Chapitre1 ComNumAv
Chapitre1 ComNumAv
Chapitre1 ComNumAv
Chapitre 1
Rappels sur les modulations numériques
Bruit
Modulateur Démodulateur
Source: signal Destinataire
̂ ̂
numérique Codeur : signal
Emetteur Décodeur
émis brut numérique
reçu
- Le codeur de source a pour rôle la suppression de certains bits assez peu significatifs.
Le décodeur de source réalise l’opération inverse. Les systèmes de
Compression/Décompression, tels que l’on peut les rencontrer pour les signaux audio
ou vidéo numériques, font partie du codage source.
- Codage de canal (ou codage détecteur et/ou correcteur d’erreurs): consiste à insérer
dans le message des bits dits de « redondance » suivant une loi donnée pour
permettre de détecter et de corriger les éventuelles erreurs de transmission.
Codeur
I-2- Emetteur
Codage en ligne
Conversion
bits/symboles
Emetteur
Le filtre de mise en forme (ou filtre d’émission) est un filtre linéaire de réponse
impulsionnelle ( ). Il permet de transformer le signal numérique en un signal physique.
( ) ( ) ( )
Filtre de canal ( ) ( ) ( )
( )
Canal de transmission
Dans le cas idéal, le filtre de canal est linéaire et invariant dans le temps (filtre linéaire). Il est
supposé possédant une fonction de transfert ( ) constante sur une bande passante
infinie.
I-4- Récepteur
( ) Filtre de
( ) ( ) ( ) ̂ ̂
Démodulation réception Echantillonnage Décision Décodage
( )
Récepteur
I-5- Décodeur
Décodeur
̂ } ̂ }
( ) ( )
( ) ( )
But : Donner de bonnes propriétés au signal physique crée (largeur de bande, raies,
annulation du spectre à certaines fréquences,…).
Pour un signal binaire donné, un bit est émis toutes les Tb secondes ; Tb : période
d’émission (cadence horloge).
Le débit binaire, qui est le nombre de bits émis par seconde, est donné par :
[ ⁄ ]
Il permet de remplacer des bits ou des groupements de bits par des symboles.
Exemple :
Pour un codage quaternaire antipolaire (appelé également 2B1Q), les symboles pourraient
être codés de la manière suivante :
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Chapitre 1 : Rappels sur les modulations numériques
⏟ ⏟
[ ]
L’entrée du filtre de mise en forme est une suite de symboles M-aire ; qui est une suite
aléatoire.
( ) ∑ ( )
et : impulsion de Dirac.
( ) ( ) ( )
(∑ ( )) ( )
∑ ( )
( ) {
- Code RZ :
⁄
( ) {
( )
⁄
∫ ( ) ( ) ∫ | ( )|
∫ | ( )| ∫ |∑ ( )|
Dans l’expression ci-dessus, les sont aléatoires donc inconnus. Par conséquent, au lieu de
définir une énergie totale, on va définir une énergie moyenne.
∫ | ( )| | | ∫ | ( )| | |
Si on suppose que tous les symboles du dictionnaire sont équiprobables (de densité de
probabilité ( ) ( ) ( ) et tel que ( ) ( ) ( ) ),
l’énergie moyenne par symbole peut être définie par :
} ∑ ( ) ∑ ∑| |
L’énergie moyenne par bit, exprimée en nombre de Joules par bit, est :
∑| |
} ∑ ( ) ∑
( ) } ∑( ) ( ) ∑( )
( )
---------------------------------------------------------------------------------------------
M=4 et }
(( ) ( ) ( ) ( ) )
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
( )( )
( )
Chaque symbole est émis durant une période Ts. On peut exprimer la puissance moyenne
totale du signal x(t), nommée aussi puissance émise moyenne, par :
II-3- Densité Spectrale de Puissance (DSP) pour un signal x(t) modulé en bande de base
( ) Filtre linéaire ( )
d’émission
( )
( ) ( ) ( ) (∑ ( )) ( )
( ) quantité déterministe,
( ) ( )| ( )|
Dans le cas où les symboles sont supposés équiprobables et indépendants (non corrélés),
( ) s’écrit :
( ) ∑ ( )
( ) | ( )| ∑ [| ( )| ( )]
( ) | ( )|
∫ ( ) ∫ | ( )|
Exemple : Traçons la DSP pour un signal NRZ M-aire antipolaire. Le filtre NRZ considéré est d’amplitude A et de
durée d’impulsion Ts. Les symboles sont supposés équiprobables et non corrélés.
