Chirurgie Maxillo-Faciale
Chirurgie Maxillo-Faciale
Chirurgie Maxillo-Faciale
LE SQUELETTE FACIAL
Il est composé de trois étages : l'étage inférieur mobile constitué par l'os
mandibulaire, l'étage moyen étendu de l'arcade dentaire supérieure à la région
orbitaire, et l'étage supérieur, avec le bandeau frontal, zone frontière avec la voûte du
crâne en haut et l'étage antérieur de la base du crâne en arrière.
L'os mandibulaire est un os bicortical formé d'un ramus ou branche montante et d'un
corpus ou branche horizontale portant l'arcade alvéolo-dentaire. Le ramus est
prolongé en haut et en avant par le coroné et en haut et en arrière par le condyle qui
forme avec la cavité articulaire temporale l'articulation temporo-mandibulaire. Le
pédicule alvéolaire inférieur pénètre à la face interne du ramus et traverse un canal
intra-osseux qui sort sur la face externe du corpus entre les apex des deux pré-
molaires.
L'étage moyen a une structure particulière faite de piliers (canins et molaires) qui
séparent des cloisons d'os cortical très mince, délimitant plusieurs cavités :
Le massif facial est solidarisé à la base du crâne par l'os frontal en avant et par les
processus ptérygoïdiens issus du sphénoïde en arrière. La lame criblée de l'os
ethmoïde est une zone fragile qui sera facilement écrasée par le butoir frontal contre
le corps du sphénoïde.
La région alvéolo-dentaire est constituée par la denture fixée sur l'os alvéolaire qui
naît, vit et meurt avec les dents. Lactéale jusqu'à 6 ans (2 incisives, 1 canine, 2
molaires de lait), la denture devient définitive à partir de 6 ans (2ème dentition).
Chaque dent est désignée par un nombre de 2 chiffres dont l'unité est le numéro de la
dent sur l'arcade et dont la dizaine est le numéro de l'arcade (arcade supérieure
droite : 1, arcade supérieure gauche 2, arcade inférieure gauche : 3, arcade inférieure
droite : 4 ; par exemple la canine supérieure droite est la dent n°13, la dent de sagesse
inférieure gauche la dent n°38).
- les muscles peauciers superficiels qui ont une insertion cutanée : ils
participent à la mimique faciale sont inervés par le nerf facial (VII)
- les muscles de la langue et du plancher buccal qui sont inervés par le nerf
hypoglosse (XII)
LES VAISSEAUX
Le réseau veineux est très riche et rejoint les drainages superficiels (jugulaires,
externes, veines faciales, jugulaires antérieures) et le réseau profond (jugulaire
interne).
Les lymphatiques forment une chaîne horizontale, spinale haute, parotidienne basse,
sous-mandibulaire, sous-mentale. Le relais essentiel est le groupe sous-digastrique
de Küttner, de là, le drainage se fait essentiellement le long de l'axe jugulo-carotidien
et plus accessoirement en arrière le long du nerf spinal.
LES NERFS
- soit en nerfs moteurs purs : nerfs oculo-moteurs (III, IV, VI), nerf moteur de la
langue (XII), nerf moteur à destinée cervicale (XI : nerf accessoire ou spinal)
- soit en nerfs mixtes qui ont une fonction complexe à la fois sensitive, motrice et
sécrétoire :
- le nerf facial (VII) responsable de la fonction motrice des muscles peauciers , qui a
une petite zone sensitive au niveau du conduit auditif externe (zone de Ramsay-
Hunt) et qui a une fonction sécrétoire et sensorielle gustative par l'intermédiaire du
nerf VII bis
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LA CAVITE ORALE
Elle est étendue de l'orifice labial à l'oropharynx, limitée en arrière par le voile du
palais, les piliers de l'amygdale et le V lingual.
La muqueuse est de type malpighienne, non kératinisée comme dans l'ensemble des
voies aéro-digestives supérieures (en dehors des fosses nasales et des cavités
sinusiennes).
RADIODIAGNOSTIC EN STOMATOLOGIE
METHODES INTRA-BUCCALES
- incidences complémentaires :
- HIRTZ
METHODES COMPLEMENTAIRES :
- échographie cervicale
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ETIOLOGIE
Le traumatisme facial est soit isolé, soit associé dans le cadre d'un
polytraumatisme et s'intégre alors dans le cadre de la prise en charge du
polytraumatisé.
