CNUCED BRAZZAVILLE MPDCongo Mai2017

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CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DEVELOPPEMENT

CNUCED Projet 1415P: Renforcement des capacités dans les secteurs


pétrolier et minier dans les économies des pays de la CEEAC
Atelier de formation sur la gouvernance de la chaîne de valeur dans le secteur
extractif: renforcement des capacités institutionnelles et humaines
15-19 mai 2017, Auditorium du Ministère des affaires étrangères, Brazzaville, République du Congo

Les activités d’extraction, production, transport, sous-traitance, prestations


de service. Le profil des acteurs requis et préconisation pour une
participation effective des entreprises locales.
Présentation faite par:

Florent Lager
Administrateur Général Adjoint MPD Congo
Vice-Président Fédération des Mines Solides du Congo
Représentant des sociétés minières au Comité Exécutif congolais de l’ITIE

Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les points de vue de la CNUCED.
Atelier national de renforcement des capacités des
ressources humaines et institutionnelles
impliquées dans la chaîne de valeur de production
et la gouvernance des ressources minérales en
République du Congo

Les activités d’extraction, production, transport, sous-


traitance, prestations de service. Le profil des acteurs
requis et préconisation pour une participation effective
des entreprises locales.
Florent Lager
Administrateur Général Adjoint MPD Congo
Vice-Président Fédération des Mines Solides du Congo
Représentant des sociétés minières au Comité Exécutif congolais de l’ITIE

B R A Z Z AV I L L E ,
17 MAI 2017
PRESENTATION DE LA FEDERATION DES MINES SOLIDES
UNICONGO (1958)
Agro- Banque Para- Hôtel Profession Télécom Transport
Forestrie
Industrie
Assurance
BTP Commerce Mines Pétrole
pétrolier Resto Libérale NTIC Transit

FEDERATION DES MINES SOLIDES DU CONGO (créée le 22 mars 2011 et composée de 8 membres)

Son bureau est constitué de :


Président, Aimé Emmanuel Yoka, Congo Iron SA,
1er Vice Président, Florent Lager, MPD Congo
2ème Vice Président, Patrick Stevenaert, Cominco
Mission : contribuer au développement d’un secteur minier sain, transparent et
compétitif au Congo-Brazzaville (charte éthique des membres de la FedMines)

3
Le potentiel du secteur minier en République du
Congo
• Le Congo est doté de ressources minières importantes et d’un très
grand potentiel géologique confirmés par les études de faisabilité
réalisées par les entreprises minières étrangères depuis 2005 (année
d’adoption d’un code minier attractif).
• Depuis 2009, le développement du secteur minier est un des axes
prioritaire de la diversification de l’économie congolaise.
• Les différents projets pourraient permettre une production de près
de 100 millions de tonnes de minerai de fer dans la prochaine
décennie .
• Le Congo pourrait également devenir un acteur majeur de la
production d’engrais au niveau mondial, en produisant
annuellement 3 millions de tonnes de potasse et 4 millions de
tonnes de phosphates.
• Toutefois ces réserves sont pour le moment inexploitées à
l’échelle industrielle à l’exception du cuivre dont la
production devrait démarrer cette année avec la société
SOREMI pour les raisons suivantes:
1) Faiblesse des cours des matières premières qui ont
lourdement chuté depuis 2015 rendant difficile le
financement des projets en cours
2) Le défi des infrastructures de transports,
d’évacuations et de production énergétique
3) Les enjeux environnementaux et sociaux liés à la
réalisation des projets miniers et des infrastructures
associées à ces projets
Source: Ministère des Mines et de la Géologie 4
La plupart des étapes administratives ont été
réalisées mais le financement reste un défi
Etapes réalisées COMINCO SOREMI MPC-MAG DMC-Sapro Sintoukola Congo Iron Congo Mining MPD Congo
par compagnie (Phosphate) (Cuivre) (Potasse) (Fer) (Potasse) (Fer) (Fer) (Fer)

