Thèse de Doctorat Version Finale
Thèse de Doctorat Version Finale
Thèse de Doctorat Version Finale
Département d’Agronomie
Thèse
Pour l’obtention du diplôme de
Présentée par :
Mr. GHELAMALLAH Amine
1
Remerciements
2
Bien sûr, mes chaleureux remerciements vont à toute ma famille, surtout à ma
très chère femme pour son soutien, mes filles Amina et Meriem et mon fils Mohamed
Abdelhamid.
A, mes chers parents, mon frère, ma sœur et mon neveu, ainsi que mon beau
père, ma belle mère et belle sœur.
À, tous mes amis pour leur soutien moral et leurs encouragements au cours de
ses longues années: Amine Bahtita, Kadri Slimane, Abdenour belgendouz, Arbaoui
Mohamed et tout le groupe de la mosquée Abdallah ibn Moubarek.
Et enfin, que tous ceux qui de par leur aide, assistance et leurs encouragements
ont de près ou de loin contribué à la réalisation de ce modeste travail trouvent ici
l’expression de ma profonde gratitude.
3
Table de matière
Remerciements
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale
Partie 1 : Synthèse bibliographique
Chapitre I : Importance des cultures maraîchères
1. Importance des cultures maraîchères 4
1.1- Dans le monde
4
1.2. Dans le bassin méditerranéen 6
2- Situation de l’agriculture en Algérie et importance des cultures maraîchères 7
2.1- Evolution des superficies et des productions des cultures maraîchères en Algérie 8
2.2- Evolution des superficies et des productions des cultures protégées en Algérie 9
3- A Mostaganem
10
3.1- Evolution des superficies et des productions des cultures maraîchères 10
3.2- Evolution des superficies et des productions de cultures protégées 11
3.3- Nature des problèmes posés au maraichage 14
Chapitre II : Ennemis des cultures maraîchères
1- Introduction 17
2- Principaux ennemis des cultures maraichères 17
2.1- Mauvaises herbes 17
2.2- Maladies fongiques 18
2.3- Nématodes 19
2.4- Acariens
19
2.5- Insectes ravageurs 20
Chapitre IV : Méthodes de lutte
1-Introduction
35
2- Méthodes de lutte
35
2.1- Techniques culturales 35
2.2- Lutte chimique
36
2.3- Lutte physique
37
2.4- Lutte biologique
37
2.5- Lutte intégrée
38
Partie expérimentale
Chapitre V : Matériel et Méthodes
1- Introduction 39
2- Matériel et méthode 39
2.1- Présentation de la région d’étude 39
2.1.1- Situation géographiques 39
1. Le sol 39
2. Le climat
39
2.2- Site expérimental 39
2.2.1- Caractéristiques du sol de la zone d’étude 40
4
2.3- Matériel végétal
41
2.4- Matériel animal
41
2.5- Méthode de conduite de la culture 42
2.6- Echantillonnage
43
2.6.1- Technique de prélèvement et de dénombrement 43
2. 7-Formules de calcul utilisées 44
58
Chapitre VI : Inventaire et impact du complexe parasitaire sur
les populations aphidiennes
1. Introduction 59
2. Inventaire du complexe parasitaire des aphides 59
2.1. Matériel et méthodes 59
2.2. Résultats
60
2.2.1. Inventaire du complexe parasitaire des aphides des cultures 60
2.2.2. Caractéristiques morphologiques des espèces inventoriées 62
2.3. Discussion 66
2.4. Conclusion 67
3. Taux de parasitisme 69
3.1. Résultats
69
3.1.1. Taux de parasitisme de M. persicae 69
1. Durant l’année 2012 69
2. Durant l’année 2013 69
3. Durant l’année 2014 70
4. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux de parasitisme durant
les années d’études
71
3.1.2. Taux de parasitisme d’A. gossypii durant l’année 2013 72
3.2. Discussion 73
3.3. Corrélation entre l’abondance des pucerons et le taux de parasitisme 75
3.4. Conclusion 76
4. Distribution des momies selon les étages foliaires 77
4.1. Résultats
77
4.2. Discussion 77
4.3. Conclusion 78
5. Abondance relative des parasitoïdes inventoriés 78
5.1. Résultats
78
5.1.1. Première année (2011)
78
5.1.2. Deuxième année (2012) 79
5.1.3. Troisième année (2013) 80
5.1.4. Quatrième année (2014) 82
5.2. Abondance relative des parasitoïdes inventoriés dans la région de Sirat 83
5.2.1. Résultats 83
5.3. Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées 85
5.3.1. Résultats 85
1. Durant l’année 2012 85
2. Durant l’année 2013 86
3. Durant l’année 2014 87
5.4. Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
dans la région de Siret
89
5.5. Discussion 89
5.6. Conclusion 91
5
6. Cycle biologique des parasitoïdes
92
6.1. Matériel et méthodes 92
6.1.1. Matériel végétal 92
6.1.2. Insecte-hôte
93
6.1.3. Formules de calcul utilisées 93
6.2. Résultats 94
6.2.1. Sensibilité des différents stades biologiques des aphides au parasitisme 94
1- Discussion
95
6.2.2. Durée des stades pré-imaginaux 95
1-. Discussion
97
6.2.3. Mortalité naturelle des parasitoïdes 98
1- Discussion
99
6.2.4. Evaluation du sex-ratio 99
1- Discussion
100
6.2.5. Longévité des stades imaginaux 101
1- Discussion
102
6.2.6. Fécondité des femelles
103
1- Discussion
104
6.3. Conclusion 104
7. Prédateurs
106
7.1. Inventaire de la faune prédatrice des pucerons 106
7.1.1. Matériel et méthodes
107
1. Site expérimental
107
2. Echantillonnage
107
3.A.F.C. 107
7.2. Evaluation et évolution des prédateurs aphidiphages capturés sur poivron sous serre 108
7.2.1. Résultats 108
1. Durant l’année 2012 109
2. Durant l’année 2013 109
3. Durant l’année 2014 111
4. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux de prédation 112
7.2.2. Discussion 113
7.2.3. Conclusion 114
7.3. Autres prédateurs
115
7.3.1. La famille des Hybotidae 115
7.3.2. Diversité des Hybotidae en Algérie 116
1- Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992 116
1. Distribution goégraphique
117
2.Variabilité phénotypique
117
3. Biologie de Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992 118
7.4.1. La famille des Syrphidae 118
7.4.2. Espèces de syrphidés recensées en Algérie 118
7.5.Conclusion 118
Chapitre VII : Hyperparasitoïdes des populations aphidiennes
6
1. Introduction 119
2. Appartenance systématique 119
3. Situation des Charipinae en Afrique 119
4. Matériels et
méthodes 120
4.2. Résultats et discussion
120
4.3. Description morphologiques des hyperparasitoïdes inventoriées 121
5. Evaluation du taux de l’hyper parasitisme 125
5.1..Taux d’hyper parasitisme 125
5.2. Résultats
125
5.2.2. Analyses factorielle des correspondances (AFC) des taux d’hyperparasitisme
durant 2012/2014
126
5.3. Discussion 127
5.4. Abondance relative des hyperparasitoïdes 128
6. Cycle biologique des hyperparasitoïdes 129
6.1- Durée des stades pré-imaginaux
129
6.1.1. Résultats 129
6.1.2. Discussion
129
7. Conclusion 131
Conclusion générale 132
Références bibliographiques 135
7
La liste des tableaux
Tableau 01 : Superficie des cultures maraîchères des principaux pays du monde (Fao, 2015)
5
Tableau 02 : Principaux pays producteurs de cultures maraîchères dans le monde (tonnes) (Fao, 2015)
5
Tableau 03: Evolution des superficies et production des cultures maraîchères à Mostaganem entre
2000 et 2013 (DSA, 2015)
10
Tableau.04 : Evolution des superficies et production des cultures maraîchères protégées (DSA, 2015)
13
Tableau 05 : Situation phytosanitaires des cultures maraîchères dans la région de Mostaganem
15
Tableau 06 : Principales maladies des cultures maraichères dans la région de Mostaganem
18
Tableau 07 : Principaux ravageurs des cultures maraîchères dans la région de Mostaganem
20
Tableau 08: Conduite des serres à la ferme expérimentale
42
Tableau 09 : Différentes familles des parasitoïdes des aphides inventoriées dans la région de
Mostaganem
61
Tableau 10: Corrélation entre l’abondance des pucerons et le taux de parasitisme
75
Tableau 11 : Différentes association tritrophiques : plante-puceron-hyménoptères parasitoïdes notées
dans la région de Mostaganem entre 2011 et 2014
84
Tableau 12: Durée du développement (jours) des stades pré-imaginaux des espèces de parasitoïdes
96
Tableau 13 : Taux (%) d’émergence des parasitoïdes à partir des momies de M. persicae
98
Tableau 14: La sex-ratio des espèces de parasitoïdes primaires inventoriés dans la région d’étude
100
Tableau 15 : Longévité des adultes des hyménoptères inventoriées dans la région de Mostaganem
102
Tableau 16 : Taux de fécondité des hyménoptères inventoriés dans la région de Mostaganem
103
Tableau 17 : Espèces prédatrices de pucerons inventoriées dans la région de Mostaganem
108
8
Tableau 18 : Espèces des Hybotidae recensées en Algérie
116
Tableau 19 : Espèces de Charipinae recensées en
Afrique 120
Tableau 20 : Différentes familles d’ hyperparasitoïdes inventoriées dans le nord-ouest algérien
121
Tableau.21 : Durée du développement biologique des hyperparasitoïdes à 25°C±02 (en jours)
129
9
Liste des figures
Figure 01 : Superficie mondiale (par mille hectare) des cultures maraîchères (FAO, 2015)
4
Figure 02 : Production mondiale des cultures maraîchères (million de tonnes) (Fao, 2015)
4
Figure 03 : Superficie et production maraîchère dans le bassin méditerranéen (FAO, 2015)
6
Figure 04 : Evolution de la superficie des cultures maraichères (par mille hectar) en Algérie
entre
2000 et 2013 (FAO, 2015)
8
Figure 05 : Evolution de la production (million tonnes) des cultures maraichères en Algérie
entre
2000 et 2015 (FAO, 2015)
8
Figure 06 : Evolution du rendement des cultures maraichères en Algérie entre 2000 et 2013
(FAO, 2015) 9
Figure 07 : Répartition des taux de superficies agricoles dans la région de Mostaganem
(DSA, 2015) 10
Figure 08 : Répartition du taux de production agricole dans la région de Mostaganem (DSA,
2015) 11
Figure 09 : Evolution annuelle des superficies couvertes en serre entre 2003 et 2014 dans la
wilaya
de Mostaganem (DSA, 2015)
12
Figure 10 : Superficies moyennes (par hectar) occupées par les cultures sous plastique entre
2003 et 2014 dans la wilaya de Mostaganem (DSA, 2015)
12
Figure 11 : Evolution annuelle de la production du poivron entre 2003 et 2014 dans la wilaya
de Mostaganem
13
Figure 12 : Cycle du développement d’un puceron (Sauvion, 1995)
24
Figure 13 : Diversité des cycles de vie chez les pucerons (d'après Josephyne, 2012)
25
Figure 14 : Cycle de développement du M. persicae (d’après Sauvion 1995)
32
Figure 15: Les dégâts causés par les pucerons sur les cultures maraîchères (Originale, 2013)
A et B (sur courgette), C1 et C2 (sur choux fleurs), D1, D2, D3 et D4 (sur
poivron 34
Figure 16 : Carte de situation du site expérimental au 1/25000 (extrait de la carte de l’Etat
Major
de Mostaganem, 1960)
40
10
Figure 17 : Site d’expérimentation de Mazagran (Google Earth, 2015)
41
Figure 18 : Plant de poivron de la variété « Magister » sous serre (Ferme expérimental de
Mazagran
(Original, 2015)
41
Figure 19 : Une colonie de Myzus persicae (Original, 2015)
42
Figure 20: Pucerons momifiées (Originale, 2012)
44
Figure 21 : Evolution globale de l’abondance de M. persicae sur poivron sous serre pour
l’année 2012 45
Figure 22 : Evolution globale de l’abondance de M. persicae sur poivron sous serre pour
l’année 2013 46
Figure 23 : Evolution globale de M. persicae sur poivron sous serre pour l’année 2014
47
Figure 24 : Abondance relative de M. persicae pendant le mois de mars, avril et mai
durant la période d’étude
47
Figure 25 : Effet des mois sur l’abondance relative de M. persicae pendant 2012, 2013 et
2014 48
Figure 26 : Evolution globale des colonies d’A. gossypii 2012
50
Figure 27 : Evolution globale des colonies d’A.gossypii 2013
51
Figure 28: Abondance relative des populations de M. persicae selon les étages foliaires 2012
52
Figure 29: Abondance relative des populations de M. persicae selon les étages foliaires 2013
53
Figure 30 : Abondance relative des populations de M. persicae selon les étages foliaires
2014 54
Figure 31:Distribution de M. persicae sur l’étage foliaire durant l’année 2012, 2013 et 2014
55
Figure 32 : Influences des mois sur la distribution de M. persicae sur l’étage foliaire durant
l’année 2012, 2013 et 2014 (Effet des mois)
55
Figure 33: Abondance relative des populations d’A.gossypii selon les étages foliaires 2013
56
Figure 34 : Distribution d’A. gossypii sur l’étage foliaire durant l’année 2013 (Effets des
mois) 56
Figure 35 : Distribution d’A. gossypii sur l’étage foliaire durant l’année 2013
57
Figure 36 :(a) Adulte d’Aphidius colemani (X40 )(Originale, 2012) et (b) Nervation alaire
(INRA, 2013) 62
Figure 37: Adulte d’Aphidius transcaspicus (agrandissement X40) (Originale, 2012)
62
Figure 38 :(a) Adulte d’Aphidius matricariae (X40) (Originale, 2013) et (b) Nervation alaire
d’Aphidius matricariae (INRA, 2013)
63
11
Figure 39 :(a) Nervation alaire d’Aphidius ervi (INRA, 2013), (b) Adulte d’A .ervi, (c) A.
ervi
parasite un puceron (INRA, 2015)
63
Figure 40: (a) Nervation alaire du B. angelicae, (b) Adulte du B. angelicae, (c) B. angelicae
parasite un puceron (INRA, 2013)
64
Figure 41 : (a) Nervation alaire du D. rapae (INRA, 2015) ; (b) Adulte D. rapae (INRA,
2015) ;
(c) D. rapae parasite les colonies du puceron Brevicoryne brassicae (INRA, 2015)
64
Figure 42 : (a) adulte Lysephlebus fabarum ; (b) L. fabarum parasite colonie de puceron ; (c)
momie 64
Figure 43 : (a) et (b) Adulte L. testaceipes (Clark, 2014) ; (c) momie parasité par L.
testaceipes
(INRA, 2015)
65
Figure 44 : (a) Nervation alaire de P.volucre (INRA, 2015) ; (b) adulte P. volucre ; (c)P.
volucre
parasite une colonie de puceron ; (d) momie de P. volucre (INRA, 2015)
65
Figure 45 : (a) Nervation alaire d’A. funebris (INRA, 2015) ; (b) adulte d’A. funebris; (c)
momie
d’A. funebris (INRA, 2015) ; (d) et (e) Adulte d’A. funebris (Originale, 2014)
66
Figure 46 : Taux de parasitisme des populations de M. persicae en 2012
69
Figure 47 : Taux de parasitisme de M. persicae durant l’année 2013
70
Figure 48 : Taux de parasitisme de M. persicae durant l’année 2014
71
Figure 49 : Représentation des taux de parasitisme dans le plan d’A.F.C 2012/2014
72
Figure50 : Représentation de l’impact mensuel sur le taux de parasitisme dans le plan
d’A.F.C2012/2014 72
Figure 51 : Taux de parasitisme d’A.gossypii durant l’année 2013
73
Figure 52 : Evolution du taux de parasitisme pendant la période 2012/2014
74
Figure 53 : Distribution des momies de M. persicae selon les étages foliaires 2014
77
Figure 54 : Abondance relative (%) des parasitoïdes sur M. persicae durant la période
d’étude de 2011 78
Figure 55 : Abondance relative (%) des parasitoïdes prélevés durant l’année 2012
79
Figure 56 : Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2012
80
Figure 57 : Abondance relative (%) des parasitoïdes prélevés durant l’année 2013
81
12
Figure 58: Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2013
81
Figure 59 : Abondance relative (%) des espèces de parasitoïdes recensées durant 2014
82
Figure 60 : Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2014
82
Figure 61 : Abondance relative (%) des parasitoïdes dans la région de Sirat
83
Figure 62 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
sur M. persicae et A. gossypii durant l’année 2012-Mazagran
85
Figure 63 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces inventoriées dans le plan
d’A.F.C
durant l’année 2012
86
Figure 64 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
sur
M. persicae et A. gossypii durant l’année 2013 à Mazagran
87
Figure 65 : Représentation mensuelle de l’abondance dans le plan d’A.F.C 2013
87
Figure 66 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
sur
M. persicae et A. gossypii durant l’année 2014 à Mazagran
88
Figure 67 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces inventoriées dans le plan
d’A.F.C durant l’année 2014
88
Figure 68 : Abondance relative mensuelle des différentes espèces parasitoides inventoriées à
Siret 89
Figure 69: Sensibilité des stades larvaires des aphides-hôtes au parasitisme
94
Figure 70 : Taux du parasitisme vis-à-vis des stades biologiques des aphides-hôtes
95
Figure 71 : Durée (jours) du développement des stades pré-imaginaux des parasitoïdes
hyménoptères 96
Figure 72 : Taux des momies émergées durant la période d’étude 2012 / 2014
98
Figure 73 : (a) larve de coccinelle (b) Adulte Episyrphus balteatus (Originale, 2013),
(c) larve de cécidomyies et (d) larves de syrphe (Originale, 2013)
108
Figure 74 : Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2012
109
Figure 75 : Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2013
110
Figure 76: Répartition numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2014
111
Figue 77 : Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2014
112
13
Figure 78 : Représentation mensuelle de l’abondance des espèces prédatrices inventoriées
dans le
plan d’A.F.C durant l’année
112
Figure 79: Représentation d’espèces prédatrices inventoriées dans le plan d’A.F.C durant
l’année
2012, 2013 et 2014
113
Figure 80 : (a) Adulte P. verbekei sur poivron; (b) P. verbekei sur agrumes (Originale, 2012;
agrondissement b x40); (c): vue dorsale d’un mâle; d) vue ventrale d’un mâle ;
(e) vue ventrale d’une femelle ; (f) la tête d’une femelle de P. Verbekei
(Ventura, 2015 ; échelle = 0,5 mm)
117
Figure 81 : (a)Adulte de l’Asaphes suspensus (Originale, 2014 agrandissement x40), b et c
(INRA, 2013) 121
Figure 82 : Adulte Pachyneuron aphidis (Originale, 2014 agrandissement x40)
122
Figure 83: (A) Adulte P. villosa (Originale, 2014)
122
Figure 84 : Taux de l’hyperparasitoïdes durant la période d’étude 2012/2014
125
Figure 85: Représentation mensuelle de l’hyperparasitisme dans le plan d’A.F.C durant
2012/2014 126
Figure 86: Représentation de l’hyperparasitisme dans d’A.F.C durant 2012/2014
126
Figure 87 : Fréquence moyenne des différentes familles d’hyperparasitoïdes durant
2012/2014 128
Figure 88 : Comportement des hyperparasitoïdes du genre Alloxysta (Minks et Harrewijn,
1988) 130
Figure 89: Comportement des hyperparasitoïdes du genre Asaphes (Minks et Harrewijn,
1988) 130
14
ملخص
يعتبر المن من أهم الحشرات الضارة للخضروات مما يسبب أضرار كبيرة على المحاصيل .الحوض المتوسط يتوفر على
الظروف الطبيعية المالئمة التي تحفز على التكاثر السريع لألنواع المن طوال السنة .و لمواجهة هذه اآلفة تم اللجوء دائما
إلى المواد الكيميائية و ذلك لسهولتها و لسرعة استعمالها .و لكن حاليا تطور استخدام المكافحة البيولوجية جعلها أكثر
نجاعة .هذا النوع من المقاومة يهدف إلى استعمال جيد للحشرات النافعة سواءا الحشرات الطفيلية أو المفترسة ضد المن.
يساهم عملنا إلى دراسة دينامية المجتمعات الحشرية للمن و إحصاء الطفيليات .النتائج المتحصل عليها مكنتنا من معاينة
صنفين من المن اللذان عرفا تزايد ملحوظ لبلوغ أقصى وفرة خالل أواخر شهر مارس و بداية أفريل تحت درجة حرارة ما
بين 18و 25درجة مئوية .كما أنه تم كشف عن مجموعة من الحشرات الطفيلية و المفترسة .لقد تم تحديد 13صنف من
الحشرات الطفيلية و هي:
وألول مرة في الجزائر تم الكشف عن وجود حشرة طفيلية أولية و خمس حشرات ثانوية حسب الترتيب التالي:
الكلمات المفتاحية ’A. gossypii, M. persicae :إحصاء الحشرات الطفيلية’ الحشرات المفترسة.
15
Résumé
16
Summary
Aphids, major pests of vegetable crops, commit severe damage on crops in the absence
of any intervention. The proliferation of these aphid species in the Mediterranean is facilitated
by the climate; the latter generally maintains their activity throughout the year. The monitoring
means have long been restricted to abusive use of chemical molecules due to their ease of
applying. The significant development of biological control is currently the most recommended
way. This method of control concerns the efficient use of the potential of certain ancillary,
whether predators or parasitoids, against aphids. Our work has contributed to the study of
population dynamics of these species as well as the inventory of their parasitic complex. The
results allowed us to note that the two aphid species have shown a gradual evolution to achieve
maximum relative abundance in late March and early April, during each year of study, with an
average temperature between 18 and 25°C. Thus we noticed that parasitism rate was highest
among M.persicae and in A. gossypii. The study also revealed the presence of a complex of
natural enemies consisting of species of hymenopteran parasitoids and predators. We have
noted thirteen species of hymenoptera parasitoids that are: A. colemani, A. transcaspicus, A.
matricariae, A.ervi, A. funebris, Binodoxy sangelicae, Lysephlebus fabarum, L.tetaceipes,
Praon volucre, Trioxys angelicae, Diaeretiella rapae, Praon exsoletum and finally, A. platensis
, reported for the first time in Algeria, and eight species of hyperparasitoids belonging to
different families: Asaphes suspensus and Pachyneuron aphidis. Among the species surveyed,
we identified, for the first time in Algeria, new hyperparasitoids species belonging to the family
of Charipinae: Alloxysta consobrina and Alloxysta victrix Predatory fauna has enabled us to
identify the following species: ladybirds, midges, lacewings and hoverflies. Then, for the first
time in Algeria, our study has led to identify two Diptera: Ichiodona egyptius Wiedemann, 1830
and Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala 1992.
In order to know better the bio-ecology of natural enemies, our work consisted in
elaborating a breeding of the insect on pepper in semi-controlled conditions to determine
development time and other parameters (fertility and longevity). The biological cycle of
different stages of species surveyed highlighted the following results: The development period
is 7 to 12 days. The duration of pre-imaginal stages varies from 7 to 12 days. Females have
longevity of 19 days, whereas males have 14 days. For durability, there is a difference between
males and females. Fertility in the experimental conditions is highly variable from one female
to another. It varies from 02 to 15 eggs. Finally, we found that the most sensitive stage of
parasitism is that of the fourth larval stage (L4) with a rate of 82% followed by L3 and L2 with
respective rates of: 12 and 6%.
