Fascicule Cous Géographie Terminale
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Fascicule Cous Géographie Terminale
apporte un supplément de devises non négligeable que seules les ressources tirées du
pétrole dépassent. Il représente une part importante du PIB des territoires d’accueil.
1. Inégalités de développement
On ne peut parler de mondialisation de l’économie réussie lorsque les trois personnes les plus riches du monde
sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres de la planète, que près de 3 milliards d’individus vivent avec
moins de 3 dollars par jour et que les 225 personnes les plus riches du monde possèdent l’équivalent de l’avoir de 2
milliards de personnes.
Dans la plupart des pays dits développés, dont l’Allemagne, l’Angleterre, la France, les Etats-Unis et le Canada, le
produit national brut augmente pendant que la qualité de vie continue à baisser aussi bien à l’intérieur de ces pays
que dans ceux du Tiers-Monde…
Ce néolibéralisme est en train de conduire l’humanité dans la catastrophe.
Professeur Omar Aktouf, Conférence à l’Institut supérieur de management (ISM) de Dakar, le 27 décembre 2007 - Thème :
« Mondialisation et post-mondialisation : vision critique tiers-mondiste ».
3.
5. L’axe du mal
La mondialisation libérale attaque désormais les sociétés sur trois fronts. […] Le premier front est celui
de l’économie. Il demeure placé sous la conduite de ce qu’il faut vraiment appeler l’ « axe du Mal »,
constitué par le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale
du Commerce (OMC). Cet axe maléfique continue d’imposer au monde la dictature du marché, la
prééminence du secteur privé, le culte du profit, et de provoquer, dans l’ensemble de la planète, de
terrifiants dégâts. […] Il est scandaleux que les chefs d’Etat et de gouvernement, en particulier ceux de
l’Union européenne, refusent d’adopter en faveur du développement, les indispensables mesures qui,
seules, peuvent sauver de la misère les deux tiers de l’humanité.
On peut en retenir dix : annuler totalement la dette des pays pauvres, mettre en place un système de
règlement généreux, juste et équitable ; définir des garanties pour que les futurs financements soient
engagés dans des conditions satisfaisantes et utilisés en faveur du développement durable ; obtenir des
pays riches qu’ils s’engagent à consacrer au moins 0,7 % de leur richesse au financement du
développement ; rééquilibrer les termes de l’échange entre le Nord et le Sud ; garantir la souveraineté
alimentaire dans chaque pays ; contrôler les mouvements irrationnels de capitaux ; interdire le secret
bancaire ; déclarer hors-la-loi les paradis fiscaux ; mettre en place enfin une taxation internationale des
transactions financières.
Ignacio Ramonet, Le Monde diplomatique, n° 576, mars 2002, page 1.
Introduction
L’espace nord-américain compte 454 millions d’habitants soit 7 % de la population
mondiale. La population des Etats-Unis (308 millions d’habitants) est la plus importante
par le nombre. Le Mexique est le pays le plus densément peuplé avec une densité de 56
habitants au km². Le Canada est largement moins peuple que ses deux voisins (3,4
habitants au km²).
Ce vaste ensemble est peuplé par des vagues successives d’immigrants venus surtout
d’Europe. Cette population se caractérise par sa diversité, ses dynamismes
démographiques très différents et les contrastes liés à sa géographie urbaine. De même,
les inégalités sociales sont très frappantes avec des nuances.
I. Les aspects de la population de l’espace nord-américain
1. L’historique du peuplement
Lorsque Christophe Colomb découvrit l’Amérique en 1492, il y trouva des Amérindiens.
A partir du XVe siècle, des populations européennes viennent se greffer à la
composante autochtone indienne. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, des Britanniques, Français,
Espagnols en quête de mines d’or, d’argent ou de refuges convergent en masse vers
l’Amérique considéré comme une terre de cocagne ou un nouvel eldorado. A ces vagues
d’immigrants vont s’ajouter, des Africains réduits en esclavages.
Aujourd’hui, l’immigration provient essentiellement des pays du tiers-monde : Africains,
Latino-Américains (Mexicains surtout) et Asiatiques (Coréens, Philippins,
Vietnamiens). Dans les années 1990, un nouveau courant migratoire s’est développé en
provenance des anciens pays de l’Europe communiste. L’immigration clandestine est
probablement plus importante, aujourd’hui, que l’immigration légale. Elle a encore
augmenté depuis 1990, en raison de la crise économique que traverse l’Amérique latine.
Plus de la moitié des clandestins viennent en effet du Mexique.
2. Une population hétérogène minée par des revendications identitaires
On distingue dans l’espace nord américain un fond de population constitué par les Blancs
et de minorités (Indiens, Amérindiens, Africains-Américains ou Noirs, Hispaniques ou
Latinos, Asiatiques, etc.).
* Les Blancs : La communauté blanche non hispanique, descendant des anciennes vagues
d’immigration européenne, reste très fortement majoritaire, mais connaît une baisse
relative par rapport à la population totale (80 % en 1980, 75 % en 1990, 70 % en 2006).
Les descendants de la première grande vague d’immigration, anglo-saxonne et
germanique, antérieure à 1890, constituent la majorité WASP (White Anglo-Saxon
Protestant). Les Blancs ne constituent pas toujours un groupe homogène. Au Canada par
exemple, la coexistence sur le sol d’une minorité de francophones (3/4 de la population
totale) et d’une majorité britannique a pendant longtemps constitué une menace pour la
Confédération car les Canadiens français refusent l’assimilation anglo-saxonne avec
notamment le Parti québécois (P.Q.) fondé octobre 1968 par René Lévesque.
* Les Amérindiens, premiers habitants de l’espace nord-américain, ont été victimes du
génocide des colons blancs. Ils vivent dans des réserves aux Etats-Unis (2,5 millions) et au
Canada (600 000). Au Mexique (35 millions d’Indiens), la question indienne se pose avec
acuité dans les Etats pauvres du Sud du pays (Guerrero, Chiapas, Veracruz, Oaxaca). Dans
la province du Chiapas en particulier, depuis 1994, l’Armée zapatiste de Libération
nationale (EZLN) a déclenché une vive guérilla contre l’autorité centrale.
campagnes, de l’exode rural massif vers Mexico, des disparités sociales avec notamment la
marginalisation de plus en plus nette de plusieurs millions d’Indiens et de Métis.
1
Mégalopole : Le terme de mégalopole a été créé par le géographe français Jean Gottmann pour désigner l’ensemble
urbain du nord-est des États-Unis qui, sur 800 km du nord au sud, s’étend de Boston (Nouvelle-Angleterre) à
Washington, dernière métropole avant le Sud.
Au Canada, on note les revendications des autochtones amérindiens qui portent sur la
poursuite de l’utilisation et de l’occupation traditionnelles des terres et étendues d’eau.
Elles ont pour objet de protéger et promouvoir le sentiment d’identité des autochtones tout
en favorisant leur participation de manière significative à la société contemporaine et à
l’essor économique de leurs territoires.
En résumé les minorités ont souffert et à la place du "melting-pot", on parle aujourd’hui du
"salad bowl" (saladier). Les conditions identiques des groupes minoritaires favorisent
l’émergence de coalition « arc-en-ciel » ; c’est-à-dire des mouvements de revendications
associant toutes les minorités.
Les minorités ont fait des conquêtes économiques et sociales importantes (business,
musique, cinéma, sport) et des percées politiques avec des maires noirs, des congressistes
noirs, des sénateurs noirs etc. Au Canada, Madame Michaelle Jean est depuis le 27
septembre 2005, la première personne de couleur à devenir chef de l’Etat. Le 4 novembre
2008, Barack Obama est élu premier président noir des Etats-Unis.
Conclusion
La population de l’espace nord-américain se caractérise donc par des comportements
démographiques contrastés, une grande diversité raciale et une forte urbanisation.
Cependant les problèmes d’intégration des groupes minoritaires menacent sérieusement la
stabilité et la cohésion des Etats de l’Amérique du Nord.
C’est une association économique créée en 1994 qui a pour but l’abaissement des tarifs
douaniers entre trois pays : Canada, Etats-Unis, Mexique. Il s’agit de faciliter la circulation
des capitaux et des marchandises afin d’accroître les échanges entre les partenaires, mais
aussi de permettre aux firmes transnationales de réorganiser librement leurs activités au
sein de l’espace nord américain. L’ALENA permet de tirer profit des avantages de chacun
des trois pays : le faible coût de la main d’œuvre mexicaine, la grande productivité
canadienne et le dynamisme du marché américain.
II. Les impacts positifs de l’ALENA sur l’économie nord-américaine
Le premier constat est celui de l’importance des échanges entre les trois partenaires : le
Canada réalise 64,4% de ses importations avec les Etats-Unis et y exporte 87,3 % de ces
exportations. Le Mexique réalise 73,3 % de ses importations avec les Etats-Unis et 88,8 %
de ses exportations. L’accroissement des exportations mexicaines dépasse 140 % et le
Mexique est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis après le Canada et devant
le Japon. L’ALENA est donc parvenu à dynamiser les échanges dans le cadre d’une
économie régionale. Enfin l’espace économique de l’ALENA attire les IDE américains mais
aussi européens et japonais. L’ALENA accentue l’intégration de cet espace à l’économie
mondiale. Sur le plan économique l’ALENA donne aux producteurs et aux consommateurs
canadiens la possibilité de profiter du marché nord-américain. Lié aux Etats-Unis par un
accord de libre-échange, le Canada tire de gros avantages de son adhésion à l’ALENA.