Permis
d’exploitation        
Etude de
faisabilité        
Etude d’impact
Environnemental        
et social

Engagements
communautaires        
(exploration)

Certificat de
conformité        
environnemental (en cours)

Convention
minière        
d’exploitation (avenant en cours
signature de discussion)

Ratification et
publication au JO        
des conventions (non encore
publiée au JO)

Accords de
financement        
5
Les infrastructures de transport un vrai défi

• Le principal défi des projets miniers est la distance à la


mer et l’absence d’infrastructures de transport adaptées.
• Les Projets miniers sont des projets intégrés, plus
complexes que le développement d’une mine seule.
• Avant de pouvoir évacuer la future production minière,
il sera nécessaire de réhabiliter les voies de chemin de
fer ou d’en créer de nouvelles.
• MPD Congo prévoit de transporter le minerai enrichi
depuis le site de la mine jusqu’au futur port minéralier
par pipeline.
• DMC Iron et Congo Mining ont signé un accord avec le
Chemin de Fer Congo-Océan (CFCO) pour utiliser son
réseau. Toutefois il est nécessaire de réhabiliter la voie
ferrée - dite de l’ex-Comilog - entre Mbinda et Dolisie et
de moderniser la ligne entre Dolisie et Pointe Noire.
• Congo Iron étudie la mise en place d'une liaison
ferroviaire de 40 km, entre son site de Mbalam et la
frontière camerounaise et la construction d’une ligne de
chemin de fer de 500 km entre le Cameroun et le futur
port minéralier en eau profonde de Kribi.
• Pour les sociétés de potasses et phosphates dans le
département du Kouilou le transport se fera par
camions, pipeline ou voies ferrées.

Source: Cominco 6
LE PROJET DE PORT MINERALIER VERS POINTE-INDIENNE

• Même si de grands investissements ont été effectués sur le


port existant (PAPN) pour augmenter sa capacité, il n’est
pas adapté au trafic des vraquiers minéraliers de sorte
qu'un nouveau port sera nécessaire pour traiter les
produits miniers en vrac. Le PAPN pourra néanmoins
servir pour exporter des productions tests.
• La société chinoise China Road and Bridge Corporation
(CRBC) a été choisie par l’Etat pour construire le futur port
minéralier évalué à 2 milliards USD qui comprend une
centrale électrique de 26 MW (contrat de construction
signé en février 2016 mais le financement par Exim Bank
n’est pas encore finalisé).
• La capacité totale envisagée du futur port est de 150 Mtpa Projection 3D du futur port minéralier proposé par CRBC
• Certains défis sont actuellement discutés avec les sociétés
minières à travers la FedMines notamment :
• Questions relatives au délai, design, capacités et
coûts d’exploitation du futur port minéralier
• Foncier (Plan Aménagement, construction de
maisons dans la futur zone portuaire)
CAPACITE PREVUE (Mt)
200 150
150
100 40
50 3 3
0
Capacite Capacite Capacite Capacite
Totale Minerai de Potasse Phosphate
fer Projet de Schéma directeur d’urbanisme Pointe-Noire

7
LES BESOINS EN ENERGIE POUR LES PROJETS MINIERS
CORRESPONDENT A LA CAPACITE ACTUELLE DE PRODUCTION
La capacité d'énergie disponible est actuellement de 600 MW ce qui correspond aux besoins des projets miniers une fois qu’ils
seront en production (demande d’au moins 500 MW) soit plus de 80% de l’actuelle production électrique du Congo.

Afin de conduire à bien tous les projets de la diversification il faudrait doubler la production d’électricité au Congo, par
l’exploitation du potentiel hydro-électrique ainsi que par l’augmentation de la production de la centrale à gaz de Pointe-Noire.

