Fiscalite Des Personnes Physiques PDF

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FISCALITE DES PERSONNES

PHYSIQUES
MASTER PROFESSIONNEL
SEMESTRE 1
CONTENU
La fiscalité des personnes physiques porte sur:
- La fiscalité des ménages;
- La fiscalité des entreprises.
LE CONTRIBUABLE PERSONNE
PHYSIQUE
L’assiette (les éléments sur lesquels porte
l’impôt) du contribuable personne physique
repose sur deux éléments:
- Les revenus,
- Les bénéfices.
LES REVENUS
La notion de revenu, qui est celle des économistes
c'est-à-dire que le revenu est l’enrichissement
constaté pendant une période donnée chez le
contribuable (tout ce qu’il peut dépenser sans
s’appauvrir).
Cette conception du revenu permet d’imposer les
avantages en nature, ainsi que les revenus
virtuels (loyers perceptibles si le contribuable
avait loué son immeuble) et aussi de déduire les
charges afin de tenir compte de l’enrichissement
effectif.
LES BENEFICES
Les profits tirés de l'exercice d'une profession
commerciale, industrielle ou artisanale.
Ils concernent les personnes physiques ou
morales exerçant une activité économique
rendant obligatoire la tenue d’une
comptabilité.
FISCALITE DES PERSONNES PHYSIQUES
Les personnes physiques sont imposées en
fonction de leurs revenus, de leurs bénéfices
et de leur capital.
L’imposition des bénéfices et revenus des
personnes physiques emprunte la forme de
l’impôt sur le revenu.
L’imposition du capital emprunte la forme des
droits d’enregistrement.
REVENUS CATEGORIELS
La nécessité d’opérer, pour chaque élément de revenu, la déduction
des frais et charges correspondants dans des conditions sinon
simples, du moins cohérentes, est à l’origine du maintien dans la loi
de différentes « sortes » de revenus appelés revenus catégoriels.
Obéissant à des règles qui leur sont normalement particulières, ces
revenus sont limitativement énumérés par la loi :
• Les traitements, salaires indemnités, émolument, pensions et
rentes viagères,
• Les revenus fonciers,
• Les revenus de capitaux mobiliers,
• Les bénéfices industriels et commerciaux,
• Les bénéfices des exploitations non commerciales et revenus
assimilés,
• Les bénéfices des exploitations agricoles.
FISCALITE DES MENAGES
Elle relève de l’impôt sur le revenu et porte sur
les catégories suivantes:
- Les traitements, salaires, rentes viagères et
émoluments;
- Les revenus fonciers;
- Les revenus de capitaux mobiliers.
Le champ d’application matériel de
l’impôt sur le revenu
Le revenu est l’enrichissement constaté pendant
une période chez le contribuable (tout ce qu’il
peut dépenser sans s’appauvrir). Cette
conception du revenu permet d’imposer les
avantages en nature, ainsi que les revenus
virtuels (loyers perceptibles si le contribuable
avait loué son immeuble) et aussi de déduire
les charges afin de tenir compte de
l’enrichissement effectif (Déductions)
REVENUS IMPOSABLES (article 54 CGI)
Sous réserve des dispositions des conventions fiscales
internationales, l’impôt est dû chaque année en raison des
bénéfices ou revenus nets que le contribuable réalise ou
dont il dispose au cours de la même année.
Le revenu net servant de base à l’impôt est constitué par
l’excédent du produit brut y compris la valeur des profits et
avantages en nature sur les charges et dépenses effectuées
en vue de l’acquisition et de la conservation du revenu.
L’impôt sur le revenu frappe le revenu net global du
contribuable sous déduction des charges autorisées à
l’Article 55, le revenu net global est constitué par le total
des revenus nets catégoriels .
Le champ d’application territorial de
l’impôt sur le revenu
Le système fiscal sénégalais consacre le principe de territorialité de l’impôt, il
distingue deux catégories de personnes physiques :
Les personnes fiscalement domiciliées au Sénégal c'est-à-dire : les personnes
qui ont au Sénégal leur foyer d’habitation permanente ou leur lieu de
séjour principal ; les personnes qui exercent une activité professionnelle, à
moins qu’elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre
accessoire ; les personnes qui, sans disposer au Sénégal d’une habitation
permanente, ont néanmoins au Sénégal le lieu de leur séjour principal ; les
personnes se trouvant en congé hors du Sénégal au 1er janvier de l’année
de l’imposition et pour lesquelles le Sénégal demeure la résidence qu’elles
avaient en raison de leurs fonctions avant leur départ en congé ; les
fonctionnaires ou agents de l’Etat exerçant leurs fonctions ou chargés de
mission dans un pays étranger s’ils ne sont pas soumis dans ce pays à un
impôt personnel sur l’ensemble de leurs revenus .
• Les personnes physiques non domiciliées au Sénégal, mais y disposant de
revenus de source sénégalaise : elles sont passibles de l’IR sous réserve
des dispositions internationales relatives aux doubles impositions.
Effets des dispositions internationales
relatives aux doubles impositions
Les conventions internationales contre les
doubles impositions permettent au
contribuable non résident fiscal de ne pas
supporter deux fois le poids de l’impôt.
Le champ d’application personnel de
l’impôt sur le revenu
Au Sénégal, l’impôt sur le revenu frappe un contribuable isolé,
qui fait l’objet d’une imposition personnelle. Ainsi chaque
contribuable est imposable à l’impôt sur le revenu, tant en
raison de ses bénéfices et revenus personnels que de ceux
de ses enfants et des personnes considérées comme étant
à sa charge. Depuis l’instauration de la parité en 2004, la
notion de foyer fiscal n’existe plus contrairement en France.
L’article 208 du CGI dispose que « les retenues sont effectuées
au nom du salarié. Ce dernier est imposable au taux prévu
pour sa catégorie, pour lui-même et son conjoint ou ses
conjointes ne disposant pas de revenus. Les enfants salariés
d’au moins quatorze (-14) ans sont personnellement
imposables».
DROIT PROGRESSIF
Pour le calcul de l’impôt, le revenu imposable,
arrondi au millier de franc inférieur, est soumis au
barème progressif suivant:
• 0-630 000 = 0%
• 630 001 – 1 500 000 = 20%
• 1 500 001 – 4 000 000 = 30%
• 4 000 001 – 8 000 000 = 35%
• 8 000 001 – 13 500 000 = 37%
• + de 13 500 001 = 40%.
LES PARTS
Les contribuables sont les sujets actifs du foyer. Ils souscrivent des déclarations,
acquittent l’impôt et subissent éventuellement le contrôle fiscal. Eux-seuls
