Projet Devp
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sociales ?
Le mot stress trouve ses origines dans l’ancien français « estrece » ou « estresse » du verbe «
estrecier ». Le stress est lié à un processus d’envahissement émotionnel, conséquence d’une
pression externe ou interne, ressentie comme une tension à réduire.
Définition :
Au cœur de l’actualité et des débats, le concept de stress dans le monde a fait l’objet de
nombreuses recherches en psychologie, en médecine mais aussi en sociologie.
Le stress ne dépend plus seulement des contraintes extérieures, mais il est médiatisé par des
problèmes émotionnels, sociaux et cognitifs. Le stress dépend de la façon de faire face à la
situation, autrement dit il dépend du coping possible et mis en place.
La théorie du claim making processmobilisée par M. Loriol met en avant que l'institutionnalisation
d’un phénomène peut se comprendre en trois étapes :
1ére étape : le phénomène est découvert par un professionnel ou par un mouvement associatif.
2éme étape: consiste en une entreprise de morale, c’est à dire une popularisation du phénomène
pour l’imposer peu à peu comme problème social majeur, pour diffuser le phénomène et lui
donner une légitimité nous appuyons sur L’organisation de congrès, le lancement d’enquêtes et de
protocoles de recherche ou encore le lobbyingauprès d’expertset des pouvoirs public.
Hans Selye publie, en 1956, « The stress of life » (Le Stress de la vie) et y décrit le mécanisme du
syndrome d’adaptation, c’est-à-dire « l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme
de supporter les conséquences d’un traumatisme naturel ou opératoire ».
- La phase d’alarme
- La « phase de réaction »
- La « phase d’épuisement »
Hans Selye montre finalement que le phénomène de stress est un dispositif de vigilance salvatrice
et que la sur-vigilance est dommageable lorsque la quantité de demandes dépasse la capacité de
réponse du sujet.
L’apport d’Hans Selye est majeur : il parle de stress négatif (défavorable) et de stress positif
(favorable) et laisse entrevoir que par le développement des compétences individuelles et
collectives, il est possible de transformer un stress négatif en stress positif.
Objectif : mettre en évidence les conséquences à l’échelle locale de l’utilisation grandissante d’un
terme perçu comme intrinsèquement subjectif.
France Télécom faisait la une de tous les médias après le suicide de plusieurs de ses salariés et
sept anciens dirigeants de l’entreprise étaient poursuivis pour harcèlement moral.C’est dans ce
contexteune série d’entretiensau cours desquels ont été interrogés les différents acteurs de cette
politique(direction et management, ressources humaines, cabinetd’experts, médecin du travail,
syndicats)cette étude développe l’idée que le terme stress, est avant tout une construction sociale
que les acteurs utilisent pour défendre leurs enjeux propres.
La direction et le management :le stress est un phénomène social que le salarié doit apprendre à
gérer, maîtrisé, et contrôlé.
- L’organisation de l’entreprise n’est pas à remettre en question, Ainsi le stress doit-il être
géré en interne car le sujet est « confidentiel »
- Grande adversité, l’audace invraisemblable et l’agressivité ces résultats produisent
nécessairement un stress colossal
Les ressources : parlent de manière récurrente de stress positif et de stress négatif et insistent sur
l’aspect subjectif du phénomène Insistent sur l’aspect a du phénomène :
- C’est propre à chacun, c’est-à-dire qu’on ne va pas avoir, percevoir la même chose, vous
pouvez faire une remarque à quelqu’un, il va être stressé et vous pouvez faire une
remarque à quelqu’un d’autre, ça ne va pas la stresser du tout quoi.
- Chaque individu a ses propres limites […] Ce n’est pas à nous, entreprise, de décider, on
ne maîtrise pas en fait le niveau de stress des gens.
Les experts :Pour eux, lestress est une notion floue mais efficace pour gérer les problèmes car elle
peut faire consensus. Ils considèrent qu’il faut agir à la fois sur le plan organisationnel et sur le
plan individuel, mais sont dépendants de la volonté des directions. En cela se positionnent-ils en
organe de morale
Les syndicatsinsistent davantage sur l’aspect médical pour définir le stress comme une maladie
automatiquement négative.
Les syndicats préconisent donc d’agir sur l’organisation pour réduire ce qui provoque le stress et
considèrent, par conséquent, la gestion officielle de l’entreprise axée sur l’individuel, comme
mauvaise voire lamentable.
Les entretiens montrent que la construction sociale du stress est différente selon les acteurs.
En ce qui concerne les manières de le gérer, les avis divergent nettement et la définition du stress
devient encore plus mouvante quand il s’agit de la lier au travail. Certains vont penser qu’il faut
agir sur l’organisation, d’autres vont penser que l’individu peut s’adapter à ce stress.
La subjectivité en question
Le stress est un phénomène subjectif. Cependant, de très nombreux symptômes subjectifs sont
aujourd’hui couramment et rigoureusement mesurés par les médecins. Il existe désormais un large
consensus pour considérer que de telles mesures sont utiles pour définir les problèmes à résoudre,
les hiérarchiser et décider des actions les plus pertinentes.