Memoire Final

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHE
DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PRIVE
ECOLE SUPERIEUR DE TECHNLOGIE ET DE MANAGEMENT

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L’OBTENTION DU MASTER


OPTION : TELEINFORMATIQUE
PARCOURS : RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS
SUJET :

OPTIMISATION DE LA LIAISON FH IPRES-CSS


ET MISE EN PLACE D’UNE ARCHITECTURE
FH REDONDANTE ENTRE L’IPRES SIEGE,
L’IPRES POINT E ET LA CSS

Présenté et soutenu par : Sous la direction de :


M. Mame Samba NDIAYE M. Moustapha MBAYE,
encadrant à l’ESTM
M. Mamadou BOKOUM,
maître de stage à l’IPRES

Année académique : 2017 – 2018


RESUME
Ce travail entre dans le cadre de notre mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme
d’ingénieur en réseaux et télécommunication de l’Ecole Supérieur de Technologies et de
Management (ESTM).

Dans la dynamique d’obtention de ce diplôme, chaque étudiant doit travailler sur un sujet,
rédiger un mémoire et le soutenir devant un jury. Ainsi en intégrant l’équipe technique du projet
de Modernisation et d’Harmonisation des Systèmes d’Information (MHSI) initié par l’IPRES
et la CSS, nous avons eu à travailler sur la liaison FH reliant ces deux institutions (IPRES-CSS).

L’objectif de ce projet est de mettre en place une liaison FH redondante mais aussi optimiser la
bande passante de la liaison existante IPRES-CSS afin qu’elle puisse supporter en plus des
données, la voix et la vidéo.

Pour atteindre ces objectifs, nous avons commencé par l’étude de l’existant du réseau de
l’IPRES et particulièrement de la liaison radio (IPRES-CSS) existante. Ensuite il a été question
de faire une comparaison de l’ensemble des supports de transmission existant afin d’en choisir
un comme solution de redondance.

En suivant cette démarche, nous avons pu mener une étude et proposer une solution de
redondance. En même temps la capacité de la liaison existante a été bien améliorée.

i
ABSTRACT
This work is part of our end-of-the-cycle dissertation for obtaining the engineering degree in
networks and telecommunications from the Higher School of Technology and Management
(ESTM).

In the dynamics of obtaining this diploma, each student must work on a subject, write a
dissertation and support it in front of a jury. By integrating the technical team of the
Modernization and Harmonization of Information Systems project (MHSI) initiated by IPRES
and CSS, we had to work on the FH link linking these two institutions (IPRES-CSS). .

The objective of this project is to set up a redundant FH link but also optimize the bandwidth
of the existing IPRES-CSS link so that it can support in addition to data, voice and video.

To achieve these objectives, we started by studying the existing IPRES network and particularly
the existing radio link (IPRES-CSS). Then it was a question of making a comparison of all the
existing transmission media in order to choose one as a redundancy solution.

Following this approach, we were able to conduct a study and propose a redundancy solution.
At the same time the capacity of the existing link has been improved.

ii
DEDICACES
A mes chers parents, pour les sacrifices, leur amour, leur tendresse, leur soutien et leurs prières
tout au long de mes études,

A mes chers frères, pour leur appui et encouragement,

A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire,

Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fruit de votre soutien
infaillible,

Merci d’être toujours là pour moi.

iii
REMERCIEMENTS
Dr. Codé DIOP, directeur du système d’information de l’IPRES

Merci pour m’avoir permis de travailler dans un tel projet. Ceci m’a été très bénéfique en termes
de connaissance et de relations humaines. Merci pour votre bonté inégalable et votre
disponibilité.

Toute l’équipe réseau de l’IPRES

Merci pour vos conseils, remarques et suggestions. Mention spéciale à Mr. Mamadou
BOKOUM, pour sa disponibilité, ses conseils je n’aurai jamais fait ce travail sans vous, merci
pour tout et d’être toujours là quand j’ai besoin de vous.

M. Moustapha MBAYE, enseignant en télécommunications

Vous m’avez beaucoup soutenu de par vos conseils et votre expertise. Avec la maitrise que
vous avez des solutions FH, vous nous avez accompagnés tout au long de ce travail. Merci
d’avoir toujours répondu présent.

L’Ecole Supérieure de Technologie et de Management (ESTM)

Nous tenons à remercier l’ensemble du corps professoral de l’ESTM ainsi que son personnel
administratif. La qualité des formations, l’éthique et la rigueur de l’ESTM constituent un socle
solide qui a toujours permis de former les meilleurs ingénieurs au Sénégal et dans la sous-
région.

iv
AVANT PROPOS
L’école Supérieure de Technologie et de Management de Dakar (E.S.T.M.) est une école privée
d’enseignement supérieur, universitaire et professionnel. Elle a été créée en 2002 par des
professionnels des secteurs des technologies de l’information, de la communication et de la
gestion. Les enseignements dispensés s’inspirent des normes exigées par le CAMES (Centre
Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) et donc superposables à ceux dispensés
dans les meilleures écoles tant sur le continent africain que sur le reste du monde. L’E.S.T.M
dispose d’un département en informatique et Télécommunication et d’un département en
sciences de gestion. Des formations initiales et continues en cours du jour et cours du soir sont
dispensées dans ces deux départements. L’E.S.T.M compte beaucoup de professionnels parmi
ses étudiants.

L’accès aux formations peut se faire sur :

 Dossier pour la formation initiale ;


 Contrat dans le cadre des formations continues.

L’école vise à ce que les ingénieurs, sortant de ses cycles de formations, soient capables de
participer à la conception, la réalisation et la mise en œuvre des systèmes correspondant au
besoin des utilisateurs. L’école forme des licences professionnelles en réseaux et génie logiciel,
en réseaux télécommunication, en réseau téléinformatique. Le second cycle des ingénieurs
technologues en : réseaux télécommunication, réseaux téléinformatique, génie logiciel et
système de gestion de base des données dans son département des sciences de l’informatique
et télécommunication, des diplômes de premier et second cycle en Marketing, Comptabilité,
Tourisme et Gestion dans le département des sciences de gestion.

C’est pour l’obtention du diplôme d’ingénieur Téléinformatique que l’ESTM demande à ses
étudiants d’élaborer un mémoire de fin de cycle de master. C’est dans cette optique que nous
rédigeons ce mémoire qui s’intitule : Optimisation de la liaison FH IPRES-CSS et mise en place
d’une architecture FH redondante entre l’IPRES Siège, l’IPRES Point E et la CSS.

v
SOMMAIRE
RESUME ............................................................................................................................................................ I
ABSTRACT ........................................................................................................................................................ II
DEDICACES ...................................................................................................................................................... III
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................................ IV
AVANT PROPOS................................................................................................................................................ V
SOMMAIRE ..................................................................................................................................................... VI
GLOSSAIRE .................................................................................................................................................... VIII
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................................... IX
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................................................... X
INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................................................. 1
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES STRUCTURES D’ACCUEIL ET DU PROJET ....................................................... 2
1. PRESENTATION DES STRUCTURES D’ACCUEIL .......................................................................................... 3
2. PRESENTATION DU PROJET ..................................................................................................................... 8
3. ETUDE DE L’EXISTANT ............................................................................................................................. 9
4. ANALYSE CRITIQUE DE LA SOLUTION .................................................................................................... 12
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LES SUPPORTS DE TRANSMISSION SANS FIL ................................................. 14
1. NOTION DE RESEAUX SANS FIL .............................................................................................................. 15
2. LES RESEAUX PERSONNELS SANS FIL (WPAN) ........................................................................................ 15
3. LES RESEAUX LOCAUX SANS FIL (WLAN) ................................................................................................ 16
4. LES RESEAUX METROPOLITAINS SANS FIL WMAN ................................................................................. 16
5. LES RESEAUX SANS FIL ETENDUES (WWAN) .......................................................................................... 19
6. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES TECHNOLOGIES SANS FIL ............................................................ 20
CHAPITRE 3 : LA TRANSMISSION PAR FAISCEAUX HERTZIENS (FH) ................................................................. 23
1. PRINCIPE ............................................................................................................................................... 24
2. NOTION DE SPECTRE ............................................................................................................................. 24
3. BANDES DE FREQUENCE ........................................................................................................................ 26
4. PROPAGATION ...................................................................................................................................... 28
5. LES ANTENNES ...................................................................................................................................... 35
6. LE BILAN DE LIAISON ............................................................................................................................. 42
CHAPITRE 4 : ETUDE COMPARATIVE DE SOLUTION DE TECHNOLOGIE FH ....................................................... 45
1. DEFINITION D’UN RESEAU BACKHAUL ................................................................................................... 46
2. PRESENTATION DES SOLUTIONS BACKHAUL ......................................................................................... 46
3. CHOIX D’UNE SOLUTION ....................................................................................................................... 49
4. PRESENTATION DE LA TECHNOLOGIE AIRFIBER ..................................................................................... 49
CHAPITRE 5 : ETUDE DE FAISABILITE, DEPLOIEMENT ET TESTS ....................................................................... 55

vi
1. RESSOURCES DISPONIBLES .................................................................................................................... 56
2. ETUDE TECHNIQUE DE FAISABILITE ....................................................................................................... 61
3. MISE EN ŒUVRE .................................................................................................................................... 70
4. TESTS .................................................................................................................................................... 73
CONCLUSION GENERALE ................................................................................................................................ 75
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................................. I
WEBOGRAPHIE ................................................................................................................................................. II
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................................................... IV
ANNEXE 1: PRESENTATION GOOGLE EARTH ................................................................................................... VII
ANNEXE 2: CONFIGURATION DU AIRFIBER .................................................................................................... VIII

vii
GLOSSAIRE
IPRES Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal
CSS Caisse de Sécurité Sociale
FH Faisceau Hertzien
UTP Unshielded Twisted Pair
STP Shielded Twisted Pair
IP Internet Address
PAN Personal Area Network
WPAN Wireless Personal Area Network
LAN Local Area Network
WLAN Wireless Local Area Network
MAN Metropolitan Area Network
WMAN Wireless Metropolitan Area Network
WIFI Wireless Fidelity
IEEE Institute of Electrical and Electronics Engineers
BLR Boucle Locale Radio
WiMAX Worldwide Interoperability for Microwave Access
ADSL Asymmetric Digital Subscriber Line
WAN Wide Area Network
WWAN Wireless Wide Area Network
PDH Plesiochronous Digital Hierarchy
SDH Synchronous Digital Hierarchy
ODU Outdoor Unit
IDU Indoor Unit
SONET Synchronous Optical Network
QAM Quadrature Amplitude Modulation
MAC Media Access Control
FPGA Field Programmable Gate Array
OFDM Orthogonal Frequency Division Multiplexing
MIMO Multiple Input Multiple Output
HDD Half Duplex
FDD Full Duplex
GPS Global Positioning System
SNR Signal to Noise Ratio
ARTP Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes
SHF Super High Frequency
DFS Dynamic Frequency Selection
MP Modulation de Phase
FM Modulation de Fréquence
TIC Technologies de l’Information et la Communication
IPRAO Institut de Prévoyance et de Retraite de l’Afrique Occidental
AGROM Association pour la Gestion des régimes d'Outre-Mer

viii
LISTE DES TABLEAUX
Table 1 : Caractéristiques WiMAX .......................................................................................... 19
Table 2 : bandes de fréquence des 4650-7100 MHz ................................................................ 27
Table 3 : Caractéristiques AirFiber AF5 .................................................................................. 57
Table 4 : Sensibilité AirFiber AF5 en fonction des taux de modulation.................................. 57
Table 5: Capacité FDD/HDD AirFiber AF5 en fonction des taux de modulation ................... 57
Table 6 : Capacité FDD AirFiber AF5 en fonction des taux de modulation............................ 58
Table 7 : Caractéristiques RF AirFiber AF5 ............................................................................ 58
Table 8 : Caractéristiques autres accessoires ........................................................................... 60
Table 9: Comparatif financière FH par rapport aux autres technologiesError! Bookmark not
defined.

ix
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Position géographique de l'IPRES .............................................................................. 5
Figure 2: Position géographique de la CSS ................................................................................ 8
Figure 3 : Architecture WAN de l'IPRES ................................................................................ 10
Figure 4 : Architecture Liaison FH .......................................................................................... 10
Figure 5 : Profil dénivelé des deux sites .................................................................................. 12
Figure 6 : Les technologies sans fils ........................................................................................ 15
Figure 7 : La boucle locale Radio ............................................................................................ 17
Figure 8 : Architecture WiMAX .............................................................................................. 18
Figure 9 : Faisceau Hertzien..................................................................................................... 19
Figure 10 : le WWAN .............................................................................................................. 20
Figure 11 : Les ondes radio ...................................................................................................... 25
Figure 12 : Plan de fréquences UIT ......................................................................................... 28
Figure 13 : Longueur d'onde .................................................................................................... 28
Figure 14 : Zone de Fresnel...................................................................................................... 29
Figure 15: Propagation d'ondes terrestre .................................................................................. 32
Figure 16: Phénomènes pouvant intervenir lors de la propagation du signal .......................... 33
Figure 17 : Signaux porteurs multiples .................................................................................... 34
Figure 18 : Emetteur et Récepteur antenne FH ........................................................................ 35
Figure 19: Les trois types de polarisation ................................................................................ 36
Figure 20 : Diagramme de directivité ..................................................................................... 37
Figure 21: Orientation des lobes .............................................................................................. 39
Figure 22:Station relais actifs (à droite) et passifs (à gauche) ................................................. 40
Figure 23 : Structure liaison hertzienne ................................................................................... 40
Figure 24 : Principe d'une liaison hertzienne ........................................................................... 42
Figure 25: mode Half-Duplex AirFiber AF5 ........................................................................... 51
Figure 26 : mode Full-Duplex AirFiber AF5 ........................................................................... 52
Figure 27 : AirFiber AF5 ......................................................................................................... 52
Figure 28 : Interface AirView .................................................................................................. 53
Figure 29 : Modèle d'architecture............................................................................................. 61
Figure 30: Analyse Spectrale avec AirView ............................................................................ 64
Figure 31: Profil dénivelé IPRES Point E - CSS ..................................................................... 64
Figure 32 : Profil dénivelé IPRES SIEGE - IPRES Point E .................................................... 65
Figure 33: Profil dénivelé des trois sites .................................................................................. 65
Figure 34 : Schéma principe de la liaison FH .......................................................................... 66
Figure 35 : Systèmes de communication deux AirFiber .......................................................... 67
Figure 36 : Bande passante liaison FH existante...................................................................... 71
Figure 37: interface configuration mode master ...................................................................... 71
Figure 38 : Changement de mode Duplex ................................................................................ 71
Figure 39: Interface de configuration mode Slave ................................................................... 72
Figure 40: Fenêtre principale AF5 IPRES SIEGE ................................................................... 73
Figure 41: Tableau comparatif résultats ................................................................................... 73
Figure 42 : test de connectivité Pingtest ................................................................................... 74
Figure 43: Test Ping ................................................................................................................. 74
Figure 44: liaison Point à point ............................................................................................. VIII
Figure 45 : Connexion des câbles ......................................................................................... VIII
x
Figure 46 : Connexion AirFiber PC/PoE ................................................................................. IX
Figure 47: Interface WEB AirFiber ......................................................................................... IX
Figure 48: Configuration mode master AirFiber ....................................................................... X
Figure 49 : Configuration adresse IP mode maître .................................................................. XI
Figure 50 : Configuration mode Slave ....................................................................................XII
Figure 51 : Statuts connectivité AirFiber ................................................................................XII

xi
INTRODUCTION GENERALE
Les réseaux sans fil font aujourd'hui partie de notre quotidien et sont devenus des outils
indispensables pour la majorité des personnes, aussi bien que dans la vie professionnelle que
privée. Ils sont utilisés dans plusieurs domaines comme les télécommunications, les réseaux
locaux d’entreprises, etc…

A cet effet, les technologies sans fil sont devenues incontournables. Il existe plusieurs types de
technologies de transmission sans fils parmi lesquelles se trouvent les faisceaux hertziens.

Les faisceaux hertziens permettent de relier deux points distants sur centaines de mètres voir
même sur des kilomètres avec de très hauts débits. C’est cette technologie qui est utilisée au
niveau de l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (I.P.R.E.S) et la Caisse de Sécurité Social
(C.S.S) afin d’assurer l’échange de données.

Cependant les exigences d’une meilleure qualité de service (QoS) nécessitent des améliorations
sur le réseau de l’existant. C’est dans cette optique que nous avons choisi de faire une étude sur
l’Optimisation de la liaison FH IPRES-CSS et mise en place d’une liaison FH redondante entre
l’IPRES Siège, l’IPRES POINT E et le CSS.

Pour ce faire, ce document va s’articuler autour de cinq (5) chapitres, hormis l’introduction et
la conclusion générale, nous aurons :

 Un premier chapitre qui portera sur la présentation de la structure d’accueil et du projet


 Le deuxième chapitre va porter sur l’étude des supports de transmission
 Le troisième chapitre décrira les généralités sur la transmission hertzienne
 Le quatrième chapitre portera sur l’étude comparative des technologies FH
 Et pour finir le cinquième chapitre traitera de l’étude de faisabilité, le déploiement et
des tests

1
Chapitre 1 :
Présentation des structures d’accueil
et du projet

2
1. Présentation des structures d’accueil

1.1. Présentation IPRES


L’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (I.P.RE.S.) est fondé sur le principe de solidarité
entre les générations. Retraités, employeurs et salariés actifs, l'IPRES appartient à tous. Sa
mission de service public implique un comportement exemplaire en matière de gouvernance et
de qualité des prestations offertes aux concitoyens.