Le Mexique, dont le niveau de vie reste inférieur à celui de ses deux partenaires, réalise
néanmoins une bonne opération. Après avoir rompu avec une longue tradition nationaliste
et protectionniste (qui remonte à la révolution de 1911), le Mexique connaît un décollage
économique certain. Enfin, les Etats-Unis, en tant que superpuissance, réussissent à
imposer leurs règles à leurs deux partenaires et à créer un bloc économique solide, capable
de faire face à la montée en puissance du marché commun européen qui s’agrandit et du
bloc asiatique. L’ALENA a donc eu des effets bénéfiques sur l’économie des trois pays
membres. Les flux d’investissement et les échanges ont nettement augmenté depuis 1994.
Le commerce total des marchandises dépasse les 800 milliards de dollars. Toutefois
l’ALENA doit faire face à un certain nombre de problèmes.
III. Les problèmes de l’ALENA
Même après avoir été approuvé, l’ALENA continue d’être l’objet de controverses. Aux
Etats-Unis par exemple, les opposants au traité sont d’avis que l’augmentation des
importations a provoqué des pertes d’emplois.
Ensuite l’ALENA ne constitue pas un marché commun (en raison de l’absence d’un tarif
douanier extérieur commun et d’une politique commerciale commune à
l’égard des autres pays). Il crée toutefois un espace regroupant 454 millions de
consommateurs, soit la deuxième zone d’échanges après l’Union européenne. Une des
particularités de l’ALENA réside dans le contraste entre les pays qui le composent :
d’une part deux pays riches et développés appartenant au « Nord » (le Canada et les Etats-
Unis) ; d’autre part un pays en développement du « Sud » (le Mexique). Le poids de la
première puissance économique mondiale américaine pèse considérablement dans cet
ensemble. Les niveaux de vie et de développement des trois pays sont très différents. Dans
le PIB global de l’ALENA qui est 17 000 milliards de dollars ; la part des représente 85 %
du total contre 9 % pour le Canada et 6 % seulement pour le Mexique.
L’effondrement de la bourse mexicaine, à la suite de la dévaluation du peso
effectuée en décembre 1994, a mis en lumière les faiblesses structurales et l’insuffisance
de la modernisation des systèmes économiques et politiques mexicains. En outre, les
interférences économiques2 sont à l’origine de graves problèmes. Par exemple aux
Etats-Unis, un relèvement des taux d’intérêts américains par la Federal Bank provoque
immédiatement une fuite des capitaux mexicains.
2
Interférence économique : conjonction d’une forte économie et d’une faible économie
Par ailleurs, la prospérité attendue de l’ALENA tarde à se concrétiser pour des millions de
Mexicains. De nombreuses PME-PMI mexicaines résistent difficilement à la
concurrence des sociétés étatsuniennes. Et les Mexicains de constater avec raison
qu’« au lieu du partenariat promis, c’est une situation de dépendance grave qui s’est
installée ». La libéralisation des échanges ne s’est pas accompagnée d’une libre circulation
des personnes. Chaque année en effet, les agents fédéraux américains refoulent 1 à 2
millions d’immigrés clandestins en provenance du Mexique.
Conclusion
L’ALENA vise la mise en place d’une grande zone de libre-échange associant des espaces
hétérogènes, très contrastés par leurs niveaux de croissance et de développement, par leurs
cultures et leurs comportements de consommation. La réussite économique est certes une
réalité mais les restrictions aux échanges et à la circulation des personnes subsistent
encore. Malgré tout, l’ALENA est considéré comme une étape vers la construction d’une
gigantesque zone de libre-échange (ZLEA) englobant tout le continent américain – à
l’exception de Cuba. Le Chili et la Colombie frappent en effet depuis 1995 aux portes de
l’ALENA.
Accord de libre-échange nord-américain [Alena]
L’ALENA (en anglais, North American Free Trade Agreement, NAFTA) est un accord économique multilatéral de libre-
échange signé par le Canada, le Mexique et les États-Unis le 18 décembre 1992.
L'Alena prévoit non seulement la disparition progressive des barrières tarifaires et autres entraves à la libre circulation de
la plupart des marchandises produites et vendues en Amérique du Nord, mais aussi l’élimination des obstacles à
l’investissement international et la défense des droits de propriété intellectuelle. Après ratification par chacun des pays
signataires, la zone de libre-échange a été mise en application le 1er janvier 1994. (…) L’accord prévoit l’élimination des
barrières à l’échange tant tarifaires (les droits de douane) que non-tarifaires (quotas ou licences d’exportation) dans un
délai de quinze ans à compter de son entrée en vigueur. Il contient également des dispositions relatives aux échanges de
services. (…)
Source : Microsoft Encarta, 2008
Introduction
Depuis 1945, les Etats-Unis occupent une position de superpuissance sûre grâce à leur
place dans de nombreux secteurs et au volume de leurs échanges extérieurs. Leur primauté
politique et économique est incontestable. Cette puissance est fondée sur l’abondance
des ressources naturelles dans un vaste territoire, sur le dynamisme de la
population, sur un régime de libre concurrence favorisant l’efficacité des milieux
d’affaires. Cependant la foi et l’optimisme débordants des Américains s’effritent à cause de
nombreux problèmes comme les crises, la montée en puissance de concurrents et les
déficits commerciaux et budgétaires.
Les Etats-Unis sont la première puissance économique (PIB de 14 600 milliards de dollars
en 2011) et le premier pôle de la Triade. La puissance des États-Unis repose sur des
instruments variés qui lui permettent d'opérer sur l'ensemble de la planète et dans de
nombreux domaines. C'est une puissance globale. L’efficacité du modèle économique
américain peut se mesurer à travers sa réussite exceptionnelle. Avec moins de 5 % de la
population de la planète, les Etats-Unis produisent plus du quart du PIB mondial.
Les Etats-Unis assurent 13 % du commerce mondial. Ils sont les premiers importateurs
mondiaux (18 % du total mondial) en particulier de produits manufacturés et de matières
premières comme le pétrole. Les Etats-Unis importent 12 millions des 20 millions de barils
de pétrole qu’ils consomment chaque jour (soit 27 % de la consommation mondiale). Avec une
part de 8 %, ils occupent le troisième rang mondial pour les exportations (produits
agroalimentaires, aéronautiques, électroniques, etc.). Le poids des Etats-Unis dans le
commerce mondial est si important qu’une crise américaine se mondialise très vite. Ils jouent
un rôle prépondérant dans les négociations internationales sur le commerce, notamment dans
le cadre de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), où leur puissance leur permet
d’imposer les règles du jeu et d’imposer l’ouverture des marchés. Cette puissance commerciale
s’exprime par l’hégémonie du dollar, monnaie de référence internationale. D’ailleurs, sur le
plan financier, les États-Unis dominent avec Wall Street, première place boursière de la
planète. C'est à la Bourse de Chicago que sont fixés les cours mondiaux des matières
premières, en particulier ceux des céréales. Cependant la position de domination des Etats-
Unis sur le commerce mondial est de plus en plus contestée par les pays asiatiques et ceux de
l’Union européenne.
Depuis le début du XXe siècle, l’économie américaine a connu des crises plus ou moins
longues. Ces crises ont eu des effets dévastateurs sur les industries traditionnelles comme la
sidérurgie et le textile. Elles ont été plus affectées par la désindustrialisation. Les crises se
sont traduites par une baisse de la production, des pertes de parts de marchés et des
fermetures d’usines. La surproduction agricole est également source de problèmes. Cette
évolution est en grande partie liée à l’émergence de nouveaux concurrents sur le marché
mondial.
Depuis août 2007, une crise d’une grande ampleur dite « crise des subprimes » a
sévèrement touché les Etats-Unis. Elle a d’abord commencé dans le secteur immobilier avant
s’étendre ensuite au secteur bancaire et de toucher enfin l’économie réelle.
L’hégémonie américaine est de plus en plus contestée par la montée en puissance du Japon, de
l’Union européenne, du Brésil et des Nouveaux Pays Industrialisés d’Asie (NPIA). Sur le plan
agricole, les "révolutions vertes" dans certains pays en développement entraînent l’arrivée
sur le marché de nouveaux grands exportateurs de céréales comme la Thaïlande ou le Brésil.
La rivalité avec l’Union européenne est forte : les Américains qui voudraient complètement
libéraliser les marchés agricoles accusent les Européens de pratiquer le protectionnisme du fait
de la "préférence communautaire".
Sur le plan industriel les Etats-Unis doivent faire face à la productivité élevée et au prix de
revient plus bas des produits asiatiques, notamment dans l’industrie manufacturière. On note
les tensions avec l’Union européenne liées à l’aéronautique, en particulier à la confrontation
entre les deux géants du secteur : Boeing pour les Etats-Unis et Airbus pour l’Europe. Dans
le secteur de l’électronique, Motorola est sérieusement concurrencée par des firmes
étrangères comme Nokia (Finlande), Samsung (Corée du Sud), Sony (Japon) ou Siemens
(Allemagne). Les Etats-Unis perdent des parts de marchés aussi bien à l’intérieur qu’à
l’étranger d’où l’aggravation du déficit de leur balance commerciale, source de fragilité pour
l’économie.
Le déficit commercial se creuse d’année en année. Depuis 1990, il dépasse toujours les 100
milliards de dollars. Ce déficit s’explique par la surconsommation américaine et par une
baisse de la compétitivité des entreprises étatsuniennes. Ce pays est déficitaire vis-à-vis de
la plupart de ses partenaires commerciaux en particulier la Chine et le Japon. Le déficit
commercial atteint aujourd’hui plus de 800 milliards de dollars.
Le déficit budgétaire est également énorme (plus de 400 milliards de dollars, soit près de 4
% du PIB) et explique les difficultés du fonctionnement du système économique américain.
Pour combler ce déficit budgétaire, les Etats-Unis se sont lourdement endettés vis-à-vis
surtout du Japon, de la Corée du Sud et de la Chine. La dette publique américaine était de
2 100 milliards de dollars en 2004, soit 18 % du PIB.
