ce qui concerne les Syrphes, leur activité, de cette année, était moins importante
que l’année précédente. Nous avons remarqué qu’ils attaquent les colonies de pucerons vers le

109
mois d’avril d’une façon active et considérable. Ce sont les destructeurs efficaces de colonies
de pucerons (Bouhroua, 1991).

25

20

15
Syrphes
10
Cécidomyies
coccinelles
5

Figure 75: Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2013

3. Année 2014
Au cours de la troisième année d’observation (fig.76), nous avons observé une activité
très importante de coccinelles et de cécidomyies avec des taux respectives de 44 et 30% (fig.77).
Cette présence est signalée, au cours de notre étude, et plus particulièrement chez les coccinelles
qui atteignent l’optimum lors des mois d’avril et mai, coïncidant avec l’abondance très
importante de leurs proies et les conditions climatiques favorables à leur développement. A cela
s’ajoute le rôle déterminant des chrysopes qui ne cessent de progresser efficacement dans la
régulation des populations de pucerons. Ceci s’explique par leur performance à tuer les proies,
à des taux élevés.

Pour les syrphes, leur activité était assez importante au cours du mois de mai, avec une
abondance de l’ordre de 23%. L’activité larvaire de ces insectes a joué un rôle déterminant
dans la diminution de l’intensité d’infestation des pucerons dans la serre.

La période d’activité prédatrice des différentes espèces de syrphes recensées ne dépend


pas du cycle de la culture, mais de la pullulation de pucerons en serre. De plus, l’aptitude au
vol des adultes de ces mouches fait que toutes les serres peuvent être visitées durant toute
l’année (Bouhroua, 1991).

Cependant l’activité des chrysope reste la plus faible par rapport aux autres aphidiphages
inventoriés avec des taux respectifs de 2 et 1 %.

Globalement, la faune prédatrice installée dans le site d’étude peut contribuer à la


régulation non négligeable des pullulations d’aphides au cours du temps qui peut être
déterminant , à l’avenir ,dans le cadre de la lutte biologique.

110
80
Chrysopes
70
60 Cecidomyies

50 Syrphe
40 Coccinelle
30
20
10
0
04-mars

11-mars

18-mars

25-mars

01-avr.

08-avr.

15-avr.

22-avr.

29-avr.
18-févr.

25-févr.

06-mai

13-mai

20-mai

27-mai
Figure 76 : Répartition numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2014

Chrysopes
2%

Cecidomyies
30% Cocinelle
44%

Syrphe
23%

Figure 77: Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2014

4. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux de prédation


Selon l’AFC, les coccinelles et les cécidomyies sont les insectes les plus présents durant
les 3 années d’étude. Cette présence est surtout recensée durant le mois d’avril et au début du
mois de mai (fig.78). L’étude révèle aussi une forte concentration de Syrphes durant l’année
2013. Les observations tirées des AFC en, fonction de l’année et du mois d’étude, nous laissent
dire que l’abondance des différents prédateurs recensés est fortement influencée par les
conditions climatiques caractéristiques des années et des mois d’études.

111
Graphique asymétrique des colonnes
1,5
(axes F1 et F2 : 100,00 %)
Avril
Cécidomyies12
1
Syrphes12

0,5 Cécidomyies13
Syrphes 14
Cécidomyies14
F2 (43,66 %)

Mai
0
coccinelles14 Syrphes13 coccinelles12
coccinelles13
-0,5

-1

-1,5
Mars

-2
-3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
F1 (56,34 %)
Colonnes Lignes

Figure 78 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces prédatrices inventoriées


dans le plan d’A.F.C durant l’année (Effet mois)

Graphique asymétrique des lignes


(axes F1 et F2 : 100,00 %)
3

Cécidomyies12
2
Syrphes12

1 Syrphes 14
Avril
F2 (43,66 %)

Cécidomyies13
Cécidomyies14 Mai
0 coccinelles14
Syrphes13
coccinelles12
coccinelles13
-1 Mars

-2

-3
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
F1 (56,34 %)
Lignes Colonnes

Figure 79: Représentation d’espèces prédatrices inventoriées dans le plan d’A.F.C durant
l’année durant l’année 2012, 2013 et 2014 (Effets des années)

7.2.2. Discussion
La faune auxiliaire constitue l’un des principaux facteurs de limitation des bios-
agresseurs. Lors de notre étude, nous avons identifié 17 espèces de prédateurs aphidiphages
dont les Coccinelles. Coutin (2007) rapporte que les coccinelles constituent un groupe
entomophage susceptible de jouer un rôle important dans la réduction des populations de
pucerons. Ben Halima-Kamel (2010) va dans le même sens et indique que les coccinelles ont
un rôle régulateur, sur les ravageurs, plus important que les syrphes et les chrysopes.

Bakroune (2012), signale que les coccinelles sont les premières à s’installer dans la serre
de poivron vers le mois de mars, elles exploitent les premières pullulations du puceron M.
persicae.

112
Malgré cette précocité d’apparition en serre, l’efficacité des coccinelles dans le contrôle
des populations de pucerons est difficile à déterminer étant donné leur mobilité et leur
comportement polyphage (Frazer, 1988 cité par Lopez et al., 2012). Plusieurs espèces ont les
caractéristiques typiques des grands prédateurs. Ceci les rend potentiellement très efficaces
dans le contrôle des populations denses de pucerons (Saharaoui & Gourreau, 2000).

L’une des utilisations les plus connues de lutte biologique est celle des coccinelles
contre les pucerons. Les coccinelles sont des coléoptères de la famille des Coccinelles,
prédateurs généralistes de plusieurs espèces de pucerons et de cochenilles (Ahmad Pervez,
2006). Par exemple, contre le puceron vert du pêcher (Myzus persicae Sulzer) sur des plants de
pomme de terre, deux espèces de coccinelles (Coleomegilla maculata DeGeer et Coccinella
septempunctata Linnaeus) ont réussi à réduire les populations de 85 % (Obrycki et al., 2009).
La plupart des coccinelles ont l’avantage relatif de pouvoir se nourrir de proies alternatives.
Une proie alternative permet à la coccinelle de survivre en l’absence de sa proie de préférence
qu’elle recommence à consommer aussitôt que possible. Ainsi, ces prédateurs généralistes
peuvent survivre à une baisse de l’occurrence du ravageur visé et mieux s’implanter (Ahmad
Pervez, 2006).

En Amérique du nord, c’est plus précisément la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis


Pallas) qui fait les manchettes depuis des décennies. Cette coccinelle japonaise a été introduite
aux États-Unis en 1916 pour combattre différentes espèces de pucerons mais n’est devenue
répandue que dans les années 1980 et est considérée depuis comme une espèce invasive (Roy
et Wajnberg, 2008). Une coccinelle asiatique adulte s’attaque à 30 espèces de pucerons et peut
en consommer jusqu’à 270 par jour, dépendant entre-autres de l’espèce (Weeden et al. 2000.;
Labrie, 2008)

Cependant, les coccinelles se limitent à une ou deux générations par an et leur pic de
population ne coïncide souvent pas avec celui des pucerons. Cet état de fait limite leur
efficacité dans la lutte biologique (Hemptinne & Dixon, 1991; Kindlmann & Dixon, 1993;
Dixon, 1997; Kindlmann et al., 2007 cité par Lopez et al., 2012). Ceci est d’autant plus aggravé
dans la plupart des conditions environnementales ; les populations de coccinelles ont des taux
de croissance plus bas que ceux des pucerons (Dixon, 2000; Mills, 1982; Hemptinne & Dixon,
1997; Kindlmann & Dixon, 2001 cité par Lopez et al., 2012).

L’action des coccinelles aphidiphages sur la dynamique des populations de pucerons


peut donc être considérée comme limitée sur le long terme (Lopez et al., 2012).