1.1.1. Historique de l’IPRES


L'institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (I.P.RE.S.) est un organisme de droit privé
placé sous la tutelle technique et financière de l'Etat. Il dispose d'une réelle autonomie dans sa
gestion et son organisation est régi par :

 Date Création de l’I.P.R.A.O. (Institution de Prévoyance et de Retraite de l'Afrique


Occidentale) : 27 Mars 1958.
 Cadre juridique : Loi n° 52-1322 du 15 décembre 1952 instituant un Code du Travail
dans les territoires d'Outre-Mer (Cf. articles 15, 17 et 24).
 Mission de l'IPRAO : gestion d'un régime de retraite unique au profit des travailleurs
des secteurs privés et des agents non fonctionnaires des états fondateurs en présence de
l'inspecteur Général du Travail de l'AOF et d'organisations syndicales de travailleurs et
d'employeurs.
 L'Association pour la Gestion des régimes d'Outre-Mer (A.G.R.O.M) a assuré de 1958
à 1970 les gestions techniques et financières du régime. Avec l'accession des états à
l'indépendance, leur retrait du système fédéral a conduit à la réduction du champ
territorial du régime.
 Alors en 1975, l'IPRAO devient IPRES (Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal)
dont le but est la responsabilité de la gestion du régime de retraite de base, institué par
le Décret n°75-455 susvisé et qui approuve les statuts et règlements intérieurs n°1 et 2
de cette institution relative respectivement au régime général de la retraite et au régime
complémentaire de retraite des cadres.
 Cadre juridique
 Loi n° 75-50 du 03 avril 1975 relative aux Institutions de Prévoyance Sociale ;
 Décret n° 75-455 du 24 avril 1975 rendant obligatoire l'affiliation au régime de
tous les employeurs et travailleurs ;
 Arrêté 3043 du 09 mars 1978 confiant la gestion du régime à l'IPRES ;
3
 Statuts de l'IPRES ;
 Règlement Intérieur n°1 relatif au régime général de retraite (RGR) ;
 Règlement intérieur n°2 relatif au régime complémentaire des cadres (RCC) ;

1.1.2. Missions de l’IPRES


A sa création, les objectifs qui lui sont assignés sont les suivants :

 L’organisation et la gestion du régime général de retraite unique par l’ensemble des


travailleurs régies par le code de travail, comportant un titre particulier relatif aux
employés de maison et aux travailleurs occasionnels qui fait l’objet de règlement
intérieur N°1.
 L’organisation et la gestion d’un régime complémentaire de retraite, exclusivement
réservé aux cadres répondant à une définition précise affiliés au régime général unique
de retraite qui fait l’objet de règlement N°2.
 Dans la gestion du régime général unique de retraite, les opérations comptables relatives
à la catégorie des employés de maison et des travailleurs occasionnels seront tenues
séparément.
 L’institution peut accomplir tous les accords et passer toutes les conventions destinées
à la réalisation de son projet.
 Elle s’interdit toutes les opérations à caractère lucratif à l’exception de celles effectuées
au Sénégal, relative aux déplacements à terme des fonds dans les banques et au Trésor
et à la construction et à la gestion d’immeuble de rapport.

Conformément au but qui lui est assigné, les bénéficiaires de l’IPRES sont ainsi définis :

 Les membres participants qui ont atteint un âge compris entre l’âge minimum
d’anticipation et l’âge normal de liquidation de retraite et qui ont cessé d’exercer une
activité professionnelle salariée.
 Les conjoints suivants des membres participants en activité ou retraites décédés.
 Les enfants en charge des membres participants décédés, orphelin de père ou de mère.
 Les membres participants reconnus inaptes au travail, à tout âge compris entre l’âge
minimum d’anticipation et l’âge normal de liquidation de la retraite.
 Les anciens salariés des membres adhérents admis au bénéfice de l’allocation de
solidarité.

4
L’âge d’admission à la retraire est fixé uniformément à 60 ans. Toutefois, les travailleurs
peuvent bénéficier par anticipation d’une retraite à partir de 53 ans, dans les conditions qui
seront fixées par les règlements intérieurs.

1.1.3. Position géographique de l’IPRES


La direction générale de l’IPRES se situe à DAKAR PLATEAU au 22 Avenue Léopold Sédar
Senghor. Sur la carte suivante, nous pouvons lire sa position géographique.

Figure 1: Position géographique de l'IPRES

L’IPRES compte également 17 agences réparties dans les régions et quelques localités à savoir :

 THIES  ZINGUINCHOR
 MBOUR  PIKINE
 FATICK  BEL AIR
 KAOLACK  RICHARD TOLL
 MATAM  KEDOUGOU
 KOLDA  DIOURBEL
 POINT E (Dakar)  KOLDA
 TAMBA  LOUGA
 SAINT-LOUIS  RUFISQUE

1.2. Présentation CSS


Créée le 1er Janvier 1956, la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), par la loi n° 91-33 du 26 Juin
1991, est devenue depuis un organisme de droit privé chargé d'une mission de service public.

5
Elle est implantée sur toute l'étendue du territoire national avec 14 agences, dont 8 au niveau
des chefs-lieux de région, 2 centres de protection maternelle et infantile à Colobane et à
Guédiawaye et une antenne de planning familial à Kolda.

1.2.1. Historique de la CSS


 1950 : Loi Lamine GUEYE donnant aux agents autochtones de la fonction publique des
avantages comparables aux agents métropolitains en matière de Sécurité Sociale
 1952 : Vote du Code du Travail d’Outre-mer pour admettre le principe des allocations
familiales en faveur des travailleurs du secteur privé
 1955 : Institution d’un régime des prestations familiales au profit des travailleurs
salariés et mise en place de la Caisse des Compensations
 1er Janvier 1956 : Début des activités de la Caisse de Compensation avec comme
missions :
 Les allocations au foyer du travailleur
 L’aide à la mère et aux nourrissons sous forme d’allocations prénatales et de
maternité
 Les prestations en nature
 Les allocations familiales
 Les indemnités journalières de maternité prévues à l’article 116 du code du
travail modifié, en faveur de la femme salariée
 1er Janvier 1959 : le régime unique de réparation des accidents du travail et des
maladies professionnelles, jusqu’alors géré par les employeurs et les
compagnies d’assurances, est confié à l’Institution qui devient Caisse de
Compensation des Prestations Familiales et des Accidents du Travail du
Sénégal.
 1966 : Avec l’entrée en vigueur de la loi 66-27, la Caisse est devenue un
établissement public à caractère industriel et commercial
 1973 : Adoption du Code de Sécurité Social par la loi 73-37 du 31 Juillet 1973

1.2.2. Missions de la CSS


Il est institué un régime de sécurité sociale au profit des travailleurs salariés relevant du code
du travail et du code de la marine marchande.

Ce régime comprend :

 Une branche de prestations familiales,

6
 Une branche de réparation et prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles
 Et éventuellement toute autre branche de sécurité sociale qui serait instituée
ultérieurement au profit des mêmes travailleurs.
 Les prestations familiales en espèces : (Allocations prénatales, Allocations de maternité,
Allocations familiales, Indemnités journalières de congé de maternité dues à toute
femme salariée, en état de grossesse mariée ou non.)
 Les prestations familiales en nature : L’ASSF (La consultation des enfants malades, la
vaccination, la récupération nutritionnelle, le suivi des enfants sains, les consultations
prénatales, le planning- familial, les analyses médicales.)
 Les accidents du Travail et Maladies Professionnelles :
 Les prestations en nature ou réparation des dommages corporels. (Frais
médicaux, Frais chirurgicaux, Frais d’hospitalisation, Frais pharmaceutiques,
Appareillages (Prothèse), Réadaptation fonctionnelle)
 Les prestations en espèces
 Les indemnités journalières visent à protéger le travailleur contre les ennuis
économiques et financiers auxquels il risque d’être confronté après une longue période
de suspension d’activités ;
 Les rentes d’invalidité ;
 Les rentes d’ayant droits, dont l’octroi est la conséquence financière de la prise en
charge d’un accident grave qui a entraîné dans son évolution la mort de la victime.

1.2.3. Position géographique de la CSS


La direction générale de la CSS se situe à COLOBANE au boulevard du canal VI Dakar.
La carte suivante montre sa position géographique.

7
Figure 2: Position géographique de la CSS

Au même titre que l’IPRES, la CSS compte aussi des agences dans différentes localités et
notamment dans les régions à savoir :

 DIOURBEL  RICHARD TOLL


 DAKAR PORT  DAKAR PLATEAU
 PIKINE  RUFISQUE
 GUEDIAWAYE  THIES
 TAMBACOUNDA  KOLDA
 MBOUR  VDN (DAKAR)
 ZIGUINCHOR  KAOLACK
 SAINT-LOUIS  LOUGA

2. Présentation du projet
2.1. Problématique
Dans le cadre du projet de Modernisation et d’Harmonisation des Systèmes d’Information
(connu sous l’acronyme MHSI) liant l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES)
et de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), une liaison radio a été établie entre ces deux entités
en vue d’assurer la communication inter-sites. L’idée est d’avoir, au terme de ce projet, une
fusion des systèmes d’information des deux institutions formant ainsi une seule entité logique.
La liaison radio devrait donc assurer les échanges de données avec une grande tolérance en
panne.

8
Néanmoins, force est de constater qu’il n’existe pas de solution de redondance pour cette
liaison. En effet, imaginons qu’il y’ait rupture de cette dernière et que ce problème ne soit pas
réglé dans les plus brefs délais. Cela entrainera évidemment une perte de communication entre
les deux entités suivie d’un manque énorme de temps à gagner et ainsi un ralentissement des
activités. D’où la nécessité d’assurer la haute disponibilité en ajoutant un autre lien qui servira
de backup.

En outre, la bande passante de la liaison FH existante était dimensionnée au départ pour ne


supporter que le trafic des données de réplication1 et de type web. Vue les projets d’avenir des
deux institutions moyennant un travail collaboratif, l’idéal serait d’avoir un réseau convergent.
En d’autres termes un réseau pouvant acheminer en plus de la donnée, la voix et la vidéo. En
effet, cela facilitera la mise en place de nouveaux services dans le réseau comme la Voix sur IP
(VoIP), la vidéoconférence, etc…

Face à ces problèmes, nous nous devons de proposer des solutions afin de permettre à l’IPRES
et à la CSS d’avoir un réseau redondant et convergent.

2.2. Objectifs
Ayant bien compris la problématique, des objectifs ont été fixés par l’IPRES et la CSS à travers
un cahier des charges :

 Une amélioration de débit de la liaison radio existante (IPRES – CSS)


 La mise en place d’une liaison backup entre l’IPRES siège, la CSS et L’agence de
l’IPRES situé au POINT E afin d’obtenir une redondance en cas de rupture.

Compte tenu de la priorité accordée à ce projet, un délai de quatre (04) mois nous a été fixé
pour l’achèvement de ces travaux.

3. Etude de l’existant
Une bonne compréhension de l'environnement informatique aide à déterminer la portée du
projet d'implémentation de la solution. Il est essentiel de disposer d'informations précises sur
l'infrastructure réseau et les problèmes qui ont une incidence sur son fonctionnement. En effet,
ces informations affectent une grande partie les décisions que nous allons prendre pour le choix
de la solution.

1
Une donnée de réplication ; on en parle si les mêmes données sont dupliquées sont dupliquées sur plusieurs 9
périphériques.
3.1. Architecture réseau de l’IPRES

Figure 3 : Architecture WAN de l'IPRES

3.2. Liaison FH existante (IPRES-CSS)


L’IPRES possède une liaison radio le reliant à la Caisse de Sécurité Social (C.S.S) dans le
cadre du projet de la Modernisation et d’Harmonisation des Systèmes d’information (MHSI)
afin de leur permettre d’assurer l’échange de données.

Figure 4 : Architecture Liaison FH

3.2.1. Spécifications techniques de la liaison


Quand à cette partie, il s’agira de présenter les caractéristiques techniques lié à la liaison radio.

3.2.1.1. Technologie FH utilisé


Parmi toutes les technologies permettant de relier deux sites distants, l’IPRES a opté pour la
technologie AirFiber, plus précisément le modèle AF5.

Cette technologie est une solution de backhaul haute performance pour les fournisseurs de
services du monde entier.

10
3.2.1.2. Couverture géographique des deux sites
 Cas de l’IPRES
Les différents paramètres sont :

 Situation géographique : Le site IPRES-SIEGE est situé à Dakar plateau à une distance
de 3,82 Km (vol d’oiseau) du site CSS.
 Accessibilité : Il est accessible par n’importe quel moyen de transport et donc facile
d’accès.
 Point le plus haut : La structure la plus haute du site est un immeuble de près d’une
dizaine de mètres de hauteur ayant comme coordonnées GPS (Latitude : 14.667043;
Longitude : -17.433245)
 Obstacle : Un immeuble de près d’une trentaine de mètres de hauteur à 300 mètres du
site IPRES-SIEGE

 Cas de la CSS
Les paramètres sont :

 Situation géographique : le site CSS est situé à Colobane à une distance de 3,82
kilomètres (vol d’oiseau) du site IPRES-SIEGE
 Accessibilité : Il est accessible par n’importe quel moyen de transport et donc facile
d’accès Population.
 Point le plus haut : La structure la plus haute du site est un bâtiment de près de 5 mètres
de hauteur ayant comme coordonnées GPS (Latitude : 14.698262; Longitude :
17.447879)

 Profil dénivelé des deux sites


Le profil dénivelé affiché sur Google earth montre que les deux sites ne sont pas à la même
altitude par rapport au niveau de la mer. En effet, on voit bien que le site IPRES-SIEGE est
situé à 38 mètres d’altitude alors que celui de CSS est situé à 9 mètres.

11
Figure 5 : Profil dénivelé des deux sites

3.2.1.3. Bande passante actuelle


A la suite de ces travaux, on dispose d’un niveau de signal convenable pour une liaison point-
à-point et une capacité de 369 Mbits/s qui sera utilisé lors du trafic métier de l’IPRES ainsi que
de la CSS.

4. Analyse critique de la solution


4.1. Points forts de la liaison
La mise en place de cette liaison FH a apporté plusieurs avantages à l’IPRES dans le partage et
la gestion de données, parmi ces avantages nous avons :

 Un débit satisfaisant par rapport au travail à effectuer, en effet ce débit est jugé
suffisant par rapport au trafic métier de la nouvelle infrastructure basé sur Oracle.
 Une communication bidirectionnelle, Grâce à cette liaison l’IPRES et la CSS peuvent
s’échanger des données, communiquer et ce sur un canal sécurisé.
 Mis en œuvre peu couteux comparé à ceux des autres technologies, Comparé aux
technologies existantes comme les liaisons louées, la Fibre Optique etc… La mise en
place de la technologie serait moins coûteuse par rapport aux autres technologies.
 Gestion de cette liaison par l’IPRES, Avec cette technologie la gestion de
maintenance, d’optimisation est gérée par IPRES et non par une autre structure payante.

12
4.2. Points faibles de la liaison
Même si cette liaison possède de nombreux avantages, elle a cependant un certain nombre de
défauts. Parmi ceux-ci, nous retrouvons :

 Non exploitation de toute la capacité de l’AirFiber AF5, en effet cet équipement


autorise deux modes de transmission, que sont :
o la transmission full duplex
o et la transmission half duplex

Or c’est cette dernière qui a été adopté, et compte tenu du contexte la transmission
full serait adéquate.

 Non exploitation de toute la capacité des équipements, Bien vrai que la bande
passante d’environ 369 Mbits/s soit jugé satisfaisante, mais avec l’évolution fulgurante
des Technologies de l’Information et des Communications (TIC) ajouté au fait que la
Direction de l’Informatique de l’IPRES suit cette évolution il est normal de se dire que
ce débit sera vite insuffisant dans l’implémentation, de nouveaux services sur s’ils sont
de types réseaux convergents.

13
Chapitre 2 :
Généralités sur les supports de
transmission sans fil

14
1. Notion de réseaux sans fil
Le réseau sans fil est un ensemble d'appareils connectés entre eux et qui peuvent envoyer et
recevoir des données sans aucune connexion filaire. On distingue habituellement plusieurs
catégories de réseaux sans-fil, selon le périmètre géographique offrant une connectivité (appelé
zone de couverture) c

omme le montre la figure suivante.

Figure 6 : Les technologies sans fils

2. Les réseaux personnels sans fil (WPAN)


Un réseau personnel (ou Personal Area Network, PAN) désigne un type de réseau
informatique restreint en matière d'équipements, généralement mis en œuvre dans un espace
d'une dizaine de mètres. Il peut filaire ou sans fil, s’il est sans fil dans ce cas on parlera de réseau
personnel sans fil (ou Wireless Personal Area Network, WPAN), qui est un réseau mobile ad-
hoc, c’est-à-dire elle permet à l’appareil de faire partie d’un réseau temporaire. On y trouve :

 L’infrarouge

L’infrarouge est un faisceau de lumière. Les transmissions en infrarouge doivent être très
intenses afin qu’il n’y ait pas de confusion avec les nombreuses sources de lumière qui existent

15
dans une pièce. La lumière infrarouge possède une large bande passante, les débits sont de
l’ordre de 1 Mbits/s avec une faible portée.

 Le Bluetooth

Conçu par Ericsson, Bluetooth est une technologie sans fil permettant les échanges de données
entre appareils numériques (PDA, téléphone, appareil photo, portable…). Il offre un débit
théorique de 1 Mbits/s sur des rayons de 10 à 30 mètres.

3. Les réseaux locaux sans fil (WLAN)


Le réseau local (Local Area Network, LAN). Il s'agit d'un ensemble d'ordinateurs appartenant
à une même organisation et reliés entre eux dans une petite aire géographique par un réseau,
souvent à l'aide d'une même technologie. Comme le PAN, il peut être filaire comme sans fil
dans ce cas nous parlerons de réseau local sans fil (ou Wireless Local Area Network,
WLAN). On y trouve le Wifi ou 802.11.

