Intitulé: Mémoire Présenté Pour L'obtention Du Diplôme de Master Académique Par
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Intitulé
Dédicace
Je dédié ce travail A toute la famille, a mes très
AyyoubZeghlache,
T.saidtarek&G.soufiane
SOMMAIRE
REMERCIEMENT
DEDICACE
SOMMAIRE
LISTE DE FIGURE
SOMMAI RE
LISTE DE FIGURE
LI STE DE FI GURE
CHAPITRE II
CHAPITRE III
INTRODUCTION GENERALE
Les pertes humaines et financières engendrées par les explosions des transformateurs
mettent l’accent sur la nécessité de trouver des méthodes préventives permettant de réduire
ces pertes sans causer l’arrêt inutile des installations[2]. Ces méthodes doivent être assez
efficaces pour permettre d’agir avant que l’accident ne survienne.
Les diélectriques liquides utilisés comme huiles isolantes sont l'un des éléments les plus
importants dans un transformateur. Elle requiert une surveillance et un entretien régulier pour
pouvoir garantir une bonne isolation et un bon refroidissement. La surveillance de l'état de
l'huile d'un transformateur en service est un moyen de prévention efficace. Elle peut
également renseigner sur l'état intérieur de la partie active.
Nous nous intéressons, dans notre travail, aux diélectriques liquides pour transformateurs
et plus précisément aux huiles minérales, et à l’augmentation de la rigidité diélectrique des
huiles utilisées dans les transformateurs sans influer sur le gabariedes ces derniers. C’est la
raison pour laquelle les études et recherches, portant sur les huiles isolantes et, plus
globalement, sur les diélectriques liquides, constituent, jusqu’à nos jours, un sujet toujours
d’actualité.
C’est dans cette optique, que nous avons tenté, à notre échelle et par les moyens qui ont
été mis à notre disposition, d’effectuer une étude sur l’influence des barrières isolantes sur le
comportement de l’huile minérale isolante d’application industrielle. Notre choix s’est porté
sur une huile de transformateur, utilisée par la SONELGAZ (Société Algérienne de
l’Electricité et du Gaz) et commercialement dénommée « Borak 22 ». Nous avons mené notre
travail en prend les résultats motionné par [2],utilisant un système pointe-barrière-plan auquel
une contrainte alternative de fréquence industrielle (50Hz) est appliquée. Notre travail
comprend trois chapitres.
Le premier chapitre présente des connaissances concernant les Huiles minérales isolantes
pour transformateurs, les différents Propriétés des huiles minérales isolantes.
Dans le deuxième chapitre, nous présentons le claquage des diélectriques liquides les
différents mécanismes ainsi que les facteurs influant sur le claquage des liquides et une
synthèse des travaux sur l’influence des barrières isolantes dans les moyens intervalles d’air,
ainsi que dans les liquides.
I.1 INTRODUCTION
Les diélectriques liquides sont caractérisés par des permittivités et pertes diélectriques très
faibles (𝜀𝑟 = 2 ~ 2.5) [3], et une tension de claquage plusieurs fois supérieure à celle des gaz ;
ils sont également utilisés comme réfrigérants.
Les liquides isolants sont utilisés comme imprégnant d’isolations solides ou comme produits
de remplissage de matériels électriques très divers : transformateurs (de puissance, de
distribution, de traction, de four, de mesure...), réactances, condensateurs, câbles, traversées,
disjoncteurs, changeurs de prise, etc. Cependant, ils présentent certains inconvénients dont
une combustion à des températures relativement basses, ils sont souvent utilisés en association
avec d’autres matériaux en particulier solides comme le carton dans les transformateurs[4], le
papier et/ou le polypropylène dans les câbles imprégnés et condensateurs de puissance.
Les huiles synthétiques sont utilisées chaque fois que les propriétés requises ne sont pas
satisfaites par les huiles minérales. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit d’améliorer la
résistance au feu (transformateur) ou lorsque l’on recherche une meilleure stabilité thermique
et de grandes performances diélectriques (câbles et condensateurs) [5].