Pour le syrphe E. balteatus arrive en deuxième position avec un décalage d’un mois
(Bakroune, 2012). Legemble (2008) montre que l’intervention des syrphes est précoce; leur
présence est liée aux conditions climatiques telles que la température, l’humidité de l’air et la
disponibilité de la nourriture. L’impact des syrphes sur les populations de pucerons est d’autant
plus élevé que l’oviposition a lieu précocement dans la saison, et qu’un grand nombre de larves
éclosent avant le pic des populations aphidiennes (Tenhumberg & Poehling, 1995 ; Lopez et
al., 2012).

Enfin, l’activité du chrysope est très faible et apparait, en mars, dans la serre. Salhi
(1992), rapporte que l’activité de C. carnea intervient en mars où la proie est disponible.
D’après Mignon et al (2003), dans les agro-systèmes la présence et la persistance des chrysopes

113
dépendent de la disponibilité des proies et également de la composition végétale des habitats
adjacentes des cultures (Bakroune, 2012).

Pour notre étude, nous confirmons que les risques de compétition interspécifique sont
négligeables en raison de l’abondance de la nourriture dans la serre. De même, une faible
activité des chrysopes et des syrphes a été notée. Malgré la forte présence de coccinelles dans
tous leurs stades, leur rôle dans la régulation des populations de pucerons a été insignifiante
dans les sous serre de poivron.

7.2.3. Conclusion

Les résultats ainsi obtenus indiquent que ce sont les coccinelles qui dominent, parmi la
faune aphidiphage, au sein des populations aphidiennes sur le poivron sous serre. La présence
des syrphes, cécidomyies et du chrysope est insignifiante : c’est ce qui explique leur action
négligeable.

Cela peut être expliqué par la voracité des larves qui est directement liée à la durée
de leur développement qui varie, à son tour, en fonction de la taille des proies consommées, de
l’espèce de proies consommées et de la température (Lopez et al., 2012).

7.3. Autres prédateurs


7.3.1. La famille des Hybotidae
Les Hybotidae, cette famille de Diptères, se composent de petites espèces ,de 0,7 à 6
mm de taille, renfermant un peu plus de 2000 espèces. Elles sont distribuées dans toutes les
régions du monde (Yang et al., 2007). Cette famille compte environ 2005 espèces selon Pape
et al. (2011). Selon les études les plus récentes et les avis phylogénétiques les plus acceptés, les
Hybotidae sont classés aujourd’hui dans la superfamille des Empidoidea avec les familles
Atelestidae, Brachystomatidae et Dolichopodidae et Empididae (Sinclair et Cumming, 2006;
Moulton et Wiegmann, 2007; Pape et al., 2011),

Cette famille Hybotidae est actuellement divisée en sous-familles: Hybotinae,


Ocydromiinae, Oedaleinae et Tachydromiinae Trichininae (Sinclair et Cumming, 2006).

Tous les adultes des Hybotidae sont des prédateurs de divers petits insectes et autres
arthropodes (Chvála 1975 et 1983; Rodríguez Rodríguez et al., 2005) Cependant , il y a peu de
connaissances sur le rôle des stades larvaires des espèces de cette famille ,sur la limitation des
ravageurs (Ventura et al., 2015). Néanmoins, les larves sont également des prédateurs de petits
invertébrés trouvés dans le sol, le bois en décomposition, le fumier de matière organique où ils
vivent (Cumming et Cooper, 1993 ; Stark, 1994).

En tant que prédateurs, les adultes et les larves des Hybotidae se sont avérés être une
composante importante de la faune utile dans les systèmes agricoles en serres et en plein champ
(Freidberg et Gijswijt, 1983 ; Kuhne et Schrameyer 1994 ; Stark, 1994 ; Rodriguez Rodriguez
et al., 2005). Ce caractère est encore plus remarquable si l'on considère l'abondance et la
diversité, à la fois dans les cultures et dans les habitats naturels (Brunel et al., 1989; Stark 1994
; Scherbo et al., 2014). Dans les environnements méditerranéens, leur présence est notée tout
au long de l'année (Grootaert, 1993).

En Algérie, la diversité et la distribution de la famille Hybotidae, ainsi que d'autres


Empidoidea sont extrêmement rares jusqu'à présent. Seules 26 espèces appartenant à cinq

114
genres et 2 sous-familles sont citées par la littérature (Ventura et al., 2015). Contrairement, dans
les autres pays surtout européens, la diversité spécifique de cette famille est très riche: Espagne
(115 espèces) (Ventura et Baeza, 2002), Pays-Bas (90 espèces), France (103 espèces), Finlande
(134 espèces), Suède (142 espèces), Italie (150 espèces), Allemagne (227 espèces),
etc..(Chvála, 2013).

En Algérie et compte tenu de sa grande superficie et la diversité de ses écosystèmes


naturels et agricoles, Ventura et al. (2015) pensent que la diversité réelle des Hybotidae pourrait
bien être de 150 espèces au moins.

Un facteur, qui détermine la mauvaise connaissance de ce groupe d’insectes en Algérie,


est le peu d'intérêt que portent les chercheurs entomologistes. Jusqu'à présent, seuls huit auteurs
ont publié depuis longtemps des données sur la faune taxonomique des Hybotidae d’Algérie,
en l’occurrence les travaux de Macquart (1849), Becker (1907) Séguy (1942), Vaillant (1952),
Kovalev et Chvala (1974), Chvala et Kovalev (1989), Raffone (1991) et Grootaert et Chvála
(1992) (Ventura et al., 2015).

Compte-tenu de ces faits sur l'état actuel des connaissances et des données sur la faune
Hybotidae en Algérie, il importe de découvrir la diversité de ces espèces algériennes (Ventura
et al., 2015). Avec cette étude, nous voulons présenter les premières données sur la faune des
Hybotidae obtenues à partir d'une étude menée dans 2 sites près de la ville de Mostaganem en
particulier dans la commune de Sayada et Mazagran :
1-les vergers d’agrumes infestés par Aphis spiricola ;
2-les serres cultivées en poivrons et colonisées par M. persicae.

7.3.2. Diversité des Hybotidae en Algérie


En Algérie, la liste des Hybotidae ainsi inventoriés comporte 26 espèces (Ventura et
al., 2015) (tab.18).

Tableau 18 : Espèces des Hybotidae recensées en Algérie (Ventura et al., 2015)


Subfamille Genre Espèce
Ocydromiinae Oropezella Collin, 1926 O. sphenoptera (Loew, 1873)
Tachydromiinae Crossopalpus Bigot, 1857 C. aeneus (Walker, 1871)
C. pilipes (Loew, 1859)
C. subaenescens Collin, 1960
C. subsetiger Raffone, 1991
Drapetis Meigen, 1822 D. flavipes Macquart, 1834
Platypalpus Macquart, P. albiseta (Panzer, 1806)
1827 P. algirus Macquart, 1849
P. anomalicerus(Becker, 1902)
P. anomalitarsis Chvála & Kovalev, 1974
P. approximatus (Becker, 1902)
P. chrysonotus (Strobl, 1899)
P. cursitans (Fabricius, 1775)
P. desertorum (Becker, 1907)
P. flavicornis (Meigen, 1822)
P. flavicoxis (Becker, 1907)
P. insperatus Kovalev, 1971
P. novakii (Strobl, 1893)
P. obscuripes (Strobl, 1899)
115
P. ostiorum (Becker, 1902)
P. pallidiventris (Meigen, 1822)
P. pedestris (Becker, 1907)
P. tergestinus Egger, 1860
P. thyamis (Séguy, 1942)
P. turgidus (Becker, 1907)
P. verbekei Grootaert & Chvala, 1992

La lecture de ce tableau montre que les espèces de la famille des Hybotidae


appartiennent à 4 genres répartis entre 2 subfamilles: les Ocydromiinaeet les Tachydromiinae.
La première compte une seule espèce du genre Oropezella, à savoir O. Sphenoptera. Mais la
plupart appartient à la seconde sous famille. Cette dernière comporte les 26 espèces réparties
entre 3 genres suivants: Crossopalpus avec 4 espèces, Drapetis avec une espèce et Platypalpus.
Ce genre est le plus dominant avec 20 espèces.