Le terme Wi-Fi (pour Wireless Fidelity), correspond à un ensemble de protocoles de


communication sans fil (par onde radio) régis par la norme IEEE 802.11. Un réseau Wi-Fi
permet la transmission de données sans fil entre des équipements terminaux (ordinateur, routeur
ou box Internet, etc.). Le réseau Wi-Fi a beaucoup évolué et propose aujourd'hui 2 normes
répandues :

 Le 802.11a en 1999 : qui affiche 54 Mbps mais sur la bande de fréquence de 5 GHz.
 Le 802.11g en 2003 : qui affiche 54 Mbps sur la bande de fréquence des 2.4 GHz.
 Le 802.11n en fin 2009 : Devenu un standard de l’IEEE, elle offre un débit théorique de
150 Mbits/s sur la bande de fréquence des 2.4 GHZ et parfois 5 GHz.

4. Les réseaux métropolitains sans fil WMAN


Le réseau métropolitain sans fil (WMAN pour Wireless Metropolitan Area Network), aussi
connu sous le nom de Boucle Locale Radio (BLR), est une technologie informatique pour
le réseau.

La Boucle Locale Radio (BLR) est une technologie sans fil capable de relier plusieurs
terminaux grâce aux ondes radios sur une distance de plusieurs Kilomètres. C’est une
technologie qui utilise le principe suivant : des équipements radio émettrices et réceptrices
(appelées « antennes ») sont installés au niveau de chaque structure ou agence et établissent une
liaison sans fil entre ces structures. La communication est bidirectionnelle et s’effectue par

16
liaison radio. Une liaison radio est la propagation des ondes radios ou ondes hertziennes sous
forme d’ondes électromagnétiques à travers l’espace libre. Il peut exister entre les sites deux
types de liaison : la Liaison Point à Point qui est la communication entre deux sites et la Liaison
Point à Multipoint celle d’un site central à d’autres sites qui lui sont abonnés. La mise en place
d’une liaison (entre plusieurs sites) nécessite au moins une station de base située sur le site
principal et une unité client installée chez le client.

Figure 7 : La boucle locale Radio

On y trouve :

4.1. Le WiMAX
Le WiMAX signifie Worldwide Interoperability for Microwave Access. Il s'agit d'un
ensemble de normes techniques basées sur le standard de transmission radio 802.16
permettant la transmission de données IP haut débit par voie hertzienne. Le débit théorique
maximum supporté par le WiMAX est de 70 Mbits/s sur une distance théorique d’environ 50
Km et il fonctionne dans la bande des 2 à 11 GHz en théorie. Le WiMAX fonctionne aussi
dans la bande des 2 à 66 GHz. Concrètement, comment fonctionne le WiMAX ? Reliée par
fibre optique à l'infrastructure du fournisseur d'accès à Internet, la station de base
communique simultanément avec plusieurs centaines d'antennes installées chez les abonnés.
Les débits annoncés sont bien entendu théoriques puisque les ondes sont perturbées par les

17
obstacles naturels et artificiels comme les arbres ou les immeubles.

Figure 8 : Architecture WiMAX

Le WiMAX possède deux modes de communication à savoir :

 Le point-multipoint (PTMP, Point to Multipoints), qui est son architecture naturelle


 Et le Point à point (PTP, Point to Point), qui peut être utilisé pour relier deux structures
distantes.

La portée, les débits, et surtout la nécessité ou non d’être en ligne de vue de l’antenne émettrice,
dépendent de la bande de fréquence utilisée :

 La bande 10 à 66 GHz, les connexions se font en ligne de vue (Line of Sight, LOS)
 La bande 2 à 11 GHz, le NLOS (Non line of Sight) est possible.

Ci-dessous un tableau récapitulatif des caractéristiques du WiMAX.

802.16 802.16a 802.16-2004 802.16e


Bande de
fréquences 10 à 66 GHz 2 à 11 GHz 2 à 11 GHz <6 GHz
utilisée
Débit
théorique des 32 à 134 Mbps 70 Mbps 70 Mbps 15 Mbps
données
Jusqu' à50 Km dans certaines conditions (débit limité, ligne de vue
Portée directe)
Dans un contexte de ligne de vue non directe, la portée peut atteindre
jusqu' à 5 Km
Architectures
Point-à-Multipoint
naturelles

18
Mode de Technologies utilisables en mode outdoor ou indoor en fonction de la
fonctionnement norme (802.16-2004 pour l'indoor)
Table 1 : Caractéristiques WiMAX

4.2. Le faisceau Hertzien


Le faisceau hertzien (FH) est dispositif qui permet la transmission de données d’un point à un
autre par le biais d’ondes radios. Une technologie « sans fil » à l’image du wifi domestique qui
comporte de nombreux avantages :

 Economique et aisé de mise en place : Là où la fibre optique demande d’importants


travaux de génie civil, le faisceau hertzien lui en est totalement exempt. Il ne nécessite
pas de support physique entre l’émetteur et le récepteur. Ainsi, les coûts d’installation
d’un faisceau hertzien sont en moyenne dix fois moins élevées que ceux liés au
déploiement de la fibre optique.
 Une technologie en constante amélioration : Des chercheurs allemands ont réussi à
atteindre un débit de 40 Gbit/s sur une distance d’un kilomètre. A titre de comparaison,
le débit moyen d’une connexion ADSL en France est de 6 Mbit/s, soit 6 000 fois moins.
Les ingénieurs de Karlsruhe ont ainsi obtenu par le faisceau hertzien des débits très
proches de ceux des transmissions par fibre optique.

Figure 9 : Faisceau Hertzien

5. Les réseaux sans fil étendues (WWAN)


Les réseaux étendus sans fil (WWAN pour Wireless Wide Area Network) sont également
connus sous le nom de réseaux cellulaires mobile. Il s'agit des réseaux sans fil les plus répandus
puisque tous les téléphones mobiles sont connectés à un réseau étendu sans fil. Les principales
technologies sont les suivantes :

 GSM (Global System for Mobile Communications ou en français Groupe Spécial Mobile)

19
 GPRS et EDGE (General Packet Radio Service)
 UMTS (Universal Mobile Telecommunications System)
 LTE (Long Term Evolution)

Figure 10 : le WWAN

6. Avantages et inconvénients des technologies sans fil


6.1. Avantages des technologies sans fil
Les principaux avantages offerts par les réseaux sans fil sont :

 La mobilité : Dans les WLAN, il n'y a pas besoin d'une connexion physique (par câble
ou autre), ceci simplifie les déplacements de l'utilisateur.
 La simplicité d'installation : Dans ce cas-là, encore, la nécessité de tirer des câbles
entre les différentes stations n'est pas nécessaire, donc l'installation est très simple. Il
suffit d'avoir des stations munies d'une interface sans fil.
 La topologie : La topologie d'un WLAN est très flexible. Elle n'est pas statique, elle
peut être modifiée à tout moment sans nécessité de modification de l'infrastructure du
réseau (on n'est pas forcement limité par le nombre de ports, comme c'est le cas sur un
commutateur).
 Le coût réduit : Le coût des interfaces réseaux est, en lui-même, un peu plus élevé que
dans des LAN, mais, la connectivité n'existe pas. Il n'y a donc pas besoin d'investir dans
le câblage. Au final, il est souvent moins couteux.
 L'inter-connectivité avec les LAN : Les WLAN sont, la plupart du temps, compatibles
avec les LAN, ce qui permet d'interconnecter à souhait un WLAN à des LAN
préexistants.
 La fiabilité : Les transmissions sans fil ont prouvé leur efficacité dans divers domaines
d'applications (militaires et civils). Les interférences liées aux ondes radios provoquent
parfois de grosses baisses de performances.

20
6.2. Inconvénients des technologies sans fil
Faire transiter des informations sans support (ou canal) physique se révèle, comme on vient de
le voir, très pratique. Cependant, le sans-fil conduit à des désagréments qui ne sont pas des
moindres.

Les données émises le sont dans toutes les directions et sans contrôle. Cela aura plusieurs
impacts :

 Des règlementations locales spécifiques peuvent exister (notamment en France) pour


empêcher l'utilisation libre de fréquences radios. Cela poussera, dans le meilleur des
cas, à réduire la puissance des équipements et donc leur portée. Il pourra être nécessaire
de déclarer l'utilisation de réseaux radios avec les clés de cryptage utilisées. Dans le pire
des cas, l'utilisation sera purement et simplement interdite.
 La sensibilité à l'environnement : Dans un environnement physiquement vierge, la
transmission ne posera aucun problème. Par contre, s'il commence à y avoir trop
d'obstacles physiques tels que des murs ou des structures métalliques, la transmission
deviendra perturbée voire impossible.
 La pollution hertzienne : on va en effet envoyer des ondes à des endroits où cela n'est
pas nécessaire. Cela pourra brouiller d'autres transmissions et pourra empêcher celles-
ci. Ainsi, on aura vite fait de réduire le nombre d'utilisateurs possibles dans une zone si
ceux-ci ne se sont pas entendus sur l'établissement d'un réseau commun.
 La facilité de brouiller volontairement les communications : c'est une conséquence
directe de la pollution hertzienne. Il sera en effet possible pour un individu malveillant
d'émettre un brouillage pour interdire les communications dans une zone. Par exemple,
cela peut s'avérer un bon outil stratégique pour un usage militaire.
 La diffusion non contrôlée d'informations : toute personne possédant l'équipement
adéquat sera en mesure d'intercepter l'information sans effort et ainsi de l'exploiter à des
fins plus ou moins honnêtes.
 L'entrée non contrôlée d'informations : de la même façon qu'il sera possible de
capturer l'information, il sera possible de l'injecter sur le réseau. Les conséquences
pourront être catastrophiques si l'objet de l'injection est un virus par exemple.

Il existe une multitude réseaux sans fil mais compte tenu du travail à faire, nous aurons le choix
entre deux technologies, le WiMAX et la technologie FH. Le WiMAX tout comme la
technologie FH, nous offre de nombreux avantages mais le WiMAX nous offre un débit allant

21
jusqu’ 134 Mbps par rapport à la FH qui peut aller jusqu’à 40 Gbps en fonction des bandes de
fréquence utilisée mais aussi que la technologie FH est une technologie en constante
amélioration. De ce fait la technologie FH nous semble être la solution adéquate.

22
Chapitre 3 :
La transmission par faisceaux hertziens
(FH)

23
1. Principe
Un faisceau hertzien est un mode de transmission de données entre deux points fixes, et cette
transmission peut se faire dans un sens comme dans l’autre. Il utilise des ondes radioélectriques
qui se caractérisent par leur très forte concentration, nécessaire pour leur capacité à transmettre
les signaux notamment numériques. Ainsi, le faisceau hertzien est focalisé sur une gamme de
fréquences qui sont comprises entre 1 et 86Ghz en ce qui concerne les installations et
équipements actuels utilisés de par le monde.

Les faisceaux Hertziens sont des supports de transmission point à point. Les fréquences
porteuses utilisent les ondes radio électriques, hyperfréquence de 2 à 40GHz. L’énergie des
ondes est concentrée dans une direction donnée à l’aide d’une antenne assez directive.

En espace libre, les ondes radioélectriques qui se propagent entre les antennes, doivent être
dégagées de tous obstacles, c’est une liaison à visibilité directe :

 les antennes sont installées sur des points hauts, tours ou pylônes.
 Les liaisons sont effectuées en un ou plusieurs bonds.

D’autres modes de transmissions sont possibles (transhorizon, par exemple), mais ne sont
qu’appliqués que par l’armée.

2. Notion de spectre
La définition de spectre varie selon son domaine d’utilisation, parmi ces domaines nous
trouvons :

 Le spectre sonore
 Le spectre électromagnétique
 Les spectres des masses
 Etc…

2.1. Spectre radioélectrique


Une onde radioélectrique, communément abrégée en onde radio, est une onde
électromagnétique dont la fréquence est inférieure à 300 GHz, soit une longueur d'onde dans
le vide supérieure à 1 millimètre.

Une onde radio est classée en fonction de sa fréquence exprimée en Hz ou cycles par seconde ;
l'ensemble de ces fréquences constitue le spectre radiofréquence. Le spectre est divisé

24
conventionnellement en bandes d'une décade, dont les appellations internationales sont
normalisées.

Cf. figure ci-dessous des terminologies officielles des ondes radio :

Figure 11 : Les ondes radio

2.2. Le spectre RF
Des organismes gouvernementaux existent pour désigner des « bandes » ou des plages de
fréquences pour une utilisation donnée y compris les télécommunications (Au Sénégal
l’ARTP). Ces agences attribuent des bandes sélectionnées pour une utilisation sans licence. Ce
qui signifie que tout le monde peut déployer des réseaux sans fil dans la gamme de ces
fréquences à condition que leurs équipements soient conformes aux règles régionales définies
par cette agence.

 Le spectre des 2.4 GHz

Le spectre des 2,4 GHz est une bande de fréquence mondiale utilisée sans licence. Les réseaux
sans fil font face à une plus grande interférence dans les zones densément peuplées. Dans les
zones faiblement peuplées, la bande 2,4 GHz reste généralement une option viable lors du
déploiement de liaisons sans fil extérieures. Le chevauchement des canaux est indésirable car
il contribue directement aux interférences et, par conséquent, réduit les performances dans les
réseaux sans fil. La largeur de canal, également appelée bande passante, représente toute une
plage de fréquences utilisées par la radio porteuse pour transférer des données. Plus la largeur

25
du canal est grande, plus le potentiel de débit est grand. Toutefois, avec une plus grande largeur
de canal, la densité spectrale de puissance diminue. De plus, plus il y a d'espace entre les bords
des canaux adjacents, meilleures sont les performances sans fil. Les réseaux sans fil extérieurs
dépendent de la possibilité de réutiliser les canaux tout en offrant les meilleures performances
possibles. Pour cette raison, il est toujours recommandé d'utiliser des largeurs de canaux de 20
MHz ou moins dans les scénarios point to multipoint avec la bande des 2,4 GHz. Pour les
largeurs de canaux plus importantes, il faudra se tourner vers les bandes sans licence des 5 et
24 GHz.

 Le spectre des 5 GHz

Dans la plupart des régions du monde, un avantage évident pour les bandes sans licence de 5
GHz est la disponibilité accrue des canaux. Le spectre de 5 GHz est divisé en bandes de
fréquences appelées bandes U-NII, chacune avec des règles de régulation différentes. Selon le
canal sélectionné, les radios peuvent fonctionner à différents niveaux de puissance.

Il est important de noter que les radios à 5 GHz doivent fonctionner avec les commandes DFS
(Dynamic Frequency Selection). Avant d'utiliser une fréquence, les radios compatibles DFS
scannent certaines fréquences pour s'assurer qu'elles sont inoccupées

 Le spectre des 24 GHz

Au-delà de 2,4 et 5 GHz, la bande 24 GHz est également une bande mondiale sans licence.
Selon la région, la bande des 24 GHz permet d'avoir jusqu'à 200 MHz de bande passante. Par
rapport aux signaux de plus basses fréquences, les signaux de la gamme SHF (Super High
Frequency) comme 24 GHz subissent une plus grande atténuation. L'atténuation est la vitesse
à laquelle un signal perd de son intensité, que ce soit par affaiblissement de parcours ou par
obstruction. En raison de leur haute fréquence / faible longueur d'onde, les signaux radio 24
GHz sont particulièrement sensibles aux effets atmosphériques, y compris les précipitations.
L'atténuation joue un rôle crucial lors de la planification d'un lien sans fil.

3. Bandes de fréquence
Au Sénégal, l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (A.R.T.P) est
chargé de la réglementation des fréquences que ce soit libre ou payant.

Les bandes de fréquence déterminent le nombre de canaux pour une fréquence et un débit
donné.

26
Cf. figure 30 ci-dessous des bandes de fréquence des 4650-7100 MHz, de l’ARTP :

Table 2 : bandes de fréquence des 4650-7100 MHz

Les différentes bandes de fréquence sont allouées par l’UIT (Union International des
Télécommunications). Ces bandes sont partagées entre les différents utilisateurs et la puissance
rayonnée est limitée.

Il est judicieux d’avoir des polarisations alternées entre les bandes (canaux) adjacents, on peut
utiliser cette technique pour économiser les canaux, en effet, sur un même site on peut retrouver
le même canal deux fois mais avec une polarisation inversée.

27
Figure 12 : Plan de fréquences UIT

4. Propagation
4.1. Notion de longueur d’onde
Chaque onde électromagnétique est définie par sa longueur d'onde lambda 𝜆 qui représente la
périodicité spatiale des oscillations (distance entre deux oscillations maximales par exemple).
La longueur d'onde, qui est aussi la distance parcourue par l'onde pendant une période
d'oscillation, est inversement proportionnelle à la fréquence et s'exprime en mètres (Mathieu,
1991).

Plus la longueur d'onde est courte, plus l'intensité de l'onde est importante et donc plus elle est
énergique

Figure 13 : Longueur d'onde

28
4.2. Ellipsoïdes de Fresnel
L’ellipsoïde de Fresnel est un volume dans l'espace permettant d'évaluer l'atténuation apportée
par un obstacle (immeuble, colline...) à la propagation d'une onde mécanique ou
électromagnétique. Il est généralement utilisé dans le cas de
liaisons VHF, UHF ou hyperfréquences, qui seraient en espace libre sans la présence du ou des
obstacles. La méthode de l'ellipsoïde de Fresnel permet alors d'évaluer l'atténuation
supplémentaire apportée par l'obstacle.

Figure 14 : Zone de Fresnel

 Définition
Soient A l'antenne d'émission et B l'antenne de réception, pour une émission radio de longueur𝜆.
On considère les points M de l'espace tels que 𝑀A + MB = AB + n𝜆/2.

Avec n=1 comme le montre l’image ci-dessus, il s’agit de ce qu'on appelle le premier ellipsoïde
de FRESNEL. Le lieu de ces points est un ellipsoïde de foyers A et B.

