Cours de Gestion Des Projets Informatiques
Cours de Gestion Des Projets Informatiques
Cours de Gestion Des Projets Informatiques
Objectifs
INTRODUCTION
Sans approcher la chose de près, on continue à avoir une conception mythique de la gestion de
projets. En effet, bon nombre de personnes associées prennent la gestion des projets pour celle
des entreprises voire un complexe d’activités de très grande envergure. Or, à la prendre
simplement, la gestion des projets n’est autre qu’une manière efficace d'organiser son travail
pour aboutir à des résultats désirés ou exigés par le client.
En effet, l’acquisition d’expériences au cours de ces dernières décennies en matière gestion des
projets a amené les organisations à développer une approche qui est actuellement largement
appliquée. Celle-ci répartit la gestion des projets en un nombre de phases distinctes. L’ensemble
de ces phases constitue ce qu'on appelle Cycle de Projet et la gestion harmonieuse et intégrée
de ces différentes phases constitue la Gestion du Cycle de projet ou GCP.
Le management ou la Gestion des projets est composé de 5 grands processus faisant chacun
appel à 9 domaines de connaissances distinctes. En ce sens, le savoir-faire du gestionnaire de
projet est construit sur la pluridisciplinarité. Le management de projet vise un ensemble de
méthodes et d’outils servant à permettre le développement et la livraison d’un produit ou d’un
service à un niveau de qualité défini, dans les délais et au coût prévus.
La gestion de projet est l’utilisation d’un savoir , d’habileté d’outils et de techniques dans le
cadre des activités d’un projet, en vue de satisfaire ou de passer les exigences et les attentes des
parties prenantes à l’égard d’un projet. Le gestionnaire de projet, parfois appelé coordonnateur
ou chef de projet en administre les délais au jour le jour. Il s’agit là d’un défi constant qui
demande une compréhension du contexte plus général du projet et la capacité de concilier des
exigences contradictoires telles que :
Les ressources disponibles et les attentes
Les priorités différentes des parties prenantes
Les besoins définis et la portée du projet
Les délais, la qualité et la quantité
En d’autres termes, la Gestion de projet se préoccupe d’apporter à la direction de projet (et à
travers elle au maitre d’œuvre et d’ouvrage selon le cas) des éléments pour prendre en temps
voulu toutes les décisions lui permettant de respecter les termes du contrat passé avec le client,
en contenu, en délai, en coût et en qualité.
L’intérêt du management des projets tient du fait qu’il permet de :
Clarifier les objectifs du projet
Faciliter la compréhension du contenu du projet
Quantifier les risques
Maitriser des exigences concurrentielles
Répertorier les actions et les événements du projet et gérer les changements
Plusieurs définitions sont données au concept de projet ; dans le cadre de ce cours, nous en
retiendrons trois principales.
Selon le PMI (Project Management Institut): « Un projet est toute activité réalisée une seule
fois, dotée d’un début et d’une fin déterminée et qui vise à créer un produit ou un savoir
unique. Il peut nécessiter la participation d’une seule personne ou de milliers de personnes. Sa
durée peut être d’un jour ou de plusieurs années. »
Quel que soit la définition que nous pouvons retenir du projet, Il nécessite une adhésion des
intervenants pour :
Cela inclut :
Il faut noter que dans les projets publics, le but du projet est généralement l’amélioration du
cadre et des conditions de vie des populations. Un projet public est donc un ensemble
d’activités, organisées et programmées comportant des dates de début et de fin dont la
réalisation nécessite des moyens humains, matériels, financiers et informationnels dans le
dessein d’améliorer le cadre et les conditions de vie des populations dans un pays ou dans une
localité donné pour une durée déterminée.
Un projet ne doit pas être confondu à un programme ; un programme est un groupe de projets
conduits d’une façon coordonnée, afin d’en obtenir un résultat global que ne permettrait pas un
management indépendant de chacun d’entre eux.
Les projets ont un objectif : les projets ont des buts et objectifs clairement définis et exposés
pour produire des résultats clairement définis. Leur but est de résoudre un « problème », ce qui
implique une analyse préalable des besoins. Suggérant une ou plusieurs solutions, ils visent un
changement social durable.
Les projets sont réalistes : leurs objectifs doivent être réalisables, ce qui implique la prise en
compte non seulement des exigences, mais aussi des ressources financières et humaines
disponibles.
Les projets sont limités dans le temps et dans l’espace : ils possèdent un début et une fin et
se déroulent dans un lieu et un contexte spécifique.
Les projets sont complexes : les projets peuvent faire appel à diverses compétences en matière
de montage et de conduite et impliquer divers partenaires et acteurs.
Les projets sont collectifs : les projets sont le produit d’une entreprise collective. Ils sont
conduits par une équipe, impliquent divers partenaires et répondent aux besoins d’un public
cible.
Les projets sont uniques : les projets naissent d’une idée nouvelle. Ils apportent une réponse
spécifique à un besoin (problème) dans un contexte spécifique. Ils sont innovants.
Les projets sont une aventure en soi : chaque projet est différent et novateur, il implique
forcement une certaine incertitude et des risques.
Les projets peuvent être évalués : les projets sont planifiés et organisés selon des objectifs
mesurables qui doivent pouvoir être évalués.
Les projets sont constitués de plusieurs phases : les projets se composent de phases distinctes
et identifiables
est accompli par l'application et l'intégration des processus de management de projet groupés
en : démarrage, planification, exécution, surveillance et clôture. Le chef de projet est la
personne responsable de l’atteinte des objectifs du projet.
Le management de projet comprend les points suivants :
• déterminer les exigences,
• définir des objectifs clairs et réalisables,
• équilibrer les exigences concurrentes de qualité, de contenu, de délai et de coût,
• adapter les spécifications, les plans et l'approche aux différentes préoccupations et attentes des
diverses parties prenantes.
Il ne faut pas confondre gestion de projet qui privilégie l’objet sur lequel porte le projet et
gestion par projet qui utilise le projet comme une méthodologie appropriée pour introduire dans
la gestion d’un ensemble organisationnel les changements appropriés
Le processus global de management de projet selon le PMI est entièrement décliné dans le
PMBOK (Project Management Body of Knowledge) et décrit les 42 processus nécessaires au
management des projets, subdivisés en 5 grands groupes de processus et 9 domaines de
connaissances.
Selon PMBOK
Les domaines de connaissance
La gestion de l’intégration projet (Project Integration Management), domaine dont
l’objectif est de s’assurer que les différents éléments nécessaires au projet sont identifiés,
définis et suivi.
La gestion du périmètre (Project Scope Management), domaine en charge de la définition
et du contrôle du périmètre projet et des taches nécessaires à son accomplissement.
La gestion du calendrier (Project Time Management), domaine en charge de l’estimation
et de la planification (calendaire) des différentes activités nécessaires au projet.
La gestion des coûts (Project Cost Management), domaine en charge du suivi du budget
projet.
Les organisations réalisent des travaux pour atteindre un ensemble d'objectifs. En général, ces
travaux entrent dans la catégorie des projets ou des opérations, les deux pouvant quelquefois se
chevaucher. Les opérations et les projets ont de nombreuses caractéristiques communes :
• Ils sont réalisés par des personnes.
• Ils subissent les contraintes de ressources limitées.
• Ils sont planifiés, exécutés et maîtrisés.
Les différences tiennent en premier lieu au fait que les opérations sont continues et répétitives,
alors que les projets sont temporaires et uniques.
Les objectifs des projets et des opérations sont fondamentalement différents. Le but d'un projet
est d'atteindre son objectif et par là même de se terminer. En revanche l'objectif d'une opération
continue est de soutenir l'activité de l'entreprise. Un projet est différent parce qu'il se conclut
lorsque ses objectifs spécifiques sont atteints, alors que les opérations adoptent une nouvelle
série d'objectifs et que le travail continue.
Le mode opération représente ici les services qui sont menés quotidiennement soit
individuellement soit en entreprise et qui se caractérise par :
Une répétition d’activités courantes
La soumission à des facteurs internes
Une moindre sensibilité à l'environnement extérieur
L’exemption à des risques majeurs
L'approche projet, bien au-delà de tout effet de mode, est une démarche managériale
indispensable pour faire aboutir tout projet de changement qu'il soit organisationnel, humain
ou technologique.
Le fonctionnement par mode projet pour sa part permet de répondre aux objectifs majeurs en
matière de management.
Il se caractérise par les activités non répétitives, l’importance de la notion de risque, la difficulté
de projection vers l’avenir ; il est sensible à de nombreux facteurs tant internes qu’externes et
est créateur de nouvelles richesses
Pour les parties prenantes, l’énoncé du contenu, aussi appelé énoncé d’envergure, cristallise les
besoins auquel le projet doit répondre, les objectifs du projet, les obligations des parties
prenantes, les résultats tangibles ou les livrables attendus, les exclusions, les indicateurs de
succès ainsi que le modèle de gestion et de contrôle du projet.
