Mesure de La Conductivité Thermique
Mesure de La Conductivité Thermique
Mesure de La Conductivité Thermique
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Ces trois méthodes font l’objet d’un grand nombre de publication et de normes (ISO NF-
EN et ASTM).
Définition de la conductivité
La conductivité est une propriété thermique qui est défini comme étant le coefficient de
proportionnalité entre le flux thermique et le gradient de température :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (T) (1)
⃗⃗ = λ ∙ grad
ϕ
Quand les transferts de chaleurs sont dans une seule direction le choix est de transcrire en
1D ces transferts ce chaleur. L’équation de la chaleur s’écrit donc sous la forme suivante :
dT
ϕ = −λ ∙ (2)
dx
𝛷 est le flux de chaleur en W.m-2
𝜆 la conductivité thermique en W.m-1.K-1
T la température en K
x la direction de propagation du flux de chaleur.
Si la source de chaleur est une puissance P uniformément répartie sur une surface S on a :
𝑃
𝛷 = (3)
𝑆
On a donc :
𝑃
𝜆=| | (4)
𝑑𝑇
𝑆∙
𝑑𝑥
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Mesure de la conductivité en régime stationnaire :
La méthode la plus communément utilisé est de créer un flux unidirectionnel. Cela est
possible en plaçant l’échantillon entre deux plans isothermes de températures différentes.
Le problème de la mesure en régime stationnaire est les pertes thermiques. Pour éviter
cela on réduit les pertes soit en utilisant un échantillon fin pour que les pertes soient
négligeable, soit en utilisant une garde
Plaque chaude gardée : Le principe est d’utiliser 2 échantillons identiques et de les soumettre
à un flux 1D dans une zone de mesure entourée d’une zone de garde. Les échantillons sont
généralement carrés. L’avantage d’avoir 2 échantillons identique est d’éviter une garde
thermique à l’arrière du plan chaud. Avec la méthode fluxmétrique on peut utiliser qu’un seul
échantillon.
Les zones de mesure et de garde sont séparées par un déjoint. Un tableau issu de la norme NF
EN 12664 donne un ordre de grandeur du dimensionnement du dispositif de mesure.
Epaisseur
Épaisseur
Epaisseur maximum minimale liée Largeur
Zone de Largeur Ecart de minimale liée
en fonction des effets à la maximale du
mesure de garde planéité (%) à la largeur
de bord tolérance de déjoint
du déjoint
planéité
100 50 30 35 40 0.05 10 1.25 12.5
200 50 35 40 45 0.08 15 2.5 25
150 75 45 55 65 0.08 15 1.88 18.8
200 100 60 70 85 0.1 20 2.5 25
100 150 80 95 110 0.1 20 1.25 12.5
300 100 65 80 90 0.13 25 3.75 37.5
250 125 75 90 100 0.13 25 3.13 31.3
200 150 85 100 120 0.13 25 2.5 25
300 150 90 110 130 0.15 30 3.75 37.5
500 150 100 120 150 0.2 40 6.25 62.5
400 200 120 140 170 0.2 40 5 50
500 250 150 180 210 0.25 50 6.25 62
Tableau 1 : dimensionnement de la plaque chaude gardée selon NF EN 12664
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Cette méthode possède une variante qui s’appelle la méthode fluxmétrique qui consiste à
mesurer le flux 1D. Cette méthode permet d’éviter les zones de gardes et permet de n’avoir
qu’un seul échantillon.
XP CEN/TS 15548-1 : Produits isolants thermiques pour les équipements de bâtiments et les
installations industrielles - Détermination de la résistance thermique par la méthode de la
plaque chaude gardée - Partie 1 : mesurages à haute température entre 100 °C et 850 °C
Le dispositif est identique sur le principe à la méthode de la plaque chaude gardée. Seule
la géométrie diffère.
Cette méthode est adaptée aux matériaux fortement conducteurs comme les métaux. La
figure suivante présente ce type de dispositif. Le barreau est chauffé par un élément
chauffant. Sa puissance est mesurée avec précision. Le flux thermique est donc connu
précisément. Les échanges thermiques latéraux sont limités par un matériau isolant
subissant le même gradient de température. A chaque altitude du barreau l’isolant est à la
même température que l’échantillon. Cette méthode est utilisée même à haute
température. Cela reste une méthode de référence dans les laboratoires de métrologie
comme les NMI (National Metrologic Institute). On mesure la température sur plusieurs
points. L’intérêt est double :
- On peut avoir la conductivité à plusieurs températures si le gradient est grand.