A ces problèmes, il faut ajouter le poids des groupes de pression (lobbies). La logique du
productivisme amène souvent les entreprises à desservir les intérêts des consommateurs et à
agresser l’environnement à travers la surexploitation des ressources et la forte pollution. La
puissance des lobbies a conduit les observateurs de parler de "Troisième Chambre". Ces
groupes de pressions agissent pour infléchir les décisions de la puissance publique dans le sens
le plus conforme à leurs intérêts. Les principaux lobbies sont :
- l’AFL-CIO (American Federation of Labour-Congress of Industrial Organisations), centrale
syndicale de 13 millions d’adhérents ;
- la coalition "Change To Win" qui regroupe 7 syndicats et compte 6 millions d’adhérents ;
- le Lobby juif qui compte plus de 5 millions de membres, etc.
Pour maintenir leur leadership et lutter contre la concurrence internationale, les entreprises
américaines adoptent des politiques de reconversions, de délocalisation, de
restructurations. Dans cette logique, la montée du chômage constitue le revers de la
médaille.
Conclusion
La puissance américaine est la seule puissance complète aujourd’hui. Complète parce qu’elle
est non seulement économique comme la puissance japonaise ou allemande, mais
également parce qu’elle est diplomatique, culturelle et militaire. Elle repose sur une
force de frappe économique sans équivalent dont les puissantes firmes multinationales
(FMN) sont les plus grands vecteurs dans le monde. Certes les Etats-Unis ont dû compter avec
la concurrence des autres puissances de la Triade. Leur part respective dans tous les
domaines a baissé en pourcentage mais pas en valeur absolue. Aucune puissance n’est encore
parvenue à rassembler les attributs de la superpuissance dont disposent les Etats-Unis
d’Amérique du Nord.
1. L’hyperpuissance américaine
La puissance des Etats-Unis ne cesse de fasciner. On la constate et on l’observe ; on l’analyse. Parfois, on la
subit et on la dénonce. Mais le fait est là, incontestable : cette hyperpuissance est réelle et on ne peut la
remettre en cause. A l’aube du XXIe siècle, les Etats-Unis exercent en effet dans de nombreux domaines un
leadership. En matière politique, militaire, stratégique, scientifique ou culturelle, la domination américaine
est telle qu’on qualifie bien souvent ce pays d’empire dont la sphère d’influence s’étend à la planète toute
entière... (Nombreux sont les) éléments constitutifs de la puissance : les hautes technologies et la recherche
scientifique, les firmes multinationales et les investissements américains dans le monde, la puissance
commerciale et le rôle politique de la dette, l’agrobusiness et la stratégie de l’aide au développement. La
dimension culturelle n’est pas oubliée : les industries culturelles (cinéma, musique, alimentation) imposent
un modèle culturel dominant et les églises américaines s’immiscent dans les consciences du monde entier.
Cet impérialisme tel qu’il est décrit donne à voir la mondialisation sous un jour nouveau : l’image habituelle
de la Triade est mise à mal par le poids écrasant des Etats-Unis dans tous les domaines par rapport à
l’Europe et au Japon.
Yann Calbérac, Compte rendu de l’ouvrage de Gérard Dorel, Atlas de l’empire américain. Etats-Unis : géostratégie de
l’hyperpuissance, éditions Autrement, 2006, 79 p.
6. L’hyperpuissance ébranlée
Les Etats-Unis peuvent encore prétendre à une domination tous azimuts. C’est la première économie
mondiale. Leurs dépenses militaires sont plus importantes que celles des quatorze pays suivants réunis. Sa
culture populaire, du cinéma en passant par les fast-foods, est sans rivale dans le monde. Des entreprises
américaines ont révolutionné la technologie de l’information. Après leur victoire dans la guerre froide, il n’y a
pas d’alternative cohérente aux idées politiques et économiques (démocratie et capitalisme) associées aux
Etats-Unis. La plupart des institutions les plus importantes du monde sont soit basées aux Etats-Unis (ONU,
FMI, Banque mondiale), soit dominées par les Américains (OTAN).
Et pourtant, chacune de ces formes de domination est contestée. Le défi le plus évident est économique. Les
progrès de la Chine sont si rapides que Goldman Sachs revoyait récemment ses estimations du moment où
l’économie chinoise dépasserait celle des Etats-Unis. La banque estime désormais que ce sera en 2027 (en
termes de dollars réels) plutôt qu’en 2035 comme initialement prévu. L’empire du Milieu est déjà la
quatrième économie du monde. En 2020, elle sera plus importante que celle de tous les membres du G8,
exceptés les Etats-Unis.
(…) L’érosion de la puissance américaine est amorcée. Mais ce serait une erreur de croire que le leadership
américain prendra fin le jour – dans vingt ans – où l’économie de la Chine dépassera celle des Etats-Unis. La
taille n’est pas tout. Mais quand l’économie chinoise sera plus importante que celle des Etats-Unis,
l’Américain moyen sera encore beaucoup plus riche que le Chinois moyen. Richesse plus liberté politique : il
est probable que le « rêve américain » restera beaucoup plus attirant que la réalité chinoise pendant encore
de longues années – qu’il renforcera la puissance intellectuelle et culturelle qui est une des bases de la
capacité de l’Amérique à mener le jeu.
Gideon Rachman, Financial Times et Jeune Afrique, 10 juillet 2007.
I. Le cadre naturel
1. L’architecture du relief : trois grands ensembles
L’Europe présente d’ouest en est trois grands ensembles de relief : les massifs anciens au
nord, les montagnes jeunes au sud et les basses terres de plaines à l’est et au centre :
- les massifs anciens : Ce sont des montagnes qui datent de l’ère primaire et qui ont des
sommets arrondis à cause de l’érosion glaciaire du quaternaire. Les glaciers quaternaires
ont creusé des vallées en U ou en auge, envahies par la mer et transformées en "fjords". Par
ailleurs, d’immenses dépôts de moraines (débris de graviers, de sables et de cailloux)
barrent l’écoulement des eaux, donnant naissance à de nombreux lacs (35 000 en
Finlande). Les principaux massifs anciens sont le Massif central et le Massif armoricain en
France, les massifs hercyniens allemands (Harz, Massif de la Forêt Noire), le Bouclier
scandinave, les monts Oural en Russie, les monts Grampians en Ecosse, etc. ;
Signature du traité de Rome par les représentants des six États membres, en 1957.
Source : Commission européenne, 2008
Conférence de Christian Grataloup, 24 avril 2008, FASTEF, Dakar : « Le temps long de la mondialisation ».
Nombre de membres au
Parlement européen
(eurodéputés) par pays
2007-2009
Pays Nombre
Allemagne 99
Autriche 18
Belgique 24
Bulgarie 18
Chypre 6
Danemark 14
Espagne 54
Estonie 6
Finlande 14
France 78
Grèce 24
Hongrie 24
Irlande 13
Italie 78
Lettonie 9
Lituanie 13
Luxembourg 6
Malte 5
Pays-Bas 27
Pologne 54
Portugal 24
Rép. tchèque 24
Roumanie 35
Royaume- 78
Uni
Slovaquie 14
Slovénie 7
Suède 19
TOTAL 785
5
Les 16 pays de la zone euro sont : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-
Bas, Portugal, Grèce, Slovénie, Chypre, Malte et Slovaquie
Conclusion
Suscitée au départ par des initiatives américaines, la construction européenne a été reprise
par les Européens eux-mêmes. Aujourd’hui, l’Union européenne constitue une réussite
économique remarquable et s’impose comme un des pôles de la Triade. En revanche, sur le
plan politique, l’essentiel reste encore à accomplir.
Leçon 8 : L’ECONOMIE ALLEMANDE (Ce cours est fait quand le Bac a lieu lors d’une année paire)
L’Allemagne en chiffres (année 2006) Sources : Atlas éco, 2006 ; Encarta 2008 ; L’Etat du monde, 2006.
Introduction
Au centre du vieux continent, entre la France et l’Europe centrale, l’Allemagne, avec ses
357 000 km2 et ses 81 500 000 habitants, s’articule autour du fleuve Rhin à l’ouest
jusqu’à la frontière avec la Pologne et la République tchèque. Par sa position géographe et
son dynamisme économique, elle s’est solidement ancrée au cœur de l’Europe et
s’affirme comme la première puissance industrielle, financière et
commerciale de ce continent et comme le quatrième géant de l’économie
mondiale derrière les Etats-Unis, la Chine et le Japon. La réunification de 1990
(la troisième de l’histoire allemande) a mis fin à une longue période d’instabilité
territoriale. La réussite allemande repose sur un capitalisme à forte orientation
productive, le consensus social et une puissance organisation financière et
commerciale. Cependant l’économie allemande est fragilisée par le double choc de la
réunification et de la mondialisation, par les disparités et les clivages régionaux.
Aussi ce pays doit-il faire face à un triple défi : une réunification qui coûte cher, une
société ébranlée et une nouvelle organisation sociale.
Vaincue partiellement et détruite en 1945, la RFA est dès 1965 la première puissance
économique de l’Europe occidentale. Son PIB de 3 315 milliards d’euros est
l’équivalent de ceux de l’Espagne et de l’Italie réunis. Aujourd’hui, l’Allemagne réunifié est
la quatrieme puissance économique mondiale. Quelles sont les raisons du « miracle
allemand » ?
D’abord le modèle économique allemand est un capitalisme à forte orientation
productive. L’Allemagne assoit sa réussite sur la stabilité politique et sur la
recherche de la productivité en conciliant économie de marché et paix sociale.