Besoins : il s’agit ici de décrire de la façon la plus succincte mais également la plus précise et
la plus complète possible le ou les besoins auxquels le projet doit répondre.
Objectifs: la formulation des objectifs est un des éléments clé de la réussite d’un projet. Les
objectifs formulés répondent aux besoins qui ont été précédemment décrits. La formulation des
objectifs du projet doit être guidée par la méthodologie SMART. Les objectifs doivent donc
être :
S pécifiques
M esurables
A mbitieux, atteignable
R éalistes
Inscrits dans le T emps
Une formulation d’objectif débute généralement par un verbe d’action. L’action est suivie
d’une description de son contenu, en d’autres termes le sur « quoi » l’action portera, du « qui
» la mènera ou la réalisera, d’une description du contexte dans lequel elle se déroulera ou du «
comment » de l’action, du moment ou du « quand » elle se terminera.
Obligations des parties : une obligation est généralement définie comme un lien de droit en
vertu duquel une ou plusieurs personnes sont tenues envers une ou plusieurs autres personnes
de donner, faire ou ne pas faire quelque chose. Dans le cadre spécifique d’un énoncé de contenu
d’un projet, la section obligation des parties définit le rôle, la responsabilité et les engagements
de chacune des parties prenantes dans au projet.
Livrables: la définition des livrables fournit une description détaillée des résultats tangibles ou
des extrants attendus en fin de projet.
Exclusions : s’il est important de bien décrire les livrables attendus au terme du projet, il est
tout aussi important de bien définir les éléments qui en sont spécifiquement exclus. L’exercice
a entre autre pour but d’amener les parties à ajuster leurs attentes face au projet et à partager
une vision commune du ou des livrables attendus.
Indicateurs de succès : un indicateur est un résultat observable et mesurable.
Des indicateurs fréquemment utilisés sont ceux qui composent le triangle de la triple contrainte
: la qualité, la durée et le coût.
Modèle de gestion et de contrôle: cette section de l’énoncé de contenu, décrit le modèle de
gestion et les modalités de pilotage du projet, une description des mécanismes d’approbation
des différents jalons et une description de la procédure à suivre en cas de modification à
l’envergure du projet, de dérive budgétaire ou à l’échéancier en cours de réalisation.
IX. Sous-projets
Les projets sont souvent divisés en composants plus faciles à gérer, les sous-projets, même si
ces derniers sont généralement vus et gérés comme des projets. Les sous-projets sont souvent
donnés en sous-traitance à une entreprise externe ou à un autre service fonctionnel de
l'entreprise réalisatrice. On peut citer les exemples suivants :
• les sous-projets qui sont fonction d'exigences de compétence des ressources humaines, comme
les besoins en plomberie ou en électricité dans un projet de construction,
• les sous-projets impliquant une technologie spécialisée, tels que les tests automatisés de
programmes informatiques dans un projet de développement de logiciel.
Pour des projets de très grande envergure, les sous-projets peuvent eux-mêmes être constitués
d'une série de sous-projets.
(1) Le projet de développement peut concerner la mise en place d’une nouvelle application
informatique (nouveau logiciel, système complet matériel et logiciel) ou la
transformation d’une application existante.
(2) Des applications sont interopérables quand elles s’échangent des données de façon à se
compléter et à être synchronisées.
Le projet répond de façon générale à un besoin de l’organisation et vise la satisfaction des
futurs utilisateurs d’un système.
Chaque projet a un impact plus ou moins important sur l’organisation et plusieurs projets
peuvent se compléter et se coordonner.
Un projet long et complexe peut notamment être décomposé en sous-projets (par
domaine, spécialité, …) pour scinder la difficulté et répartir les charges et les risques
dans le temps ou l’espace.
Chaque projet ou sous-projet doit être bien délimité (couverture des fonctions et
processus de l’organisation ou périmètre fonctionnel, budget, délais).
Un projet est souvent transversal (il concerne alors différentes unités fonctionnelles,
au sens de Fayol).
Le projet mobilise des moyens, il a ses objectifs, son ou ses responsables, parfois ses équipes.
Il reste néanmoins subordonné à la stratégie et aux décisions de la direction générale.
Le projet SI peut mettre en œuvre certaines des technologies ou des méthodes citées dans le
tableau ci-après.
Une défaillance d’un seul de ces éléments peut bloquer plus ou moins longtemps le
projet ou perturber le système après sa mise en place.
Les compétences sont, pour certaines, partagées entre les « gestionnaires » (managers,
utilisateurs) et les spécialistes en informatiques.
Un projet de SI est supposé apporter une amélioration dans le déroulement des activités de
l’organisation :
amélioration des processus métier, qui servent les clients finaux ;
optimisation des activités de soutien ;
amélioration des coordinations ;
amélioration globale de la chaîne de valeur (réduction des coûts, des délais
afin d’obtenir un avantage concurrentiel, voir l’analyse de la chaîne de valeur de Michael
Porter). Le projet ne doit être lancé que si ses avantages pour l’organisation sont
identifiables (les technologies de l’information ne sont qu’un moyen au service du
management).
Un projet SI est un investissement qui introduit un nouvel outil de travail dans l'organisation.
Il s’insère dans des processus existants.
Il peut modifier considérablement l’organisation du travail.
Il peut générer des résistances au changement.
Le « business model » de l’entreprise (le modèle économique à l’origine du chiffre d’affaires)
peut servir de référence pour apprécier l'opportunité d'un projet.
Remarque : Le business model est une approche synthétique et simplificatrice des activités de
l’entreprise. Il permet d’orienter les choix de management selon un modèle heuristique (telle option est
rejetée a priori ou son étude est retenue car elle est jugée dans ou hors modèle).
Plusieurs projets peuvent interférer. En toute hypothèse, il faut veiller à limiter les
perturbations que le projet peut introduire dans son environnement (les seules perturbations
acceptables étant transitoires).
Le projet doit trouver sa place dans un système d'information cohérent. Les principaux moyens
d’assurer cette cohérence sont :
un schéma directeur (le schéma fixe les priorités, planifie les projets, définit des
standards de réalisation) ;
un plan d’urbanisation (le plan vise à rationaliser le SI sur la base d’une cartographie
des applications, il prévoit la place de chaque application et ses interfaces) ;
un budget SI (qui fixe des limites financières et force une réflexion sur les priorités).
La définition du périmètre du projet (sa zone d’influence, ses frontières avec le reste
du système) est essentielle pour conserver la cohérence du SI :
le projet ne doit pas empiéter sur un système existant (mais il peut si nécessaire le
remplacer) ;
il ne doit pas laisser de zone non couverte à la frontière de deux applications (sauf si
c’est un choix volontaire dans l’attente d’un nouveau projet).
Eviter les doubles saisies, les redondances et incohérences de données, les doubles
manipulations, les manques induisant l’apparition d’applications « poubelle » palliatives …
Les acteurs d’un projet sont plus ou moins nombreux et, pour l’essentiel, présentés dans le
tableau ci-dessous (tableau extrait de « Systèmes d’information de gestion » - DUNOD – Sornet,
Hengoat, Le Gallo) :
Acteur Rôle et/ou observation
Direction, comité directeur Fixation d’objectifs généraux, décisions importantes,
planification
DSI (direction du système Pilotage du SI (construction d’un SI performant). La DSI
d’information) est absente dans les petites organisations
Chef de projet et équipe projet Conduite du projet
Maître d’ouvrage, maître Pilotage du projet organisationnel et technique
d’œuvre
Utilisateurs - gestionnaires Usagers du système
Informaticiens « maison » Conception, réalisation, exploitation, maintenance (les
équipes informatiques se rencontrent dans des structures
de taille suffisante)
SSII (société de services en Installations, formation, conseil, réalisations
ingénierie informatique)
Constructeurs et éditeurs de Fourniture de matériels et de logiciels, maintenance
logiciels
Revendeurs, fournisseurs de Diffusion des produits constructeurs et éditeurs,
consommables approvisionnement courant
Fournisseur d’accès réseau Les grandes organisations gèrent directement leur
connexion internet
Prestataires divers Hébergeurs, infogérance, tierce maintenance
Entreprises de communication Information sur l’évolution des technologies et des
(presse, salons) méthodes
Organismes professionnels et Information, définition de normes, de règles
associations (ISO, AFNOR,
CCITT, SYNTEC…)
Expert métiers Conseil (surtout aux très petites structures)
La DSI (direction du système d’information) définit les objectifs du système d’information
et s’assure de sa mise en place et de son fonctionnement. Quand des moyens humains ou
matériels dédiés à l’informatique sont présents dans l’organisation, ils sont gérés par la DSI.