peuvent également contester la légalité de l’impôt mis à leur charge.
Les personnes à charge sont les sujets passifs du foyer. Elles ne sont pas légalement
interlocuteurs du fisc ou du juge fiscal. Elles s’entendent de celles qui sont à la
« charge exclusive ou principale » du contribuable ou d’autres personnes à charge.
Sont rattachés de plein droit au foyer fiscal de leurs parents :
• Les enfants mineurs (- 21 ans) ou infirmes ou âgés de moins de 25 ans, lorsque
ceux-ci poursuivent leurs études ;
• Les enfants orphelins ou abandonnés recueillis ;
• Les enfants dont la puissance paternelle lui est déléguée ;
• Le conjoint ne disposant pas de revenu imposable.
Les enfants sont à la charge aussi bien du mari que de la femme. En effet, chaque
enfant à charge donne droit, de façon égalitaire, à une demi-part (0,5) au profit de
chacun des parents disposant de revenu. Cependant, l’enfant majeur infirme
donne droit à 1 part. Quant aux non résidents disposant de revenus imposables au
Sénégal, leur nombre de parts est limité à 1,5.
LA REDUCTION D’IMPÔT POUR
CHARGE DE FAMILLE (article 174 CGI)
• Ensuite le droit progressif se fait appliquer une réduction d’impôt pour charges de famille en
fonction de la situation familiale du contribuable.
• Sur le montant de l’impôt liquidé selon le barème progressif, il est appliqué une réduction d’impôt
pour charge de famille pour laquelle le nombre de parts à prendre en considération est fixé comme
suit :
• Nombre de parts Taux Minimum Maximum
• 1 0% 0 0
• 1,5 10% 100.000 300.000
• 2 15% 200.000 650.000
• 2,5 20% 300.000 1.100.000
• 3 25% 400.000 1.650.000
• 3,5 30% 500.000 2.030.000
• 4 35% 600.000 2.490.000
• 4,5 40% 700.000 2.755.000
• 5 45% 800.000 3.180.000
NOMBRE DE PARTS
Le nombre de parts à prendre en considération est fixé comme suit :
• Célibataire, divorcé ou veuf sans enfant 1 part
• Marié sans enfant à charge 1,5
• Célibataire ou divorcé ayant 1 enfant à charge 1,5
• Célibataire ou divorcé ayant 2 enfants à charge 2
• Marié ou veuf ayant un enfant à charge 2
• Marié ou veuf ayant 2 enfants à charge 2,5
• Célibataire ou divorcé ayant 3 enfants à charge 2,5
• Marié ou veuf ayant 3 enfants à charge 3
• Célibataire ou divorcé ayant 4 enfants à charge 3
et ainsi de suite, en augmentant d'une demi-part (0,5) par enfant à la charge du
contribuable.
Chaque enfant à charge donne droit, de façon égale, à une demi-part (0,5) au profit de
chacun des parents disposants de revenus.
Dans la mesure où un seul conjoint dispose de revenus imposables, il lui est attribué
une demi-part (0,5) supplémentaire. Toutefois, le nombre de parts à prendre en
considération pour le calcul de l'imposition ne pourra en aucun cas dépasser 5.
DEROGATIONS
Le nombre de parts des contribuables célibataires,
divorcés ou veufs n'ayant pas d'enfant à leur
charge est divisé par 1,5 lorsque ces
contribuables :
a. ont un ou plusieurs enfants qui sont morts;
b. sont titulaires d'une pension d'invalidité de 40 %
au moins, soit de guerre soit d'accident du travail
ou d'une pension de guerre de par leur conjoint;
c. ont adopté un enfant.
DIFFERENTES CATEGORIES DE L’IR
Les différentes catégories de l’IR sont classées dans:
- La fiscalité des ménages pour les traitements,
salaires indemnités, émolument, pensions et
rentes viagères; les revenus fonciers et les
revenus de capitaux mobiliers.
- La fiscalité des entreprises pour les bénéfices
industriels et commerciaux (BIC); les bénéfices
des exploitations non commerciales (BNC) et
revenus assimilés et les bénéfices des
exploitations agricoles.
TRAITEMENTS,SALAIRES
De manière générale, les revenus imposés dans cette
catégorie sont les salaires des salariés de droit privé et
les traitements des fonctionnaires et agents publics.
Les titulaires de ces revenus sont, de manière générale,
ceux qui sont liés à un employeur par un contrat de
travail ou, plus généralement, se trouvent placés dans
un état de subordination vis-à-vis de celui qui
rémunère leurs services.
Sous réserve des exonérations légales prévues à l’article
167 du CGI, sont imposables, quelles qu’en soient les
modalités de détermination, la dénomination et la
périodicité, tous les éléments constituant la
rémunération du salarié ou assimilé.
REVENU BRUT SALARIAL (RBS)
Le revenu brut salarial est égal aux sommes perçues au titre des traitements
publics et privés, soldes, indemnités et primes de toute nature,
émoluments, salaires et avantages en argent ou en nature payés ou
accordés aux intéressés, au cours de la même année.
Les revenus exonérés ne sont pas pris en compte dans le calcul du Revenu
Brut Salarial. Les éléments de rémunération acquis en nature, les primes,
gratifications et indemnités diverses versées en argent sont donc
imposables de la même manière que le salaire ou le traitement.
Ne présentent pas en revanche, un caractère imposable :
• Les cotisations sociales obligataires et assimilées,
• Les sommes présentant un caractère purement indemnitaire sauf les
indemnités de préavis, les indemnités de congés, le prorata et les
indemnités de licenciement versées au-delà de la limite conventionnelle,
• Les aides à caractère social.
RBS = Sommes perçues + avantages en nature
ABATTEMENTS (article 168 CGI)
Le revenu net salarial est obtenu après
déduction des abattements qui sont plafonnés
à 900.000 FCFA.
Abattements = RBS X 30% et maximum 900.000
REVENU NET SALARIAL (RNS)
RNS= RBS – Abattements
En cas d’existence d’une indemnité kilométrique, elle est
déduite du revenu net salarial dans les limites fixées par
arrêté du ministre des finances ( article 168 CGI).
Pour le calcul de l’IR, le revenu net salarial est soumis à un
droit progressif auquel on applique la réduction d’impôt
pour charges de famille (RICF).
Le salarié se voit appliquer en plus la TRIMF. Les tarifs sont
fixés en fonction du revenu brut du contribuable. Celui-ci
est imposable au taux prévu pour sa catégorie, pour lui-
même et son conjoint ne disposant pas de revenu.
RETENUE SUR SOMME VERSEE A DES
TIERS (article 200 CGI)
Une retenue à la source est prévue sur les sommes
versées par un débiteur établi au Sénégal, à des
personnes physiques résidant au Sénégal, en
rémunération de prestations de toute nature
fournies ou utilisées au Sénégal.