En effet, la cogestion des entreprises avec la participation des salariés et la négociation
pour traiter les conflits sociaux permettent la rareté des grèves. Ensuite, la réussite
allemande repose sur une forte concentration avec de grandes entreprises comme
Siemens, Daimler-Benz, BMW, etc., sur une liaison banques-industries qui limite
la pénétration du capital étranger, sur des produits de qualité irréprochable
respectant des normes très sévères (Deutsche Industrie Normen, D.I.N. ), sur la
formation en alternance entre apprentissage et enseignement technique et sur
une place financière très solide. A cela, il faut ajouter l’interpénétration des
réseaux bancaires et industriels, la puissance organisation commerciale et la
présence de puissants pôles urbains et économiques reliés par un réseau de
transports dense et efficace.
2.
3) Un colosse industriel
Handicaps à l’Est
Aujourd’hui encore, les nouveau Länder (régions) de l’Est affichent de piètres résultats économiques : leur
productivité ne représente que 60 % de celle de l’Ouest. Le chômage demeure dramatiquement élevé (18 %)…
Même Berlin, pourtant capitale fédérale, n’est pas épargné par ce phénomène : 17 % de la population active y
est sans emploi – trois fois plus qu’à Munich. Dans l’ex-Allemagne de l’Est, malgré les aides massives
provenant de l’Ouest, le PIB par habitant ne dépasse pas, en moyenne, 60 % de celui de l’Ouest. Et les
salaires y sont, quant à eux, inférieurs de près d’un quart.
Tariq Zemmouri, Jeune Afrique, n° 2423, du 17 au 23 juin 2007, p. 60.
Leçon 8 : L’ECONOMIE FRANÇAISE (Ce cours est fait quand le Bac a lieu lors d’une année impaire)
Introduction
Située au cœur de la zone tempérée, la France jouit d’une situation géographique
privilégiée avec une superficie de 551 500 km2, c’est un pays de taille moyenne, au 48e
rang dans le monde. La Russie est 31 fois plus vaste, les Etats-Unis 17 fois plus et le Brésil
16 fois plus. En revanche, la France est le 3e pays le plus vaste d’Europe derrière l’Ukraine.
La Belgique est 18 moins étendue et l’Allemagne 1,5 fois plus petite. Avec une population
de 63 000 000 habitants, elle se place au 21e rang mondial et au 2e rang de l’Union
européenne derrière l’Allemagne. La France appartient au groupe des pays les plus riches
de la planète. Sa puissance économique repose sur une agriculture dynamique qui
bénéficie de climats et de sols favorables et sur une vieille tradition agricole, industrielle et
commerciale. Cependant l’économie française montre quelques signes de faiblesse.
I. Une économie mixte
La France est un des rares pays d’économie libérale où le rôle de l’Etat est très important.
1. L’importance du rôle de l’Etat
Le rôle de l’Etat s’est accru presque constamment, avec comme points forts trois grandes
périodes de nationalisations :
- sous le Front populaire (1936-1937), la création de la SNCF ;
- à la Libération (1944-1946), la nationalisation des charbonnages, du gaz, de
l’électricité, des usines Renault, des banques de dépôt et des compagnies d’assurances ;
- en 1982, la nationalisation de neuf groupes d’industries et de 36 banques.
Malgré les privatisations de 1986 et de 1987 avec le retour au privé des entreprises
nationalisées, l’Etat demeure, en France, le premier producteur, le premier employeur (5
millions de salariés) et le premier investisseur grâce à la gestion du budget national.
2. Un secteur privé hétérogène
Le secteur privé est très diversifié et la plupart des entreprises sont individuelles.
Longtemps, les PME ont dominé les structures françaises de production. Aujourd’hui
encore, les PME sont les plus nombreuses. Mais à côté, et sous l’effet de la concurrence
internationale, se sont développés de grands groupes industriels ou financiers, actifs à
l’échelle du monde : Peugeot-Citroën, Paribas, Saint-Gobain (verrerie, fonte,
céramique, plastiques), Suez, etc. Chacun de ces groupes emploie plusieurs milliers de
personnes.
3. Une économie néo –industrielle
Sous l’effet de la concurrence, l’économie française a été fortement bouleversée.
L’agriculture qui, longtemps, employa la majorité des Français, ne fournit plus que 2,7 %
des actifs. L’industrie, qui employa 39 % des actifs en 1975, recule à son tour (24,5 %
aujourd’hui. C’est le secteur tertiaire (les services) qui a profité du déclin des deux autres
secteurs et qui, aujourd’hui, emploie la majorité des Français (72,8 % des actifs). Ce sont
les caractéristiques d’une économie néo – industrielle, c’est-à-dire d’une économie
dans laquelle l’industrie n’est plus le principal employeur, mais qui continue de jouer un
rôle important.
II. La France, une grande puissance économique
La France constitue la 5e puissance économique mondiale (derrière les Etats-Unis, la
Chine, le Japon et l’Allemagne). Ses succès économiques sont néanmoins incontestables :
5e puissance commerciale du monde, 4e producteur industriel mondial, 2e fournisseur de
services de la planète, 2e exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires…
Son produit intérieur brut s’élève à 1 800 milliards d’euros (5e rang mondial). Son PIB /
hab. de 28 000 euros (16e rang mondial) place la France parmi les pays très riches de la
planète. Malgré un contexte de crise économique durable, le niveau de vie des Français est
l’un des plus élevés du monde.
Blé 39,461 5e
Produits agricoles (en millions Maïs 15,743 5e
de tonnes) Orge 10,999 5e
Pommes de terre 6,9 10e
Vin 4,8 1er
Elevage (en millions de têtes) Bovins 19,187 14e
Ovins 8,95 25e
Porcins 15,189 10e
www.carto-gh.com/Cartographie/Asie-orientale/Asie-Orientale_aire-de-puissance.htm
Chapitre II : LE JAPON
Leçon 10 : LE MODELE ECONOMIQUE JAPONAIS : CARACTERISTIQUES ET
PROBLEMES
Introduction
La réussite économique spectaculaire du Japon a été souvent qualifiée de miracle. En
effet, entré tardivement dans l’ère industrielle, écrasé en 1945, le Japon a rattrapé son
retard avec une rapidité impressionnante. Aujourd’hui, le Japon est la 3e
puissance économique et la 1re puissance technologique du monde. Ses
performances industrielles, ses excédents, son poids financier font du Japon une grande
puissance économique. On peut ajouter à cela que le Japon dispose d’une population
nombreuse, dynamique, cohérente et bien formée. Ensuite, on peut relever
l’organisation de ses structures économiques et l’efficacité de ses stratégies de
croissance évolutive. Cependant, le Japon révèle encore des signes de fragilité
comme la dépendance extérieure, les déséquilibres spatiaux, l’absence
d’influence politique et culturelle majeure. En plus, les problèmes qui ont secoué
l’Asie – Pacifique ont plongé le Japon dans la plus grave récession économique de
l’après-guerre. Une réforme de fond du système économique nippon a permis une
reprise depuis le début du troisième millénaire.
La manifestation la plus évidente de la puissance japonaise est la place de son industrie qui
fournit 13 % de la production industrielle mondiale. Dans beaucoup de domaines, le Japon
a un palmarès exceptionnel grâce à des productions massives et de qualité.
En premier lieu, le Japon dispose de puissantes industries lourdes comme la
sidérurgie, classée au premier rang mondial grâce à Nippon Steel, les constructions
navales pour lesquelles le rôle de premier plan du « Pays du Soleil Levant » est
manifeste. La chimie lourde se classe au 2e rang mondial derrière celle des Etats-Unis.
Ensuite, dans les années 1960 et 1970, l’Etat japonais a privilégié l’industrie
automobile et les constructions mécaniques. D’ailleurs, la construction automobile
japonaise a occupé la première place mondiale de 1980 à 1994, grâce à un vaste marché
intérieur, à des technologies modernes et à des modes de gestion efficaces.
Parmi les grandes firmes automobiles, on peut citer Toyota (1er rang mondial) et Nissan
(4e). Dans le domaine des textiles synthétiques, le Japon a également réussi des percées
remarquables.
Les industries de pointe et de haute technologie constituent l’orientation essentielle
pour ce troisième millénaire : constructions électriques et électroniques, informatique,
robotique, biotechnologies. Dans ce domaine, on peut citer de grands groupes de renom
comme Sony, Toshiba, Hitachi… Toutefois, pour les industries aéronautiques et
aérospatiales ainsi que pour la production de logiciels, les capacités du Japon paraissent
encore insuffisantes.
2. Une grande puissance commerciale et financière
Le Japon réalise le premier excédent commercial du monde. En 2011, par exemple,
le Japon a réalisé un excédent de plus de 200 milliards de dollars. Les exportations
portent exclusivement sur les produits industriels comme les automobiles, les navires,
les textiles, les produits électriques et électroniques. Le Japon se présente comme
un « vendeur surdoué et agressif » grâce à des sociétés de commerce (les Sogo
Shosha) qui collectent les informations et commercialisent les produits. Ces Sogo
Shosha constituent les fers de lance des exportations japonaises. Cette stratégie
commerciale repose sur deux principes : l’étude des besoins du marché mondial et
la protection du marché national malgré l’appartenance du Japon à l’Organisation
mondiale du Commerce (OMC). En outre, le consommateur japonais a un
comportement très nationaliste, c’est-à-dire une habitude de consommer d’abord
japonais.
Premier créancier de la planète, le Japon est aussi devenu la première puissance
financière du monde à travers ses excédents commerciaux et son importante épargne
intérieure. La Bourse de Tokyo (le Kabuto Cho) est la deuxième place boursière du
monde (l’indice Nikkei). De même, le yen est devenu l’une des monnaies les plus solides
du monde.
