Geotextiles Et Geomembrane

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Gé otextiles et gé o-membranes

Introduction
Depuis une trentaine d’années, l’utilisation des géotextiles s’est largement étendue à tous types
d’ouvrages de génie civil. Parce qu’ils sont faciles à mettre en œuvre et assez peu coûteux, ils ont
supplanté des matériaux traditionnels, y compris dans la construction d’ouvrages audacieux. En effet
il ressort que les géotextiles améliorent de manière significative le comportement mécanique des
sols meubles. Du fait de leur capacité a se déformé et leur grande résistance mécanique il est
possible d’associé le comportement de certain sols a celui des tissus pour obtenir un sol au
comportement spécifique.

1. Définition
Que sont les géotextiles ?
Les géotextiles sont définis comme des produits textiles à base de fibres polymères se présentant
sous forme de nappes perméables, souples, résistantes et filtrantes, utilisés dans le domaine de la
géotechnique et du génie civil. Ce sont en fait des textiles, au sens commun du terme, utilisés au
contact du sol. Actuellement, les géotextiles sont plus utilisés et mieux connus que les géo-
membranes (Lambert, 1997), employées notamment pour l’étanchéité des ouvrages. On recense
plusieurs dizaines de domaines d’utilisation des géotextiles, de la géotechnique routière aux
ouvrages hydrauliques en passant par la stabilisation des sols. Dans tous ces ouvrages les géotextiles
remplissent l’une au moins des six fonctions élémentaires : la séparation, la filtration, le drainage, le
renforcement, la protection, la lutte contre l’érosion. Ces fonctions seront précisées par la suite.

Les polymères (étymologie : du grec polus, plusieurs, et meros, partie) constituent une classe


de matériaux. D'un point de vue chimique, un polymère est un ensemble constitué de
plusieurs macromolécules1 (molécule constituée de la répétition de nombreuses sous-unités)
2. Classification
Les géotextiles sont classés selon leur structure, c’est-à-dire en fonction du mode de fabrication qui,
à partir de fibres de polymères (principalement du polypropylène), a permis d’obtenir un matériau
fini. Ces « familles » portent des noms issus de l’industrie textile. Ainsi, les géotextiles peuvent être
des géotextiles tissés produits à partir de fils monofilaments, de fils multifilaments, ou de bandelettes
; des géotextiles non-tissés qui peuvent être aiguilletés ou thermoliés, ou bien encore tricotés. Il
existe aussi des produits apparentés aux géotextiles conçus pour assurer l’une au moins des
fonctions élémentaires des géotextiles. Parmi ces produits, citons les géogrilles, géocomposites,
géocellules, géonaturels (constitués de fibres naturelles) notamment utilisés en renforcement,
drainage, et lutte anti-érosion.
3. Les six fonctions élémentaires
a) La séparation
Le géotextile (figure 1), lorsqu’il assure une fonction de séparation, est placé entre deux sols très
dissemblables par leur granulométrie, l’un fin et l’autre plus grossier, et a pour vocation de conserver
l’intégrité et les performances de chacun des matériaux. Il empêche l’interpénétration des deux
milieux, sans être un obstacle à la circulation des fluides.

Cette fonction est essentiellement exploitée pour les chaussées telles que pistes ou voies à faible
trafic pour y limiter l’orniérage comme par exemple en voirie forestière, ainsi que pour les couches
de forme, voies ferroviaires et sous les remblais sur sols compressibles.

b) La filtration
Un géotextile jouant un rôle de filtre doit autoriser le passage d’eau perpendiculairement à son plan,
mais pas celui des particules de sol. Le géotextile assurant cette fonction doit être plus perméable
que le sol à filtrer. Ainsi, la filtration est un compromis entre l’érosion interne du sol par perte de
fines particules et le colmatage du filtre qui peut causer une augmentation de pression interstitielle
dommageable à l’ouvrage.

Cette fonction est principalement recherchée pour protéger les drains contre le colmatage, qu’ils
soient de nature granulaire, tubulaire ou géotextile. Des géotextiles ont ainsi été utilisés dès 1970
dans des barrages en terre.

c) Le drainage
Lorsqu’il est utilisé en tant que drain, un géotextile permet un écoulement dans son plan de pose. On
assimile dans ce cas le géotextile à un drain capable de dissiper les pressions interstitielles, de
collecter et de conduire les fluides vers un exutoire. Cette fonction suppose aussi l’existence d’un
filtre, géotextile ou autre, limitant l’entraînement de particules de sol.

