2021-2022

Zaha Hadid et son oeuvre

Kolawolé Moussedikou
Plan

I- La vie de la reine des courbes

II- Son style
III- Œuvres emblématiques
IV- Conclusion

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 I- La vie de la reine des courbes

Figure emblématique du design et de l’architecture, Zaha Hadid est née le 31 octobre 1950 à
Bagdad en Irak. C’est un des piliers du courant déconstructiviste. Elle est issue d’une famille
sunnite de la classe supérieure. Son père Husayn Hadid était un riche industriel de Mossoul et
aussi été ministre des finances après le renversement du monarque en 1958. Quant à sa mère
wajiha al-Sabunji, c’était une artiste. Ainsi entouré, les rudiments du design et de
l’architecture ont très vite été semées dans l’esprit de Zaha. Aussi bizarre que cela puisse
paraître, l’architecture n’a pas été son premier choix de carrière lorsqu’elle entrait à
l’université. Elle s’est d’abord orientée dans des études de mathématique qu’elle a réalisé à
l’université américain de Beyrouth au Liban. En 1972, elle a déménagé dans la capitale de
l’ancienne Albion pour y effectuée des études d’architecture. Ce fut le tournant majeur de sa
carrière, non pas parce qu’il s’agissait d’une université prestigieuse, mais parce qu’elle y a
rencontré bon nombre de ses contemporains. Dans cette école, elle a étudié avec l’influence
d’architecte majeur tel que Rem Koolhaas ou encore Bernard Tschumi. Ces derniers l’ont
d’ailleurs décrite comme l’élève la plus remarquable qu’ils aient jusque-là rencontré. Ils l’ont
surnommée, l’inventrice des 89°. Elia Zenghelis disait d’elle je cite “ Nothing was ever at 90
degrees. She had spectacular vision. All the buildings were exploded into tiny little pieces”.
Pendant sa 4ème année d’étude, elle a conçu un hotel pour le pont de hintingford sur le thème
de la rivière à londres. C’était sa première œuvre majeure. Elle a obtenu son diplôme en 1977
avec un prix spécial. A ladite cérémonie, Rem Koolhaas l’a décrite comme « une planète sur
son propre orbite ». Suite à cela, elle a rapidement travaillé à Oma avec Koolhaas et elle est
même devenu partenaire dans l’entreprise. En 1980 elle a quitté Oma pour fonder sa propre
entreprise « Zaha hadid architects » basée à londres. Malgré la création de son entreprise en
80, ce n’est que 10 ans après qu’elle réalise son premier projet architectural. Mais n’allez pas
croire qu’elle à chômée pendant tout ce temps. En effet elle s’est fait connaitre durant cette
période par ces croquis et ses peintures et est aussi devenu une académicienne en enseignant
l’architecture dans son ancienne école puis au fil du temps à la Harvard graduate School of
design, à l’université de Cambridge etc.…. En 1983 elle a connu une reconnaissance majeure
en gagnant un concours avec son œuvre « le pic » qui représentait un centre de loisirs à
Hongkong. Durant cette période, certaines de ses conceptions ont aussi été jugée comme trop
radical et donc irréalisable. Sa notoriété durant ces 10 années reposait essentiellement sur ses
enseignements et la peinture. Cela à conduit à sa sélection en 1988 pour montrer ses dessins et

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peintures à l’exposition dédiée au déconstructivisme en architecture à New-York. Elle va y
rencontrer Patrick Schumacher, ce qui va lui ouvrir les portes pour réaliser ses toutes
premières œuvres.

II- Style

On peut très difficilement attribuer une case de style à Zaha Hadid. Comme on l’a
précédemment dit, elle a été majoritairement considérée avant même d’avoir construit ne
serait-ce qu’une maison, comme une figure majeure du déconstructivisme. Très avant-
gardiste, Zaha a toujours été considérer par ces paires comme très en avance sur sa
génération. Dans la plupart de ses œuvres, on lui reconnait, un certain attachement pour les
lignes tendues, les courbes, les angles aigus, les plans superposés qui allient complexité et
légèreté. Elle a très tôt intégré dans son œuvre, l’utilisation de logiciels assisté.

Pour la cité sur son style, Zaha disait elle-même « L'idée est de ne pas avoir d'angles à 90
degrés. Au début, il y avait la diagonale. La diagonale vient de l'idée de l'explosion qui
"reforme" l'espace. C'était une découverte importante. »

III- Œuvres emblématiques

Zaha Hadid a eu plusieurs œuvres architecturales à son actif, mais nous nous contenterons de
cité les œuvres les plus emblématique.

La caserne de pompier à vitra (1993)

C’est sa toute première œuvre

architecturale d’envergure, elle
représente une caserne de pompier
réalisé à vitra en Allemagne. Elle a été
conçue en 1993 sous la commande de
Rolf Fehlbaum. Le déssin de cette
caserne par Zaha était appelé
« Mouvement gelé ». Le bâtiment était
d’ailleurs comparé avec un oiseau
volant. Le bâtiment était très appréciée
des pompiers en raison de son coté
utilitaire. Il faut aussi noté que la
structure de Hadid est épargné des décorations futiles.