3. Le Japon et la région Asie – Pacifique
Actuellement, le Japon effectue un recentrage sur la région Asie – Pacifique et tente
de structurer autour de lui l’activité économique de cet espace pour mieux faire face à
l’ALENA et à l’Union européenne. Ainsi, la création de l’Asian Pacific Economic
Cooperation (APEC) en 1989 et le projet de mise en place d’une Zone de Libre
Echange avec notamment la Corée du Sud et la Chine pour 2020 entrent dans le
cadre de cette stratégie. Dans l’Asie – Pacifique, le Japon intervient principalement par ses
investissements. Ainsi, 60 % de l’aide publique japonaise au développement sont
réservés à cette région. Malgré les réticences culturelles et politiques de ses partenaires
La "pop culture" japonaise fait vendre. Alors que l'économie japonaise sort à peine d'une longue crise, sa
culture populaire ne s'est jamais aussi bien exportée. Au point, en Asie, de l'emporter sur la référence
américaine. Les spécialistes en marketing appellent cela le J-Sense- le sens japonais issu du monde des
mangas (BD), des jeux vidéo, en passant par la musique populaire et les dessins animés. Les grandes
marques qui se lancent à l'assaut de l'Asie, particulièrement du marché chinois, se mettent au diapason de
cette nipponemania pour séduire la jeunesse locale (...). Seul pays, avec les Etats-Unis, à générer une culture
de masse exportatrice, le Japon des années de crise récolte à travers le monde les produits de son "produit
national cool". "En dix ans les exportations culturelles du Japon - incluant la science et la technologie, c'est-
à-dire les brevets - ont été multipliées par trois, alors que les exportations de produits, elles n'ont augmenté
que de 21 %, observe Tsutomu Sugiura, spécialiste des industries culturelles à l'institut de recherche
Marubeni (...)".
Le Monde, 8 décembre 2003.
San Francisco avec le Japon le 8 septembre 1951 (en vigueur le 28 avril 1952), à
cesser l’occupation militaire et à faire de ce pays un allié dans la guerre froide. Ainsi, les
commandes américaines pendant la guerre de Corée ont relancé l’économie japonaise.
b) La période de haute croissance japonaise de 1955 à 1973
Cette période d’une vingtaine d’années a à peu près suffi au Japon pour se hisser au rang
de grande puissance. C’est la demande intérieure qui a joué un rôle moteur dans cet
essor. Le Japon utilise aussi le contexte d’ouverture du commerce international pour
conquérir des marchés extérieurs. Pendant la période de haute croissance, le PNB du
Japon a triplé et les taux de croissance ont atteint 15 % en moyenne.
c) Le rôle des deux chocs pétroliers et la hausse du yen
Les chocs pétroliers (1973 et 1979) ont conduit le Japon à adopter de nouvelles
stratégies. Dès lors, le MITI est devenu le chef d’orchestre des restructurations
industrielles, des délocalisations d’activités et du redéploiement du commerce
extérieur. Contrairement aux autres grands pays industriels, le Japon fait figure de
relative exception car il a réussi à renouer avec la croissance plus rapidement. Dès lors, le
yen a supplanté le dollar à la fin des années 1980. Mais cette hausse du yen a renchéri
les exportations japonaises et a amené les entreprises à faire de nouveaux efforts. On
évoque souvent l’économie et la société du Japon comme un modèle de cohésion et
d’organisation. Pourtant, le Japon subit un certain nombre de contraintes réelles. En
outre, depuis la crise asiatique de 1997, le Japon a du mal à redresser la situation
économique difficile (système bancaire sinistré, forte contraction du crédit, stigmatisation
de la demande intérieure, chômage et déchirure sociale).
2. La dépendance extérieure
a) Une dépendance énergétique et alimentaire
Les insuffisantes ressources du sol et du sous-sol placent le Japon dans une
situation de dépendance énergétique, minière et alimentaire. Dans le domaine
énergétique, 85 % de l’énergie consommée par le Japon sont importés. Pour réduire cette
forte dépendance énergétique, le Japon oriente son choix vers le nucléaire. Pour les
ressources minières, les importations sont également massives : 100 % de la bauxite, 98
% du fer, 75 % du nickel, etc. Sur le plan alimentaire, la production agricole ne
couvre que 50 % des besoins du pays. Le Japon est ainsi devenu le premier
importateur mondial de produits alimentaires (blé, viande, sucre, soja, etc.). Seules
les productions de riz et de la pêche sont relativement suffisantes. Au total, l’agriculture
japonaise ne réalise que 2 % du PIB avec 5 % de la population active. Beaucoup de
contraintes pénalisent l’agriculture du Japon : la taille très petite des parcelles, la
diminution rapide du nombre des agriculteurs à temps partiel, l’hégémonie de la culture
du riz au détriment des fruits et légumes, etc.
b) La dépendance vis-à-vis du marché américain
Bien que le nationalisme du consommateur japonais soit réel, le marché intérieur est
très étroit pour les capacités de production et d’investissement du Japon.
Ainsi, les Etats-Unis sont devenus le premier partenaire commercial de
l’archipel nippon. D’ailleurs, la croissance du Japon s’aligne presque sur celle des Etats-
Unis. De plus, la baisse du cours du yen est en général la conséquence de la baisse du
dollar. Cette situation explique pourquoi le Japon accepte de subir les contraintes
commerciales ou autres pressions économiques de la part des Etats-Unis.
Conclusion
Introduction
La Chine est, avec une superficie de 9 600 000 km2, un Etat – continent, le 3e du monde
par sa superficie. Elle est aussi le premier pays de la planète pour la population avec 1,3
milliard d’habitants, soit 21 % de l’humanité et une densité de 134 hab/km2. C’est
pourquoi la Chine est souvent appelée « l’Empire du Milliard ». Cette masse humaine
se caractérise par une croissance démographique assez forte mais en baisse
depuis le début des années 1980, par une occupation inégale de l’espace, par une
grande diversité ethnique source de revendications identitaires. Ainsi, la Chine
doit relever un triple défi : ralentir la croissance démographique, réduire les
inégalités de peuplement et réaliser l’intégration intelligente des nationalités
minoritaires.
De 1949 jusqu’au début des années 1990, la Chine a connu des hésitations, voire une
absence totale de politique démographique. Mao Zedong aimait déclarer : « plus on est
nombreux, mieux l’ouvrage se fait ».
Dès lors, pendant la plus grande période maoïste, la limitation des naissances était vue
comme un instrument des pays capitalistes pour mieux dominer le Tiers Monde. La Chine,
cumulant alors la plupart des aspects du sous-développement, avait besoin de bras
nombreux pour accroître la production et le bien-être social. C’est la raison pour laquelle
les politiques antinatalistes tentées entre 1955 et 1957 et en 1962 n’ont pas été
durablement appliquées.
En effet, des campagnes de limitation des naissances ont été interrompues par des
politiques encourageant la natalité comme pendant le « Grand bond en avant » et
la « Grande Révolution culturelle prolétarienne ». Ainsi, de 1949 à 1976, la
population chinoise n’a cessé de croître avec un taux proche de 3 %. Le taux de natalité
dépassait régulièrement 35 %o. Pendant toute la période maoïste, la croissance
démographique a été plus rapide que celle de la production alimentaire d’où
l’importation annuelle de 10 à 20 millions de tonnes de céréales. En plus, le
chiffre énorme de la population provoquait également des difficultés dans le logement,
l’éducation, l’emploi, les transports, etc. A partir de 1979, pour faciliter le
développement économique de la Chine, une politique antinataliste ferme a été mise
en œuvre. L’explosion démographique est désormais comme incompatible avec la
modernisation socialiste de l’économie chinoise.
Amorcée à partir de 1979, cette politique avait pour objectif d’encourager l’enfant
unique et d’empêcher plus de deux naissances par famille. La politique de l’enfant
unique est l’une des politiques démographiques plus contraignantes et les plus
volontaristes du monde. La politique de l’enfant unique prévoit des avantages sociaux
pour les couples avec un seul enfant comme bonus sur le salaire des parents, un congé
de maternité de 6 mois, la priorité dans les crèches et les magasins
d’alimentation. Par contre, pour les couples récalcitrants, sont prévues des sanctions
La densité moyenne de la population chinoise est de 134 hab/km2 ; mais celle-ci n’a
aucune signification réelle car la Chine est l’un des pays du monde qui présentent
les contrastes de densités les plus énormes. On peut opposer la Chine de l’Est (ou
Chine du plein) avec des densités supérieures à 1 000 hab/km2 à la Chine de
l’Ouest et celle du Nord (ou Chine du vide) caractérisées par des densités faibles.
Les zones fortement peuplées correspondent aux régions de plaines, aux bassins
sédimentaires et aux zones côtières orientales. En général, ces régions de peuplement très
dense correspondent à des zones d’agriculture céréalière intensive, notamment la
riziculture. En effet, le riz est considéré comme une céréale qui attire les populations. Par
contre, les régions faiblement peuplées sont les déserts de l’Ouest, le plateau du Tibet
et la Mongolie intérieure. Les conditions naturelles très défavorables de ces régions
limitent le développement de l’agriculture et de l’industrialisation. Ces inégalités criardes
de la répartition de la population constituent un frein au développement de la Chine. C’est
pourquoi l’Etat définit une politique pour corriger cette répartition ancienne et
déséquilibrée : construction de logements collectifs en ville ; création de foyers industriels
isolés pour maintenir la population dans les campagnes (« politique du quitter la
terre sans quitter la campagne ») et lutter contre l’exode rural en subordonnant tout
déplacement à une autorisation administrative.
Les Ouïgours sont des musulmans sunnites d’origine turque, des éleveurs nomades ou
des agriculteurs d’oasis. Ils peuplent principalement les régions désertiques du nord-ouest
de la Chine.
Les Mongols sont aussi des nomades de religion lamaïste qui occupent leur territoire
historique, la Mongolie intérieure.
Les Tibétains sont installés sur les hauts plateaux du Tibet. Ils représentent la minorité
nationale qui manifeste le particularisme ethnique, linguistique et religieux le plus vivace
sous la direction de leur chef spirituel, le Dalaï Lama.