Si 𝐷 est la distance AB entre les antennes, au centre de la liaison (c'est-à-dire autour du milieu
de AB), le rayon de cet ellipsoïde est égal à :

1
𝑏= √𝜆. 𝐷
2

Physiquement, on peut dire que si les obstacles se trouvent tous à l'extérieur de cet ellipsoïde,
ils n'auront pratiquement aucune influence sur l'onde directe reçue par l'antenne de réception.
Autrement dit, l'ellipsoïde représente la partie de l'espace suffisante à la propagation en espace
libre entre les deux antennes.

Si des obstacles sont présents à l'intérieur de cet espace, il faudra s'attendre à une atténuation
supplémentaire par rapport à la propagation en espace libre.

29
Lorsque l'obstacle se trouve nettement plus près de l'une des antennes, on peut approcher
l'ellipsoïde par un paraboloïde dont le foyer est l'antenne concernée. Il est alors commode de
calculer le rayon de l'ellipsoïde à une distance 𝐷 de l’antenne :

𝑟 = √𝜆. 𝐷

Propriétés

Il est possible d'évaluer l'atténuation supplémentaire apportée par l'obstacle, notamment si


celui-ci est étroit. Appelons ℎ, la distance entre le sommet de l'obstacle et la droite de liaison
AB.

Ainsi, si un obstacle est juste tangent à la ligne de liaison AB (ℎ = 0), il obstrue le demi-cercle
inférieur. L'atténuation est alors de 6 dB.

Si l'obstacle à une hauteur telle qu'il obstrue juste la totalité du cercle (ℎ = 𝑟), l'atténuation sera
de 14 dB environ.

Si l'obstacle effleure juste l'ellipsoïde (ℎ = −𝑟), on observe un gain de l'ordre de 1 dB par rapport
à la propagation en espace libre...

Atténuation en fonction de ℎ/𝑟 :

 Si ℎ/𝑟 alors Att = 6 dB


 si ℎ/𝑟 alors Att = 14 dB
 si ℎ/𝑟 alors Att = 20 dB

Si l'obstacle est épais, il faudra compter sur une atténuation supplémentaire.

4.3. Théorème de SHANNON-HARTLEY


Le théorème de Shannon-Hartley indique que la capacité de données maximale d'un canal
d'information dépend de deux propriétés : SNR et largeur du canal. Les deux propriétés sont
positivement corrélées avec la capacité de données. En théorie, lorsque la largeur du SNR ou
du canal augmente, la capacité de données augmente également.

Cependant en pratique, l'utilisation d'une largeur de canal plus grande a quelques conséquences
à savoir :

 Niveau de bruit accru dû au bruit thermique


 Rencontre potentielle de plus d'interférences à travers le canal
 Densité spectrale de puissance inférieure (PSD).

30
PSD représente la quantité d'énergie par rapport au signal transmis sur toute la bande passante
du canal. Que l'on utilise une largeur de canal grande ou petite, l'émetteur fonctionnera toujours
à un niveau de puissance d'émission donné.

Dans les réseaux sans fil extérieurs, la flexion des canaux est le processus par lequel la largeur
du canal est ajustée pour répondre aux besoins de la liaison. Une largeur de canal accrue signifie
un potentiel de débit accru, tandis qu'une largeur de canal réduite signifie une densité de
puissance accrue (une plus grande force de signal). Quelle que soit la configuration requise pour
notre réseau sans fil, nous devons comprendre comment la flexion des canaux se rapporte à
l'espace de canal disponible, à la capacité de données, ainsi qu'au SNR13.

𝑆
𝐶 = 𝐵𝑙𝑜𝑔2 (1 + )
𝑁

 𝐶 est la capacité du canal en bits par seconde, limite supérieure théorique du débit
net (débit d'information, parfois notée I), à l'exclusion des codes de correction d'erreur;

 B est la largeur de bande du canal en hertz (largeur de bande de la bande passante dans
le cas d'un signal passe-bande);
 S est la puissance moyenne du signal reçu sur la largeur de bande (dans le cas d'une
transmission à bande passante modulée par la porteuse, souvent notée C ), mesurée en
watts (ou en volts carrés);
 N est la puissance moyenne du bruit et des interférences sur la largeur de bande, mesurée
en watts (ou volts carrés); et
 S / N est le rapport signal sur bruit (SNR) ou le rapport porteuse sur bruit (CNR) du signal
de communication au bruit et aux interférences au récepteur (exprimé en tant que
rapport de puissance linéaire, et non en décibels logarithmiques) .

4.4. Propagation en espace Libre


La propagation d'ondes électromagnétiques en espace libre est réellement complexe en raison
des trajets multiples. Il faut à la fois tenir compte des réflexions à la surface de la terre, sur les
couches de l'atmosphère (cf. figure 33), sur des obstacles naturels et des constructions.

31
Figure 15: Propagation d'ondes terrestre

4.4.1. Réflexion
Tout comme la lumière visible, les ondes radio sont réfléchies lorsqu’elles entrent en contact
avec des matériaux qui sont appropriés pour cela : Le métal et les surfaces d'eau sont les
principales sources de réflexion pour les ondes radio.

Les règles de réflexion sont très simples : l’angle d’incidence d’une onde radio sur une surface
plane est égal à son angle de réflexion.

4.4.2. Réfraction
Comme un rayon lumineux est dévié lorsqu'il passe d'un milieu d'indice de réfraction n1 à un
autre d'indice n2, une onde radio peut subir un changement de direction dépendant à la fois de
sa fréquence et de la variation de l'indice de réfraction.

4.4.3. Diffusion
Le phénomène de diffusion peut se produire quand une onde rencontre un obstacle dont la
surface n'est pas parfaitement plane et lisse.

C'est le cas des couches ionisées, de la surface du sol dans les régions vallonnées (pour les
longueurs d'ondes les plus grandes) ou de la surface des obstacles (falaises, forêts,
constructions...) pour les ondes ultra-courtes (au-dessus de quelques centaines de mégahertz).
Comme en optique, la diffusion dépend du rapport entre la longueur d'onde et les dimensions
des obstacles ou des irrégularités à la surface des obstacles réfléchissants.

Ces derniers peuvent être aussi variés que des rideaux de pluie (en hyperfréquences) ou les
zones ionisées de la haute atmosphère lors des aurores polaires.

32
Figure 16: Phénomènes pouvant intervenir lors de la propagation du signal

4.4.4. Marge d’évanouissement


Au fil du temps, un environnement dynamique peut influencer les performances d'une liaison
sans fil. Pour tenir compte des changements dans les précipitations, le feuillage et même la
pression atmosphérique, les opérateurs des réseaux sans fil introduisent généralement une
marge de protection contre les évanouissements. Plus la marge d’évanouissement est grande,
plus la liaison sans fil sera résistante à d'éventuels changements. Une marge d’évanouissement
plus élevée peut également aider à maintenir de bonnes performances dans les environnements
RF où des interférences concurrentes dans la bande menacent le SNR.

4.5. Signaux porteurs


 Signal porteur unique

Une forme d'onde continue est un exemple d'un seul signal porteur constant. Aucune de ses
propriétés d'onde (fréquence, phase et amplitude) n'est modifiée.

 Signaux porteurs multiples

En utilisant des méthodes avancées telles que l'OFDM, les radios modernes divisent la largeur
du canal en plusieurs sous-canaux ou sous-porteuses plus petits, pour un débit accru.
L'utilisation de sous-porteuses rend l'OFDM robuste contre les effets de trajets multiples, un
phénomène qui conduit à une diminution de la puissance du signal dans le sans-fil extérieur. En
raison de leur nature orthogonale (également espacée), les sous-canaux individuels n'interfèrent
pas les uns avec les autres.

33
Figure 17 : Signaux porteurs multiples

4.6. Atténuation de propagation


L’affaiblissement de propagation, aussi connu comme affaiblissement de parcours ou par
son nom anglais de pathloss, caractérise l'affaiblissement que subit la puissance d'une onde
électromagnétique lorsqu'elle parcourt une certaine distance. Cet affaiblissement est dû à la
dispersion de la puissance, mais également aux obstacles rencontrés sur le chemin : édifices,
montagnes, précipitations et autres bloquant, dispersant, réfléchissant ou réfractant le signal.

Il est souvent possible de calculer cet affaiblissement de manière assez précise, mais cela
suppose de connaître parfaitement la géométrie du lieu de parcours mais aussi l'état de
l’atmosphère traversée, ce qui n'est pas toujours possible. Il faut donc avoir recours à des
modèles dont notamment le modèle de l'exposant, qui stipule que l'affaiblissement est
proportionnel à 𝑑𝑛 , où 𝑑 représente la distance et 𝑛 un paramètre variant suivant la géométrie
des lieux. Dans le cas des communications sans-fil par onde radio, 𝑛 est compris entre 2 et 6 et,
en extérieur, est généralement proche de 2.

L'affaiblissement de la puissance du signal (en dB) peut donc être calculé en utilisant la formule

𝑃𝑑𝐵 = 10𝑛𝑙𝑜𝑔10 (𝑑) + [−10𝑙𝑜𝑔10 (𝐾) + 10𝑙𝑜𝑔10 (𝑓)]

 𝑃, la perte en décibel
 𝑛, l’exposant d’affaiblissement
 𝑑, la distance entre l’émetteur et le récepteur
 𝐾 et 𝑏, dépendent des effets comme l’absorption du milieu
 𝑓, la fréquence utilisée

Le terme entre crochets peut être considéré dans les cas les plus simples comme une constante.

34
5. Les Antennes
Une antenne est un dispositif permettant de rayonner (émetteur) ou de capter (récepteur)
les ondes électromagnétiques. L'antenne est un élément fondamental dans un système
radioélectrique, et ses caractéristiques de rendement, gain, diagramme de
rayonnement influencent directement les performances de qualité et de portée du système.

Figure 18 : Emetteur et Récepteur antenne FH

5.1. Les Caractéristiques d’une antenne


Les caractéristiques principales d'une antenne sont :

 les fréquences d'utilisation ;


 le diagramme de rayonnement ;
 l'impédance d'antenne ;
 la polarisation ;
 le rendement ;
 la puissance maximale tolérée en émission ;
 l'encombrement mécanique

5.1.1. Fréquence d’utilisation


Une antenne s'utilise en général avec des signaux autour d'une fréquence donnée pour laquelle
l'antenne possède des capacités optimales pour émettre ou recevoir l'énergie électromagnétique
correspondante dans l'espace environnant. La fréquence de résonance d'une antenne dépend
d'abord de ses dimensions propres, mais aussi des éléments qui lui sont ajoutés. Par rapport à
la fréquence de résonance centrale de l'antenne, un affaiblissement de 3 dB détermine les
fréquences minimum et maximum d'utilisation ; la différence entre ces deux fréquences
correspond à la bande passante.

En règle générale:
35
 la bande passante d'une antenne diminue si l'antenne devient petite par rapport à la demi-
onde : il n'existe pas d'antennes large bande et compactes. Du moins avec des pertes
raisonnables.
 la bande passante d'une antenne filaire augmente si le diamètre du conducteur augmente.

Certaines antennes dites « multi bandes » peuvent fonctionner correctement sur des segments
discontinus de bande de fréquences sans dispositif particulier. D'autres nécessitent l'emploi d'un
circuit adaptateur d'impédance pour fonctionner correctement.

5.1.2. Impédance d’antenne


L'impédance d'antenne est la généralisation de la notion d'impédance utilisée pour les autres
composants passifs (résistances, condensateurs, selfs...) aux antennes. Il s'agit donc du rapport
complexe observé entre la tension et le courant à l'entrée d'une antenne en émission. L'utilité de
cette notion est importante pour assurer les meilleurs transferts d'énergie entre les antennes et
les dispositifs qui y sont connectés grâce aux techniques d'adaptation.

5.1.3. Polarisation
La polarisation d'une onde EM est le type de trajectoire que décrit l'extrémité du champ E au
cours du temps dans le plan transverse. Il existe trois types de polarisation :

 Polarisation linéaire: Le champ E n'a qu’une une composante variant sinusoïdalement.


 Polarisation circulaire: Le champ E a deux composantes Eq et Ej de même amplitude
et déphasées de 90 degrés, son extrémité décrit un cercle.
 Polarisation elliptique: La polarisation elliptique correspond au cas général d'un
champ E comprenant deux composantes Eq et Ej d'amplitudes et de phases quelconques.

Figure 19: Les trois types de polarisation

5.1.4. Diagramme de rayonnement


Il permet de visualiser ces lobes dans les trois dimensions, dans le plan horizontal ou dans le
plan vertical incluant le lobe le plus important. La proximité et la conductibilité du sol ou des
masses conductrices environnant l'antenne peuvent avoir une influence importante sur le
36
diagramme de rayonnement. Les mesures sur les antennes sont effectuées en espace libre ou
en chambre anéchoïque.

Le diagramme de rayonnement complet peut être résumé en quelques paramètres utiles :

 La directivité
 Le Gain
 Lobes et zéros secondaires
 Angle de départ vertical

Ci-dessous sa formule générale :

 E  ,  
r
F ( ,  ) 
60I

𝐼, représente l’intensité maximale

5.1.4.1. Directivité
La directivité de l'antenne dans le plan horizontal est une caractéristique importante dans le
choix d'une antenne.

Une antenne équidirective ou omnidirectionnelle rayonne de la même façon dans toutes les
directions du plan horizontal.

Une antenne directive possède un ou deux lobes nettement plus importants que les autres qu'on
nomme « lobes principaux ». Elle sera d'autant plus directive que le lobe le plus important sera
étroit. La directivité correspond à la largeur du lobe principal, entre les angles d'atténuation à
3 dB.

Figure 20 : Diagramme de directivité

37
C’est le rapport entre la densité de puissance créée dans une direction donnée et la densité de
puissance d’une antenne isotrope.

Formule Générale :

U  ,  
D ,   
Pe
4

5.1.4.2. Gain
Il définit l'augmentation de puissance émise ou reçue dans le lobe principal. Il est dû au fait que
l'énergie est focalisée dans une direction. Il s'exprime en dBi (décibels par rapport à l'antenne
isotrope.

𝑃(𝜃, 𝜑) 𝑃(𝜃, 𝜑)
𝐺(𝜃, 𝜑) = =
𝑃0 𝑃𝑡 ⁄4𝜋𝑟 2

𝑃(𝜃, 𝜑) = la densité de puissance moyenne rayonnée par l’antenne directive (W/m2).

𝑃0 = la densité de puissance moyenne rayonnée par l’antenne isotrope (W/ m2).

𝑃𝑡 = la puissance totale rayonnée par les deux antennes (W).

5.1.4.3. Lobes et zéros secondaires


Aux angles proches du lobe principal, une antenne présente des minima et maxima relatifs
appelés « lobes secondaires » qu'on tente de minimiser. Les antennes à grande directivité
présentent également des lobes faibles et irréguliers dans tous les autres angles, appelés « lobes
diffus ».

Le niveau général de ces lobes secondaires décrit la sensibilité de l'antenne au brouillage (en
télécommunications) ou la finesse d'imagerie (en radar). Une direction où le gain est faible peut
être mise à profit pour éliminer un signal gênant (en réception) ou pour éviter de rayonner dans
une région où il pourrait y avoir interférence avec d'autres émetteurs.

Pour recevoir le maximum de puissance, il faut que les deux antennes émission réception soient
alignés (Les lobes principales) (cf. figure 39)

38
Figure 21: Orientation des lobes

5.1.4.4. Angle de départ vertical


Dans le cas d'une antenne proche du sol, en particulier en haute fréquence et moyenne
fréquence, le diagramme vertical dépend de l'éloignement du sol. Il en résulte une perte de gain
dans le plan horizontal. L'angle du lobe principal dans le plan vertical (« angle de départ »)
définit les performances d'une antenne vis-à-vis des modes de propagation ionosphériques.

5.1.5. Rendement
La somme des puissances émises dans toutes les directions définit la puissance effectivement
rayonnée. Le rapport avec la puissance fournie par la ligne de transmission définit son
rendement. La résistance (partie réelle de l'impédance) présentée par l'antenne a deux origines :

 la résistance de rayonnement. L'énergie absorbée par la résistance de rayonnement est


en fait l'énergie rayonnée par l'antenne.
 la résistance de pertes. L'énergie absorbée par cette résistance est dissipée en chaleur
par l'antenne, par effet joule dans les résistances ou par pertes dans les diélectriques.

Le rendement est fonction du rapport entre ces deux résistances. Une antenne aura un bon
rendement si la résistance de pertes est faible devant la résistance de rayonnement.

5.2. Structure générale d’une liaison hertzienne


Une liaison hertzienne comprend deux stations terminales et des stations relais ; elle est
composée d’un ou plusieurs bonds.

 On appelle station terminale, toute station située à la fin d’une liaison hertzienne

39
 On appelle stations relais, celles situées entre les stations terminales. Ces stations sont
de deux types :
o Actif, sont utilisés dans le cas où la distance entre les terminaux est grande. Il
y’en a deux types. Elles peuvent servir soit de répéteur ou de régénérateur de
signal
o Passif, Les stations relais passifs sont utilisés lorsqu’il y’a un obstacle entre
l’émetteur et le récepteur, et que les grandes hauteurs d’antenne ne peuvent pas
l’éviter. Elles servent de réflecteurs de signal

Figure 22:Station relais actifs (à droite) et passifs (à gauche)

 On appelle bond hertzien, la distance séparant deux stations consécutives.

Figure 23 : Structure liaison hertzienne

40
5.3. Les types d’antennes
Les formes d'antennes sont multiples, mais peuvent être regroupées en familles.

5.3.1. Antennes en réseaux


Les antennes élémentaires peuvent être assemblées en réseaux à une ou deux dimensions,
augmentant ainsi le gain et la directivité. Le diagramme d'une antenne réseau peut être modulé
en modifiant phase et amplitude des excitations individuelles.