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 Terminus Hœnheim, à Strasbourg (2000)
Cette œuvre représente le  terminus Hœnheim
de la gare de tramway à Strasbourg. Elle a été
conçue par Zaha en 2000. Elle a d’ailleurs reçu
à cet effet une mention au prix équerre
d’argent et au prix Mies van der Rohe. Vu du
ciel, le terminus est très beau, avec plusieurs
formes qui interagissent entre elles.

Centre d’art contemporain (2003)

C’est en 2003 que Zaha a conçu cette œuvre à

Cincinnati aux USA. Il s’agit en effet du
centre d’art contemporain Rosenthal. C’est le
premier projet américain de Zaha et c’est
d’ailleurs pour cette œuvre qu’elle a reçu le
prestigieux prix pritzker en 2004. Le musée
a été créer pour rendre hommage au mécène
Richard Rosenthal.

Tremplin de Bergisel (2003)

Situé en Autriche, c’est un des tremplins les plus importants de la coupe du monde de saut à
ski. La structure réunit un pont comme
rampe d’élan, un bâtiment en tant que
tour et une construction d’acier dans la
section supérieure de cette dernière.
Après avoir gravi 255 marches ou en

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empruntant un ascenseur incliné qui séparent l'entrée de la tour de ce bâtiment, le visiteur
sportif ou pas peut admirer un spectaculaire panorama de 360 degrés offrant une vue sur les
montagnes le Patscherkofel, la Nordkette, Hohe Munde et Serles. La terrasse sur le toit peut
accueillir 180 personnes. Le café de 150 places offre une vue de 360° sur la ville et les
montagnes.

Phaeno (2005)

C’est dans la belle ville de wolfsbourg

que ma reine des courbes a imaginé ce
bâtiment qui s’avère être un musée
scientifique. Elle a dessiné le bâtiment
comme une forme fluide où
topographies extérieure et intérieure
sont parfaitement liées, une
gigantesque sculpture de béton, d’acier
et de verre, que l’on peut parcourir
dehors et dedans. Certains voient dans
le bâtiment un bateau à vapeur,
d’autres un reptile, ou un iceberg, la
plupart cependant un ovni ou un vaisseau spatial. Le bâtiment mesure 150 mètres de long et
16 mètres de haut. La surface de l‘exposition est portée par 10 cônes à géométrie variée. On
peut ainsi se déplacer sous la surface d’exposition, au milieu de ces cônes. Ce paysage
pourrait avoir été sculpté par l’érosion de courants fluviaux.

Centre culturel Heydar-Aliyev

( 2007)

Ce chef d’œuvre a été réalisé en

Azerbaïdjan comprend un
auditorium, une bibliothèque, un café
et des espaces semi-publics, s'élève
sur le sommet d'une colline urbaine
dans le quartier le plus récent de la

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ville. Accueillant des zones commerciales, des bureaux et des résidences, ce quartier longe
l’avenue du même nom, une artère qui mène de l’aéroport au centre de Bakou. La pente
naturelle a été exploitée pour concevoir un parcours au sein de la végétation, une promenade
qui monte de l’accès du parking souterrain à l’entrée du centre.

Musée mobile art (2008)

Elle a été dessinée par Zaha sur une

idée originale de celui qu’on
surnomme le kaiser (Karl Lagerfeld).
En effet c’est une construction
destinée à la maison de haute couture
Channel. Les dimensions de ce musée
sont de 29 m de largeur, 45 m de
longueur, 6 m de hauteur, pour une
surface totale de 720 m2. Une terrasse
d'accès se déploie sur 128 m2 et
l'atrium-puits de lumière central
s'étend sur 65 m2. La musée est de fait
un assemblage précis de 700 pièces
uniques dont la taille maximale est de
3 cm d'épaisseur et 2,25 m de long, afin d'être transportable en conteneur. Le matériau utilisé
est un sandwich de polymère et les ouvertures zénithales sont des coussins d'air. Une fois
démonté, le Mobile Art remplit exactement 56 conteneurs et son montage nécessite 15 jours
de travail de manutention.

Il contient une vingtaine d'installations et œuvres d'art inspirées par le mythique sac 2-55 et
réalisées par autant d'artistes de nationalités différentes. Parmi eux : le
photographe Nobuyoshi Araki, Daniel
Buren, Wim Delvoye, la française Sylvie
Fleury, Leandro Erlich, Fabrice
Hybert, Michael Lin, la japonaise Yoko
Ono, la japonaise Tabaimo, les vidéastes
russes Blue Noses.

Pont Sheikh Zayed (2010)

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Réalisé à Abu Dhabi, il s’agit d’un pont en arc avec tablier inférieur. Il est fait en béton
précontraint et en acier. Baptisé en l'honneur du cheikh Zayed ben Sultan Al Nahyane, décédé
en 2004 et fondateur des Émirats arabes unis. Le pont s’étends sur une longueur de 842 m sur
23,60m avec comme portée principal, 856m.