( )
( ) ( )
Sachant que , la DSP du signal x(t) à la sortie du filtre d’émission est donnée par :
( ) ( )
La puissance du signal en bande de base est répartie dans la bande [-B,B] où est la largeur de bande du
signal.
( )
91% de Pmoy
Objectif : - Obtenir un rapport signal sur bruit (SNR) maximum à la sortie du récepteur.
- Obtenir une probabilité d’erreurs sur les bits minimale.
II-4-1- Hypothèses
Filtre d’émission ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
Filtre de canal Filtre de
( ) ( ) réception ( )
On suppose la présence d’un Bruit Blanc Additif Gaussien (BBAG) (ou AWGN : Additif White
Gaussian Noise) de densité spectrale de puissance bilatérale ( ) , exprimée en W/Hz
(voir annexe C1).
( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
Dans la description des modulations en bande de base, ( ) est un signal réel, par
conséquent, ( ) est un signal réel également.
Comparateur à seuil
( ) ( ) ( ) ( ) ̂ ̂
Filtre de Echantillonnage Décision Décodage
réception ( )
Récepteur
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ∑ ( ) ( ) ( )
∑ ( ) ( )
Avec ( ) ( ) ( )
Le filtre de réception est un filtre linéaire totalement défini par sa fonction de transfert
( ).
( ) ( ) ( )
(∑ ( ) ( )) ( )
∑ ( ) ( ) ( ) ( )
On pose
∑ ( ) ( ) ∑ ( ) ( )
( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
( ) ( )| ( )| | ( )|
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
Le filtre global est composé du filtre d’émission, du filtre de canal et du filtre de réception. Sa
fonction de transfert dans le domaine fréquentiel est donnée par :
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ∑ ( ) ( )
( ) ∑ (( ) ) ( )
( ) : bruit .
( ) ∑ (( ) ) ( )
Le filtre adapté est un filtre linéaire qui maximise le SNR aux instants de décision.
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( )
( )
On admet le résultat fondamental suivant :
( ) ( ) ( ) ( )
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) | ( )| | ( )|
Ce résultat est valable pour une IES nulle aux instants d’échantillonnage.
( ) ( ) ( )
( )
( ) ∫ ( ) ∫ ( ) ( )
D’où
( ) ∫ ( ) ∫ ( ) ( )
( ) ∫ | ( )|
II-4-4- Décision
Dans le cas général, l’organe de décision est compliqué et fait appel à un algorithme dit de
Viterbi.
( ) ou ( )
Si ̂
Si ̂
II-4-5- Décodage
En réalité, le canal est réel (non idéal) à bande passante BP limitée. Sa fonction de transfert
peut s’écrire :
( ) {
Donc,
∫ ∫ | ( )| ∫
Et avec ( )
III-1-2- Rapport signal sur bruit à la sortie du filtre de réception à l’instant de décision
( ) ( ) ( )
( ) ( )
[ ( )] } ( )
( )}
La valeur maximale du SNR est réalisée lorsque le récepteur est optimal ; elle est donnée par (voir
annexe C2) :
(̂ )
(̂ )
La valeur minimale de est atteinte lorsque un bit erroné conduit à un symbole erroné,
la valeur maximale lorsque tous les bits dans un symbole sont estimés d’une manière
incorrecte.
Si le SNR en sortie du filtre adapté, bien échantillonné, est maximum, la probabilité d’erreur
est minimale.