Les deux urgences vitales que sont l'hémorragie grave (par fracture de l'étage moyen
et plaie de l'artère maxillaire) et l'asphyxie (par obstruction des voies aériennes
supérieures) doivent être immédiatement dépistées et traitées.
- examen extra-oral :
- examen endo-oral :
· plaie muqueuse
· troubles de l'occlusion
· état dentaire
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Il faut éviter de multiplier les incidences en urgence, les radios de face et de profil
étant inutiles. Les clichés de débrouillage comprennent une radiographie
panoramique et une incidence visualisant l'étage moyen (LOUISETTE, WATERS).
· avis neurochirurgical
1) L'asphyxie
La liberté des voies aériennes supérieures est une priorité chez tout traumatisé
crânio-facial. Elle est souvent facilement réalisée par l'ablation des caillots, des
éventuelles prothèses mobiles et par une aspiration simple de la cavité orale. Si la
ventilation n'est pas rapidement assurée, il faudra pratiquer une intubation trachéale
voire une trachéotomie dans certains cas exceptionnels.
2) L'hémorragie
Il s'agit soit d'une hémorragie extériorisée par la bouche, soit le plus souvent d'une
épistaxis. L'origine habituelle est une fracture de la région postérieure de l'étage
moyen entraînant des plaies de l'artère maxillaire interne ou de ses branches. Une
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2) Conduite à tenir
Dans tous les cas, un lavage soigneux sera indispensable. Après identification du
type de la plaie, les plaies simples pourront être suturées sous anesthésie locale, les
plaies complexes et les lésions de l'enfant devront être suturées sous anesthésie
générale.
La suture soigneuse est réalisée plan par plan et doit prendre en compte les éléments
nobles sus-cités (voies lacrymales, canal de Sténon, nerf facial...).
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TRAUMATISME DENTAIRE
Le bloc incisif supérieur (12, 11, 21, 22) est le siège de prédilection des traumatismes,
particulièrement chez l'enfant.
1) Les lésions dentaires : elles peuvent intéresser la couronne avec une fêlure de
l'émail ou des fractures avec ou sans ouverture pulpaire. Les fractures radiculaires
peuvent sièger au collet, au tiers-moyen ou au tiers-distal. Leur diagnostic est
clinique (mobilité dentaire, douleurs) et radiologique (cliché rétro-alvéolaire). Le
traitement peut être réalisé après un délai de quelques jours en milieu spécialisé.
- luxation totale ou avulsion traumatique qui pourra dans les cas favorables
(premières heures après le traumatisme) faire l'objet d'une réimplantation
En dehors de la simple contusion, toutes les autres lésions justifient une réduction
des dents traumatisées suivie d'une contension par arcs métalliques collés ou
ligaturés. Cette contension devra être poursuivie pendant environ deux mois. Une
surveillance prolongée reste indispensable car le pronostic reste aléatoire avec un
risque de rhyzalyse secondaire aboutissant en quelques mois ou années à la perte des
dents (incidence médico-légale).
Les fractures mandibulaires peuvent sièger soit sur tout le corps de la mandibule
dans la région dentée (environ 40 %), soit sur la région angulaire (20 %), soit dans la
région condylienne (environ 35 %).
Les fractures sont le plus souvent isolées mais peuvent être associées de manière
variable. La particularité sémiologique et thérapeutique des fractures condyliennes
justifie leur étude dans un chapitre distinct.
a) Clinique :
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- en cas de trouble occlusal important, il faudra essayer de faire préciser par le patient
l'état occlusal antérieur
b) Bilan radiologique :
- symphyse étalée
2) Formes cliniques
a) fracture de l'angle : favorisée par la présence d'une dent de sagesse incluse (la
fracture peut se produire lors de l'extraction de celle-ci). Selon l'orientation du trait
de fracture, le déplacement peut être important, entraînant alors une lésion du nerf
alvéolaire inférieur.
b) fractures associées : dans 35 % des cas, il existe des fractures bifocales (bi-
angulaire, symphyse + condyle, symphyse + angle) et dans 8 % des cas trifocales (le
plus souvent symphyse + deux condyles)
c) Formes selon l'âge : si les fractures du petit enfant intéressent le plus souvent la
région condylienne, il ne faut pas méconnaître une éventuelle fracture symphysaire
associée qui sera difficile à voir sur le cliché panoramique compte tenu de la présence
de nombreux germes dentaires et qui sera bien visualisée par un cliché occlusal.