Les hydrocarbures aromatiques : ces liquides peuvent être classés en deux groupes :
- Les alkybenzènes
Les hydrocarbures aliphatiques tels les polyoléfines, qui sont des hydrocarbures insaturés
à chaîne droite ou ramifiée, possédant une double liaison en bout de chaîne.
Les esters issus de réaction d’acides organiques et d’alcools. Ces produits offrent
d’excellentes propriétés lubrifiantes et des opérabilités aux températures extrêmes.
Les silicones : ont été proposées comme liquides de remplacement des askarels pour
transformateurs. Le produit le plus communément employé est le
polydiméthylsiloxane.
Ils sont tous obtenus à partir des grands intermédiaires de la pétrochimie. Des produits
perfluorés ont également été proposés dans le domaine des condensateurs et des
transformateurs pour certaines applications très particulières. Le coût d’accès de ces produits
est de cent fois celui des huiles minérales, d’où limitation de leurs utilisations.
Utilisés depuis la nuit des temps, elles sont obtenues à partir de récolte de graines et de
fruits. Elles sont traitées par pressage puis par des opérations de raffinage relativement
complexes. Ce sont des esters d’acides gras et de glycérol appelés triglycérides.
Elles sont généralement peu toxiques et biodégradables. Ces qualités sont dues notamment
à une faible résistance à l’oxydation et à l’hydrolyse. Ces deux caractéristiques, qui sont
favorables pour l’aspect écotoxicologique, représentent un inconvénient important pour les
applications électrotechniques. Par ailleurs, leur tenue diélectrique n’est pas très élevée. Pour
ces raisons, les huiles végétales sont relativement peu utilisées (essentiellement dans certains
types de condensateurs pour courant continu), bien que leur emploi dans les transformateurs
ait été proposé récemment.
L’utilisation des huiles minérales dans les matériels électriques remonte pratiquement au
début de leur production industrielle. Elles ont deux fonctions principales : l’isolation
électrique et le transfert thermique.
Les huiles minérales isolantes sont obtenues par distillation de pétroles sélectionnés,
substances naturelles d’origine géologique, débarrassés de matières diverses (gaz légers,
sulfure d’hydrogène, eau, etc.). Les pétroles sont composés d’hydrocarbures saturés
paraffiniques (alcanes) et naphténiques (cycloalcanes), qui constituent la matrice liquide
fondamentale, et d’hydrocarbures aromatiques (dont des aromatiques ramifiés par des chaînes
alkylées). Ils contiennent également des hydrocarbures hétérocycliques à base de soufre,
d’azote et d’oxygène, dont les teneurs ne dépassent pas 10 %. On les désigne sous le terme de
bruts. Ils sont extraits dans toutes les régions du monde et plusieurs centaines de types
différents ont été mis en évidence.
Le choix d’une huile isolante repose sur un nombre important de propriétés qu’on
regroupe en trois (03) :
Les caractéristiques électriques des liquides dépendent de leur formation. L’étude des
propriétés électriques est un domaine qui se caractérise par sa pluridisciplinarité puisqu’il
touche à la chimie, à l’électronique et à la mécanique des fluides.
Les huiles minérales isolantes sont constituées en majeure partie par des hydrocarbures
saturés dont les molécules ne sont pas polaires [6]. La permittivité d’une huile minérale pure
est, surtout, due aux phénomènes de polarisation électronique et atomique. C’est une
(C) d’une cellule remplie de liquide à la capacité (Cv) de la même cellule ayant le vide
comme diélectrique
εr=C/Cv (I-1)
Elle est influencée par la température ainsi que la fréquence appliquée à ce liquide isolant, elle
donne donc une idée sur la charge électrique qu’elle contient. Elle est comprise entre 2.0 et
2.2 pour les huiles minérales isolantes [6].
La rigidité diélectrique d’une huile est la valeur maximale du champ électrique que l’on
peut lui appliquer sans décharge [5-7].
Dans l’industrie, elle est maximisée conventionnellement par la tension efficace nécessaire
pour provoquer, dans des conditions normalisées, le claquage d’un volumede liquide compris
entre deux électrodes dont la forme, distance et nature sont spécifiées, d’où son nom de «
tension de claquage ».