Les projets et le management de projet se déroulent dans un environnement plus vaste que celui
du projet lui-même. L'équipe de management de projet se doit de comprendre ce contexte élargi
pour bien choisir les phases du cycle de vie, les processus, les outils et les techniques qui
correspondent le mieux au projet. Ce chapitre décrit quelques aspects majeurs du contexte du
management de projet
Les chefs de projet ou l'organisation peuvent diviser les projets en phases afin d’exercer une
meilleure maîtrise, en maintenant les liens appropriés avec les opérations courantes de
l'entreprise réalisatrice. L'ensemble de ces phases est connu sous le nom de cycle de vie du
projet. Beaucoup d'organisations définissent un ensemble spécifique de cycles de vie à utiliser
dans tous leurs projets.
Les phases permettent d’établir des liens entre les différents moments du déroulement d’un
projet. À chacune des phases identifiées correspond généralement un livrable à approuver, ce
qui permet l’exercice d’un contrôle dans le déroulement du projet. Ces moments de contrôle
sont souvent nommés «jalons».
Le cycle de vie du projet définit les phases qui relient le début d'un projet à sa fin.
Dans le cycle de vie du projet, la transition d'une phase à l'autre implique généralement une
forme de transfert technique ou de transmission de responsabilité, qui sert à la définir. Les
livrables d'une phase sont généralement évalués pour s’assurer qu’ils sont complets, exacts et
approuvés avant que le travail de la phase suivante commence. Toutefois il n'est pas rare qu'une
phase commence avant l'approbation des livrables de la phase précédente, lorsque les risques
encourus sont jugés acceptables. Cette pratique de chevauchement des phases, qui se déroulent
Les parties prenantes du projet sont les personnes et les organisations activement impliquées
dans le projet, ou dont les intérêts peuvent subir l’impact de l’exécution ou de l'achèvement du
projet. Elles peuvent aussi influencer les objectifs et les résultats du projet. L'équipe de
management de projet doit identifier ces parties prenantes, déterminer leurs exigences et leurs
attentes et, dans la mesure du possible, gérer leur influence par rapport aux exigences de façon
à assurer le succès du projet.
Lorsque les parties prenantes participent à un projet, elles ont différents niveaux de responsabilité et
d'autorité qui peuvent évoluer au cours du cycle de vie du projet. Leur responsabilité et leur autorité
vont de contributions occasionnelles à des enquêtes et des groupes de réflexion, jusqu’à un parrainage
complet du projet avec soutien financier et politique.
Les parties prenantes peuvent avoir une influence positive ou négative sur un projet. Les parties
prenantes positives sont celles qui devraient normalement bénéficier de la réussite du projet,
tandis que les parties prenantes négatives sont celles qui considèrent que le succès du projet
aurait pour elles des conséquences négatives. Par exemple, lorsqu’une communauté va
bénéficier d'un projet d'expansion industrielle, ses leaders du monde des affaires peuvent être
des parties prenantes positives car ils voient dans sa réussite un intérêt économique pour leur
communauté. À l’inverse, des groupes environnementaux peuvent être des parties prenantes
négatives s'ils considèrent que le projet nuira à l'environnement. Pour les premiers, aider le
projet à aboutir sert leurs intérêts au mieux et ils pourront par exemple contribuer à l’obtention
des permis nécessaires pour continuer le projet. Pour les intérêts des seconds, la logique serait
d'entraver la marche du projet en exigeant des études plus poussées de l'impact sur
l'environnement. Les parties prenantes négatives sont souvent négligées par l'équipe de projet,
avec le risque de ne pas voir son projet couronné de succès.
• les personnes influentes : les personnes ou les groupes qui, sans être directement concernés
par l'acquisition ou l'utilisation du produit du projet, peuvent néanmoins, de par leur position
individuelle dans l'organisation cliente ou l'entreprise réalisatrice, influencer en bien ou en mal
la marche du projet,
Les rôles et les responsabilités des parties prenantes peuvent se chevaucher, comme lorsqu’une
société d’ingénierie assure le financement de l’usine qu’elle est chargée de concevoir.
Les chefs de projet doivent gérer les attentes des parties prenantes, ce qui peut s’avérer difficile car
elles ont souvent des objectifs différents, voire contradictoires. Voici des exemples :
• Dans une société d’électronique, le vice-président pour la recherche définira le succès d’un
nouveau produit en termes de « technologie à la pointe du progrès », le vice-président de la
production y verra des « utilisations d'envergure internationale », alors que la préoccupation
majeure du vice-président du marketing sera avant tout le nombre de nouvelles fonctionnalités.
•Un promoteur immobilier s’intéressera aux délais de réalisation, les autorités locales voudront
maximiser les recettes fiscales, un groupe d’écologistes souhaitera minimiser les effets nuisibles à
l’environnement et les habitants du voisinage espéreront que le projet se réalisera ailleurs.
T Q
Coûts (budget)
Temps (échéancier)
Qualité (satisfaction des besoins)
(Conformité aux exigences
I. La charte de projet
La charte du projet est un document d’entente entre une organisation ou une personne qui
fournit un produit ou un service et une organisation cliente qui demande et reçoit le produit ou
le service. Ce document permet d'obtenir l'engagement formel des parties prenantes au projet.
La charte du projet identifie, définit et décrit:
• les partenaires et les intervenants;
• le cadre de gestion à appliquer;
• les rôles, responsabilités et activités des principaux membres de l'équipe;
• les mécanismes de communications et de contrôle.
Généralement, la charte du projet ne changera pas durant le cycle de vie du projet. Elle est
établie en début de projet, est approuvée par les intervenants clés et pourra être consultée tout
au long du projet.
C’est le chargé de projet qui doit s’assurer que la charte soit élaborée et dûment approuvée. Les
rubriques d’une charte de projet ne varieront généralement pas en fonction de la taille des
projets. Il s’agit d’un document de quelques pages tout au plus bien que, dans le cas de projets
complexes ou de grande envergure, il soit plus volumineux et puisse être accompagné de
diverses pièces jointes.
Parfois appelée structure de fractionnement des tâches ou encore ’organigramme des tâches,
elle est une division hiérarchique du travail global à réaliser, répartie en résultats de travail ou
livrables qui peuvent eux-mêmes être subdivisés en lots de travaux. Les lots de travaux
peuvent être estimés, planifiés et confiés à une personne nommée qui en assurera la réalisation
ou la coordination de la réalisation.
Le lot de travail est le niveau le plus bas de la structure de découpage. Ainsi, parce que plus
petits et moins complexes, le coût et l’échéancier de réalisation de chaque composant d’un
livrable peut être estimé de façon plus fiable. La fiche de chacun des lots de travail doit
comporter les informations suivantes :
• un responsable unique
• un coût estimé
La structuration permet d’organiser le projet, quel produit livrer au client, quelle tache
faudrait-il accomplir et quelle équipe mettre en place. La structuration du projet permet de
s’assurer que toutes les taches sont identifiées, de les positionner en structures arborescentes
dans le projet avec des critères de définitions et de tracer le GANTT et le PERT.
• de valider les objectifs et l’envergure du projet en proposant une formalisation graphique qui
définit les divers rôles, identifie les tâches, les activités, ou, le cas échéant, les lots de travaux
ainsi que les relations logiques entre les différents éléments;
Quelques techniques peuvent être utilisées pour découper un projet notamment :Le découpage par
poids, par taille, par taches, par les ressources, par le cout, par la documentation et même par les
grandes étapes de réalisation.
Le PBS ( Product Breakdwwn structure) ou organigramme technique des produits OTP est une
manière de représenter le résultat viser du projet.
Le PBS a pour objectifs de définir la nomenclature des objectifs du projet, de décomposer l’objet du
projet en sous-ensembles et de définir les compétences nécessaires à la mise en place du projet.
La WBS est la structure hiérarchique des taches du projet ; elle permet de déterminer le cout réel
d’un projet en termes de temps et d’argent.
Elle permet aussi de faciliter la planification du travail à effectuer, d’estimer la durée totale du projet
et de déterminer les ressources nécessaires pour chaque étape.
Encore appelé organigramme des ressources, le RBS répond à la question qui fait quoi ; c’est
l’organigramme des moyens à utiliser.
Le RBS à pour objectif de décomposer le projet en ressource et de regrouper les ressources par
nature ou en équipe. Le chef de projet doit à travers le RBS mettre en place des calendriers de
Le RBS permet enfin d’évaluer la quantification des ressources nécessaires au projet, dont la charge
est issue des estimations du temps à passer par tache et par profil.