(√ )
Q : fonction de Marcum
Elle s’appelle aussi fonction d’erreur ou la « queue de la gaussienne ». Elle est définie par :
⁄
( ) ∫
√
f(z)
Q(x)
z
( ) , ( ) , ( ) , ( ) ( )
Remarque 1 :
Si un codage de Gray est utilisé, une erreur de décision sur un symbole conduit, en général, à
un seul bit erroné parmi m, donc :
Remarque 2
Pour un canal réel à bande passante BP limitée et de gain unitaire, nous avons :
(√ )
C’est une mesure de performance. Elle est définie comme étant le nombre de bits par
seconde que l’on peut passer par Hertz de bande passante.
[ ⁄ ]
Exemple :
III-4- Taux d’Erreur Bit TEB (ou BER : Bit Error Rate)
TEB est égal à lorsque le nombre total de bits émis est infini.
( ) ( ) ∑ (( ) ) ( )
Une approche consiste à faire en sorte que le terme IES soit nul.
( )
Exemple d’IES
( )
(( ) ) {
( )
( ) {
En d’autres termes, la condition nécessaire et suffisante pour ne pas avoir d’IES est que
l’impulsion p(t) possède la propriété suivante :
( ) ( ) ( ) ( )
L’impulsion p(t) peut être de durée et de forme quelconque mais tous les échantillons aux
instants doivent être nuls.
Le critère de Nyquist assure que chaque échantillon du signal reçu provient d’un seul
symbole. Il permet d’effectuer une décision symbole par symbole.
Le filtre p(t) qui représente le canal total (depuis la source des symboles jusqu’à l’entrée
de l’organe de décision du récepteur) est dit canal de Nyquist.
( )
( )
∑ ( ⁄ ) ( )
( ) : Transformée de Fourier de ( ).
( )
( )
Si la somme des courbes de réponses décalées du canal est constante, le critère de Nyquist
est respecté, il n’y a pas d’IES.
( ) ( ⁄ ) ( )
Tous les canaux à courbe de réponse antisymétrique par rapport à sont possibles,
mais ne sont pas les seuls à vérifier la condition de Nyquist.
( )
( )
( )
( )
C’est la bande minimale nécessaire pour transmettre, sans IES, une information numérique à
une cadence . Elle s’écrit :
Une condition nécessaire pour rendre possible une transmission sans IES sur un canal de
bande BP est d’avoir .
C’est le débit maximum que l’on peut espérer transmettre sans IES sur un canal de bande BP
( ⁄ ) ( ⁄ )
( )
⁄ ( ⁄ )
( )
| |
( ) [ ( ( ))] | |
| |
{
Ts/2
La fonction de transfert présente une symétrie impaire (anti symétrie) par rapport au point
( )
( ). Ce point est un centre de symétrie.
Il y a une multitude de filtres dont la bande est inférieure à et qui vérifient le critère de
Nyquist.
: filtre passe bas idéal de bande passante et la réponse ( ) est un sinus cardinal
(cas physiquement non réalisable).
( )
Plus est grand, plus la bande en fréquence nécessaire pour transmettre est grande.
Les modulations qui translatent le spectre du signal vers la fréquence porteuse (sans en
modifier la forme) sont appelées modulations linéaires. A l’opposé, les modulations qui
modifient la forme du spectre du signal en bande de base sont dites non linéaires.
- Modulation par Déplacement d’Amplitude MDA (ou ASK « Amplitude Shift Keying »)
- Modulation par Déplacement de Phase MDP (ou PSK « Phase Shift Keying »)
- Modulation d’Amplitude sur deux porteuses en Quadrature MAQ (ou
QAM « Quadrature Amplitude Modulation »)
- Modulation par Déplacement de Fréquence MDF (ou FSK « Frequency Shift Keying »)
Le signal en bande de base ( ) est un signal physique donc réel. Le signal en bande
transposée ( ), dont le spectre est centré autour de la fréquence porteuse , est
également un signal physique donc réel.
( ) ( )
Dans la suite du cours, la réponse impulsionnelle du filtre d’émission est celle d’un filtre NRZ.