La rigidité diélectrique n’est pas un critère de la qualité de fabrication des huiles isolantes,
mais une grandeur conventionnelle destinée à déceler leur état plus ou moins grand de
pollution physique par l’eau et d’autres matières en suspension et à conclure ou non de
l’opportunité de faire un traitement de décharge et filtration avant introduction dans les
appareils auxquels, elles sont destinées.
Tout diélectrique soumis à une tension continue ou alternative est toujours le siège de
pertes diélectriques qui se traduisent par un échauffement plus au moins important du liquide.
La cause principale de ces pertes est la présence d’un courant de fuite qui traverse le liquide
sous un champ électrique [6].
Une huile neuve possède un facteur de dissipation diélectrique inférieur ou égale à 5.10-3 [8].
I.3.2.1 La viscosité
Elle traduit les forces qu’opposent les molécules d’huile à une force tendant à les déplacer.
En d’autres termes, elle mesure les frottements dus aux mouvements internes entre les
molécules du fluide.
C : Constante de viscosité.
B : Coefficient du viscosimètre.
L’indice de viscosité est une caractéristique donnant la variation de la viscosité d’une huile
en fonction de la température.
Une huile est d’autant meilleure que la variation de sa viscosité en fonction de la température
est faible.
Le point d’écoulement, température à laquelle les liquides se figent, est défini comme la
température la plus basse pour laquelle un liquide peut couler lorsqu’il est refroidi à des
conditions fixées. Lorsqu’un liquide est refroidi, il acquiert une certaine consistance qui n’est
pas la congélation, correspondant à l’état solide d’un corps pur à température fixe. Cette
consistance est liée à la masse moléculaire, à la composition du liquide en mélange de
différentes molécules (isomères et additifs).
Le point de feu est la température minimale pour laquelle la combustion des vapeurs d’un
liquide sera entretenue.
Le point d'éclair et le point de feu servent ainsi à caractériser l'inflammabilité d'une huile.
La capacité thermique des huiles isolantes exprimée en Joules par kilogramme Kelvin
croît avec la température et est généralement d'autant plus élevée que la masse volumique est
plus faible [6].
L’aspect est un test visuel de l’huile qui permet de détecter la présence des corps en
suspension (poussière, humidité) et d’évaluer la couleur et la viscosité. Un bon état visuel de
l’huile, signifie un aspect limpide.
La couleur est une propriété intrinsèque de l’huile neuve, elle a une relation avec les
hydrocarbures qui constituent l’huile. Elle permet d’apprécier la qualité des huiles neuves et
constitue un moyen efficace pour surveiller l’acidité des huiles en service. Elle renseigne
également sur le vieillissement de l’huile.
L’aspect, la couleur et l’odeur, nous renseignent sur l’état général de l’huile, en effet ; une
mauvaise odeur renseigne sur la présence d’amorçages d’arcs électriques dans l’huile, une
couleur sombre indique une dégradation de l’huile et l’aspect trouble signifie la présence
d’eau et d’impuretés [6] .
L’acidité d’une huile neuve est très faible en service. Elle est de l’ordre de 0.02 à0.03 mg
de KOH/g d’huile en service [8]. Aux premiers stades d’oxydation, elle augmente pour
atteindre, après un certain temps de service, une valeur où elle reste constante. Cette stabilité
s’explique par les dépôts qui précipitent.
Une huile minérale peut contenir des traces de soufre, soit sous la forme de soufre libre,
soit sous forme de composés sulfurés; les premiers sont très corrosifs, les seconds le sont
beaucoup moins, tant que la température ne dépasse pas 100°C environ.
La présence de soufre est détectée par la corrosion d’une lame de cuivre électronique
immergée dans une huile à 140 °C pendant 19 heures [8], la coloration qu'elle prend permet
de juger si les composés soufrés sont corrosifs ou non.
I.3.4 Stabilité
des produits de réaction solubles (composés carbonylés, carboxylés) puis, par polymérisation,
des produits qui sont plus ou moins solubles ; les dépôts étant appelés boues d’oxydation.
Les huiles minérales peuvent contenir des inhibiteurs naturels qui sont des hétérocycles
soufrés et des hydrocarbures polyaromatiques.