L’OBS est encore appelé organisation fonctionnel (OF). L’élaboration de l’OBS exige la réponse à la
question qui est responsable de quoi ; c’est l’organigramme des responsabilités.
La Valeur pour sa part est une relation entre la qualité perçue ou le degré de satisfaction à un
besoin de l'utilisateur, et les ressources qu'il est prêt à y consacrer. Plus la satisfaction augmente
pour un "prix" donné, plus la valeur perçue augmente, et plus le prix à payer diminue, plus la
valeur perçue augmente.
La valeur produite peut se définir comme le rapport entre le prix de vente du produit et les
ressources consommées pour le mettre à disposition :
Les ressources consommées se traduisent par une masse salariale, des achats de matières,
composants, consommations, les intérêts et dividendes du capital immobilisé, des
amortissements de machines et des Impôts et Taxes pour l'utilisation des infrastructures.
La valeur acquise parce que perçue est le rapport entre la satisfaction procurée par l'utilisation
du produit, et le prix consenti pour l'obtenir :
C'est l'adéquation entre la valeur produite et la valeur perçue qui va déclencher l'achat pour le
client, et la vente pour le fournisseur, c'est à dire le contrat qui les relie.
Cette adéquation correspond à la recherche permanente des acteurs économiques, qui sont tout
à tour clients et fournisseurs. L'Analyse de la Valeur s'attache à mettre en place les conditions
et les moyens qui permettront au fournisseur de proposer un niveau de valeur des produits
approprié aux segments de clientèle qu'il aura choisi, et de déclencher les processus d'achat qui
vont générer son activité et sa performance économique.
L'Analyse de la Valeur est mise en œuvre dans des contextes d'enjeux d'évolution forts, qui,
pour réussir, doivent être sous-tendus par une stratégie claire et une réelle volonté politique.
Le diagramme de la valeur acquise, appelé aussi courbe en S, est le meilleur outil pour
connaitre et communiquer la situation d’un projet de façon simple et synthétique.
1. Tout va bien, lorsque la valeur acquise est supérieure au coût réel et au plan.
2. Rien ne va plus, lorsque la valeur acquise est inférieure au coût réel et au plan.
3. Trop cher mais plus vite que prévu, lorsque la valeur acquise est inférieure au coût
réel mais supérieure au plan.
4. En retard mais moins cher que prévu, lorsque la valeur acquise est supérieure au coût
réel mais inférieure au plan.
Objectif du référentiel
Le référentiel constitue une grille de lecture des projets des établissements et service.
Ce qu’est le référentiel :
un outil de travail
un outil de communication
un outil de négociation
un outil d’évaluation
La clôture du projet est le processus qui consiste à finaliser toutes les activités pour l’ensemble
des groupes de processus de management du projet afin d’achever formellement le projet ou
l’une de ses phases.
La clôture d’un projet s’effectue une fois que le client a accepté le produit du projet. La
fermeture d’un projet inclut les éléments clés suivants :
• La clôture administrative;
• l'identification des leçons apprises et des pratiques exemplaires susceptibles d'être appliquées
dans d'autres projets;
La clôture administrative est le processus de préparation de toute documentation liée au
projet. Un élément de toute première importance dans le processus de clôture du projet consiste
dans l’approbation écrite du produit ou du livrable par le client à qui il est destiné.
D’autres facettes de la clôture administrative incluent la documentation de l’historique du projet
et l’archivage des différentes pièces qui lui sont associées : carnet de bord, charte du projet,
énoncé de contenu, structure de découpage, équipe de réalisation et organigramme,
correspondance; notes de réunion; rapports, contrats, documents techniques, fichiers,
programmes, etc.
L’identification des leçons apprises permet quant à elle, d’identifier et de documenter les
difficultés rencontrées ou de dégager certaines pratiques exemplaires qui émergent du projet.
Ces informations pourront être réinvesties dans d’autres projets de nature similaire. Elles
constituent un des composants d’un processus d’amélioration des processus et de la qualité. Un
rapport de leçons apprises abordera, entre autres, les questions suivantes :
• Le produit livré est-il conforme aux spécifications?
• Les objectifs ont-ils été atteints?
• Le client s’est-il déclaré satisfait?
• L’échéancier a-t-il été respecté?
• Le budget a-t-il été respecté?
• La méthodologie de gestion du projet a-t-elle bien fonctionné?
• Quels seraient les points à améliorer dans un prochain projet de même nature?
Le management des délais du projet comprend les processus nécessaires pour s’assurer que le
projet contient tout le travail requis, pour assurer sa bonne mise en œuvre. Il concerne :
L’identification des activités, Le séquencement des activités en taches, L’estimation des
ressources nécessaires aux activités, L’estimation de la durée des activités, L’élaboration de
l’échéancier et la maîtrise de l'échéancier
Outils et techniques.
Tout projet doit être planifié, quel que soit son importance, sa longueur ou sa complexité. La
planification est un outil indispensable de management de projet ; elle peut être définit comme
la mise en œuvre d’actions et d’opérations cohérentes aux objectifs à mener dans le temps et
dans l’espace.
Elle permet de mieux définir les travaux à réaliser, fixer des objectifs, de coordonner diverses
actions, de maitriser les moyens requis, de minimiser les risques rencontrés, enfin de mettre en
place une stratégie de management notamment en suivant les activités en cours et en rendant
compte de l’état d’avancement du projet.
Il est en effet primordial de prévoir et de suivre de manière réaliste les délais, les ressources,
les couts de conception et de fabrication du produit envisagé. Planifier est un moyen essentiel
de prise de décisions pour le chef de projet.
1. LE PLANNING
Le planning correspond aux dates pour réaliser les activités, identifier les jalons (représentation
des évènements) et atteindre les objectifs du projet.
Le PERT est un schéma de présentation d’un projet à l’aide des nœuds et des flèches qui respectent
les principes et caractéristiques que voici :
Les flèches représentent les activités /taches
Le réseau visualise des dépendances entre tâches
Leur longueur n’est pas proportionnelle à la durée de l’activité/tache
Les nœuds représentent les évènements qui se produisent entre les taches ; ils sont numérotés de 1
à n selon la taille du projet
Le réseau commence par un nœud initial numéroté 1 qui représente le tout premier évènement du
projet. Il se termine par un nœud numéroté n qui représente le dernier évènement du projet.
Les évènements ont la caractéristique d’avoir une durée nulle et de ne pas être consommateur des
ressources
Pour maitriser certaines relations complexes, le réseau PERT utilise les activités fictives qui ont les
mêmes caractéristiques que les évènements ;
Dans le Pert, les activités normales sont représentées par des flèches pleines et les activités fictives
ou taches fictives par des flèches en pointillées ;
Dans la construction du réseau, on évitera de croiser tant que cela est possible. Ceci permet d’avoir
un réseau lisible et exploitable.
Il existe trois types d’enchainement et de dépendance entre les tâches : les tâches successives, les
tâches simultanées et les tâches convergentes.
1 A 2 B 3
Signifie que la tache B ne peut commencer que lorsque la tache A est entièrement complétée. Elle
veut aussi dire que la tache A est marquée par les évènements 1 et 2 et la tache B par les
évènements 2 et 3.
Deux taches différentes ne peuvent pas être marquées par les mêmes évènements de début et de
fin.
Exemple du Pert
Quel que soit le réseau, il est composé de divers chemins. On appelle chemin, la séquence des
activités /taches qui permet de partir du nœud initial au nœud final. La longueur d’un chemin
quelconque est égal à la somme des durées des activités /taches qui le composent.
Le plus long chemin d’un réseau représente le chemin critique du projet et les activités portées par
ce chemin sont qualifiées d’activités critiques
Un réseau peut avoir plusieurs chemins critiques à l’instar de l’exemple sur l’invitation ; sur les
activités critiques d’un projet, aucun retard n’est permis. Tout retard dans l’exécution d’une
activité/tache, entraine le retard dans l’ensemble du projet d’un temps équivalent au retard
enregistré.
Les calculs d’ordonnancement dans un projet reposent essentiellement sur l’utilisation du réseau
CPM où les activités sont dans les nœuds. A l’aide de ce réseau, on transforme chaque nœud en un
cadran compartimenté qui facilite l’inscription de plusieurs informations relatives aux
activités/taches du projet. Ce cadran se présente ainsi qu’il suit :
B c
a D
E F g
Principe de calcul
Préalables :
Cheminement avant
Cheminement arrière
Pour toute tâche du réseau, f est obtenu par la différence entre g et c ou entre e et a f=g-c f= e-a
NB : toutes les taches à marges nulles sont les taches critiques et le chemin qui les unit est appelé
chemin critique
La marge est égale à 0 quand la fin au plutôt est égale à la fin au plus tard ou quand toutes les taches
critiques ont les marges nulles. Dans le cas contraire, leur marge est toujours la plus petite des
marges du réseau.