7.3.2.1. Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992


A partir des collectes faites dans les vergers d’agrumes et de poivrons sous serre,
l‘espèce Platypalpus verbeke Grootaert et Chvala 1992 est citée pour la première fois en
Afrique du Nord, précisément en Algérie (Ventura et al. 2015). Cette espèce présente une
variation chromatique et un changement au niveau de Clypeus ; cette différence induit la
variabilité phénotypique des espèces présentes dans le bassin méditerranéen (Ventura et al.
2015).
1. Distribution goégraphique
Platypalpus verbeke est une espèce méditerranéenne signalée jusqu'ici dans quelques zones
de l’Europe soit au Sud-Est de la France ou en Espagne (provaince de Barcelone) (Grootaert
et Chvala, 1992 ; Grootaert, 1993). Les spécimens trouvés à Sayada et à Mazagran proche de
la côte méditerranéenne ont confirmé la présence de l’espèce en Algérie et plus particulièrement
dans le nord-ouest (Ventura et al., 2015).

2.Variabilité phénotypique
L’espèce inventoriée dans la zone d’étude présente une description morphologique
presque identique à cellle de l’ Europe à part que le corps est moins coloré, y compris les pattes.
Par contre les coxas sont complètement jaunes (variable chez les mâles et plus foncée chez
certaines femelles). Chez les populations européennes, les coxas sont à l’origine de couleur
noire, de longueur variable. La base des trochanters est complètement sombre et jaune. En
dehors de cette coloration variable, les organes génitaux mâles présentent les mêmes
descriptions morphologiques que ceux des populations européennes (Ventura et al., 2015).
La description originale de l’espèce (Grootaert et Chvála, 1992) a donné, pour le mâle,
une longueur du corps de 2 à 2,5 mm et 2,02 à 2.03 mm pour la femelle. Les ailes mesurent
de 2.4 à 2.5 mm chez les deux sexes. D’après nos propres résultats et à partir des spécimens
que nous avons récoltés, le corps des mâles mesure entre 2,79 et 3, 15 mm et les ailes entre
2,59 et 3,05 mm. Chez les femelles, la longueur du corps oscille de 2, 54 à 3,81 mm et les ailes
de 2,44 à 3, 40 mm (fig.80).

Selon Ventura et al. (2015), ces résultats montrent bien la variabilité phénotypique des
espèces présentes sur les deux rives de la méditerranée.

116
Figure 80 : (a) Adulte P. verbekei sur poivron; (b) P. verbekei sur agrumes (Originale, 2012;
agrondissement x40); (c): vue dorsale d’un mâle; d) vue ventrale d’un mâle ;( e) vue ventrale
d’une femelle ; (f) la tête d’une femelle de P. verbekei (Ventura, 2015 ; Échelle = 0,5 mm).
3. Biologie de Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992
Platypalpus verbeke est est la seule espèce de la famille des Hybotidae trouvée en
abondance sur A. spiricola et M. persicae. Elle peut être considérée parmi les prédateurs qui
jouent un rôle important dans le contrôle biologique de certains ravageurs phytophages de la
région de Mostaganem. Selon les dates des échantillonnages, il semble que la période entre la
fin mars et tout le long du mois d’avril est la plus abondante et favorable pour l’activité
prédatrice de l’espèce. Cette période coïncide avec une température assez favorable pour le
développement de ce prédateur, comprise entre 18 et 21°C ±1,5°C.
7.4.1. La famille des Syrphidae
Ce sont des diptères connus sous le nom de syrphes ou syrphides ; ils peuvent détruire
efficacement les colonies de pucerons (Bouhroua, 1991). L’utilisation des syrphes, en lutte
biologique contre les pucerons en serre et en plein champ, est très restreinte. Peu de travaux
sont alors entrepris (Bouhroua, 1991).
7.4.2. Espèces de syrphidés recensées en Algérie
En Algérie, la diversité et la distribution de la famille Syrphidae ainsi que d'autres
Empidoidea sont extrêmement rares. Jusqu'à présent 73 espèces de quatre sous-familles ont été
citées seulement (Djellab, 2013), en comparaison avec les espèces connues de plusieurs pays
européens qui comprennent environ 200 genres et plus de 5 000 espèces décrites. On compte
environ 800 espèces dans l'Ouest paléarctique et plus de 520 en France.

Lucas (1849) a dressé une liste de 30 espèces recueillies en Algérie ; Séguy (1961) a
compilé de sa part en espèces, Peck (1988) 55 espèces et enfin, Dirickx (1994) a signalliste
plus riche de 69 espèces.
Au total, 73 espèces ont été répertoriées en Algérie selon le tableau présenté par Djellab
(2013) et Djellab et al. (2013). Actuellement, l’effectif des syrphidae est de 74 espèces après
l’identification pour la 1ère fois en Algérie d’une nouvelle espèce dans la région de Mostaganem,
il s’agit d’Ichiodona egyptius Wiedemann, 1830 sur les larves de M. persicae de poivron sous
serre.

117
7.5.Conclusion
Dans notre étude, nous remarquons que les risques de compétition interspécifique sont
négligeables en raison de l’abondance de la nourriture dans la serre. De même, une faible
activité des chrysopes et des syrphes a été notée. Malgré la forte présence des coccinelles (tous
stades confondus), leur rôle dans la régulation des populations de pucerons a été insignifiant.

Nos résultats indiquent que l’impact des ennemis naturels dans la réduction des fortes
pullulations de pucerons reste très faible. Les résultats obtenus, lors de notre étude, montre aussi
que quantitativement les coccinelles sont les plus dominantes. En revanche, les syrphes et les
chrysopes marquent une présence négligeable qui s’est limitée à des individus isolés au cours
de cette étude.

Un grand manque de connaissances en Algérie est évident. Compte-tenu de la grande


superficie du pays (2.381.740 km2) avec ses divers écosystèmes, de la Méditerranée, des
montagnes et du désert, nous pouvons conclure que la diversité réelle de la famille des syrphidae
et hybotidae, en Algérie, pourrait être bien placé au moins à environ 200 espèces ou même plus.

Notre étude suggère la poursuite de l’inventaire en vue de découvrir d’autres espèces


prédatrices dans la région.

Chapitre 6
Hyperparasitoïdes des populations
aphidiennes

118
Chapitre VI :
Hyperparasitoïdes des populations aphidiennes

1. Introduction
Les hyperparasitoïdes sont des insectes qui évoluent aux dépens des parasitoïdes
primaires (Sullivan and Völkl, 1999). Au sein d’un écosystème, ils occupent le quatrième
niveau trophique (Buitenhuis, 2004).

La grande majorité des hyperparasitoïdes sont des micros hyménoptères, de petites


tailles (1 à 2 mm) mais robustes. Ils ont une couleur métallique et leurs antennes possèdent 8
à 13 segments antennaires. Leur tête varie de sub-rectangulaire à ovale (Hill, 1994). Quelques
espèces seulement appartiennent à des diptères et des coléoptères (Gordh, 1981; Sullivan,
1987).

Les hyperparasitoïdes sont pour la plupart des généralistes et non susceptibles de


dépendre de la présence d'un parasitoïde particulier (Wolfgang, 2000). Ce sont des koïnobiontes
lorsque la femelle ne tue pas le parasitoïde-hôte au moment de la ponte. Néanmoins, ils sont
aussi des idiobiontes lorsque le parasitoïde primaire est paralysé ou tué au moment de la ponte.
A titre d’exemple, Alloxysta est koïnobionte alors qu'Asaphes est idiobionte (Sullivan, 1987).