Opéra de canton (2010)

Merveille architecturale située en chine,

l’opéra de canton s’étends sur 70000m2.

Ce monument est destiné à créer un lien

entre la nouvelle ville en améliorant les
fonctionnalités urbaines en ouvrant
l'accès aux rives du fleuve et aux zones
portuaires.

«La structure en acier est entièrement

asymétrique et, quoique complexe,
incarne la combinaison de techniques
anciennes et de nouvelles technologies.
Afin d’assurer la rigidité de l’ensemble,
les 59 joints d’acier de la structure principale sont tous différents, moulés en sable et
assemblés avec précision grâce à des systèmes laser et de positionnement GPS» explique
l’architecte.

Si son apparence le fait plutôt

ressembler à un vaisseau spatial, les
Cantonais le surnomment « la coquille
d’œuf géante ». En effet, les teintes de
l'Opéra sont le blanc, le gris et un sol
marron.

Piscine olympique de Londres (2011)

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Elle a été conçue pour les JO d’été de 2012.Son architecture caractéristique et son toit courbé
feront de ce site le plus visible pour les visiteurs rentrant dans le Parc olympique et l'un des
plus proches du Stade olympique de Londres.
L'Aquatics Centre est un batiment de 36 875 m2, qui comporte: deux bassins de 50 m, dont un
pour les épreuves de natation, un bassin de 25 m surplombé par six plongeoirs (pour
les épreuves de plongeon).

Sa capacité d'accueil durant les épreuves Olympiques et Paralympiques est de 17 500

spectateurs.

One thousand Museum ( 2015)

Ce gratte-ciel (cinquième plus haut bâtiment

de Miami à la fin de sa construction en
2018) est un des ultimes projets de la célèbre
architecte Zaha Hadid construit face au parc
public Museum Park (Miami) (en) de 12
hectares, avec vue panoramique d'exception
entre autres sur Miami, le port de Miami,
la presqu'île de South Beach de Miami
Beach (plages de Miami Beach), et sur
l'océan Atlantique à l’horizon.

La tour de 84 appartements ultra-luxueux de 450 à 900 m², est constituée d'une façade
en verre, et d'un exosquelette incurvé composé de 5000 morceaux de béton armé de fibre de
verre, permettant des espaces et volumes intérieurs avec moins de colonnes, capables de
résister aux cyclones tropicaux de la région.

La Havenhuis (2016)

Encore appelé « capitainerie du port

d’Anvers » structure architecturale établie
dans le port d'Anvers. Construite en 1922
comme caserne de sapeurs-pompiers de la
Siberiastraat sur les plans de
l'architecte Emiel Van Averbeke, puis

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classée1, un immeuble est construit par-dessus dans les années 2010 et inauguré en 2016, sur
les plans de l'architecte Zaha Hadid, morte la même année, la place située au pied de l'édifice
est nommée en son hommage Zaha Hadidplein. L'extension représente six-mille mètres
carrés, quatre niveaux, cent-cinq mètres de long et mille cinq cents tonnes. Les travaux ont
duré quatre ans. Cinq cents employés sont regroupés1. L'ensemble ainsi constitué est décrit
comme un « décalage saisissant entre l’ultra-modernité d'une structure faisant appel à une
ingénierie innovante et la préservation d'un bâtiment historique.

Conclusion

Reconnue par ses pairs, multi récompensée, elle a été la seule femme et la seule musulmane a
avoir décroché le prix Pritzker en 2004, l’équivalent du prix Nobel en architecture et reçu la
médaille d’or de l’Institut royal des architectes britanniques (RIBA) en 2016 son nom
côtoyant ceux de Jean Nouvel, de Frank Gehry ou encore d’Oscar Niemeyer. « Zaha Hadid
est une force formidable et influente à l’échelle mondiale en matière d’architecture »,
déclarait la présidente du RIBA, Jane Duncan, pour laquelle son travail était « extrêmement
expérimental, rigoureux et exigeant ». Néanmoins controversée, Zaha Hadid était considérée
par certains de ses détracteurs comme une diva -ce qui était loin de lui plaire- dont les
constructions aux coûts faramineux défrayaient la chronique quand d’autres lui reprochaient
le peu de fonctionnalité de ses créations. Elle rendit l’âme en 2016 à Miami. Mais comme on
le dit souvent un artiste de meurt pas. Il vit toujours à travers son œuvre.

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Source

https://journals.openedition.org/ocim/373#:~:text=Ph%C3%A6no%2C%20un
%20monument%20de%20l'architecture%20moderne,-7La%20jeune&text=Dans%20la
%20veine%20de%20cette,pour%20la%20r%C3%A9alisation%20du%20Ph
%C3%A6no.&text=8Zaha%20Hadid%20est%20la,de%20prix%20Nobel%20des
%20architectes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ra_de_Canton

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aquatics_Centre

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