4. LE DIAGRAMME DE GANTT
Le diagramme de GANTT est un outil inventé en 1917 par Henry Laurence Gantt alors qu’il travaillait
au Frankford Arsenal, une usine américaine de fabrication de munitions pour les forces armées
américaines. Le diagramme de GANTT permet de modéliser la planification des tâches d'un projet.
Dans un diagramme de GANTT les tâches sont représentées par des lignes étalées sur l’axe horizontal
alors que et les colonnes ou l’axe vertical représente soit les jours, soit les semaines ou soit les mois
du calendrier.
Le temps estimé pour une tâche se modélise par une barre horizontale dont l'extrémité gauche est
positionnée sur la date prévue de démarrage et l'extrémité droite sur la date prévue de fin de
réalisation. Il existe quatre types de liens entre les tâches :
• de fin à fin, les tâches A et B doivent se terminer en même temps mais la fin de A commande la fin
de B
Le diagramme de GANTT permet également d’identifier des jalons. Un jalon peut être la production
d'un document, la tenue d'une réunion, une approbation formelle ou un livrable du projet. Les jalons
sont des tâches particulières, il a une durée nulle. Ils sont représentés sur le diagramme par un
symbole particulier, la plupart du temps un triangle à l'envers ou un losange.
Il faut noter que le PERT est la représentation axée sur l’enchaînement logique des taches alors que
le GANTT est la représentation des taches axée sur le calendrier
La précision de l'estimation de la durée des activités peut être améliorée en prenant en compte
l'importance des risques dans l'estimation initiale. Les estimations à trois points sont basées sur
la détermination de trois types d'estimation :
• Plus probable. La durée de l'activité de l'échéancier est estimée d'après les ressources qui
seront vraisemblablement affectées, leur productivité, les attentes réalistes de leur disponibilité
pour cette activité, les dépendances d'autres participants et les interruptions.
• Optimiste. La durée des activités est basée sur le scénario « dans le meilleur des cas » selon la
description de l'estimation la plus probable.
• Pessimiste. La durée des activités est basée sur le scénario « dans le pire des cas selon la
description de l'estimation la plus probable.
Une estimation de la durée des activités peut alors être construite en utilisant une moyenne des
trois durées estimées. Cette moyenne fournit souvent une estimation de la durée des activités
plus exacte que l’estimation la plus probable toute seule.
La chaîne critique est une autre technique d'analyse du diagramme de réseau qui modifie
l'échéancier du projet pour tenir compte de ressources limitées.
Il existe un certain nombre d’instrument pour contrôler les coûts : bordereaux de prix, séries de
prix, code des coûts,…
Le coût des activités de l'échéancier est estimé pour toutes les ressources qui seront imputées
au projet. Ceci comprend entre autres la main-d’œuvre, les matériaux, l'équipement, les services
et les installations, ainsi que des catégories spéciales telles qu'une marge pour inflation ou un
coût pour aléas. Une estimation du coût d'une activité de l'échéancier est une évaluation
quantitative du coût probable des ressources nécessaires à l'achèvement de cette activité. On
distingue plusieurs outils, méthodes et technique d’estimation
L'estimation des coûts par analogie consiste à utiliser le coût réel de projets similaires antérieurs
comme base d'estimation du coût du projet actuel. Cette technique est souvent utilisée pour
estimer les coûts lorsqu'on ne dispose que d'informations limitées sur le projet, notamment dans
ses premières phases.
Cette estimation est généralement moins onéreuse que d'autres techniques, mais elle est aussi
moins précise. Sa fiabilité sera la plus forte si l'activité antérieure est similaire non seulement
en apparence mais surtout dans les faits, et si les personnes ou groupes qui préparent l'estimation
ont bien l'expertise nécessaire.
2. Estimation ascendante
Cette technique commence par l'estimation du coût de chaque lot de travail ou de chaque
activité de l'échéancier au niveau de détail le plus bas. Ces coûts détaillés sont alors récapitulés
ou « remontés » à des niveaux de détail supérieurs pour faciliter l'établissement de rapports et
le suivi. Le coût et la fiabilité de l'estimation ascendante du coût sont typiquement fonction de
l'importance et de la complexité de chaque activité de l'échéancier ou de chaque lot de travail.
Les techniques de mesure de performance aident à estimer l'ampleur des écarts qui surviendront
inévitablement. La technique de la valeur acquise permet, au niveau du budget initialement alloué,
de comparer la valeur cumulée du coût budgété du travail effectué (acquis) d'une part au coût
budgété du travail planifié, d'autre part au coût réel du travail effectué.
Cette technique utile pour la maîtrise des coûts, le management des ressources et la production,
consiste à élaborer les valeurs clés suivantes pour chaque activité de l'échéancier, lot de travail ou
compte de contrôle :
• Valeur planifiée (VP) ou (CBTP). La valeur planifiée est le coût budgété du travail qu'il est prévu
de réaliser pour une activité ou un composant de la structure de découpage du projet jusqu'à une
date donnée.
• Valeur acquise (VA) ou (CBTE). La valeur acquise est le montant de travail budgété
effectivement réalisé pour l'activité de l'échéancier ou le composant de la structure de découpage
du projet au cours d'une période donnée.
• Coût réel (CR) ou ( CRTE). Le coût réel est le coût total encouru pour effectuer le travail de
l'activité de l'échéancier ou du composant de la structure de découpage du projet au cours d'une
période donnée.
Les valeurs planifiée, acquise et réelle sont utilisées conjointement pour obtenir des mesures de
performances qui permettent de déterminer si le travail effectué respecte ou non la planification à
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une date donnée. Les mesures le plus souvent employées sont l'écart de coût (EC) et l'écart de délais
(ED). Les variations des valeurs EC et ED tendent à diminuer à mesure que le projet approche de
son achèvement en raison de l'effet de compensation résultant du cumul de travail effectué. Les
valeurs prédéterminées d'écart acceptables, qui diminueront à mesure de l'avancement du projet
vers son achèvement, peuvent être fixées dans le plan de management des coûts.
• Écart de coût (EC). L'écart de coût (EC) est égal à la valeur acquise (VA) moins le coût réel
(CR). À la fin du projet, l'écart de coût correspond à la différence entre le budget à l'achèvement et
le montant réellement dépensé.
Formule : EC = VA – CR
• Écart de délais (ED). L'écart de délais (ED) est égal à la valeur acquise (VA) moins la valeur
planifiée (VP). Lorsque le projet sera achevé, l'écart de délais sera finalement égal à zéro car toutes
les valeurs prévues auront été acquises.
Formule : ED = VA – VP
Ces deux valeurs EC et ED peuvent être converties en indicateurs d'efficacité afin de refléter les
performances des coûts et de l'échéancier de n'importe quel projet.
• Indice de performance des coûts (IPC). Une valeur IPC inférieure à 1 indique un dépassement
du coût par rapport aux estimations. Une valeur IPC supérieure à 1 indique que les coûts ont été
inférieurs aux estimations. Cet indice est égal au quotient Valeur acquise (VA) sur Coût réel (CR).
IPC est l'indicateur d'efficacité des coûts le plus couramment utilisé.
Formule : IPC = VA / CR
C
•IPC Cumulé (IPC ). L'indice IPC cumulé est largement utilisé pour prévoir le coût du projet à
C C
son achèvement. IPC est égal à la somme des valeurs acquises périodiques (VA ) divisée par la
C C C C
somme des coûts réels individuels (CR ). Formule : IPC = VA / CR
• Indice de performance des délais (IPD). L'indice IPD est utilisé.
Pour prévoir la date d'achèvement du projet ; il est aussi quelquefois utilisé conjointement à IPC
pour prévoir les estimations d'achèvement du projet. Cet indice est égal au quotient Valeur acquise
(VA) / Valeur planifiée (VP).
Formule : IPD = VA / VP
La démarche Qualité consiste à trouver l’adéquation entre la réponse aux besoins du projet,
l’expression correcte de ces besoins par des spécifications adéquates qui passent par une écoute
attentive du client, et une réalisation répondant à l’expression des besoins.
La qualité étant
Quelques définitions :
Qualité : C’est l’ensemble de caractéristiques d’un produit ou d’une entité qui lui confèrent
l’aptitude à satisfaire les besoins explicites et implicites des clients.
C’est aussi « le degré de conformité des caractéristiques d'un produit aux exigences »
(American Society for Quality, 2000), le cycle Planifier-Dérouler-Contrôler-Agir est la base de
l'amélioration de qualité (suivant la définition de Shewhart, modifiée par Deming, dans le
manuel ASQ, pages 13-14, American Society for Quality, 1999).