Keywords: A. gossypii, M. persicae, inventory their parasitic complex, predatory fauna
17
Introduction Générale
18
Introduction générale
En Algérie, la culture maraîchère est la 2ème culture après celle des céréales. Elle occupe
une superficie de plus de 330.000 ha avec une production estimée à 8,5 millions de tonnes en
2013 (F.A.O, 2013). Au niveau de la wilaya de Mostaganem, le maraichage couvre environ
45000 ha dont 5000 ha pratiqués en sous abris. Ainsi, près de 1550 ha sont réservés à la culture
de poivron (DSA, 2015).
Comme pour la plupart des plantes cultivées, les légumes se trouvent confronter aux
différents problèmes d’ordre phytosanitaire entrainant des pertes économiques pouvant aller
jusqu’à 100%. Tout comme les maladies fongiques telles que le mildiou, l’oïdium et le botrytis,
les maladies bactériennes et virales et les animaux constituent aussi un groupe de ravageurs
redoutables. Nous notons parmi ces derniers, les nématodes, les insectes et les acariens
(Bouhroua, 1991).
Les aphides sont donc plus que jamais des ravageurs préoccupant sur de nombreuses
cultures. Ils affectent aussi bien les cultures maraîchères que les grandes cultures, les vergers
ou les cultures florales. Ces pucerons qui s’installent précocement sur les cultures, présentent
un taux de multiplication exceptionnel. Leurs caractéristiques biologiques en font des ravageurs
permanents et redoutables (Boualem et Cherfaoui, 2011). Ils sont à l’origine de nombreux
dégâts, importants à tous les stades de la culture (Bouhroua, 1987).
La lutte contre ces pucerons est plus facilement réalisable par l’application de produits
insecticides de synthèse qui peuvent limiter leurs populations à un seuil tolérable (Lopez et
al., 2012). Ce moyen de lutte peut entrainer plusieurs effets néfastes tels que la réduction des
ennemis naturels, l’apparition de souches résistantes chez les ravageurs, etc. C’est le cas
d’Aphis gossypii qui a développé une résistance contre un nombre important de matières actives
(Guenaoui, 1988 ; Riba et Silvy, 1989 ; Wang et al., 2007). Cependant, de nombreuses études
orientées vers la lutte biologique visent à exploiter et valoriser l’action de nombreux ennemis
naturels. Cette méthode suppose la connaissance parfaite de la biologie du ravageur en question
et celle de ses ennemis naturels (Estevez et al., 2000).
19
Donc, le monde agricole a été poussé à aménager la lutte chimique pour réduire au
maximum le nombre de traitements chimiques. Le développement significatif de la lutte
biologique est actuellement le moyen le plus préconisé. Ce mode de lutte a pour objet
l’utilisation efficace des potentialités de certains auxiliaires qu’ils soient prédateurs ou
parasitoïdes contre les pucerons.
L’intérêt croissant pour des mesures de lutte biologique par conservation souligne le
besoin d’étudier la diversité et la phénologie des populations d’insectes auxiliaires aphidiphages
(Bouhroua, 1991). A ce titre, plusieurs familles d’insectes prédateurs et parasitoïdes peuvent
contrôler les populations de pucerons, principalement les coccinelles (Coleoptera:
Coccinellidae), les syrphes (Diptera: Syrphidae), les chrysopes (Neuroptera: Chrysopidae) et
les micro-hyménoptères appartenant à la famille des Braconidae et des Aphelinidae (Lyon,
1983 ; Boivin, 2001 ; Lopes et al., 2012). Ces derniers limitent les populations de pucerons
(Laamari et al., 2011). Parmi les parasitoïdes, nous citons plus particulièrement, les
Hymenoptera de la famille des Braconidae et la sous famille des Aphidinae. Celle-ci englobe
environ 400 espèces à travers le monde (Laamari et al., 2011). Certaines de ces espèces sont
des parasitoïdes solitaires et spécifiques des aphides (Kavallieratos et al., 2001 ; Aslan et al.,
2004).
D’après Bouhraoua (1991), nombreux auteurs, à travers le monde, confirment que les
pucerons sont attaqués en plein champ et en serre par un très grand nombre d’espèces
entomophages. Celles-ci arrivent souvent à faire disparaitre complètement les colonies de ces
pucerons sur les plantes cultivées. Actuellement, dans notre pays, la liste des hyménoptères
Aphidinae a atteint 30 espèces (Laamari et al., 2011, 2012 et 2013).
En effet, il est très important d’appliquer, dans nos stratégies de lutte contre les
ravageurs de cultures, une lutte intégrée qui favorise l’exploitation et la valorisation de l’action
de nombreux ennemis naturels et l’utilisation en parallèle des produits chimiques sélectifs, sans
éliminer pour autant l’action des auxiliaires. Cette approche doit être basée sur la connaissance
parfaite de la dynamique des populations du ravageur en question et celle de sa faune
parasitoïde.
C’est dans cette optique que s’inscrit notre travail de recherche qui s’est intéressé à
connaitre les paramètres bioécologiques intervenant dans la régulation des populations
aphidiennes par l’utilisation de leurs auxiliaires afin de préserver l’équilibre des agro-systèmes
et, de ce fait, minimiser l’utilisation des insecticides.
L’objectif principal est de collecter les informations indispensables pour élaborer des
techniques de lutte biologique, en se basant, particulièrement, sur la faune parasitoïde. De ce
fait, plusieurs paramètres de la biologie des pucerons spécialement de M. persicae et de ses
antagonistes ont été étudiés.
20
Le présent document est structuré en deux parties totalisant sept chapitres. Les deux
premiers chapitres concernent une synthèse bibliographique sur l’importance des cultures
maraîchères du point de vue économique (Chapitre I) et la situation phytosanitaire de ces
cultures en mettant en relief les principaux ravageurs qui causent des dégâts considérables
(Chapitre II).
Pour ce qui est de la partie expérimentale, nous avons traité, dans le cinquième chapitre,
la dynamique des populations de deux principales espèces de pucerons à savoir A. gossypii et
M. persicae qui attaquent essentiellement les poivrons, sous serre, dans la région de
Mostaganem. Dans ce chapitre, nous avons étudié l’évolution des populations de M. persicae
et d’A. gossypii entre les années 2012 et 2014.
Notre étude ne s’arrête pas seulement à l’identification des parasitoïdes mais elle s’est
étendue au cycle de développement de toutes les espèces inventoriées. Ce chapitre traite aussi
l’efficacité de la prédation des populations de pucerons par quelques prédateurs recensés.
Enfin le septième chapitre est réservé aux hyper parasitoïdes des parasites de pucerons.
Pour cela, nous avons étudié :
l’inventaire des espèces d’hyperparasites des parasitoïdes inventoriées entre
2012 et 2014 dans la région de Mostaganem
l’abondance relative de ces hyper parasitoïdes
l’étude du cycle de développement des hyper parasitoïdes
21
Partie 1
Synthèse bibliographique
22
Chapitre 1
Importance des cultures maraîchères
23
Chapitre I :
Importance des cultures maraîchères
1. Dans le monde
Le maraichage reste l’une des spéculations les plus cultivées à travers les différents
continents. Nous constatons de ce fait, à travers la figure 1, une évolution progressive dans le
temps de la superficie mondiale réservée aux cultures maraichères. Cette évolution a été plus
particulièrement marquée durant la dernière décennie.
90000
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Figure 1 : Superficie mondiale (en milliers d’hectares) des cultures maraîchères (FAO, 2015)
24
2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Figure 2 : Production mondiale des cultures maraîchères (million de tonnes) (FAO, 2015)
Les produits maraîchers sont bien demandés par l’homme, ce qui a incité les différents
pays à consacrer davantage de superficies plus étendues pour ce type de culture afin de
satisfaire la demande de leur population. Le tableau 1 suivant consigne les superficies cultuvées
de quelques principaux pays producteurs.
Tableau 01 : Superficie des cultures maraîchères (hectares) des principaux pays du monde
(FAO, 2015)
N° Pays Superficie (Ha) N° Pays Superficie (Ha)
01 Chine 24 422 301 07 Vietnam 939 213
02 Inde 8 649 190 08 Iran 868 475
03 Nigéria 1 897 003 09 La Russie 791 516
04 Turquie 1 117 618 10 Egypte 753 942
05 USA 1 050 648 24 Algérie 334 129
06 Indonésie 1 015 293
Nous remarquons à travers ce tableau que la Chine occupe la première place dans le
monde avec une superficie estimée à plus de 24 millions d’hectares (Lopez et al., 2012). La
troisième place est occupée par un pays africain à savoir le Nigéria. Ce dernier représente un
potentiel important dans tout le continent africain avec une superficie de près de 2 millions ha.
Enfin, l’Algérie se positionne en 24ème place avec une superficie de moins du demi-million
d’hectares, ce qui reste assez faible par rapport à sa superficie globale.
Pai aielleuirs, la lecture du tableau 2 suivant montre que la production mondiale des
cultures maraîchères a atteint 1,72 milliards de tonnes en 2013 (FAO, 2015).
25
06 Egypte 19 590 963
La Chine détient le premier rang des pays producteurs de maraichage avec le tiers de
la production mondiale. Elle est suivie par l’Inde et les Etats-Unis. Le 4ème rang est occupé
par l’un des pays du Bassin méditerranéen à savoir la Turquie avec 2% de la production
mondiale.
Par ailleurs, Abak (1992) rapporte que la région méditerranéenne joussait d’une
situation géographique exceptionnelle pour l’écoulement de toute sa production maraîchère.
26
8000
7000
Superficie (mille Ha)
6000
Production (Mille T)
5000
4000
3000
2000
1000
0
Turquie Egypte Italie Espagne Algérie France Maroc Tunisie Grèce Libye
Selon cette figure qui représente les 10 premiers pays producteurs de maraichage, nous
constatons clairement l’importance de la production maraîchère Turque qui occupe la 1ère place
parmi les pays méditerranéens avec un volume de près de 30 millions de tonnes. Elle est suivie
par l’Egypte et l’Italie avec un tonnage respectif de 20 et 13 millions de tonnes.
Dans cette région, l’Algérie occupe la 5ème place avec un volume de près de 7 millions
de tonnes.
Sur le plan géographique, l’agriculture algérienne est surtout concentrée dans la région
nord du pays où l’on trouve les meilleures terres et les conditions climatiques les plus
favorables.
27
Le maraîchage occupe la seconde position après les grandes cultures (3 millions ha)
avec une superficie estimée à plus de 350.000 ha (FAO, 2015). Cette culture est concentrée
dans les zones du littoral, et sub-littoral mais aussi dans les plaines intérieures (Benachour,
2008 ; Fao, 2015).
Les principales zones productrices de maraîchage sont : Alger, Ain Defla, Boumerdes,
Biskra, Chlef, Mascara, Mostaganem, Skikda, Tipaza, El Tarf, El Oued, Tlemcen et Ain
Temouchent. Dans les régions sahariennes, les cultures légumières ont connu un
développement remarquable passant de 5300 ha en 1975 à 35000 ha cultivés en 1997
(Benachour, 2008).
La mise en place de cette nouvelle politique agricole repose sur des actions de grande
ampleur parmi lesquelles, l’extension des superficies irriguées, la valorisation des eaux
superficielles et l’amélioration des revenus des agriculteurs via des soutiens financiers (à la
culture, à l’irrigation, aux actions de plantations, à l’utilisation des biens favorisant
l’intensification). Ces soutiens entrent dans le cadre de projets de développement durable qui
sont économiquement viables, socialement acceptables et écologiquement durables (Hadibi et
al., 2008 ; Zoubeidi et Gharabid, 2013 ; Akerkar, 2015).
3.1. Evolution des superficies et des productions des cultures maraîchères en Algérie
L’Algérie, au même titre que les autres pays producteurs de maraichage, donne
beaucoup d’importance à ce type de cultures. Ces dernières décénnies, une politique agricole
mise en œuvre a favorisé l’utilisation de nouveaux moyens de production parmi lesquels nous
citons le développement de la plasticulture, l’utilisation des semences hybrides à haut
rendement, l’irrigation par goutte à goutte, etc (Bouhroua, 1991). Cette politique a pour but la
motivation des agriculteurs à la plantation et à la production et par voie de conséquence la
réduction de la facture des importations en devises surtout dans cette conjoncture de crise
économique internationale.
A titre indicatif, les figures 4, 5 et 6 montrent l’évolution des superficies, les productions
et rendements du maraichage de 2000 à 2013 grâce à la stratégie appliquée dans le cadre de
FNRDA.
28
Superficie (1000 Hectares)
250
200
150
100
50
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
20
15
10
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Figure 06 : Evolution du rendement des cultures maraichères (tonnes par hectare) en Algérie
entre 2000 et 2013 (FAO, 2015)
29
La lecture de ces 3 figures montre, avant tout, que les superficies cultivées en cultures
maraîchères ont connu une évolution progressive au cours de la dernière décennie (2000-2013)
pour atteindre 335 milles ha en 2013 contre 283 milles ha en 1987. Ceci représente environ
5% de la SAU (Bouhraoua, 1991). L’augmentation de la superficie agricole utile en ces cultures
s’explique plus particulièrement par l’accroissement des superficies défrichées dans les zones
steppiques et désertiques en l’occurrence dans les wilayas de Biskra, Ghardaïa et Adrar
(Bedrani et al., 2000).
4. A Mostaganem
4.1. Evolution des superficies et des productions des cultures maraîchères
La wilaya de Mostaganem correspond à l’une des plus importantes régions côtières, à
vocation maraichère. Elle est caractérisée principalement par une tradition agricole depuis
l’époque coloniale, s’étalant sur une superficie de 227 milles ha. Elle dispose d’une surface
agricole utile de 136 milles ha, dont près de 45 milles ha sont actuellement consacrés aux
cultures maraîchères, ce qui représente 40 % seulement de la SAU (Ghelamallah, 2009 ; DSA,
2015). Avec cette superficie, les cultures maraichères se positionnent en second rang par rapport
à l’ensemble des cultures pratiquées. En effet, la première position en superficie est occupée
par les cultures céréalières et, avec un degré moindre, les légumes secs et les fourrages (fig.7).
30
40% ceréales
44%
Legumes secs
fourrage
Maraichage
12% 4%
Tableau 03: Evolution des superficies et production des cultures maraîchères à Mostaganem
entre 2000 et 2013 (DSA, 2015).
Année Superficie (ha) Production Année Superficie (ha) Production
(Qx) (Qx)
2000 26337 4044000 2007 28077 4104886
2001 26820 4279656 2008 25315 4428238
2002 25944 3435287 2009 32662 6503482
2003 22820 3922796 2010 37752 7585878
2004 21543 3758462 2011 35313 8186308
2005 26820 4848860 2012 41036 9678080
2006 26479 4824145 2013 44980 10941385
Une analyse des relevés statistiques de la wilaya entre 2000 à 2013 (fig.8) fait ressortir
une évolution progressive dans le temps de la production en maraichage. Celle-ci a enregistré
une valeur de 4 millions de quintaux en 2000 pour passer à 11 millions de quintaux environ
en 2013 (DSA, 2015), ce qui représente un taux de 27% (Tab.03).
31
8%
4%
ceréales
fourrage
Maraichage
88%
D’aprés ces valeurs, nous pouvons dire que la wilaya de Mostaganem s’oriente vers une
politique de relance de la culture maraîchère réputée pour la production de primeur. Ainsi, elle
peut prendre son essor parmi les autres wilayas et permettre à l’Algérie d’occuper une place
plus avancée parmi les pays méditerranéens et dans le marché international.
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Superficie (ha)
Figure 09 : Evolution annuelle des superficies couvertes en serre (ha) entre 2003 et 2014
dans la wilaya de Mostaganem (DSA, 2015).
32
Les principales cultures maraichères produites sous abri-serre sont représentées par le
poivron qui occupe le premier rang avec une superficie moyenne de l’ordre de 1400 ha soit
36% de la superficie totale. Elle est suivie par la culture de la tomate avec une superficie
d’environ 1041 ha. Le reste des cultures présentes sont le piment, la courgette, l’aubergine et
le concombre (fig.10).
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Poivron Tomate Aubergine Piment Courgette Concombre
Figure 10 : Superficies moyennes (ha) occupées par les cultures sous plastique entre 2003 et
2014 dans la wilaya de Mostaganem (DSA, 2015).
En 2013, près de 5000 ha sont couverts en plasticulture dont 1370 ha ont été réservés
à la culture de la tomate. Le poivron occupe par contre une superficie relativement plus grande
de l’ordre de 1548 ha, localisée dans la région de Mjaher (Siret, Bouguirat, Houssiene et Ain
Nouissy) (DSA, 2015) (Tab.04).
Pour le poivron sous serre qui est la culture cible préférée dans notre région sa superficie
est en augmentation progressive. A titre indicatif, la superficie du poivron a atteint 1258 ha
dans la campagne 2005/2006. Celle-ci est arrivée à atteindre la valeur de 1548 ha durant la
campagne agricole 2012/2013. Par contre, nous notons une réduction de sa superficie durant
l’année 2014 où elle a enregistré 1192 ha (Tab.04) (Ramdani, 2015).
Entre 2003 et 2014, la région a connu une augmentation sensible des superficies
cultivées en tomate et poivron. Ceci est dû à l’implantation de nombreux agriculteurs venus
des régions de Chlef et de Tipaza pour exploiter les zones du littoral conçues pour la production
de la tomate-primeur (Ghelamallah, 2009).
Tableau 04 : Evolution des superficies (ha) et production (Qx) des cultures maraîchères
protégées (DSA, 2015)
Année Poivron Piment Tomate Courgette Aubergine Concombre
Sup Prod Sup Prod Sup Prod Sup Prod Sup Prod Sup Prod
2003 1022 108507 313 24519 258 41440 291 219402 105 19350 46 4922
33
2004 558 60290 380 13460 544 38420 296 207160 104 16950 233 18080
2005 1630 212550 380 29220 1200 121200 288 204000 520 59500 150 60620
2006 1340 154000 341 39050 1236 140900 312 218260 400 90600 246 47560
2007 1755 172840 473 30070 1259 162500 319 216050 529 76875 292 34200
2008 1370 87680 350 63000 425 42500 292 204000 370 31450 230 25760
2009 1694 217000 414 41235 869 11830 276 192120 544 94990 224 49515
2010 1353 200467 466 47706 1550 200662 221 170268 581 117000 389 72928
2011 1329 224110 300 65505 1270 299443 245 187683 605 162504 358 71351
2012 1354 253540 337 58600 1480 234933 260 200645 645 139299 370 80521
2013 1548 323548 536 84010 1369 224436 265 203560 796 209742 430 102035
2014 1612 379279 436 97334 1037 275509 302 233643 557 232571 33 102491
400
350
300
250
200
150
100
50
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Production mille qx
Figure 11 : Evolution annuelle de la production du poivron (Qx) entre 2003 et 2014 dans la
wilaya de Mostaganem.
La nette progression dans la superficie et la production des principales cultures
maraichères sous plastique dont le poivron peut être expliquée par les facilités accordées pour
la culture sous serre aux agriculteurs de la région mais aussi par les programmes de soutien
(PNDA), la rentabilité commerciale ainsi que les prix assez élevés sur le marché durant ces
dernières années. De plus, la maitrise des agriculteurs de la conduite de ces cultures dont le
poivron et l’utilisation des bonnes variétés dont la variété du poivron « Magister hybride F1 »
à grande échelle a donné de très bons rendements qui ont atteint 800 quintaux par hectare.
Ces paramètres ont favorisé donc l’extension de la culture du poivron notamment dans la
région.
34
Les enquêtes menées sur le terrain, au cours de ces dernières années, nous ont permis
de déceler les principales causes, ayant conduit à la faiblesse des productions enregistrées chez
certaines cultures dans la région. Ce faible résultat est comparé à d’autres réalisés dans les
différentes régions du pays. Les premiers éléments de réponse les plus évoqués par les
agriculteurs sont d’ordre phytosanitaire. Ces problèmes sont d’autant plus graves au point où
les agriculteurs sont dans l’incapacité de les identifier avec exactitude sur le terrain afin de
prendre les mesures nécessaires de protection. Ces dernières consistent souvent à des
traitements chimiques arbitraires (époque, type de produit, etc.). Ils sont souvent opérés
tardivement par ignorance du cycle biologique de l’ennemi de la culture mais aussi par
méconnaissance totale des techniques agricoles. Les agriculteurs se laissent souvent influencer
par les avis controversés des agents recrutés par des sociétés privées qui font la promotion
des produits phytosanitaires dans le but d’accroitre leurs ventes.
Il est bien connu que l’abus de traitements pesticides non adaptés aux problèmes
phytosanitaires posés entraîne souvent des conséquences d’ordre économique (inefficacité du
produit), environnemental (élimination de la faune auxiliaire) et, sanitaire (toxicité alimentaire,
maladies graves, etc.). Il arrive fréquemment que des pesticides sont employés pour lutter
contre des autres groupes d’ennemis.
Parfois le traitement opéré par l’agriculteur est adapté aux problèmes posés (maladie ou
ravageur), mais la répétition d’une même molécule à long terme provoque généralement une
résistance chez l’ennemi de la culture (Ghelamallah, 2009).
Cette situation, nous ramène à poser certaines questions liées à l’identification des
ennemis de cultures à partir de leurs symptômes et à orientation des agriculteurs vers le choix
adéquat des produits phytosanitaires.
Après une inspection faite au niveau de la région de Mostaganem, qui a touché les 50
agriculteurs et grainetiers qui pratiquent les cultures maraîchères, nous a permis de recenser
les maladies et les ravageurs suivants :
35
Poivron plein Oidium, TSWV Pucerons,Thrips
champ Acariens
Pastèque Verticillium Puceron, thrips, acarien,
Nématodes
TYLCV* : Virus des feuilles jaunes en cuillère de la tomate/ TSWV*: Le virus de la maladie
bronzée de la tomate / CMV* : Cytomégalovirus.
Les résultats de cette investigation ont montré que 4% des agriculteurs gèrent leurs
plantations en se basant sur des expériences acquises sur terrain. Par contre, 90% de ces
agriculteurs sont d’abord influencés par les commerçants et orientés par les agents techniques
des sociétés commerciales privées et enfin, seulement 2% des agriculteurs sont guidés par
l’INPV et certains organismes étatiques.
Ces résultats nous ont poussé à élargir notre enquete sur la nature de la formation
effectuée par plus de 30 grainetiers dispersés dans la région. Les résultats ont fourni 46% des
commerçants recensés ont le niveau primaire ; 29% ont le niveau du cycle moyen (CEM), 11%
ont fréquenté le lycée et 14% sont titualires des diplômes supérieurs de différentes disciplianes
dont un seulement qui a pousuivi une formation agronomique du premier cycle.
Ces résultats montrent que l’essor de l’agriculture est entre les mains des personnes non
qualifiées qui participent à la dégradtion de la faune auxiliaire qui évolue dans les agrosystèmes
de la région et ce par l’utilisation de mauvais produits d’une façon abusive et qui ne sont pas
souvent adaptés aux problèmes posés. Cette situation engendre fréquemment l’effet inverse
suite à l'inefficacité des produits pesticides utilisés. Il arrive souvent qu’un produit fongicide
soit utilisé pour lutter contre un insecte nuisible ou l’inverse. Parfois le traitement
chimique est adaptée à un problème déterminé, mais la réutilisation de ce traitement avec la
même matière active entraine une résistance chez le ravageur ou le parasite. (Ghelamallah,
2009).