Chez le sujet âgé édenté, la mandibule est souvent réduite au seul os basilaire et les
fractures posent alors des problèmes particuliers compte tenu de l'absence
d'occlusion.
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3) Traitement
4) Evolution
Si la réduction occlusale n'a pas été parfaite, il peut persister un cal vicieux
mandibulaire pouvant justifier une ostéotomie mandibulaire secondaire.
Les troubles sensitifs par atteinte du nerf alvéolaire peuvent persister de façon
durable sans traitement réellement efficace, avec risque d'évolution vers une
névralgie secondaire.
5) Fractures du condyle
Elle se caractérisent par leur fréquence (35 %), leur survenue habituelle chez l'enfant,
leur incidence fonctionnelle mettant en jeu l'ouverture buccale.
a) Clinique
- douleurs dans la région de l'A.T.M simulant une otalgie. Cette douleur est réveillée
à la palpation
b) Radiologie :
- la radiographie panoramique
- éventuel scanner
c) Risques évolutifs
Chez le petit enfant, cette ankylose peut s'accompagner d'un trouble de croissance de
l'hémi-mandibule (voire de toute la mandibule en cas d'atteinte bilatérale) qui
aboutira à l'âge adulte à une atrophie mandibulaire venant compliquer le traitement
de l'ankylose.
d) Traitement
1) Fractures latéro-faciales
a) Clinique
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- epistaxis fréquente
b) Signes radiologiques
- les traits de fracture qui siègent sur le pilier orbitaire latéral, la margelle orbitaire
inférieure et l'arcade zygomatique
c) Formes cliniques
Il peut s'agir d'une fracture isolée de l'arcade zygomatique provoquant une limitation
d'ouverture buccale ou plus fréquemment une fracture isolée du plancher de l'orbite
ou blow-out fracture.
Dans ce cas le tableau clinique est limité à la région orbitaire avec un traumatisme
direct sur le globe oculaire ayant entraîné rapidement une ecchymose palpébrale et
un oedème.
d) Traitements
Les fractures orbitaires compliquées seront également traitées par abord chirurgical
du plancher de l'orbite et comblement de la brèche osseuse par auto-greffe ou
interposition prothètique.
e) Evolution
2) Fractures centro-faciales
a) Fracture du nez
Ces fractures graves de la région centro-faciale peuvent être à l'origine d'une brèche
ostéo-méningée par fracture de la lame criblée de l'ethmoïde qui sera à l'origine
d'une alosmie (de diagnostic primaire difficile) et d'un écoulement de liquide
céphalo-rachidien ou rhinorrée cérébro-spinale. Cet écoulement nasal sera soit
spontané, soit provoqué par des manoeuvres facilitatrices tendant à faire augmenter
la pression intra-crânienne (valsalva, compression jugulaire...). Le diagnostic de
brèche n'est pas toujours très évident cliniquement car celle-ci peut être transitoire,
rapidement occultée par l'oedème et les hématomes, mais exposant le patient aux
complications secondaires redoutables à type de méningite.
b) Signes radiologiques
- disjonction inter-maxillaire.
c) Traitement
4) Fractures crânio-faciales
e) Aphtoses
Les aphtes sont des ulcérations superficielles par vascularite dont le mécanisme et
l'étiologie restent mystérieux. Très fréquentes, elles réalisent le plus souvent une
aphtose récidivante pouvant devenir invalidante de par la fréquence et le nombre
des ulcérations. Les formes cliniques compliquées réalisent une aphtose bi- ou pluri-
focale (maladie de Touraine), soit l'association à une atteinte oculaire (maladie de
Behcet) pouvant au maximum s'accompagner de lésions viscérales (atteinte
cardiaque, rhumatologique...).
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Des facteurs toxiques alimentaires peuvent être parfois retrouvés (noix, gruyère,
peau de certains fruits...). L'association à une intolérance au gluten est possible chez
l'enfant.
a) Etiologie
b) Clinique
- lichen atrophique
c) Evolution
d) Traitement
Le traitement est difficile car les lésions sont rebelles et récidivantes. La mise en état
bucco-dentaire et le traitement du terrain anxio-dépressif est de règle. L'abstention
est le plus souvent recommandée.