Entreprise fantôme : ce sont des entreprises qui à cause de la non qualité orchestre beaucoup
de gaspillage ; on peut dire que c’est l’ensemble de gaspillage d’une entreprise.
Traçabilité : c’est l’art de retrouver les traces de tout ce que l’on fait
- Amélioration continue
- Approche processus
- Approche système
- Leadership
- Implication du personnel
- Relation mutuellement bénéfique avec les fournisseurs
- Orientation client
L'assurance qualité est l'application d'activités planifiées et systématiques, afin d'assurer que le
projet utilise tous les processus nécessaires pour répondre aux exigences.
L'amélioration continue des processus réduit les gaspillages et les activités sans valeur ajoutée,
ce qui permet aux processus de fonctionner à des niveaux accrus d'efficience et d'efficacité.
Veiller à ce que les clients n’obtiennent pas les produits de mauvaise qualité
Le plan qualité
La planification de la qualité consiste à identifier les normes qualité applicables au projet et à
déterminer comment y satisfaire.
Le contrôle de la qualité
Mettre en œuvre le contrôle qualité implique la surveillance des résultats spécifiques du projet
pour déterminer s'ils sont conformes aux normes qualité correspondantes, ainsi que
l'identification des moyens d'éliminer les causes de résultats insatisfaisants. Ce processus doit
être exécuté tout au long du projet. Les normes qualité comprennent les processus du projet et
les objectifs du produit.
Le contrôle qualité est souvent exécuté par un département de contrôle qualité ou une unité
organisationnelle d'appellation similaire. Le contrôle qualité peut inclure les actions entreprises
afin d'éliminer les causes de performance insatisfaisante du projet.
L'équipe de management de projet doit avoir une connaissance pratique du contrôle statistique
de la qualité, notamment dans les domaines de l'échantillonnage et des probabilités, pour aider
à évaluer les résultats du contrôle qualité. Parmi d'autres sujets, il peut être utile que l'équipe
connaisse les différences entre les paires de termes suivantes :
• prévention (éviter les erreurs dans le processus) et inspection (éviter que les erreurs atteignent
le client),
• échantillonnage par attributs (le résultat est conforme ou non) et échantillonnage par variables
(le résultat est évalué sur une échelle continue qui mesure le degré de conformité),
• causes spéciales (événements inhabituels) et causes communes (écart normal du processus),
les causes communes étant également appelées causes aléatoires,
• tolérances (le résultat est acceptable s’il se situe dans la fourchette de tolérance fixée) et limites
de contrôle (le processus est sous contrôle si le résultat se situe dans les limites indiquées).
Le cout de la qualité
Le coût de la qualité fait référence au coût total de tous les efforts liés à la qualité. Les décisions
sur le projet peuvent avoir un impact sur le coût opérationnel de la qualité en raison de retours
de produits, de réclamations au titre de la garantie et de campagnes de rappel du produit.
Le coût de la qualité comprend le cout de maintien de la qualité et le coût de la non qualité
Outils, Méthodes et techniques
Diagramme cause-effet
Le diagramme cause-effet, également appelé diagramme d’Ishikawa ou diagramme en arête de
poisson ou même les 5M, illustre comment divers facteurs pourraient être liés à des problèmes
ou des effets potentiels.
Diagramme de Pareto
Le diagramme de Pareto est un type spécifique d'histogramme, qui montre combien de défauts
ont été générés par type ou par catégorie de cause identifiée La technique de Pareto est utilisée
principalement pour identifier et évaluer des non-conformités.
Dans le diagramme de Pareto, le classement par ordre est employé pour guider l’action
corrective. L'équipe de projet devrait agir pour régler en premier lieu les problèmes qui causent
le plus grand nombre de défauts. Le diagramme de Pareto est conceptuellement liés à la loi de
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Pareto, selon laquelle un nombre relativement petit de causes produit typiquement une grande
majorité des problèmes ou des défauts. On fait couramment référence à la règle des 80/20, selon
laquelle 80 % des problèmes résultent de 20 % des causes.
Diagramme de corrélation
Un diagramme de corrélation (également appelé diagramme en nuage de points) montre le
schéma de la relation entre deux variables. Cet outil permet à l'équipe qualité d'étudier et
d'identifier le rapport possible entre des variations observées de deux variables. Le tracé révèle
des variables dépendantes par opposition à des variables indépendantes. Plus les points sont
proches d’une ligne diagonale, plus leur corrélation est étroite.
Les 5 pourquoi : Cet outil nous enseigne que devant un problème donné, la cause peut se
retrouver au 5e pourquoi
Le Quintilien : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ?
Il permet de décrire correctement une situation et d’organiser le travail
La Roue de Deming
Le cycle Deming montre comment appliquer les principes de la Démarche Qualité au processus
projet, mais aussi à ses tâches élémentaires.
la planification ("Plan"): Phase au cours de laquelle sont formalisés les attentes, les
moyens et les objectifs
la réalisation ("Do"): Elle s'appuie sur les modes opératoires préalablement définis
la vérification ("Check"): Elle doit, elle aussi, se conformer aux processus définis en
amont avec un souci d'exhaustivité
l'action correctrice ("Act"): correction des erreurs constatées et mise en place de
mesures pour éviter qu'elles ne se reproduisent.
Audit qualité
Un audit qualité est une revue structurée et indépendante pour déterminer si les activités du
projet respectent la politique interne, les processus, les procédures et les règles du projet.
L'objectif d'un audit qualité est d'identifier les aspects de la politique interne, les procédures et
les processus inefficaces et improductifs qui sont utilisés dans le projet. L'effort qui s'ensuit
pour corriger ces insuffisances doit aboutir à réduire le coût de la qualité et à augmenter le
pourcentage d'acceptation du produit ou du service par le client ou le commanditaire dans
l'entreprise réalisatrice. Les audits qualité peuvent être planifiés ou aléatoires, et effectués par
des auditeurs internes correctement formés ou par des tiers externes à l'entreprise réalisatrice.
Les audits qualité confirment la mise en œuvre des demandes de modifications, des actions
correctives, des corrections de défauts et des actions préventives qui ont été approuvées.
L’incertitude comme le changement va de pair avec la gestion de projet. Les projets sont soumis
à une vaste gamme d’incertitudes qu’elles soient nuisibles (menaces) ou avantageuses
(ocrassions).
Dans le cadre de la gestion de projet, le risque est un facteur négatif ; il représente une menace ;
les gestionnaires de projet chevronnés savent que le meilleur moyen de se défendre contre les
menaces est de les prévenir ; il est primordial que soit déterminés et contrôlés les risques qui
menacent la réussite du projet.
Le risque du projet correspond à un événement ou une situation dont la concrétisation,
incertaine, aurait un impact positif ou négatif sur au moins un objectif du projet tel que les
délais, le coût, le contenu ou la qualité (l'objectif de délais du projet étant de livrer
conformément à l'échéancier convenu, l'objectif de coût du projet étant de livrer dans les limites
de coût convenues, etc.). Un risque peut avoir une ou plusieurs causes et, s'il se concrétise, un
ou plusieurs impacts. Par exemple un permis en matière de respect de l'environnement peut être
exigé pour exécuter un travail, ou l'affectation de personnel peut être limitée pour la conception
du projet. L'événement à risque est que l'agence gouvernementale prenne plus longtemps que
prévu pour délivrer le permis, ou que le personnel disponible affecté à la conception ne soit pas
à la hauteur de la tâche. Si l'un de ces événements incertains se produit, il peut y avoir un impact
sur le coût, l’échéancier ou la performance du projet. Les situations à risque peuvent inclure des
aspects de l'environnement du projet ou de l'organisation qui peuvent s'ajouter aux autres
risques du projet, tels que de mauvaises pratiques de management de projet, le manque de
systèmes de management intégrés, la présence de plusieurs projets concourants, ou la
dépendance de participants externes incontrôlables.
Le risque peut aussi être définit comme l’effet de l’incertitude sur les objectifs »
La gestion du risque s'attache à identifier les risques qui pèsent sur les actifs de l'entreprise (c'est-à-
dire ce qu'elle possède pour sa pérennité, ses moyens, ses biens.), ses valeurs au sens large, y
compris, et peut être même avant tout, sur son personnel. On distingue généralement deux
catégories d'actifs : les financiers et les non financiers.
Les dirigeants d'entreprises ont pour mission de rendre leur exploitation viable (équilibrer les charges
avec les ressources) voire de la développer (ressources supérieures aux charges = production de
richesse). Le résultat obtenu leur permettra de survivre (résultat nul) voire d'en assurer la pérennité
en la développant (résultat positif).