Les huiles minérales ne sont pas des produits ininflammables. Elles présentent toutes un
point d’éclair et un point de feu qui caractérisent l'inflammabilité d'une huile.
C’est la température minimale pour laquelle la combustion des vapeurs d’un liquide sera
entretenue.
Cette propriété renseigne sur la présence de certains hydrocarbures gazeux dissous dans
l’huile suite à un défaut électrique ou thermique. Elle correspond à la température pour
laquelle l’huile émet un flash, c'est-à-dire, la température critique maximale à ne pas dépasser
au risque de provoquer un incendie dans le transformateur.
Les huiles les plus fluides doivent présenter un point d’éclair supérieur à 95 °C, alors que
les huiles de classe І doivent avoir un point d’éclair supérieur à 140 °C [9].
La combustion des huiles minérales libère une grande quantité d’énergie. La norme CEI
61100 [9] permet de classer les liquides isolants en fonction de leur point de feu et de leur
pouvoir calorique inférieur (CPI) (qui caractérise la quantité d’énergie produite par la
combustion totale du produit) (voir Tableau I.1).
O ≤300 °C 1 ≥ 42 MJ / Kg
Tableau I.1 -Classification des liquides isolants vis-à-vis du feu (selon la norme CEI 61100) [9]
Les huiles minérales les plus courantes ont des points de feu compris entre 110 et 190 °C
suivant leur type, et ont un pouvoir calorifique inférieur de l’ordre de 48 MJ/kg. Elles sont
classées O1.
Des huiles minérales de masses moléculaires très élevées sont également employées
pour les transformateurs devant résister au feu. Elles ont un point de feu supérieur à 300 °C et
sont classées K1 [9].
Il y a beaucoup d’impuretés qui peuvent affecter les propriétés des huiles minérales,
notamment les gaz dissous, l’eau, les contaminants polaires ionisables et les particules.
Dans les anciens appareils, l’huile peut également être contaminée par le polychlorobiphényle
(PCB). Cette contamination n’affecte pas les propriétés de l’huile mais, si l’huile en contient
plus de 50 ppm (0.005 %), elle est considérée comme un PCB pur et doit être détruite [9].
C’est l’ennemi numéro un des appareils électriques. Les huiles séchées peuvent avoir des
teneurs en eau inférieures à 10 ppm [9]. Au contact d’une atmosphère humide, l’eau se
dissout lentement dans l’huile, pouvant conduire à des teneurs élevées.
L’eau que renferme un liquide peut se trouver sous deux formes [9] :
L’eau libre est plus aisément extraite du liquide que l’eau liée, par un chauffage approprié
sous un vide modéré. Selon l’application considérée, les problèmes dus à la présence d’eau
sont tout à fait différents; par exemple, ils sont quasiment inexistants pour les condensateurs,
appareils scellés après imprégnation, dont l’isolation, n’est pas – ou très peu – en contact avec
l’atmosphère ; au contraire, l’huile dans un transformateur est en contact avec diversmatériaux
cellulosiques très avides d’eau et susceptibles d’en former lors de leur dégradation. Ils cèdent
cette eau à l’huile lorsque la température s’élève suivant des règles bien établies.
L’huile, par ailleurs, a tendance à s’oxyder au cours du temps et divers produits s’y
dissolvent: acides organiques, composés saturés et insaturés ainsi que de l’eau ; d’autres
produits apparaissent en suspension (boues) [12].
On appelle humidité relative d’un liquide, le rapport entre la teneur en eau du produit et la
solubilité. Pour une même teneur en eau, l’humidité relative varie avec la température : elle
est plus faible à température élevée et plus grande à basse température.
L’un des problèmes rencontrés dans les appareils qui « respirent » à l’air est lié à la
variation de la solubilité de l’eau avec la température. Lorsque l’appareil est chaud, l’eau peut
se dissoudre en grande quantité. Lorsque l’appareil refroidit, la solubilité de l’eau
diminuant,de l’eau libre apparaît et se rassemble au fond de l’appareil. Cette situation peut
conduire à des claquages [9].