2. Appartenance systématique
Les hyperparasitoïdes hyménoptères appartiennent plus particulièrement à la
superfamille des Cynipoidea et à la famille des Figitidae. Dans cette dernière, nous distinguons
en particulier la sous famille des Charipinae. Ses membres sont largement distribués dans toutes
les régions biogéographiques (Ferrer-Suay et al., 2015). Ils sont répartis entre 8 genres, à
savoir : Alloxysta Forster, 1869 (cosmopolite), Phaenoglyphis Forster, 1869 (cosmopolite),
Lytoxysta KIEFFER , 1909 (Amérique du Nord), Lobopterocharips Paretas - Martinez &
Pujade - Villar , 2007 (Népal ) , Dilyta Forster, 1869, Apocharips Fergusson, 1986 (Est

119
Paléarctique et Néotropiques), Dilapothor Paretas - Martinez & Pujade - Villar, 2006
(Australie) et Thoreauana Girault , 1930 (Australie ).

Les genres Alloxysta et Phaenoglyphis sont des genres connus en tant qu’
hyperparasitoïdes des hyménoptères parasitoïdes primaires des pucerons comme les Aphidiinae
(Ichneumonoidea: Braconidae) et Aphelininae (Chalcidoidea: Aphelinidae) (Rabasse et
Dedryver, 1983 ; Menke et Evenhuis 1991).

3. Situation des Charipinae en Afrique


Selon Ferrer-Suay et al. (2013), 19 espèces de Charipinae recensées en Afrique
appartiennent à quatre genres (tab 19).

Tableau 19 : Espèces de Charipinae (famille des Figitidae) recensées en Afrique

Genre Espèce
Alloxysta antananarivoi (Ferrer-Suay et Pujade - Villar, 2012)
Alloxysta. antsirananae (Ferrer-Suay et Pujade - Villar, 2012)
Alloxysta arcuata (Kieffer, 1902)
Alloxysta brevis (Thomson, 1862)
Alloxysta Alloxysta castanea (Harti , 1841 )
Alloxysta citripes (Thomson, 1862)
Alloxysta consobrina (Zetterstedt, 1838)
Alloxysta hendrickxi (Benoit, 1956)
Alloxysta mullensis (Cameron, 1883)
Alloxysta pilipennis (Hartig, 1840)
Alloxysta postica (Hartig ,1841)
Alloxysta victrix (Westwood, 1833)
Apocharips Apocharips trapezoidea ( Hartig , 1841 )
Dilyta africana (Benoit, 1956)
Dilyta australafricana (Paretas-Martinez& Pujade - Villar, 2009)
Dilyta Dilyta ghanana (Paretas-Martinez, Pujade-Villar et Melika 2009)
Dilyta kenyana (Paretas-Martinez&Pujade - Villar, 2009)
Dilyta somaliana (Paretas-Martinez, Pujade-Villar et Evenhuis, 2009)
Phaenoglyphis Phaenoglyphis villosa ( Hartig , 1841 ).

4. Matériels et méthodes
4.1. Echantillonnage
L’unité d’échantillonnage employée dans cette expérimentation est le poivron, le choux
fleur, la tomate, le melon, la courgette, etc. Les relevés sont effectués une fois par semaine à
partir du mois de janvier jusqu’au mois de juillet des années 2011 à 2014. Les pucerons
momifiés sont séparés et mis dans des micro-tubes et dans des boites de Pétri étiquetés, jusqu’à
120
l’émergence des adultes hyperparasitoïdes. Ces derniers sont ensuite identifiés par des
spécialistes en l’occurrence Pujade - Villar et Ferrer - Suay (Université de Barcelone-
Espagne).

4.2. Résultats et discussions


Les résultats d’identifications des spécimens montrent 5 nouvelles espèces d’ hyper
parasitoïdes qui vivent aux dépens des parasitoïdes primaires de pucerons s’attaquant à
plusieurs plantes cultivées et herbacées dans l’ouest algérien (Ferrer-Suay et al., 2015).

Les espèces d’Hyménoptères appartenant aux familles des Alloxystidae et


Pteromalidae, trouvées dans la région d’étude, sont soit des parasitoïdes secondaires ou des
hyperparasitoïdes (Stary, 1970 ; Muller et al., 1999; Ferrer-Suay et al., 2014 et 2015).

Jusqu'à présent, seules deux espèces ont été déjà citées en Algérie à savoir Alloxysta
quedenfeldti, décrites par Kieffer (1909) et Phaenoglyphis villosa (Ferrer-Suay et al., 2013 et
2015). Les espèces hyper parasitoïdes ainsi recensées appartiennent à la sous famille des
Charipinae et à la famille des Pteromalidae (tab 20).
Tableau 20 : Différentes familles d’hyménoptères hyperparasitoïdes inventoriées dans le
nord-ouest algérien
Famille Sous famille Genre Espèces
Asaphinae Asaphes Asaphes suspensus (Nees, 1834)
Pteromalidae
Pteromalinae Pachyneuron Pachyneuron aphidis (Bouché, 1834)

Phaenoglyphis villosa (HARTIG, 1841)


Alloxysta arcuata (KIEFFER, 1902)
Figitidae Charipinae Alloxysta Alloxystaconsobrina synonyme d’Alloxysta
fuscicornis (ZETTERSTEDT, 1838)
Alloxysta fracticornis (THOMSON, 1862)
Alloxysta pilipennis (HARTIG, 1840
Alloxysta victrix (WESTWOOD, 1833

4.3. Description morphologiques des hyperparasitoïdes inventoriées

1. Asaphes suspensus (Nees, 1834)


C’est une espèce ectoparasitoïde idiobionte. La ponte s’effectue au stade de puceron
momifié. L’adulte a une couleur noire métallisée, de 1 à 2 mm de taille. Elle se caractérise par
un abdomen en fuseau et des nervures marginales des ailes antérieures non épaissies (Powell,
1982).

C’est un hyperparasite de puceron, parasitant les larves des parasitoïdes d’Aphidiidae et


Aphelinidae. L’Asaphes suspensus est habituellement très abondant dans les milieux cultivés
et extrêmement polyphage (Rabasse et Dedryver, 1983).

121
Figure 81 : (a)Adulte de l’Asaphes suspensus (Originale, 2014 agrandissement x40), b
(INRA, 2013)

2. Pachyneuron aphidis (Bouché, 1834)


L’adulte a une taille de 1.2 à 1.5 mm. Ses antennes sont insérées à la ligne oculaire
inférieure avec deux ou trois anneli. Ses mandibules portent 4 segments (Ferrer-Suay et al.,
2013). Ses insectes-hôte sont: les aphides, les cochenilles et les coccinelles. On le trouve
occasionnellement sur les diptères et les lépidoptères (Narendran et al., 2007).

Figure 82 : Adulte Pachyneuron aphidis (Originale, 2014 ; agrandissement x40)

3. Phaenoglyphus villosa (Hartig, 1841)


P. villosa peut être facilement distinguée de tous les autres genres de Charipinae par la
présence d'un sillon mesopleural transversal sur le mesopleuron (Pujade-Villar et al., 2007).

L’adulte mesure entre 0,9 à 1,5 mm de longueur pour les femelles et 0,7à 1,3 mm pour
les mâles. Il porte un mesosoma et un metasoma brun-foncé à noir, rarement jaune à l'orange
ou marron jaunâtre. La tête porte des yeux composés argentés et une paire d’antennes composée
de 13 segments chez la femelle et de 14 chez le mâle. Le scape est plus long que le pédicelle.
C’est la seule espèce du genre dont la cellule radiale est ouverte le long de la marge
alaire (Ferrer-Suay et al., 2013). L’apex et la partie basale de l'aile antérieure portent de longs
cils marginaux. L’aile antérieure a la longueur du corps, toujours partiellement ouverte le long
du bord de l’ail, 2/1 à 2/7 fois plus long que large. Les tergites sont visibles et sans perforations,
lisses et brillantes, avec un collier de soies blanc et 2,0 fois plus longues que la deuxième le
long de la ligne, au milieu du dos (Ferrer-Suay et al., 2014).

