Geothermie
Geothermie
Geothermie
Géothermie
La géothermie, du grec Géo (la terre) et
thermie (la chaleur), est la science qui
étudie les phénomènes thermiques internes
du globe terrestre et la technique qui vise à
l'exploiter. Par extension, la géothermie
désigne aussi l'énergie géothermique issue
de l'énergie de la Terre qui est convertie en
chaleur.
température ;
• la géothermie très profonde à très haute
température.
Ces trois types de géothermie prélèvent la
chaleur contenue dans le sol.
L'énergie géothermique est exploitée dans
des réseaux de chauffage et d'eau chaude
depuis des milliers d'années en Chine, dans
la Rome antique et dans le bassin
méditerranéen.
L'augmentation des prix de l'énergie et le
besoin d'émettre moins de gaz à effet de Centrale géothermique de Nesjavellir en Islande
serre la rendent plus attrayante. En 2007,
en France le BRGM a avec l'ADEME, créé un Département Géothermie pour la promouvoir,
après s'être associé à différents programmes de recherche, de travaux de service public.
Deux de ses filiales CFG Services (services et ingénierie spécialisée) et Géothermie
Bouillante (qui exploite la centrale électrique de Bouillante en Guadeloupe) sont impliquées
dans la géothermie.
Origine
La plus grande partie de la chaleur interne de la Terre (87%), est produite par la
radioactivité des roches qui constituent le manteau et la croûte terrestre : Radioactivité
naturelle produite par la désintégration de l'uranium, du thorium et du potassium. Depuis
l'aube de l'humanité, l'homme a toujours su tirer parti de cette énergie. Mais la découverte
d'énergie plus facilement accessible n'a guère encouragé son développement.
Géothermie 2
Principe
« Doublet
géothermique »
Géothermie haute
énergie
La géothermie haute énergie,
ou géothermie profonde,
appelée plus rarement
géothermie haute
température, ou géothermie
haute enthalpie, est une
B. Lindal : les différentes applications de la géothermie (version
source d'énergie contenue
francisée)
dans des réservoirs localisés
généralement à plus de 1500
mètres de profondeur et dont la température est supérieure à 150 °C. Grâce aux
températures élevées, il est possible de produire de l'électricité et de faire de la
cogénération (production conjointe d'électricité grâce à des turbines à vapeur et de chaleur
avec la récupération des condensats de la vapeur).
Plus l'on fore profond dans la croûte terrestre, plus la température augmente. En moyenne,
l'augmentation de température atteint 20 à 30 degrés par kilomètre. Ce gradient thermique
Géothermie 4
dépend beaucoup de la région du globe considérée. Les zones où les températures sont
beaucoup plus fortes, appelées anomalies de température, peuvent atteindre plusieurs
centaines de degrés pour de faibles profondeurs. Ces anomalies sont observées le plus
souvent dans les régions volcaniques. En géothermie, elles sont désignées comme des
gisements de haute enthalpie, et utilisées pour fournir de l'énergie, la température élevée
du gisement (entre 80 °C et 300 °C) permettant la production d'électricité.
L'exploitation de la chaleur provenant de la géothermie haute énergie est ancienne. Les
bains dans des sources chaudes étaient déjà pratiqués dans l'Antiquité dans de nombreuses
régions du monde. C'est au début du XXe siècle qu'une centrale géothermique de
production d'électricité a été pour la première fois réalisée à Larderello (Italie). La
géothermie haute température connaît actuellement un renouveau important, notamment
parce que la protection contre la corrosion et les techniques de forage se sont fortement
améliorées.
De nouvelles applications technologiques sont envisageables pour récupérer la chaleur de
la Terre. La cogénération permet déjà de combiner la production de chaleur et d'électricité
sur une même unité, et augmente ainsi le rendement de l'installation. Un projet européen
de géothermie profonde à Soultz-sous-Forêts vise à produire de l’électricité grâce au
potentiel énergétique des roches chaudes fissurées (en anglais Hot Dry Rock)[1] .