V-2- Modulation par Déplacement d’Amplitude (MDA, en anglais ASK « Amplitude Shift
Keying »)
( ) { ( ) }
{∑ ( ) }
( ) ∑ ( )
V-2-1- Constellation
C’est une représentation dans le plan complexe des différents états de la modulation ; c'est-
à-dire les différentes amplitudes possibles.
M=4
M=8
( ) Filtre d’émission ( ) ( )
( )
( )
Oscillateur
( ) ( ) ( ) ∑ ( )
( ) ( ) ( ) ( )
Pour récupérer ( ),
on multiplie ( ) par ( ):
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
puis, on utilise un filtrage passe bas pour éliminer la composante en haute fréquence.
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Chapitre 1 : Rappels sur les modulations numériques
̂
Echantillonneur Décision
Après le filtrage adapté, qui maximise le SNR tout en annulant l’IES aux instants de
décision, le signal est échantillonné par une horloge synchronisée avec l’horloge
d’émission. Le signal échantillonné entre ensuite dans un détecteur à seuils pour
décider des symboles émis.
Pour une modulation M-ASK symétrique et un codage antipolaire, l’énergie moyenne par bit
est donnée par :
∑| | [ ⁄ ]
(√ )
(√ )
V-3- Modulation par Déplacement de Phase (MDP, en anglais PSK « Phase Shift Keying »)
C’est la phase de la porteuse qui est modulée par le signal en bande de base.
( ) ( ( ))
{ }
[ ( )]
( ) ∑ ( )
( )}
( ) {∑ ( ) }
{∑ ( ) }
Cette dernière formule exprime une équivalence mathématique avec la modulation ASK où
les symboles sont : symboles complexes.
( ) ∑ ( ) ( ) ( ) ∑ ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
Cette écriture montre que le signal ( ) peut se mettre en la somme de deux signaux ASK en
quadrature. ( ) module une porteuse ( ) et ( ) module une porteuse
( ).
( ) et ( ) sont des signaux MIA, M-NRZ, dont les amplitudes valent respectivement
( ) et ( ) avec [ ]
V-3-2- Constellation
C’est une représentation des symboles équivalents dans le plan complexe. Les points de
constellation sont régulièrement espacés sur un cercle de rayon A, ceci permet d’améliorer
les performances par rapport au bruit.
10 00
√ √
{ }
11 01
10 ⁄ √ √ -1 +1
11 ⁄ √ √ -1 -1
01 ⁄ √ √ +1 -1
Oscillateur
Suite ( ) ( )
( )
Suite ⁄
Suite ( ) ( )
( ) ∑ ( ) ( ) ( ) ∑ ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
Oscillateur
̂( ) ( ) ̂
Echantillonneur Décision
( ) ̂
Multiplexage
⁄
̂( ) ( ) ̂
Echantillonneur Décision
On la calcule non pas avec les symboles mais avec les symboles équivalents en
modulation ASK.
∑| | [ ⁄ ]
Pour le calcul de performances d’une PSK avec démodulation cohérente, les points de la
constellation étant régulièrement espacés sur un cercle, les zones de décision sont des zones
circulaires centrées sur ces points. Une erreur de décision a lieu chaque fois que le signal
reçu se trouve en dehors de la zone de décision du point émis.
(√ ( ))
Remarque : Pour une modulation PSK, l’augmentation de M réduit la distance entre états
adjacents pour un rayon donné. Cela dégrade naturellement les performances.
La ASK et la PSK ne constituent pas une solution satisfaisante pour utiliser efficacement
l’énergie émise lorsque le nombre de points M est grand car la probabilité d’erreur est
fonction de la distance minimale entre les points de la constellation, et la meilleure
modulation est celle qui maximise cette distance pour une puissance moyenne donnée. Le
choix le plus rationnel est alors une modulation qui répartit les points uniformément dans le
plan. C’est le cas de la modulation QAM.
( ) {∑ ( ) }
{∑ ( ) }
où √ , ( )
( ) s’écrit également :
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
où
( ) ∑ ( )
( ) ∑ ( )
La QAM peut être considérée comme une modulation à la fois de la phase et de l’amplitude.
La modulation PSK est un cas particulier de la modulation QAM dans laquelle le paramètre
est constant.