 L'antenne rideau ou « colinéaire » comporte en VHF/UHF plusieurs dipôles alimentés


par une ligne parallèle, en général devant un réflecteur. En basse fréquence ce sont des
monopoles ou des dipôles multiples alimentés par des lignes coaxiales indépendantes.
 L'antenne "cierge" est omnidirectionnelle dans le plan horizontal. Elle est composée de
plusieurs dipôles demi-onde alimentés de façon à rayonner en phase. Ces dipôles sont
disposés bout à bout verticalement les uns au-dessus des autres, et enrobés dans une
enveloppe de protection. Plus le nombre de dipôles est important, plus l'antenne sera
longue, plus son gain sera important et sa directivité dans le plan vertical élevée.
 L'antenne Yagi-Uda à éléments parasites, est la plus connue du public : c'est le « râteau »
utilisé pour la réception de la télévision analogique ou numérique terrestre. Son gain et
sa directivité dépendent du nombre d'éléments (donc de sa longueur). C'est une
variante d'antenne réseau, les éléments parasites étant alimentés par couplage, grâce au
choix de leur longueur.
 Les panneaux rayonnants en hyperfréquence comportent de nombreuses antennes
élémentaires, en général antenne patch (ou plane ou planaire), sur un support plan.
 les antennes hybrides (planaire + éléments) plus connues en TNT sous antenne
compacte.

5.3.2. Antennes à réflecteurs


En hyperfréquences, les antennes peuvent utiliser des montages similaires à l'optique, avec des
réflecteurs plans ou paraboliques.

 L'antenne parabolique est la plus connue pour son usage en télévision satellitaire.
 Les antennes de très grands diamètres utilisées en transmissions spatiales ou en
radioastronomie utilisent aussi des montages type Cassegrain similaires aux télescopes.

41
5.3.3. Antenne à guide d’onde
 L'antenne cornet utilisée en hyperfréquence est une ouverture rayonnante excitée par un
guide ou un monopôle, rectangulaire en polarisation linéaire, circulaire en polarisation
circulaire.
 Les réseaux de fentes rayonnantes sont des réseaux de dipôles ouverts sur un guide.
Leur géométrie permet de définir le faisceau et la polarisation (antenne à fentes).

5.3.4. Antennes à large bande


Une antenne élémentaire présente une fréquence de résonance et une largeur de bande liée à
son rapport longueur/diamètre, En augmentant ce rapport il est possible d’obtenir une bande
passante de 50 %. Un dipôle à large bande ressemble alors à un haltère en hyperfréquence, ou
à un double cône filaire en haute fréquence. L'antenne apériodique type T2FD W3HH ou
TTFD est utilisable sur une gamme de fréquences de l'ordre de 1 à 5 (exemple 2 MHz à
10 MHz) et jusqu'à 1 à 9 pour certains modèles (exemple 2 MHz à 18 MHz).

Pour aller au-delà, les antennes spéciales fonctionnant sur une décade ou plus, sont du
type antenne log-périodique ou assimilées comme l’antenne discone, l’antenne plate
hélicoïdale, etc…

6. Le Bilan de liaison

Figure 24 : Principe d'une liaison hertzienne

6.1. Calcul du bilan de liaison


Les paramètres sont :

42
 Emetteur : Il est caractérisé par sa puissance émise PE. Ici PE sera exprimée en dBm
ou dBW. Ordre de grandeur : de quelques mW (0dBm) à plusieurs kW (> 30dBW).
 Liaison émetteur- antenne émission : elle est généralement réalisée en câble coaxial.
A plus haute fréquence (> quelques GHz), elle peut être réalisé en guide d’onde (voir
cours de physique). Elle est caractérisée par son atténuation LE, exprimée en dB. Dans
les petits systèmes, où tout est intégré (Wifi, téléphone mobile, etc..) cette liaison
n’existe pas (LE = 0dB)
 Antenne émission : Elle est caractérisée par son Gain d’antenne GE, exprimé en dBi.
 Distance d : c’est la distance entre l’émetteur et le récepteur. On peut montrer (à partir
du calcul de la sphère de l’antenne isotrope et de la définition du gain d’antenne), que
la distance entre l’émetteur et le récepteur, introduit une atténuation 𝐴𝐸𝐿 (pour
atténuation en espace libre) égale à :

4𝜋𝑑
𝐴𝐸𝐿 = 20. 𝑙𝑜𝑔 ( )
𝜆

Cette grandeur est exprimée en dB.

 Liaison antenne réception- récepteur : comme la liaison émetteur-antenne émission,


la liaison antenne réception-récepteur est caractérisée par l’atténuation LR, exprimée en
dB.
 Antenne réception : Elle est caractérisée par son gain d’antenne GR, exprimé en dBi.
 Récepteur : Le paramètre qui nous intéresse ici est PR, puissance reçue par le récepteur.
Elle est généralement exprimée en dBm
 Sensibilité du récepteur : est l'amplitude du signal qu'il faut appliquer à son entrée pour
obtenir à la sortie du démodulateur un rapport signal/bruit déterminé (transmission
analogique) ou un taux d’erreur donné en transmission numérique (10−3ou 10−6).

Pour déterminer 𝑃𝑅 , la puissance reçue par le récepteur, il suffit en partant de PE de retrancher


toutes les sources d’atténuation du signal et d’ajouter les gains d’antenne.

On obtient ainsi :

𝑃𝑅 = 𝑃𝐸 − 𝐿𝐸 + 𝐺𝐸 − 𝐴𝐸𝐿 + 𝐺𝑟 − 𝐿𝑅

 le terme 𝑃𝐸 − 𝐿𝐸 + 𝐺𝐸 correspond à la PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée


Equivalente), au niveau de l’antenne d’émission.

43
 𝐿𝐸 et 𝐿𝑅 sont nuls si l’émetteur et le récepteur sont reliés directement à leurs
antennes

6.2. Définition des marges


Les critères de performance d'une liaison définissent les pourcentages de temps alloués au cours
desquels le signal doit être reçu avec une qualité et une disponibilité suffisantes.

Les objectifs de qualité se réfèrent au mois quelconque et se traduisent par les critères suivants :
Seconde Erronée (au moins une erreur) et Seconde Gravement erronée (dont le TEB est 10 -3).
La qualité d'une liaison est principalement affectée par les phénomènes de trajets multiples.

Les objectifs de disponibilité se rapportent à une période d'observation plus longue: TEB>10-
3
pendant au moins 10 secondes consécutives. En dehors des avaries matérielles et des
opérations de maintenance, la disponibilité d'une liaison est principalement affectée par les
phénomènes de guidage et les atténuations dues aux hydrométéores.

Étant donné les conditions fluctuantes de propagation qui peuvent dégrader voire interrompre
occasionnellement la liaison, on définit en réception les marges de fonctionnement permettant
de remplir ces critères.

 La marge au seuil : Pour compenser la majorité des pertes occasionnelles de puissance


(évanouissements non sélectifs) que subit le signal, la réception se fait avec une marge
appelée marge uniforme ou marge au seuil. C’est la puissance que l’on pourra perdre
par dégradation des conditions de propagation sans perdre pour autant affecter les
performances la liaison.
 La marge sélective : Comme on l'a vu, le signal ne subit pas qu’un affaiblissement au
cours de la propagation. Il subit également des distorsions. Cela complique encore la
tâche de réception. Pour traduire la capacité d’un équipement à traduire correctement
un signal entaché de distorsion (superposition du signal direct avec ses répliques
retardées), on introduit une marge dite sélective, qui découle de la caractéristique de
signature du récepteur.

La présence d’un perturbateur (par exemple une autre liaison émettant sur une fréquence trop
proche) peut également amener une dégradation du seuil effectif du récepteur, et réduit par
conséquent ces marges.

44
Chapitre 4 :
Etude comparative de solution de
technologie FH

45
1. Définition d’un réseau Backhaul
En télécommunications, un réseau de backhaul, appelé au Québec réseau d'amenée et dans la
plupart des pays anglophones backhaul network ou backhauling, est un réseau intermédiaire,
permettant par exemple, l'émission et la réception de données entre un centre de radiodiffusion
et une station terrestre d'un réseau satellite ou entre les équipements de raccordement d'abonnés
(DSLAM, station de base) et le cœur des réseaux de télécommunication fixes ou mobiles.

Les liaisons composant le réseau de backhaul peuvent être en fibres optiques, en cuivre ou
supportées par des faisceaux hertziens. La vitesse (débit maximal) des liaisons de backhaul doit
être adaptée au débit des données issues des boucles locales fixes ou mobiles, afin de ne pas
être le facteur limitant (le goulot d’étranglement) dans le réseau.

Ces réseaux peuvent avoir une topologie point-à-point, maillée ou en anneau.

2. Présentation des solutions Backhaul


2.1. Tsunami Quickbridge série10100
Cette solution offre un backhaul à large bande passante avec une fiabilité de classe opérateur
dans les conditions les plus difficiles. Parfaitement adapté au fournisseur de services ou à
l'entreprise qui a besoin de connecter des applications et des services critiques au centre de
données ou au monde.
La gamme de modèles d’antennes intégrées et externes haute puissance offre la souplesse
nécessaire pour concevoir un lien de liaison qui satisfera aux critères les plus stricts et prend
en charge les fonctions clés suivantes qui sont essentielles pour les opérateurs, les
fournisseurs de services sans fil et les organisations gouvernementales qui ont besoin de
savoir qu’elles peuvent compter sur le réseau.

Points forts
 Qualité de service basée sur le flux de service avec inspection approfondie des paquets
(DPI) pour garantir que les données les plus importantes arrivent en priorité
 Une latence très faible permet de prendre en charge des applications critiques
 Fonctionne dans les bandes sans licence de 4 900 à 5 925 GHz
 Planification RF flexible avec une taille de canal de 20, 40 et 80 MHz
 La fonctionnalité hors ligne de visée fournie par le multiplexage par répartition
orthogonale avancée de la fréquence (OFDM) avec 2x2 MIMO facilite le déploiement
dans des zones difficiles

46
 Les outils de déploiement comprennent l’analyseur de spectre, l’alignement des
antennes et la configuration de la gestion à distance.
 S'intègre parfaitement au système de gestion avancée des opérateurs ProximVision®.

2.2. B24 Backhaul


Le B24 offre une vitesse totale pouvant atteindre 1,5 Gbps dans la bande de fréquences de 24
GHz la moins encombrée et la plus dépourvue de licence. En ajustant de manière dynamique la
bande passante en fonction de la demande en amont et en aval, le B24 fournit efficacement la
bande passante la plus utilisable possible avec une latence faible de 1 ms, afin de répondre aux
besoins du trafic Internet moderne. Le B24 révolutionne le secteur et répond aux besoins des
clients dans de multiples applications et secteurs.

Légère et faible puissance Avec une fraction du poids, de la taille et de la puissance des
solutions alternatives, le B24 est incroyablement facile à installer et à adapter à tous les
environnements. À 6 lb et consommant 19,5 W, le B24 est idéal pour les installations avec
batterie de secours.

La fibre prête pour la flexibilité, les connexions Ethernet et fibre redondantes sont prises en
charge, une fonctionnalité qui n'était auparavant disponible que dans les produits d'extérieur à
prix stratosphériques.

Points forts
 Synchronisation GPS pour la colocalisation Comme d'autres produits Mimosa, la
synchronisation GPS permet aux radios B24 colocalisées de partager le même canal,
chacune fonctionnant à 1,5 Gbps.
 À l'exception de la bande des 5 GHz, le B24 parcourt une distance de 3 km (2 mi) et va
plus loin que les autres alternatives 60/70/80 GHz.
 Liaison terrestre fixe sans fil à large bande
 Connexions Business et MDU sur le toit
 Le campus s'interconnectant
 Surveillance vidéo et distribution de points d'accès Wi-Fi
 Connectivité Smart City

47
2.3. AirFiber AF5
AirFiber, équipé d'un système double antenne 2x2 MIMO, peut opérer simultanément en FDD
(Frequency Division Duplex) et HDD (Hybrid Division Duplex) pour atteindre une vitesse max
encore inégalée de 1 Gbps.

Points forts
 Dispositif sans fil révolutionnaire
L’AirFiber est le produit d’Ubiquiti qui révolutionne les transmissions sans fil point-a-
point! L’AirFiber garantit une transmission de données en gigabit, une basse latence et
une très grande couverture de transmission. L’AirFiber représente le produit idéal pour
des utilisations de réseaux d’accès (carrier backhaul), transmissions de données entre
les édifices d’une entreprise aussi que pour des applications de sécurité publique.
 Design efficace
Tous les détails du AirFiber ont été conçu par l’équipe R&D de Ubiquiti, à partir de la
puce en silicone jusqu’à l’innovatrice architecture split-antenna. L’équipe R&D a
projeté l’AirFiber pour garantir de prestations supérieures, spécifiquement pour des
utilisations de réseaux d’accès (backhaul).
 Branchez et utilisez!
Le système Plug and Play, aussi que l’innovateur logiciel d’Ubiquiti AirOs, vous
permettent de accéder rapidement à l’interface de configuration de AirFiber pour un
emploi immédiat. L’installation du dispositif est aussi simple qu’ils suffisent
seulement deux personnes pour installer et aligner deux AirFiber au même temps.

Pour perfectionner l’alignement des AirFiber vous pouvez facilement utiliser:

o l’écran LED
o interface de configuration
o le signal audio d’alignement
 Haute vitesse et grande couverture
L'AirFiber AF5 permet une transmission de données à 1Gbps. C’est-à-dire, l’AirFiber
peut transmettre un fichier de 100 Mb en moins d’un seconde. Par rapport aux autres
produits concurrents, l’AirFiber permet une vitesse en téléchargement 100 fois plus
rapide. La vitesse et le débit de transmission, l’installation et la configuration très
simple, rendent l’AirFiber un dispositif de niveau supérieur par rapport aux autres
dispositifs de réseaux d’accès câblés.

48
3. Choix d’une solution
Compte tenu des solutions présentées ci-dessus, il s’avère que notre choix va se porter sur
l’AirFiber AF5 parce que comparé aux autres solutions, elle présente de multiples avantages.

En plus de ces avantages, la disponibilité de cet équipement par le client renforce notre choix
par rapport à cette dernière.

4. Présentation de la technologie AirFiber


AirFiber est une solution de backhaul haute performance pour les fournisseurs de service du
monde entier. Comparé aux radios « Wi-Fi » 802.11 déployées dans la plupart des réseaux sans
fil actuels, AirFiber dispose d'une architecture matérielle entièrement propriétaire, conçue et
construite par les propres ingénieurs d'Ubiquiti. Les principaux composants RF sont décrits ci-
dessous :

 Silicium : Personnalisé pour moduler et éliminer les pertes RF avec les connecteurs et
les composants embarqués, augmentant la sensibilité RF et le potentiel du budget de
liaison.
 Zéro IF Radio : Conçue avec deux émetteurs multiplexés et deux récepteurs
multiplexés, la radio AirFiber est Zéro IF (fréquence intermédiaire). C'est une radio à
conversion directe qui génère et décode le signal reçu en bande de base. Donc il n'y a
pas de fréquence intermédiaire et pratiquement pas de perte de signal entre la radio et
l'antenne. L'équipe de R&D a inventé de nombreux algorithmes pour contrôler
l'amplitude et la phase. Les résultats finaux sont d'excellente forme spectrale et sont
exempts de réponses parasites provenant de sous-produits de conversion.
 MAC : L'équipe R&D a créé un nouveau MAC (Media Access Control) qui est le lien
entre le contrôle radio (FPGA) et le réseau physique. Tout le traitement des paquets en
temps réel est placé dans un matériel parallèle dédié plutôt que dans un logiciel.
Toutes les fonctions temps réel liées au traitement numérique du signal et au codage
sont gérées dans un matériel entièrement personnalisé qui est reconfigurable. Donc le
MAC est extrêmement puissant tout en conservant la flexibilité inhérente d'un système
défini par logiciel.
 FPGA : L'architecture FPGA (Field Programmable Gate Array) hautement flexible
peut être davantage optimisée sur le terrain grâce à des mises à niveau du micro
logiciel. AirFiber allie à la fois sophistication et reprogrammable. Vous pouvez ajouter

49
des fonctionnalités à mesure qu'elles deviennent disponibles et améliorer la
performance du système grâce à des mises à niveau du micro logiciel.
 MIMO : AirFiber incorpore un système OFDM (Orthogonal Frequency Division
Multiplexing) pour utiliser un MIMO 2x2 linéaire (Multiple Input, Multiple Output)
avec multiplexage spatial. Ce qui a comme avantages :
 Une efficacité spectrale améliorée
 Capacité à maintenir les liens fiables dans les environnements de faible
propagation
AirFiber est le résultat du travail cumulé et continu de l'équipe d'experts d'Ubiquiti dans
le développement d'une plate-forme dédiée. Par rapport aux chipsets 802.11 "Wi-Fi"
répandus sur le marché WISP d'aujourd'hui, AirFiber offre des performances de pointe
sans compromettre l'efficacité spectrale. Selon les conditions et les exigences de
déploiement, nous pouvons choisir entre deux modes radio pour les liaisons sans fil
AirFiber :
 Duplexage à division hydride : Le duplexage à division hybride (HDD) est une
technologie Ubiquiti brevetée qui améliore l'efficacité du protocole TDD (duplexage
par répartition dans le temps).
En dépit de sa fiabilité et de son utilisation répandue dans les réseaux sans fil intérieurs
et extérieurs, les systèmes TDD sont confrontés à des retards inhérents à l'augmentation
du trafic aérien et à l'utilisation accrue du temps d'antenne. Les systèmes TDD comme
le « Wi-Fi » 802.11 nécessitent un accusé de réception (trames ACK) avant d'envoyer
plus de données, comme l'illustre la figure suivante : le système AirFiber évite les
retards du TDD conventionnel en utilisant son protocole HDD breveté et adaptatif.
Grâce au protocole HDD, le nœud maître AirFiber se synchronise avec le nœud esclave
en utilisant des horloges horaires communes et des charges de trafic planifiées. Avec
une synchronisation précise, le nœud esclave peut commencer à émettre avant que le
maître ait fini de transmettre, et vice-versa. De cette façon, HDD est un protocole semi-
duplex, capable d'utiliser un ou deux canaux sans fil.