Afin de faciliter le développement de l’offre énergétique et la réalisation des projets miniers il conviendrait de :

- Mettre en place une structure d’investissement coordonnée par un groupe de projets miniers, de producteurs privés et de
bailleurs de fons internationaux mais aussi de fonds d’investissement
- Adapter la législation en facilitant l’offre privée d’énergie et les délivrances des autorisations
- Mixer les différentes sources d'approvisionnement (diesel, HFO, gaz, solaire et hydroélectrique) en fonction des localisations
- Faciliter les approvisionnements en énergie en provenance de la sous région notamment du Cameroun et Gabon (ex barrage
de Grand Poubara vers Franceville)
- Autoriser les sociétés minières à bénéficier d’un prix inférieur au prix du marché à l’instar du « prix pêche » ou « prix
ferroviaire » afin de faciliter le démarrage de certaines productions qui pourraient être exportées dans un premier temps par
la route
Diesel/HFO
Cher
CAPACITE ENERGETIQUE (MW)
700 600 Gaz
600 500 Cher et problème de
500 transport
400 300
300
200 Solaire
100 Pas assez de MW
0
Congo capacite capacite besoins capacite hydro en Hydro
totale miniers projets Long à réaliser
(5 ans minimum)
8
Proposition de vision minière au Congo : les clusters
mines du Nord et du Sud
1) Développer une vision minière axée sur deux pôles de
développement (clusters) un au nord (départements
Sangha et Cuvette Ouest) et l’autre au Sud
(départements Niari et Lékoumou)

2) Mutualiser les infrastructures entre le Congo, le


Gabon et le Cameroun (énergie, transport, etc.)

3) Les cadres institutionnel pour la réflexion sur la


mutualisation de ces infrastructures :
• Communauté Economique et Monétaire Afrique
Centrale (CEMAC)
• Pool Energétique de l’Afrique Centrale (PEAC)
• Communauté Economique des Etats d’Afrique
Centrale (CEEAC)

4) La mise en place de financements innovants des


infrastructures:
• Bailleurs de fonds internationaux
• Fonds d’investissement set private equity
• Partenariat (PPP, Concession, BOT) avec les
compagnies minières

5) Mettre en œuvre un « Plan Marshal » pour les


infrastructures en Afrique Centrale

Source: GenMin 9
La question de la transformation des matières premières
en République du Congo
Une transformation des matières premières au
niveau national est bien entendue souhaitable pour
que le secteur minier contribue d’avantage à la
diversification de l’économie mais doit relever
notamment les défis suivants:

1) Défis liés à la disponibilité de l’énergie


Les projets miniers ne disposant pas d’assez d’énergie pour
commencer leur production, il est difficile d’envisager une
transformation sur le court et moyen terme car elle requiert
des capacités énergétiques additionnelles

2) Défis liés à la disponibilité des


compétences techniques
Il convient de rapidement mettre en place des formations
adaptées.

3) Défis liés au coût de la main d’œuvre


Les coûts de production et notamment les coûts de la main
d’œuvre devra être très bon marché pour être compétitif avec
les grands centres de transformations (Inde et Chine).

4) Défis liés à l’impact environnemental


L’impact environnemental d’une transformation à grande
échelle doit être bien mesuré et quantifié.

10
Les objectifs du contenu national dans le secteur minier
congolais
11

Les objectifs de contenu national sont déjà


présents dans la plupart des conventions
minières d’exploitation signée en 2014 et 2015
(et dans les CPP du secteur des hydrocarbures)
ainsi que dans des législations spécifiques (par
exemple loi n°3-2000 sur les conditions
d’exercice de la sous-traitance).