Asie 3 220
Océanie 441
Afrique 128
La géothermie est la source d'énergie principale de l'Islande [citation nécessaire], mais ce sont
les Philippines qui en sont le plus gros consommateur, 28% de l'électricité générée y étant
produite par la géothermie[2] . Il existe trois centrales électriques importantes qui
fournissent environ 17% (2004) de la production d'électricité du pays. De plus, la chaleur
géothermique fournit le chauffage et l'eau chaude d'environ 87% des habitants de l'île.
L'une des sources géothermiques les plus importantes est située aux États-Unis. The
Geysers, à environ 145 km au nord de San Francisco, démarra la production en 1960 et
dispose d'une puissance de 2000 mégawatts électriques. Il s'agit d'un ensemble 21
centrales électriques qui utilisent la vapeur de plus de 350 puits[3] . La Calpine Corporation
gère et possède 19 des 21 installations. Au sud de la Californie, près de Niland et
Calipatria, une quinzaine de centrales électriques produisent environ 570 mégawatts
électriques.
La géothermie est particulièrement rentable dans la zone du Rift en Afrique. Trois centrales
ont récemment été construites au Kenya, respectivement de 45 MW, 65 MW et 48 MW. La
planification prévoit d'augmenter la production de 576 MW en 2017, couvrant 25% des
besoins du Kenya, et réduisant ainsi la dépendance du pays aux importations de pétrole [4] .
En Guadeloupe, la seule référence française en matière de géothermie haute température
se situe à Bouillante, non loin du volcan guadeloupéen de la Soufrière. Il a été réalisé en
1984 un premier forage d’une profondeur de 300 m sur la base duquel l’installation d’une
centrale de 5 MW a été décidée. Très proches de ce site, trois nouveaux puits de production
plus profonds (1 km en moyenne) ont été mis en service en 2001 et une centrale, construite
en 2003 (Bouillante 2), a permis de mettre en production, à fin 2004, 11 MW
supplémentaires. Ce nouvel apport d'énergie couvre environ 10% des besoins annuels en
électricité de l'île.
En France métropolitaine, on fore actuellement à grande profondeur (de l'ordre de 5 000 m
à Soultz-sous-Forêts [5] ) dans des « roches chaudes sèches » où de l'eau est injectée ; on
crée ainsi un échangeur thermique.
En Allemagne, une centrale utilisant la géothermie de 3,4 mégawatts, devrait fonctionner à
Unterhaching près de Munich à partir de 2007, et produire en cogénération de la chaleur et
de l'électricité. Le forage a atteint 3350 mètres de profondeur, et 150 litres d'eau jaillissent
par seconde à une température de 122 °C.
L'électricité est produite à partir de la géothermie dans plus de 20 pays dans le monde : la
Chine, l'Islande, les États-Unis, l'Italie, la France, l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande, le
Mexique, le Nicaragua, le Costa Rica, la Russie, l'Indonésie, le Japon, le Kenya et le Canada.
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Fonctionnement
Tout se joue grâce au changement d'état, quand un fluide passe de l'état liquide à l'état
gazeux, et inversement. C'est simple : un long tuyau de polyéthylène ou de cuivre gainé de
polyéthylène est enterré dans le jardin. On fait circuler dedans un liquide, qui se réchauffe
un peu au contact de la terre. Comme ce liquide a la propriété de se mettre à bouillir à très
basse température, il passe alors de l'état liquide à l'état gazeux. Cette vapeur est
comprimée par un compresseur situé dans la maison. Le simple fait de la comprimer a pour
effet d'augmenter sa température. Elle est alors conduite à un condenseur qui la refait
passer à l'état liquide. Lors de ce changement d'état il se dégage à nouveau de la chaleur,
qui est transmise à l’eau de chauffage (radiateur, plancher chauffant, ...). Le liquide
continue son cycle, et après s'être détendu, repart en circuit fermé rechercher de la chaleur
dans la terre du jardin.