Le taux de la retenue à la source est fixé à 5 % du


montant brut hors taxes des sommes versées ou
des produits perçus, lorsque le montant de la
prestation indiqué sur une facture est égal ou
supérieur à 25.000 FCFA.
ARTICLE 201 CGI
L'obligation de retenue à la source est également applicable aux loyers des
locaux pris à bail par un, aux loyers payés par un locataire individuel, ainsi
qu'aux loyers encaissés pour le compte de tiers personnes physiques, par
des agences immobilières, des gérants de biens et des sociétés civiles
immobilières.
Le locataire individuel qui paie des loyers à une agence immobilière, un
gérant de biens ou une société civile immobilière est dispensé d'opérer
la retenue à la source. Celle-ci est effectuée par l'agence immobilière, le
gérant de biens ou la société civile immobilière. Lorsque les loyers sont
perçus pour le compte d'une personne morale passible de l'impôt sur les
sociétés, la retenue n'est pas applicable.

Le taux de la retenue à la source est fixé à 5 % du montant brut hors taxes


des loyers encaissés. La retenue à la source n'est pas obligatoire lorsque le
montant du loyer mensuel d'un même local est inférieur à 150.000 FCFA.
ARTICLE 202 CGI
D’autres sommes font l’objet d’une retenue à la source sous réserve
des dispositions des conventions internationales lorsqu’elles sont
payés, par un débiteur qui exerce une activité au Sénégal, à des
personnes ou des sociétés relevant de l'impôt sur le revenu ou de
l'impôt sur les sociétés, qui n'ont pas dans ce pays d'installation
professionnelle permanente :
a) les sommes versées en rémunération d'une activité déployée au
Sénégal dans l'exercice de l'une des professions relevant des
bénéfices imposables aux BNC ;
b) les produits et perçus par les inventeurs ou au titre de droits
d'auteur et tous autres produits tirés de la propriété industrielle ou
commerciale et de droits assimilés ;
c) les sommes payées en rémunération des prestations de toute
nature fournies ou utilisées au Sénégal.
TRIMF (article 282 du CGI)
Les tarifs de la Taxe Représentative de l’Impôt du
Minimum Fiscal sont fixés en fonction du revenu
brut du contribuable comme suit :
- 12.000.000 et plus (36.000 FCFA)
- 7.000.000 à 11.999.999 (18.000 FCFA)
- 2.000.000 à 6.999.999 (12.000 FCFA)
- 1.000.000 à 1.999.999 (4.800 FCFA)
- 600.000 à 999.999 (3.600 FCFA)
- 0 à 599.999 FCFA (900 francs)
LES REVENUS FONCIERS (article 64
CGI)
Les revenus fonciers sont ceux tirés par un propriétaire (ou le
cas échéant, un usufruitier) de la location « civile » d’un
immeuble (bâti ou non bâti) appartenant à son patrimoine
privé.
Les revenus ne sont soumis à l’IR au titre des revenus fonciers
que lorsqu’ils ne sont pas inclus dans les bénéfices d’une
entreprise industrielle, commerciale ou d’une exploitation
agricole ou d’une profession non commerciale.
Dans ce dernier cas, le contribuable disposant de revenus
bénéfices industrielles et commerciales (BIC) ou bénéfices
non commerciales (BNC), il devra les joindre à sa
déclaration annuelle des revenus de (BNC) ou de (BIC).
REGIME FISCAL DES REVENUS
FONCIERS
les contribuables relevant de la catégorie des revenus
fonciers sont soumis à des régimes différents selon le
montant brut de revenus fonciers.
- Les personnes physiques titulaires de revenus fonciers
dont le montant brut n’excède pas (inférieur ou égal) 3
millions de FCFA sont soumises à la Contribution
Globale Foncière (CGF).
- Les personnes physique titulaires de revenus bruts
fonciers supérieurs à 3 millions sont soumis au régime
des revenus fonciers proprement dits.
Contribution Globale Foncière (article
74 CGI)
La CGF est synthétique, elle est représentative des impôts et taxes suivants :
• Impôt sur les revenus fonciers;
• Impôt du minimum fiscal;
• Contribution Foncière des propriétés bâties;
• Contribution Foncière des propriétés non bâties;
• Taxe sur la Valeur Ajoutée;
• Contribution forfaitaire à la charge des employeurs.

Le tarif de la Contribution Globale foncière est de :


• 1ère catégorie de 1 à 1 800 000 FCFA : 8%,
• 2e catégorie de 1 800 001 à 2 100 000 : 10%,
• 3e catégorie de 2 100 001 à 2 400 000 : 12%,
• 4e catégorie de 2 400 001 à 3 000 000 : 14%.