Ces clauses prévoient :

1) d’un part l’obligation pour l’entreprise


exploitante d’assurer, par priorité, à qualification
et compétence égale, l’embauche de la main
d’œuvre locale (a) et sa formation (b)

2) d’autre part l’obligation pour l’entreprise


exploitante d’avoir recours en priorité à des
fournisseurs nationaux, sous réserve que leurs
prix, qualités, quantités, conditions de livraison,
comparés aux fournitures disponibles à
l’étranger, ne les rendront pas plus onéreuses
pour l’entreprise
Les freins au recrutement des nationaux congolais dans le
secteur minier
12
Top 5 des raisons expliquant la pénurie des talents
(Réponses en Pourcentage personnes interrogées )
Enquête Unicongo (2012)  Les projets miniers en exploitation nécessiteront
des compétences techniques totalement nouvelles,
jusque-là inexistantes au Congo (par exemple
ingénieur minier)
 Faire évoluer les mentalités : lors de phases
d’exploration, les sociétés minières ont eu
beaucoup de difficultés à trouver les compétences
locales en raison du manque de formation au
niveau national et du fait que beaucoup de
diplômés ne sont pas disposés à aller vivre dans
des zones isolées loin des grands centres urbains.
 Mettre en place des politiques de formation à
destination des femmes car le secteur minier au
21ème siècle est largement automatisé et féminisé
dans de nombreux pays tels que l’Australie et
l’Afrique du Sud.
 La Fédération des Mines échangera de nouveau
avec le programme PADE 2 appuyé par la Banque
Mondiale pour la création de formations dans les
secteurs techniques et de base (plombier,
soudeurs, électriciens, etc.).
Le goulot d’étranglement se situera dans les secteurs techniques
de base et intermédiaire

13
Catégorisation des emplois envisagés dans les projets miniers :
des métiers spécifiques et des métiers communs

Des besoins de formations spécifiques Des métiers transversaux qui peuvent se


et adaptées au secteur minier trouver dans d’autres secteurs d’activités
DOMAINE MINIER: USINE: METIERS SUPPORTS:
• Ingénieur en chef • Directeur de projet • Ressources humaines
• Ingénieur principal des mines • Manager de projet • Juridique (formation OHADA et droit minier)
• Ingénieur des mines • Manager construction • Fiscalité
• Géologue minier • Manager contrats • Comptabilité/Finance
• Technicien minier • Manager maintenance • Acheteur
• Mineur de surface • Ingénieur planning • Transit
• Mineur de fond • Ingénieur contrôle coûts • Hygiène, santé et sécurité
• Foreurs • Ingénieur QA/QC • Etc.
• Opérateur en métallurgie • Ingénieur mécanique
• Arpenteur • Ingénieur électricité METIERS COMMUNS AVEC D’AUTRES SECTEURS
• Technicien en SIG • Ingénieur civil • Soudeur / électricien /plombier
• Modélisateur en géologie • Métallurgiste en chef • Techniciens
• Technicien en géologie • Ingénieur métallurgiste • Foreurs
• Spécialiste en géomatique • Ingénieur procédés de fabrication • Cartographe
• Etc. • Contremaîtres • Gestionnaire des stocks et archivages
• Planificateurs • Logisticiens
• Analystes d'inventaire • Agents de sécurité
• Etc. • Chauffeurs véhicules lourds et légers
• Etc. 14
Canaux de formation à envisager au niveau national, international
et sous régional
15
National
•Institut Minier Congolais à créer (exemple du CRGM) •Centre de Formations en
Interne
•Convention de stage et d’apprentissage en partenariat
avec les sociétés minières (assouplir la législation) •Formation des étudiants
•Insérer les langues étrangères (anglais et chinois) des le •Programme Jeunes Diplômés
plus jeune âge dans le cursus scolaire •Fédération des Mines
•Développer et investir dans la formation de base dans échangera de nouveau avec le
les départements miniers (école primaire, collège et programme PADE 2 pour la
lycée) création de formations dans les
secteurs techniques et de base
• Renforcer et développer les filières relatives à (plombier, soudeurs,
l’industrie minière à l’université Marien NGouabi afin électriciens, etc.).
de former des techniciens et cadres spécialisés
(juristes, économistes, ingénieurs et géologues)
•Création de nouvelles filières: ingénieur minier
Pouvoir Sociétés •Partenariat avec l’Université
Marien Ngouabi pour la mise