La majorité des études de l’influence de l’eau sur la conduction des liquides impurs a été
consacrée aux huiles de transformateur, en particulier dans le but de caractériser la présence
d’eau qui produit un abaissement considérable de la rigidité diélectrique lorsque l’huile est
polluée par des particules, des fibres cellulosiques ou des boues dues à sa dégradation.
L’influence des particules sur les propriétés des huiles minérales a été étudiée depuis les
années 1960 [9], notamment sur l’allumage des décharges partielles et le claquage. Les
particules métalliques sont, de ce point de vue, beaucoup plus nuisibles que les particules
isolantes. Elles jouent un rôle prépondérant dans l’initiation du claquage des grands volumes
d’huile.
Une huile neuve contient entre 0.0001 % et 0.001 % de particules de taille supérieure à 5
µm, ce qui représente entre 10´ et 10 6 particules pour 100 ml d’huile [9]. Les très petites
particules, de taille inférieure à 1 µm, n’ont été prises en considération que récemment, les
méthodes de mesures n’étant pas disponibles jusque-là. Les huiles en service peuvent contenir
beaucoup plus de particules, métalliques et cellulosiques, provenant des matériaux avec
lesquelles l’huile est en contact.
Les opérations successives pour l’obtention d’un produit de haute qualité, constituent une
nouvelle forme de raffinage de l’huile usagée. Ce cycle comprend habituellement les phases
successives dans l’ordre suivant [13] :
• La décantationqui a pour but d’éliminer les corps solides, les grosses impuretés et
l’eau libre.
• La séparation des impuretés en suspension dans l’huile. Cette opération représente à
l’heure actuelle la phase la plus difficile de la régénération. En effet, les particules
très fines qui sont en suspension dans l’huile, demeurent insensibles par rapport aux
anciens procédés de précipitation des sédiments par rupture de la suspension
colloïdale ou par électrolyte tel que le silicate de soude.
• La déshydratation qui a pour but d’éliminer l’eau par chauffage à une température de
150°C. On peut aussi utiliser un desséchant à savoir le CaCl2
• Le traitement à l’acide conduit à la floculation des suspensions carbonées et la
sulfonation des produits oxydés, mais sans qu’il en résulte une attaque sur l’huile
même. Ce traitement s’opère sur l’huile chauffée à une température de l’ordre de 30°C
à laquelle est ajoutée 4% en volume d’acide sulfurique H2SO4 à 90-92%. Ces produits
sont mélangés soit au préalable, soit directement dans un bac de décantation à fond
conique. Les boues acides sont précipitées au fond du bac et séparées de l’huile
épurée. L’huile épurée fera l’objet de traitements ultérieurs. Ces traitements
permettent la réduction des teneurs en métaux provenant des additifs et de l’usure
mécanique à quelques PPM (parties par millions) dans l’huile régénérée.
• La neutralisationde l’huile intervient après le traitement à l’acide. En effet, l’huile
épurée contient encore des acides de différentes sortes, en particulier sulfonique et
petites particules d’acide sulfurique. La neutralisation a pour but de transformer les
restes acides dans l’huile épurée en sels. A cet effet, la soude et le carbonate de chaux
à 1% en poids sont généralement utilisés.
• Le passage à la terreest une opération qui se fait dans une cuve conique munie d’un
agitateur. Elle précède directement le mélange de l’huile à la terre activée. Après
neutralisation l’huile est malaxée avec 1 à 10% de terre activée durant 15 à 20
minutes, à une température variable entre 80 et 100°C. En fin l’huile mélangée est
filtrée à travers des filtres presse. Ce traitement permet d’améliorer leurs qualités par
décoloration et élimination des produits aisément oxydables.
I.6 Conclusion
Les différents travaux et études réalisés sur les diélectriques liquides, ont permis
d’accumuler une quantité très importante d’informations. Cependant En résumé, l’huile
minérale pour transformateur doit avoir les qualités suivantes [11,14] :
- Forte rigiditédiélectrique.
- Stabilité thermique dans une large gamme detempérature.
- Faible tension superficielle et une faible viscosité, ce qui améliore les
propriétés de diffusion dans le solide(imprégnation).
