Schéma de Traitement de Déchets - Annexes
Schéma de Traitement de Déchets - Annexes
Schéma de Traitement de Déchets - Annexes
Aspects organisationnels
Les collectivités locales doivent réserver une place prépondérante à la propreté urbaine qui
est la principale mission de service public basique par excellence. Le schéma directeur
constitue une base pour la mise en place d’une stratégie pérenne de gestion des déchets
dans cette commune qui est l’une des plus riche du pays. Ainsi, il devient nécessaire de faire
un choix organisationnel approprié en vue d’une réforme du système de gestion actuel.
La non structuration des services est essentiellement due au manque de cadres diplômés,
les postes supérieurs de directeurs, de chefs de service et chefs de bureaux requièrent un
L’EPIC (ou à défaut l’EPA) offre la possibilité d'une gestion autonome plus efficace que la
régie directe. A titre d'exemple on peut citer les syndicats intercommunaux de traitement des
ordures ménagères (SYCTOM) en France, l’EPIC NETCOM à Alger, qui gère la collecte des
ordures ménagères de 28 communes ainsi que les deux décharges de la Wilaya d’Alger. On
peut citer entre autres l’EPIC ECONEG de SKIKDA et l’EPTPC de Hassi Messaoud.
La création d’un tel établissement dans la commune de Hassi Messaoud pourra des
missions de prendre en charge la gestion des déchets et de l'exploitation de la décharge
contrôlée selon un cahier de charges défini pars une convention approuvées par les deux
parties.
B. Organisation de l’établissement
Réglementation générale
L’EPIC aura un statut défini par des textes réglementaires notamment le décret N°83-200 du
19 Mars 1983 précisant les conditions de création, d’organisation et de fonctionnement de
l’établissement public local. Il doit donc respecter des dispositions précises.
A noter que l’établissement n’est pas à but lucratif même s’il a le caractère commercial, il
doit donc équilibrer ses dépenses et ses recettes et recevoir des subventions d’équipements
(et/ou d’équilibre) chaque fois que de besoin et sur décision du conseil d’administration et de
gestion.
N.B. Cet établissement doit donc être considéré comme un service public à part
entière à ne pas confondre avec une entreprise locale à caractère économique.
Un conseil d’administration
Un Directeur nommé par arrêté du conseil d’administration.
Le conseil d’Administration
Le conseil d’Administration est présidé par l’un des élus membres ou éventuellement (s’il
s’agit d’un EPIC de Wilaya) par un membre désigné par le Wali. Sont membres les élus
représentant la commune, des fonctionnaires de la commune (ou de la wilaya), le Directeur
et l’agent comptable de l’Etablissement.
Le statut type des EPIC prévoit une organisation interne adoptée par le conseil
d’administration et de gestion, sur proposition du directeur. De plus, le directeur est nommé
ou révoqué par arrêté du Président du conseil d’administration et gestion. Le directeur a
toute latitude en matière d’organisation interne, dans le respect des lois et règlements en
vigueur.
DIRECTION
Secrétariat
DEPARTEMENT DEPARTEMENT
TECHNIQUE ADMINISTRATION ET FINANCES
Ingénieur de l’environnement Cadre financier
N.B. Cet organigramme est proposé à titre indicatif et peut toutefois être modifié
par les instances dirigeantes de l’Etablissement.
D. Le rôle du Directeur
Représenter l’EPIC dans tous les actes de la vie civile et ester en justice
Exercer l’autorité hiérarchique sur l’ensemble du personnel
Préparer les délibérations du conseil d’administration (CA)
Mettre en œuvre les décisions du CA
Assurer les opérations et mener toutes les actions en rapport avec l’objet de
l’Etablissement, effectuées dans la limite de ses attributions et dans le cadre légal
Etablir les rapports à présenter au CA
Exécuter les états prévisionnels et à ce titre, établir le projet de budget, engager et
ordonner les dépenses de l’Etablissement et passer tous les marchés, accords et
conventions
Nommer et révoquer les personnels dans le cadre légal, à l’exception des postes
supérieurs qui restent soumis à l’approbation du CA
Emplois de direction
Le directeur
Les chefs de départements
Les chefs de services
L’exercice est ouvert le 1er Janvier et clos le 31 Décembre de chaque année. La comptabilité
est tenue en la forme commerciale conformément au plan comptable national.