Publics Minières en place de formations


adaptées

International et sous régional


Pouvoir Sociétés
Publics Minières •Formations théoriques à
•Création d’une école d’ingénieur sous-régional à l’instar l’étranger et partenariat
du 2IE en Afrique de l’Ouest avec les écoles des mines en
• Partenariat avec l’Ecole des Mines et de la Métallurgie France et en Belgique
(E3MG) de Moanda au Gabon en termes de formation •Partenariat avec l’Ecole des
des techniciens aux métiers de la mine. Mines et de la Métallurgie
• Partenariat avec l’Institut des Matières Premières à (E3MG) de Moanda au
Douala au Cameroun qui dispense des formations en Gabon en termes de
droit, économie et management des matières formation des techniciens
premières aux métiers de la mine.
•Bourses négociées avec des pays miniers en partenariat •Partenariat avec des centres
avec les instituts étrangers de formation en RDC
•Participation active aux séminaires et conférences •Formation pratiques
Recommandations pour le développement du
secteur minier
16
En raison de la baisse du cours des minerais, les sociétés minières sont confrontées
Financement et à des difficultés de financement. L’absence de visibilité pour le port minéralier et
1 recherches de les mauvaises notations dans les rapports Doing Buisness ou par les agences de
solutions innovantes notation rendent plus difficile la recherche de financements. Nécessaire de
rechercher des solutions innovantes avec l’Etat.
Relations des sociétés Beaucoup d’attente de la part des communautés. Faible niveau de compréhension
avec les communautés du secteur minier et du fonctionnement d’une entreprise.
2
Beaucoup de contestation, critiques et attaques notamment dans le cadre des plans
Relation employeur / de licenciement même si indemnités légales et primes de bonne séparations
employés versées. Continuer à faciliter le dialogue avec les syndicats et les employés au
niveau de la compréhension des enjeux et les spécificités du secteur minier.

Contrôles Contrôles administratifs nombreux et parfois infondés en raison de la méconnaissance


3 administratifs et des dispositions spécifiques au secteur minier et notamment des conventions minières
procédure d’exploitation. Besoin de plus de facilités pour développer le secteur minier (par exemple
administrative procédures douanières spécifiques, délivrance des autorisations administratives, etc.).

Même si les sociétés minières ont de très bonnes relations avec le Ministère de
Coordination des tutelle il convient de fluidifier la coordination et l’accès à l’information des sociétés
4 pouvoirs publics et minières avec les autres Ministères en particulier sur les infrastructures de
accès à l’information transport, d’énergie et portuaire (plan, contrats d’infrastructures, études diverses,
etc.).
Recommandations pour l’intégration du
contenu national dans17le secteur minier (1/2)
Avoir une discipline Mettre en place un dialogue permanent entre les pouvoirs publics et les sociétés
1 sur le planning des minières pour une bonne planification des besoins en formation prenant en
besoins en formation considération l’évolution des marchés en ressources humaines et minières.

Développer une Seule une législation stable peut permettre aux sociétés de faire les
2 législation stable et une investissements et les recrutements nécessaires. Les pratiques de mauvaise
bonne gouvernance gouvernance fragilisent les emplois notamment des citoyens congolais.

Assurer un équilibre Le défi en termes d’emplois à pourvoir est colossale et ne peut être relevé que si les
3 hommes/femmes femmes sont encouragées à participer dans ce secteur traditionnellement
dans le recrutement réservé à la gente masculine.

Procéder à un
Plusieurs congolais(e)s évoluent à l’étranger dans divers domaines. C’est un vivier
4 recensement des
non négligeable que les pouvoirs publics, en partenariat avec les sociétés
nationaux évoluant
à l’étranger minières, doivent mettre en jeu au travers de propositions d’emplois intéressantes.