Les revenus fonciers proprement dit
Le revenu brut des immeubles ou parties
d’immeubles donnés en location est constitué
par le montant des recettes brutes perçues
par le propriétaire.
Il est augmenté du montant des dépenses
incombant normalement à ce dernier.
Le revenu foncier est égal à la différence entre le
montant du revenu brut et le total des charges
de la propriété. (
RBF = montant des RB – total des charges de la propriété)
REVENU BRUT FONCIER (article 67
CGI)
Le revenu brut des immeubles ou parties d'immeubles donnés en
location est constitué par le montant des recettes perçues par le
propriétaire, augmenté du montant des dépenses incombant
normalement à ce dernier et mises par les conventions à la charge
des locataires et diminué du montant des dépenses supportées par
le propriétaire pour le compte des locataires.
Les subventions et indemnités destinées à financer les charges
déductibles sont comprises dans le revenu brut.
Lorsque le propriétaire n'occupe pas personnellement le logement
mais le met gratuitement à la disposition d'un tiers sans y être tenu
par une obligation légale, le revenu en nature correspondant est
compris dans la base imposable.
Revenu Brut Fonciers (RBF) = Recettes + Dépenses incombant au
propriétaire (grosses dépenses), supportées par les locataires – Dépenses
incombant aux locataires (petites dépenses), supportées par le propriétaire.
CHARGES (article 68 CGI)
Les charges comprennent:
-les frais de gérances et de rémunération des gardiens et
concierges;
-les intérêts des dettes contractées pour l’acquisition, la
conservation ou la réparation des propriétés;
-une déduction forfaitaire fixée à 30% des revenus bruts et
représentant les dépenses d’entretien et de réparation, les
frais de gestion, l’assurance et l’amortissement
. Contribution foncière sur les propriétés bâties (CFPB)ou
Contribution Foncière sur les propriétés non bâties (CFPNB)
Charges = Frais de gestion + intérêts de dettes + déduction
forfaitaire de 30% du revenu brut + CFPB (5% valeur
locative annuelle) ou CFPNB (5% de la valeur vénale)
REVENU NET FONCIER (article 69 CGI)
Revenu Net Foncier (RNF)= Revenu Brut Foncier (RBF) – Charges.
Le revenu net foncier est égal à la différence entre le montant du
revenu brut encaissé et le total des charges de la propriété,
acquittées.
Si le résultat est négatif, le déficit constaté peut être reporté sur le
revenu net foncier afférent aux années suivantes, jusqu’à la
troisième inclusivement. C’est-à-dire que si le contribuable a
supporté plus de charges déductibles qu’il n’a eues de revenus, il
est en droit d’imputer ce déficit sur ses revenus fonciers des trois
(3) années suivantes.
En ce qui concerne les associés de SCI, en l’absence d’option à l’IS
(Imposition à la source), ils sont tenus de déclarer leur part de
revenu net foncier, dans les mêmes conditions et délais que les
propriétaires. A contrario, les revenus fonciers sont assujettis à l’IS
au nom de la SCI.
Les revenus de capitaux
mobiliers (article 83 CGI)
De manière générale, les revenus des capitaux
mobiliers (RCM) sont les revenus tirés des
placements financiers réalisés par des
particuliers. Ils sont composés de :
• Revenus de créances, dépôts
cautionnements ;
• Revenus de valeurs mobilières.
REVENUS DE VALEURS MOBILIERES
• Les jetons de présence payés aux actionnaires à l’occasion des AG,
• les intérêts arrérages et tous autres produits des obligations, effets publics
et tous autres titres d’emprunt négociables émis par les communes, les
établissements publics, ainsi que par les entreprises, sociétés et
compagnies susvisées,
• les lots et primes de remboursement payés aux porteurs des mêmes
titres,
• les sommes mises par les sociétés, compagnies ou entreprises susvisées, à
la disposition des associés, directement ou par des personnes ou des
sociétés interposées, à titre d’avance, de prêts ou d’acomptes,
• les rémunérations ou avantages occultes accordés par les mêmes sociétés,
compagnies ou entreprises,
• les produits de portefeuille d’actions, de parts d’intérêts et d’obligations
redistribués par les fonds communs de placement et par toutes autres
formes de placement collectif agréé.
REVENUS DE CREANCES, DEPÔTS,
CAUTIONNEMENTS
Les différents revenus des créances, dépôts et
cautionnements :
- des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires
- des dépôts de sommes d’argent, à vue ou à échéances fixe
- des cautionnements en numéraire,
- des comptes courant,
- des bons de caisse et autres emprunts non obligataires
- des clauses d’indexation afférentes aux sommes mises ou
laissées à la disposition d’une société par ses associés ou
actionnaires.
REVENUS DE VALEURS MOBILIERES
EXONERES DE L’IR (article 91 CGI)
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu, les intérêts, arrérages
et tous autres produits des obligations, effets publics et
tous autres titres d'emprunts négociables émis par :
1. l'Etat, les communes, les établissements publics ne se
livrant pas à une exploitation ou à des opérations à
caractère lucratif;
2. la Banque de l'Habitat du Sénégal (BHS);
3. la Caisse nationale de Crédit agricole du Sénégal (CNCS);
4. la Caisse centrale de Coopération économique (CCCE);
5. les coopératives ou unions de coopératives créées et
fonctionnant conformément à la réglementation en
vigueur.
REVENUS DE CREANCES EXONERES DE
L’IR (article 105 CGI)
1. les intérêts, arrérages et tous autres produits des titres d'emprunt émis par l'Etat,
les communes et les collectivités locales;

2. les intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes de dépôts ouverts dans
les écritures de la Banque de l'Habitat du Sénégal, ainsi que de prêts et avances,
quelle que soit leur forme, consentis à cet établissement;

3. les intérêts des sommes inscrites sur les livrets d'épargne des personnes
physiques, à condition qu'ils soient servis par une banque, un établissement
financier ou une caisse d'épargne situés au Sénégal;

4. les intérêts des prêts consentis aux coopératives ou unions de coopératives créées
et fonctionnant conformément à la législation en vigueur, ou des prêts qu'elles
consentent;
5. les intérêts des prêts consentis par la Banque centrale des États de l'Afrique de
l'ouest;

6. les intérêts des prêts consentis par l’Agence Française de Développement;