2) Kératose réactionnelle
a) kératose traumatique
b) kératose actinique
c) kératoses infectieuses
- essentiellement mycotique :
· candidose chronique
· risque de dégénérescence
- étiologie :
· tabac
- aspect clinique :
· homogène
- évolution :
· risque de dégénérescence : 5 %
- traitement :
· arrêt du tabac
3) LESIONS PRE-CANCEREUSES
Toute kératose buccale qui saigne, se fissure, s'indure ou devient douloureuse est
suspecte de transformation néoplasique.
- les dysplasies apparaissent le plus souvent sur des lésions à risque : lichen érosif ou
atrophique, leucoplasie inhomogène, kératose actinique ou mycotique.
· traitement chirurgical
Les cancers de la cavité buccale sont fréquents (4ème rang des cancers chez
l'homme). Ils touchent avec prédilection l'homme de 50 ans, tabagique. Le diagnostic
est posé devant une ulcération chronique de la cavité orale. Près de 2/3 des cancers
sont diagnostiqués à un stade avancé, ce qui explique leur mauvais pronostic (35 %
de survie globale à 5 ans). Leur traitement repose le plus souvent sur l'association
chirurgie - radiothérapie. Le risque élevé de seconde localisation et de récidive locale
justifient une surveillance prolongée. Leur prévention passe avant tout par la
diminution de la consommation tabagique.
1) Epidémiologie
- sex-ratio : environ 6 hommes pour une femme, avec une augmentation régulière du
nombre de femmes depuis les 20 dernières années.
- facteurs de risque :
2) Anatomopathologie
- l'extension locale se fait soit par voie muqueuse, soit par infiltration le long des
plans musculaires et des axes vasculo-nerveux. Le temps de doublement moyen est
d'environ 80 jours
- une seconde localisation est retrouvée soit simultanément, soit successivement dans
plus de 20 % des cas
3) Classification TNM :
T : T1 tumeur de moins de 2 cm
T2 tumeur entre 2 et 4 cm
T3 tumeur supérieure à 4 cm
M : M0 absence de métastase
M1 présence de métastase
Il est parfois difficile de définir une lésion T4, en particulier pour la langue.
L'extension à la musculature extrinsèque se traduira par une fixité linguale
(ankyloglossie).
En cas de doute, l'UICC conseille de classer la tumeur T3.
4) Etude Clinique
a) signes d'appels
- troubles de déglutition
- une douleur importante souvent associée à une otalgie réflexe est le témoin d'une
lésion avancée (l'otalgie réflexe s'explique par la communauté d'inervation tensitive
entre la langue et la région auriculaire par les branches du trijumeau et du nerf
glossopharyngien)
- la forme ulcéreuse est la plus fréquente : contour irrégulier, bord épais et induré,
fond bourgeonnant, saignant au contact
- forme ulcéro-végétante
- forme nodulaire
c) localisation tumorale
Les cancers de lèvre sont les plus fréquents, puis les cancers de la langue mobile, puis
du plancher buccal. Les atteintes néoplasiques de la base de langue, de la région
amygdalienne et du voile sont classées anatomiquement dans les cancers de
l'oropharynx.
5) Examens complémentaires
L'utilisation de coloration spéciale n'est pas systématique et n'est pratiquée que par
certaines équipes (bleu de Toluidine)
- échographie cervicale : utile chez les patients obèses et à cou court (examen clinique
difficile)
6) Bilan général
7) Diagnostic
- des lésions ulcérées non néoplasiques (aphte géant, maladie bulleuse, ...
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8) Evolution
L'évolution traitée est grave, la survie globale étant d'environ 35 % à 5 ans, tous
stades confondus.
La survie est de plus de 80 % pour les T1, 50 % pour les T2. Elle est très médiocre
pour les T3 et T4 (10 % pour les T4).
9) Traitement
a) Moyens
- chimiothérapie
- chirurgie
La chirurgie intéresse soit la tumeur (résection tumorale large) soit les ganglions
(curage cervical) soit les deux. Une exérèse chirurgicale large nécessitera une
reconstruction muqueuse et éventuellement osseuse qui fera appel aux techniques de
réparation par lambeau pédiculé ou libre.
Le curage cervical est le plus souvent fonctionnel, c'est à dire conservateur des
éléments vasculo-nerveux, soit radical c'est à dire sacrifiant le muscle sterno-cléïdo-
mastoidien, la jugulaire interne, le nerf spinal.