36
Chapitre 2
Ennemis des cultures maraîchères
37
Chapitre II :
Ennemis des cultures maraîchères
1. Introduction
Les cultures maraichères soufrent ces dernières années de divers problèmes d’ordre
phytosanitaire, provoqués essentiellement par des pullulations d’insectes ravageurs et des
infections de pathogènes mais aussi par le développement de mauvaises herbes. Ces attaques
entrainent souvent des pertes appréciables de la qualité et de la quantité des cultures. Ces
ennemis constituent la contrainte majeure pour le développement des cultures maraichères dans
la région de Mostaganem (Ghelamallah, 2009). Selon des évaluations prudentes, les pertes,
avant et après la récolte, provoquées par les ravageurs peuvent atteindre entre 25 et 50 %
(Brodeur, 2010).
Pour remédier à ce genre de situation, l’Algérie a mis en œuvre une stratégie appropriée
dans le domaine de la protection phytosanitaire. Selon Borabín (1983), la protection des cultures
contre les maladies et les ravageurs jouent, en effet, un rôle essentiel dans l'accroissement de la
production vivrière. Le moyen le plus rapide de réduire ces pertes est d'utiliser plus
38
efficacement les connaissances et les techniques disponibles dans le domaine de la protection
phytosanitaire (Regnault-Roger et al., 2005).
D’après Borabín (1983), la protection des cultures joue aussi un rôle non négligeable
dans l'accélération du rythme de production. En effet, à mesure que les systèmes agricoles sont
modifiés pour intensifier la production, ils deviennent plus vulnérables aux attaques des
ennemis des cultures. L'intensification de la production agricole exige l'amélioration de la
protection phytosanitaire.
Ferron (1999), signale que la protection des cultures répond à des critères d'ordre
économique, écologique et toxicologique et s'inscrit ainsi dans le contexte de systèmes de
production raisonnée assurant un maintien durable de la biosphère.
D’après Brodeur (2010), la gestion intégrée des ravageurs, qui associe les techniques de
lutte biologique, la résistance génétique et les façons culturales appropriées et réduit l'emploi
des pesticides, constitue la meilleure option pour l'avenir, parce qu'elle garantit les rendements,
réduit les coûts de la production, protège l'environnement et contribue à assurer une exploitation
agricole viable. La gestion intégrée des ravageurs devrait aller de pair avec une gestion
appropriée des pesticides, pour permettre une réglementation et un contrôle des pesticides,
englobant le commerce ainsi que la manutention et l'élimination des pesticides dans des
conditions de sécurité, en particulier de ceux qui sont toxiques et persistants (Regnault-Roger
et al., 2005).
Dans les cultures maraîchères, 191 espèces de mauvaises herbes ont été observées en
Algérie.Elles se répartissent entre 44 familles (Boudjedjou, 2010). Les adventices les plus
fréquentes sur les cultures maraîchères sont: Polygonuma viculare, Cyperuse sculentus,
Chenopodium album, Amaranthus retroflexus, Convolvolus arvensis, Amaranthus deflexus,
Anagalis arvensis, Anagalis foemina, Convolvulus arvensis L., Cynodon dactylon, Plantagol
anceolata L.et Solanum ptychanthum (L). (Elahouel, 2004 ; Boudjedjou, 2010 ; Kazitani,
2010).
Dans la région de Mostaganem, nous avons remarqué la présence abondante des
adventices telles que : Elymus repens (chiendent), Chenopodium album, Cyperus esculentus,
Polygonum aviculare, Solanumpty chanthum et Cynodon dactylondans les cultures protégées
(Tomate et poivron) et en plein champ, sur la culture de pastèque et de melon.
39
Devant cette situation difficile, nos agriculteurs utilisent le désherbage chimique qui est
le moyen le plus facile et efficace. Généralement, les herbicides utilisés sont sélectifs. Nous
avons recensé de nombreux herbicides très utilisés dans la région de Mostaganem en
l’occurrence Glyphosate, fluazifop-p-butyl, haloxyfop-r-methylester, linuron, diclofopmethyl,
trifluraline.
Pour certains agriculteurs, ils utilisent le paillage noir pour éviter tout développement
de mauvaises herbes après une mise en culture. Cette technique introduite récemment en
Algérie adonné des résultats encourageants.
2.3. Nématodes
Les nématodes parasites de plantes vivent généralement dans le sol en s’attaquant à
leurs racines. Les pertes de récoltes causées par ces parasites sont la conséquence de la réduction
de l'absorption de l'eau et des nutriments. Les symptômes apparents de l’infestation des plantes
par les nématodes sont la chlorose, le retard de croissance, le flétrissement et la sénescence
précoce (Blancard, 1988 ; Acta, 1999 ; Ghelamallah, 2009).
A. En plein champ :
En plein champ, les principales cultures maraîchères sujettes d’attaques de la part des
nématodes sont :
Tomate : Cette culture a fait l’objet d’attaque des nématodes dans plusieurs régions de
Mostaganem, notamment dans les zones côtières telles que Stidia et Ourea où nous
avons enregistré des dégâts importants sur la tomate de la saison et arrière-saison.
Parmi les moyens les plus utilisés contre ces nématodes, nous citons l’application des
nématicides qui sont utilisés dans le cadre préventif et curatif comme Metam-sodium.
En plus de cette lutte chimique, nous relevons l’emploi des variétés hybrides qui
résistent aux nématodes et plus spécialement la tomate d’arrière-saison.
Pomme de terre : La région de Mostaganem a consacré pour l’année 2014 plus de 14000
ha pour la culture de la pomme de terre, mais cette dernière est la cible de plusieurs
attaques de nématodes surtout à Siret et Oued Kheir. La seule et unique lutte contre ces
nématodes est les traitements chimiques par les nématicides, notamment le Dazomet,
Metam-sodium et Phenamiphos (Mugniéry, 2005).
B. En cultures protégées :
Les nématodes attaquent en sous serre la tomate à Stidia et Fernaka et causent des pertes
considérables. Nous pouvons signaler, en plus des variétés anti nématodes mais la lutte
chimique reste le seul moyen possible.
2.4. Acariens
A Mostaganem, les acariens se rencontrent presque sur toutes les cultures maraîchères
(plein champ et protégées) et plantes spontanées. Parmi ces cultures, nous signalons le melon,
la pomme de terre, le poivron, la tomate, le haricot, l’aubergine, le piment, la pastèque et la
courgette.
Parmi les genres les plus fréquents, nous citons Tetranychus. Ce genre comporte
plusieurs espèces dont T. urticae (Koch) et l’acarien roux de la tomate Aculopslyco persici
(Massee) (Bouhraoua, 1991). Ces acariens attaquent plusieurs plantes comme les Solanacées
(tomate et poivron.) ; leurs pullulations sur les faces inférieures des feuilles arrivent à les
recouvrir de fils de soie. Les populations croissent surtout par un temps chaud et sec (Blancard,
1988 ; Bouhraoua, 1991 ; Chouinard, 1997; Acta, 1999, Ghelamallah, 2009).Les dommages
causés par les acariens peuvent être confondus avec des carences ou déficiences nutritionnelles
(Blancard, 1988; Chouinard, 1997 ; Csizinszky et al., 2005).
Le système de protection des cultures contre les acariens se base sur la lutte chimique,
comme seul moyen préconisé dans la région. Les acaricides les plus fréquemment employés
sont : Abamectine, huile de pétrole, Dicofol, Amitraze, Acrinathrine, Methomyl, Azocyclotin.
41
Cultures Ordre Famille Espèces
Poivron sous serre Homoptères Aphidae Aphis gossypii
Melon, Pastèque Aulacorthum solani
Courgette, Choux fleur Myzus persicae
Piment s/serre Macrosiphum euphorbiae
Aubergine s/serre
Tomate sous serre Bemisia tabaci
Tomate plein champ Aleurodidae Trialeurodes vaporariorum
Melon
Courgette
Tomate sous serre Thysanoptères Thripidae Franklinellaoccidentalis
Tomate plein champ Thrips tabaci
Poivron s/serre
Melon
Tomate sous serre Diptères Agromyzidae Liriomyza trifoli
Tomate plein champ L. bryoniae
Poivron s/serre L. sativae
Pomme de terre
Aubergine
Tomate sous serre Lépidoptères Noctuidae Heliothis armigera
Tomate plein champ Gelechiidae Tutaabsoluta
Poivron s/serre
2.5.1. Mineurs
Les pires ravageurs sont ceux qui ont des pièces buccales broyeuses consommant les
différents tissus de la plante. Dans cette catégorie de déprédateurs, nous trouvons plus
particulièrement les insectes provoquant des galeries au niveau des feuilles et fruits comme
les espèces Tuta absoluta et Liriomyza. La première espèce a été introduite dans notre pays en
2008 et a causé des dégâts spectaculaires sur la culture de la tomate arrivant à anéantir la
récolte (Berkani et Badaoui, 2008 ; Guenaoui et Ghelamallah, 2008).
Les dégâts de ce mineuses sont localisés au niveau du feuillage. Ils sont généralement
importants sur les plants au niveau de la pépinière et lors de leur transplantation (Blancard,
1988 ; Bouhraoua, 1991 ; Acta, 1999 ; Badaoui, 2000). Parmi les espèces de mineuses signalées
en Algérie, nous citons Liriomyza trifoli L. sativae, et L. bryoniae qui évoluent sur les cultures
ornementales (Bouhraoua, 1991 ; Badaoui, 2000).
42
1. Les thrips
Ils sont présents par l’espèce Frankliniella occidentalis (Acta, 1999 ; Hanafi et Lacham,
1999 ; Seepiban et al., 2015). Ses dégâts s’observent sur les parties florales causant leur
chute. Au niveau des feuilles, les attaques se manifestent par la décoloration de tout le limbe
(Hanafi et Lacham, 1999 ; Naika et al., 2005 ; Elmhirst, 2006 ; Chabrière et Caudal, 2007 ;
Houamel, 2013). Ils peuvent véhiculer plusieurs virus dangereux pour les cultures maraîchères
(Bournier, 1986 ; Biobest, 2000 ; Csizinszky et al., 2005 ; Elmhirst, 2006 ; Chabrière et caudal,
2007 ; Houamel, 2013 ; Seepiban et al., 2015 ; Rotenberg et al., 2015).
Parmi ces virus, nous citons le TSWV (le virus de la mosaïque bronzée de la tomate)
qui a commencé, durant ces trois dernières années, à causer des problèmes sérieux sur la tomate
(arrière-saison et sous serre) et le poivron sous serre dans la région de Mostaganem.
Actuellement, la lutte chimique reste la seule solution contre ce ravageur par l’emploi
de pesticides comme Abamectine et Phosalone (OEPP, 1998 ; Chung et al., 2000 ; Seal et
Kumar, 2010 ; Nazemi et al., 2015).
2. Aleurodes
Les aleurodes sont des ravageurs importants aux cultures tant en sous abris-serre qu’en
plein champ. Ils peuvent également se développer sur plusieurs plantes adventices qui
constituent des foyers de contamination. Ce sont des insectes polyphages qui attaquent près
de 200 plantes hôtes (Guistina et al, 1989 ; Belows and al., 1994 ; Babi, 2001 ; Benmassoud,
1997 ; Muniz et Nombela, 1997). Ils provoquent des dégâts très importants comparables à ceux
des pucerons. En plus, ces homoptères transmettent plus de 70 types de virus (Hunter et
Polston, 2000 ; Hanafi, 2001).
Les Aleurodes comptent plusieurs espèces dont les plus redoutables pour les cultures
maraîchères sont : Trialeurodes vaporariorum et Bemisia tabaci .Cette dernière est plus
dangereuse parce qu’elle transmet des maladies virales comme le TYLCV qui provoquent des
pertes considérables sur toutes les productions, précisément la tomate sous serre (Hanafi, 2001 ;
Larbi Messaoud, 2005).
Dans la région de Mostaganem, les attaques d’aleurodes sur la tomate ont reculé devant
d’autres ravageurs, comme la mineuse Tuta absoluta. Cette dernière a occupé la 1ère place sur
cette culture. Néanmoins, les aleurodes continuent à causer quelques dégâts sur les plants de
tomates sous serre, ce qui a poussé les agriculteurs à chercher des variétés de tomate plus
résistantes au virus TYLCV.
3. Pucerons
Les aphides sont considérés comme les phytophages les plus redoutables en raison de
l’extrême sensibilité de leur potentiel biotique aux variations du milieu (Dedryver, 1983). Ce
groupe de ravageurs fait l’objet du chapitre suivant.
43
Chapitre 3
Méthodes de lutte
44
Chapitre III :
Méthodes de lutte
1. Introduction
Depuis les années 60 du siècle dernier, les cultures maraîchères ont été confrontées aux
attaques d’aphides, qui, depuis ont envahi presque la totalité des régions productrices du
maraichage dans le monde (Bendjeddou, 1992). Plusieurs auteurs notent qu’avec leurs actions
dévastatrices, ces ravageurs peuvent causer des pertes considérables à la production, ce qui
démontre leur importance et suscite des questions relatives à leur nuisibilité et aux mesures à
prendre pour juguler leurs pullulations (Hulle et al., 1999 ; Foster et al., 2000 ;Garcin, 2009 ;
Fontaine, 2013).
Plusieurs méthodes de lutte ont été appliquées contre ce groupe de ravageurs, afin de
réduire leur impact sur les productions maraîchères. Un aperçu sur les différentes techniques
permet de constater qu’il n’y a pas de méthodes miracles pour éradiquer complètement les
pucerons, car chaque méthode présente des avantages et des inconvénients (Hulle et al, 1999).
Les différentes approches sont souvent complémentaires.
Dans le cas des aphides, l’utilisation des engrais azotés doit se faire rationnellement car
ils peuvent stimuler le développement des larves du ravageur (Jourdheuil, 1979 ; Hasken et
Poehling, 1995 ; Leite et al., 2007 ; Ai et al., 2010). La destruction des résidus des plantes des
récoltes attaquées, par incinération et enfouissement, peut aider à la réduction des populations
du ravageur et ainsi à la protection des prochaines cultures (Wang et al. 2000; Lambert, 2005).
On peut lutter contre les mauvaises herbes qui constituent un foyer secondaire de
contamination. La rotation des cultures avec d'autres familles des solanacées permet de réduire
d’une façon non négligeable le taux d’infestation (Lietti, 2005 ; Soucy, 2010). D’autres travaux
visent à utiliser certains caractères de résistances dans des variétés de tomates, poivrons et
melon…etc, comme moyen pour réduire les dégâts occasionnés par ce ravageur (Sauvion,
1995 ; Verheij et Waaijenberg, 2008).
Une autre stratégie, est l’usage de plantes réservoirs (graminées), lesquelles permettent
aux auxiliaires (guêpes) de se reproduire et d’être toujours présents en serre avant
l’envahissement des pucerons (Elmhirst, 2006).
La lutte chimique contre les aphides a donné des résultats très variables selon les
matières actives, tout en restant inefficace pour l’éradication complète du ravageur (Francis et
al., 1998; Gadrat, 1999 ; Nauen et al., 2003; Anstead et al., 2005 ;Trudel, 2005 ).
Plusieurs auteurs rapportent que les organophosphorés ont été les plus utilisés contre
les aphides ; ils ont été progressivement remplacés par des Pyréthrinoïdes (Makkouk et
Kumari, 2001 ; Kramarz et Stark, 2003 ; Walker et al., 2007 ; Harbaoui et al., 2008 ; Yu et al.,
2010). En effet, l’utilisation de la Cyperméthrine et la Deltaméthrinea a donné des résultats
positifs.
46
sur le terrain suite à la résistance développée progressivement par les populations de l’insecte
(Anstead et al., 2005).
Parmi ces derniers, nous citons le pyrimicarbe qui est un insecticide conseillé pour la
lutte contre les pucerons en raison de son innocuité à l’égard des entomophages notamment des
prédateurs (Raman, 1988 ; Niehoff et Poehling, 1995 ; Foster et al., 2000 ; Walker et al., 2007 ;
Thackray et al., 2000; Harbaoui et al., 2008; Raboudi et al., 2012 ).
L’utilisation d’insecticides est un moyen certes de lutte contre ce ravageur mais leur
application répétée a engendré l’apparition de phénomènes de résistance. Ainsi, chez l’espèce
Myzus persicae, des résistances à plusieurs familles d’insecticides ont été décrites (Anstead et
al., 2005 ; Davies et al., 2008).
2.3. Lutte physique
Ce moyen de lutte est basé sur l’utilisation de choc thermique contre les pucerons et
spécialement contre le M. persicae en serre. C’est un moyen de lutte appréciable. Nous
enregistrons en laboratoire que lorsqu’ils sont élevés à une température de 30°C, la fécondité
des pucerons est nulle (Barlow, 1962 ; Dereggi, 1972).
Un autre moyen est la lutte physique qui vise à interrompre le processus de colonisation
des plantes par des populations d’insectes, ou le contrôle de l’insecte ou sa descendance
lorsqu’il est établi dans les champs (Ferro, 1995 ; Boiteau 2000).
Différents moyens de lutte physique ont été étudiés, mais leurs résultats pour combattre
les aphides sont peu efficaces. Par exemple, l’aspirateur d’insectes présente un taux de succès
de 56%. Par contre, il faut l’utiliser à plusieurs reprises, ce qui cause beaucoup de dommages
aux plantes (Boiteau et al. 1992 ; Boiteau 2000).
47
1971 ; Hautier, 2003; Lambert,2005 ; Doré et al., 2006 ; Riba et al., 2009 ; Maisonhaute, 2009),
tout en maintenant un équilibre naturel (Salvo et Valladares, 2007).
En effet, selon la définition d’un auxiliaire, celui-ci doit avoir une fonction régulatrice
sur un ravageur (Breitenmoser et Baur, 2013).
En raison des aspects négatifs d'utilisation des insecticides, de nombreux chercheurs ont
étudié les alternatives et les moyens de lutte contre les aphides, ainsi que l’action de ces
ennemis naturels dans leur région d'origine (Kavallieratos et al., 2004).
Le contrôle biologique des ravageurs est maintenant effectué sur 55.5 milliards
d’hectares dans le monde (Van Lenteren, 2006). La majorité des ravageurs potentiels
arthropodes sont aujourd’hui sous contrôle biologique ou naturel, et il n’y a que 5000 espèces
contrôlées par d’autres méthodes. Plus de 150 espèces d’ennemis naturels, parasitoïdes,
prédateurs et pathogènes, sont commercialisées à travers le monde (Van Lenteren et al., 2006).
Les agriculteurs dépensent quand même environ 8.5 milliards de dollars annuellement en
insecticides chimiques, alors que le contrôle biologique a présenté une valeur estimée à plus
de 400 millions de dollars (Van Lenteren et al., 2006 ; Maameri, 2013) .
Selon Fuchsberg et al. (2007), les recherches ont montré que la lutte biologique par
l’utilisation des parasitoïdes d’œufs, des espèces du genre Trichogramma est un outil très
important pour maintenir des niveaux acceptables de populations aphidiennes. En effet, des
résultats très encourageants ont été obtenus grâce à des lâchers inondatifs de Trichogramma
ostriniae (Hymenoptera : Trichogrammatidae) qui ont réduit les dommages à un taux assez
important. Par ailleurs, le parasitoïde Lysiphlebus fabarum Marshall (Hem : Aphidiidae) est
considéré comme un ennemi potentiel s’attaquant aux larves des aphides (Polgar et al., 1991 ;
Donnell, 1987).
Les champignons entomopathogènes sont parmi les premiers agents biologiques à être
utilisés en tant que moyen de lutte contre les ravageurs. Ces micro-organismes peuvent infecter
les insectes directement, par pénétration à travers la cuticule. Les espèces les plus étudiées et
utilisées contre les aphides sont Beauveria bassiana (Bals.) Vuill. Et Metarhizium anisopliae
(Metsch.) Sorok et al., 2009) qui sont les agents pathogènes des aphides (Rashki et al., 2009 ;
Shipp et al., 2012 ; Pires et al., 2009).
48
2.5. Lutte intégrée
La lutte intégrée consiste dans l’emploi combiné et raisonné de toutes les méthodes
(culturales, chimiques et biologiques) pouvant exercer une action régulatrice sur les divers
ravageurs d’une culture, de façon à maintenir à un niveau assez bas leurs populations, pour que
les dégâts occasionnés soient économiquement tolérables (Corbaz, 1990).
La lutte intégrée est l’option la plus viable dans le contrôle du puceron. Dans cette
perspective avec l’optique d’une synergie des effets de différentes techniques détaillées
auparavant, des chercheurs ont envisagé de combiner l’application d’insecticides sélectifs vis-
à-vis des ennemis naturels des aphides (par ex: Spinosad), avec l’utilisation de parasitoïdes
résistants à certains insecticides et d’entomopathogènes, associant des traitements à base de
bio-pesticides (Wang et al., 2005).
Partie expérimentale
49
50
Chapitre 4
Evolution annuelle de la densité de
population aphidienne
Chapitre VI :
Matériel et Méthodes
1. Introduction
Les aphides sont considérés pour l’instant comme de redoutables ravageurs pour les
plantes cultivées. Ils affectent toutes les parties de la plante (feuilles, fleurs et fruits) en causant
leur destruction et dépréciation (Bouhroua, 1987 ; Hemidi et al., 2013 ;Boualem et al., 2014).
Les dommages imputables aux pucerons sont de différents ordres et de différentes natures. Ils
sont produits à tous les stades de développement de la culture (Blancard, 1988 ; Wilson, 1990 ;
Chabriere et Caudal, 2007).
51
Ainsi, cette étude a été élargie sur les différentes cultures installées par les agriculteurs dans
la région de Mostaganem, notamment sur toutes les cultures maraîchères.
2. Matériels et méthodes
2.1. Présentation de la région d’étude
2.1.1. Situation géographiques
Mostaganem est une wilaya côtière, limitée au Nord par la Méditerranée, à l’Est par les
wilayas de Chlef et Relizane, à l’Ouest par la wilaya d’Oran et au Sud par la wilaya de Mascara
(Fig.16). Elle se caractérise par une façade maritime de 124 km et une superficie de 226 900 ha
(DSA, 2015).
1. Sol
Nous distinguons deux grandes zones dans la wilaya : le plateau de Mostaganem dont
la superficie est de 88 629 ha (62%) avec un sol à texture généralement sablonneuse, et la plaine
du Dahra, dont la superficie est de l’ordre de 55 060 ha (38%), avec des sols à texture
généralement argilo-limoneuse et dont la pente varie de 3 à 25% (DSA, 2015).
2. Climat
D’un point de vue climatique, la région se caractérise par l’irrégularité de ses
précipitations, dont la moyenne annuelle ne dépasse les 350 mm sur le plateau et avoisine les
400 mm sur le Dahra, avec une humidité relativement oscillante qui varie entre 60 et 70%
pendant la période estivale. Le climat -en hiver, doux et chaud en été -est une caractéristique
des climats semi-arides (Boualem, 2009).
D’un point de vue climatique, la région se caractérise par un climat semi-aride avec une
hygrométrie comprise entre 60 à 70% pendant la période estivale. Les températures moyennes
oscillent entre 25 et 30°C en été et de 6 à 13°C pendant l’hiver (Boualem, 2009 ; Boutaiba,
2015).