7. les intérêts des prêts consentis à la Caisse nationale de Crédit agricole du Sénégal;
TAUX DES REVENUS DE CAPITAUX
MOBILIERS (article 173 CGI)
Les revenus de capitaux mobiliers sont imposés aux taux suivants :
- 10 %, pour les produits des actions, parts sociales, et parts d’intérêts des sociétés
civiles, passibles de l’impôt sur les sociétés ;
- 13 %, pour les obligations ;
- Toutefois, les revenus des obligations, à échéance d’au moins cinq ans, émises au
Sénégal, est porté à 6 %.
- 15 %, pour les lots ;
- 16 %, pour les autres revenus, notamment les jetons de présence et autres
rémunérations d’administrateurs ainsi que les revenus des créances, dépôts et
cautionnements;
-Le taux est ramené à 8 % pour les intérêts, arrérages et autres produits des comptes
de dépôts et des comptes courants ouverts dans les comptes d'une banque, d'un
établissement de banque, d'un agent de change, d'un courtier en valeurs
mobilières, d’une société holding;
- Pour les intérêts des bons de caisse, nominatifs ou au porteur, libératoire de tout
impôt 20%;
- 25% pour les plus-values.
PRÉLÈVEMENT LIBÉRATOIRE
Les revenus de capitaux mobiliers suivants font
l’objet d’un prélèvement libératoire:
- Les produits des actions ou parts sociales
(article 203 2.a CGI)
- Les obligations d’échéance d’au moins 5 ans
(article 203 3. CGI)
- Les bons de caisse (article 106 CGI).
PRELEVEMENT NON LIBERATOIRE
(article 209 CGI)
La retenue à la source effectuée sur les revenus de créances,
dépôts et cautionnements constitue un prélèvement non
libératoire.
Le montant du prélèvement à la source vient en déduction du
montant d’impôt sur le revenu liquidé sur la base des
revenus d’ensemble du contribuable.
Toutefois si le montant de la retenue à la source est supérieur
au montant d’impôt sur le revenu, le contribuable peut
obtenir la restitution des droits supportés en trop.
Pour les particuliers, la retenue à la source sur les produits de
placements à revenu fixe est libératoire de l’impôt sur le
revenu.
EXONERATION DE RETENUE A LA
SOURCE
Les intérêts, arrérages et tous produits visés à
l’article 101 n’en supportent pas la retenue à
la source lorsqu’ils sont encaissés pour le
compte de banques ou établissements de
banques, des Systèmes Financiers
Décentralisés, de la Caisse des Dépôts et
Consignation, des entreprises de placement
ou de gestion de valeurs mobilières ainsi que
les sociétés autorisées par le gouvernement à
faire des opérations de crédit foncier.
Charges déductibles du revenu net
global (article 55 du CGI)
Pour la détermination du revenu net visé sont déductibles les charges suivantes lorsqu'elles n'entrent
pas en compte pour l'évaluation des revenus catégoriels :
• 1. Arrérages de rentes payés par le contribuable à titre obligatoire et gratuit, dans la limite de 5 %
du revenu net visé à l'Article 74 avec un maximum de 300.000 FCFA. Ces limitations ne sont pas
applicables aux arrérages versés en vertu d'une décision de justice ou lorsque le débirentier est en
mesure de prouver que les sommes payées par lui excèdent le maximum de 300.000 FCFA prévu à
l'alinéa ci-dessus.
• 2. En cas de cession ou de cessation d'entreprise, les déficits affectant l'exercice de liquidation,
compte tenu s'il y a lieu, des pertes des 3 années précédentes qui n'auraient pu être imputées sur
le revenu catégoriel.
• 3. Les versements volontaires pour la constitution de retraite, dans la limite de 10 % du montant
total des traitements, salaires, indemnités, émoluments et avantages en nature. Les primes
d'assurances sur la vie, dans la limite de 5 % du revenu net visé à l'Article 74, le maximum de la
déduction autorisée étant fixé à 200.000 FCFA augmenté de 20.000 FCFA par enfant à charge.
• 5. Les versements effectués au profit d'œuvres ou d'organismes, associations, fondations ou
établissements prévus à l’Article 11, dans la limite de 0,50% du revenu net avant déduction des
charges prévues au présent article.
• 6. Les intérêts des emprunts à la charge du contribuable pour l'acquisition, la conservation ou les
réparations de son habitation principale située au Sénégal, sous réserve de la production du
tableau d'amortissement du prêt, certifié par l'organisme prêteur.
• 7. les versements à titre de zakat à un organisme habilité à en collecter et à en redistribuer, agréé
par l’Etat, à la condition qu’il soit justifié de son effectivité. (ZAKAT house aux USA, par expl)
FISCALITE DES ENTREPRISES
Elle relève de l’impôt sur le revenu et porte sur
les catégories suivantes:
- Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC),
- Les bénéfices des exploitations non
commerciales et revenus assimilés (BNC),
- Les bénéfices des exploitations agricoles (BA).
RESULTAT FISCAL
Résultat fiscal = Produits – Charges

ou
Bénéfice comptable + réintégrations – déductions

Si résultat positif = bénéfice

Si résultat négatif = déficit


• L'impôt est dû sur le bénéfice net, annuel, réalisé.
• L'impôt est dû chaque année sur les bénéfices obtenus
pendant l'année précédente. Ainsi le bilan dressé le 31
décembre de chaque année servira de base d'imposition
établie l'année suivante.
• En matière de bénéfices d'entreprise, le bénéfice réalisé
s'entend au sens comptable du terme. On suit en effet les
règles de la comptabilité qui enregistre les produits et les
charges dés leur naissance.
• Les revenus ou produits bruts ne sont imposables que sous
déduction des charges supportées en vue de leur
acquisition. C'est donc le bénéfice net qui est imposable.
Le bénéfice net est, en principe fourni par la comptabilité et
apparaît comme le solde du compte Résultat avant impôt.
Cependant, les règles comptables ne sont pas forcément
identiques aux règles fiscales : certains revenus enregistrés
comme produits par la comptabilité ne sont pas imposables
et certaines dépenses enregistrées comme charges ne sont
pas fiscalement déductibles.
Il y aura donc souvent lieu à une détermination
extracomptable du bénéfice net imposable, consistant, en
partant du bénéfice net comptable :
• à réintégrer les charges comptables non déductibles, et
• à déduire les produits comptables non imposables.
Le calcul de l'impôt, qui incombe à la société elle-même,
s'effectue en trois temps:
- application du taux de l'impôt au bénéfice net taxable;
- soustraction, s'il y a lieu, des crédits d'impôt venant en
déduction de l'impôt ainsi calculé;
- et enfin le paiement de l'IS.
Le taux de l'IS est fixé à 30% du bénéfice imposable,
arrondi le cas échéant, au millier de francs inférieur.
Pour le calcul de l'IS, toute fraction du bénéfice
imposable inférieure à 1000 FCFA est négligée.
COMPOSANTES DU RESULTAT FISCAL
Résultat fiscal = Produits – Charges

ou

Bénéfice comptable + réintégrations –


déductions
Produits
Les produits sont définis dans le référentiel
SYSCOA comme les sommes ou valeurs reçues
ou à recevoir par l'entreprise soit en
contrepartie de la fourniture par l'entreprise
de biens, travaux, services, ainsi que des
avantages qu'elle a consentis; soit en
contrepartie d'une obligation légale existant à
la charge d'un tiers; soit, exceptionnellement,
sans contrepartie.
La détermination des produits imposables est
simple à évoquer dans la mesure où elle prend
en compte trois catégories de recettes
d'inégale importance qui sont d'abord et
surtout les produits d'exploitation, les
produits financiers et les produits
exceptionnels. Nous allons les regrouper en
deux, distinguant d'un côté les produits
d'exploitation (1), de l'autre les revenus
accessoires (2).
Les produits d'exploitation
Les produits d'exploitation constituent les
recettes de l'activité même de l'entreprise, ils
sont donc le prix total de toutes les ventes de
produits, de services ou de travaux que
l'entreprise a réalisés au cours de l'exercice
écoulé. Les règles qui gouvernent leur
recensement, les conditions de rattachement
à l'exercice et le montant exact à prendre en
compte sont les règles d'essence comptable.
Les revenus accessoires
On passera en revue quelques revenus
accessoires que l'on rencontre dans la
pratique et qui soulèvent certaines difficultés :
revenus fonciers, produits financiers,
subventions, indemnités de toute nature,
diminutions de passif.
Les revenus fonciers
Le commerçant a le choix ou de l'inscrire à l'actif de son bilan ou de le
maintenir dans son patrimoine privé.