En cas d'adénopathie palpable, le curage est dit "de nécessité". Dans le cas contraire,
il est dit "de principe".
- radiothérapie
· externe (cobaltothérapie)
Dans les deux cas, une mise en état bucco-dentaire stricte est indispensable avant
tout traitement et un suivi odontologique régulier est nécessaire, avec mise en route
d'une protection fluorée de la denture. Une sécheresse buccale importante
(xérostomie) est toujours observée après radiothérapie.
b) Indications
Les critères de choix sont le siège et la taille de la tumeur, son caractère superficiel ou
infiltrant, sa situation par rapport à la mandibule, l'existence d'une éventuelle
atteinte osseuse et/ou cutanée, l'existence d'adénopathies cervicales.
Dans tous les autres cas, un traitement de principe ou de nécessité par curage
cervical et/ou irradiation sera réalisé.
c) Complications
10) Surveillance
- surveillance clinique : tous les deux mois la première année, tous les trois mois les
deuxième et troisième années, tous les six mois les quatrième et cinquième années
puis tous les ans.
PATHOLOGIE LITHIASIQUE
Le traitement est avant tout chirurgical par ablation du calcul lorsque les possibilités
sécrétoires de la glande semblent conservées et ablation de la glande salivaire lorsque
les complications inflammatoires anciennes ont entraîné une sclérose
parachymateuse.
a) Clinique
- latence clinique souvent longue (éventuelle découverte fortuite lors d'un cliché
stomatologique d'une image radio-opaque du plancher buccal)
- complication mécanique
- complication infectieuse
- signe d'examen
· palpation d'un noyau dur (lithiase) sur le trajet du canal salivaire entre un doigt
intra-buccal et un doigt extra-buccal,
· la pression de la glande pouvant faire sourdre à l'ostium une salive plus ou moins
louche
b) Signes radiologiques
- radiographies : film occlusal qui montre habituellement la lithiase qui est radio-
opaque
c) Diagnostic différentiel
· adénopathie sous-mandibulaire
2) lithiase parotidienne
- exceptionnelle
3) Traitement
a) - traitement médical :
b) - traitement chirurgical :
· taille endo-buccale : incision sous anesthésie locale par voie endo-buccale facile
lorsque le calcul est antérieur (région ostiale, partie antérieure du canal) et difficile
lorsque la lithiase est postérieure (partie postérieure du canal et bassinet) nécessitant
alors une anesthésie générale
PATHOLOGIE MEDICALE
- parotidite bactérienne non-lithiasique : rare, une forme clinique mérite d'être isolée :
la parotidite récurrente de l'enfant apparaissant dans la première enfance, il s'agit
d'une parotidite unilatérale souvent purulente d'évolution favorable après traitement
médical et pouvant récidiver de manière régulière jusqu'à la puberté. Une
sialographie peut parfois mettre en évidence une anomalie canalaire
- parotidite tuberculeuse
2) sialose
- xérostomie post-radique
- syndrome de Gougerot
PATHOLOGIE TUMORALE
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a) tumeur bénigne :
c) tumeur maligne :
d) tumeur non-salivaire :
- critères de malignité :
· rapidité d'évolution
- diagnostic d'élimination : kyste sébacé (adhérent au plan cutané, mobile par rapport
au plan parotidien), hypertrophie massetérine, adénopathie de voisinage ou
pathologie dysembryoplasique (kyste amygdaloïde) de diagnostic plus délicat
3) examen complémentaire :
b) autres examens :
4) traitement
- aigüe, il s'agira alors d'un trismus : abolition passagère plus ou moins complète des
mouvements d'ouverture buccale par contracture des muscles élévateurs. Les trismus
ont le plus souvent une cause locale infectieuse et exceptionnellement une cause
générale aux premiers plans desquels doit être évoqué le tétanos
- chronique : il s'agit alors d'une constriction permanente des mâchoires (CPM) dont
l'origine est le plus souvent articulaire (ankylose temporo-mandibulaire), parfois
extra-articulaire. Une CPM peut également être d'origine rhumatismale ou tumorale
a) Clinique
- examen neurologique
b) diagnostic étiologique
· traumatisme musculaire
- causes générales :
a) Clinique
Il s'agit de la cause la plus fréquente des CPM qui réalise une limitation chronique
d'ouverture buccale indolore, irréductible. L'ouverture buccale est inférieure à 1 cm
en cas d'ankylose sévère, entre 1 et 2,5 cm en cas d'ankylose modérée.
