Chap 7 Diagramme Des Phases Du Corps Pur
Chap 7 Diagramme Des Phases Du Corps Pur
Chap 7 Diagramme Des Phases Du Corps Pur
Dans ces conditions, la variance du système devient nulle (invariant). Autrement dit,
l’équilibre glace-eau-vapeur ne peut exister qu’à une seule température et une seule
pression (le point « triple » : 0.0075 et 4.58 mmHg). Si l’une ou l’autre varie, même
en quantité infinitésimale, cela provoque la disparition progressive de l’une des trois
phases.
5.11
A CO2 vapeur
1.0
D
-78.6 -56.7 31.1 T
On notera que dans ce diagramme une aire telle que BAC représente un système bivariant,
tandis qu’une ligne représente un système univariant, où il y a coexistence de trois phases,
c’est le « point triple » qui est donné par l’intersection des trois lignes.
Considérons une mole d’une substance pure quelconque. Si nous effectuons sur ce système
la transformation phase A phase B, la variation d’énergie libre correspondante sera :
Autrement dit, pour que plusieurs phases d’un même constituant soient à l’équilibre, le
potentiel chimique de ce constituant doit avoir la même valeur dans chaque phase.
Ce critère est général et ne dépend pas du nombre de constituants dans le système. Par
exemple lorsqu’un soluté quelconque se partage entre N solvants immiscibles, le transfert
ne cessera que lorsque le potentiel chimique du soluté sera le même dans chaque solvant.
3- Equation de CLAPEYRON
Dans les diagrammes à un constituant, nous avons représenté par des courbes les conditions
d’équilibre entre deux phases. La pente ( ) de la courbe peut être calculée à toute
température à l’aide d’une équation proposée en 1834 par CLAPEYRON. Cette équation, qui
a un grand nombre d’applications importantes, est obtenue comme suite :
A l’équilibre :
P (mm Hg)
760
Eau
Glace
4.58 Vapeur
100 T(
0.0 0.0075
Toutefois, notons que les diagrammes de phases donnés ne sont pas à l’échelle.
Généralement le point de fusion n’est que faiblement influencé par la pression, donc les
courbes de fusion seront pratiquement verticales.
A température constante tout liquide possède une tension de vapeur caractéristique. Une
relation quantitative entre la tension de vapeur saturante (P) et la température est obtenue
à l’aide de l’équation de CLAPEYRON.
Ici représente la chaleur latente molaire de vaporisation. Nous avons négligé le volume
molaire du liquide, qui est très inférieur à celui de la vapeur. Admettons en outre que la
vapeur se comporte de façon idéale donc . L’équation précédente devient
alors :
L’intégration de cette équation donne :
Cette relation étant obtenue en faisant des hypothèses simplificatrices à été modifiée par
ANTOINE qui propose une relation empirique entre la tension de vapeur saturante et
température de la forme :
A B C