- Grande pureté, ce qui entraîne une homogénéité et une bonne
reproductibilité de la rigiditédiélectrique.
- Non polaire, ce qui conduit à une faible dissociation d’espèces et une
faible contamination.
- Non toxique et biodégradable, donc conforme à la loi en vigueur sur la
protection de l’environnement.
- Grand indice d’aromaticité, ce qui lui confère de bonnes propriétés degassing.
II.1 Introduction
Les isolants liquides ont une grande importance dans la technique de haute tension, car ils
jouent un double rôle : isolation et refroidissement. On doit leur intégration en tant que
diélectrique en 1887 par G. Westinghouse. Les huiles hydrocarbures sont actuellement les
plus utilisées dans l’industrie des transformateurs de puissance [15].
Ils présentent une bonne rigidité diélectrique (plusieurs fois supérieure a celle des gaz),
r
des permittivité et pertes diélectriques très faibles. Cependant, leur principal inconvénient est
leur inflammabilité, sans compter d’autres problèmes liés à la santé publique dont fait l’objet
les PCB (polychlorobiphényles) [16].
Les études sur le mécanisme de la conduction et du claquage dans les liquides se sont
développées de façon considérable depuis quelques décennies, car ces processus ont une
grande importance dans de nombreux domaines contemporains de la physique, de la chimie,
de l’électrotechnique et de la radiobiologie. Ces études sont étroitement liées à d’autres
domaines très importants, comme la physique des plasmas, les semi-conducteurs, la physique
et la technique de la résistance des matériaux au claquage électrique, etc ... [17].
Le claquage des isolants liquides diffère fondamentalement de celui des gaz, et des
solides. Dans les huiles techniquement pures, le claquage est dû essentiellement à la présence
d’impuretés, au phénomène de vieillissement, ou encore à la charge d’espace [18].
Les connaissances acquises, surtout ces trois dernières décennies, n’ont pas permis
d’établir une théorie unifiée capable d’expliquer le phénomène de claquage des
milieux liquides dont les plus connus sont : le mécanisme de claquage électronique, basé sur
un processus cumulatif d’ionisations et de collisions entre les électrons et les molécules du
liquide, le mécanisme de claquage où la phase gazeuse joue le rôle de détonateur et
le mécanisme de claquage dû à l’établissement d’un pont de particules entre les électrodes [3].
Ces deux processus sont les principaux mécanismes qui peuvent être présentés en ce qui
concerne le claquage des diélectriques liquides. Le troisième, peut être dû à la
présence d'impuretés de diverses natures, en suspension dans le diélectrique liquide. Ce
dernier mécanisme est le plus proche de celui concernant les huiles de transformateur
soumises à différentes contraintes en exploitation, plus particulièrement au vieillissement
électrique et au vieillissement thermique en présence d'impuretés de différentes natures [3].
Les premiers travaux proposaient d’adopter les résultats acquis dans les gaz, pour
expliquer le claquage dans les diélectriques liquides. Ils supposèrent que des mécanismes
d’ionisation de type ont basés sur les vibrations électroniques et les électrons libres ou bien
des émissions et multiplications électroniques, intervenaient dans le claquage des
diélectriques liquides [19].
La connaissance de la conduction des liquides s’est améliorée, quand les liquides polaires
tels que le nitrobenzène, ont été étudiés. L’aspect chimique des phénomènes de conduction et
ses relations avec l’électrochimie furent alors les premiers compris. Plus tard les notions de
cinétiques électrochimiques furent appliquées avec succès aux liquides polaires et non
polaires.
Les porteurs de charge sont crées au sein du liquide (création en volume) ou aux
électrodes. En volume, l’apparition de nouveaux porteurs est due à une réaction que l’on peut
schématiser comme suit:
Une molécule neutre se dissocie en ions libres (monovalent) selon le processus suivant :
K1 KD
K2 KR
L’application d’un champ électrique dans le liquide modifie les énergies d’interaction
entre les ions dans le liquide. La théorie cinétique exacte du champ sur la dissociation des
paires, est due à Onsager. Elle prévoit que KD varie avec la valeur absolue du champ alors que
KR est indépendant du champ [20].