Prendre en compte les Ces deux secteurs sont très différents au niveau du fonctionnement, des métiers,
spécificités du secteur des enjeux financiers, etc.
5 minier (trop souvent Ils ne sont pas du tout au même stade de développement au Congo (secteur des
assimilés au secteur hydrocarbures mature alors que celui des mines est en développement).
des hydrocarbures)
Recommandations pour l’intégration du
contenu national dans18le secteur minier (2/2)
Les futurs emplois se sont pas réservés qu’aux jeunes des départements où se
Ne pas interpréter développent les projets miniers. Aucun département n’aura assez de jeunes
restrictivement les qualifiés pour occuper les emplois directs de chaque projet alors que les projets
6 obligations de contenu miniers offrent l’opportunité de fédérer des travailleurs ayant les qualifications
national requises et provenant de différents départements du pays. Prévoir de la souplesse
dans la mise en œuvre des obligations imposées aux sociétés, prendre en compte la
réalité locale et nationale et ne pas imposer des objectifs irréalistes.

Phase 1 Exploration : besoins en terme d’études d’ingénierie, géologie, réalisation


des forages, etc. ; Phase 2 Préparation à la construction : levée de fonds,
Planifier les besoins de obtention des différents permis, négociation et signature de la convention
formation et d’offre de d’exploitation, préparation de la mobilisation, etc. ; Phase 3 Construction des
7 sous-traitance en infrastructures pour extraire, produire et transporter le minerai (3 à 5 ans en
fonction des phases des fonction des projets) ; Phase 4: Exploitation du gisement et production (supérieur
projets à 30 ans pour la plupart des projets) ; Phase 5 : Démobilisation et démantèlement
des équipements ; Phase 6 : Fermeture du site et réhabilitation
Les fournisseurs de biens et services doivent donc anticiper les besoins futurs des
opérateurs miniers pour être compétitifs (qualité et prix) par rapport à l’offre
régionale ou internationale.
Anticiper et mettre en Lorsque la phase de construction des infrastructures et équipements miniers
8 œuvre des mesures en prendra fin, de nombreux emplois qui auront été créés temporairement prendront
lors du passage d’une également fin. En phase d’exploitation d’autres types de compétence seront requis
phase à une autre par les sociétés minières.
Conclusions et écueils à éviter
19
Garder à l’esprit que Le secteur des ressources naturelles peut créer mais aussi détruire rapidement des
1 l’industrie minière emplois en fonction de la conjoncture économique.
(comme pétrolière) est Les cours des matières premières sont très aléatoires et il est difficile de planifier
cyclique un budget sur la base de ces cours.
Trop souvent les pays riches en ressources naturelles ont trop d’attente à l’égard
Ne pas tout miser sur les
2 des secteurs miniers et pétroliers hors miser sur le développement de ces secteurs
mines comme sur les
comme unique vecteur de développement économique conduit à des déconvenues
hydrocarbures
et au syndrome hollandais
Les obligations de contenu national ne sont pas une solution en soit au chômage et
Le contenu national
aux difficultés économiques. Si les objectifs sont clairs, bien gérés en tenant compte
n’est pas un remède
3 des besoins des entreprises et que chacun (Etat/entreprise/sous-
miracle aux difficultés
traitant/travailleurs) joue son rôle elles peuvent contribuer à accompagner le
économiques et
développement économique. A l’inverse si elles sont mal gérées elles peuvent
d’emploi
bloquer le développement économique et avoir un coût social et économique
important.
Au Congo le secteur industriel étant peu développé, le secteur minier pourrait être
Développer et un facteur de son développement à condition de relever les défis mentionnés
diversifier le tissu précédemment. Le secteur agricole pourrait également bénéficier des engrais
4 économique du Congo produits avec la potasse et le phosphate et augmenter ses débouchés du fait des
grâce à d’autres nouveaux besoins suscités par les activités minières tel que de nouveaux centres de
secteurs. consommation dans les zones minières.
La diversification de l’économie congolaise se fera par le développement
d’autres secteurs non liés aux ressources naturelles.

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