- L'immeuble affecté à l'exploitation est inscrit à l'actif du bilan :


C'est la solution la plus logique, la plus simple et souvent la plus judicieuse, au
moins dans l'immédiat. Elle autorise en effet la déduction de toutes les
charges immobilières quelle qu'en soit la nature : frais d'acquisition, frais
d'entretien, frais financiers, amortissements.
• - L'immeuble affecté à l'exploitation est maintenu dans le patrimoine
privé :
Le contribuable est autorisé à déduire des résultats de son entreprise, la
valeur du loyer normal de l'immeuble. Cette déduction contrebalance
l'obligation de déclarer en tant que revenu foncier l'avantage en nature
retiré de l'utilisation personnelle de l'immeuble à usage professionnel.
Les produits financiers
Les produits financiers sont comptabilisés en tant
que tels; ils concourent comme les autres
produits à la formation du résultat comptable. Ils
devraient de la même façon être pris en compte
pour la détermination du résultat imposable de
l'entreprise. Toutefois en contrepartie, ils (les
crédits financiers) donnent droit à un crédit
d’impôt.
Les indemnités

Toutes les indemnités, de quelque nature qu'elles soient, constituent


par principe un profit imposable. Il en est ainsi par exemple des
dommages et intérêts qui sont octroyés à un commerçant en
réparation du préjudice qu'il a subi (en cas de concurrence déloyale
par exemple). Il en est de même des indemnités qui sont perçues à
la suite d'un sinistre, d'une éviction (non renouvellement du bail...)
ou encore d'une expropriation.
Dans ce cas, il faut bien vérifier la nature du préjudice que répare
l'indemnité perçue :
• si elle compense la disparition de stocks, la survenance de charges
d'exploitation ou encore un manque à gagner, elle est taxable au
taux normal en tant que profit d'exploitation;
• si elle compense la disparition d'un élément de l'actif immobilisé,
on lui applique le régime des plus-values et moins-values.
Les diminutions de passif
Tout comme un particulier, une entreprise s'enrichit
lorsqu'elle bénéficie d'une remise de dette ou, ce qui
revient au même, d'un abandon de créance. Les abandons
de créance sont fréquents dans la vie des affaires
spécialement quand il s'agit de venir au secours d'un
partenaire ou d'une filiale en difficulté. Côté bénéficiaire, le
montant de l'abandon de créance constitue dans tous les
cas un supplément de bénéfice imposable au taux normal
sans distinguer selon que l'opération est légitime ou non.
Côté créancier, la perte ne vient en déduction des résultats
imposables qu'autant que l'opération correspond aux
critères d'une gestion normale. Si l'on est en présence d'un
acte anormal de gestion, l'abandon de créances est
imposable d'un côté mais n'est pas déductible de l'autre.
Les charges déductibles
Le revenu imposable est un revenu net, calculé sous
déduction des différentes dépenses effectuées en
vue de son acquisition et de sa conservation.
La réglementation des charges déductibles est très
minutieuse. En ce qui nous concerne, nous
regrouperons les charges déductibles en frais
généraux, en amortissements et en provisions.
Les frais généraux
Les frais généraux comprennent toutes les dépenses qui
entraînent une diminution de l'actif net. Ainsi quand une
entreprise acquitte ses factures de loyers, aucune
contrepartie n'apparaît à l'actif du bilan.
Il en va différemment en cas d'acquisition de stocks ou
d'immobilisations; le compte de trésorerie est sans doute
amputé, mais un compte d'actif se trouve gonflé d'autant;
l'actif net n'a pas été affecté. Par définition, une dépense
de frais généraux se traduit donc par une diminution de
l'actif net, à la différence des acquisitions d'immobilisations
ou de stocks puisque la sortie de trésorerie ou la
constatation d'une dette est alors contrebalancée à l'actif
par une valeur d'égal montant.
Ainsi l'article 8-II du CGI fixe les conditions suivantes pour que les
charges soient déductibles :

• Elles doivent être exposées dans l'intérêt direct de l'entreprise ou


se rattacher à la gestion normale de la société;
• Elles doivent correspondre à une charge effective et être appuyées
de justifications suffisantes;
• Elles doivent se traduire par une diminution de l'actif net de la
société;
• Elles doivent être comprises dans les charges de l'exercice au cours
duquel elles ont été engagées;(même année)
• Elles doivent concourir à la formation d'un produit non exonéré
d'impôt assis sur le bénéfice.
Il ne suffit pas que les dépenses soient
déductibles, il faut encore qu'elles soient
déduites au bon moment, ni trop tôt ni trop
tard. C'est évoquer le problème du
rattachement des charges au bon exercice.
Comme pour les produits, il convient de
respecter scrupuleusement les contraintes du
principe d'indépendance des exercices
comptables.
Les frais généraux se caractérisent par leur
variété. On y retrouve : les frais de personnel,
les frais financiers, les frais fiscaux, les frais de
location, les frais d'assurances, les dépenses
d'entretien et de réparation et les dons et
subventions.
Les frais généraux se caractérisent par leur
variété. On y retrouve : les frais de personnel,
les frais financiers, les frais fiscaux, les frais de
location, les frais d'assurances, les dépenses
d'entretien et de réparation et les dons et
subventions.
Les frais de personnel