50
Le mode HDD est recommandé pour sa robustesse pour les environnements qui
présentent des niveaux élevés de réflectivité ou de diffusion (par exemple, pluie
abondante, feuillage). HDD est également particulièrement adapté aux liaisons à longue
distance.

Figure 25: mode Half-Duplex AirFiber AF5

En mode semi-duplex, l'unité maître AirFiber peut être configurée avec des cycles de
service TX personnalisés dans les scénarios où le débit de bande passante est
disproportionné par rapport à la direction TX / RX. Par défaut, le cycle de service TX
de l'unité maître est de 50%, ce qui signifie qu'un temps égal est passé à transmettre et
à recevoir des données sur l'unité maître AirFiber. Si le rapport entre les données TX
et RX est de 2 : 1, ce qui signifie que la radio maître AirFiber transmet deux fois plus
de données qu'elle n'en reçoit, le rapport cyclique TX doit être réglé sur 67% pour une
efficacité maximale.
 Le duplexage par répartition en fréquence : Comparé au protocole HDD, le
duplexage par répartition en fréquence (FDD) est un protocole full-duplex. En
utilisant deux canaux sans fil distincts et une architecture d'antenne partagée, les
nœuds AirFiber maître et distant transmettent et reçoivent simultanément, en temps
réel. En tant que protocole efficace, FDD atteint le débit le plus élevé possible avec
une latence la plus faible possible.
Malgré son potentiel, le mode FDD est particulièrement sensible aux réflexions et à la
diffusion. FDD fonctionne également mieux sur des liaisons à plus courte distance.

51
Figure 26 : mode Full-Duplex AirFiber AF5

4.1. Présentation d’AirFiber AF5

Figure 27 : AirFiber AF5

AirFiber AF5 est spécialement conçu pour les backhauls en extérieur, les liaisons point à point
et les réseaux de transport. Sa conception à double antenne et à isolation élevée est idéale pour
une performance robuste dans les environnements de bruit RF les plus élevés.

 Un débit très élevé : Surpassant les backhauls câblés classiques, l'AirFiber AF5 offre
un débit réel allant jusqu'à 1,2 Gbits/s.
 Liens à longue portée : Conçu pour être un backhaul de haute performance, AirFiber
AF5 fonctionne sur une distance de plus de 100 km.
 Backhaul de transport à faible latence : AirFiber AF5 prend en charge le FDD
(duplexage par répartition de fréquence) en mode full-duplex pour une latence
inférieure à 1 ms. Ce qui améliore l'efficacité des backhaul des réseaux de transport
des opérateurs.

52
 Bande de fréquence libre des 5 GHz : AirFiber AF5 fonctionne dans la bande de
fréquence libre des 5 GHz. Les utilisateurs peuvent déployer AirFiber AF5 presque
partout où ils le souhaitent (sous réserve des réglementations locales).

4.2. Présentation du Logiciel AirView


La société Ubiquiti Networks a mis en place un analyseur de spectre (AirView) disponible avec
les équipements d’AirFiber. AirView est une interface qui permet de donner l’état spectrale du
site de déploiement WIFI.

 Exigence matérielle : Il faut avoir un équipement Ubiquiti exécutant le système


AirOs v5.2 ou supérieure et préinstaller Java VM version 6 ou supérieur sur le PC
ordinateur qui doit être configuré pour accéder à l’équipement.
 Exécution : Pour accéder à l’utilitaire AirView, il faut d’abord se connecter à
l’appareil en tapant son adresse dans la barre d’adresse du navigateur. Ensuite,
renseigner le login et le mot de passe. Une fois connecté à l’appareil, il faut aller dans
le menu « Outils » et sélectionner « AirView » ; une fenêtre pop-up apparaît pour
avertir que le lancement d’AirView résilie toutes les connexions sans fil de l’appareil
aussi longtemps que le programme s’exécute. Ensuite, il suffit de cliquer sur le bouton
« Lancer AirView ».
 Présentation de l’interface : L’interface est composée de trois graphiques (cf. figure
44) :

Figure 28 : Interface AirView

 Channel Usage chart (graphe 1) : ce graphe est l’un des plus


déterminants lors du choix du canal de diffusion ou de la fréquence des

53
liaisons. Chaque canal Wifi 2.4 GHz (ou 5 GHz pour les dispositifs M5-
serie) est représenté par une barre affichant un pourcentage de l’utilisation
de ce canal. Ce pourcentage est calculé en fonction de la popularité
(nombre d’utilisation) et de la puissance de l’énergie émise.
 Waveform chart (graphe 2) : C’est un graphique en fonction du temps
montrant l'énergie globale recueillie au fil du temps pour chaque fréquence
depuis le lancement de l’analyseur. Le niveau d’énergie est exprimé en
fonction de la couleur. Les couleurs froides (bleu et verte) montrent les
niveaux d’énergies faible tandis que les couleurs chaudes (jaune, orange et
rouge), les niveaux élevés.
 Real-time chart (graphe 3) : ce graphe affiche les informations qu’on
obtiendrait par un analyseur de spectre traditionnel. Ce graphe est composé
de trois traces jaune, vert et bleu indiquant respectivement l’énergie
recueillie en temps réel, l’énergie moyenne et l’énergie maximale
enregistrée pour chaque fréquence depuis le lancement de la session
d’AirView

4.3. A propos d’Ubiquiti Network


Ubiquiti Networks, Inc. fondée par l'ancien ingénieur d’Apple Inc. Robert Pera en 2005 est une
entreprise américaine qui évolue dans la conception et la vente d’équipements de
télécommunication. Il se concentre sur trois technologies principales :

 L'accès Internet décentralisé haute capacité


 La technologie de l'information unifiée
 L'électronique grand public nouvelle génération à usage domestique et personnel.

La majorité des ressources de l'entreprise sont constituées d'équipes de R&D entrepreneuriales


et décentralisées. Ubiquiti n'emploie pas une force de vente directe traditionnelle, mais favorise
plutôt la notoriété de la marque grâce à la communauté d'utilisateurs de l'entreprise où les clients
peuvent directement interagir avec la R&D, le marketing et le support.

54
Chapitre 5 :
Etude de faisabilité, Déploiement et
Tests

55
1. Ressources disponibles
 Equipements radio à utiliser
Des équipements radio AirFiber de la famille AF5 sont mis à notre disposition pour le
déploiement du réseau. Dans les tableaux suivants, on peut voir les caractéristiques de ces
équipements (INC., DATASHEET: airFiber_DS, 2013-2015) :

AIRFIBER AF5
Dimensions 938.4 x 468.4 x 281.4 mm (36.94 x 18.44 x
11.08") 1042 x 573 x 502 mm (41.02 x 22.56
x 19.76")
Poids 16 kg (35.27 lb) 26.5 kg (58.42 lb)
Consommation électrique maximale 40W
Alimentation source 50V, 1.2A PoE GigE Adapter (inclus)
Méthode d’alimentation Passive PoE
Plage Voltage supportés +42 à +58VDC, -48VDC
Contrôle automatique de la puissance de OUI
l’alimentation
Montage Kit de montage sur poteau (inclus)
Chargement du vent 863 N @ 200 km/h (194 lbf @ 125 mph)
Température de fonctionnement 40 à 55° C (-40 à 131°F)
LEDs 12 LEDs:
Data Port Link/Activity Data Port Speed
Management Port Link/Activity
Management Port Speed GPS
Synchronization Master/Slave Link Status
Modulation Mode 0.25x to 4x, 6x, 8x, 10x
(Unlabeled), Overload Remote and Local
Displays (Calibrated Signal Strength)
FREQUENCES D’OPERATION
FCC 15.247, 15.407, IC RSS-210 ETSI EN 5470 - 5600 MHz, 5650 - 5850 MHz
301 893, EN 302 502 5470 - 5875 MHz
Autres Régions 5470 - 5950 MHz
INTERFACES
Port donnée (1) 10/100/1000 Ethernet Port
Port Management (1) 10/100 Ethernet Port
Port auxiliaire (1) RJ-12, Alignment Tone Port
SYSTEME
Débit maximal 1.2 + Gbits/s
Portée maximale 100 km + (dépendant de l’autorité de
régulation)
Paquets par seconde 1 + millions
Clé de cryptage 128-Bit AES
Débit Uplink/Downlink Fixé à 50%
Latence
Mode Full Duplex < 200 µs à un débit maximal
Mode Half Duplex < 2 ms à un débit
SYNCHRONISATION DE TRAME RADIO
56
Sélection dynamique de fréquence CE, FCC/IC
MTU 9600 +
PUISSANCE DE TRANSMISSION MAXIMALES SUGGEREES EN FONCTION DE
TAUX
10x 39 dBm
8x 43 dBm
6x 45 dBm
4x et en dessous 47 dBm
Table 3 : Caractéristiques AirFiber AF5

TAU MODULAT SENSIBIL SENSIBIL SENSIBIL SENSIBIL SENSIBIL


X ION ITE ITE ITE ITE ITE
(10MHz) (20MHz) (30MHz) (40MHz) (50MHz)
10x 1024QAM -63 dBm -60 dBm -59 dBm -58 dBm -57 dBm
MIMO
8x 256QAM -70 dBm -67 dBm -66 dBm -65 dBm -64 dBm
MIMO
6x 64QAM -77 dBm -74 dBm -73 dBm -72 dBm -71 dBm
MIMO
4x 16QAM -84 dBm -81 dBm -80 dBm -79 dBm -78 dBm
MIMO
2x QPSK -90 dBm -87 dBm -86 dBm -85 dBm -84 dBm
MIMO
1x ½Rate QPSK -93 dBm -90 dBm -89 dBm -88 dBm -87 dBm
xRT
1/4x -93 dBm -93 dBm -93 dBm -92 dBm -91 dBm
Table 4 : Sensibilité AirFiber AF5 en fonction des taux de modulation

TAUX FDD Capacité* HDD Capacité*


10x 1280 Mbits/s 640 Mbits/s
8x 1024 Mbits/s 512 Mbits/s
6x 768 Mbits/s 384 Mbits/s
4x 512 Mbits/s 256 Mbits/s
2x 256 Mbits/s 128 Mbits/s
1x 128 Mbits/s 64 Mbits/s
1/4x 32 Mbits/s 16 Mbits/s
Table 5: Capacité FDD/HDD AirFiber AF5 en fonction des taux de modulation

* FDD = (2) canaux de 50 MHz et TDD = (1) canal de 50 MHz

57
CAPACITES EN Mbits/s AIRFIBER AF5
LARGEUR DE CANAL (MHz)
TAUX MODULATION
10 20 30 40 50
1024QAM
10x 256 512 768 1024 1280Mbits/s
MIMO
256QAM
8x 204.8 409.6 614.4 819.2 1024Mbits/s
MIMO
6x 64QAM MIMO 153.6 307.2 460.8 614.4 768Mbits/s
4x 16QAM MIMO 102.4 204.8 307.2 409.6 512Mbits/s
2x QPSK MIMO 51.2 102.4 153.6 204.8 256Mbits/s
½ Rate QPSK
1x 25.6 51.2 76.8 102.4 128Mbits/s
xRT
¼ Rate QPSK
1/4x 6.4 12.8 19.2 25.6 32Mbits/s
xRT
Table 6 : Capacité FDD AirFiber AF5 en fonction des taux de modulation

RF AIRFIBER AF5
GPS Synchronisation de l’horloge GPS
EMETTEUR-RECEPTEUR
PIRE ~50 dBm (dépend de l’autorité de régulation
et de la bande de fréquence utilisée)
PRECISION DE FREQUENCE ±2.5 ppm sans synchronisation GPS
±0.2 ppm avec synchronisation GPS
LARGEUR DE CANAL 10/20/30/40/50 MHz
MODULATION 1024QAM MIMO
256QAM MIMO
64QAM MIMO
16QAM MIMO
QPSK MIMO
½ Rate QPSK xRT
¼ Rate QPSK xRT
GAIN EN RX 23 dBi
GAIN EN TX 23 dBi
LARGEUR DU FAISCEAU 6°
RATIO AVANT-ARRIERE 70 dB
POLARITE Polarisation à double inclinaison
ISOLEMENT DE POLARITE CROISEE > 28 dB
Table 7 : Caractéristiques RF AirFiber AF5

 Autres accessoires et descriptifs


Dans le tableau suivant, nous avons tous les accessoires à utiliser avec les équipements radio
ainsi que leurs descriptions et caractéristiques.

ACCESSOIRE DESCRIPTION CARACTERISTIQUE IMAGE

58
Dispositif Poids : 80 grammes
permettant de Compatibilité :
protéger 10/100/1000
l’équipement Interface : 2 x RJ-45 Giga
radio contre les Protection : Protection
Ethernet Surge
foudres et électrique de 100V/s à
Protector
surtensions sur 1KV/µs
les supports de Dimensions : 91 x 31 x
transmission. 32,5 mm
Norme : Supporte 802.3 af
Température : -30 à 65°C
Support de Type : CAT5, blindé
transmission Débit : 1 + Gbits/s
servant de Conducteur : Cuivre
transport de Anti-diaphonie
Câble de
données depuis Diamètre : 20 mm
transport
l’équipement du Epaisseur : 0,025
LAN (Switch ou Reference: ISO/IEC
routeur) vers 11801, TIA/EIA568B.2
l’antenne
Interfaces réseau
physiques
serties aux
extrémités du
câble de
transport et
servant à
connecter ce
Connecteurs
dernier à un
RJ45
nœud du réseau
exploitant le
protocole
Ethernet
(ordinateurs,
équipements,
réseaux,
antennes,…)
Dispositif Matériau : INOX
installé au Dimensions (mm) :
sommet du 2500x28x28
pylône et Poids : 3,5 kilogrammes
Paratonnerre servant à Longueur : 230
protéger centimètres
l’équipement
radio contre la
foudre.

59
Table 8 : Caractéristiques autres accessoires

Le choix des équipements pour les liaisons point-à-point est d’une importance capitale. En effet,
une liaison point-à-point doit être la plus parfaite possible c’est-à-dire être à perte très réduites
et offrir une transmission qui permet de ne pas ressentir une latence importante. Les
équipements candidats pour la liaison point-à-point sont les AirFiber AF5 et les caractéristiques
sont données dans les tableaux précédents.

 Architecture proposée
Le modèle d’architecture que nous venons de présenter peut servir de modèle pour tout
déploiement de réseau utilisant la technologie AirFiber de l’entreprise d’UBIQUITI.

Comme vous pouvez le voir à travers ce modèle, sur le nouveau site à savoir l’IPRES POINT
E il y’aura deux antennes dans lequel une sera pointée vers la CSS et l’autre vers l’IPRES
SIEGE. De ce fait nous aurons une architecture triangulaire qui permettra la redondance des
nœuds dans ce réseau.

Néanmoins ce sont des sites distants donc, il faudrait qu’on calcule le bilan de liaison afin de
nous permettre d’assurer un réseau avec moins de latence et avec de très hauts débits. Rappelons
la technologie AirFiber possède de nombreuses caractéristiques qui nous serons utile dans ces
calculs mais aussi grâce à une étude de faisabilité par rapport à l’environnement présent.

60
Figure 29 : Modèle d'architecture

2. Etude technique de faisabilité


L’objectif de cette étude technique est la mise en place d’une station radio au niveau du site de
l’IPRES Point E pour mettre en place une redondance des nœuds au niveau du réseau radio que
possèdent en commun l’IPRES et la CSS.

2.1. La redondance dans les réseaux


La redondance représente pour les réseaux une caractéristique qui est à la fois rentable et
pénalisante. Elle peut être utilisée pour améliorer la fiabilité de la détection, l'exactitude des
données collectées ou encore augmenter la durée de vie du réseau. Par contre, elle engendre un
transfert de données plus important et implique une charge de trafic supplémentaire. Ce constat
motive les chercheurs à renforcer ses aspects positifs.

Le concept de la redondance n'est pas formellement défini sous tous ses aspects dans les
réseaux. De plus, cette propriété peut être définie de différentes façons, toutefois nous avons
retenu la définition suivante qui nous semble être la plus appropriée pour le contexte des réseaux
de capteurs : La redondance est l'ajout de ressources supplémentaires qui peuvent produire des
résultats similaires.
61
La redondance peut avoir plusieurs formes comme :

 La redondance spatiale (physique) ; Elle signifie la possibilité d'obtenir l'information


d'une position spécifique à partir de différentes sources et elle se base sur le
positionnement géographique des nœuds capteurs dans la zone d'intérêt et elle implique
la réplication des ressources dans la surface de couverture du réseau.
 La redondance temporelle ; Elle est utilisée pour augmenter la précision des données
collectées par le capteur et à masquer les erreurs dans la détection ou la communication,
en exécutant une action plus d'une fois dans le temps
 La redondance d’information ; Elle introduit une redondance dans la représentation
de l'information, en ajoutant des données redondantes, tel que les bits de parité qui
permettent de détecter les erreurs ou bien des extra bits qui permettent de reconstruire
l'information perdue.

2.2. Etude de la nouvelle zone à couvrir (Survey) : Cas de l’IPRES Point E


Dans le domaine des réseaux sans fil, la planification est une étape indispensable pour s’assurer
que le réseau agit d'une manière qui soit compatible avec la conception et les meilleures
pratiques de déploiement. Elle permet d'effectuer une enquête (Survey) approfondie du site
avant et après le déploiement sans fil. Pour évaluer les besoins réels et concevoir le réseau d’une
manière qui favorise et encourage l'évolutivité, tout en répondant aux attentes en ce qui
concerne les applications. Le Survey nous permettra d’acquérir une connaissance
géographique, démographique, géométrique et environnementale du site en vue de concevoir
et quantifier les ressources nécessaires. Pour mener à bien notre travail, nous proposons
effectuer cette visite en respectant un certain nombre de règles :

 Tout d’abord, nous allons procéder à une analyse minutieuse de la configuration du


terrain :
 L’accessibilité : on doit savoir quand et comment on pourra faire une
intervention sur le site ; si on pourra y accéder à tout instant et par quel type de
véhicule.
 Etat du terrain : lorsqu’il faut nécessairement installer un pylône en absence
de bâtiment haut ; on doit faire appel à un expert en géotechnique pour faire une
bonne étude du sol afin de trouver un bon emplacement pour le pylône.
 Acquisition des coordonnées : récupérer la latitude et la longitude exacte du
site par un GPS 2.