Il existe trois sortes de systèmes horizontaux :
• le système eau glycolée/eau
• le système eau/sol (=fluide frigorigène)
• le système sol/sol
Le fonctionnement des machines thermodynamiques (ici la PAC) est fondé sur la capacité
des fluides frigorigènes à se vaporiser et se condenser à température ambiante. Le fluide
frigorigène le plus utilisé pour la géothermie est le fluide R-134a. Sa composition chimique
: hydrofluorcarbone ou H_F_C de formule : CH2F-CF3
Ses propriétés essentielles sont :
• sa température d'ébullition à pression atmosphérique est de -26 °C ; ce qui lui permet
donc de s'évaporer plus vite a basse température, donc meilleur passage de la chaleur.
• sa chaleur latente d'évaporation importante. À -26 °C (sa température d'ébullition) à
pression atmosphérique sa chaleur latente est de 216 kJ/kg. Libère beaucoup d'énergie.
• son faible volume massique de la vapeur en mètre cube qui lui permet d'utiliser un petit
compresseur.
Du point de vue du budget d'investissement, les pompes à chaleur, installées à plus de 90 %
dans du neuf (sources : Ademe, Sofath) n'entrent pas en concurrence avec le chauffage
électrique par effet Joule (résistance électrique), mais plutôt avec tous les autres véritables
moyens écologiques (solaire actif, bois énergie, mais avant tout les architectures climatique
et bioclimatique).
La pompe à chaleur gagnerait probablement à muter vers un fonctionnement à partir de
moteur thermique, pouvant utiliser des combustibles issus de la biomasse (biogaz par
exemple), et ce évidemment pour des raisons d'économie d'échelle, dans des grands
ensembles, permettant ainsi de localiser la production proche des lieu d'utilisation et
d'augmenter les potentiels de production d'énergies renouvelables locales tout en évitant
d'amplifier les problèmes actuels en amont du compteur électrique.
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Séismes
Les installations géothermiques ont parfois besoin d'être détartrées. Pour cela, on injecte
de l'eau sous pression, ce qui dans certains cas peut déclencher des séismes de magnitude
pouvant aller jusqu'à 4,6. Un moyen de limiter leur intensité est d'utiliser de l'acide
chlorhydrique à la place de l'eau [6] .
Notes et références
[1] Voir www.brgm.fr (http:/ / www. brgm. fr/ Fichiers/ ficheScientifique/ num6. pdf).
[2] Blaine Harden, Filipinos Draw Power From Buried Heat (http:/ / www. washingtonpost. com/ wp-dyn/ content/
article/ 2008/ 10/ 03/ AR2008100303843. html), Washington Post, 4 octobre 2008
[3] (en) The Geysers (brochure), Calpine Corporation, 2004.
[4] Voir par exemple http:/ / www. worldenergy. org/ wec-geis/ edc/ countries/ Kenya. asp
[5] (fr) Géothermie Soultz (http:/ / www. soultz. net)
[6] (fr) Sylvestre Huet, La géothermie fait frissonner la Suisse (http:/ / www. local. attac. org/ marchew/ spip.
php?article92#geothermie), Libération, 22 janvier 2007
[7] Source : [Commission « Énergie » Michèle Pappalardo, présidente du groupe 1 et Aude Bodiguel, rapporteur ;
Perspectives énergétiques de la France à l’horizon 2020-2050 Rapport d’orientation « Les enseignements du
passé »], Centre d'analyse stratégique, Avril 2007, page 52/91
[8] http:/ / www. journaldelenvironnement. net/ fr/ document/ detail. asp?id=136& idThema=6&
idSousThema=32& type=JDE& ctx=291
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Voir aussi
Articles connexes
• Centrale thermique
• Géotherme
• Source chaude
• Projet Géothermique de La Réunion
• The Geysers
Liens externes
• Qu'est ce que la géothermie ? (http:/ / www. futura-sciences. com/ comprendre/ d/
dossier577-1. php)
• Fonctionnement d'un chauffage géothermique pour particuliers (http:/ /
pagesperso-orange. fr/ goongan/ Goongan-Geothermie/ )
• (en) Association Internationale de Géothermie (http:/ / iga. igg. cnr. it/ index. php)
Sources et contributeurs de l'article 10
Licence
GNU Free Documentation License
http:/ / www. gnu. org/ copyleft/ fdl. html