52
Figure 16 : Carte de situation du site expérimental au 1/25000 (extrait de la carte de l’Etat
Major de Mostaganem, 1960)
53
Figure 18 : Plant de poivron de la variété « Magister » sous serre (Ferme expérimental
de Mazagran, Original, 2015)
54
Les travaux de préparation de la pépinière ont commencé au début du mois de novembre
durant chaque année d’étude.
Serre 1 Serre 2
Culture Poivron poivron, tomate, aubergine et
chou-fleur
Densité de plantation 300 plants Poivron= 100 plants
Tomate= 100 plants
Aubergine= 50 plants
Chou-fleur= 30 plants
Nombre de lignes 7 lignes (1.5 interligne) Poivron = 7 lignes
40 cm entre les plants Tomate= 7 lignes
Aubergine= 7 lignes
Choux fleur= 7 lignes
Traitement Aucun traitement pesticide Aucun traitement pesticide
2.6. Echantillonnage
2.6.1. Technique de prélèvement et de dénombrement
L’échantillonnage consiste à prélever le long de la période de travail des lots de feuilles
attaquées par les pucerons pour le dénombrement de leurs individus et la récolte de leurs
parasites. Il convient de signaler que les feuilles infestées par les populations d’aphides sont
souvent caractérisées par leur enroulement ou par la présence de fourmis sur la plante.
55
Au niveau des cultures installées par les agriculteurs dans la région de Mostaganem, les
échantillons, présentant à la fois des colonies d’aphides et des traces de parasitismes (momies)
(fig.20), sont prélevés à partir des différentes plantes cultivées en plein champ (pastèque, melon,
courgette et chou- fleur) ou en serres (poivron, piment et aubergine). Ces échantillons sont
complétés par d’autres prélèvements de feuilles opérés au niveau des plantes spontanées se
développant au sein de la culture ou dans le milieu environnant.
3. Au laboratoire
Au niveau du laboratoire, la technique de travail consiste à dénombrer :
la population de chaque espèce de puceron retenue pour cette étude par comptage du
nombre d’individus vivants (larves, adultes aptères et ailés);
les individus adultes parasités ou momifiés.
En effet, les pucerons momifiés ne présentant pas de trous de sortie de parasite sont
prélevés et mis dans des micro-tubes étiquetés (date, lieu, plante-hôte, insecte-hôte). Ces tubes
sont déposés sur des boites de pétri jusqu’à l’émergence des adultes des parasitoïdes. Ces
derniers sont préalablement identifiés par des spécialistes des hyménoptères en Espagne.
Quand il s’agit de larves, celles-ci sont laissées sur la feuille de poivron, humidifiées par un
coton imbibé afin de leur permettre d’atteindre leur stade imaginal, et faciliter leur appartenance
spécifique.
Taux de parasitisme
Taux de prédation
Tpr= (Nombre d’individus prédatés/∑ des individus dénombrés) ×100
56
2.8- Traitements des résultats
Les résultats obtenus sont traités statistiquement par le logiciel STATBOX PRO et une
comparaison des moyennes est performée au test de Newman et Keuls à 5%.
Une analyse factorielle de correspondance (AFC) est réalisée à l’aide du logiciel Minitab
14. Il est utilisé pour identifier les effets des différents mois et années sur les abondances
relatives, taux de parasitisme ainsi que la distribution des insectes suivant l’étage foliaire. Des
diagrammes ont été aussi construits pour évaluer l’abondance spécifique par insectes et les
années et mois.
Chapitre 5
Inventaire et impact du complexe
parasitaire sur les populations aphidiennes
57
Chapitre V :
Inventaire et impact du complexe parasitaire sur les
populations aphidiennes
1. Introduction
L’activité parasitaire que ce soit des prédateurs ou des parasitoïdes limite les effectifs
des pucerons (Laamari et al., 2011). Parmi les parasitoïdes, nous trouvons plus particulièrement
les Hymenoptera de la famille des Braconidae et la sous famille des Aphidinae. Celle-ci englobe
environ 400 espèces à travers le monde (Laamari et al., 2011). Certaines de ces espèces sont
des parasitoïdes solitaires et spécifiques des aphides (Kavallieratos et al., 2001 ; Aslan et al.,
2004).
La famille des Aphidiidae est la plus représentée parmi l’activité parasitaire des espèces
de parasitoïdes des pucerons (Darsouei et al., 2011 ; Hemidi et al., 2013). La plupart de ces
espèces appartenant à cette famille sont des endoparasitoïdes solitaires et koinobiontes des
pucerons (Kavallieratos et al., 2001 ; Aslan et al., 2004 ; Boivin et al., 2012 ; Hemidi et al.,
58
2013 ). D’après Hemidi et al., (2013), ces Aphidiidae sont connus dans tous les principaux
habitats du monde, spécialement dans les zones tempérées et subtropicales de l’hémisphère
Nord (Akhtar et al.,2011, Boivin et al., 2012).
2.2. Résultats
2.2.1. Inventaire du complexe parasitaire des aphides des cultures
Globalement, l’ordre des Hyménoptères comprend la plupart des parasitoïdes. Environ
54500 espèces, réparties entre 48 familles ont été décrites à travers le monde (Lopez et al.,
2007). Ces parasitoïdes ressemblant plus à de très petites guêpes, de 2 à 3 mm, sont
généralement assez spécifiques. L’œuf est pondu directement dans l’hôte où la larve accomplit
tout son cycle de développement et s’y nymphose. La plupart des espèces se nymphosent en un
cocon, à l’intérieur de l’hôte appelé « momie ». L’individu parasitoïde prend alors la forme
d’une momie de teinte cuivrée plus ou moins claire (cas du parasitisme par des Aphidiides) ou
noire (Aphelinidae).
59
répandues en Algérie, à l’exception d’une seule espèce qui vient dêtre découverte pour la 1er
fois an Algérie, il s’agit donc de l’Aphidius platensis (tab.09).
D’après les résultats du tableau 08, il ressort que tous les parasitoïdes primaires trouvés
dans la région d’étude sont des Aphidiinae. Parmi ceux-ci, plusieurs auxiliaires sont
actuellement utilisés comme des agents de lutte biologique contre les pucerons (Kavallieratos
et al., 2001; Guz & Kilincer, 2005; Le Ralec et al., 2010 ; Acheampong et al., 2012). Ces
espèces ont l’aptitude de s’adapter à des climats et des habitats très variés (Brodeur &
Rosenheim, 2000 ; Le Ralec et al., 2010).
Le genre Aphidius est représenté par 6 espèces, à l’exception d’A. platensis. Les autres
espèces ont déjà été signalées dans la région d’étude (Abou, 2012 ; Maameri, 2013 ; Boualem
et al., 2014). Ce genre est considéré comme le plus diversifié parmi la sous-famille des
Aphidiinae avec 70 espèces décrites à travers le monde (Zuparko & Dahlsten, 1993 ; Tomanovi
et al., 2003 ; Kavallieratos et al., 2006; Rakhshani et al., 2008; Garantonakis et al., 2009). Ce
genre regroupe beaucoup de parasitoïdes très potentiels et qui ont fait l’objet d’application dans
des programmes de lutte biologique dans plusieurs pays (Acheampong et al., 2012 ; Aggoun,
2016).
Parmi les espèces recensées, nous retenons le genre Lysiphlebus, qui est représenté par
2 espèces à savoir L. fabarum et L. testaceipes. D’après Rakhshani et al. (2007), ce genre
regroupe environ 30 espèces à travers le monde. Ces espèces ont une grande capacité
d’adaptation aux différentes conditions climatiques (Stary 1971). Ces deux auxiliaires sont déjà
inventoriées en Algérie (Laamari et al., 2011) et dans la région d’étude (Boualem et al., 2014).
Du point de vue morphologique, les espèces appartenant à ce genre, sont relativement très
proches et il est très difficile de les différencier (Rahimi et al., 2012 citées par Aggoun, 2016).
Ainsi deux espèces du genre Praon qui compte environ 50 espèces distribuées dans
le monde (Kavallieratos et al., 2005) ont été mise en évidence. Il s’agit de P. volucre et P.
exsoletum. Ces espèces se distinguent par leurs cocons qu’elles tissent sous les momies de leurs
pucerons hôtes (Starý, 1970).
Dans la région d’étude, le genre Binodoxys est représenté par l’espèce B. angelicae ; ce
genre englobe environ 60 espèces réparties dans différents continents.
60
E C Myzus persicae
N O Aphis gossypii; Brassica oleracea L. var.
O N Aphidius ervi Brevicoryne brassicae ; botrytis L; Capsicum
P I Myzus persicae annuum
T D Aphidius funebris Myzus persicae ; Brassica oleracea L. var.
E A Uroleucon sonchi botrytis L; Capsicum
R E annuum
A Binodoxys angelicae Myzus persicae Capsicum annuum
Lysephlebus fabarum Aphis fabae ; Vicia faba; Brassica
Aphis gossypii; oleracea L. var. botrytis L;
Brevicoryne brassicae
Lysephlebus tetaceipes Aphis fabae ; Aphis Vicia faba;
gossypii, Capsicum annuum
Muzus persicae
Praon volucre Aphis gossypii; Brassica oleracea L. var.
Brevicoryne brassicae botrytis L; Capsicum
annuum
Praon exsoletum Uroleucon sonchi Brassica oleracea L. var.
botrytis L;
Trioxys angelicae Muzus persicae Capsicum annuum
Diaeretiella rapae Brevicoryne brassicae ; Brassica oleracea L. var.
Myzus persicae botrytis L; Capsicum
annuum
61
Figure 37: Adulte d’Aphidius transcaspicus (agrandissement x40) (Originale, 2012)
Figure 38 :(a) Adulte d’Aphidius matricariae (agrandissement x40) (Originale, 2013) et (b)
Nervation alaire d’Aphidius matricariae (INRA, 2013) (agrandissement x30)
62
Figure 39 :(a) Nervation alaire d’Aphidius ervi (INRA, 2013), (b) Adulte d’A .ervi, (c) A. ervi
parasite un puceron (INRA, 2015) (agrandissement x30)
Figure 40: (a) Nervation alaire du B. angelicae, (b) Adulte du B. angelicae, (c) B. angelicae
parasite un puceron (INRA, 2013) (agrandissement x30)
6. Diartiella rapae M'intosh, 1855
C’est un endoparasite primaire de puceron, de type polyphage (Dosdat, 2014). Les
antennes possèdent 13 à 14 articles chez les femelles, plus rarement 13 ou 15. Il parasite
fréquemment les espèces d’aphides comme Brevicoryne brassicae et Myzus persicae sur les
choux, mais aussi sur de nombreux autres genres et espèces de pucerons (INRA, 2013 ; Dosdat,
2014).
Figure 41 : (a) Nervation alaire du D. rapae (INRA, 2015) ; (b) Adulte D. rapae (INRA,
2015) ; (c) D. rapae parasite les colonies du puceron B. brassicae (INRA, 2015)
(agrandissement x30)
7. Lysephlebus fabarum Marshall, 1896
L. fabarum est un hyménoptère Aphidiinae endoparasitoïde solitaire de 3 à 4 mm de
long. Il est caractérisé par une nervation alaire claire. Sa tête porte deux yeux saillants et une
63
paire d’antennes composées de 12 à 13 articles pubescents. L’abdomen a une forme lancéolée;
son premier segment appelé propodeum est l’un des critères de la classification tout comme les
ailes chez les Braconidae. Il se termine chez la femelle par un ovipositeur, légèrement incliné
vers l’avant. L’extrémité abdominale se montre plus arrondie chez le mâle, ce qui permet de
différencier entre les deux sexes. En général la taille du mâle est plus petite que celle de la
femelle (Belshaw et Quicke, 2003 ; Maameri, 2013 ; Ouadeh, 2009).Ce parasitoïde se
développe aux dépens de plusieurs aphides-hôtes en l’occurrence Sitobion avenae et Myzus
persicae (INRA, 2015).
Figure 42 : (a) adulte L. fabarum ; (b) L. fabarum parasite colonie de puceron ; (c) momie
parasité par L. fabarum (INRA, 2015) (agrandissement x30).
8. Lysephlebus testaceipes Cresson 1880
L. testaceipes est un Aphidiinae qui mesure de 1,5 à 3 mm de long (Lopez, 2007). Il est
considéré comme relativement plus grand que son hôte et est de couleur foncée, pouvant aller
du brun au noir. Les antennes portent 13 segments ; la première cellule radiale de l’aile
antérieure est plus courte que le stigmate. C’est un endoparasitoïde solitaire car une seule larve
peut se développer dans le même hôte. Il est qualifié de pro-ovogénique, dans la mesure où
l’adulte émerge avec son stock d’œufs matures complets (Lopez, 2007 ; Maameri, 2013).Il a
comme pucerons-hôtes : A. gossypii et M. persicae.
Figure 43 : (a) et (b) Adulte L. testaceipes (Clark, 2014) ; (c) momie parasité par L.
testaceipes (INRA, 2015) (agrandissement x30).
64
Figure 44 : (a) Nervation alaire de P. volucre (INRA, 2015) ; (b) adulte P. volucre ; (c)P.
volucre parasite une colonie de puceron ; (d) momie de P. volucre (INRA, 2015)
(agrandissement x30)
Figure 45 : (a) Nervation alaire d’A. funebris (INRA, 2015) ; (b) adulte d’A. funebris; (c)
momie d’ d’A. funebris (INRA, 2015) ; (d) et (e) Adulte d’A. funebris (Originale, 2014 ;
agrandissement x30).
2.3. Discussion
La plupart des espèces d’hyménoptères identifiées ont déjà été signalées dans la région
méditerranéenne (Stary et al., 1971 ; Stary, 1979 ; Stary et Sekkat, 1987 ; Ben Halima et Ben
Hammouda, 2005 ; Laamari et al., 2011 et 2012 ; Laamari et al., 2012). Ce sont des parasitoïdes
primaires, généralement cosmopolites (Chou,1981).Ces auxiliaires appartiennent toutes à
la famille des Braconidae qui englobe généralement des espèces primaires les plus impliquées
contre les pucerons à travers le monde (Ferriere, 1965 ; Pike et al., 1997; Lester et Holtzer,
2001; Brewer et al., 2005).
Tous les parasitoïdes primaires récoltés dans la région d’étude possèdent une origine
eurasienne à part l’espèce L. testaceipes. Ces parasitoïdes recensées sont très cosmopolites;
ils sont présents en plaines, en montagnes européennes et également en zones semi-désertiques
des régions orientales et de l’Extrême-Orient (Stary,1976 citée par Aggoun, 2016).
Laamari et al. (2011 et 2012), ont signalé la présence de 30 espèces dans l’est algérien :
Aphidius matricariae ; Lysiphlebus testaceipes ; Aphidius ervi ; Ephedrus persicae ;
Lysiphlebus fabarum ; Diaeretiella rapae ; Praon volucre ; Trioxys angelicae ; Aphidius
funebris ; Aphidius rhopalosiphi ; Lysiphlebus confusus ; Aphidius transcaspicus ; Praon
spp ;Trioxys acalephae ;Aphidiuscolemani ;Aphidiusavenae ;Aphidius uzbekistanicus ;
Aphidius smithi ; Aphelinus mali ; Aphidius spp1 ;Aphidius spp2 ; Aphidius spp3 ; Ephedrus
niger ; Lysiphlebus spp. ; Praon exoletum ; Praon spp2 ; Praon yomanae ; Trioxys pallidus ;
Trioxys spp., Binodoxys angelicae.
Pour l’ouest algérien, certains auteurs ont recensé quelques espèces ; parmi eux, nous
citons Abou (2012), Maameri (2013) et Boualem et al. (2014) qui ont mis en évidence A.
colemani ; A. ervi ; A. uzbekistanicus ; A. avenae ; A. matricariae ; A. absithii ; A.
transcaspicus ; A. rhopalosiphi ; A. ribis ; A. microliphi ; Binodoxys sp ; B. angelicae ;
Diartiella sp ; L. fabarum ; L. testaceipes ; P. volucre et P. yomanae.
D’après Stary (1970), la distribution générale des parasitoïdes des aphides est
déterminée par plusieurs facteurs, entre autres, la distribution de la flore, la distribution des
aphides et enfin les facteurs anthropiques (Aggoun, 2016).
D’après Pope et al. (2008), la plante hôte peut jouer un rôle primordial sur le
comportement de recherche et l’orientation des auxiliaires. A titre d’exemple, le parasitoïde
66
Diaretiella rapae se trouve plus attiré par les métabolites secondaires émis par les Brassicaceae
soumises aux attaques des phytophages par rapport aux plantes non infestées (Aggoun, 2016).
2.4. Conclusion
Actuellement, le nombre d’espèces hyménoptères parasitoïdes de pucerons en Algérie
est de 31 répertoriées dans le pays. Ce nombre est encore loin des 100 espèces déjà identifiées
dans les autres pays du bassin méditerranéen, notamment, Europeens. Cette faune est mieux
connue. Effectivement, 99 de ces espèces sont décrites en France (Stary et al., 1971; Stary et
al., 1973), 65 espèces en Bulgarie (Todorov, 20112, 2014),37 espèces en Grèce (Kavallieratos
et al., 2001), 23 espèces en Espagne (Stary & Remaudière, 1973) et 44 espèces en Turquie
(Erdogan et al., 2008; Tomanovic et al., 2008). Ainsi qu’en Asie, il y a 125 espèces sont décrites
en Inde (Akhtar et al., 2011) et 78 espèces en Iran (Barahoei et al., 2014).
A travers ces résultats d’inventaire, nous pouvons dire que les parasitoïdes recensés dans
la région d’étude présentent une diversité spécifique assez riche. Ce nombre d’espèces, ainsi
identifiées, est dû à l’influence de différents facteurs :
1-la distribution des différents habitats (Sotherton1984).
2-le microclimat (Honek, 1998).
3-la présence de proies (Bohan et al, 2000).
En plus, nous notons que la richesse spécifique du couvert végétal au niveau du site
expérimental à Mazagran offre une diversité de plantes hôtes pour les pucerons. C’est ce qui
justifie le nombre important d’espèces d’hyménoptères inventoriées. D’après Barbault (1981)
et Tilman (1997), l’augmentation de la diversité végétale entraîne un accroissement de la
diversité des phytophages. La diversité importante des aphides au sein de la ferme
expérimentale s’explique aussi par l’absence totale des traitements phytosanitaires.
Enfin, Il est important de créer une carte de distribution du milieu où vivent ces
hyménoptères afin d’envisager une lutte biologique efficace pouvant prendre en considération
cette biodiversité pour sélectionner et utiliser les espèces les plus efficaces et les plus fréquentes
dans le monde agricole algérien.
67
3. Taux de parasitisme
3.1. Résultats
Le taux de parasitisme a été mis en évidence par le dénombrement des pucerons
momifiés ou présentant un signe de début de momification au sein des populations aphidiennes.
Ces momies ont été prélevées au moment des différentes observations effectuées lors des
échantillonnages hebdomadaires.
68
40
Taux de parasitisme
35
Température
30
Titre de l'axe
25
20
15
10
5
0
Nous avons remarqué que le taux de parasitisme maximal relevé au cours de cette étude
est de l’ordre de 25%, noté à la mi-mai, sous des conditions thermiques moyennes de l’ordre
de 27°C. Cette température correspond au taux le plus élevé de parasitisme obtenu pendant
toute la durée de l’étude. A la fin de l’échantillonnage, nous avons constaté une absence totale
des parasitoïdes. Ceci pourrait être lié aux fortes températures notées en cette période ainsi qu’à
une diminution de la densité de la population de pucerons à cette période qui était environ de
moins de 50 individus dans la serre (Voir chapitre1, figure 21).
35
30
25
20
15
10
69
Au-delà de cette date, les effectifs des momies prélevées ont connu une progression
nette dans le temps pour atteindre, durant la mi–avril, un taux de 12% sous une température de
25°C (fig.47). Par ailleurs, nous assistons à une chute graduelle dans le dénombrement de
pucerons momifiés prélevés à la fin avril. Cette diminution coïncide, à la fois, avec la baisse
des individus de M. persicae sur les feuilles et à l’augmentation de la température sous la serre.
Nous pouvons conclure que l’activité parasitaire durant cette année demeure assez faible
par rapport à l’évolution des populations de M. persicae. Cela peut être expliqué par le taux
élevé de la fécondité des pucerons comparativement à celle des parasitoïdes.
Taux de parasitisme
40
Température
35
30
25
20
15
10
5
0
Concernant l’effet «moi », nos résultats montrent que les mois de mars et avril
présentent des taux de parasitisme plus importants par rapport à ceux du mois de mai (fig.50).
Toutefois, les taux de parasitisme du mois de mai 2013 sont les plus faibles par rapport aux
autres mois des trois années (fig.50).
2
F2 (3,02 %)
Mars
Avril
0
Année 2012
Mai
Année 2013
-1
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3
Lignes Colonnes F1 (96,98 %)
Figure 49 : Représentation des taux de parasitisme dans le plan d’A.F.C durant les années
2012, 2013 et 2014 (Effets des années)
1
F2 (3,02 %)
Année
Avril2014
0
Année 2013 Année 2012
-1
Mai
-2
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3
71
Le taux de parasitisme correspond au pourcentage de pucerons momifiés durant l’année
2014. A la lumière des résultats obtenus lors de notre expérimentation, nous avons remarqué
que ce taux chez l’espèce A.gossypii était assez faible par rapport à celui de M. persicae.
D’après la figure 51, nous constatons que l’activité parasitaire de cet aphide était très
faible voire absente lors des premiers échantillonnages du mois de février. Par contre,
l’abondance relative des pucerons momifiés ne devient plus manifeste qu’à partir des mois de
mars.-avril. A cette période, deux pics sont obtenus, l’un au début du mois d’avril avec une
moyenne de 1.1% et l’autre à la 3ème semaine de ce mois, de l’ordre de 1.4%. Il convient de
signaler que les températures moyennes respectives enregistrées atteignent 28 à 31°C.
Par la suite, nous avons enregistré une chute brutale de l’action parasitaire au sein des
populations du puceron du coton pour atteindre un niveau minimal de 0.2%. Le taux de
parasitisme maximal des populations d’A. gossypii est de l’ordre de 1.50%, noté avant la fin
avril sous une température moyenne de 31°C. C’est une proportion assez faible si nous la
comparons à celle de M. persicae qui était de l’ordre de 11%.
1,6
1,4
1,2
0,8
0,6
0,4
0,2
0
24 fev 03-mars 10-mars 17-mars 24-mars 31-mars 07-mai 14-mai 21-mai 28-mai 04-juin
Chez A. gossypii, 30% des pucerons piqués mettent en échec le parasitisme, l'échec du
parasitisme représente une pression démographique potentielle pour le couple (Vuichard,
2001). Par ailleurs, les travaux de Fuller et al. (1999) ont montré qu’en serres de concombre,
les populations d’A.gossypii étaient le plus souvent monoclonales. La pression démographique
du parasitisme constitue, donc, bien une pression de sélection potentielle, sans que l'on parle de
sélection de groupe (Vuichard, 2001).
3.2. Discussion
Le taux de parasitisme relevé au niveau de la serre du poivron a été évalué à des taux
faibles, durant les années d’étude (fig.52). En effet, ce faible taux démontre que l’activité des
parasites est très négligeable par rapport aux fortes infestations du puceron. Généralement, les
premières infestations aphidiennes sont observées au mois de février et, augmentent
progressivement pour atteindre le maximum au mois de mars et avril. L’effectif de pucerons
parasités augmente aussi progressivement pour atteindre le pic en avril. Toutefois, il est limité
au mois de mars et avril, une période qui coïncide avec la pullulation du puceron à l’intérieur
72
de la serre pour atteindre le pic en mois de mai. Mais à cette période, l’activité aphidienne
commence à régresser à cause des fortes températures dans la serre.