On distinguera entre les règles générales applicables à l'ensemble du


personnel salarié et les règles spéciales à l'exploitant.
• Les frais de personnel sont déductibles, qu'il s'agisse des
rémunérations en espèces, des avantages en nature, des charges
sociales ou fiscales. Il n'est pas fait de distinction entre le salaire
brut et les divers accessoires : indemnités et primes de toute
nature.
• Dans les entreprises individuelles, l'exploitant ne peut se verser à
lui-même des salaires puisqu'il est l'employeur, ni déduire la
rémunération normale du travail qu'il fournit. Il est rémunéré par
les bénéfices que dégage l'entreprise, lesquels sont imposés selon
le régime des BIC qu'ils aient été appréhendés par l'exploitant ou
réinvestis dans l'entreprise. A l'inverse des rémunérations, les
cotisations sociales sont déductibles.
Les frais financiers
Les seuls frais financiers déductibles des résultats
imposables sont ceux qui se rapportent à des
emprunts, inscrits au passif du bilan, contractés auprès
de personnes autres que la société elle-même.
Pour les apports en compte courant des associés, ils sont
déductibles à la double condition:
- L’apport doit être inférieur au capital social,
- Le taux de rémunération de l’apport ne doit pas
dépasser de plus de 3 pour cent le taux d’escompte de
la BCEAO.
Les frais fiscaux
Les impôts et taxes qui se rapportent à
l'exploitation constituent par principe des
charges déductibles à l’exception de l’IR et de
l’IS.
Les pénalités, amendes, fiscales sont
expressément exclues des charges
déductibles. (Nul ne peut se prévaloir de sa
propre turpitude).
Les frais de location
Les loyers qu'une entreprise paie en raison des
biens (immeubles, matériels, automobiles...)
qu'elle prend en location constituent des
charges déductibles de ses résultats
imposables.
Les frais d'assurances
On se bornera à distinguer entre les assurances présentant un
caractère indemnitaire et les assurances-vie. Les assurances
de dommages contre le vol ou l'incendie par exemple, de
même que les assurances de responsabilité, présentent un
caractère indemnitaire en ce sens que l'assureur ne
rembourse à l'entreprise que le montant du préjudice
qu'elle subit. Dans ce cas, les primes annuelles constituent
des charges déductibles.

Quant aux assurances-vie, elles répondent à une autre logique


puisqu'il s'agit de placements financiers effectués à titre de
prévoyance.
Les dépenses d'entretien et de
réparation
Constituent des charges déductibles les
dépenses qui ont pour objet de maintenir les
éléments de l'actif en bon état (réfection),
sans augmentation ni de leur valeur ni de leur
durée d'utilisation. En revanche, si les travaux
entraînent une augmentation de la valeur ou
de la durée d'utilisation des immobilisations,
les dépenses correspondantes doivent être
immobilisées et ne pourront être déduites que
par la voie de l'amortissement.
Les dons et subventions
Les menues gratifications conformes aux usages, de
même que les subventions versées aux œuvres
philanthropiques constituent des charges
déductibles de même que les cadeaux
d'entreprise à deux conditions:
- ils ne doivent pas être supérieurs à 0,5% du
chiffre d’affaires;
- Ils doivent être octroyés à des organismes agréés
par le ministre de l’économie et des finances.
Les amortissements
Un amortissement n'est déductible que s'il est pratiqué sur
une immobilisation, c'est-à-dire un bien qui est propriété
de l'entreprise, figure à son actif et va servir de manière
durable à son activité. En outre, cette immobilisation devra
être susceptible d'une dépréciation avérée et définitive,
soit parce qu'elle est utilisée dans l'activité de l'entreprise,
soit parce qu'elle se démode.
La loi fiscale autorise trois techniques d'amortissement :
l'amortissement linéaire, l'amortissement dégressif et
l'amortissement accéléré.
L’annuité d’amortissement est déductible alors que la valeur
du bien acquis constitue un produit imposable.
AMORTISSEMENT LINEAIRE
L'annuité est constante au long de la durée de
vie du bien puisqu'elle est égale au produit de
la valeur comptable d'origine du bien par la
durée d'utilisation.
Lorsqu’elle est de cinq ans le taux
d'amortissement linéaire sera de 20%
appliqué chaque année à la valeur d'origine, le
taux est de 10% pour une durée de dix ans.
AMORTISSEMENT LINEAIRE
EXEMPLES DE CALCUL D'AMORTISSEMENT :
• Une entreprise acquiert un matériel de production le 15 novembre 2010
pour un prix hors taxe de 200 000 F. La durée normale d'utilisation de ce
bien est de dix ans (100 sur la durée= taux d’amortissement).
• – Calcul de l'amortissement linéaire :
• Le taux d'amortissement est de 10%; l'annuité normale d'amortissement
s'élève à 20 000 FCFA ; elle est réduite prorata temporis en jours (45jrs =
mois de Décembre +15 autre jrs de Novembre ) à compter de la mise en
service :
• 20 000 x 45 = 2.500
• 360
• Corrélativement, la dernière annuité sera, en 2020, de 17 500 F.
• Dans d’autres situations, lorsque l’utilisation du bien intervient au début
du mois, le prorata temporis sera décompté en mois soit sur 12
(exemple : 1er juin = 7
AMORTISSEMENT DEGRESSIF
Il permet à l'entreprise d'amortir massivement
pendant les premières années de la vie du bien.
Les biens éligibles à l'amortissement dégressif sont
toujours des biens acquis neufs et d'une durée
d'utilisation d'au moins 5 ans. Ainsi lorsque la
durée d'utilisation du bien est de cinq ans, le taux
de l'amortissement linéaire est de 2. Et, il est de
2,5 lorsque la durée d'utilisation du bien est
supérieure à cinq ans.
AMORTISSEMENT DEGRESSIF
• – Calcul de l'amortissement dégressif :
• Le taux d'amortissement est de 10% X 2,25 = 22,5%.
• La première annuité est réduite au prorata temporis en mois à
compter de l'acquisition.
• A partir de la septième année il devient plus avantageux de calculer
les annuités en divisant la valeur résiduelle par le nombre d'années
restant à courir :
• 2010 : 200 000 x 22,5% x 11/12 = 41 250
• 2011 : 158 750 x 22,5% = 35 718,75
• 2012 : 123 031,25 x 22,5% = 27 682,03
• 2013 : 95 349,22 x 22,5% = 21 453,57
• 2014 : 73 895,65 x 22,5% = 16 626,52
• 2015 : 57 269,13 x 22,5% = 12 885,55
• 2016 à 2020 : 44 383,57 = 11 095,89
AMORTISSEMENT ACCELERE
C'est un système permettant d'amortir un bien plus rapidement. La durée
d'amortissement est réduite d'une année. Il est dérogatoire par rapport à
l'amortissement strictement technique qu'est l'amortissement comptable.
Dans ce cas, la durée d'amortissement est réduite d'une année.
L'article 10 du CGI soumet l'amortissement accéléré des matériels et
outillages neufs à la double condition :

– d'être utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication,


de manutention, de transport, de tourisme, de pêche, d'élevage ou de
remplir une fonction anti-polluante, sous réserve dans ce dernier cas, que
l'équipement ait été agréé par le département ministériel compétent;
– être normalement utilisés pendant au moins cinq ans.
La technique de l'amortissement accéléré permet que le montant de la
première annuité d'amortissement (linéaire) calculé d'après la durée
d'utilisation normale, soit doublé. Donc la durée d'amortissement se
trouve réduite d'une année.
AMORTISSEMENT ACCELERE