Les risques peuvent être identifiés puis analysés à partir d'une classification des grandes
catégories de risques déclinées en sous-catégories propre à chaque domaine d'activité et / ou
profession. Les anglo-saxons appellent cela le RBS (Risk Breakdown Structure), c.à d. une
décomposition structurée des risques par familles et sous-familles.
Risques organisationnels
Risques techniques
Risques juridiques
Le but de la Gestion des Risques est de maîtriser les principaux risques qui menacent un projet,
depuis les études préalables d'avant-projet, puis les études détaillées, la réalisation, les
tests, jusqu'au déploiement et la mise en production ou l'exploitation du produit final.
La maîtrise des risques projet repose sur le traitement des risques résiduels et la mise en œuvre des
parades pour leur réduction.
On appelle risque résiduel, le risque auquel l’entreprise reste exposé après la prise en compte des
solutions mise en œuvre par le management.
Pour faire face aux risques, l'organisation devrait s'engager à traiter le management des risques de
manière proactive et cohérente tout au long du projet.
• Communiquer et informer les divers acteurs du niveau d'exposition aux risques du projet
• Fournir une meilleure connaissance du projet et faciliter ainsi la prise de décision et la définition
des priorités.
Les menaces peuvent provenir de sources internes et externes. Une analyse FFPM (Forces, faiblesses,
potentialités, menaces) permet de cerner les facteurs internes et externes qui peuvent nuire au
projet. Il est facile de maitriser les facteurs internes. Ces derniers comprennent le savoir-faire de
l’équipe, l’expérience antérieure de l’équipe par rapport à ce genre de projet, le soutien de toute
l’équipe et le moral du personnel.
Parmi les facteurs externes, on peut citer la conjoncture économique ainsi que certains aspects
technologique, gouvernementaux, juridiques, géographiques, sociaux et culturels. Il est
généralement difficile voire impossible de maitriser ces facteurs externes.
La planification du management des risques est le processus qui permet de décider comment
aborder et conduire les activités de management des risques du projet. La planification des
processus de management des risques est importante pour s’assurer que le niveau, le type et la
visibilité du management des risques sont proportionnés à la fois au risque et à l'importance du
projet pour l'organisation, afin de fournir les ressources et le temps suffisants aux activités de
management des risques et d'établir une base convenue pour évaluer les risques. Le processus de
planification du management des risques devrait être achevé tôt pendant la planification de projet
puisqu'il est crucial à la bonne exécution des autres processus
La prévention :
Des mesures peuvent être prises pour limiter l'apparition de l'événement redouté. Cette stratégie est
le plus souvent appliquée en premier lieu et surtout lorsque le danger est dramatique (brûlure grave,
chute de grande hauteur, coupure, pouvant entrainer la mort). La prévention peut aussi se faire par
"évitement", c'est-à-dire, l'activité présentant un risque peut être suspendue. Du point de vue des
décideurs, cette stratégie est la moins risquée et la moins chère, mais elle est un frein au
développement de l'entreprise. De plus, la plupart du temps, elle reporte le risque sur d'autres
entreprises, ou bien elle le remet à plus tard. Si le risque est susceptible de devenir majeur,
l'évitement n'est pas une attitude responsable.
L'acceptation :
L'acceptation d'un risque fait suite à une étude de danger. Cette étude permet d'évaluer les
dommages pouvant être causés à des personnes exposées si l'événement redouté a lieu. Ainsi, un
risque sans gravité conséquente peut être accepté par les travailleurs au compte de l'entreprise. Par
exemple "certains électriciens refusent de porter de gros gants en caoutchouc lorsqu'ils travaillent
hors-tension, et de devoir les retirer pour dénuder un fil". L'acceptation est aussi valable lorsque le
moyen de protection coûte trop cher ou gêne énormément l'ouvrier dans sa tâche. Cette approche
ne permet pas de protéger les personnels ni l'outil de production tant qu'aucune volonté de
réduction du risque ne se manifeste.
La réduction du risque :
Veille, identification des risques par l'audit, analyse par la recherche des facteurs de risques et des
vulnérabilités, maîtrise des risques par les mesures de prévention et de protection : c'est la
démarche classique de gestion des risques.
Le transfert :
A titre financier, le transfert de risque s'établit lorsque qu'une assurance ou toute autre forme de
couverture de risque financier ou garantie financière est contractée par le dirigeant confronté au
risque (ex. assurance-crédit). Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque
économique et financier. En cas de risque pénal pris par le dirigeant, ce transfert peut être réduit à
néant.
Réunions de planification
Les équipes de projet tiennent des réunions de planification pour élaborer le plan de management
des risques. Les participants à ces réunions peuvent inclure le chef de projet, des membres de
l’équipe de projet et des parties prenantes sélectionnés, tout membre de l'organisation ayant une
responsabilité de planification des risques et d'activités d'exécution des réponses aux risques, ainsi
que d'autres personnes selon les besoins.
Revues de documentation
Une revue structurée de la documentation du projet peut être exécutée pour adresser les plans, les
hypothèses, les fichiers de projets antérieurs et d'autres informations. La qualité des plans, de même
que la cohérence entre ces plans et avec les exigences et les hypothèses du projet, peuvent être des
indicateurs de risque dans le projet.
Les exemples de techniques de collecte des informations utilisées dans l’identification des risques
peuvent inclure :
Le remue-méninge. L'objet du remue-méninge est d'obtenir une liste complète des risques du projet.
L'équipe de projet exécute généralement le remue-méninge, souvent avec un ensemble d'experts
pluridisciplinaires externes à l'équipe. Les idées sur les risques du projet sont générées sous la
conduite d'un facilitateur. Les catégories de risques (Telle que la structure de découpage des risques,
peuvent être utilisées comme cadre de travail. Les risques sont ensuite identifiés et catégorisés par
type de risque, et leurs définitions sont affinés.
L’entretien. Il est possible d'identifier les risques en conduisant des entretiens avec les participants
expérimentés du projet, les parties prenantes et les experts sur le sujet. Les entretiens sont l’une des
sources principales de collecte de données sur l'identification des risques.
rôles et des responsabilités sont attribués pour mener le projet à son achèvement. Bien que l'on
parle souvent d'attribution de rôles et de responsabilités, les membres de l'équipe devraient être
fortement impliqués dans la majeure partie de la planification du projet et des décisions à
prendre. L'implication précoce des membres de l'équipe accroît leur expertise durant le
processus de planification et renforce leur engagement dans le projet. Le type et le nombre de
membre de l'équipe d'un projet peuvent varier fréquemment au cours de son déroulement. Les
membres de l'équipe de projet peuvent être appelés « le personnel du projet ».
L'équipe de management de projet est un sous-ensemble de l'équipe de projet, responsable des
activités de management de projet telles que la planification, la maîtrise et la clôture. Ce groupe
peut être appelé équipe principale, équipe d'encadrement ou équipe de direction. Pour des
projets plus petits, les responsabilités de management de projet peuvent être partagées par
l'équipe toute entière ou administrées uniquement par le chef de projet.
Former l'équipe de projet est le processus d'obtention des ressources humaines nécessaires pour
réaliser le projet. L'équipe de management de projet peut avoir ou non la maîtrise des autres
membres de l'équipe sélectionnés pour le projet.
Les membres de l'équipe de projet proviennent de toutes les sources disponibles, à la fois
internes et externes. Lorsque l'équipe de management de projet est en mesure d'influencer ou
de diriger les affectations de personnel, elle doit prendre en compte les caractéristiques
suivantes :
• Disponibilité. Qui est disponible et à quel moment ?
• Capacité. Quelles sont les compétences des candidats ?
• Expérience. Les personnes ont-elles déjà effectué un travail similaire ou apparenté ? L'ont-
elles fait convenablement ?
• Intérêts. Les personnes sont-elles intéressées par le travail sur ce projet ?
• Coût. Combien chaque membre de l'équipe sera-t-il payé, notamment s'il travaille sous contrat
extérieur à l'organisation ?
Affectation préalable
Il arrive que les membres de l'équipe de projet soient connus à l'avance, c'est-à-dire qu'ils fassent
l'objet d'une affectation préalable. Ceci peut se produire lorsque le projet résulte d'une promesse
de ressources humaines particulières dans le cadre d'une offre concurrentielle, lorsque le projet
repose sur l'expertise de personnes spécifiques, ou lorsque certaines affectations de personnel
sont définies dans la charte du projet.
Négociation
Dans de nombreux projets, les affectations de personnel sont négociées. Par exemple l'équipe
de management de projet peut avoir à négocier avec :
• les responsables fonctionnels pour s'assurer que le projet se verra attribuer du personnel aux
compétences adéquates pendant la période nécessaire, et que les membres de l'équipe de projet
pourront travailler sur le projet jusqu'au terme de leurs responsabilités,
• d'autres équipes de management de projet au sein de l'entreprise réalisatrice afin d'affecter
convenablement des ressources rares ou spécialisées.