Nous avons remarqué que l’activité des parasites est très importante au printemps qui
coïncide avec les fortes pullulations des pucerons sous la serre. Durant cette période, les
températures moyennes enregistrées ne dépassent pas les 30°C avec une humidité relative
variant de 40 à 70 %. De ce fait, nous constatons qu’il n’existe pas une grande évolution de
l’activité parasitaire entre les années.
Ainsi, les résultats mentionnés ci-dessus, révèlent que la majorité des parasitoïdes
primaires rencontrés dans les différents sites d’échantillonnage sont présents pendant toute
l’année mais avec une forte activité au printemps. D’après Stary (1971), ces hyménoptères ont
une grande capacité d’adaptation aux différentes conditions climatiques. Effectivement, Stary
et al. (1975), ont signalé qu’en étés chauds et secs, la plupart des parasitoïdes trouvent refuge
dans les biotopes frais. C’est le cas du parasitoïde généraliste Lysiphlebus fabarum, en hiver,
au printemps et en été.
D’après Stray (1970), l’humidité relative est extrêmement liée aux températures; il
ajoute qu’une faible humidité associée à des températures élevées affecte considérablement la
vie des insectes et leur succès productif. Par ailleurs, Abraham (1971) cité par Langer et al
(2004) a démontré que les températures modérées associées à des taux d’humidité compris entre
25 % et 90% favorisent l’activité des hyménoptères parasitoïdes (Bakroune, 2012).
TAUX DE PARASITISME
40
30
20
10
0
mars avril mai mars avril mai mars avril mai
-10 année 2012 année 2013 année 2014
-20
73
Figure 52 : Evolution du taux de parasitisme (%) pendant la période 2012/2014.
D’après Vuichard (2001) l’échec du parasitisme est lié aux traits physiologiques qui
peuvent intervenir dans une résistance au parasitisme qui sont:
- Le développement de pucerons ailés : lorsque les conditions environnementales deviennent
défavorables, ces pucerons ailés peuvent également être vus comme une stratégie
d'échappement au parasitisme.
- Un échec du parasitisme, après piqûre d'un puceron. Lorsqu'un puceron est piqué, il arrive que
celui-ci ne permet pas aux parasitoïdes de se développer en son sein. On peut alors
distinguer trois devenirs pour ces pucerons piqués :
1) Une mortalité précoce du puceron (et de la larve qu'il contient) peu après qu'il a été
piqué.
2) Une mortalité tardive du puceron (et du parasitoïde), au cours du stade momie.
3) Un échappement à la momification, la piqûre n'étant pas suivie d'effet visible sur
l'hôte.
- La fécondité résiduelle des pucerons piqués.
Tableau 10: Corrélation entre l’abondance des pucerons et le taux de parasitisme (%)
Cette corrélation négative due à la supériorité numérique des pucerons dans le temps et
dans l’espace et une vitesse de reproduction très rapide. Selon Michael et Donahue (1998), les
pucerons sont répandus dans les zones tempérées et se reproduisent sur la plupart des plantes,
à des niveaux non préjudiciables, soit en plein champ ou sous abri. Rabasse (1985) signale
également que les pucerons sont parfaitement adaptés pour envahir très rapidement une culture
sous serre pour pulluler et donner plusieurs générations.
D’après Andrade (2013), le taux de parasitisme est en général négativement corrélé aux
effectifs des populations de pucerons; en période printanière, même si les effectifs des
populations de parasitoïdes augmentent, les pucerons présentent un taux de reproduction plus
élevé.
D’autres facteurs importants peuvent jouer un rôle déterminant dans la relation entre le
parasitoïdes primaire et le phytophage. Il s’agit des hyperparasitoïdes. On suppose souvent que
hyperparasitisme augmente, plus l’impact est négatif sur le contrôle des aphides par parasitoïdes
74
primaires. En effet, dans plusieurs études, le faible niveau de la lutte biologique par parasitoïdes
a été attribué à plusieurs reprises au niveau élevé de hyperparasitisme (Buitenhuis, 2004).
Buitenhuis (2004) affirme que les hyperparasitoïdes peuvent également influer sur le
contrôle biologique des phytophages indirectement en modifiant le comportement des
parasitoïdes primaires. Il a été démontré que lorsque les hyperparasitoïdes sont présents, les
femelles parasitoïdes primaires pourraient abandonner des parcelles de leur hôte phytophage
sans en avoir exploité la ressource complètement, afin de minimiser les risques de mortalité de
leur progéniture.
3.4. Conclusion
Le taux de parasitisme était un peu faible par rapport aux abondances relatives
enregistrées sur les espèces étudiées. C’est ainsi qu’un taux assez appréciable de 11% (2013)
et 33% (2014) a été noté pour Myzus persicae et 1,5% pour Aphis gossypii.
75
4. Distribution des momies selon les étages foliaires
En effet, le dénombrement est réalisé afin de mettre en évidence le nombre total des
momies selon les étages foliaires.
4.1. Résultats
Dans notre étude, nous avons remarqué que l’étage inférieur présente plus de pucerons
momifiées et, ce durant presque toute la période d’étude. Ce niveau nous a permis de prélever
au total 138 momies. Par contre, nous avons prélevé 84 et 48 momies respectivement sur les
étages foliaires du milieu et du haut (fig.53).
25
20
15
Haut
10 Milieu
Bas
Figure 53 : Distribution des momies de M. persicae selon les étages foliaires 2014
4.2. Discussion
76
Le taux des momies présentes au niveau bas de l’étage foliaire peut être expliqué par la
présence abondante des pucerons sur ce même étage foliaire. Nous pouvons signaler que cette
relation rentre dans le cadre trophique hôte- parasite.
Un travail, réalisé par Kavallieratos et al. (2005), montre que le nombre d'individus
momifiés de M. persicae était significativement plus élevé sur les feuilles collectées à partir de
la partie inférieure de la plante que sur celles de la partie supérieure.
A titre d’exemple, la majorité des individus de l’espèce D. rapae ont été trouvés sur
la partie inférieure de la plante (Kavallieratos et al., 2005).
Le pourcentage des momies le plus important était situé dans la partie inférieure. Ceci
pourrait être attribué à la production de miellat sur la plante supérieure la plus peuplée, ce qui
restreint la ponte des parasitoïdes par leur immobilisation (Starý, 1970). En outre, les
parasitoïdes préfèrent s’attaquer seulement à une petite partie des colonies de puceron moins
peuplée (Starý, 1970).
4.3. Conclusion
Suite aux résultats obtenus, nous avons remarqué une présence régulière des espèces :
A.colemani, A.transcaspicus, A. ervi, avec des (abondances relatives respectives de : 11, 22 et
28% (fig.54). Ceci nous montre l’importance de ces espèces dans le cadre de la régulation des
espèces aphidiennes.
Par ailleurs, l’espèce A. matricariae a enregistré la proportion la plus élevée parmi les
espèces parasitaires de l’ordre de 33% (fig.54).
77
6% 11%
Aphidius colemani
22%
Aphidius ervi
28% Aphidius matricariae
Aphidius transcaspicus
Hyperparasitoides
33%
Figure 54 : Abondance relative (%) des parasitoïdes durant la période d’étude de 2011
Les différences relevées ont mis en évidence la présence d’une espèce installée
nouvellement dans la région d’étude. Il s’agit d’A. platensis avec une abondance relative de
2% (fig.55)
2% 2% 2%
15% 6%
4% Aphidius platensis
Lysiphlebus testaceipes
8% Aphidius ervi
Diaeretiella rapae
Lysiphlebus fabarum
Aphidius matricariae
Hyperparasitoides
61%
Figure 55 : Abondance relative (%) des parasitoïdes prélevés durant l’année 2012
Lors des premiers échantillonnages coïncidant avec le mois de février, l’abondance des
parasitoïdes enregistrée a été très faible mis à part les deux espèces A. matricariae et
Lysephlebus fabarum. Ces deux parasitoïdes sont les plus dominants avec un taux de 61% pour
A. matricariae suivi de L. fabarum avec une abondance relative de 8%.
78
Comparativement, les autres espèces identifiées, telles que A. platensis, A. ervi,
Lysephlebus tetaceipes et Diaeretiella rapae, ont des valeurs oscillant entre 2% et 4%.
D’autre part, les hyperparasitoïdes ont montré une présence à la fin de l’échantillonnage
du mois de mai et début du mois de juin avec un taux de l’ordre de 15%.
2
D. rapae A. platensis
1
Mars Mai
F2 (25,04 %)
0
A. matricariae Avril
-1 L. fabarum
-2
-3
A. ervi
-4
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
F1 (74,96 %)
Lignes Colonnes
Figure 56 : Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2012
L’analyse révèle que le nombre d’insectes est très important pour le mois d’avril par
rapport au mois de mars et mai respectivement.
Les abondances relatives en 2013 ont été très variables entre les espèces. La valeur la
plus élevée est enregistrée chez A. matricariae (54%) suivie par L. tetaceipes avec 22%. Les
autres parasitoïdes participent avec des abondances relativement faibles allant de 5%, chez
Lysephlebus fabarum et A.ervi à 2% pour Praon volucre à 1% pour Binodoxys angelica. Ces
valeurs sont relativement proches avec celles notées l’année précédente, excepté pour B.
angelica et P.volucre où l’abondance semble plus faible (fig.57). Pour les hyper parasitoïdes,
nous avons remarqué une diminution qui atteint 8%.
79
8%
1%
2%
3%
Aphidius matricariae
Lysiphlebus fabarum
Aphidius ervi
22% Lysiphlebus testaceipes
54% Praon volucre
Binodoxys angellicae
Hyperparasitoides
5%
5%
Figure 57 : Abondance relative (%) des parasitoïdes prélevés durant l’année 2013
L. fabarum
1 L. testaceipes
Juillet
Mai Juin
-1
A. ervi
-2
B. angellicae
P. volucre2
-3
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
F1 (91,21 %)
Lignes Colonnes
Figure 58: Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2013
Nos observations font apparaitre que l’espèce Lysiphlebus testaceipes est présente à
22% par rapport à la totalité des insectes.
L’analyse factorielle montre que le nombre d’espèces recensées durant le mois de mai
est significativement plus important par rapport à celui du mois d’avril et de juin.
Concernant les hyperparasitoïdes, nous avons remarqué que le taux reste presque
identique que celui de l’année précédente mesurable de 10%.
10%
1% 1% 1%
Aphidius matricariae
3% Trioxys angelicae
5% A. funebris
1% Lysiphlebus testaceipes
Praon exsoletum
Diaeretiella rapae
Aphidius ervi
P. volucre
78% Hyperparasitoides
Figure 59 : Abondance relative (%) des espèces de parasitoïdes recensées durant la période
d’étude de 2014.
A. funebris
L. testaceipes
-2
P. exsoletum
-3
P. volucre
-4
A. ervi
-5
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
Lignes Colonnes F1 (71,01 %)
Figure 60 : Représentation d’espèces inventoriées dans le plan d’A.F.C durant l’année 2014
81
Durant l’année 2014, le nombre d’A. matricariae recensé est largement supérieur par
rapport aux autres espèces avec un pourcentage estimé à 78%.
Il est à noter que le nombre d’hyperparasitoïdes durant l’année 2014 est estimé à 10%
de la totalité d’insectes recensées.
Binodoxys angellicae
13% Aphidius ervi
Lysiphlebus fabarum
Diaeretiella rapae
Aphidius matricariae
Hyperparasitoides
58%
Figure 61 : Abondance relative (%) des parasitoïdes durant la période d’étude 2012 dans la
région de Siret
Par contre, nous n’avons pas trouvé dans ce site certaines espèces déjà identifiées dans
le site expérimentale à Mazagran, telles que : A. funebris, L. tetaceipes, Trioxys angelicae,
Praon volucre et Praon exsoletum, malgré une distance entre les deux sites d’environ 30km
(tableau 11).
Cependant nous pouvons expliquer l’absence de certaines espèces par l’utilisation des
insecticides d’une façon abusive, chose que nous trouvons si fréquemment dans la région de
Siret, une zone maraîchère.
L’abondance relative est presque identique entre les deux sites. Nous avons remarqué
une dominance totale de l’espèce A. matricariae ; cette abondance est homogène dans la région
de Mostaganem, ce qui peut la rendre agent de lutte biologique efficace dans notre région
maraîchère.
Concernant les hyperparasitoïdes, nous avons remarqué aussi des taux presque
identiques entre les deux régions (fig.61).
82
Tableau 11 : Différentes association tritrophiques : plante-puceron-hyménoptères
parasitoïdes notées dans la région de Mostaganem entre 2011 et 2014
Espèces Hôtes Culture Mazagran Siret
Brevicoryne brassicae,
Aphidius A. gossypii, Fève, Choux fleur,
X X
matricariae M.persicae, Aubergine, Poivron
A. fabae
Aphis fabae,
Lysiphlebus Fève, Choux fleur,
Brevicoryne brassicae, X X
fabarum Poivron
M. persicae
Aphis fabae,
Brevicoryne brassicae, Choux fleur, Fève,
Lysiphlebus
Aphis citricola, Agrumes, Aubergine, X
testaceipes
A. gossypii, Poivron
M. persicae
Brevicoryne brassicae,
Aphidius ervi Choux fleur, Poivron X X
M. persicae
Aphidius Uroleucon sonchi, Aubergine/Choux
X
funebris M. persicae fleur, Poivron
Diaeretiella Brevicoryne brassicae,
Choux fleur, Poivron X X
rapae M. persicae
Brevicoryne brassicae,
Praon volucre M. persicae, Choux fleur, Poivron X
A. gossypii
Aphidius. Hyalopterus pruni,
Prunier, Poivron X
transcaspicus M. persicae
Aphidius
M.persicae Poivron X
platensis
Binodoxys
M.persicae Poivron X X
angellicae
Aphidius
M.persicae Poivron X
colemani
83
5.3. Abondance relative mensuelle des différentes espèces de parasitoïdes inventoriées
5.3.1. Résultats
1. Année 2012
Selon la figure 62, nous constatons qu’avril est le mois le plus favorable au
développement des parasitoïdes. Cela pourrait s’expliquer par les conditions climatiques
favorables à leur développement. Nous avons enregistré une température moyenne de 22°C, qui
augmente progressivement pour atteindre une moyenne entre 27 et 30°C durant les mois de
mai et juin. La densité des populations des pucerons était élevée durant cette période.
Les proportions mensuelles de chacune des espèces ont montré une présence régulière
de l’espèce A. matricariae durant les différents mois d’étude et atteint le seuil maximal durant
le mois d’avril où la température à l’intérieur de la serre est adéquate à la reproduction de cette
espèce.
Les espèces A. ervi, Diartiella rapae et Lysiphlebus testaceipes n’ont été observées
qu’une seule fois durant la période d’étude. Ainsi, nous avons remarqué que l’espèce A.
platensis ne s’est manifestée que pendant le mois de mai (fig.62) alors que certaines espèces
n’ont fait leur apparition que pendant le mois de mars telle que : L. testaceipes. Par la suite,
une diminution du niveau des hyménoptères parasitoïdes a été enregistrée vers la fin du mois
d’avril.
25
20
15
10
0
Aphidius Lysiphlebus Aphidius ervi Diaeretiella Lysiphlebus Aphidius
platensis testaceipes rapae fabarum matricariae
84
Graphique asymétrique des colonnes
(axes F1 et F2 : 100,00 %)
1,5 Mars Mai
1
L. testaceipes
0,5
D. rapae A. platensis
F2 (25,04 %)
0
A. matricariae
L. fabarum
-0,5
Avril
-1
A. ervi
-1,5
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
2. Année 2013
La présence mensuelle des espèces parasitoïdes inventoriées a permis de faire ressortir
leur activité régulière durant les différents mois. Nous notons plus particulièrement la
prédominance d’A. matricariae aux mois d’avril et mai, à l’exception de l’année précédente où
nous avons remarqué sa présence durant le mois de juin.
Les proportions mensuelles de mars à juillet de chacune des espèces ont montré une
présence régulière de 5 espèces à savoir L. testaceipes, L. fabarum, A. ervi, P. volucre et B.
angelicae, avec une prédominance nette de L. testaceipes aux mois d’avril au juin (fig.64).
Certaines espèces continuent à faire leur apparition jusqu'au mois de juillet. Cette présence
durant l’été peut être expliquée par les températures favorables au développement de ces
espèces parasitoïdes.
En ce qui concerne l’abondance relative mensuelle des hyper parasitoïdes, nous avons
enregistré une présence non négligeable de certaines espèces durant les mois de mai et juin.
85
30
25
20
15
10
0
Aphidius Lysiphlebus Aphidius ervi Lysiphlebus Praon volucre Binodoxys
matricariae fabarum testaceipes angellicae
Juillet
3
2
F2 (8,17 %)
1
Mars L. fabarum
Avril L. testaceipes
A. matricariae
0
A. ervi
Mai P. volucre2
B. angellicae
-1 Juin
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
F1 (91,21 %)
Colonnes Lignes
Durant l’année 2013, l’abondance des espèces hyménoptères est relative aux différents
mois. Leur analyse factorielle révèle que le mois d’avril est le mois propice au développement
d’A. matricariae et L. fabarum tandis que les conditions climatiques du mois de juin contribuent
à la croissance du nombre d’individus de L. testaceipes et A. ervi (fig.65).
3. Année 2014
La présence mensuelle des espèces recensées a permis de faire ressortir une activité
constante de T. angelica, A. funebris, L. testaceipes, P. exsoletum, D. rapae, A. ervi et P.
volucre, durant le mois d’avril. Mais entre les mois de février et juin, nous enregistrons par
86
contre la dominance d’A. matricariae (fig.66). Cette abondance élevée de ce parasitoïde durant
la période d’échantillonnage peut être due à la température qui était favorable de l’ordre de 20
et 28°C. C’est dans ces conditions thermiques, que nous avons enregistré une relation entre le
taux d’abondance le plus important de l’insecte durant le mois d’avril et la température
moyenne de 24°C (fig.66).
Les proportions mensuelles des hyper parasitoïdes ont montré une présence régulière
mais plus précoce que celles de l’année passée. Durant cette année, l’apparition est plus
contrastée au cours des mois d’avril et mai (fig.66).
140
120
100
80
60
40
20
0
Aphidius Trioxys A. funebris Lysiphlebus Praon Diaeretiella Aphidius P. volucre
-20 matricariae angelicae testaceipes exsoletum rapae ervi
-40
2,5
2
Mars
1,5
F2 (18,29 %)
0,5
A. matricariae D. rapae
0
T. angelicae
A. funebris3
-0,5 Avril
L. testaceipes P. volucre
P. exsoletum A. ervi Mai
-1
-3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
F1 (71,01 %)
Colonnes Lignes
Cette activité est expliquée par la température assez élevée qui dépasse 24°C et
l’installation de la culture du poivron sur 4000 serres (DSA, 2015). Par contre, cette abondance
mensuelle diminue durant le mois de mai à un niveau minimal. Cette réduction est liée à
l’augmentation de la température d’une part et, d’autre part, à l’apparition en nombre assez
important des hyper-parasitoïdes qui ont réduit l’efficacité de leur activité parasitaire durant
les mois de mai et juin (fig.68).
Pour les espèces inventoriées, l’étude a permis de faire ressortir l’activité constante de
D. rapae, L. fabarum, B. angelica et A. ervi de février à avril.
50
45
40 Juin
35
Mai
30
25 Avril
20
Mars
15
10 Février
5
0
5.5. Discussion
L'abondance relative des espèces de parasitoïdes aphidiennes différerait d’une année à
l’autre (Kavallieratos et al., 2005). D’après Andrade (2013), les différentes espèces de
parasitoïdes au sein d’une guilde peuvent être influencées d’une façon inégale par les variables
climatiques. Selon les années, la communauté peut être dominée par une espèce donnée ou une
autre. Ces fluctuations très importantes d’abondance indiquent l’existence d’un facteur annuel
88
structurant ces communautés, possiblement associé aux variations climatiques et à la ressource
hôte.
A travers l’Algérie, Laamari & Stary (2013) ont mentionné que le parasitoïde L.
testaceipes occupe la deuxième position après Aphidius matricariae. Il a pu développer 74
associations tri-trophiques. Après avoir été introduit dans le Sud de la France en 1973–1974
(Starý et al. 1988), il a pu gagner l’Espagne (Baixeras & Michelena, 1983), le Portugal (Cecilio,
1994) et enfin l’Afrique du Nord, probablement à travers le détroit de Gibraltar.
Cette espèce a été introduite en lutte biologique contre diverses espèces de pucerons
dans de nombreuses régions du monde telle que l’Australie (Carver, 1984) ou encore le bassin
méditerranéen (Starý et al., 1988 citée par Lopez, 2007). Ainsi que, Lysiphlebus testaceipes qui
a parasité 20 espèces de pucerons majoritairement nuisibles aux plantes cultivées, peut être
utilisé dans des programmes de lutte biologique contre ces phytophages (Laamari et al., 2011).
D’après Ouadeh (2009), parmi les ennemis naturels d’Aphis gossypii, le parasitoïde L. fabarum
joue un rôle important dans la limitation des populations de cet aphide sur la culture du poivron
sous serre (Guenaoui, 1998).
Pour cela, il est important de comprendre l’influence des variations climatiques sur le
fonctionnement des communautés des pucerons et de leurs parasitoïdes a également une
importance fondamentale pour le contrôle biologique des populations de ravageurs (Hance et
al., 2007 citée par Andrade, 2013).
Traditionnellement, les hyperparasitoïdes ont été conçus pour avoir un effet négatif sur
les populations de parasitoïdes primaires. Il ya plusieurs façons dont les hyperparasitoïdes
peuvent influencer les populations de parasitoïdes primaires: directement par la mortalité, ou
indirectement en changeant le comportement des parasitoïdes ou le puceron (Buitenhuis, 2004).
89
Dans la littérature, des taux élevés de hyperparasitisme ont souvent été rapportés. Dans
un agro-écosystème, la mortalité des parasitoïdes en raison de l’hyperparasitisme peut même
atteindre 100% (Höller et al., 1993 cité par Buitenhuis, 2004). Kanuck et Sullivan (1992) ont
montré que les hyperparasitoïdes femelles ont une préférence sur le puceron momifiés.
5.6. Conclusion
L’inventaire, que nous avons entrepris sur quatre années, nous a permis d’observer
presque les mêmes espèces de parasitoïdes sur les cultures maraichères prises dans l’étude. Par
contre certaines espèces ont été jugées absentes dans la région. D’autres sont apparues
seulement au cours de la quatrième et de la dernière année d’étude comme A. funebris, Trioxys
angelica et Praon exsoletum
D’autre part, les populations d’A. matricariae sont les plus fréquentes et ont
progressivement augmenté pour devenir ainsi les espèce les plus dominantes parmi les
parasitoïdes de pucerons durant la dernière année de l’étude, avec des proportions atteignant les
78%.
L’étude a montré presque les mêmes résultats entre la région de Mazagran et celle de
Siret, du point de vue faune auxiliaire. Nous avons relevé les mêmes espèces, à l’exception d’A.
funebris, L. tetaceipes Trioxys angelicae, Praon volucre et Praon exsoletum.