La modulation ASK est un cas particulier de la modulation QAM dans laquelle les sont
nuls (la composante en quadrature ( ) ).
Chaque état est représenté par un couple ( ) ou ce qui revient au même par un
symbole complexe .
er
Le 1 bit (à partir de la gauche) code la partie
10 00 ème
réelle et le 2 bit code la partie imaginaire.
11 01
er ème
Le 1 et 2 bit codent la partie réelle et le
ème ème
1101 1001 0001 0101 3 et 4 bit codent la partie imaginaire.
}
1100 1000 0000 0100
Oscillateur
Suite ( () ) ( )
(( ))
Suite ⁄
Suite ( () ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
( ) ∑ ( ) ( ) ∑ ( )
Dans le cas d’un système à modulation QAM, la démodulation est seulement cohérente ;
c’est différent de la modulation PSK pour laquelle la démodulation peut être non cohérente
dans certaines applications. La démodulation du signal reçu nécessite la synchronisation de
la porteuse en phase et en fréquence avec la porteuse à l’émission.
Oscillateur
̂( ) ( )
Filtre de ̂
réception Echantillonneur Décision
( ) ( )
̂
( )
Multiplexage
⁄
̂( ) ( )
Filtre de ̂
Echantillonneur Décision
réception
( ) ( )
( )
(√ )
(√ )
√
V-4-5- Remarques
On peut transmettre avec une M-QAM pour le même taux d’erreur bit qu’une
√ symétrique.
( ) (√ )
( ) ( )
Si le signal en bande de base est NRZ, le signal modulé a une représentation spectrale de
largeur de bande .
Plus M augmente, plus augmente. Par contre, la probabilité d’erreur augmente également.
Chaque modulation se caractérise par une efficacité spectrale (en termes d’occupation
spectrale B) et une efficacité en puissance émise (le rapport ) nécessaire pour obtenir une
probabilité d’erreur donnée.
L’étude serait équivalente si on remplaçait par le TEB et la puissance du signal émis par
l’efficacité en puissance . Le but est de maximiser et minimiser (ou TEB) et la
Dans ce paragraphe, l’optimisation de ces paramètres s’est faite par l’évaluation de la paire
Efficacité spectrale – , la étant fixée.
Soit un canal AWGN à bande passante limitée de largeur B. La capacité du canal, d’après le
théorème de Shannon, est :
( ) ( )
( )
( )
( )
C/B (bit/s/Hz)
Région
inaccessible
Systèmes
pratiques
Le choix d’une modulation repose sur les critères suivants et se fait selon les priorités de
construction du système de communication :
La M-PSK est non adaptée lorsque M est grand. Plus M augmente, plus la
distance entre les points de constellation diminue et plus la probabilité
d’erreur augmente. Cette modulation est sensible au bruit.
La M-QAM est adaptée : les points de constellation sont plus éloignés les uns
des autres donc cette modulation résiste mieux au bruit.
La M-ASK est peu utilisée pour M>2 car ses performances sont moins bonnes
que celles d’autres modulations, notamment pour sa résistance au bruit et
également car elle prend beaucoup de puissance émise.
Maximisation de l’efficacité spectrale
Limitations en bande passante (minimisation de l’occupation spectrale du signal
modulé pour un débit binaire donné) :
La M-QAM est largement utilisée.
La M-FSK est non adaptée (occupation spectrale importante)
Coût du système lié à la simplicité de réalisation du modulateur et du démodulateur
(avec éventuellement une symétrie entre les points de la constellation) : La M-ASK
est avantagée.
Exemple
a) 4-ASK avec
b) 4-PSK avec
c) 4-QAM avec
Réponse :
Le choix se portera sur le système qui donnera la plus faible probabilité d’erreur.
a) b) c)
VI- Exercices
Exercice 1
Soit le signal a(t), à l’entrée d’un filtre de mise en forme, donné par la suite de symboles a k
suivants : -1 -1 +7 -3 +3 -1 +1 +3 -5 +3… envoyés avec une période symbole Ts = 50μs.