Une étiologie post-infectieuse peut être retrouvée dans moins de 10 % des cas
(ostéoarthrite, septicémie, oto-mastoïdite).
c) Traitement :
4) ADAM
· craquements articulaires
b) examen
c) traitement
· occlusodontie avec port d'une plaque de surélévation qui libère les contraintes
musculaires
La plupart des kystes et tumeurs bénignes des maxillaires sont à l'origine d'une
symptomatologie souvent assez pauvre et réalisent habituellement une image
radiologique radio-transparente.
Leur nature bénigne sera évoquée sur des critères cliniques et radiologiques mais ne
sera confirmée que par l'examen anatomopathologique systématique.
L'origine dentaire domine largement l'étiologie de ces lésions, les autres tumeurs les
plus fréquentes étant l'améloblastome, le kératokyste, le granulome à cellules
géantes. Le traitement est dans tous les cas chirurgical.
a) étiologie :
· kyste corono-dentaire qui apparaît autour d'une dent incluse, le plus souvent la
dent de sagesse mandibulaire
Ces deux aspects représentent 80 % des images radio-claires observées au niveau des
maxillaires.
b) clinique :
c) examen clinique :
e) Si le diagnostic est souvent évident, il peut parfois prêter à discussion avec les
autres images radio-claires des maxillaires et c'est alors l'exploration chirurgicale qui
permettra de rétablir le diagnostic en même temps qu'elle assurera le traitement par
curetage avec extraction de la dent causale.
· localisation angulaire
· peut se voir dans le cadre d'un syndrome malformatif plus complexe associant des
lésions cutanées malignes de type carcinome baso-cellulaire à des kystes
épidermoïdes diffus des deux maxillaires (naevomatose baso-cellulaire ou syndrome
de Gorlin)
b) améloblastome
· macroscopiquement soit contenu kystique avec liquide clair soit tumeur pleine,
charnue
· fibrome, myxome
e) tumeur maligne :
· douleurs fréquentes
· mobilité dentaire
MALFORMATIONS CONGENITALES
Les autres anomalies sont beaucoup plus rares et résultent d'un défaut qualitatif
et/ou quantitatif du développement des arcs branchiaux à l'origine de syndromes
malformatifs plus ou moins complexes, uni ou bi-latéraux dont le plus classique est
la microsomie hémi-faciale.
1) Etiologie
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La fréquence de cette malformation est de 1,5 pour 1000 naissances. Il existe une
légère prédominance masculine.
Le facteur héréditaire est reconnu mais non encore identifié. Il n'y a pas de facteur
étiologique formellement reconnu chez l'homme.
2) Formes anatomiques
Toutes les fentes peuvent être totales ou partielles, n'intéressant alors qu'une partie
des éléments anatomiques.
Les deux fentes qui suivent le même trajet isolent un bourgeon médian qui comprend
la columelle, la partie médiane de la lèvre entre les deux crêtes filtrales et un
bourgeon osseux maxillaire qui contient les germes des incisives centrale et latérale
Il s'agit d'un défaut de fusion médian depuis la région rétro-incisive jusqu'à la partie
postérieure du voile du palais (luette). Les deux bourgeons sont plus ou moins
fusionnés selon l'expressivité de la malformation, pouvant réaliser au minimum une
division sous-muqueuse du voile qui est morphologiquement continu mais qui
présente une dysfonction par absence de fusion musculaire sur la ligne médiane. Une
luette bifide est également un équivalent mineur de cette malformation.
Lorsqu'elle est isolée, la fente palatine est plus fréquente que la fente labio-alvéolaire.
- association d'une fente labio-alvéolaire et d'une fente palatine réalisant une fente
labio-palatine totale qui peut être au niveau labial uni ou bilatérale
3) Clinique
Le diagnostic qui peut être anté-natal par échographie (recherche soigneuse en cas
d'antécédents familiaux) est porté à la naissance et doit déterminer s'il s'agit d'une
fente labio-alvéolaire uni ou bilatérale associée ou non à une fente vélo-palatine.