P. villosa est la seule espèce du genre dont la cellule radiale est ouverte le long de la
marge de l’aile (Pujade-Villar et al., 2007). C’est un parasitoïde secondaire d’Aphididae et
d’Aphidiinae (Braconidae) selon Pujade-Villar et al., (2007) et Ferrer-Suay et al., (2014). Cette

122
espèce est cosmopolite, recueillie sur tous les continents ; elle a été introduite dans différents
continents avec les pucerons infectés de parasitoïdes primaires sur leurs plantes alimentaires
(Pujade-Villar et al, 2011).

Figure 83: (A) Adulte P. villosa (Originale, 2014 ; agrandissement x40)

4. Alloxysta arcuata (Kieffer, 1902)


C’est un parasitoïde secondaire des aphides (Ferrer-Suay et al., 2014). La femelle
mesure environ 0,9 à 1,2 mm et le mâle, 0,8 à 1,2 mm. Le corps est noir donnant des reflets
métalliques en dessous de quelques sources de lumières. Les palpes maxillaires et labiaux sont
formés respectivement de 3 à 4 segments. La tête est d’un brun jaunâtre au brun chez les
femelles (plus jaunâtre chez les mâles), et transversalement ovale, lisse et brillante, légèrement
plus large que haute en vue de face. Les antennes se composent de 13 segments chez les
femelles et 14 segments pour les mâles (Ferrer-Suay et al., 2013).

Le mésoscutum est lisse, brillant et rond en vue dorsale avec quelques soies dispersées.
Le scutellum est aussi lisse et brillant, avec de la soie plus abondantes au sommet du scutellum.
Le propodeum est couvert de pilosité abondante; deux de larges carènes propodeal, séparées
par de la soie au sommet et formant une plaque au fond, avec des côtés bien en avant incurvés
et très divergents en angulation arrière (Ferrer-Suay et al., 2014).

5. Alloxysta consobrina (Zetterstedt, 1838)


C’est un micro hyménoptère mesurant 1 mm de long. Cette espèce est caractérisée par
la tête de couleur brun-jaunâtre, ovale légèrement plus large que haute en vue de face ; avec
de la soie dessous. Les antennes d’un brun-jaunâtre, filiformes et minces, sont composées de
13 segments pour les femelles et 14 pour les mâles. Cette espèce est caractérisée par un
mesosotum et un metasoma de couleur brune, lisse et brillant. Le mésoscutum est rond en vue
dorsale. Le scutellum est aussi lisse et brillant, couvert de soie, plus abondamment sur le
sommet (Ferrer-Suay et al., 2013).

6. Alloxysta fracticornis (Thomson, 1862)


L’adulte mesure entre 0,8 à 1,5 mm de longueur, portant un mesosoma et un metasoma
brun-foncé. La tête est lisse et brillante et légèrement plus large que haute en vue de face, elle
porte des yeux composés, argentés et transversalement ovales. La ligne trans-faciale est 1,1 fois
la hauteur de l'œil composé.

Cette espèce est caractérisée par une paire d’antennes filiformes, lisses et minces,
composée de 13 segments chez la femelle et de 14 chez le mâle. Le scape est plus long que le

123
pédicelle. C’est la seule espèce de ce genre dont la cellule radiale est ouverte le long de la
marge alaire (Ferrer-Suay et al., 2014).

Le pronotum est couvert abondamment de soie, à un degré moindre sur les marges post
dorsale et la région centrale. Le mésoscutum est lisse et brillant, rond en vue dorsale avec peu
de soie dispersée. Le scutellum est lisse et brillant avec beaucoup de soie, plus abondante sur
les marges et l’apex. La hauteur du triangle mesopleural est long de la marge antérieure de 1,6
fois à la hauteur de mesopleuron (Ferrer-Suay et al., 2013).

7. Alloxysta pilipennis (Hartig, 1840)


Originaire de la zone paléarctique et néotropique (Ferrer-Suay et al., 2012), ce micro
hyménoptère mesure 0.9 à 1,3 mm de long. Cette espèce est caractérisée par une tête ovale de
couleur jaune. Les antennes filiformes, sont plus ou moins brunes et jaunâtres vers la fin et se
composent de 13 segments pour les femelles et 14 segments pour les mâles. Les pattes sont de
couleur jaune (Ferrer-Suay et al., 2013).
Le mesosoma et le pronotum sont entièrement couverts de soie. Le metasoma est plus
large latéralement. La partie distale de metasoma est lisse, brillante et clairement visible (Ferrer-
Suay et al., 2012 ; Ferrer-Suay et al., 2014).
8. Alloxysta victrix (Westwood, 1833)

L’adulte mesure entre 1 à 1,6 mm de longueur ; il porte un mesosoma et un metasoma


brun foncé. Sa tête s’illustre de deux yeux composés, argentés, de forme ovale et d’une paire
d’antennes composées de 13 segments chez la femelle et de 14 chez le mâle (Ferrer-Suay et al.,
2014).

Le mésoscutum est lisse et brillant, rond en vue dorsale avec peu de soies. Le scutellum
est aussi lisse et brillant, couvert de soies, plus abondantes sur le sommet de son scutellum.
Le propodeum est d’une pubescence abondante, sans carènes et sans soie à la zone
longitudinale. Les carènes sont surtout présentes chez les Charipinae (Ferrer-Suay et al., 2013
et 2014).

Le metasoma est caractérisé par un anneau incomplet de soie, large latéralement. La


partie distale de metasoma est lisse, brillante et le tergat est clairement visible (Ferrer-Suay et
al., 2014).

124
5. Evaluation du taux de l’hyper parasitisme
5.1. Taux d’hyper parasitisme

L’hyper parasitisme est un facteur de mortalité des parasitoïdes primaires qui reflète la
nature et l’importance des interactions interspécifiques existant entre ces deux groupes
d’insectes (Chehma, 2013).

Il a été démontré que lorsque les hyperparasitoïdes sont présents, les femelles des
parasitoïdes primaires abandonnent les parcelles de leur hôte sans avoir exploité complètement
la ressource, afin de minimiser les risques de mortalité de leur progéniture (Chehma, 2013).

Le taux d’hyper parasitisme correspond au rapport Nombre d’hyper parasitoïdes


comptés sur le nombre total de parasitoïdes émergés (primaires et secondaires) x 100.

5.2. Résultats

Durant toutes les années d’étude, nous avons enregistré la présence des
hyperparasitoïdes à partir du mois de mars. Leur manifestation ont connu une progression dans
le temps. Cette évolution atteint un taux maximum durant le mois de mai et ce, pendant deux
années successives (2012 et 2013) (fig.84). Cependant, durant la dernière année d’observation
(2014), nous avons remarqué une augmentation rapide et précoce des hyperparasitoïdes à partir
du mois d’avril. Ainsi, les taux d’hyper parasitisme ont été supérieurs comparativement aux
années précédentes. A partir du mois de mai, le taux d’hyper parasitisme se met à baisser pour
atteindre un taux très bas durant le mois de juin qui s’annule vers le début de juillet (fig.84).

125
14

12

10

8 2012a
2013a
6
2014a
4

0
Février Mars Avril Mai Juin Juillet

Figure 84 : Taux de parasitisme des parasitoïdes par les hyperparasitoïdes durant la période
d’étude (2012/2014)

5.2.2. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux d’hyperparasitisme


durant 2012/2014
L’analyse factorielle des correspondances révèle que les pics d’hyperparasitisme sont
enregistrés durant le mois de mai 2012. Toutefois, il est important de signaler que le taux de
manifestation d’hyperparasitisme enregistré durant le mois d’avril 2013 est comparable à celui
de mai 2012 (fig.86).