Le filtre de mise en forme est un filtre NRZ représenté par la réponse impulsionnelle suivante :
he(t)
( ) ∑ ( )
3) Représenter ce signal en fonction du temps pour la suite de symboles donnés plus haut.
4) Calculer l’énergie moyenne par symbole et l’énergie moyenne par bit.
5) Calculer la puissance moyenne émise.
Le signal x(t) est émis sur un canal de transmission de réponse impulsionnelle hc(t) pour lequel
( : densité spectrale de puissance mono-latérale du BBAG).
6) Calculer la probabilité d’erreur symbole et la probabilité d’erreur bit dans le cas d’un
récepteur optimal. On admet que Eh (énergie totale de la réponse impulsionnelle
h(t)=he(t)*hc(t) ) est telle que Eh=Ehe .
Exercice2
On considère une transmission en bande de base sur un canal, de gain unitaire, à bande passante
limitée BP= 40MHz. On suppose que La densité spectrale de puissance du bruit BBAG est et que la
puissance émise moyenne Px est fixée. On suppose de plus que le récepteur est optimal, que le
dictionnaire utilisé est M-aire antipolaire et que l’on utilise à l’émission un filtre de mise en forme
NRZ. Le rapport signal sur bruit à l’entrée du récepteur est | ( ) avec
la puissance du bruit à l’entrée du récepteur.
Exercice 3
( ) {
Exercice 4
1) On utilise une modulation en bande de base NRZ à 4 états pour transmettre un débit binaire
de 2,5 Mbits/s. Quel est la rapidité de modulation R?
2) Pour chacun des canaux suivants, de fonction de transfert globale P1(f) et P2(f), dites lequel
est un filtre de Nyquist (qui permet une transmission sans IES au débit symbole). Expliquez.
3) Quelle est la réponse impulsionnelle ( ) du filtre P2.
4) Dans le cas où les filtres globaux P1(f) et/ou P2(f) ne vérifient pas le critère de Nyquist, on
désire construire des filtres de Nyquist P’1(f) et/ou P’2(f) ayant la même allure et la même
bande passante que ceux présentés sur la figure. Quel est le débit binaire qu’il faut
transmettre pour que les filtres globaux P’1(f) et/ou P’2(f) soient filtres de Nyquist ? Donner
l’expression de P’1 et/ou P’2 à f=0.
P1(f)
P2(f)
p1(0).Ts
Exercice 5
- Une source qui délivre un signal binaire dont le débit est de 10kbits/s. Le signal est
représenté par :
( ) ∑ ( )
Où sont une suite de symboles à valeurs dans le dictionnaire {-3, -1, +1, +3}
Un bruit banc additif gaussien de densité spectrale de puissance bilatérale N0/2 s’ajoute au signal à
l’entrée du filtre de réception
La fonction de transfert Hc(f) est supposée égale à 1 sur la bande de fréquence [-B, B] et Elle est nulle
ailleurs. On donne B=3KHz.
Exercice 6
On considère une transmission modulée 16-QAM avec une porteuse f0=1800Hz sur un canal BBAG,
avec un bruit de densité spectrale . On suppose que l’on émet avec un
débit binaire Db=9,6kbits/s et d’énergie totale .
1) Quelle est la bande de fréquence minimale utilisée dans le cas d’un filtrage idéal de
Nyquist (préciser les fréquences min et max de la bande)?
2) On utilise pour la transmission un filtre global en cosinus surélevé de roll-off α=0,3. Quelle
est la bande de fréquence utilisée (préciser les fréquences min et max de la bande) ?
3) Pour ce dernier cas, déterminer l’expression de l’efficacité spectrale (l’écrire en fonction de
la valence M et de α) et calculer sa valeur.
4) Calculer l’énergie moyenne par bit et l’énergie moyenne par symbole.
5) Calculer la probabilité d’erreur bit théorique pour cette transmission.
Références bibliographiques
1) M. Joindot et A. Glavieux, « Introduction aux communications numériques », Collection:
Sciences Sup, édition Dunod 2007.