F. Ressources de l’EPIC
Formation du personnel
La gestion rationnelle des déchets implique un savoir-faire particulier. C’est ainsi que la
ressource humaine prête à assumer toutes les tâches qui lui incombent doit être
préalablement préparée et formée tout en l’incitant à se perfectionner autant que nécessaire.
A cet effet, une formation spécifique doit être assurée dans le cadre du programme de
formation et du perfectionnement du personnel.
En Tunisie, certaines villes ont eu recours à des appels d’offres internationaux qui a abouti
au choix de sociétés mixtes spécialisées.
CONCLUSION
Au vu des avantages et des inconvénients, on peut conclure que tous les modes de
gestion proposés sont opérationnels. Néanmoins la solution la plus appropriée
demeure la concession de tout ou partie des missions liées à la gestion des déchets
solides ou au secteur privé. A défaut, il serait aussi intéressant de déléguer ce service
public à un établissement public local qu’il faudra créer.
2. La formation technique :
Les notions de base sur les déchets (classification, caractérisation…)
Les méthodes de collecte de déchets
Les circuits de collectes,
Les méthodes de tri par classes de déchets
Le transport et le déversement
Les techniques de balayage
Les techniques d’exploitation de s équipements
Les techniques d’exploitation d’une décharge contrôlée,
Organisation d’un service de maintenance des équipements
La maintenance des véhicules (organisation, tenue et gestion complète du magasin
avec notamment le suivi des fiches techniques des véhicules et la gestion des pièces
détachées)
b. Formules pédagogiques :
- Pour les élus, les cadres et les ambassadeurs du tri : sous forme de
conférences-débats, ateliers et sorties sur site
- Pour le personnel d’exécution : tables ronde et dialogue direct en salle ou sur
terrain.
Transport : 5 000 DA
Hébergement : 2000 x 5jours = 10 000 DA
Pédagogie : 35 000 DA
Total : 50 000 DA
De toutes les lacunes qu’on relève au niveau de nos collectivités locales, l’absence de
politique de communication est sans conteste la plus grave dans la mesure où l’approche
participative qui fait appel à l’implication du citoyen n’est guère perçue comme un devoir
voire une obligation pour les instances élues.
Les sociétés modernes ont compris depuis longtemps que la seule façon d’impliquer le
citoyen dans la gestion de la Cité dépend des moyens de communication mis en œuvre ainsi
que de la qualité de cette dernière. Aucun projet de modernisation d’une ville ou d’une
commune ne peut réussir sans l’adhésion préalable de ses citoyens. Cela nécessite donc,
outre un budget de communication, tout un savoir-faire en matière de techniques de
communication.
Ce savoir-faire s’acquiert avec le choix des hommes et bien sûr avec le temps qui permet de
corriger au fur et à mesure le programme de communication.
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Comment informer, sensibiliser et impliquer les citoyens
dans la nouvelle stratégie de gestion des déchets solides ?
Chaque commune doit créer un support d'information régulier ou ponctuel afin de tenir les
citoyens informés (horaires de passage de camions, appel au civisme, respect des points de
collecte, respect des lieux publics…).
Ce support qui peut être sous forme de bulletin mensuel (ou lettre du Président de l’APC
aux citoyens) ou trimestriel informera des améliorations environnementales apportées à
la ville, des faits marquants de l'année, etc. Cela passe aussi par la communication d'un
rapport sur la propreté et l’état annuel de l’environnement. Ce bulletin ou dépliant sera
distribué soit par le ’’porte à porte’’ soit par l’intermédiaire des associations, des écoles,
mosquées…
Etape n° 5 : Mise en place des réunions de concertation.
Les communes peuvent créer des comités locaux d'information et de surveillance réunissant
les administrations compétentes et les représentants des associations et des élus locaux et
toutes les personnes se sentant concernées et ce, afin de faire circuler au mieux
l'information et apporter des améliorations aux efforts entrepris par la commune. Les
rencontres de ce comité serviront à entreprendre des actions à même d’impliquer les
citoyens dans la gestion de la cité.
Pour les zones touristiques, parcs et places publiques il faudra donner un cachet spécifique
aux actions environnementales par des actions de nettoyage symbolique mais répétitives
dans des ambiances festives.
Rien n'est plus efficace pour banaliser un service public qui peut être mal jugé par les
citoyens que de laisser ces derniers y accéder librement, voire de les y attirer par
l’organisation de portes ouvertes (ou visite d’un CET, un centre de tri ou déchetterie).