Le management des communications du projet est le domaine de connaissance qui emploie les
processus nécessaires pour assurer, en temps voulu et de façon appropriée, la génération, la
collecte, la diffusion, le stockage, la récupération et le traitement final des informations du
projet. Les processus de management des communications du projet apportent les liens
indispensables entre les gens et les informations nécessaires à une communication réussie. Les
chefs de projet peuvent passer un temps significatif à communiquer avec l'équipe de projet, les
parties prenantes, le client et le commanditaire. Toute personne impliquée dans le projet devrait
comprendre comment les communications affectent le projet dans son ensemble.
Alors que tous les projets ont pour impératif commun de mettre en place une communication
projet efficace, les besoins en information et les méthodes de diffusion varient
considérablement.
La planification des communications doit être incluse dans la planification globale du projet. Il
faut déterminer la fréquence nécessaire des réunions.
Dans le cadre des projets impliquant de nombreux acteurs et services, il est recommandé
d'établir un Plan de communication en début de projet pour faciliter la communication pendant
le projet.
les méthodes utilisées pour collecter et conserver différents types d’informations. Les
procédures doivent également préciser les modalités de collecte et de diffusion des mises à
jour et des corrections apportées à des documents précédemment diffusés.
Les destinataires de l’information en fonction de la nature des informations (rapports
d’avancement, données, calendrier, documentation technique...) , les méthodes utilisées
pour diffuser les divers types d’information et les diffuseurs de ces informations.
Une description de l’information à diffuser : le format, le contenu, le degré de détail, les
conventions et définitions à utiliser.
Les calendriers d’émission qui précisent à quel moment chaque type d’information est
émis
Les méthodes pour accéder à l’information entre deux communications prévues
Une méthode de mise à jour et de redéfinition du plan de communication au cours du projet
Le plan de communication peut être formalisé ou informel, peu ou très détaillé, suivant la nature
du projet.
1- La règle des 5 W
Communiquer vers qui ?
Utilisateurs finaux, équipe projet, Direction du projet
Communiquer pourquoi ?
Fédérer, mobiliser l'équipe projet
Associer les utilisateurs finaux
Communiquer quoi ?
Les objectifs, les enjeux, les risques, les résultats intermédiaires, l'organisation,
le planning, l'avancement...
Communiquer quand ?
Au lancement, aux échéances annoncées, lors de tout évènement
Communiquer comment ?
Tous les moyens sont bons, mais l'implication du chef de projet et de l'équipe est primordiale
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Les listes existantes des vendeurs potentiels peuvent être élargies en plaçant des annonces dans
des publications de grande diffusion telles que les journaux sélectionnés ou dans des
publications professionnelles spécialisées.
Système de paiement
Les paiements au fournisseur sont habituellement traités par la comptabilité fournisseur de
l'acheteur. Pour les projets de grande envergure ayant des exigences d'approvisionnement
complexes ou nombreuses, on peut développer un système de paiement propre au projet. Dans
les deux cas, le système de paiement inclut les revues et les approbations appropriées par
l'équipe de management de projet, et les paiements sont effectués conformément aux termes du
contrat.
Audits d'approvisionnement
Un audit d'approvisionnement est une revue structurée du processus d'approvisionnement. Son
objectif est d'identifier les succès et les échecs qui garantissent la validation de la préparation
ou de l'administration d'autres contrats d'approvisionnement pour le projet, ou pour d'autres
projets de l'entreprise réalisatrice.
Pour montrer l’intérêt de l’utilisation d’un tableau de bord pour l’entreprise. Il faut au préalable
définir la notion du tableau de bord, ensuite, ces étapes d’élaboration, enfin, l’apport de l’outil
informatique au tableau de bord.
1. Définition
Au sens général du terme, le tableau bord est en fait un ensemble d’instruments qui, sur une
base permanente ou périodique, vous informe sur le fonctionnement de l’entreprise au niveau
tant commercial et financier que productif. Il s’agit de chiffres relatifs à la gestion, aux
prévisions, au contrôle et aux informations. Ces chiffres sont généralement des ratios, c’est-à-
dire des rapports entre deux chiffres clés, le but d’un tableau de bord étant en effet d’établir une
comparaison approfondie avec d’autres entreprises.
Les informations provenant du tableau de bord entraînent des décisions à plusieurs niveaux du
management, avec les partenaires commerciaux financiers et avec le personnel.
évaluer la performance
réaliser un diagnostic de la situation
communiquer
informer
Le tableau de bord d'un projet est un document qui doit donner une vision synthétique de
l'avancement du projet. Il faut pour cela sélectionner un nombre limité d'indicateurs pertinents
et complémentaires.
Le tableau de bord est un outil d’aide à la décision pour le chef de projet. Il doit donc donner
un reflet clair de la réalité et indiquer les tendances. Il doit permettre d’identifier les dérives, les
difficultés et les réussites du projet. A partir de là, il doit aider à décider des actions correctives
à mettre en place.
Le tableau de bord est aussi un outil de communication ; il appartient à l'équipe projet et permet
d'entretenir l'implication de l'ensemble des membres pour atteindre les objectifs fixés.
Un tableau de bord d'un gestionnaire ou d'un décideur présente des indicateurs permettant de
suivre et d'anticiper le fonctionnement et l'activité de l'entreprise ou du service.
Par exemple :
Pour élaborer un tableau de bord, il est important de sélectionner un ensemble d’indicateurs car
ceux-ci permettront de rendre compte : de l'état d'avancement du planning par rapport aux
prévisions (avec, éventuellement, un rappel des grandes phases du projet) ; de l'état des
dépenses engagées par rapport aux prévisions ; des performances atteintes comparées au cahier
des charges ; des tendances favorables ou défavorables pour la suite du projet.
Dans le tableau de bord peuvent aussi figurer des données plus qualitatives, relatives à la vie de
l'équipe projet, aux relations avec les clients, les fournisseurs, ....
Présentation
La présentation du tableau de bord doit être abrégée, synoptique et convergente. Les indicateurs
pertinents et synthétiques doivent être mis en valeur. Le tableau de bord est un document
pédagogique qui doit attirer l’attention sur l’important, sur l’urgent et sur le décisif.
Contenu
Le tableau de bord contient des indicateurs et des graphiques : Les indicateurs que contient le
tableau de bord doivent répondre à certains critères préalablement sélectionnés. Ils doivent être
:
Claires et simples.
Significatifs et durables.
Cohérents entre eux.
S’agissant d’une information destinée à des responsables opérationnels, les indicateurs doivent
être, à chaque fois que cela est possible, présentés sous une forme physique. Ceux-ci sont en
effet considérés comme étant plus explicites. Les graphiques dans certains cas, peuvent mieux
que des chiffres exprimer l’indicateur. Ceux-ci ne peuvent évidemment être le seul mode de
présentation ; cependant, les graphiques peuvent compléter très utilement le tableau de bord.
1. Définition et but
Le terme logiciel de gestion de projet peut designer différents types de logiciel ayant pour
objectif de faciliter le travail de gestion de projet. Le travail de logiciel de gestion de projet est
généralement d’automatiser des taches de sauvegarde et ou de la gestion du temps. Par exemple,
les systèmes de gestion de versions, ou les systèmes de gestion de configuration enregistrent
différents états d’un projet et gardent une trace de la date de modification.
Une part importante des logiciels de gestion des projets s’occupent de la planification des
projets, c'est-à-dire de l’ordonnancement de taches en vue de leur réalisation future.
Pour répondre à ces besoins ainsi que d’autres créés par les processus de management de
projets, des gammes très variées de logiciel pilule sur le marché, chacune ayant des spécificités
allant de la simplicité à la spécialisation des secteurs d’activités précis.
Certains logiciels de gestion de projet spécialisés sont largement utilisés pour aider à
l'élaboration de l'échéancier. D'autres logiciels peuvent avoir la capacité d'interaction directe ou
indirecte avec les logiciels de gestion de projet pour le traitement des exigences d'autres
domaines de connaissance, comme l'estimation des coûts par intervalle de temps. Et la
simulation d'échéancier en analyse quantitative des risques. Ces produits automatisent les
opérations mathématiques pour le calcul au plus tôt et le calcul au plus tard de la méthode du
chemin critique ainsi que pour le nivellement des ressources, et permettent ainsi de passer
rapidement en revue de nombreuses options de l'échéancier. Ils sont aussi largement utilisés
pour imprimer ou afficher les résultats des échéanciers élaborés.
Bibliographie