L’analyse révèle aussi que les niveaux d’hyperparasitisme enregistrent des valeurs
maximales durant les mois de mars, avril et mai (fig.85).

Graphique asymétrique des colonnes


(axes F1 et F2 : 100,00 %)
2,5
Juin
2

1,5
F2 (23,44 %)

1
2013
0,5
Avril
2014
0

-0,5
2012
-1 Mai
-3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
F1 (76,56 %)

Colonnes Lignes

126
Figure 85: Représentation mensuelle de l’hyperparasitisme dans le plan d’A.F.C durant
2012/2014 (Effet mois)

Graphique asymétrique des lignes


(axes F1 et F2 : 100,00 %)
2
2013

1 Juin
F2 (23,44 %)

2014
Avril
0

Mai

-1

2012

-2
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3
F1 (76,56 %)

Lignes Colonnes

Figure 86 : Représentation de l’hyperparasitisme dans le plan d’A.F.C durant 2012 / 2014


(Effet années)
D’après nos analyses, le niveau d’hyperparasitisme est très important durant nos années
d’études avec un maximum atteint en 2014 (fig.86). Les mêmes graphiques démontrent une
relation étroite et positive entre la saison printanière et l’hyperparasitisme. Néanmoins, les mois
de juin et juillet 2013 enregistrent des taux d’hyperparasitoïdes inférieurs à ceux du mois d’avril
et mai significativement important (fig.85).

5.3. Discussion
Si nous comparons les années d’étude entre elles, nous remarquons que le taux d’hyper
parasitisme diffère d’une année à une autre. En effet, pendant les années 2012 et 2014 les taux
d’hyper parasitisme ont connu une évolution alors qu’en 2013, le taux d’hyper parasitisme est
resté très faible. En effet, le taux d’hyper parasitisme, pour les années 2012 et 2014, a dépassé
les 10%. Ceci pourrait s’expliquer par la diminution de l’abondance des parasitoïdes durant
cette période (Cf chapitreII). En 2013, le taux d’hyper parasitisme était de l’ordre de 4%
seulement ce qui laisse penser que l’action des facteurs biotiques (présence des parasitoïdes) et
abiotiques (température et hygrométrie) ont permis l’apparition de plus en plus d’
hyperparasitoïdes.

Contrairement au parasitoïdes, les hyper parasitoïdes ont montré une présence régulière
et assez importante durant les mois de mai et juin. Cette présence est liée à la diminution de ces
parasitoïdes durant ces deux mois où la température est défavorable pour leur développement
(Cf chapitre II). Au contraire les hyper parasitoïdes ont présenté une activité assez importante
durant la période estivale.

En parallèle, d’autres auteurs ont signalé une activité importante durant l’été. En Algérie
à Ghardaïa, Chehma (2013) a rapporté que l’action de ces hyperparasitoïdes est devenue très
marquante durant la période estivale et ce, malgré les conditions microclimatiques au sein des
oasis.

127
En Grèce, Kavallieratos et al. (2005) rapportent que l’action de ces hyper parasitoïdes
devient très marquante durant la période estivale. Au Canada, Acheampong et al. (2012)
remarquent que les taux d’hyperparasitisme étaient beaucoup plus importants en serre à la fin
d’Août et au début Septembre, à 77,78 et 77,38% respectivement.

A titre d'exemple, toutes les momies d’Uroleucon sonchi collectées aux mois de juin et
juillet n’ont donné que des hyper parasitoïdes (Willmer et Unwin, 1981 cité par Chehma, 2013).
Il a été démontré que lorsque les hyper parasitoïdes sont présents, les femelles de
parasitoïdes primaires abandonnent les parcelles de leur hôte phytophage sans avoir exploité
complètement la ressource, afin de minimiser les risques de mortalité de leur progéniture (Ayal
et Green, 1993; Höller et al., 1993; Höller et al., 1994; Mackauer et Völkl, 1993; Weisser et al.,
1994; Petersen, 2000 citée par Chehma, 2013). Elles affectent l'efficacité des parasitoïdes
primaires de pucerons en diminuant leur abondance et en modifiant leur comportement (Ferrer-
Suay et al., 2015).

Tout comme les parasitoïdes primaires, les hyperparasitoïdes n'ont pu réguler les
populations de leur hôte à cause d'un taux de parasitisme faible et un effet négligeable sur les
populations de Myzus persicae (Buitenhuis, 2004).

Les hyménoptères, désignés par des hyperparasitoïdes, sont ceux attirés uniquement
par des pucerons ayant déjà étaient parasités par un parasitoïde primaire (Sullivan, 1987 et
1999). En l’absence de parasitoïdes primaires, certains hyper-parasitoïdes, se transforment en
parasitoïdes primaires et s'installent même sur des pucerons non parasités (Sullivan, 1987 et
1999 citée par Aggoun, 2016).

5.4. Abondance relative des hyperparasitoïdes


Au cours des années d’étude, nous avons enregistré une abondance relative assez
importante des hyperparasitoïdes. L’espèce Pachyneuron aphidis est la plus dominante avec
une proportion de 15 %, suivie de l’espèce Asaphes suspens avec un taux de l’ordre de 10%.
Au sein de la famille des Charipinae, l’espèce Phaenoglyphus villosa représente une dominance
nette dans les échantillonnages récoltés. En général, nous avons constaté une abondance
supérieure des Ptéromalidae avec un taux de l’ordre de 58% et 42% pour les Charipinae (fig.87).
Cette dominance peut être expliquée par l’adaptation aux conditions climatiques du milieu par
les Ptéromalidae par rapport au Charipinae (fig.87).

Charipinae
42%

Pteromalide
58%

128
Figure 87 : Fréquence moyenne des différentes familles d’hyperparasitoïdes durant
2012/2014
Les résultats obtenus, lors de notre travail dans la région de Mostaganem sur
l’abondance des hyperparasitoïdes, confirment ceux qui ont été obtenus par des travaux
antérieurs, tel que Chahma (2013) à Ghardaïa et Aggoun (2016) qui a citée plusieurs auteurs
tel que Ghodbane (2008), Benferhat (2009) et Seghir (2013) à Batna, Halimi (2010) et Hemidi
(2011) à Biskra et enfin Aggoun (2011) à Khenchela, qui considèrent que la biodiversité des
hyperparasitoïdes notée dans la région d’étude en 2013/2014 est plus importante, notamment,
en Pteromalidae.

D’après Sureshan & Narendran (2003), cette famille des Pteromalidae est l’une des plus
difficiles à étudier. Elle compte à travers le monde environ 3400 espèces, réparties en 587
genres (Aggoun, 2016). Les Pteromalidae sont des ennemis naturels de plusieurs insectes
nuisibles tels que les Coléoptères, Diptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Hemiptera
(Dzhanokmen, 1989 cité par Ghafouri-Moghaddam et al., 2014).

Aggoun (2016) a remarqué que les hyperparasitoïdes de cette famille sont les plus
actifs. Ils ont pu établir 15 associations tétra-trophiques suivies des espèces du genre Asaphes.
Par ailleurs, il a été constaté que les parasitoïdes primaires appartenant aux genres Praon et
Aphidius sont les plus touchés par l’hyper parasitisme.
Les Pteromalidae jouent un rôle important dans la plupart des écosystèmes,
principalement en tant que consommateurs secondaires ou tertiaires (Mitroiu, 2011).

6. Cycle biologique des hyperparasitoïdes


Une meilleure connaissance de la biologie et du comportement des hyperparasitoïdes
est indispensable pour comprendre leur relation avec les parasitoïdes et leur rôle dans les
écosystèmes (Buitenhuis, 2004).