62
 Il faut aussi noter les caractéristiques des différents obstacles qui se trouvent entre le
site IPRES-Point E, la CSS et l’IPRES SIEGE.

Les plus grands obstacles sont les immeubles, dont on doit connaitre la hauteur et les
coordonnées géographiques. Lors du calcul des bilans de liaisons la position des obstacles et
leur hauteur seront décisifs.

 Nous ferons enfin une étude spectrale de la zone afin de prévoir la fréquence à utiliser
avec un analyseur de spectre : AirView proposé par l’entreprise UBIQUITI. Ceci est
très important car vue que nous utilisons une bande de fréquence libre, beaucoup
d’équipements l’utilisent et pour éviter d’éventuelles interférences, il devient primordial
de déterminer le canal le moins perturbé pour l’utiliser comme canal de diffusion.

L’étude du terrain permet de définir une cartographie précise des équipements radio et toutes
les spécifications nécessaires au bon déploiement d’un réseau sans fil.

Survey IPRES Point E


Les différents paramètres sont :

 Situation géographique : Le site IPRES-Point E est situé au Point E à une distance de


4.0 Km à vol d’oiseau du site de l’IPRES Siege et à une distance de 0.95 Km à vol
d’oiseau du site de la CSS.
 Accessibilité : Il est accessible par n’importe quel moyen de transport et donc facile
d’accès.
 Point le plus haut : La structure la plus haute du site est un immeuble de près d’une
dizaine de mètres de hauteur ayant comme coordonnées GPS (Latitude : 14°41'41.06"N;
Longitude : 17°27'22.35"O)
 Obstacle : les immeubles se situant autour du secteur de l’IPRES Point E sont soit de
même taille ou inférieur à ce dernier
 Etude spectrale : Analyse spectrale par le logiciel AirView d’UBIQUITI NETWORK.
Suite à cette analyse nous allons utiliser la bande des 5800 MHz, comme le montre la
figure ci-dessous (INC., DESIGN GUIDE: AirFiber AF-5/AF-5U , 2013-2015).

63
Figure 30: Analyse Spectrale avec AirView

2.3. Profil dénivelé de la nouvelle zone : IPRES Point E


Le profil dénivelé affiché sur Google earth montre que les deux sites ne sont pas à la même
altitude par rapport au niveau de la mer. En effet, ça va nous permettre connaitre les altitudes
des différents sites.

 Profil dénivelé IPRES Point E – CSS


Sur ce profil ci-dessous, on voit que l’IPRES Point E est situé à une altitude de 12 m tandis que
la CSS est à une altitude de 9 m.

Figure 31: Profil dénivelé IPRES Point E - CSS

64
 Profil dénivelé IPRES Point E – IPRES SIEGE
Sur ce profil ci-dessous, l’IPRES Point E est à une altitude de12 m tandis que l’IPRES SIEGE
est à une altitude de 36 m.

Figure 32 : Profil dénivelé IPRES SIEGE - IPRES Point E

 Profil dénivelé des trois sites : IPRES SIEGE – IPRES POINT E – CSS
Grâce à ce profil ci-dessous, nous arrivons à voir un triangle réunissant les trois sites, montrant
ainsi l’architecture triangulaire qu’on voudrait mettre en place.

Figure 33: Profil dénivelé des trois sites

65
2.4. Bilan de liaison

Figure 34 : Schéma principe de la liaison FH

La figure ci-dessus indique l’évolution relative des gains et pertes ainsi que la puissance absolue
à chaque point d'une liaison sans fil. L'émetteur produit une certaine quantité de puissance. Une
petite quantité est perdue dans l'atténuation entre l'émetteur et l'antenne. L'antenne concentre
ensuite la puissance en fournissant un gain de puissance appelée PIRE : Puissance Isotrope
Rayonnée Effective (EIRP : Effective Isotropic Radiated Power). Ensuite, il y a les pertes en
espace libre et celles de l'environnement qui augmentent avec la distance entre les extrémités
de la liaison. L'antenne de réception fournit des gains supplémentaires. Ensuite, il y a une petite
quantité de pertes entre l'antenne de réception et la réception radio.

Si l'énergie reçue à l'extrémité est supérieure à la sensibilité de réception de la radio (marge ≥


10 dB), alors la liaison est possible (Ndoye, Promotion 2015-2017).

2.4.1. Les caractéristiques du milieu


 Perte en espace libre : La puissance du signal est diminuée par la propagation
géométrique des ondes, généralement connue sous le nom de perte en espace libre.
Cette perte se produit parce que l'énergie rayonnée du signal augmente en fonction
de la distance de l'émetteur. En utilisant des décibels pour exprimer la perte et une
fréquence du signal générique f, nous avons la formule empirique sur la perte en
espace libre suivante :

𝐴𝑙 = 32.4 + 20 ∗ log(𝐷) + 20 ∗ log(𝑓)

Ou 𝐴𝑙 est la perte du signal exprimée en dB et 𝐷 la distance entre les deux sites


radio exprimée en kilomètres (km) et 𝑓 est en MHz.

66
 Atténuation : La deuxième cause de perte lors du parcours est l’atténuation. Ceci a
lieu lorsqu’une partie de la puissance du signal est absorbée par des objets solides
tels que des arbres, des murs, des fenêtres et des planchers de bâtiments.
 La diffusion : Le long du trajet du lien, l'énergie RF quitte l'antenne de transmission
et se disperse. Une partie de l'énergie RF atteint l'antenne de réception directement,
alors qu'une autre partie rebondit sur le sol avant d’atteindre l'antenne de réception.
Puisque le signal reflété a un plus long trajet à franchir, il arrive en retard au niveau
de l'antenne de réception. Cet effet s'appelle trajets multiples (multipath), ou
dispersion du signal. Dans certains cas les signaux reflétés s'ajoutent et ne posent
aucun problème. Quand ils s’ajoutent en opposition de phase, le signal reçu est
presque nul (Mathieu, 1991).

2.4.2. Calcul du bilan de liaison


Nous allons tester la faisabilité de la liaison avec deux AirFiber AF5 ayant les caractéristiques
suivantes :

 Pour la liaison IPRES POINT E - CSS


 Pour un taux de modulation de 6x 64QAM
o Puissance d’émission : 24 dBm (max : 45 dBm)
o Gain de l’antenne intégrée : 23 dBi
o Sensibilité de réception : -71 dBm
o Fréquence de fonctionnement : 5800 MHz
o Perte en espace libre :
𝐴𝑙 = 32.4 + 20 ∗ log(0.95) + 20 ∗ log(5800) = 107.22 dB

Vu que nous utilisons le même type d’équipement, le calcul du bilan de liaison dans les deux
sens sera le même.

Figure 35 : Systèmes de communication deux AirFiber

67
o Bilan de liaison : 24 + 23 – 107.22 + 23 = - 47.22 dB
o Marge de liaison : - 47.22 – (- 71) = 23.78 dB

Ainsi on voit bien que la marge est suffisante donc très convaincante

 Pour un taux de modulation de 8x 256QAM


o Puissance d’émission : 24 dBm (max : 43 dBm)
o Gain de l’antenne intégrée : 23 dBi
o Sensibilité de réception : - 64 dBm
o Fréquence de fonctionnement : 5800 MHz
o Perte en espace libre : 𝐴𝑙 = 32.4 + 20 ∗ log(0.95) + 20 ∗ log(5800) =
107 .22 𝑑𝐵

Vu que nous utilisons le même type d’équipement, le calcul du bilan de liaison dans les deux
sens sera le même.

o Bilan de liaison : 24 + 23 – 107.22 + 23 = - 47.22 dB


o Marge de liaison : - 47.22 – (-64) = 16.78 dB

Ainsi on voit bien que la marge est suffisante donc très convaincante

 Pour un taux de modulation de 10x 1024QAM


o Puissance d’émission : 24 dBm (max : 39 dBm)
o Gain de l’antenne intégrée : 23 dBi
o Sensibilité de réception : - 57 dBm
o Fréquence de fonctionnement : 5800 MHz
o Perte en espace libre : 𝐴𝑙 = 32.4 + 20 ∗ log(0.95) + 20 ∗ log(5800) =
107 .22 𝑑𝐵

Vu que nous utilisons le même type d’équipement, le calcul du bilan de liaison dans les deux
sens sera le même.

o Bilan de liaison : 24 + 23 – 107.22 + 23 = - 47.22 dB


o Marge de liaison : - 47.22 – (-57) = 9.78 dB

Dans ce cas, on voit que la marge est inférieure à 10. La liaison ne pourra pas se faire avec une
telle modulation.

68
En somme, avec le taux de modulation 6x 64QAM, nous aurons une liaison de meilleure qualité.
Cela s’explique par le fait que la marge que nous avons dans ce cas est bien plus grande que
ceux obtenues avec les taux de modulations de 10x 1024QAM et 8x 256QAM.

 Pour la liaison IPRES POINT E – IPRES SIEGE


 Pour un taux de modulation de 6x 64QAM
o Puissance d’émission : 24 dBm (max : 45 dBm)
o Gain de l’antenne intégrée : 23 dBi
o Sensibilité de réception : -71 dBm
o Fréquence de fonctionnement : 5800 MHz
o Perte en espace libre : 𝐴𝑙 = 32.4 + 20 ∗ log(4) + 20 ∗ log(5800) =
119.70 𝑑𝐵

Vu que nous utilisons le même type d’équipement, le calcul du bilan de liaison dans les deux
sens sera le même.

o Bilan de liaison : 24 + 23 – 119.70 + 23 = - 49.7 dB


o Marge de liaison : - 49.7 – (-71) = 21.3 dB

Ainsi on voit bien que la marge est suffisante donc très convaincante

 Pour un taux de modulation de 8x 256QAM


o Puissance d’émission : 24 dBm (max : 43 dBm)
o Gain de l’antenne intégrée : 23 dBi
o Sensibilité de réception : - 64 dBm
o Fréquence de fonctionnement : 5800 MHz
o Perte en espace libre : 𝐴𝑙 = 32.4 + 20 ∗ log(4) + 20 ∗ log(5800) =
119.70 𝑑𝐵

Vu que nous utilisons le même type d’équipement, le calcul du bilan de liaison dans les deux
sens sera le même.

o Bilan de liaison : 24 + 23 – 119.70 + 23 = - 49.7 dB


o Marge de liaison : -49.7 – (-64) = 14.3 dB
 Pour un taux de modulation de 10x 1024QAM
o Puissance d’émission : 24 dBm (max : 39 dBm)
o Gain de l’antenne intégrée : 23 dBi
o Sensibilité de réception : - 57 dBm

69
o Fréquence de fonctionnement : 5800 MHz
o Perte en espace libre : 𝐴𝑙 = 32.4 + 20 ∗ log(4) + 20 ∗ log(5800) =
119.70 𝑑𝐵

Vu que nous utilisons le même type d’équipement, le calcul du bilan de liaison dans les deux
sens sera le même.

o Bilan de liaison : 24 + 23 – 119.70 + 23 = - 49.7 dB


o Marge de liaison : -49.7 – (57) = 7.3 dB

Dans ce cas, on voit que la marge est inférieure à 10. La liaison ne pourra pas se faire avec une
telle modulation.

En somme, avec le taux de modulation 6x 64QAM, nous aurons une liaison de meilleure qualité.
Cela s’explique par le fait que la marge que nous avons dans ce cas est bien plus grande que
ceux obtenues avec les taux de modulations de 10x 1024QAM et 8x 256QAM.

3. Mise en œuvre
3.1. Pose pylône
Compte tenu de la hauteur des bâtiments, des obstacles et niveaux d’élévation nous avons pu
déterminer la hauteur idéale du pylône au niveau du site de la Point E.
Pour ce site nous avons :
 Pylône galvanisé ST40 de 36 mètres triangulaires haubané en trois points
 Balise nocturne
 Paratonnerre
 Dispositif anti torsion
 Supports antennes (bras de ports)
Pour des hauteurs importantes, des zones fortement exposées au vent marin, des tempêtes, ce
dispositif anti torsion permet de maintenir une liaison toujours stable et permanente pour une
meilleure qualité de signal.
3.2. Amélioration du débit de la liaison existante (IPRES – CSS)
Dans cette partie, nous allons procéder à des configurations pour améliorer la bande passante
de la liaison FH existante (IPRES – CSS) (INC., DATASHEET: airFiber_DS, 2013-2015).
 Bande passante actuel
Nous avons une bande passante d’environ 369 Mbps, comme le montre la figure ce dessous :

70
Figure 36 : Bande passante liaison FH existante

 Reconfiguration AirFiber AF5 mode Master : IPRES


A ce niveau nous irons dans l’onglet Wireless dans lequel, nous allons choisir l’option full
duplex et procéder a quelques modifications, comme la montre la figure ci-dessous :

Figure 37: interface configuration mode master

1 : Cliquer sur WIRELESS


2 : Wireless Mode : Master (Choisir le mode Master pour le premier appareil)
3 : Link Name : Choisir n’importe quel nom pour le lien
4 : Duplex : on change l’option half duplex par full duplex comme le montre la figure ci-dessous

Figure 38 : Changement de mode Duplex

5 : Si nous voulons changer la puissance de sortie et/ou le taux de modulation maximum


6 : Fréquence TX : Cela doit correspondre à la fréquence RX sur l’autre radio AirFiber, prenons
la fréquence 5850 MHz

71
7 : Fréquence RX : Cela doit correspondre à la fréquence TX sur l’autre radio AirFiber, prenons
la fréquence 5860 MHz
8 : Sécurité sans fil : définir un mot de passe pour la sécurité de liaison point à point
Cliquer sur Change and Apply Settings

Cette configuration permettra de configure le mode master dont l’objectif sera d’être la source
donc jouant le rôle d’autorité dans cette liaison radio.

 Reconfiguration AirFiber AF5 mode Slave : CSS


Pour configurer le mode slave dont l’objectif sera de pouvoir réceptionner le signal émis par
le master, pour ce faire nous devrons suivre les étapes suivantes :

Figure 39: Interface de configuration mode Slave

1. Cliquer sur WIRELESS

2. Wireless Mode : Slave (Choisir le mode Slave pour le deuxième appareil)

3. Link Name : Même nom que le Master

4. Duplex : Même duplex que le Master

6. Fréquence TX : C’est le RX du Master, dans notre cas ce sera 5860 MHz


7. Fréquence RX : C’est le TX du Master, dans notre cas ce sera 5850 MHz
8. Sécurité sans fil : Même mot de passe que le Master
Cliquer sur Change and Apply Settings

72
 Résultats obtenus
Après la reconfiguration des équipements radios nous verrons à travers interface principale ci-
dessous une nette amélioration du débit.

Figure 40: Fenêtre principale AF5 IPRES SIEGE

Cette figure nous montre le résultat obtenu après avoir procéder au passage en full duplex.
 Comparaison des résultats

Ancien résultat Nouveau résultat


Niveau de signal -51 dBm -58 dBm
Débit de liaison (Capacité) 369 Mbits/s 743 Mbits/s
Figure 41: Tableau comparatif résultats

Après avoir effectué le passage en mode full duplex, nous avons une augmentation importante
du débit de cette liaison existante passant de 369 Mbits/s à 743 Mbits/s.
Grâce à ce débit, nous pourrons transiter maintenant en plus des données, la voix et la vidéo.

4. Tests
Avec l’outil Pingtest, des requêtes ICMP sont lancées à partir de l’interface des équipements
radio de chaque site.

 Ping à partir de l’équipement radio AirFiber AF5 de l’IPRES-SIEGE vers celui de CSS

Nous constatons que la durée des requêtes est comprise entre 0,71ms et 1ms.

73
Figure 42 : test de connectivité Pingtest

 Ping à partir d’une machine du réseau de d’IPRES-SIEGE vers l’équipement AirFiber


de la CSS :
La durée moyenne d’une requête est de 1ms.

Figure 43: Test Ping

Cela montre que la latence est bien adaptée aux objectifs prédéfinis pour la prise en charge de
communications audio et vidéo.

74
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, nous avons pu constater que malgré l’arrivée des nouvelles
technologies de transmission à savoir la fibre, les lignes louées, les faisceaux hertziens gardent
une place importante grâce à ses avantages mais aussi grâce à son coût d’implémentation. Grâce
à notre étude, nous savons que chaque zone possède des caractéristiques uniques, et une analyse
pertinente doit être effectuée au début afin de déterminer le modèle le plus approprié. Cette
analyse doit tenir compte de plusieurs facteurs importants de l'environnement local, y compris
les contraintes de temps, de coûts, de ressources économiques, humaines, matérielles etc…

Pour la réalisation de ce projet, nous sommes partis de l’étude de l’existant, de l’étude de


faisabilités techniques et financières pour mettre en place une telle solution respectant les
normes prescrit dans le cahier de charge tout en mettant en place une redondance des nœuds
mais aussi à augmenter ou optimiser la bande passante pour qu’il puisse supporter le transfert
de voix et de vidéos.

Ce mémoire de fin de cycle de master a été abattu avec pas mal de difficultés que j'ai su
surmonter avec l'aide de mes encadreurs qui, malgré leur emploi du temps très chargé, m'ont
toujours orienté dans la progression. Grâce à eux, j’ai pu maitriser de nombreux outils et
technologies. Ils m’ont surtout permis d'évaluer mes connaissances théoriques acquises durant
ces années de formation.