- On peut corriger le modèle thermique si toutefois il y a des pertes latérales.
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Mesure de la conductivité en régime instationnaire :
Le principe est de se mettre en régime instationnaire c’est-à-dire en régime transitoire. Dans
ces méthodes on peut être amené à ne plus mesurer la conductivité seule mais plutôt la
diffusivité. Cela oblige à mesurer par ailleurs la chaleur massique par une autre méthode.
Méthode flash :
Cette méthode est très utile pour mesurer la conductivité thermique sur de petits échantillons.
Elle est incontournable pour mesurer la conductivité thermique à haute température où la
mesure de température par pyrométrie de contact est inopérante. Cette méthode ne nécessite
pas de mesurer précisément la température. Cependant on ne peut mesurer que la diffusivité :
𝜆
𝑎=
𝜌∙𝑐
Où 𝜆 est la conductivité, a la diffusivité, 𝜌 la masse volumique et c la chaleur massique.
Le schéma du dispositif expérimental est présenté ci-dessous. On chauffe par un flash
lumineux, un laser ou un bombardement ionique. On mesure sur l’autre face l’élévation de
température par pyrométrie.
Echantillon
Source impulsionnelle
de chaleur Mesure de température
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T/Tmax=1/2
𝑒2
𝑡1/2 = 0.139 ∙
𝑎
La méthode la plus simple est de déterminer le temps nécessaire 𝑡1/2 pour obtenir une
élévation de la moitié de l’élévation maximale de température (dans le cas d’un système
adiabatique). On obtient la diffusivité ainsi :
𝑒2
𝑎 = 0.139 ∙
𝑡1/2
e est l’épaisseur de l’échantillon
Point bibliographique :
Mesure de la diffusivité thermique par la méthode flash (technique de l’ingénieur)
Auteur(s) : Bruno HAY, Jean-Rémy FILTZ, Jean-Christophe BATSALE
Résumé :
La méthode flash est la méthode de mesure de la diffusivité thermique la plus connue et la
plus utilisée. Depuis sa mise au point en 1961, elle a fait l’objet de nombreux
développements. Méthode de laboratoire, elle est de plus en plus envisagée comme outil de
contrôle industriel, de par sa simplicité de mise en œuvre. Cet article présente les différents
aspects de cette méthode, de la modélisation et l’estimation des paramètres jusqu'à la mesure,
en passant par quelques exemples de réalisations industrielles et de laboratoire.
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ISO 13826:2013 (2013-01-15) : Revêtements métalliques et autres revêtements inorganiques
- Détermination de la diffusité thermique des revêtements céramiques obtenus par projection
thermique par la méthode flash laser
Cette méthode est surtout utilisée pour mesurer la conductivité thermique des fluides, des
matériaux réfractaires isolants à haute température et les matériaux isolant en vrac.
Un fil résistif est utilisé comme source de chauffage. Le fil généralement en platine sert aussi
de capteur de température. Celui-ci est soumis à un échelon de puissance et l’étude du
thermogramme permet de déterminer la conductivité. Le dispositif est schématisé ci-dessous :
Le fil (C) est chauffé par un système 4 fils qui permet de contrôler la puissance et mesurer sa
résistance. On enregistre la tension et le courant qui lui est appliqué. à partir de cela on peut
déterminer la température du fil.
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Schéma de la cellule de mesure
2.5 Mesures
Ajustement
2
1.5
T (°C)
0.5
0
-2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10
t (s)
Exemple de thermogramme enregistré permettant d’obtenir la conductivité thermique
Point bibliographique :
[1] B. Le Neindre, Mesure de la conductivité thermique des liquides et des gaz, Techniques de
l’ingénieur, R2920-V2 (1996).
[2] Norme ASTM D 5930, Standard test method for thermal conductivity of plastics by means of a
transient line-source technique (janvier 2009).
[3] H-M. Roder, A transient hot-wire thermal conductivity apparatus for fluids, Journal of research
of the National Bureau of Standards, Vol. 86, No 5, pp. 457-493 (1981).
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