- problèmes morphologiques
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- difficultés d'alimentation dès les premiers jours de la vie (tétée impossible en cas de
fente labio-palatine totale)
4) Schéma thérapeutique
Le traitement s'étale des premiers mois de vie jusqu'en fin de croissance avec
plusieurs étapes dont la chronologie initiale peut être différente selon les équipes
mais dont le principe général est le même :
DYSMORPHOSES DENTO-MAXILLO-FACIALES
1) Formes anatomiques
Ces anomalies sagittales peuvent être soit d'origine maxillaire soit d'origine
mandibulaire, soit les deux (par exemple une prognathie mandibulaire peut être liée
à une insuffisance de développement antérieur de la mandibule-promandibulie-ou
associer les deux anomalies)
2) Diagnostic
l'examen clinique
- des empreintes seront réalisées qui permettront une simulation sur moulages.
3) Schéma thérapeutique
- ostéotomie mandibulaire qui se fait par clivage sagittal des branches montantes de
la mandibule.
La pathologie à point de départ dentaire est multiple et se traduit souvent par des
complications infectieuses, locales, régionales ou générales.
Le point de départ en est soit une inclusion dentaire compliquée, le plus souvent
au niveau de la dent de sagesse inférieure, soit une pathologie propre de l'organe
dentaire par carie ou parodontopathie.
Les dents de sagesse inférieures (38 et 48) apparaissent à l'état de germe en cours
de croissance et font théoriquement leur éruption en fin de croissance en arrière
des deuxièmes molaires définitives.
Il est fréquent que cette éruption ne se fasse pas, la dent restant alors incluse soit
par anomalie de position (dent horizontale) soit par manque de place sur l'arcade
du fait d'un encombrement dentaire (dysharmonie dento-maxillaire).
- découverte fortuite sur une radiographie panoramique d'une dent incluse dont
l'extraction n'est pas justifiée en l'absence de symptomatologie
- soit au niveau des tissus durs de la dent par destruction progressive de dehors en
dedans de l'émail, de la dentine et du cément : carie dentaire
- soit par résorption lente des tissus de soutien de la dent (ou parodonte) qui
aboutira à la perte partielle ou totale de la denture : parodonthopatie
a) - la carie dentaire :
- la pulpite (3ème degré) provoque une douleur spontanée parfois violente ("rage
de dents") : irradiation, caractère intermittent, signes réflexes associés, caractère
pulsatile. La nécrose pulpaire sera l'évolution inéluctable, en l'absence de
traitement elle aboutira au stade post-carieux (4ème degré) qui est celui des
complications locales, loco-régionales et à distance.
Les complications régionales sont les cellulites, les sinusites et les ostéites.
b) Parodontopathie
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- cliniquement :
Il s'agit d'une infection plus ou moins circonscrite des tissus mous péri-maxillaires
par des germes d'origine bucco-dentaire.
a) Etiologie
b) Clinique
- le stade suppuré est très caractéristique : douleurs continues avec trismus, signes
généraux, tuméfaction volumineuse gardant le godet adhérente au plan profond
c) Formes topographiques
. au maxillaire les formes palatine, jugale et orbitaire lorsque la dent causale est la
canine ou la prémolaire.
d) Diagnostic
e) Evolution
f) Traitement
Leur apex est en contact intime avec la muqueuse du plancher sinusien et une
infection apicale pourra se propager à travers l'os alvéolaire à la muqueuse
sinusienne.
a) Diagnostic
b) Formes étiologiques
- origine iatrogène : refoulement intra-sinusien d'une racine d'une dent lors d'une
extraction difficile, dépassement apical lors d'un traitement dentaire avec
projection de pâte à canaux dans le sinus qui réalise une image radio-opaque du
bas-fond sinusien très caractéristique. C'est dans ce cas qu'est décrite l'aspergillose
sinusienne.
c) Communication bucco-sinusienne
d) Diagnostic différentiel
- cellulite génienne
e) Traitement
a) Ostéite circonscrite
La recherche d'un petit séquestre osseux ou d'une racine oubliée par un examen
radiologique sera systématique. Dans ce cas, une révision alvéolaire sera
nécessaire en complément du traitement médical.
Sur le plan radiologique, l'origine dentaire est plus ou moins évidente (la dent a
pu être extraite). Il existe une modification de la trame osseuse qui apparaît
gommée. A un stade plus avancé, un séquestre osseux pourra être observé.
c) Evolution
d) Formes cliniques
e) Traitement