Les abondances relative et mensuelle, nous ont montré une dominance de l’espèce d’A.
matricariae dans les deux sites d’étude. Par contre, nous avons remarqué une activité assez
précoce et une fréquence assez élevée des espèces parasitaires dans la région de Siret à partir
du mois de février.
Cette étude de terrain démontre comment une espèce peut s'adapter à une augmentation
de la température hivernale et printanière et les conséquences qui en résultent sur la dynamique
de la population du complexe parasitaire.
Dans cette étude, nous avons pu mettre en évidence (1) l’influence des variations
saisonnières sur la densité et l’abondance de ces parasitoïdes primaires ; (2) de fortes
fluctuations de l’abondance relative des parasitoïdes en fonction de la variabilité interannuelle.
90
L’invasion des cultures maraichères locales par les aphides et les dégâts importants
occasionnés ont suscité beaucoup de questions relatives aux moyens de lutte capables de réduire
l’ampleur de leurs dégâts en Algérie.
C’est ainsi qu’une étude au laboratoire sur ces hyménoptères parasitoïdes a été entamée.
Elle vise à acquérir une meilleure connaissance biologique telle que leur cycle de
développement, la longévité des adultes et la fécondité des femelles en fonction de certains
facteurs abiotiques tels que la température et biotiques comme les stades larvaires des aphides
les plus sensibles au parasitisme par leurs ennemis naturels.
En effet, les traits d’histoire de vie des parasitoïdes comme la longévité, la taille
corporelle, la durée de développement, la fécondité et la sex-ratio sont affectées par les
variations de température et par les hôtes exploités (Hance et al., 2007 citée par Andrade, 2013).
A cet effet, un travail expérimental dans les conditions de laboratoire a été mené pour
étudier l’effet de la température sur la durée du cycle biologique.
L’élevage des hyménoptères est réalisé dans des cages en verre (40x40x100cm)
comportant des ouvertures munies d’un tulle fin qui permet d’assurer l’aération.
6.1.2. Insecte-hôte
91
Afin de disposer d’une quantité d’adultes (mâles et femelles) nécessaire et suffisante au
bon déroulement de notre étude, plusieurs récoltes, d’adultes-hôtes et de leurs larves de
différents âges de Myzus persicae, ont été d’abord réalisées dans des serres de poivrons infestés
par ce puceron. Ces récoltes sont rapportées, par la suite, immédiatement au laboratoire. Les
adultes sont directement mis dans des cages conçues à cet effet et contenant plusieurs jeunes
plants de poivron tandis que les larves sont déposées sur de jeunes plants élevés dans d’autres
cages pour achever leur développement.
Des lâchers de parasitoïdes sont effectués par la suite dans des cages contenant des
plants infestés par l’insecte-hôte. Après 24h, les adultes des hyménoptères sont retirés à l’aide
d’un aspirateur buccal pour examiner leur taux de fécondité. Notre travail de suivi et
l’observation du cycle biologique ont donc été débutés à partir de la ponte. Ils sont ensuite
déposés délicatement sur une feuille végétale dans une boite de Pétri. La fréquence des
observations est faite en fonction des besoins (2 à 3 fois par jour) pour noter le nombre de larves
parasitées et le début de la momification.
Il est important de signaler que durant toute la période d’étude, les insectes- adultes
recevaient continuellement une ration à base d’eau et de miel d’abeille en supplément.
2. Taux de prédation
Tpr= (Nombre d’individus prédatés/∑ des individus dénombrés) ×100
6.2. Résultats
92
Les observations et suivis, effectués tout au long du travail expérimental, nous ont
permis d’acquérir plusieurs connaissances biologiques des parasitoïdes, en l’occurrence la
durée totale des stades pré-imaginaux, la durée de chaque stade biologique, la longévité des
adultes ainsi que la fécondité des femelles.
Les résultats, concernant les momies collectées, sont exploités pour calculer le taux
d’émergence de ces momies, la longévité, la fécondité et le sex- ratio des hyménoptères
émergés.
Ces larves assurent donc le cycle complet des espèces de parasitoïdes, la réception des
femelles et de leurs œufs et l’accomplissement à terme du développement larvaire ainsi que la
nymphose.
Par contre, les larves les plus jeunes des 2ème (1,2 mm) et 3ème stades (1.4 à 1.7mm)
sont moins réceptives aux femelles pour y pondre avec des taux respectifs de 6% et de 12%)
(fig.69). Le stade, qui a montré le taux de parasitisme nul, est celui du 1er stade larvaire. Ces
larves ne présentent aucune attirance vis-à-vis des parasitoïdes à cause de leur très petite taille
(0, 3 à 0.9 mm).
45
40
35
30
25
20
15
10
0
L1 L2 L3 L4 V
Figure 69: Sensibilité des stades larvaires des aphides-hôtes au parasitisme (%)
93
6%
12%
L2
L3
L4
82%
6.2.1.1. Discussion
Les parasitoïdes de pucerons peuvent parasiter tous les stades de développement de leur
hôte (Buitenhuis, 2004). Cependant, plusieurs facteurs peuvent agir directement sur
l’oviposition et par voie de conséquence sur le succès reproductif de la femelle. Parmi ceux-ci,
la température et le photopériodisme qui apparaissent comme les plus déterminants. Ils
contrôlent la durée de vie du parasitoïde, sa période d’activité et l’entrée en diapause (Polgar,
2000 ; Hance et al., 2006; Matin et al., 2009 citée par Aggoun, 2016).
Par ailleurs, plusieurs travaux (Zhang, 2003 ; Rakhshani, 2004 ; Colinet 2005 ; Einat,
2006 ; Tahriris, 2007 ; Martinou, 2007 citée par Aggoun, 2016) ont montré que le stade évolutif
du puceron intervient également sur l’oviposition. Généralement, les femelles préfèrent pondre
sur le 3ème et le 4ème stade larvaire en comparaison avec les deux premiers stades et les formes
adultes (Aggoun, 2016).
C’est pourquoi, nous avons étudié la durée de développement des différents parasitoïdes
inventoriés durant notre travail. Un suivi de chaque stade biologique de ces insectes a été
effectué au laboratoire selon des conditions de milieu semi contrôlé.
94
Tableau 12: Durée du développement (jours) des stades pré-imaginaux des espèces de
parasitoïdes
Espèces Durée stade pré- Espèces Durée stade pré-
imaginaux (jours) imaginaux
(jours)
Aphidius matricariae 11,45±03 d Aphidius ervi 11,5± 0,70 d
Trioxys angelicae 7,5± 2,50 E Diaeretiella rapae 11,8± 1,48 c
Chez les espèces Lysiphlebus testaceipes et Trioxys angelicae, nous avons constaté
que leur cycle biologique s’achève à 7,5± 2,12 jours. Ces deux espèces ont les cycles
biologiques les plus courts à comparer avec le reste des espèces étudiées. En effet,
l’A.matricariae boucle le cycle de développement à 11 jours environ ainsi que Aphidius ervi.
Ces 2 espèces montrent la même durée du cycle de vie que certaines autres espèces notamment
A. funebris, Diaeretiella rapae et P. volucre.
Les espèces qui ont montré un cycle de développement relativement plus long que 12
jours sont représentées par B. angelicae, Lysiphlebus fabarum, A.platensis et Praon exsoletum
(fig.71).
16
14
12
10
8
6
4
2
0
95
Nos observations quotidiennes ont révélé que le cycle biologique global de ces
parasitoïdes est achevé en une durée moyenne de 11± 2,04 jours. Cette durée est inférieure à
celle des hyper-parasitoïdes qui s’achèvent en moyenne en 13±5,65 jours (Cf.3).
Notre étude nous a permis aussi de mettre en évidence l’action de la température sur le
cycle biologique des parasitoïdes. En effet, les observations qui ont porté sur les stades pré-
imaginaux ont révélé que ces auxiliaires effectuent leur cycle de développement en 10 jours,
sous une température moyenne de 25°C. Nous signalerons aussi, dans ces cas, que lorsque la
température augmente la durée du cycle diminue.
6.2.2.1. Discussion
Généralement, la femelle adulte pond l’œuf à l’intérieur de l’hôte ; l’embryon entame,
alors, son développement 24 heures plus tard. Après 48 heures, l’œuf éclot et donne naissance
à une larve qui passe par différents stades. Au deuxième stade larvaire, la segmentation de la
tête et du corps est moins apparente (Ouadeh, 2009). Ce n’est qu’au quatrième stade que les
pièces buccales et les antennes sont nettement différenciées (Ouadeh, 2009).
Pour l’espèce A. platensis identifiée en Algérie pour la 1ère fois, son développement
complet, de l'œuf jusqu'à l'âge adulte, est fonction de la température. Il est de 19,9 jours à 15°C
à 15,6 jours 21°C, voire 12,4 jours à 24°C (Hofsvang et Hagvar, 1975). En parallèle, nous
avons enregistré une durée de 12 jours sous 25°C pour le stade pré-imaginal, et une longévité
qui dure en moyenne 5 jours (25°C) pour la femelle.La période de la momification chez A.
platensis a été deux fois plus longue environ que la longévité de l’adulte (Hofsvang et Hagvar,
1975).
96
comprises entre 15 et 28°C, ce cycle dure de 6 à 18 jours pour certaines espèces parasitoïdes.
La durée du cycle biologique étudiée a été également variable selon les facteurs climatiques.
L’ensemble des échantillons de feuilles les plus infestées par les pucerons, prélevés
pendant la durée de l’étude (2012 à 2014), nous a permis de récolter un effectif global de 1392
momies (fig.72). Ces dernières ont donné naissance à l’émergence de 670 individus de
parasitoïdes : ce qui représente un taux d’émergence de 48% (tab.13).
Il est à signaler que les émergences des parasitoïdes sont obtenues sous des conditions
d’élevage de laboratoire de 25°C en moyenne.
Tableau 13 : Taux (%) d’émergence des parasitoïdes à partir des momies de M.persicae
Ces résultats montrent donc que près des 2/3 de l’effectif total des momies récoltées
n’ont pas donné naissance à un parasitoïde. Ceci s’explique certainement par la détérioration
des conditions du milieu telle que la température et l’humidité.
200
150
100
50
0
2012 2013 2014
97
Figure 72 : Effcetifs des individus éclos et taux des momies émergées durant la période
d’étude 2012 / 2014
6.2.3.1. Discussion
D’une façon générale, les momies qui n’ont pas pu émerger, représentent 52% du total
(tab.12). Ceci est expliqué par le stress qui a subi les momies lors de leur transport et
conservation sous les conditions de laboratoire. Ceci a gêné le processus de développement
naturel de ces parasitoïdes.
Effectivement, Sampaio et al. (2008) ont signalé qu’un hôte inadéquat n’arrive pas à
répondre aux besoins physiologiques et nutritionnels nécessaires pour le développement du
parasitoïde.
En ce qui concerne les facteurs biotiques, leur action se manifeste, apparemment, d’une
façon directe. Rakhshani et al. (2004) ont testé l’effet de la qualité de l’hôte et de ses stades
larvaires sur le taux de mortalité des parasitoïdes. Ils se sont rendus compte que cette mortalité
est importante si l’âge de l’hôte est très avancé. Les stades larvaires sont les plus préférés.
En plus des facteurs extrinsèques déjà cités, d’autres paramètres, liés au parasitoïde lui-
même, peuvent également agir sur le taux d’émergence, notamment, la concurrence
interspécifique (Kavallieratos et al., 2002 cités par Kavallieratos et al., 2005). D’après Lopez
(2007), le taux de mortalité du parasitoïde comprend, à la fois, la mortalité naturelle, la
migration en dehors de la serre et l’inactivité de certains individus (due notamment à
l’épuisement de leur stock d’œufs.
Ainsi, il a été constaté que le taux d’émergence varie en fonction des deux partenaires,
à savoir, le puceron et le parasitoïde (Aggoun, 2016). En plus, nous avons aussi remarqué que
le taux d’émergence des adultes est presque identique.
En première position, nous notons l’espèce A. matricariae avec un taux le plus élevées.
Cette supériorité numérique et le taux d’émergence expliquent bien l’abondance relative de
cette espèce lors de notre étude durant les 3 années de recherche. Cette dominance, en Algérie,
est déjà soulignée par d’autres auteurs en l’occurrence Lammari et al., (2012) qui ont montré
une capacité de parasitisme importante chez A. matricariae le qualifiant comme agent efficace
pour juguler les populations d’aphides. A. matricariae a la capacité de repérer de nouvelles
colonies de pucerons, même lorsque les populations de pucerons sont faibles.
98
La plupart des espèces de parasitoïdes primaires, émergées dans la région d’étude, sont
des populations mixtes mais avec une certaine dominance des femelles.
La sex-ratio est à l’avantage des femelles pour Aphidius colemani, A. funebris,
Diaeretiella rapae, Lysiphlebus fabarum et L. testaceipes. Les mâles sont mieux représentés
chez les espèces Aphidius ervi, A. matricariae (tab.14). Ces résultats sont proches de ceux de
Chehma (2013) dans la région de Biskra.
Tableau 14: La sex-ratio des espèces de parasitoïdes primaires inventoriés dans la région
D’étude
Parasitoïdes Total Mâles Femelles Sex-ratio
A.matricariae 405 193 221 0,87
A.ervi 15 07 08 0,87
A.transcaspicus 34 16 18 0,88
A. funebris 20 04 16 0,25
B.angelicae 2 01 01 01
D.rapae 15 12 03 04
D.volucre 7 03 04 0,75
L.fabarum 69 18 41 0,43
L.testeceipes 36 21 15 1,4
T.angelicae 2 01 01 01
6.2.4.1. Discussion
D’après Stary (1970) et Godfray (1994) citée par Chehma (2013), la plupart des
Hyménoptères ont l’aptitude de donner des populations équilibrées, c’est à dire un rapport de
2 sexes proche de 1. Mais dans nos conditions d’étude, les parasitoïdes primaires ont donné
des populations mixtes mais avec une dominance de femelles. En fait, la croissance d’une
population dépend fondamentalement de deux paramètres biologiques, à savoir, la précocité de
la reproduction et la fécondité de la jeune femelle.
Les femelles des hyménoptères parasitoïdes des pucerons peuvent déterminer le sexe de
leur descendance. Les femelles sont diploïdes, issues d’œufs fécondés, alors que les mâles sont
haploïdes, obtenus à partir d’œufs non fécondés. La sex-ratio de la descendance va dépendre de
nombreux facteurs tant extrinsèques (densité de l’hôte, taille de l’hôte, présence d’hôtes déjà
parasités, la température, la répartition géographique) qu’intrinsèques, liés aux femelles en
phase de ponte (présence de spermatozoïdes stockés et leur viabilité) (Chehma, 2013).
La taille de l’hôte peut affecter la sex-ratio du parasitoïde (Chehma, 2013). Matin et al.
(2009) ont signalé que lorsque le puceron-hôte est grand, la femelle pond généralement un œuf
fécondé qui donnera une femelle, alors que si l’hôte est petit, l’œuf pondu ne sera pas fécondé
et donnera en revanche un mâle. En ce qui concerne les facteurs climatiques, la température est,
apparemment, très déterminante en matière de sex-ratio (Chehma, 2013).
D’après Tremblay (1964) citée par Matin et al. (2009), à une température élevée, la
plupart des activités des parasitoïdes, comprenant l’accouplement, l’oviposition, ainsi que le
vol, diminuent sensiblement. En conséquence, la progéniture sera dominée par les mâles. Les
momies collectées en période printanière où les conditions climatiques étaient favorables
montrent un nombre de femelles plus important que celui des mâles. C'est le cas d’A.
matricariae et L. fabarum émergé à partir des momies de M. persicae dans notre étude.
D’après Stary (1970), les Aphidiides ont la capacité de déterminer le sexe de leur
progéniture et cela en fonction des facteurs abiotiques et biotiques. A titre d’exemple,
99
Rakhshani et al. (2013), ont signalé que, le puceron hôte par son sexe, son âge et sa densité,
peut intervenir dans la détermination du sexe de la descendance des parasitoïdes. Par ailleurs,
(Stary, 1988 cité par Matin et al., 2009) a noté que les températures optimales, notamment,
durant la belle saison, favorisent la formation des femelles (Chehma, 2013).
La plupart des populations de parasitoïdes primaires, qui ont pu émerger dans la région
d’étude, sont dominées par des femelles. L’hôte, par sa taille, peut déterminer la sex-ratio du
parasitoïde. D’après King (1987), la femelle du parasitoïde, en présence d’un hôte de grande
taille, dépose des œufs fécondés qui donneront naissance à des femelles.
Dans le cas des espèces A. ervi, A. matricariae et D. rapae, qui ont émergé
successivement d’A.pisum, d’U. aeneum et de M. persicae, les populations sont plutôt
équilibrées. Apparemment, c’est l’aptitude la plus dominante chez les parasitoïdes qui se
trouvent en situation normale (Stary, 1970). Ce cas est observé surtout vers la fin du printemps
et le début de l’été.
A titre d’exemple, le parasitoïde Aphidius ervi est, tout comme son hôte, originaire
d'Europe et a été introduit au début des années 1960 aux États-Unis dans le cadre d'un
programme de lutte biologique classique contre A. pisum (Angal et Fuester, 1977). Le
parasitoïde A. ervi est une espèce haplodiploïde, c'est-à-dire que la femelle est diploïde et le
mâle haploïde. Cela s'explique par le mode de détermination du sexe caractéristique de tous les
hyménoptères: un œuf non fécondé donne un mâle par parthénogenèse alors qu'un œuf fécondé
donne une femelle par fusion gamétique typique de la reproduction sexuée normale (Guay,
2009).
Ces deux espèces, Diaeretiella rapae et Praon volucre, effectuent leur cycle de
développement entre 4 et 12 jours pour les femelles et 4 à 9 jours pour les mâles. Pour les
hyper-parasitoïdes, la longévité, de l’ordre de 8,72± 4,12 jours, correspond à la moyenne de vie
la plus longue enregistrée au cours de cet essai (Voir Cf.3).
Nos observations quotidiennes ont révélé globalement que la longévité est plus courte
pour les deux sexes, avec une durée de 4 jours pour les mâles et femelles parasitoïdes (tab.25).
Nous avons remarqué pour certaines espèces, telle que Lysiphlebus fabarum, une durée
de 6,50 jours. D’autres études se rapprochent de nos résultats où la durée globale du cycle de
ce puceron est de 10 jours à 26 ± 1°C (Ouadeh, 2009). Ainsi, Mahi (2002) a enregistré une
durée de 13 jours à 21°C. Ce résultat est conforme à celui obtenu par Maddi (1993) où il a
enregistré, avec la même espèce, une durée moyenne de 10 jours à des températures supérieures
à 25°C.
100
Le développement complet de L. testaceipes sur A. gossypii, du dépôt de l’œuf à
l’émergence de l’adulte, a été estimé à environ 12.5 jours (Van Steenis, 1993 ; Rochat, 1997
cité par Lopez, 2007). Van Steenis (1994) a estimé la durée de vie de l’adulte L. tsteiceipes à
2,6 jours environ.
Tableau 15 : Longévité des adultes(en jours) des parasitoïdes hyménoptères inventoriées dans
la région de Mostaganem
6.2.5.1. Discussion
Généralement, les parasitoïdes adultes émergent quelques jours plus tard et commence
immédiatement à chercher de nouveaux pucerons à attaquer (Vuichard, 2001 ; Lopez, 2007).
101
En dehors de la température, l’alimentation est un facteur important dans la durée de vie
des adultes. Les femelles trouvent une nourriture importante dans le miellat des pucerons et en
butinant sur les fleurs (Ouadeh, 2009).
Les différences au niveau de la consommation des ressources peuvent être liées au taux
de métabolisme des parasitoïdes adultes (Le Lann et al., 2011 citée par Andrade, 2013).
Les effets de l’espèce de l’hôte sur les traits d’histoire de vie peuvent être une voie
indirecte par laquelle les variables climatiques et le contexte environnemental local influencent
les parasitoïdes, puisque ces hôtes sont affectés d’une manière inégale par l’environnement (Al
Hassan et al., 2013 ; Chaplin-Kramer et al., 2011 ; Jarosik et al., 2003 ; Thies et al., 2005 citée
par Andrade, 2013).
En outre, la taille du corps d’un parasitoïde peut avoir des effets déterminants sur son
potentiel biotique, en particulier, sur le nombre d’œufs pondus et leur taille ainsi que sur la
longévité des femelles (Aggoun, 2016).
Le taux de fécondité d’une femelle d’Aphidiidae peut atteindre 300 œufs (Chaubet,
1992). L’évaluation de la fécondité des femelles des espèces parasitoïdes, étudiées dans les
conditions de notre travail, donne des taux de fécondité très faibles qui varient entre 2 et 10
œufs (tab.16). Par contre, plusieurs autres auteurs signalent des taux de fécondité élevés de
l’ordre de 50 à 200 œufs. A titre d’exemple, une femelle d’Aphidius colemani peut parasiter
100 à 200 pucerons en 7 jours.
102
Dans les conditions de notre travail sur la fécondité de certaines espèces, nous avons
remarqué la fécondité la plus élevée chez l’espèce A. matricaria qui varie entre 2 et 15 œufs,
suivie par A. funebris avec une quantité de 10 œufs émis par femelle.
6.2.6.1. Discussion
Van Steenis (1994) a mesuré une fécondité moyenne de L. tetaceipes à 150 descendants
par femelle, et un taux d’accroissement intrinsèque variant de 0.3 à 0.4 en fonction de la
température (Lopez, 2007). Ce paramètre de fécondité est considéré comme l’une des qualités
nécessaires au choix d’un bon agent de contrôle biologique (Lopez, 2007).
6.3. Conclusion
103
L’étude du cycle biologique des différentes espèces de parasitoïdes sous des conditions
semi-contrôlées du laboratoire (températures ; 25±2°C et photopériode de (14 :10h, j/n) a fait
ressortir des différences dans la durée de développement de chaque stade biologique. Ceci nous
a permis d’acquérir une meilleure connaissance de l’influence de la température sur
l’évolution du développement des parasitoïdes. Il serait important à l’avenir de répéter cette
expérimentation sous différentes températures (inférieures et supérieures à 25°C) afin de mieux
déterminer quelles sont les températures extrêmes pouvant être supportées par les insectes et
de connaitre les températures idéales pour l’élevage de ces parasitoïdes dans le cadre de la lutte
biologique.
L’étude a fait ressortir aussi que le moment le plus sensible des aphides vis-à-vis de ces
parasitoïdes est celui du 4ème stade larvaire (82%), suivi par le 3ème et 2ème stades larvaires avec
des valeurs respectives de 12% et 6%. Par contre, le taux de mortalité pour les différents
parasitoïdes a indiqué que le taux est de l’ordre de 68%(assez élevé).
L’étude de la longévité a permis de montrer une différence entre les mâles et les
femelles. Nous avons enregistré une durée plus longue qui peut aller de 4 à 20 jours en
comparant les mâles avec une durée de 4 à 14 jours. Dans le même cadre, nous avons enregistré
un taux de fécondité de 2 à 15 œufs, selon les espèces parasitoïdes.
Nous constatons que le développement est plus court lorsque la température atteint
25°C. Pour cette température, le succès parasitaire est beaucoup moins important. Nous savons
que dans des conditions thermiques élevées, le parasitoïde atteint une mortalité élevée.
L’étude de la biologie de ces différents parasitoïdes a montré que ces espèces attaquent
les pucerons avec un taux d’émergence presque identique -entre 33 et 45% selon l’espèce-.