Comme les géotextiles se présentent sous forme de nappes, la surface de contact avec les sols à
drainer est grande et donc leur possibilité de captage d’eau est importante. Cette utilisation peut en
particulier concerner le drainage sous fondations, sous remblai (sur sol compressible), dans le corps
de barrages en terre, entre un sol et un ouvrage tel que mur vertical ou tunnel ou en association avec
une géomembrane.
d) Le renforcement
Le géotextile utilisé en renforcement améliore la résistance mécanique d’un massif de sol dans lequel
il est inclue. Le géotextile améliore à la fois la résistance à la traction du massif et sa capacité à se
déformer avant la rupture. Le renforcement peut aussi concerner la reprise de sollicitations sur un
autre élément ou sur une interface faible. C’est le cas lorsque l’on recouvre une géomembrane posée
sur pente avec une couche de sol ; il peut y avoir ruine soit par rupture en traction de la
géomembrane, soit par glissement de la couche de sol. Dans ce cas, un géotextile placé entre la
géomembrane et le sol permet la reprise des sollicitations. L'utilisation des géotextiles en
renforcement a pris de l’importance au milieu des années quatre-vingt pour des ouvrages tels que les
murs de renforcement à talus vertical ou quasi-vertical, les remblais de géométrie traditionnelle avec
des sols peu résistants, les radiers sous chaussée ou fondations, sur sols compressibles ou karstiques.

e) La protection
Un élément sensible, comme une géomembrane, est susceptible d’être endommagé par des
éléments poiçonnants (matériaux grossiers), par effet dynamique ou statique. Interposé entre un
élément sensible et des éléments poiçonnants, le géotextile assure une fonction de protection.

f) La lutte contre l’érosion


Le géotextile limite dans ce cas les mouvements de particules de sol en surface, mouvements causés
par l’eau ou le vent. Plusieurs techniques sont employées pour la lutte contre l’érosion. Un géotextile
relativement ouvert maintiendra une couche de sol sur la pente (couche superficielle à épaisse), un
géotextile fermé agira comme un matelas de protection. La lutte contre l’érosion par géotextiles est
en général compatible avec des objectifs de végétalisation. Ces deux techniques sont souvent
associées. La protection est alors principalement assurée par des produits apparentés (fibres
végétales, …) et concerne :

– les berges de canaux ou voies navigables soumises à l’érosion fluviale (batillage) ;

– les torrents ou ouvrages hydrauliques particuliers soumis à un écoulement turbulent ;

– les côtes soumises à l’érosion maritime et éolienne;

– les pentes, talus ou plates-formes exposés à l’érosion pluviale.


Le géotextile du type mécanique :

Le géotextile du type mécanique peut être assimilé à un matériau polymérique armé. L’armature
peut être de différent types a fin d’attribué des caractéristique mécanique adapté aux différentes
mises en oeuvre. Les armatures peuvent être caractérisées par leur maillage ainsi que par le type
d’alliage employé.
La mise en œuvre des géotextiles mécaniques couvre un large domaine du génie civil :

1) Travaux routiers
• Empêche la contamination de la couche non gélive par le sol en place

• Permet un meilleur compactage et des économies de matériaux d'apport.

• Ecran filtrant et anticontaminant:

• Evite l'interpénétration du sol naturel avec les agrégats.

• Conserve intégralement les propriétés des matériaux d'apport.

• Permet, en cours d'exécution du chantier, de circuler sur la couche de fondation en la Maintenant


exempte de toute contamination.
2) Terrassements généraux
Permet de réaliser, sur tous terrains sensibles à l'eau (argiles, limon) ou marécageux (vase, tourbe),
des travaux de terrassement dans des conditions optimales.

• Gain de temps; pas de décapage préalable du sol naturel.

• Facilité de mise en oeuvre: simple déroulement des nappes à l'avancement;

• Economie de matériaux granulaires

• Diminution de l'amplitude des tassements différentiels.

• Accélération de la vitesse de consolidation des remblais.