Des porteurs de charges peuvent être aussi créés aux électrodes, soit par décharge des ions
du liquide sur les électrodes, soit par création de nouveaux ions. La décharge d’ions cause la
formation dans le liquide, d’une charge d’espace de signe opposé (hétérogène) à l’électrode
voisine, alors que l’injection s’accompagne d’une charge d’espace de même signe
(homocharge). L’échange de charges à l’électrode peut donc être caractérisé par la mesure du
champ électrique prés des électrodes [21].
La décharge des ions ne pose pas de problèmes, ni théoriques car elle semble toujours se
produire, ni pratique car elle élimine les ions de la solution. Par contre, l’injection qui est
responsable de l’accroissement très rapide de la conduction des liquides aux champs élevés,
dépend beaucoup du système liquide-électrodes.
Injection d’électrons par la cathode et capture des électrons : les liquides ne sont pas
suffisamment purs dans leurs conditions d’utilisation, pour que leurs conduction soit
électronique et les électrons soient immédiatement piégés par des composés
accepteurs d’électrons (O2,….) ;
Ionisation du liquide ;
Réaction électrochimique.
Dans le liquide ultra pur et en géométrie pointe-plan, sous tension continue, il a été
observé qu’à partir d’un certain seuil de tension, des bulles gazeuses se forment au voisinage
de la pointe, puis sont violemment chassées vers le plan. Cette phase gazeuse résulterait soit
de la vaporisation et de la nucléation des bulles, soit de la cavitation [22]. Certains auteurs
supposent que les cavités gazeuses existent à priori et considèrent uniquement la propagation
de ces cavités [5].
Du point de vue de leur origine, les particules de faibles dimensions présentes dans les
transformateurs peuvent être classées en trois catégories [5] :
Les particules existant dans l’huile neuve sont très fines et ne sont pas éliminées par les
opérations de filtrage et de rinçage. Il peut s’agir d’impuretés du pétrole brut lui même ou
d’impuretés pouvant avoir été introduites durant les opérations de raffinage.
D’après une analyse quantitative des particules recueillies en filtrant une huile de
transformateur, 94% étaient combustibles (c’est à dire constituées de fibres de cellulose), le
reste étant constitué de matériaux ou de poussières. Durant le service, la teneur en particules,
Département de génie électrique – Université de M'sila Page 24
Chapitre II Claquage des diélectriques liquides
telles que les fibres de cellulose, de métal et de résine, doit vraisemblablement augmenter
lentement par suite de vieillissement des métaux et de l’usure due à la circulation forcée de
huile pour le refroidissement. En outre, en cas de situation anormale, comme l’échauffement
local ou l’existence de décharges partielles, la teneur en particules de carbones tend à
augmenter.
Les particules isolantes, ayant la permittivité plus grande que celle du liquide, seraient
attirées sous l’action du champ électrique vers les régions de champ intense et formeraient des
ponts entre les électrodes. La rupture, dans ce cas, serait le résultat soit de l’échauffement
produit par effet joule dans le pont qui est plus conducteur que le liquide, soit par la grande
intensité locale du champ qui apparaît juste avant l’achèvement du pont [20].
Dans un liquide, des intervalles de quelques centimètres sont considérés comme longs
intervalles. Le mécanisme d’évolution des décharges pour de tels intervalles est similaire
dans ses caractéristiques générales, à celui observé dans l’air pour des intervalles de l’ordre de
quelques mètres. Ce mécanisme est appelé comme dans le gaz : mécanisme de streamer-
leader [22].
Les streamers sont caractérisés par leur indice de réfraction qui est différent de celui du
liquide. Ils produisent des courants et émettent de la lumière, de même que leur propagation
est accompagnée d’ondes de choc quelle que soit leur vitesse.
important sur la nature et la durée des phénomènes prédisruptifs, plus ce rayon est faible, plus
l’intensité du champ électrique obtenu est considérable.
Figure II.1: Valeur efficace de la tension de claquage d’une huile minérale sous tensionalternative en
fonction de la distance inter-électrodes, en géométrie pointe-plan et sphère-plan.