L’étude a montré également que, chez la plupart des parasitoïdes primaires, la sex-ratio
est à la faveur des femelles.
Ces résultats correspondent à une approche dans le cadre d’une meilleure connaissance
de notre déprédateur qui est à l’origine des dégâts spectaculaires pour les maraîchères. Il est
donc important de savoir comment se traduit l’influence de la température sur ces différents
stades de développement afin de pouvoir envisager des stratégies de lutte, notamment lorsque
la lutte biologique devient indispensable.
Enfin, l’objectif de cette étude est de bien maîtriser le comportement des parasitoïdes
afin d’envisager une méthode de lutte plus efficace à court et à long terme.
104
7. Prédateurs
Les prédateurs se distinguent des parasites par le fait que leur développement dépend de
plusieurs individus « proies » (Lyon, 1983). Ils tuent et consomment leurs proies souvent au
stade larvaire (Dib, 2010). Ils sont généralement de taille plus grande que leurs proies (Vincent
et Coderre, 1992 ; Van Driesche et Bellows, 1996; Boller et al., 2004 in Dib, 2010).
L’adulte peut avoir le même régime alimentaire que la larve (les forficules) ou, au
contraire, il peut avoir un régime différent polliniphage, nectariphage ou, encore, se nourrir de
miellat des Homoptères (les syrphes) (Dib, 2010).
Nous retrouvons des espèces prédatrices, de façon importante, chez neuf ordres
d'insectes (Van Driesche et Bellows, 1996 in Dib, 2010) mais principalement représentés par
les Hémiptères, Coléoptères, Diptères, Névroptères et Hyménoptères (Lyon, 1983 ; Boivin,
2001).
D’après Bouhraoua (1991), nombreux auteurs, à travers le monde, confirment que les
pucerons sont attaqués en plein champ et en serre par un très grand nombre d’espèces
entomophages. Celles-ci arrivent souvent à faire disparaitre complètement les colonies de ces
pucerons sur les plantes cultivées.
Les Coccinelles et les Carabidae sont les familles les plus importantes de la lutte
biologique contre les ravageurs (Lyon, 1983).
105
nous trouvons les coccinelles et les Chrysopes qui font aussi partie parmi les ennemis naturels
les plus importants des pucerons (Lyon, 1983). Ferron (1999), montre que les coccinelles sont
reconnues comme d’excellents prédateurs d’aphides durant tous les stades de leur vie.
A partir de l’importance et l’intérêt que représentent ces prédateurs contre les aphides,
ennemis des cultures, nous avons jugé utile de les prendre en considération dans notre étude.
Pour recenser la faune prédatrice rencontrée en serre et en plein champ, nous nous
sommes basés sur l’observation directe, à l’œil nue, des feuilles infestées par les pucerons et
suivi des prélèvements des adultes capturés à l’aide d’un petit aspirateur.
2. Echantillonnage
Les échantillons sont prélevés à partir de différentes plantes cultivées et spontanées
présentant des colonies d’aphides. L’échantillonnage est effectué, hebdomadairement, à partir
de la mi–janvier jusqu’à la fin juin, en plein champ et sous serre.
Les adultes récoltés sont séparés et mis dans des micro-tubes étiquetés qui sont ensuite
identifiés selon des clés taxonomiques. Quand il s’agit de larves, celles-ci sont placées en
présence de pucerons sur les feuilles de poivron maintenues fraiches en recouvrant leur pétiole
par du coton humidifié et ce afin de permettre aux larves d’achever leur développement et
atteindre par conséquent le stade imaginal qui nous permet de l’identifier facilement.
3. AFC
Une analyse factorielle de correspondance (AFC) est réalisée à l’aide du logiciel Minitab
14. Il est utilisé pour identifier les effets des différents mois et années sur les abondances
relatives, taux de parasitisme ainsi que la distribution des insectes suivant l’étage foliaire. Des
diagrammes ont été aussi construits pour évaluer l’abondance spécifique par insectes et les
années et mois.
106
7.2. Evaluation et évolution des prédateurs aphidiphages capturés sur poivron sous serre
(2012 à 2014)
7.2.1. Résultats
Après l’identification des adultes ainsi obtenus par des spécialistes, les résultats des
observations nous montrent la présence dans la station expérimentale de Mazagran de 17
prédateurs aphidiphages appartenant aux 5 familles à savoir, les Coccinellidae,les Chrysopidae,
les Cecidomyiidae les Syrphidae et les Hybotidaee (tab.17).
Tableau 17 : Espèces prédatrices de pucerons inventoriées dans la région de Mostaganem
Ordre Famille Espèces
Coleoptera Coccinellidae Coccinella (algerica) septempunctata Kover, 1977
C. undecimpunctata Linnaeus, 1758
Adonia variegata Goeze, 1777
Adonia 9punctata Linnaeus, 1758
Adonia11punctata Linnaeus, 1758
Diptera Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992
Hybotidae Platypalpus n. sp.
Platypalpus turgidus Becker, 1907
Episyrphus balteatus De Geer, 1776
Syrphidae Eupeodes corollae Fabricius, 1794
Sphaerophoria scripta Linnaeus, 1758
Sphaerophoria rueppelli Wiedemann, 1830
Sphaerophoria Le Peletier & Serville, 1828
Ichiodona egyptius Wiedemann, 1830
Cecidomyiidae Aphidoletis aphidimyza Rondani, 1847
Cette liste compte certaines espèces prédatrices signalées pour la première fois en
Algérie. Il s’agit d’Ichiodona egyptius (Wiedemann, 1830) de la famille des Syrphidae et
Platypalpus verbekei (Grootaert & Chvala, 1992) appartenant à la famile des Hybotidae.
Lors de notre suivi de l’activité prédatrice, nous avons enregistré une activité importante
des coccinelles en serre, tout au long de notre étude. Cette activité joue un rôle appréciable
dans la diminution des densités de pullulation des pucerons aux stades adultes ou larves.
L’action de ces espèces est importante durant le stade larvaire avec une consommation
considérable de pucerons qui peut être conduite dans le cadre de la lutte biologique contre ces
ennemis efficaces (Bouhroua, 1991).
L’activité des prédateurs était trop faible par rapport aux nombres de pucerons. Elle n’a
pas eu par conséquent une grande influence dans la régulation des colonies de pucerons.
108
40
30
20
chrysopes
10 coccinelles
Cécidomyies
0
Syrphes
04-mars
11-mars
18-mars
25-mars
01-avr.
08-avr.
15-avr.
22-avr.
29-avr.
06-mai
13-mai
20-mai
27-mai
Figure 74 : Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2012
2. Année 2013
Parmi les espèces consommatrices de pucerons rencontrées en agriculture, il est à
signaler 34 espèces de différentes familles et de différents ordres. Il s’agit des coccinelles, des
cécidomyies, des syrphes (Bouhroua, 1991).
Nous avons enregistré durant la campagne agricole 2013, une activité de coccinelles
qui a commencé vers la fin du mois de février (fig.75). Ces observations concordent bien avec
celles signalées par Bouhroua en 1987. D’après ce même auteur, les premières larves sont
notées lorsque les températures minimales s’élèvent au-dessus de 10°C. Le début de la période
de reproduction dépend donc d’une élévation suffisante des minima thermiques. Cette activité
reste faible au cours du mois de mars jusqu’à la fin d’avril. Mais à partir de mai, l’activité se
relance de nouveau.
Saharaoui & Gourreau (2000), rapportent que la plupart des coccinelles se reproduisent
entre le mois de mai et le mois de juillet dans le Nord Algérien. Au Sud, elles se multiplient un
peu plus tôt, vers le début du printemps, pour certaines espèces en février.
Après un repos estival observé au courant du mois d’août en raison des fortes
températures qui dépassent souvent 30°C au Nord et 38°C au Sud, la majorité des espèces
plurivoltines développent une dernière génération à partir du mois d’octobre ou novembre avant
de rejoindre les zones d’hivernation vers la fin de décembre.
Par contre, les cécidomyies se multiplient d’une façon progressive durant le mois
d’avril. Ces insectes s’attaquent à une soixantaine, voire à 70 espèces de pucerons évoluant
sur diverses plantes-hôtes. Les femelles pondent leurs œufs dans les colonies denses. Nous
retrouvons leurs larves dans les vergers à partir de la fin du printemps (Ouadah, 2009). Une
larve a besoin de 5 pucerons, au moins, pour accomplir son développement ; mais elles en tuent
plus que nécessaire, en cas d’abondance (Ouadah, 2009).
En ce qui concerne les Syrphes, leur activité, de cette année, était moins importante
que l’année précédente. Nous avons remarqué qu’ils attaquent les colonies de pucerons vers le
109
mois d’avril d’une façon active et considérable. Ce sont les destructeurs efficaces de colonies
de pucerons (Bouhroua, 1991).
25
20
15
Syrphes
10
Cécidomyies
coccinelles
5
Figure 75: Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2013
3. Année 2014
Au cours de la troisième année d’observation (fig.76), nous avons observé une activité
très importante de coccinelles et de cécidomyies avec des taux respectives de 44 et 30% (fig.77).
Cette présence est signalée, au cours de notre étude, et plus particulièrement chez les coccinelles
qui atteignent l’optimum lors des mois d’avril et mai, coïncidant avec l’abondance très
importante de leurs proies et les conditions climatiques favorables à leur développement. A cela
s’ajoute le rôle déterminant des chrysopes qui ne cessent de progresser efficacement dans la
régulation des populations de pucerons. Ceci s’explique par leur performance à tuer les proies,
à des taux élevés.
Pour les syrphes, leur activité était assez importante au cours du mois de mai, avec une
abondance de l’ordre de 23%. L’activité larvaire de ces insectes a joué un rôle déterminant
dans la diminution de l’intensité d’infestation des pucerons dans la serre.
Cependant l’activité des chrysope reste la plus faible par rapport aux autres aphidiphages
inventoriés avec des taux respectifs de 2 et 1 %.
110
80
Chrysopes
70
60 Cecidomyies
50 Syrphe
40 Coccinelle
30
20
10
0
04-mars
11-mars
18-mars
25-mars
01-avr.
08-avr.
15-avr.
22-avr.
29-avr.
18-févr.
25-févr.
06-mai
13-mai
20-mai
27-mai
Figure 76 : Répartition numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2014
Chrysopes
2%
Cecidomyies
30% Cocinelle
44%
Syrphe
23%
Figure 77: Abondance numérique des prédateurs dans la région de Mostaganem en 2014
111
Graphique asymétrique des colonnes
1,5
(axes F1 et F2 : 100,00 %)
Avril
Cécidomyies12
1
Syrphes12
0,5 Cécidomyies13
Syrphes 14
Cécidomyies14
F2 (43,66 %)
Mai
0
coccinelles14 Syrphes13 coccinelles12
coccinelles13
-0,5
-1
-1,5
Mars
-2
-3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
F1 (56,34 %)
Colonnes Lignes
Cécidomyies12
2
Syrphes12
1 Syrphes 14
Avril
F2 (43,66 %)
Cécidomyies13
Cécidomyies14 Mai
0 coccinelles14
Syrphes13
coccinelles12
coccinelles13
-1 Mars
-2
-3
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
F1 (56,34 %)
Lignes Colonnes
Figure 79: Représentation d’espèces prédatrices inventoriées dans le plan d’A.F.C durant
l’année durant l’année 2012, 2013 et 2014 (Effets des années)
7.2.2. Discussion
La faune auxiliaire constitue l’un des principaux facteurs de limitation des bios-
agresseurs. Lors de notre étude, nous avons identifié 17 espèces de prédateurs aphidiphages
dont les Coccinelles. Coutin (2007) rapporte que les coccinelles constituent un groupe
entomophage susceptible de jouer un rôle important dans la réduction des populations de
pucerons. Ben Halima-Kamel (2010) va dans le même sens et indique que les coccinelles ont
un rôle régulateur, sur les ravageurs, plus important que les syrphes et les chrysopes.
Bakroune (2012), signale que les coccinelles sont les premières à s’installer dans la serre
de poivron vers le mois de mars, elles exploitent les premières pullulations du puceron M.
persicae.
112
Malgré cette précocité d’apparition en serre, l’efficacité des coccinelles dans le contrôle
des populations de pucerons est difficile à déterminer étant donné leur mobilité et leur
comportement polyphage (Frazer, 1988 cité par Lopez et al., 2012). Plusieurs espèces ont les
caractéristiques typiques des grands prédateurs. Ceci les rend potentiellement très efficaces
dans le contrôle des populations denses de pucerons (Saharaoui & Gourreau, 2000).
L’une des utilisations les plus connues de lutte biologique est celle des coccinelles
contre les pucerons. Les coccinelles sont des coléoptères de la famille des Coccinelles,
prédateurs généralistes de plusieurs espèces de pucerons et de cochenilles (Ahmad Pervez,
2006). Par exemple, contre le puceron vert du pêcher (Myzus persicae Sulzer) sur des plants de
pomme de terre, deux espèces de coccinelles (Coleomegilla maculata DeGeer et Coccinella
septempunctata Linnaeus) ont réussi à réduire les populations de 85 % (Obrycki et al., 2009).
La plupart des coccinelles ont l’avantage relatif de pouvoir se nourrir de proies alternatives.
Une proie alternative permet à la coccinelle de survivre en l’absence de sa proie de préférence
qu’elle recommence à consommer aussitôt que possible. Ainsi, ces prédateurs généralistes
peuvent survivre à une baisse de l’occurrence du ravageur visé et mieux s’implanter (Ahmad
Pervez, 2006).
Cependant, les coccinelles se limitent à une ou deux générations par an et leur pic de
population ne coïncide souvent pas avec celui des pucerons. Cet état de fait limite leur
efficacité dans la lutte biologique (Hemptinne & Dixon, 1991; Kindlmann & Dixon, 1993;
Dixon, 1997; Kindlmann et al., 2007 cité par Lopez et al., 2012). Ceci est d’autant plus aggravé
dans la plupart des conditions environnementales ; les populations de coccinelles ont des taux
de croissance plus bas que ceux des pucerons (Dixon, 2000; Mills, 1982; Hemptinne & Dixon,
1997; Kindlmann & Dixon, 2001 cité par Lopez et al., 2012).
Pour le syrphe E. balteatus arrive en deuxième position avec un décalage d’un mois
(Bakroune, 2012). Legemble (2008) montre que l’intervention des syrphes est précoce; leur
présence est liée aux conditions climatiques telles que la température, l’humidité de l’air et la
disponibilité de la nourriture. L’impact des syrphes sur les populations de pucerons est d’autant
plus élevé que l’oviposition a lieu précocement dans la saison, et qu’un grand nombre de larves
éclosent avant le pic des populations aphidiennes (Tenhumberg & Poehling, 1995 ; Lopez et
al., 2012).
Enfin, l’activité du chrysope est très faible et apparait, en mars, dans la serre. Salhi
(1992), rapporte que l’activité de C. carnea intervient en mars où la proie est disponible.
D’après Mignon et al (2003), dans les agro-systèmes la présence et la persistance des chrysopes
113
dépendent de la disponibilité des proies et également de la composition végétale des habitats
adjacentes des cultures (Bakroune, 2012).
Pour notre étude, nous confirmons que les risques de compétition interspécifique sont
négligeables en raison de l’abondance de la nourriture dans la serre. De même, une faible
activité des chrysopes et des syrphes a été notée. Malgré la forte présence de coccinelles dans
tous leurs stades, leur rôle dans la régulation des populations de pucerons a été insignifiante
dans les sous serre de poivron.
7.2.3. Conclusion
Les résultats ainsi obtenus indiquent que ce sont les coccinelles qui dominent, parmi la
faune aphidiphage, au sein des populations aphidiennes sur le poivron sous serre. La présence
des syrphes, cécidomyies et du chrysope est insignifiante : c’est ce qui explique leur action
négligeable.
Cela peut être expliqué par la voracité des larves qui est directement liée à la durée
de leur développement qui varie, à son tour, en fonction de la taille des proies consommées, de
l’espèce de proies consommées et de la température (Lopez et al., 2012).
Tous les adultes des Hybotidae sont des prédateurs de divers petits insectes et autres
arthropodes (Chvála 1975 et 1983; Rodríguez Rodríguez et al., 2005) Cependant , il y a peu de
connaissances sur le rôle des stades larvaires des espèces de cette famille ,sur la limitation des
ravageurs (Ventura et al., 2015). Néanmoins, les larves sont également des prédateurs de petits
invertébrés trouvés dans le sol, le bois en décomposition, le fumier de matière organique où ils
vivent (Cumming et Cooper, 1993 ; Stark, 1994).
En tant que prédateurs, les adultes et les larves des Hybotidae se sont avérés être une
composante importante de la faune utile dans les systèmes agricoles en serres et en plein champ
(Freidberg et Gijswijt, 1983 ; Kuhne et Schrameyer 1994 ; Stark, 1994 ; Rodriguez Rodriguez
et al., 2005). Ce caractère est encore plus remarquable si l'on considère l'abondance et la
diversité, à la fois dans les cultures et dans les habitats naturels (Brunel et al., 1989; Stark 1994
; Scherbo et al., 2014). Dans les environnements méditerranéens, leur présence est notée tout
au long de l'année (Grootaert, 1993).
114
genres et 2 sous-familles sont citées par la littérature (Ventura et al., 2015). Contrairement, dans
les autres pays surtout européens, la diversité spécifique de cette famille est très riche: Espagne
(115 espèces) (Ventura et Baeza, 2002), Pays-Bas (90 espèces), France (103 espèces), Finlande
(134 espèces), Suède (142 espèces), Italie (150 espèces), Allemagne (227 espèces),
etc..(Chvála, 2013).
Compte-tenu de ces faits sur l'état actuel des connaissances et des données sur la faune
Hybotidae en Algérie, il importe de découvrir la diversité de ces espèces algériennes (Ventura
et al., 2015). Avec cette étude, nous voulons présenter les premières données sur la faune des
Hybotidae obtenues à partir d'une étude menée dans 2 sites près de la ville de Mostaganem en
particulier dans la commune de Sayada et Mazagran :
1-les vergers d’agrumes infestés par Aphis spiricola ;
2-les serres cultivées en poivrons et colonisées par M. persicae.
2.Variabilité phénotypique
L’espèce inventoriée dans la zone d’étude présente une description morphologique
presque identique à cellle de l’ Europe à part que le corps est moins coloré, y compris les pattes.
Par contre les coxas sont complètement jaunes (variable chez les mâles et plus foncée chez
certaines femelles). Chez les populations européennes, les coxas sont à l’origine de couleur
noire, de longueur variable. La base des trochanters est complètement sombre et jaune. En
dehors de cette coloration variable, les organes génitaux mâles présentent les mêmes
descriptions morphologiques que ceux des populations européennes (Ventura et al., 2015).
La description originale de l’espèce (Grootaert et Chvála, 1992) a donné, pour le mâle,
une longueur du corps de 2 à 2,5 mm et 2,02 à 2.03 mm pour la femelle. Les ailes mesurent
de 2.4 à 2.5 mm chez les deux sexes. D’après nos propres résultats et à partir des spécimens
que nous avons récoltés, le corps des mâles mesure entre 2,79 et 3, 15 mm et les ailes entre
2,59 et 3,05 mm. Chez les femelles, la longueur du corps oscille de 2, 54 à 3,81 mm et les ailes
de 2,44 à 3, 40 mm (fig.80).
Selon Ventura et al. (2015), ces résultats montrent bien la variabilité phénotypique des
espèces présentes sur les deux rives de la méditerranée.
116
Figure 80 : (a) Adulte P. verbekei sur poivron; (b) P. verbekei sur agrumes (Originale, 2012;
agrondissement x40); (c): vue dorsale d’un mâle; d) vue ventrale d’un mâle ;( e) vue ventrale
d’une femelle ; (f) la tête d’une femelle de P. verbekei (Ventura, 2015 ; Échelle = 0,5 mm).
3. Biologie de Platypalpus verbekei Grootaert & Chvala, 1992
Platypalpus verbeke est est la seule espèce de la famille des Hybotidae trouvée en
abondance sur A. spiricola et M. persicae. Elle peut être considérée parmi les prédateurs qui
jouent un rôle important dans le contrôle biologique de certains ravageurs phytophages de la
région de Mostaganem. Selon les dates des échantillonnages, il semble que la période entre la
fin mars et tout le long du mois d’avril est la plus abondante et favorable pour l’activité
prédatrice de l’espèce. Cette période coïncide avec une température assez favorable pour le
développement de ce prédateur, comprise entre 18 et 21°C ±1,5°C.
7.4.1. La famille des Syrphidae
Ce sont des diptères connus sous le nom de syrphes ou syrphides ; ils peuvent détruire
efficacement les colonies de pucerons (Bouhroua, 1991). L’utilisation des syrphes, en lutte
biologique contre les pucerons en serre et en plein champ, est très restreinte. Peu de travaux
sont alors entrepris (Bouhroua, 1991).
7.4.2. Espèces de syrphidés recensées en Algérie
En Algérie, la diversité et la distribution de la famille Syrphidae ainsi que d'autres
Empidoidea sont extrêmement rares. Jusqu'à présent 73 espèces de quatre sous-familles ont été
citées seulement (Djellab, 2013), en comparaison avec les espèces connues de plusieurs pays
européens qui comprennent environ 200 genres et plus de 5 000 espèces décrites. On compte
environ 800 espèces dans l'Ouest paléarctique et plus de 520 en France.
Lucas (1849) a dressé une liste de 30 espèces recueillies en Algérie ; Séguy (1961) a
compilé de sa part en espèces, Peck (1988) 55 espèces et enfin, Dirickx (1994) a signalliste
plus riche de 69 espèces.
Au total, 73 espèces ont été répertoriées en Algérie selon le tableau présenté par Djellab
(2013) et Djellab et al. (2013). Actuellement, l’effectif des syrphidae est de 74 espèces après
l’identification pour la 1ère fois en Algérie d’une nouvelle espèce dans la région de Mostaganem,
il s’agit d’Ichiodona egyptius Wiedemann, 1830 sur les larves de M. persicae de poivron sous
serre.
117
7.5.Conclusion
Dans notre étude, nous remarquons que les risques de compétition interspécifique sont
négligeables en raison de l’abondance de la nourriture dans la serre. De même, une faible
activité des chrysopes et des syrphes a été notée. Malgré la forte présence des coccinelles (tous
stades confondus), leur rôle dans la régulation des populations de pucerons a été insignifiant.
Nos résultats indiquent que l’impact des ennemis naturels dans la réduction des fortes
pullulations de pucerons reste très faible. Les résultats obtenus, lors de notre étude, montre aussi
que quantitativement les coccinelles sont les plus dominantes. En revanche, les syrphes et les
chrysopes marquent une présence négligeable qui s’est limitée à des individus isolés au cours
de cette étude.
Chapitre 6
Hyperparasitoïdes des populations
aphidiennes
118
Chapitre VI :
Hyperparasitoïdes des populations aphidiennes
1. Introduction
Les hyperparasitoïdes sont des insectes qui évoluent aux dépens des parasitoïdes
primaires (Sullivan and Völkl, 1999). Au sein d’un écosystème, ils occupent le quatrième
niveau trophique (Buitenhuis, 2004).