• Empêche la contamination par le sol en place

• N'empêche pas le tassement global

L’utilisation des géotextiles dans le développement de remblais a été utilisée plus tardivement,
cependant les aspects de se dernier donne maintenant lieu a des applications de plus en plus
nombreuse et prometteuses. La déformabilité et la grande résistance des nappes de géotextile
s’adaptent en effet particulièrement bien aux propriétés des sols meubles. Les méthodes de
dimensionnement des ouvrages ainsi renforcés sont néanmoins loin d’être parfait et des efforts de
recherches importants sont encore à réaliser. Cependant il ressort une technique de renforcement
armé au géotextile des remblais comme suivant :

Une structure alvéolaire permet de donner des caractéristiques mécaniques différentes aux remblais.
En effet le maillage en carré admet des déformations du fait de sa cinétique. Cela reviens à créer une
terre armé pouvant être exposé a des contrainte climatique et chimique beaucoup plus importante
que certaine solution déjà existante.

3) Tavaux ferroviaires
Le géotextile associé à la sous-couche constitue un écran anticontaminant efficace qui empêche la
migration des éléments fins vers le ballast. Le géotextile placé sur un fond de forme avec une pente
correcte, constitue une surface drainante qui ressuie la plate-forme et crée un chemin préférentiel à
l'évacuation des eaux.

4) Hydraulique
a) Travaux maritimes
Le maillage en triangle admet très peu de déformation du fait de sa cinétique contrairement au
carré, ce qui le prédispose à accepter les fortes contraintes du au marnage.

Le pouvoir de séparation évite l'enfoncement des enrochements dans le sol mou. Dans la réalisation
d'ouvrages face à la mer (épis, digues, défenses de côtes), remplace avantageusement les tapis
filtrants et parafouilles.

Dans les travaux de protection de berges, de lutte contre l'érosion engendrée par les courants ou le
batillage, le géotextile associé à des enrochements naturels, ou artificiels, joue le rôle de filtre. En
maintenant en place les fines particules du sol, malgré la succion engendrée par les courants de
retour dus au batillage. En dissipant plus efficacement les sous-pressions produites par les variations
de niveau de la nappe phréatique dans le talus.

b) travaux hydrauliques
Le drainage est une méthode permet de réalisé un rabattement des nappes a fin d’augmenter les
caractéristique mécanique du sol. Un réseau de drain en géotextile permet de maîtrisé l’hydrométrie
du sol et la hauteur de la nappe. Cette méthode et aussi utilisé pour le drainage des remblais.

Dans la mise en place de systèmes drainant, les géotextiles intervient :

• Tranchées drainantes ou Fosses septiques

Dans la mise en place de systèmes drainants, les géotextiles interviennent :

• Comme enveloppe filtrante autour d'un milieu très perméable (tranchées drainantes,

tuyaux perforés, etc.):

• Pour éviter le colmatage interne du système.

• Pour limiter le lessivage du sol environnant.

• Pour améliorer les conditions de pénétration de l'eau vers le drain.

• Pour augmenter la surface drainante en contact avec le sol

Dans la réalisation de barrages en terre le géotextile joue un rôle efficace dans plusieurs domaines :
drains cheminée et de pied pour barrage en terre par ses propriétés hydrauliques:

Associé à des enrochements naturels ou artificiels, il sert de filtre anti-érosion du parement amont.

Il enveloppe le drain de pied constitué de tranchées drainantes. Il protège le tapis drainant granulaire
qui récolte le débit de fuite. Raccordé directement au collecteur, il fait office de drain-cheminée.
Une géomembrane :
est définie par la norme NF P84-500 comme un produit manufacturé adapté au génie civil, se
présentant sous la forme de lés, d’une largeur minimale de 1,50 m. Mince, souple, continue et
étanche aux fluides à la sortie de la chaîne de fabrication, elle présente une épaisseur effective de 1
mm minimum sur toute la surface du lé. Elle est soudable en continu, quelles que soient les faces des
lés en contact, par soudure thermique, par vulcanisation ou par bandes adhésives autocollantes
selon la nature du produit. Elle correspond aux définitions des barrières géosynthétiques
polymériques ou bitumineuses données dans la norme NF EN ISO 10318. Le terme « géomembrane »
est préféré en France (Fig. 2).

Les matériaux d’épaisseur inférieure au millimètre sont appelés« géofilms ».

Différents types de géomembranes

Les géomembranes en PVC-P sont souples. Les géomembranes bitumineuses sont les plus épaisses
(jusqu'à 5 mm d'épaisseur), une des deux faces est recouverte d'un film fin polyester transparent et
est très souvent sablée. Elles sont de couleur noire. Les géomembranes en EPDM ont le même aspect
très souple, type chambres à air. Elles sont grises. Les géomembranes en PEHD et en PP sont toutes
les deux noires, leurs surfaces sont lisses. Les géomembranes en PEHD sont rigides

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