• Un matériel donnant droit à l'amortissement accéléré,


acquis le 1er janvier 2000 pour 4 000 000 Frs :
• Durée d'utilisation : 10 ans
• Taux d'amortissement : 10%
• Fin d'exercice : 31 décembre
• Première annuité (2000) : 4 000 000 x 10% x 2 = 800
000 F
• Chacune des annuités suivantes (réduites à 8, de 2001
à 2008) sera égale à 4 000 000 x 10%
• = 400 000
Les provisions (définition)
Elles apparaissent comme des sommes d'argent
que l'entreprise met de côté dans le dessein de
faire face provisoirement à une charge probable.
C'est la fraction des bénéfices que l'entreprise
met de côté, en vue de faire face ultérieurement,
soit à une dépréciation ou à la perte d'un
élément de l'actif, soit à une charge qui n'est pas
encore effective à la clôture de l'exercice, mais
que des événements en cours rendent probable.
Le caractère d'incertitude imprègne le contexte
de sa gestion, oscillant entre l'éventuel et le
certain.
Provisions (article 11 CGI)
Sont admises en déduction pour la détermination du résultat
imposable, les provisions constituées en vue de faire face à
des pertes ou charges nettement précisées et que les
événements en cours rendent probables, à condition
quelles aient été effectivement constatées dans les
écritures de l'exercice et figurent au relevé des provisions.
Toutefois, ne sont pas déductibles les provisions constituées
en vue de faire face au versement de congés payés, de
gratification ou d’allocations en raison de départ à la
retraite des membres du personnel.
Il existe deux conditions communes au droit comptable et au
droit fiscal : les pertes et charges à provisionner doivent
être nettement précisées et trouver leur origine dans
l'exercice en cours.
Le résultat net est la différence entre l'ensemble
des produits bruts imposables d'une part et
l'ensemble des charges déductibles d'autre
part.
RN = Somme des produits bruts imposables – somme des charges imposables

Si le résultat net est positif, il y a bénéfice.


S'il est négatif, il y a perte ou déficit.
Déduction des déficits antérieurs (article CGI)

En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est déduit du bénéfice réalisé
pendant l'exercice suivant. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction
puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement
sur les exercices suivants, jusqu'au 3ème exercice qui suit l'exercice déficitaire.
Toutefois, cette limitation du délai de report ne s'applique pas aux amortissements
comptabilisés en période déficitaire.
Le caractère bénéficiaire ou déficitaire d'un exercice doit s'apprécier par référence au
résultat comptable augmenté des réintégrations extracomptables et diminué des
déductions extracomptables, non compris les déficits des exercices antérieurs.
Le résultat fiscal est déterminé de la manière suivante :
- réintégration des amortissements de l'exercice déjà comptabilisés lorsque l'exercice
est déficitaire;
- déduction des déficits ordinaires des exercices antérieurs, puis des amortissements
réputés différés des exercices antérieurs lorsque l'exercice est bénéficiaire.
L'entreprise a tout intérêt à effectuer la première déduction puisqu'elle est limitée à
trois exercices.
DEFICIT ORDINAIRE
Le déficit d'un exercice donné s'impute sur le
premier bénéfice d'un exercice ultérieur et à
concurrence dudit bénéfice. L'imputation
s'effectue dans l'ordre suivant:
• déduction d'abord du déficit ordinaire
• déduction des amortissements réputés
différés.
AMORTISSEMENT REPUTE DIFFERE
Pour la seconde déduction, celle des
amortissements, l'entreprise n'est pas obligée
de l'effectuer même si le reliquat de bénéfice
est suffisant pour absorber ces
amortissements. En effet, les amortissements
réputés différés étant reportables sans
limitation de délai, l'entreprise pourra les
imputer sur l'exercice bénéficiaire qui lui
conviendra le mieux
DEDUCTION DES CREDITS D’IMPÔTS
Les crédits d’impôts sot déduits de l’impôt à
payer. Ils sont valables trois (3) ans.

Impôt final à payer =


Impôt à payer – Crédit d’impôt
BENEFICES NON COMMERCIAUX
• Sont considérés comme provenant de l'exercice d'une profession non
commerciale ou comme revenus assimilés aux bénéfices non
commerciaux :
• - les bénéfices des professions libérales, des charges et offices dont les
titulaires n'ont pas la qualité de commerçants ; les marges réalisées
occasionnellement, par des personnes physiques sur des transactions
immobilières à titre spéculatif ;
• - et de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de profit ne
se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus telles
que notamment,
• les plus-values de cessions de valeurs mobilières et de droits sociaux, les
opérations de bourse effectuées à titre habituel ou spéculatif, à l’exclusion
toutefois des lots de la loterie nationale sénégalaise et des autres loteries
autorisées et des produits des parts sociales des membres des institutions
mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit, qu’ils ont obtenus
d’elles.
Bénéfices (article 157 1. CGI)

Le bénéfice imposable est constitué par l'excédent


des recettes totales sur les dépenses nécessitées
par l'exercice de la profession. Il tient compte des
gains ou des pertes provenant soit de la
réalisation des éléments d'actif affectés à
l'exercice de la profession, soit des cessions de
charges ou d'offices. Il tient compte également de
toutes indemnités reçues en contrepartie de la
cessation de l'exercice de la profession ou du
transfert d'une clientèle.
DEDUCTIONS (article 157.2 CGI)
Les dépenses déductibles comprennent notamment :
a. le loyer des locaux professionnels. Lorsque le contribuable est propriétaire
de locaux affectés à l’exercice de sa profession, aucune déduction n’est
apportée, de ce chef, au bénéfice imposable;
b. les amortissements effectués suivant les règles applicables en matière de
bénéfices industriels et commerciaux;
c. les versements effectués au profit d'oeuvres ou d'organismes d'intérêt
général à caractère philanthropique, éducatif, scientifique ou familial
reconnus d'utilité publique désignés par arrêté du ministre chargé des
finances, dans la limite cinq pour mille des recettes brutes;
d. Les impôts professionnels du contribuable mis en recouvrement au cours
de l'exercice, à l'exception de l'impôt sur le revenu, des impôts et des
taxes retenus à la source dus par l'employé. Si des dégrèvements sont
ultérieurement accordés
e. Les charges de personnel.

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