Lesthéthique de La Ville
Lesthéthique de La Ville
Lesthéthique de La Ville
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-Esthétique de la ville :
Cette section du recueil intitulée « Tableaux parisiens » apparaît en 1861.
Dans ces tableaux, Baudelaire représente ce qui a mûri le plus lentement dans
le parcours créatif du poète. Manifestement, Paris résume toute l’expérience
urbaine de Baudelaire « Je t’aime, ô capitale infâme »(6). Effectivement, c’est
à travers « Tableaux parisiens » que se défile un monde urbain qui lui est
familier. Même familière, cette ville représente à ses yeux une énigme à
déchiffrer. S’il s’est acculé à porter un intérêt spécifique à Paris, c’est qu’il tire
sa matière première des transformations que connaît cette ville cosmopolite.
Chez Baudelaire, la capitale française est la ville de tous les paradoxes. Elle est
le lieu de l’infâme, des errances, des bohémiens, des mendiants, des
chiffonniers, des prostituées, de l’excès, des parfums les plus civilisés, des
luxes, des élégances supérieures, des regards familiers, de l’originalité, des
ivrognes, des fêtes, des palais, de la Seine, des quais, des visibles mystères,
de l’exotisme et des peintres de la vie
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moderne. En d’autres mots, c’est la ville du spleen et de l’idéal :