6.1- Durée des stades pré-imaginaux


6.1.1. Résultats
Nos observations quotidiennes ont révélé que le cycle biologique global de ces
hyperparasitoïdes s’est effectué sur une durée moyenne de 13±5,65 jours. Cette durée est
supérieure à celle des parasitoïdes qui achèvent leur cycle biologique en moyenne en11± 2,04
jours (Voir chapitre2).

Tableau.21 : Durée du développement biologique des hyperparasitoïdes à 25°C±02 (en jours)

Familles stades pré-imaginaux Longévité Cycle biologique


complet
Charipinae 12±4,57jsb 6,76±02jsb 18,76± 6,57jsb
Pteromalidae 14±2,74js a 8.72 ± 4.12jsa 22,72±6,86jsa
Moyenne 13±3,65js 7,74±3,06js 20,74±6,71js

La durée de développement de la phase pré-imaginale est de l’ordre de 14 jours pour les


Ptéromalidae à 25°C contre 12 jours pour les Charipinae.

La longévité des stades adultes est un paramètre important à prendre en considération


dans les études du cycle biologique car elle est en relation avec le nombre de pontes constituant
129
le survi de l’espèce. Dans notre étude, les adultes des familles de Charipinae présentent une
longévité de 6 jours en moyenne et de 8 jours pour les Ptéromalidae.

A 25°C, le cycle complet des hyperparasitoïdes est accompli en 21 jours. Ainsi, il est
très important d’indiquer que les valeurs varient selon les facteurs biotiques et abiotiques du
milieu.

6.1.2. Discussion
Les hyperparasitoïdes des pucerons peuvent être classés en deux catégories selon leur
mode de développement (Stary, 1970 ; Sullivan, 1987). Il existe des endo-hyper parasitoïdes,
dont la femelle pond l’œuf à l'intérieur du parasitoïde primaire, alors que, le puceron continue
à y vivre. Une fois que le puceron est évincé par le parasitoïde primaire et que la momie est
formée, l'œuf de l'hyper parasitoïde éclot et sa larve se nourrit à partir du pré pupe du
parasitoïde primaire. Dans ce groupe, il y a des hyper parasitoïdes appartenant au genre
Alloxysta (Sullivan, l987) (fig.88).

La deuxième catégorie comprend les écto-hyper parasitoïdes. Deux éléments


distinguent ces derniers du premier groupe : la femelle s'attaque à la momie, qu'elle perce avec
son ovipositeur et y dépose un œuf sur la larve du parasitoïde primaire en développement. L'œuf
éclot et la larve secondaire se nourrit des tissus du parasitoïde primaire. C’est le cas des hyper
parasitoïdes des genres Asaphes, Dendrocerus et Coruna (Sullivan, 1987 citée par Aggoun,
2016) (fig.89).

Figure 88 : Comportement des hyperparasitoïdes du genre Alloxysta (Minks et Harrewijn, 1988).

130
Figure 89 : Comportement des hyperparasitoïdes du genre Asaphes (Minks et Harrewijn, 1988).

Le cycle biologique des hyperparasitoïdes est lié souvent à la qualité nutritionnelle


de l’hôte. La plupart des hyperparasitoïdes attaquent leur hôte avant la momification du puceron
pour en profiter au maximum (Buitenhuis, 2004). Ces espèces attaquent soit la larve du
parasitoïde dans le puceron avant qu’il ne soit tué, soit la prépupe ou la pupe du parasitoïde
dans la momie du puceron (Buitenhuis, 2004).

Dans les conditions expérimentales, les hyperparasitoïdes de pucerons pourraient vivre


plus de 2 mois selon les espèces, avec une longévité des mâles plus courte que celle des femelles
(Buitenhuis, 2004).

En laboratoire, selon l'espèce, le puceron se momifie environ 8 jours après la ponte du


parasitoïde primaire. Deux jours et demi à trois jours après la momification du puceron, la larve
de l'hyperparasitoïdes entre en action et commence à dévorer le parasitoïde primaire d’où elle
émergera éventuellement. Elle continuera à se nourrir sur ses restes et émergera finalement de
la momie quelques jours plus tard. En fonction de l'espèce, le cycle complet de développement
d'Alloxysta dure entre 13 et 20 jours (Sulivan, 1987).

Le parasitoïde primaire cesse son développement et se transforme en une masse molle


et noirâtre qui sert de nourriture à la larve d'Asaphes. Environ 21 jours plus tard, l'adulte émerge
de la momie (Sulivan, 1987).

Enfin, lorsque nous comparons les résultats avec ceux décrits dans la littérature, il
semble que les résultats sont équivalents ou inférieurs à ceux d'autres études (Spencer, 1926
(cité dans Schooler, 1996); Gutierrez et van den Bosch, 1970; Walker et Cameron, 1981;
Christiansen Weniger, 1992; Völkl und Kranz, 1995; Chow et Mackauer, 1996; Grasswitz et
Reese, 1998 cité par Buitenhuis, 2004).

7. Conclusion

L’inventaire que nous avons réalisé durant la période d’étude, nous a permis, pour la
première fois en Algérie, d’identifier deux espèces d’hyperparasitoïdes appartenant à la sous
famille des Charipinae: Il s’agit d’Alloxysta consobrina et Alloxysta victrix.

131
Parmi ces espèces iventoriées, nous citons 2 espèces ayant montré une présence
régulière durant les années d’étude, il s’agit de Pachyneuron aphidis de la famille des
Ptéromalidae, et Phaenoglyphus villosa de la sous famille des Charipinae. Ces deux espèces se
sont révélées performantes en s’adaptant très rapidement au milieu.

L’étude du cycle biologique en conditions semi-contrôlés fait ressortir des différences


significatives (P<0.05) pour la durée de développement de chaque stade biologique. La durée
de développement du cycle biologique est liée aux conditions climatiques (Sulivan, 1987 ;
Buitenhuis, 2004).

Notre connaissance de l'impact de hyperparasitisme sur le parasitoïde primaire des


aphides est limitée et très fragmentée (Buitenhuis, 2004). Rosenheim (1998) indique que
l’hyperparasitisme perturbe considérablement la régulation à court terme des populations
d'accueil, hôte par parasitoïdes. Cependant, des études critiques sur plusieurs générations
doivent encore être menées pour évaluer les effets à long terme.

En outre, une connaissance précise de l'histoire naturelle de certains groupes importants


de l’hyperparasitoïdes est une condition préalable à l'amélioration de notre compréhension de
leur origine, leurs attributs biologiques distinctifs, et leur rôle dans la structure des
communautés (Brodeur, 2000 cité par Buitenhuis, 2004).

Cette étude vise à une meilleure compréhension de la biologie et du comportement


hyperparasitoïde comme une contribution à démêler la nature des parasitoïdes - interactions
hyperparasitoïde.

Conclusion générale
132
Conclusion Générale

Les pucerons sont considérés parmi les ravageurs les plus importants des cultures
maraîchères. En effet, ils causent des dégâts considérables au niveau des serres et en plein
champ, ayant des répercussions nettes sur le rendement national. Ces caractéristiques en font
d’eux des ravageurs persistants et redoutables.

La pullulation rapide des populations de ces pucerons et la vitesse avec laquelle elles se
développent sur les cultures ont poussé les agriculteurs à recourir à la lutte chimique de façon
massive, seul moyen mis à leur disposition.

Avec le temps, il s’est avéré que l’utilisation de cette lutte chimique, dès l’apparition
de l’insecte, est inefficace. Pour cela, les recherches se sont orientés vers une lutte intégrée en
se basant essentiellement sur l’utilisation raisonnée des pesticides auxquels ils doivent associer
d’autres méthodes de lutte (prophylaxie, lutte biologique).
133
Pour mieux maîtriser ce groupe de ravageurs, il est indispensable de connaître les
conditions les plus favorables de leur développement. C’est pourquoi, il est nécessaire
d’approfondir les connaissances biologiques et la dynamique de leurs populations pour mieux
lutter contre eux.