Ne jamais oublier que les services publics les plus fermés sont ceux qui suscitent le
plus de rejets et de préjugés de la part des citoyens.
La clé de la réussite d’un bon système de collecte des déchets :
Une bonne communication qui se veut une action permanente telle est la clef du
succès d'une nouvelle politique de gestion de la propreté. Et il ne faut pas se
contenter d'une seule campagne de sensibilisation au démarrage.
La formation des ambassadeurs du tri permet une bonne gestion de l’information, mais en
l’absence de ce maillon fort du système qu’est le gardien, les autres relais seront très
souvent sollicités voire mobilisés.
Les supports d’information à utiliser sont les autocollants, les guides de tri, le contact
interpersonnel etc.
Il s'agit en effet non seulement de la population chez elle, mais aussi de cibles plus
affinées qu'il va falloir toucher avec des moyens spécifiques : les élus, les relais
d'opinion, les gardiens d'immeuble, les imams, les organismes OPGI, EPLF, les enfants
sans oublier les employés de la propreté et les employés communaux en général.
ii. définir le message
Il faut montrer comment fonctionne le service du nettoiement et où vont les déchets. Tant
qu'ils ne connaissent pas la chaîne dont ils sont un des maillons, ils ne peuvent pas
adhérer. Il faut à cet effet choisir des messages porteurs sans démagogie et sans trop de
moralisation.
iii. les outils de communication
Les enfants ont une grande capacité à comprendre les enjeux environnementaux
les plus complexes avec simplicité et bon sens. Ils sont aussi capables de les
transmettre à leur entourage grâce à leur faculté d'entraînement phénoménale.
A cet effet, il faudra :
Motiver enseignants et les directeurs d'école
- L’APC doit organiser des concours de dessin, d'art "recyclé" (utilisation de déchets
récupérés dans la confection d’objet artistique décoratifs), etc. entre différentes écoles.
Des concours éducatifs consistant à imaginer un reportage lié à la gestion des
déchets.
- Créer des classes-vertes qui permettent de découvrir un aspect de l'environnement
directement en contact avec les réalités du terrain. Des sorties promenades à travers
la ville pourront faire découvrir aux enfants, les atteintes à l’environnement et les
espaces à préserver.
Organiser des actions de nettoyage autour et à l’intérieur de l’école, dans un
espace vert.
Par exemple organiser des journées "Nettoyage de printemps", qui sont l'occasion de
mettre en place des jeux et manifestations (théâtre, dessins, poésie, chants…) liées à des
thèmes environnementaux.
iv. Comment sensibiliser et motiver le personnel communal dans la
nouvelle stratégie de gestion des déchets solides ?
Le personnel communal étant en contact direct avec la population. S’il est motivé, il
va transmettre sa bonne volonté et son enthousiasme à la population. Cela
nécessite néanmoins une petite formation qui lui permettra de servir de relais
d'information
La protection de l'environnement est par essence une notion qui entraîne l'adhésion. A partir
du moment où citoyen perçoit la motivation des élus et des services communaux, les
synergies avec tous les acteurs et dès lors qu'il conçoit son intégration à une chaîne qui a
pour finalité l'amélioration de l'état de l'environnement, il adhère. C'est cette
compréhension qu'il faut susciter.
MOYENS FINANCIERS
La communication, comme toute autre activité des collectivités doit bénéficier d’UN BUDGET
SPECIFIQUE.
Les communes ont tendance à inclure les dépenses de communication avec les autres
charges et cela les empêche de monter un véritable programme d’information avec l’apport
de spécialistes en la matière. Le temps des journées portes ouvertes avec des affiches
manuscrites comme supports est révolu. Il s’agit aujourd’hui d’élaborer des affiches
attrayantes et des dépliants, autocollants et autres gadgets pour mieux faire passer les
messages. Le recours à l’image photo et vidéo devient de nos jours indispensable.
L’organisation de rencontres-débats avec les citoyens est nécessaire si l’on veut les
impliquer dans le gestion de la cité.
Ne pas oublier que le coût d’une stratégie pérenne de communication (à ne pas confondre
avec les campagnes de sensibilisation ponctuelles et éphémères) a des retombées positives
qui se répercutent indirectement sur l’économie sous forme de baisse des dépenses de la
santé publique voire même du coût du service public à long terme.
Le niveau de civisme des occidentaux n’est atteint qu’après des dépenses colossales en
matière d’éducation sanitaire et environnementale.