Par rapport à la question des minorités nationales, l’Etat chinois a proclamé l’égalité
théorique de toutes les nationalités. En plus, sur le plan politique, l’autonomie
nationale est appliquée dans toutes les régions où les minorités vivent en
groupe important. On peut citer en exemple la Région autonome ouïgour du
Xinjiang, la Région autonome du Tibet, etc.
Sur le plan économique, l’Etat tente de promouvoir la mise en valeur agricole et
industrielle et le désenclavement des régions habitées par les minorités nationales.
Sur le plan social et culturel, l’enseignement des langues nationales des minorités
ainsi que la valorisation de leurs cultures sont presque généralisés.
Conclusion
Pays les plus peuplés du monde en 2008 - Source : www.ined.fr, Atlas de la population.
Tigre de papier
La réussite économique chinoise a été fortement exagérée. Ce pays ne représente encore qu’une faible part du
commerce mondial, et il est encore loin d’occuper une position dominante en Asie orientale. Seuls 9 % des produits
importés dans la région viennent de Chine, alors que 17 % viennent du Japon et 18 % des Etats-Unis. Bien sûr,
l’afflux d’investissements étrangers dont elle bénéficie incite à la considérer comme une championne de l’avenir,
mais il faut bien voir que la plupart de ces investissements sont le fait des Chinois de la diaspora. Et que le nombre
d’entre eux qu’on s’imagine à tort venir d’Asie orientale sont en réalité originaires de Chine : ils transitent par
Hong Kong – ou ailleurs – à la seule fin d’obtenir le statut d’« investisseur étranger » et de bénéficier des avantages
fiscaux afférents.
Introduction
On entend par Amérique latine, la partie de l’Amérique qui s’étend de la frontière Nord
du Mexique au Cap Horn, sur 10 000 km, couvre une superficie de 22,5 millions de
km2, comprend 27 pays (sans les petites îles des Antilles) et compte environ 500
millions d’habitants. On appelle cette région Amérique latine parce qu’elle fut
anciennement colonisée par l’Espagne et le Portugal qui s’étaient partagé le Nouveau
Monde par le Traité de Tordesillas de 1494. L’Amérique présente des caractères
originaux qui la différencient de l’Amérique anglo-saxonne (du Nord) particulièrement le
morcellement territorial et le retard de la plupart des pays. L’Amérique latine peut être
divisée en trois parties :
- l’Amérique centrale, constitué d’un isthme étroit inséré entre les océan Pacifique à
l’ouest et Atlantique à l’est et qui sont reliés par le canal de Panama ;
- l’archipel des Antilles qui s’étire de la Floride au Venezuela, sous la forme d’un arc de
cercle ;
- l’Amérique du Sud, qui se présente sous la forme d’un immense triangle qui se rétrécit
vers la Terre de Feu au Sud.
Par leurs indicateurs économiques, les pays appartiennent pour l’essentiel au monde en
développement. L’étirement en latitude confère à ce sous-continent une diversité de
milieux naturels. Sa population est très hétérogène du fait des différents apports.
I. Les paysages naturels
1. A l’Ouest, des montagnes, de hauts plateaux tropicaux et des volcans
Les montagnes Rocheuses de l’Amérique du Nord se prolongent au Mexique par la
Sierra Madre et en Amérique du Sud par la Cordillère des Andes. Au Mexique comme
en Bolivie, ces hautes chaînes de montagnes s’élargissent en encerclant de hauts plateaux
intérieurs (altiplanos) secs, caillouteux ou poudreux : c’est le pays des steppes.
Les alignements volcaniques dont les sommets dépassent souvent 6 000 m semblent
créer les ruptures (Aconcagua, plus haut sommet des Andes et du continent américain : 6
960 m). La rencontre des plaques pacifique et américaine est à l’origine de la fréquence
des éruptions volcaniques, des tremblements de terre, des coulées de lave et des
nuées ardentes, témoins de la grande instabilité de l’écorce terrestre.
Les hauts plateaux intérieurs abritent de grands lacs comme le lac Titicaca au Pérou.
Dans ces régions, l’aridité est quasi générale à cause du courant marin froid de
Humboldt, qui longe les côtes, du Chili au Pérou. Dans les hautes terres, la sécheresse
prolongée donne des broussailles et de petites herbes qui constituent le signe distinctif de
la puna bolivienne.
2. A l’Est, une région de plaines et de plateaux tropicaux
A l’exception de l’archipel antillais qui est un alignement montagneux fortement morcelé
dans les Petites Antilles, la partie Est du bourrelet andin correspond à de vastes régions
monotones. Le relief oppose les plateaux de Guyane et du Brésil à la vaste cuvette de
l’Amazonie.
Ces plateaux descendent en pentes douces vers les puissants fleuves que sont l’Orénoque
(2 650 km), l’Amazone (6 400 km)et ses nombreux affluents (le Madeira, le Rio Negro,
etc.), le Sao Francisco (2 900 km), le Paraná (3 940 km) et le Paraguay (2 550
km). A l’Est, les rebords du Plateau brésilien présentent de vigoureux reliefs sous forme
de blocs surélevés, de fossés et de vastes baies parfois dominées par des buttes « pains de
fune ».
C’est la Sierra Do Mar qui surplombe la ville de Rio de Janeiro. La cuvette
amazonienne au centre est formée de terrains tertiaires et quaternaires qui s’étalent de
l’embouchure de l’Amazone à l’Est aux pieds des Andes à l’Ouest.
L’Amazone (6 400 km de long), dont la plus grande partie se trouve au Brésil, est le
fleuve le plus important du monde par l'étendue de son bassin (7 millions de km2), par
le nombre d'affluents (plus de 100) et par le volume des eaux débitées (120 000
m3/seconde).
Le climat introduit des contrastes réels. Les alizés du Nord-Est et du Sud-Est sont porteurs
d’humidité et ainsi occasionnent d’abondantes précipitations (2 000 à 3 000 mm) et
permettent le développement d’une luxuriante végétation (forêt amazonienne) qui est
fortement attaquée par l’homme. C’est le climat équatorial typique.
La diminution des précipitations entraîne une modification des paysages végétaux puisque
l’arbre se raréfie dans les Llanos du Nord (Venezuela) et le Campos (Brésil intérieur) ;
c’est le domaine des savanes herbeuses découpées par de jeunes forêts-galeries. Le
Nordeste (nord-est du Brésil) qui se dérobe aux effets humides des alizés du sud-est,
souffre de sécheresse catastrophique.
3. Les régions tempérées au sud du Tropique du Capricorne
Dans les régions du Sud, les paysages naturels perdent de plus en plus de leur vigueur.
Tout se rapetisse et le continent s’étire en pointe en direction de la Terre de Feu.
Les contrastes sont notables entre l’Ouest et l’Est. La côte pacifique, toujours dominée par
la chaîne andine et ses volcans, est fortement morcelée en un chapelet d’îles au sud du
Chili. Cependant, les vents d’ouest apportent des perturbations atténuées par les effets du
courant froid de Humboldt ainsi que la vallée côtière chilienne qui est recouverte d’une
forêt tempérée de type méditerranéen. A l’Est, cette forêt cède la place à la plaine herbeuse
de la pampa, entre l’Uruguay et le Paraguay. Le plateau Patagonie se dresse comme une
région froide, parcourue par des vents violents et couverte de steppe.
II. Les aspects humains
1. Une population jeune, inégalement répartie et mobile
Les Indiens ont été les premières populations à occuper l’Amérique latine. Venus d’Asie
par le détroit de Béring, ils ont été à l’origine des brillantes civilisations de l’Amérique
précolombienne (Mayas et Aztèques en Amérique centrale, Incas sur les hauts
plateaux andins). Ces florissantes civilisations furent anéanties en moins d’un siècle par les
conquérants portugais et espagnols à partir du XVIe siècle. A côté des Espagnols et des
Portugais, Italiens, Allemands, Danois et Français ont afflué vers l’Amérique latine,
surtout au XIXe siècle où ils se sont fixés dans les terres de plantations, les régions
tempérées puis les villes.
La conquête s’est accompagnée d’une très forte action missionnaire et d’une
exploitation économique (minière et agricole) qui a participé à l’importation
d’Afrique, entre le XVIe et le XIXe siècle, de plusieurs millions d’esclaves noirs.
L’arrivée des Asiatiques est plus récente.
Il faut reconnaître que ces races ont fini par connaître un important brassage donnant à
la population « bigarrée » de « Métis » (mélanges d’Européens et d’Indiens), de
« Mulâtres » (mélange d’Européens et de Noirs) et de « Zambos » (mélange de Noirs et
d’Indiens).
2. Une population jeune, inégalement répartie et mobile
La croissance démographique est forte. En passant de 156 millions d’habitants en
1950 à 279 millions en 1970 puis à 450 millions en 1995 et enfin à 500 millions
aujourd’hui la population de l’Amérique latine a triplé en un demi-siècle.
Mamadou M. FALL – Professeur d’Histoire-Géographie - Lycée Moderne de Rufisque – moustaphaby2000@yahoo.fr 64
GEOGRAPHIE – TERMINALE – Année 2009
La population est inégalement répartie puisque d’immenses espaces ont des densités
inférieures à 5 hab/km2 (forêt amazonienne, régions désertiques, hauts plateaux, hautes
montagnes). La population reste concentrée surtout sur les régions périphériques,
particulièrement la côte Est. Les villes sont nombreuse et croissent rapidement : Mexico,
Sao Paulo, Rio de Janeiro, Buenos Aires, Bogota, Lima, La Paz, Santiago, etc..
Dans la plupart de ces villes, la pauvreté est le lot quotidien des populations. C’est cela
qui favorise les migrations intérieures vers les régions industrielles, minières,
portuaires ou de plantations, mais surtout les migrations extérieures vers le grand
voisin du Nord, les Etats-Unis d’Amérique. Cette situation fait de cette population une
main-d’œuvre abondante et bon marché.