2. Appartenance systématique
Les hyperparasitoïdes hyménoptères appartiennent plus particulièrement à la
superfamille des Cynipoidea et à la famille des Figitidae. Dans cette dernière, nous distinguons
en particulier la sous famille des Charipinae. Ses membres sont largement distribués dans toutes
les régions biogéographiques (Ferrer-Suay et al., 2015). Ils sont répartis entre 8 genres, à
savoir : Alloxysta Forster, 1869 (cosmopolite), Phaenoglyphis Forster, 1869 (cosmopolite),
Lytoxysta KIEFFER , 1909 (Amérique du Nord), Lobopterocharips Paretas - Martinez &
Pujade - Villar , 2007 (Népal ) , Dilyta Forster, 1869, Apocharips Fergusson, 1986 (Est
119
Paléarctique et Néotropiques), Dilapothor Paretas - Martinez & Pujade - Villar, 2006
(Australie) et Thoreauana Girault , 1930 (Australie ).
Les genres Alloxysta et Phaenoglyphis sont des genres connus en tant qu’
hyperparasitoïdes des hyménoptères parasitoïdes primaires des pucerons comme les Aphidiinae
(Ichneumonoidea: Braconidae) et Aphelininae (Chalcidoidea: Aphelinidae) (Rabasse et
Dedryver, 1983 ; Menke et Evenhuis 1991).
Genre Espèce
Alloxysta antananarivoi (Ferrer-Suay et Pujade - Villar, 2012)
Alloxysta. antsirananae (Ferrer-Suay et Pujade - Villar, 2012)
Alloxysta arcuata (Kieffer, 1902)
Alloxysta brevis (Thomson, 1862)
Alloxysta Alloxysta castanea (Harti , 1841 )
Alloxysta citripes (Thomson, 1862)
Alloxysta consobrina (Zetterstedt, 1838)
Alloxysta hendrickxi (Benoit, 1956)
Alloxysta mullensis (Cameron, 1883)
Alloxysta pilipennis (Hartig, 1840)
Alloxysta postica (Hartig ,1841)
Alloxysta victrix (Westwood, 1833)
Apocharips Apocharips trapezoidea ( Hartig , 1841 )
Dilyta africana (Benoit, 1956)
Dilyta australafricana (Paretas-Martinez& Pujade - Villar, 2009)
Dilyta Dilyta ghanana (Paretas-Martinez, Pujade-Villar et Melika 2009)
Dilyta kenyana (Paretas-Martinez&Pujade - Villar, 2009)
Dilyta somaliana (Paretas-Martinez, Pujade-Villar et Evenhuis, 2009)
Phaenoglyphis Phaenoglyphis villosa ( Hartig , 1841 ).
4. Matériels et méthodes
4.1. Echantillonnage
L’unité d’échantillonnage employée dans cette expérimentation est le poivron, le choux
fleur, la tomate, le melon, la courgette, etc. Les relevés sont effectués une fois par semaine à
partir du mois de janvier jusqu’au mois de juillet des années 2011 à 2014. Les pucerons
momifiés sont séparés et mis dans des micro-tubes et dans des boites de Pétri étiquetés, jusqu’à
120
l’émergence des adultes hyperparasitoïdes. Ces derniers sont ensuite identifiés par des
spécialistes en l’occurrence Pujade - Villar et Ferrer - Suay (Université de Barcelone-
Espagne).
Jusqu'à présent, seules deux espèces ont été déjà citées en Algérie à savoir Alloxysta
quedenfeldti, décrites par Kieffer (1909) et Phaenoglyphis villosa (Ferrer-Suay et al., 2013 et
2015). Les espèces hyper parasitoïdes ainsi recensées appartiennent à la sous famille des
Charipinae et à la famille des Pteromalidae (tab 20).
Tableau 20 : Différentes familles d’hyménoptères hyperparasitoïdes inventoriées dans le
nord-ouest algérien
Famille Sous famille Genre Espèces
Asaphinae Asaphes Asaphes suspensus (Nees, 1834)
Pteromalidae
Pteromalinae Pachyneuron Pachyneuron aphidis (Bouché, 1834)
121
Figure 81 : (a)Adulte de l’Asaphes suspensus (Originale, 2014 agrandissement x40), b
(INRA, 2013)
L’adulte mesure entre 0,9 à 1,5 mm de longueur pour les femelles et 0,7à 1,3 mm pour
les mâles. Il porte un mesosoma et un metasoma brun-foncé à noir, rarement jaune à l'orange
ou marron jaunâtre. La tête porte des yeux composés argentés et une paire d’antennes composée
de 13 segments chez la femelle et de 14 chez le mâle. Le scape est plus long que le pédicelle.
C’est la seule espèce du genre dont la cellule radiale est ouverte le long de la marge
alaire (Ferrer-Suay et al., 2013). L’apex et la partie basale de l'aile antérieure portent de longs
cils marginaux. L’aile antérieure a la longueur du corps, toujours partiellement ouverte le long
du bord de l’ail, 2/1 à 2/7 fois plus long que large. Les tergites sont visibles et sans perforations,
lisses et brillantes, avec un collier de soies blanc et 2,0 fois plus longues que la deuxième le
long de la ligne, au milieu du dos (Ferrer-Suay et al., 2014).
P. villosa est la seule espèce du genre dont la cellule radiale est ouverte le long de la
marge de l’aile (Pujade-Villar et al., 2007). C’est un parasitoïde secondaire d’Aphididae et
d’Aphidiinae (Braconidae) selon Pujade-Villar et al., (2007) et Ferrer-Suay et al., (2014). Cette
122
espèce est cosmopolite, recueillie sur tous les continents ; elle a été introduite dans différents
continents avec les pucerons infectés de parasitoïdes primaires sur leurs plantes alimentaires
(Pujade-Villar et al, 2011).
Le mésoscutum est lisse, brillant et rond en vue dorsale avec quelques soies dispersées.
Le scutellum est aussi lisse et brillant, avec de la soie plus abondantes au sommet du scutellum.
Le propodeum est couvert de pilosité abondante; deux de larges carènes propodeal, séparées
par de la soie au sommet et formant une plaque au fond, avec des côtés bien en avant incurvés
et très divergents en angulation arrière (Ferrer-Suay et al., 2014).
Cette espèce est caractérisée par une paire d’antennes filiformes, lisses et minces,
composée de 13 segments chez la femelle et de 14 chez le mâle. Le scape est plus long que le
123
pédicelle. C’est la seule espèce de ce genre dont la cellule radiale est ouverte le long de la
marge alaire (Ferrer-Suay et al., 2014).
Le pronotum est couvert abondamment de soie, à un degré moindre sur les marges post
dorsale et la région centrale. Le mésoscutum est lisse et brillant, rond en vue dorsale avec peu
de soie dispersée. Le scutellum est lisse et brillant avec beaucoup de soie, plus abondante sur
les marges et l’apex. La hauteur du triangle mesopleural est long de la marge antérieure de 1,6
fois à la hauteur de mesopleuron (Ferrer-Suay et al., 2013).
Le mésoscutum est lisse et brillant, rond en vue dorsale avec peu de soies. Le scutellum
est aussi lisse et brillant, couvert de soies, plus abondantes sur le sommet de son scutellum.
Le propodeum est d’une pubescence abondante, sans carènes et sans soie à la zone
longitudinale. Les carènes sont surtout présentes chez les Charipinae (Ferrer-Suay et al., 2013
et 2014).
124
5. Evaluation du taux de l’hyper parasitisme
5.1. Taux d’hyper parasitisme
L’hyper parasitisme est un facteur de mortalité des parasitoïdes primaires qui reflète la
nature et l’importance des interactions interspécifiques existant entre ces deux groupes
d’insectes (Chehma, 2013).
Il a été démontré que lorsque les hyperparasitoïdes sont présents, les femelles des
parasitoïdes primaires abandonnent les parcelles de leur hôte sans avoir exploité complètement
la ressource, afin de minimiser les risques de mortalité de leur progéniture (Chehma, 2013).
5.2. Résultats
Durant toutes les années d’étude, nous avons enregistré la présence des
hyperparasitoïdes à partir du mois de mars. Leur manifestation ont connu une progression dans
le temps. Cette évolution atteint un taux maximum durant le mois de mai et ce, pendant deux
années successives (2012 et 2013) (fig.84). Cependant, durant la dernière année d’observation
(2014), nous avons remarqué une augmentation rapide et précoce des hyperparasitoïdes à partir
du mois d’avril. Ainsi, les taux d’hyper parasitisme ont été supérieurs comparativement aux
années précédentes. A partir du mois de mai, le taux d’hyper parasitisme se met à baisser pour
atteindre un taux très bas durant le mois de juin qui s’annule vers le début de juillet (fig.84).
125
14
12
10
8 2012a
2013a
6
2014a
4
0
Février Mars Avril Mai Juin Juillet
Figure 84 : Taux de parasitisme des parasitoïdes par les hyperparasitoïdes durant la période
d’étude (2012/2014)
L’analyse révèle aussi que les niveaux d’hyperparasitisme enregistrent des valeurs
maximales durant les mois de mars, avril et mai (fig.85).
1,5
F2 (23,44 %)
1
2013
0,5
Avril
2014
0
-0,5
2012
-1 Mai
-3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
F1 (76,56 %)
Colonnes Lignes
126
Figure 85: Représentation mensuelle de l’hyperparasitisme dans le plan d’A.F.C durant
2012/2014 (Effet mois)
1 Juin
F2 (23,44 %)
2014
Avril
0
Mai
-1
2012
-2
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3
F1 (76,56 %)
Lignes Colonnes
5.3. Discussion
Si nous comparons les années d’étude entre elles, nous remarquons que le taux d’hyper
parasitisme diffère d’une année à une autre. En effet, pendant les années 2012 et 2014 les taux
d’hyper parasitisme ont connu une évolution alors qu’en 2013, le taux d’hyper parasitisme est
resté très faible. En effet, le taux d’hyper parasitisme, pour les années 2012 et 2014, a dépassé
les 10%. Ceci pourrait s’expliquer par la diminution de l’abondance des parasitoïdes durant
cette période (Cf chapitreII). En 2013, le taux d’hyper parasitisme était de l’ordre de 4%
seulement ce qui laisse penser que l’action des facteurs biotiques (présence des parasitoïdes) et
abiotiques (température et hygrométrie) ont permis l’apparition de plus en plus d’
hyperparasitoïdes.
Contrairement au parasitoïdes, les hyper parasitoïdes ont montré une présence régulière
et assez importante durant les mois de mai et juin. Cette présence est liée à la diminution de ces
parasitoïdes durant ces deux mois où la température est défavorable pour leur développement
(Cf chapitre II). Au contraire les hyper parasitoïdes ont présenté une activité assez importante
durant la période estivale.
En parallèle, d’autres auteurs ont signalé une activité importante durant l’été. En Algérie
à Ghardaïa, Chehma (2013) a rapporté que l’action de ces hyperparasitoïdes est devenue très
marquante durant la période estivale et ce, malgré les conditions microclimatiques au sein des
oasis.
127
En Grèce, Kavallieratos et al. (2005) rapportent que l’action de ces hyper parasitoïdes
devient très marquante durant la période estivale. Au Canada, Acheampong et al. (2012)
remarquent que les taux d’hyperparasitisme étaient beaucoup plus importants en serre à la fin
d’Août et au début Septembre, à 77,78 et 77,38% respectivement.
A titre d'exemple, toutes les momies d’Uroleucon sonchi collectées aux mois de juin et
juillet n’ont donné que des hyper parasitoïdes (Willmer et Unwin, 1981 cité par Chehma, 2013).
Il a été démontré que lorsque les hyper parasitoïdes sont présents, les femelles de
parasitoïdes primaires abandonnent les parcelles de leur hôte phytophage sans avoir exploité
complètement la ressource, afin de minimiser les risques de mortalité de leur progéniture (Ayal
et Green, 1993; Höller et al., 1993; Höller et al., 1994; Mackauer et Völkl, 1993; Weisser et al.,
1994; Petersen, 2000 citée par Chehma, 2013). Elles affectent l'efficacité des parasitoïdes
primaires de pucerons en diminuant leur abondance et en modifiant leur comportement (Ferrer-
Suay et al., 2015).
Tout comme les parasitoïdes primaires, les hyperparasitoïdes n'ont pu réguler les
populations de leur hôte à cause d'un taux de parasitisme faible et un effet négligeable sur les
populations de Myzus persicae (Buitenhuis, 2004).
Les hyménoptères, désignés par des hyperparasitoïdes, sont ceux attirés uniquement
par des pucerons ayant déjà étaient parasités par un parasitoïde primaire (Sullivan, 1987 et
1999). En l’absence de parasitoïdes primaires, certains hyper-parasitoïdes, se transforment en
parasitoïdes primaires et s'installent même sur des pucerons non parasités (Sullivan, 1987 et
1999 citée par Aggoun, 2016).
Charipinae
42%
Pteromalide
58%
128
Figure 87 : Fréquence moyenne des différentes familles d’hyperparasitoïdes durant
2012/2014
Les résultats obtenus, lors de notre travail dans la région de Mostaganem sur
l’abondance des hyperparasitoïdes, confirment ceux qui ont été obtenus par des travaux
antérieurs, tel que Chahma (2013) à Ghardaïa et Aggoun (2016) qui a citée plusieurs auteurs
tel que Ghodbane (2008), Benferhat (2009) et Seghir (2013) à Batna, Halimi (2010) et Hemidi
(2011) à Biskra et enfin Aggoun (2011) à Khenchela, qui considèrent que la biodiversité des
hyperparasitoïdes notée dans la région d’étude en 2013/2014 est plus importante, notamment,
en Pteromalidae.
D’après Sureshan & Narendran (2003), cette famille des Pteromalidae est l’une des plus
difficiles à étudier. Elle compte à travers le monde environ 3400 espèces, réparties en 587
genres (Aggoun, 2016). Les Pteromalidae sont des ennemis naturels de plusieurs insectes
nuisibles tels que les Coléoptères, Diptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Hemiptera
(Dzhanokmen, 1989 cité par Ghafouri-Moghaddam et al., 2014).
Aggoun (2016) a remarqué que les hyperparasitoïdes de cette famille sont les plus
actifs. Ils ont pu établir 15 associations tétra-trophiques suivies des espèces du genre Asaphes.
Par ailleurs, il a été constaté que les parasitoïdes primaires appartenant aux genres Praon et
Aphidius sont les plus touchés par l’hyper parasitisme.
Les Pteromalidae jouent un rôle important dans la plupart des écosystèmes,
principalement en tant que consommateurs secondaires ou tertiaires (Mitroiu, 2011).
A 25°C, le cycle complet des hyperparasitoïdes est accompli en 21 jours. Ainsi, il est
très important d’indiquer que les valeurs varient selon les facteurs biotiques et abiotiques du
milieu.
6.1.2. Discussion
Les hyperparasitoïdes des pucerons peuvent être classés en deux catégories selon leur
mode de développement (Stary, 1970 ; Sullivan, 1987). Il existe des endo-hyper parasitoïdes,
dont la femelle pond l’œuf à l'intérieur du parasitoïde primaire, alors que, le puceron continue
à y vivre. Une fois que le puceron est évincé par le parasitoïde primaire et que la momie est
formée, l'œuf de l'hyper parasitoïde éclot et sa larve se nourrit à partir du pré pupe du
parasitoïde primaire. Dans ce groupe, il y a des hyper parasitoïdes appartenant au genre
Alloxysta (Sullivan, l987) (fig.88).
130
Figure 89 : Comportement des hyperparasitoïdes du genre Asaphes (Minks et Harrewijn, 1988).
Enfin, lorsque nous comparons les résultats avec ceux décrits dans la littérature, il
semble que les résultats sont équivalents ou inférieurs à ceux d'autres études (Spencer, 1926
(cité dans Schooler, 1996); Gutierrez et van den Bosch, 1970; Walker et Cameron, 1981;
Christiansen Weniger, 1992; Völkl und Kranz, 1995; Chow et Mackauer, 1996; Grasswitz et
Reese, 1998 cité par Buitenhuis, 2004).
7. Conclusion
L’inventaire que nous avons réalisé durant la période d’étude, nous a permis, pour la
première fois en Algérie, d’identifier deux espèces d’hyperparasitoïdes appartenant à la sous
famille des Charipinae: Il s’agit d’Alloxysta consobrina et Alloxysta victrix.
131
Parmi ces espèces iventoriées, nous citons 2 espèces ayant montré une présence
régulière durant les années d’étude, il s’agit de Pachyneuron aphidis de la famille des
Ptéromalidae, et Phaenoglyphus villosa de la sous famille des Charipinae. Ces deux espèces se
sont révélées performantes en s’adaptant très rapidement au milieu.
Conclusion générale
132
Conclusion Générale
Les pucerons sont considérés parmi les ravageurs les plus importants des cultures
maraîchères. En effet, ils causent des dégâts considérables au niveau des serres et en plein
champ, ayant des répercussions nettes sur le rendement national. Ces caractéristiques en font
d’eux des ravageurs persistants et redoutables.
La pullulation rapide des populations de ces pucerons et la vitesse avec laquelle elles se
développent sur les cultures ont poussé les agriculteurs à recourir à la lutte chimique de façon
massive, seul moyen mis à leur disposition.
Avec le temps, il s’est avéré que l’utilisation de cette lutte chimique, dès l’apparition
de l’insecte, est inefficace. Pour cela, les recherches se sont orientés vers une lutte intégrée en
se basant essentiellement sur l’utilisation raisonnée des pesticides auxquels ils doivent associer
d’autres méthodes de lutte (prophylaxie, lutte biologique).
133
Pour mieux maîtriser ce groupe de ravageurs, il est indispensable de connaître les
conditions les plus favorables de leur développement. C’est pourquoi, il est nécessaire
d’approfondir les connaissances biologiques et la dynamique de leurs populations pour mieux
lutter contre eux.
L’infestation des poivrons sous serre contaminée par les pucerons commence en général
au printemps. Cette contamination est favorisée par des conditions climatiques et précisément
la température supérieure à 20°C. Cette ambiance thermique régnante dans la serre, a favorisé
la pullulation des pucerons en causant des dégâts considérables traduits par l’affaiblissement
des plantes, réduction qualitative et quantitative du produit (poivron), etc.
Les colonies des deux aphides de référence, durant les années d’étude, sont apparues
vers la fin du mois de février jusqu’au mois d’avril avec des abondances relatives importantes
atteignant un seuil maximum en mars, chez M. persicae et en avril, chez A. gossypii.
Les résultats observés indiquent que malgré tous les efforts consentis par les
agriculteurs, les pucerons sont toujours présents avec des taux d’infestations souvent
importants.
Le taux de parasitisme enregistré chez l’espèce M. persicae est plus important que chez
A. gossypii et ce durant les trois années d’étude. Cela est expliqué, selon nos constatations, par
la possession des individus de M. persicae d’une grande attractivité par rapport aux individus
d’A. gossypii.
L’incidence des ennemis naturels sur les populations aphidiennes reste le facteur de
régulation le plus important et le plus intéressant. De nouvelles espèces de parasitoïdes ont été
identifiées dans ce complexe. La présence de ces espèces a entraîné une réduction non
négligeable de la population de pucerons.
L’activité parasitaire au début de notre expérimentation était très faible. Par la suite une
augmentation remarquable a été enregistrée pendant les années suivantes. Les espèces qui
étaient régulièrement présentes sont : A. ervi, L. fabaruma, L. tetaceipes, Diaeretiella rapae. Il
134
est à noter aussi que l’espèce A. matricariae a enregistré la proportion la plus élevée parmi les
espèces parasitaires avec une dominance totale tout au long des années d’étude.
Cette activité parasitaire atteint son optimum entre les mois de mars et d’avril quand la
température varie entre 18 et 25 °C coïncidant avec l’abondance importante de pucerons.
Cependant, nous avons enregistré des périodes d’activités précoces et tardives pour certaines
espèces parasitoïdes. L’activité de la plupart des auxiliaires commence en général au
printemps coïncidant avec le vol de contamination des ravageurs sur les cultures.
Par ailleurs, l’activité des hyper parasitoïdes a réussi à réduire le nombre des parasitoïdes
primaires. Nous pouvons signaler que le rôle des hyper parasitoïdes est néfaste dans le cadre de
régulation des pucerons car ces derniers perturbent l’action des parasitoïdes primaires et
conditionnent leur présence qui a un rôle plus important dans la limitation des foyers de
pucerons.
La faune prédatrice était moins présente durant notre période d’étude. Elle révèle
l’existence des syrphes, des coccinelles et des cécidomyies. Ainsi, notre étude a mis en évidence
pour la première fois en Algérie voire en Afrique du Nord de deux diptères sur les populations
aphidiennes : la première appartient à la famille des Syrphidés à savoir Ichiodona egyptius
Wiedemann, 1830 et la 2èmeappartient à la famille des Hybotidae notamment Platypalpus
verbekei Grootaert & Chvala, 1992.
Généralement, les ennemis naturels des pucerons qui regroupent les parasitoïdes et les
prédateurs ont un impact négligeable sur les densités de pucerons. L’action conjuguée de ces
deux agents de lutte biologique n’a pas par conséquent une influence pour juguler les
populations aphidiennes.
Dans le cadre de la lutte biologique efficace, nous avons constaté d’après les résultats
que le 4ème stade larvaire du déprédateur (L4) est le plus sensible au parasitisme avec un taux
le plus élevé (82%) ce qui correspond au stade le plus réceptif. Ce stade permet alors aux
parasitoïdes d’accomplir leur cycle de vie le plus rapidement par rapport à d’autres stades
larvaires les plus jeunes. En effet, les 2ème et 3ème stades sont les moins attaqués avec des taux
respectifs de 6% et de 12%.
L’étude du cycle biologique a fait ressortir une durée moyenne des stades de
développement de 7 à 12 jours selon les espèces et les conditions abiotiques du milieu en
l’occurrence la température.
Cette étude a permis aussi d’estimer la longévité des adultes qui varie de 4 à 19 jours
pour les femelles et de 4 à 15 jours pour les mâles selon les conditions climatiques.
D’autre part, le taux de fécondité chez les femelles était très faible comparativement à
la littérature qui mentionne un nombre oscillant de 50 et 200 œufs. Mais dans nos conditions
d’expérimentation, cette fécondité ne dépasse guère les 15 œufs selon les espèces.
135
Le développement biologique est plus court lorsque la température atteint 25°C. Le
succès parasitaire est beaucoup moins important à cette température jugée levée qui cause la
mortalité élevée des parasitoïdes.
Dans les perspectives de lutte contre les pucerons, il est nécessaire d’élaborer une lutte
biologique adéquate qui s’appuie sur une stratégie de défense écologique et durable et cela par
l’utilisation des insectes auxiliaires.
Ainsi, il est très important de poursuivre, dans l’avenir, l’étude de la dynamique des
populations des aphides et de leurs ennemis naturels ainsi présents dans la région pour mieux
comprendre encore l’influence des facteurs abiotiques et biotiques sur leurs populations.
Ces études permettent aussi une meilleure connaissance des facteurs de régulation
naturelle des populations de pucerons. Ces études se baseront sur :
le suivi de l’inventaire des parasitoides et leur impact sur les populations de pucerons.
le suivi de l’inventaire des hyperparastoides et leur impact sur les populations de
parasitoides.
impact des traitements pesticides sur le complexe parasitaires (fréquence, matières
actives, époque, etc).
tentaives d’élevage des ennemis naturels, de lâchers dans les serres et le devenir de ces
ennemis naturels
aquisition de connaissances plus approfondies sur la bioécologie des ennemis naturels.
extention du champ de recherche pour toucher toutes les régions à vocation serriculture.
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