Bien vrai qu’une solution a été implémenté avec la technologie FH, Cependant il existe d’autres
solutions pouvant rivaliser avec lui surtout avec le fait que les technologies de transmission
évolue de façon fulgurante cela pourrait se produire plus vite que prévu. Néanmoins, il reste à
envisager la possibilité de mise en place d’un système cryptage de données grâce aux
technologies que nous offrent afin de mieux fiabiliser les liaisons FH mis en place.

75
BIBLIOGRAPHIE

INC., U. N. (2013-2015). DATASHEET: airFiber_DS.


INC., U. N. (2013-2015). DESIGN GUIDE: AirFiber AF-5/AF-5U : Best Practices for
Installation of the airFiber AF-5/AF-5U .
INC., U. N. (2013-2015). QUICK START GUIDE: airFiber_AF5_AF5U_QSG.
INC., U. N. (2013-2015). USER GUIDE: airFiber_AF5_AF5U_UG.
Marc Mathieu, Enrique Fernandez (1991). LES FAISCEAUX HERTZIENS ANALOGIQUES ET
NUMERIQUES.
Adji Khady Ndoye, Mamadou Bokoum (Promotion 2015-2017). Etude et mise en place d'une
liaison FH très haut débit entre l'IPRES et la CSS: la technologie AirFiber.

I
WEBOGRAPHIE
Date de
Site WEB
consultation
http://workig.free.fr/ch08.html 15/09/2018
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guide_d%27onde
http://hautrive.free.fr/reseaux/supports/cables-paires-torsadees.html

https://fr.scribd.com/doc/30411489/Cours-Fibre-Optique
https://www.universalis.fr/encyclopedie/reseaux-informatiques/5-les-
reseaux-sans-fil/
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_personnel 16/10/2018

http://www.courstechinfo.be/Reseaux/WiFi.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wireless_metropolitan_area_network
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wireless_Wide_Area_Network
http://winmx-france.com/quest-ce-quun-faisceau-hertzien/
ftp://87.98.130.52/kadionik/reseau/modulations-numeriques.pdf
http://arsene.perez-mas.pagesperso-
orange.fr/transmission/modulation/modulationQAMnumerique.htm
http://www.artpsenegal.net/BACKUP/telecharger/document_TANAF_11
1.pdf
https://en.wikipedia.org/wiki/Shannon%E2%80%93Hartley_theorem 20/10/2018
http://www.telecom.ulg.ac.be/teaching/notes/total0/elen036/node160_mn.
html
http://www.louisreynier.com/fichiers/BILAN%20DE%20LIAISON%20H
ERTZIENNE.pdf

http://www.louisreynier.com/fichiers/Liaison%20hertzienne%203.pdf
http://www.notices-pdf.com/faisceaux-hertziens-cours-complet-pdf.html
**bilan de liaison
http://www.notices-pdf.com/faisceaux-hertziens-cours-complet-pdf.html
http://www.formation-radio.com/pdf/RdcFH.pdf
10/11/2018
http://www.theotech.sitew.com/fs/Root/cf18g-
FAISCEAU_HERTZIEN.pdf
http://www.efort.com/r_tutoriels/Transmission_EFORT.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_de_fr%C3%A9quence
https://fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_d%27amplitude
https://fr.wikipedia.org/wiki/Modulation_de_phase
https://www.radio-electronics.com/info/rf-technology-design/quadrature-
amplitude-modulation-qam/theory-equations.php 11/11/2018
https://www.youtube.com/watch?v=SRZlDI9YYzA&list=PLnScmx73H
WjDkra8R_My1B80qGl5u3OlC
https://www.youtube.com/watch?v=6SXZ4ODfF0g 19/11/2018
https://www.youtube.com/watch?v=6P9pfS_s0_g&list=PL_0qWvUWJw
20/11/2018
prf8ORC6PQOS-WjCavYyAAV

II
https://www.youtube.com/watch?v=U6KVLUjWC0c 21/11/2018

III
Table des matières

RESUME ............................................................................................................................................................ I
ABSTRACT ........................................................................................................................................................ II
DEDICACES ...................................................................................................................................................... III
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................................ IV
AVANT PROPOS................................................................................................................................................ V
SOMMAIRE ..................................................................................................................................................... VI
GLOSSAIRE .................................................................................................................................................... VIII
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................................... IX
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................................................... X
INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................................................. 1
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES STRUCTURES D’ACCUEIL ET DU PROJET ....................................................... 2
1. PRESENTATION DES STRUCTURES D’ACCUEIL .......................................................................................... 3
1.1. PRESENTATION IPRES ......................................................................................................................... 3
1.1.1. HISTORIQUE DE L’IPRES............................................................................................................................. 3
1.1.2. MISSIONS DE L’IPRES................................................................................................................................ 4
1.1.3. POSITION GEOGRAPHIQUE DE L’IPRES .......................................................................................................... 5
1.2. PRESENTATION CSS ............................................................................................................................ 5
1.2.1. HISTORIQUE DE LA CSS .............................................................................................................................. 6
1.2.2. MISSIONS DE LA CSS ................................................................................................................................. 6
1.2.3. POSITION GEOGRAPHIQUE DE LA CSS ............................................................................................................ 7
2. PRESENTATION DU PROJET ..................................................................................................................... 8
2.1. PROBLEMATIQUE ...................................................................................................................................... 8
2.2. OBJECTIFS................................................................................................................................................ 9
3. ETUDE DE L’EXISTANT ............................................................................................................................. 9
3.1. ARCHITECTURE RESEAU DE L’IPRES ............................................................................................................ 10
3.2. LIAISON FH EXISTANTE (IPRES-CSS) .......................................................................................................... 10
3.2.1. SPECIFICATIONS TECHNIQUES DE LA LIAISON ................................................................................................. 10
4. ANALYSE CRITIQUE DE LA SOLUTION .................................................................................................... 12
4.1. POINTS FORTS DE LA LIAISON ..................................................................................................................... 12
4.2. POINTS FAIBLES DE LA LIAISON ................................................................................................................... 13
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LES SUPPORTS DE TRANSMISSION SANS FIL ................................................. 14
1. NOTION DE RESEAUX SANS FIL .............................................................................................................. 15
2. LES RESEAUX PERSONNELS SANS FIL (WPAN) ........................................................................................ 15
3. LES RESEAUX LOCAUX SANS FIL (WLAN) ................................................................................................ 16
4. LES RESEAUX METROPOLITAINS SANS FIL WMAN ................................................................................. 16

IV
4.1. LE WIMAX ........................................................................................................................................... 17
4.2. LE FAISCEAU HERTZIEN ............................................................................................................................. 19
5. LES RESEAUX SANS FIL ETENDUES (WWAN) .......................................................................................... 19
6. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES TECHNOLOGIES SANS FIL ............................................................ 20
6.1. AVANTAGES DES TECHNOLOGIES SANS FIL..................................................................................................... 20
6.2. INCONVENIENTS DES TECHNOLOGIES SANS FIL ............................................................................................... 21
CHAPITRE 3 : LA TRANSMISSION PAR FAISCEAUX HERTZIENS (FH) ................................................................. 23
1. PRINCIPE ............................................................................................................................................... 24
2. NOTION DE SPECTRE ............................................................................................................................. 24
2.1. SPECTRE RADIOELECTRIQUE ....................................................................................................................... 24
2.2. LE SPECTRE RF........................................................................................................................................ 25
3. BANDES DE FREQUENCE ........................................................................................................................ 26
4. PROPAGATION ...................................................................................................................................... 28
4.1. NOTION DE LONGUEUR D’ONDE ................................................................................................................. 28
4.2. ELLIPSOÏDES DE FRESNEL........................................................................................................................... 29
4.3. THEOREME DE SHANNON-HARTLEY ....................................................................................................... 30
4.4. PROPAGATION EN ESPACE LIBRE ................................................................................................................. 31
4.4.1. REFLEXION ............................................................................................................................................. 32
4.4.2. REFRACTION .......................................................................................................................................... 32
4.4.3. DIFFUSION ............................................................................................................................................. 32
4.4.4. MARGE D’EVANOUISSEMENT ..................................................................................................................... 33
4.5. SIGNAUX PORTEURS ................................................................................................................................. 33
4.6. ATTENUATION DE PROPAGATION ................................................................................................................ 34
5. LES ANTENNES ...................................................................................................................................... 35
5.1. LES CARACTERISTIQUES D’UNE ANTENNE...................................................................................................... 35
5.1.1. Fréquence d’utilisation .................................................................................................................. 35
5.1.2. Impédance d’antenne .................................................................................................................... 36
5.1.3. Polarisation ................................................................................................................................... 36
5.1.4. Diagramme de rayonnement ........................................................................................................ 36
5.1.5. Rendement .................................................................................................................................... 39
5.2. STRUCTURE GENERALE D’UNE LIAISON HERTZIENNE ........................................................................................ 39
5.3. LES TYPES D’ANTENNES ............................................................................................................................ 41
5.3.1. Antennes en réseaux ..................................................................................................................... 41
5.3.2. Antennes à réflecteurs ................................................................................................................... 41
5.3.3. Antenne à guide d’onde ................................................................................................................ 42
5.3.4. Antennes à large bande................................................................................................................. 42
6. LE BILAN DE LIAISON ............................................................................................................................. 42
6.1. CALCUL DU BILAN DE LIAISON..................................................................................................................... 42
6.2. DEFINITION DES MARGES .......................................................................................................................... 44
CHAPITRE 4 : ETUDE COMPARATIVE DE SOLUTION DE TECHNOLOGIE FH ....................................................... 45
1. DEFINITION D’UN RESEAU BACKHAUL ................................................................................................... 46
2. PRESENTATION DES SOLUTIONS BACKHAUL ......................................................................................... 46
2.1. TSUNAMI QUICKBRIDGE SERIE10100 ......................................................................................................... 46
2.2. B24 BACKHAUL ...................................................................................................................................... 47
2.3. AIRFIBER AF5 ........................................................................................................................................ 48
V
3. CHOIX D’UNE SOLUTION ....................................................................................................................... 49
4. PRESENTATION DE LA TECHNOLOGIE AIRFIBER ..................................................................................... 49
4.1. PRESENTATION D’AIRFIBER AF5 ................................................................................................................ 52
4.2. PRESENTATION DU LOGICIEL AIRVIEW ......................................................................................................... 53
4.3. A PROPOS D’UBIQUITI NETWORK ............................................................................................................... 54
CHAPITRE 5 : ETUDE DE FAISABILITE, DEPLOIEMENT ET TESTS ....................................................................... 55
1. RESSOURCES DISPONIBLES .................................................................................................................... 56
2. ETUDE TECHNIQUE DE FAISABILITE ....................................................................................................... 61
2.1. LA REDONDANCE DANS LES RESEAUX ........................................................................................................... 61
2.2. ETUDE DE LA NOUVELLE ZONE A COUVRIR (SURVEY) : CAS DE L’IPRES POINT E ................................................... 62
2.3. PROFIL DENIVELE DE LA NOUVELLE ZONE : IPRES POINT E............................................................................... 64
2.4. BILAN DE LIAISON .................................................................................................................................... 66
2.4.1. LES CARACTERISTIQUES DU MILIEU .............................................................................................................. 66
2.4.2. CALCUL DU BILAN DE LIAISON..................................................................................................................... 67
3. MISE EN ŒUVRE .................................................................................................................................... 70
3.1. POSE PYLONE ......................................................................................................................................... 70
3.2. AMELIORATION DU DEBIT DE LA LIAISON EXISTANTE (IPRES – CSS) .................................................................. 70
4. TESTS .................................................................................................................................................... 73
CONCLUSION GENERALE ................................................................................................................................ 75
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................................. I
WEBOGRAPHIE ................................................................................................................................................. II
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................................................... IV
ANNEXE 1: PRESENTATION GOOGLE EARTH ................................................................................................... VII
ANNEXE 2: CONFIGURATION DU AIRFIBER .................................................................................................... VIII

VI
ANNEXE 1: Présentation Google Earth

Définition
Google Earth est un logiciel, propriété de la société Google, permettant une visualisation de la
Terre avec un assemblage de photographie aérienne ou satellitaire. Anciennement produit par
Keyhole Inc., alors à accès payant, ce logiciel permet de survoler la Terre et de zoomer sur un
lieu. Selon les régions géographiques, les informations disponibles sont plus ou moins précises.

Configuration matérielle recommandée


 Système d'exploitation : Windows 7 ou 8
 Processeur : Pentium 4 à 2.4 GHz ou plus puissant, AMD 2400xp ou plus puissant
 Mémoire système (RAM) : 1 Go ou plus - Disque dur : 2 Go d'espace libre ou plus
 Débit réseau : 768 Kbits/s
 Carte graphique : DirectX 9 compatible 3D avec 256 Mo de VRAM
 Écran : résolution 1 280 x 1 024, "couleurs vraies 32 bits"

Afficher le profil dénivelé d’un trajet


On peut explorer les élévations sur un trajet donné grâce au profil dénivelé (ou profil
d’élévation). Pour commencer, nous devons tracer un trajet ou ouvrir un trajet existant. Une
fois que nous avons choisi un trajet dans le panneau "Lieux", nous pouvons afficher son profil
d'élévation de deux manières Modifier > Afficher le profil d'élévation ou cliquez avec le bouton
droit de la souris sur votre trajet dans le panneau "Lieux" et sélectionnez Afficher le profil
dénivelé.

VII
ANNEXE 2: Configuration du AirFiber

Mode de connectivité Point à Point


Dans la connectivité point à point, deux postes radio AirFiber seront configurés. Une radio
AirFiber sera configurée avec le mode Maître pour l'emplacement A et la seconde radio
AirFiber sera en mode Esclave pour l'emplacement B.

Figure 44: liaison Point à point

Connexion AirFiber AF5 avec un ordinateur


 1 : Glissez vers le bas la couverture arrière d'AirFiber pour accéder aux ports Ethernet
 2 : Connectez le port Ethernet au port de données d'AirFiber

Figure 45 : Connexion des câbles

 3 : Connectez le câble du port de données au port de l'adaptateur PoE


 4 : Connectez le port de gestion d'AirFiber à l'ordinateur

VIII
Figure 46 : Connexion AirFiber PC/PoE

 5 : Configurer le port Ethernet de l'ordinateur avec une adresse IP statique série


192.168.1.X

Connexion à un AirFiber avec un navigateur WEB


 Adresse IP par défaut d’AirFiber : 192.168.1.20
 Nom d’utilisateur par défaut : « UBNT »
 Mot de passe par défaut : « UBNT »
Ouvrir un navigateur, taper l’adresse IP par défaut, utiliser le nom d’utilisateur et le mot de
passe par défaut
Choisir le pays (country) et la langue (Langage) puis cliquer sur le bouton login

Figure 47: Interface WEB AirFiber

Configuration radio AirFiber en mode maître (master mode)


Pour la configuration point à point d’AirFiber AF5, un appareil sera configuré en mode Maître
et le second appareil sera configuré en tant qu'Esclave.
1 : Cliquer sur WIRELESS
2 : Wireless Mode : Master (Choisir le mode Master pour le premier appareil)
3 : Link Name : Choisir n’importe quel nom pour le lien

IX
4 : Duplex : Half Duplex le mode par défaut.
Les fréquences TX et RX peuvent être identiques ou différentes pour s'adapter à l'interface
locale.
Full Duplex Les fréquences TX et RX devraient être différentes.
5 : Si vous voulez changer la puissance de sortie et/ou le taux de modulation maximum
6 : Fréquence TX : Cela doit correspondre à la fréquence RX sur l’autre radio AirFiber
7 : Fréquence RX : Cela doit correspondre à la fréquence TX sur l’autre radio AirFiber
8 : Sécurité sans fil : définir un mot de passe pour la sécurité de liaison point à point
Cliquer sur Change and Apply Settings

Figure 48: Configuration mode master AirFiber

Configuration de l’adresse IP de la radio AirFiber en mode Maitre


AirFiber est configuré par défaut avec l’adresse IP 192.168.1.20. En liaison point à point,
l'appareil AirFiber doit avoir une adresse IP différente. Nous pouvons changer l'adresse IP de
l'onglet réseau en suivant les instructions ci-dessous.
1. Cliquer sur l’onglet Network
2. Management IP Address : Choisir Static ou DHCP
3. DHCP Fallback IP : Changer ici l’adresse IP et le masque de réseau
4. Cliquer sur Change And Apply

X
Figure 49 : Configuration adresse IP mode maître

Configuration du mode Esclave


Configurer le deuxième périphérique en mode Esclave pour une connectivité point à point.
Suivez l'option ci-dessus pour se connecter au deuxième radio AirFiber et le configurer en tant
qu'Esclave. Après le login, suivez la configuration ci-dessous pour établir la connectivité avec
le maître

Configuration de l’adresse IP d’AirFiber sur la radio AirFiber en mode


Esclave
Nous devons changer l'adresse IP par défaut dans l'appareil esclave pour éviter tout conflit d'IP
avec l'appareil maître.
Suivez l'option ci-dessus : Configuration de l’adresse IP de la radio AirFiber en mode Maitre

Configuration radio de l’AirFiber en mode Esclave


1. Cliquer sur WIRELESS
2. Wireless Mode : Slave (Choisir le mode Slave pour le deuxième appareil)
3. Link Name : Même nom que le Master
4. Duplex : Même duplex que le Master
6. Fréquence TX : C’est le RX du Master
7. Fréquence RX : C’est le TX du Master
8. Sécurité sans fil : Même mot de passe que le Master
Cliquer sur Change and Apply Settings

XI
Figure 50 : Configuration mode Slave

Statuts de connectivité AirFiber AF5


Après la configuration complète du maître et de l'esclave, nous pouvons voir la qualité, le statut
du CCQ et du débit dans la page principale :

Figure 51 : Statuts connectivité AirFiber

.
XII

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