Les résultats de recherche consacrés à l’étude de la dynamique des populations de


deux espèces de pucerons à savoir Myzus persicae et Aphis gossypii sur la culture de poivron
sous serre ainsi que l’inventaire de leur complexe parasitaire nous ont permis de formuler un
certain nombre de conclusions.

L’infestation des poivrons sous serre contaminée par les pucerons commence en général
au printemps. Cette contamination est favorisée par des conditions climatiques et précisément
la température supérieure à 20°C. Cette ambiance thermique régnante dans la serre, a favorisé
la pullulation des pucerons en causant des dégâts considérables traduits par l’affaiblissement
des plantes, réduction qualitative et quantitative du produit (poivron), etc.

Les colonies des deux aphides de référence, durant les années d’étude, sont apparues
vers la fin du mois de février jusqu’au mois d’avril avec des abondances relatives importantes
atteignant un seuil maximum en mars, chez M. persicae et en avril, chez A. gossypii.

Les résultats observés indiquent que malgré tous les efforts consentis par les
agriculteurs, les pucerons sont toujours présents avec des taux d’infestations souvent
importants.

Le taux de parasitisme enregistré chez l’espèce M. persicae est plus important que chez
A. gossypii et ce durant les trois années d’étude. Cela est expliqué, selon nos constatations, par
la possession des individus de M. persicae d’une grande attractivité par rapport aux individus
d’A. gossypii.

L’incidence des ennemis naturels sur les populations aphidiennes reste le facteur de
régulation le plus important et le plus intéressant. De nouvelles espèces de parasitoïdes ont été
identifiées dans ce complexe. La présence de ces espèces a entraîné une réduction non
négligeable de la population de pucerons.

Dans le cadre de ce travail, les résultats d’inventaire ont montré 13 espèces


d’hyménoptères parasitoïdes dont 4 sont des hyper parasitoïdes : Aphidius colemani, A.
platensis, A. transcaspicus, A. matricariae, A. ervi, Binodoxys angelicae, Lysephlebus fabarum,
L. tetaceipes, Praon volucre, Trioxys angelicae, Diaeretiella rapae, A. funebris, Praon
exsoletum. Les espèces d’hyper parasitoïdes qui sont en nombre de 8 appartiennent aux
différentes familles. Il s’agit d’Asaphes suspensus, Phaenoglyphus villosa, Pachyneuron
aphidis. Parmi ces espèces inventoriées, nous trouvons pour la première fois, en Algérie une
nouvelle espèce de parasitoïde Braconidae à savoir A. platensis Brèthes, 1913. En plus, nous
notons aussi des hyperparasitoïdes appartenant à la famille des Charipinae tels que A.
consobrina et A. victrix

L’activité parasitaire au début de notre expérimentation était très faible. Par la suite une
augmentation remarquable a été enregistrée pendant les années suivantes. Les espèces qui
étaient régulièrement présentes sont : A. ervi, L. fabaruma, L. tetaceipes, Diaeretiella rapae. Il

134
est à noter aussi que l’espèce A. matricariae a enregistré la proportion la plus élevée parmi les
espèces parasitaires avec une dominance totale tout au long des années d’étude.

Cette activité parasitaire atteint son optimum entre les mois de mars et d’avril quand la
température varie entre 18 et 25 °C coïncidant avec l’abondance importante de pucerons.
Cependant, nous avons enregistré des périodes d’activités précoces et tardives pour certaines
espèces parasitoïdes. L’activité de la plupart des auxiliaires commence en général au
printemps coïncidant avec le vol de contamination des ravageurs sur les cultures.

Par ailleurs, l’activité des hyper parasitoïdes a réussi à réduire le nombre des parasitoïdes
primaires. Nous pouvons signaler que le rôle des hyper parasitoïdes est néfaste dans le cadre de
régulation des pucerons car ces derniers perturbent l’action des parasitoïdes primaires et
conditionnent leur présence qui a un rôle plus important dans la limitation des foyers de
pucerons.

La faune prédatrice était moins présente durant notre période d’étude. Elle révèle
l’existence des syrphes, des coccinelles et des cécidomyies. Ainsi, notre étude a mis en évidence
pour la première fois en Algérie voire en Afrique du Nord de deux diptères sur les populations
aphidiennes : la première appartient à la famille des Syrphidés à savoir Ichiodona egyptius
Wiedemann, 1830 et la 2èmeappartient à la famille des Hybotidae notamment Platypalpus
verbekei Grootaert & Chvala, 1992.

Généralement, les ennemis naturels des pucerons qui regroupent les parasitoïdes et les
prédateurs ont un impact négligeable sur les densités de pucerons. L’action conjuguée de ces
deux agents de lutte biologique n’a pas par conséquent une influence pour juguler les
populations aphidiennes.

L’utilisation abusive et irraisonnée des insecticides a pu entrainer la réduction des


ennemis naturels et de leur potentiel de régulation sur les populations aphidiennes de la région.
Ceci a conduit donc à l’accroissement des populations du ravageur avec un risque probable de
résistances aux pesticides utilisés.

Dans le cadre de la lutte biologique efficace, nous avons constaté d’après les résultats
que le 4ème stade larvaire du déprédateur (L4) est le plus sensible au parasitisme avec un taux
le plus élevé (82%) ce qui correspond au stade le plus réceptif. Ce stade permet alors aux
parasitoïdes d’accomplir leur cycle de vie le plus rapidement par rapport à d’autres stades
larvaires les plus jeunes. En effet, les 2ème et 3ème stades sont les moins attaqués avec des taux
respectifs de 6% et de 12%.

L’étude du cycle biologique a fait ressortir une durée moyenne des stades de
développement de 7 à 12 jours selon les espèces et les conditions abiotiques du milieu en
l’occurrence la température.

Cette étude a permis aussi d’estimer la longévité des adultes qui varie de 4 à 19 jours
pour les femelles et de 4 à 15 jours pour les mâles selon les conditions climatiques.

D’autre part, le taux de fécondité chez les femelles était très faible comparativement à
la littérature qui mentionne un nombre oscillant de 50 et 200 œufs. Mais dans nos conditions
d’expérimentation, cette fécondité ne dépasse guère les 15 œufs selon les espèces.

135
Le développement biologique est plus court lorsque la température atteint 25°C. Le
succès parasitaire est beaucoup moins important à cette température jugée levée qui cause la
mortalité élevée des parasitoïdes.

Ce travail de recherche nous a permis d’acquérir des connaissances plus approfondies


sur la biologie et le développement des ennemis naturels dont les parasitoïdes en Algérie. Ces
connaissances sont indispensables pour envisager toute stratégie de lutte biologique qui devient
de plus ne plus

Dans les perspectives de lutte contre les pucerons, il est nécessaire d’élaborer une lutte
biologique adéquate qui s’appuie sur une stratégie de défense écologique et durable et cela par
l’utilisation des insectes auxiliaires.

Ainsi, il est très important de poursuivre, dans l’avenir, l’étude de la dynamique des
populations des aphides et de leurs ennemis naturels ainsi présents dans la région pour mieux
comprendre encore l’influence des facteurs abiotiques et biotiques sur leurs populations.

Ces études permettent aussi une meilleure connaissance des facteurs de régulation
naturelle des populations de pucerons. Ces études se baseront sur :
 le suivi de l’inventaire des parasitoides et leur impact sur les populations de pucerons.
 le suivi de l’inventaire des hyperparastoides et leur impact sur les populations de
parasitoides.
 impact des traitements pesticides sur le complexe parasitaires (fréquence, matières
actives, époque, etc).
 tentaives d’élevage des ennemis naturels, de lâchers dans les serres et le devenir de ces
ennemis naturels
 aquisition de connaissances plus approfondies sur la bioécologie des ennemis naturels.
 extention du champ de recherche pour toucher toutes les régions à vocation serriculture.

Références bibliographiques
136
Références bibliographiques

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