Conclusion
Majoritairement comprise dans la zone chaude, l’Amérique latine regroupe tous les Etats
de l’Amérique à l’exception du Canada et des Etats-Unis (Amérique anglo-saxonne). En
plus de son morcellement politique, l’Amérique latine se caractérise également par de
grands écarts entre riches et pauvres, par le développement de la culture et du
trafic de drogue (Colombie, Pérou notamment), par la grande pauvreté d’une
bonne partie de ses habitants. Dans ce groupe de pays en développement, le Brésil
fait figure de grande puissance et de locomotive.
Problématique : Quels sont les atouts et les failles de la puissance économique brésilienne ?
Introduction
Peuplé de 192 000 000 d’habitants (5e rang mondial), le Brésil était, il y a quelques
décennies, un pays dépendant et pauvre. Aujourd’hui, il est figure au 6e rang mondial
pour son PIB (2 240 milliards de dollars en 2011). Grâce à son poids
démographique et politique et à une forte croissance économique qui a favorisé l’industrie
et les exportations de produits agroalimentaires, le Brésil apparaît de plus en plus comme
un pays puissant et émergent, une puissance régionale à l’échelle du continent sud-
américain. Mais les fortes inégalités sociales, la dépendance et les difficultés financières
témoignent encore des faiblesses du Brésil.
I. Le Brésil : une grande puissance en devenir
1. Un géant territorial
Le Brésil a les dimensions d’un continent, avec 4 500 km d’Est en Ouest et du Nord au
Sud et une superficie de 8 547 500 km2 (5e rang mondial). Sa superficie fait 16 fois celle
de la France et plus de 40 fois celle du Sénégal. En outre, pour les habitants du pays,
« Dieu est brésilien » ("Deus e brasileiro") car il a doté le Brésil d’une nature généreuse.
Le soleil et l’eau sont très souvent en abondance. Frontalier avec dix pays de
l’Amérique latine, le Brésil bénéficie d’une large façade atlantique qui l’ouvre au
commerce mondial. En plus, le Brésil occupe les premiers rangs mondiaux pour toute une
gamme de produits miniers (fer, bauxite, manganèse, étain, or, etc.). Le Brésil apparaît
donc comme un véritable eldorado minier. Il y a aussi la grande réserve forestière de
l’Amazonie qui constitue la première réserve de la biosphère mondiale.
2. Une superpuissance agricole
Disposant de surfaces cultivables énormes, le Brésil est un grand producteur agricole et le
3e exportateur mondial de produits agroalimentaires. Santos est le plus grand
port d’exportation de grains de toute l’Amérique. Le Brésil occupe notamment le 1er rang
mondial pour le café, la canne à sucre, les oranges et l’élevage bovin, le 2e rang
pour le soja, le 3e rang pour le maïs et les porcins, le 5e rang pour le cacao, le coton,
etc. Le Brésil a le plus grand cheptel bovin du monde évalué à 192 millions de têtes.
Grâce à cette production agricole diversifiée, le Brésil a pu se doter d’un vaste complexe
agro-industriel. Des firmes étrangères interviennent dans ce secteur : c’est le cas de
Danone (Italie), de Nestlé (Suisse), etc.
3. La 8e puissance industrielle du monde
Désormais, le Brésil se range du côté des nouveaux pays industrialisés (N.P.I.). Le
Brésil dispose d’une puissance industrielle impressionnante et diversifiée. L’énergie
hydroélectrique est abondante car le Brésil est arrosé par des cours d’eau parmi les plus
puissants du monde. Les industries agroalimentaires et textiles représentent plus de
25 % de la production industrielle. Les industries lourdes contrôlées par l’Etat
figurent parmi les plus modernes du monde. Par exemple, le Brésil est le 9e producteur
mondial d’acier, le 8e pour le caoutchouc, le 6e pour l’aluminium, etc. Le Brésil est
également un grand producteur d’éthanol, un alcool fabriqué à partir de la canne à sucre
pour les automobiles (moteurs Flex). Dans trois autres domaines également, le Brésil a
enregistré des succès éclatants : la construction automobile, l’armement et les
constructions aéronautiques et aérospatiales.
5e Partie : L’AFRIQUE
Chapitre I : PRESENTATION GENERALE
Leçon 15 : LES PROBLEMES ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
DU CONTINENT AFRICAIN
Introduction
Regroupant 53 pays, le continent africain est situé de part et d’autre de l’Equateur. Il est
délimité à l’est par l’océan Indien et la mer Rouge, au nord par la mer Méditerranée,
à l’ouest par l’océan Atlantique ; la pointe sud du continent marque la séparation entre
les océans Indien et Atlantique. L’Afrique est séparée de l’Asie par le canal de Suez et de
l’Europe par le détroit de Gibraltar. Le continent africain couvre une superficie d’environ
30 millions de km2 et comptait (en 2004) une population d’environ 1 milliard
d’habitants (15% de la population mondiale). L’Afrique est à la traîne. Son poids dans
l’économie mondiale est insignifiant. La traite négrière atlantique et la colonisation
européenne ont complètement désorganisé sa vie sociale et économique. L’Afrique est
aujourd’hui confrontée à de nombreux problèmes (chaos politiques multiples, guerres
nombreuses et meurtrières, agriculture extravertie, industrialisation embryonnaire,
endettement très lourd, pauvreté, pandémies, chocs de la mondialisation). Ces lourds
handicaps empêchent le décollage du continent. Ainsi, l’Afrique doit faire à de nombreux
défis et non des moindres.
Pourquoi l’Afrique est en retard
Dans un monde qui ne cesse de s’enrichir, l’Afrique continue de s’appauvrir. De 1975 à 2002, le PIB de
l’Afrique subsaharienne, c’est-à-dire l’ensemble de ses richesses nationales, a diminué chaque année de 0,8
%, alors que celui de l’ensemble des pays en développement progressait de 2,3 %. La moitié de sa population
vit avec moins de 0,6 dollar par jour. En trente ans de recul, (parmi) les causes profondes de cette misère, (on
peut noter) la criminalité et sa complice inséparable, la corruption.
Henri Marque, Jeune Afrique/L’Intelligent, n°2345, du 18 au 24 décembre 2005, p. 39.
Afrique plurielle
… Il est difficile de porter sur le continent africain un regard synthétique tant il est hétérogène. Certains pays
sont enlisés dans la souffrance, les violences. L’économie du Zimbabwe s’effondre, la catastrophe
humanitaire du Darfour persiste, les conflits en Côte d’Ivoire et en RD Congo ne s’éteignent pas. Voilà
l’Afrique des drames, dont les frontières sont mouvantes. Elle appelle au renforcement des interventions
préventives et correctives des pays africains, comme la communauté internationale. Récemment, plusieurs
conflits ont pris fin en Angola, en Guinée-Bissau, en RD Congo ou en Sierra Leone. Il pourrait en être de
même pour d’autres dans un proche avenir. Signe encourageant, les organisations régionales, telles l’Union
africaine et la CEDEAO, jouent un rôle croissant dans les efforts de paix.
Mais il existe aussi une Afrique du succès. Un petit nombre de pays obtiennent des performances
remarquables. Le Botswana, le Mozambique ou encor l’île Maurice ont su engendrer, ces deux dernières
décennies, une croissance économique supérieure à 4 % par habitant et par an en moyenne. Le Cap-Vert et le
Lesotho ont tenu un rythme de plus de 3 %, tout comme les Seychelles jusque récemment, ou encore
l’Ouganda depuis quinze ans.
Si nombre de pays subsahariens connaissent des situations intermédiaires, il ne faut sous-estimer ni leurs
défis ni leurs progrès. Une croissance par tête, lente mais régulière, s’est installée dans plusieurs espaces
africains, même dans une des zones qui doit surmonter des contraintes particulièrement difficiles comme le
Sahel : Bénin, Burkina Faso, Mali. Au plan politique, les avancées de la gouvernance démocratique et du
multipartisme ont été importantes depuis la fin de la guerre froide.
La Commission des Nations unies pour l’Afrique considère déjà comme crédibles et légitimes une vingtaine
de systèmes électoraux au sud du Sahara. La décentralisation a souvent stimulé les sociétés civiles. Les
opinions publiques s’expriment plus librement. La proportion de jeunes qui savent lire et écrire a plus que
doublé ces vingt dernières années. Une classe moyenne émerge.
Kemal Dervis (Administrateur du PNUD) et Jean-Michel Severino (Directeur général de l’AFD),
4. Le fardeau de la dette
La régression économique a conduit à l’endettement. Le poids de la dette de l’Afrique est
lourd. Cette dette n’a pas toujours servi à l’investissement productif. Le service de la
dette a englouti l’essentiel des maigres recettes d’exportation. Quant à l’aide, elle est
considérablement réduite. Dans la décennie 1990-2000, l’aide publique au
développement (APD) octroyée par les pays de l’OCDE a chuté de 29 %. L’aide reçue par
l’Afrique, elle, est passée de 32 $/hab à 19 $/hab pendant la même période. La situation
est rendue plus difficile par le choc de la mondialisation.
Conclusion
L’Afrique semble croule sous les problèmes : pauvreté, dépendance, guerres, massacres,
coups d’état, crises politiques et sociales, dictatures, maladies, exodes... Les défis que
l’Afrique doit relever sont nombreux. Et pourtant, la comme ailleurs, des femmes et des
hommes luttent pour leurs droits et leur dignité, des associations à caractère civique se
multiplient, des expériences démocratiques se prolongent, les sociétés de plus en plus
urbanisées bougent, se transforment et se projettent avec confiance vers l’avenir.
Introduction
Le Sénégal est un petit pays (196 722 km2), situé à l’extrême ouest du continent africain
(entre les méridiens 11° 30 ouest et 17° 30 ouest), dans la zone tropicale (entre les
parallèles 12° 30 nord et 16° 30 nord) et présentant une large ouverture sur l’océan
Atlantique avec 700 km de côtes. Le cadre physique est un peu contrasté. Avec 13
000 000 d’habitants, la population sénégalaise se caractérise par sa diversité
ethnique, linguistique et religieuse, sa jeunesse, sa croissance rapide, son
inégale répartition et sa mobilité.
I. Le milieu naturel
1. Le relief
Le relief du Sénégal est très peu accidenté. Les plaines et les plateaux dominent. Les
altitudes dépassent rarement 100 m, à l’exception de quelques massifs au sud-est du pays
(Mont Bassari, 581 m) et à l’ouest du pays (Plateau de Thiès : 130 m ; les Mamelles :
105 m ; le Massif de Ndiass : 100 m). Quatre grands ensembles de relief
s’individualisent :
- le Sud-Est, région la plus élevée du Sénégal qui abrite le point culminant (Mont
Bassari) ;
- le Centre-Ouest et le Ferlo, ensemble de vastes plateaux sableux allant de la vallée du
fleuve Sénégal à la Casamance ;
- la vallée alluviale du fleuve Sénégal qui entaille les plateaux et les dunes fixées et
décrit un arc de cercle de 600 km de Bakel à Saint-Louis. Elle se caractérise par un micro-
relief complexe ;
- les régions littorales (700 km de côtes entre Saint-Louis et le Cap Roxo), avec des
côtes basses et sableuses entre Saint-Louis et Dakar (la Grande Côte), des côtes
rocheuses à falaises dans la Petite Côte et, enfin, des côtes à rias dans le Bas-Saloum, la
Basse-Gambie et le Bas-Sénégal.
2. Le climat
Situé dans la zone intertropicale, le Sénégal est soumis à l’alternance de deux saisons : la
saison sèche de novembre à juin et la saison des pluies ou hivernage de juillet à
octobre. Les températures présentent de grandes différences entre les régions côtières et
l’intérieur (23,8 °C en moyenne à Dakar contre 29 °C à Matam). L’amplitude
thermique, assez faible sur la façade maritime, est très forte dans le reste du pays. Le
Sénégal est soumis à l’influence de plusieurs vents : la mousson, vent humide venant de
l’océan Atlantique à partir de l’hémisphère Sud, l’alizé nord-atlantique ou alizé
maritime qui souffle au nord-ouest du pays et abaisse les températures sur la Grande
Côte et, enfin, l’harmattan ou alizé continental, vent chaud et sec en été et frais et sec
en hiver venant du désert souvent accompagné de sable et de poussières.
Les précipitations, qui tombent durant l’hivernage, diminuent du sud vers le nord :
Ziguinchor : 1 500 mm/an, Kaolack : 800 mm, Thiès : 600 mm, Dakar : 500
mm, Saint-Louis : 300 mm. La distribution des températures et des pluies fait
apparaître plusieurs régions climatiques : la Grande Côte aux températures basses
(influence de la mer), le région sahélienne soumise à l’harmattan et aride, le Fouladou
(Haute et Moyenne Casamance) bien arrosé, le Boundou autour de Tambacounda aux
températures très élevées, la Basse-Casamance région la plus arrosée du pays, la région
de la Petite Côte et le Saloum (à l’ouest de Kaolack).
4. L’hydrographie
II. La population
La population sénégalaise est estimée en 2011 à 13 000 000 habitants. Malgré les
mélanges et les brassages de plus en plus fréquents, la population demeure
multiethnique. On distingue :
- les Wolofs majoritaires (44 % de la population), répartis sur tout le territoire ;
- les Sérères (13 %) dans les régions de Thiès, Kaolack, Fatick et Diourbel ;
- le groupe Halpulaar (23 %) dans toutes les régions, mais surtout présents au Ferlo, au
Fouladou et le long de la vallée du fleuve Sénégal ;
- les Diolas (6 %) en Basse-Casamance ;
- les Mandingues (6 %) dans les départements de Sédhiou et de Kolda ;
- les autres ethnies (6 %) sont les Soninkés, les Mandjacks, les Bambaras, les
Balantes, les Bassaris, les étrangers africains et non africains.
On note une grande diversité de langues. Le wolof reste la langue traditionnelle la plus
parlée. Le français est la langue officielle employée dans l’enseignement, l’administration
et les affaires.
Les Sénégalais sont en majorité des musulmans (94 % environ), répartis en plusieurs
confréries. Les chrétiens représentent 5 % de la population, avec une majorité de
catholiques et une minorité de protestants.
4. La poussée urbaine
Conclusion
Le Sénégal est un pays aux traits physiques assez simples. Sa population est à l’image de
celles des pays africains (population composite, croissance démographique forte, jeunesse
et mobilité importantes). Les conditions physiques déterminent les activités des
populations
Conclusion
Le Sénégal est relativement bien pourvu en eau. Les ressources sont inégalement réparties
sur le territoire. La moitié septentrionale (Nord) du pays souffre d’un déficit
pluviométrique combiné à une quasi absence d’eau de surface. Le grand
problème de l’eau au Sénégal est celui de sa bonne maîtrise. Les actions entreprises jusqu’à
maintenant, quoique louables, n’ont pas réglé définitivement le problème de l’eau. La
question de l’eau risque de se poser encore et compromettre du coup le développement du
pays.
1. L’agriculture
L’agriculture constitue la principale activité économique en milieu rural et
contribue pour un peu moins de 10 % du PIB. Elle est caractérisée par une très faible
productivité qui se traduit par une baisse importante des revenus des producteurs.
*La prééminence de la culture arachidière : L’agriculture sénégalaise a longtemps
souffert de la monoculture qui a régné en maître absolu, aussi bien pour les surfaces
emblavées que pour les productions et les exportations du pays. Cette situation est d’autant
plus grave que l’arachide est concurrencée sur le marché des oléagineux par le tournesol, le
colza et le soja.
*Le déficit de la production vivrière : Il entraîne des importations massives de
denrées alimentaires qui grèvent la balance commerciale. Et ce déficit a pour conséquence
le recours à l’aide alimentaire.
*Les aléas climatiques : Le Sénégal est frappé depuis plusieurs décennies par la
sécheresse, malgré une reprise de la pluviométrie notée ces dernières années. Les
précipitations sont devenues très déficitaires et la saison des pluies s’est généralement
écourtée. Ce qui entraîne des conséquences néfastes sur les productions et sur les revenus
des paysans et de l’Etat (devises). Le phénomène de l’exode rural s’accentue avec les
dures années de sécheresse et entraîne un dépeuplement des campagnes.
*Les problèmes de la dégradation des sols, de l’intensification de l’activité
humaine et animale sur le couvert végétal (charbon de bois, bois de chauffe) : Le
déficit des précipitations, en plus de dégrader les formations végétales, augmente la
salinité des eaux et des sols qui rend difficiles voire impossibles les cultures.
*Les difficultés d’accès aux crédits par le biais de la Caisse nationale de Crédit
agricole (CNCA). Il s’y ajoute le manque d’infrastructures de stockage, la cherté des
facteurs de production (semences, engrais, machines, etc.).
*L’élevage constitue une composante essentielle de l’économie sénégalaise et occupe une
place importante dans la recherche de l’autosuffisance alimentaire. En 2002, ce secteur a
représenté 35 % du PIB du secteur primaire et 4,8 % du PIB total. Mais ce secteur est
confronté à une insuffisance des pâturages liée à une péjoration climatique et à la faible
production en viande et en lait.
2. La pêche
La pêche est une activité très importante de l’économie sénégalaise. Elle constitue une des
principales sources de recettes en devises. Sa part dans le PIB tourne autour de 3 %.
La pêche est confrontée à problème principal, à savoir la rareté des produits halieutiques.
On remarque ces dernières années une baisse des quantités débarquées due à la pollution
marine, aux méthodes de pêche non sélectives, à l’accroissement de l’effort de pêche et à la
vétusté de la flotte nationale.
L’autre obstacle qui peut compromettre les exportations de ce secteur, c’est la qualité et
l’hygiène des produits transformés.
Evolution des débarquements de la pêche maritime (en milliers de tonnes)
Année 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003* 2003/200
2 (%)
Pêche artisanale 352,9 325,1 313,6 338,2 332,4 311,5 385,6 23,8
- Poissons 340,2 308,1 288,2 322,2 318,2 292,8 368,2 25,7
- Crustacés 2,2 1,7 2,3 3,6 2,5 1,7 1,7 0
- Mollusques 10,5 15,3 23,1 12,4 11,7 17,0 15,7 -7,6
Pêche industrielle 100,3 83,8 81,3 52,1 63,7 62,4 56,0 -10,0
Dont :- Sardinière 9,5 7,4 4,4 1,4 1,7 1,5 1,5 0
- Chalutière 63,2 47,4 56,3 37,9 43,7 43,0 38,7 -10,0
- Thonière 27,6 28,9 20,6 12,8 18,3 17,9 15,9 -11,2
Total débarquement 453,2 408,9 395,0 390,3 396,0 373,9 441,7 18,1
Source : DPM / MP , * Données provisoires.
Les nouvelles politiques économiques voient leur application à partir de mars 1984.
-Au plan agricole, le Nouvelle Politique agricole (NPA) repose sur le désengagement de
l’Etat, la responsabilisation des paysans, la mise en place d’une politique de prix pour
encourager la culture des céréales locales, la prise en charge de l’approvisionnement par
Conclusion
Le Sénégal, comme tout pays en développement, fait face à des difficultés économiques.
Des stratégies de développement ont été engagées par l’Etat pour faire du Sénégal un pays
émergent. Néanmoins, les problèmes persistent.