Il est connu depuis longtemps que la pression hydrostatique à un effet considérable sur la
tension de claquage des diélectriques liquides ; celle-ci est d’autant plus élevée que la
pression est accrue [20].
II.3.3 Température
II.3.4 Tension
II.3.5 Humidité
Figure II.2: Tension de claquage en fonction de la teneur relative en eau, dans l’huile minérale et dans
une solution composée de l’huile minérale avec 20% d’ester liquide.
L’air en tant que diélectrique, est largement rencontré comme unique isolation entre
électrodes dans la technique de haute tension. Ces électrodes peuvent être soit les parties
métalliques de différents appareillages sous tension, soit des conducteurs de lignes aériennes
ou des bornes à haute tension dans les laboratoires d’essais.
En pratique, la majorité des configurations des électrodes peut être caractérisée par les
géométries à champ électrique non uniforme: pointe-pointe ou pointe-plan ou par celle qui
possède la rigidité électrique intermédiaire. De toutes ces configurations, seule la géométrie
pointe-plan est la plus défavorable en ce qui concerne la rupture diélectrique de l’air qui se
manifeste dans ce cas aux plus faibles tensions quand la polarité de la pointe est positive.
La présence d’un écran isolant entre les deux électrodes transforme l’intervalle d’air initial
en un système stratifié composé de deux diélectriques (air - barrière) et l’avantage fourni par
l’utilisation des barrières est l’augmentation de la rigidité diélectrique du système [1].
Dans le cas des petits intervalles d’air (inférieurs à 1m), beaucoup de travaux de
recherches ont été effectués aussi bien sous tension continue, que sous tension alternative ou
de choc de foudre [1]. En ce qui concerne les longs intervalles d’air, les travaux ont été
surtout effectués sous la contrainte de tension la plus défavorable, représentée par les chocs
positifs de manœuvres à durée de front relativement longue [1,24].
Avec la polarité négative, la décharge est en étapes pour toutes les positions de la barrière,
et aucune augmentation de la tension disruptive n’est obtenue. Les décharges apparaissent
dans ce cas des deux cotés de la barrière isolante. L’étincelle a lieu quand les deux décharges
de part et d’autre de l’écran se rencontrent, mais l’effet de la barrière est négligeable [1].
En définitif, l’amélioration n’a été obtenue que pour une polarité positive de la pointe, ou
à 50 Hz.
La tension disruptive des petits intervalles d’air allant jusqu’à 40 cm varie essentiellement
en fonction de la position de la barrière [25]. Cette tension passe par un maximum quand la
barrière est prés de la pointe.
Certain travaux [1,24, 25] ont montré que pour des intervalles d’air «d’» de 15 à 30 cm,
le maximum de tension est obtenu en position où la barrière est colée avec la pointe (a/d=0% ;
a : distance entre la pointe et la barrière, d : longueur de l’intervalle inter électrodes).
Ce résultat est valable dans le cas où la largeur des barrières n’excède pas 50 cm.
Pour les moyens intervalles d’air de 40 cm à 200 cm, l’introduction d’une barrière
isolante à surfaces propres conduit à une augmentation considérable de la tension disruptive
du système quand elle est située particulièrement à 20% de l’intervalle à partir de la pointe
[1,24].
Quand la largeur de la barrière n’est pas suffisamment grande par rapport à la distance
inter-électrodes, la rigidité diélectrique de l’arrangement (pointe-barrière- plan) dépend de la
largeur du canal de décharge. Géométriquement, cette longueur est approximativement égale
à la distance pointe-bord de la barrière-plan.
L’augmentation maximale de la tension disruptive, dans ce cas, est obtenue quand la barrière
est pratiquement en contact avec l’électrode pointue [24].
Ces deux paramètres ont une influence sur la distribution des porteurs positifs et sur la
chute de tension sur la surface de la barrière. Quand ces deux paramètres auront des valeurs
importantes, le champ entre la barrière et le plan devient de plus en plus uniforme, mais
l’influence de ces paramètres est beaucoup moins importante par comparaison à l’effet de la
largeur et de la position de la barrière [1].
A.Boubakeur [24] a travaillé sur des barrières trouées en leur centre. Il a remarqué que la
barrière a un rôle d’obstacle géométrique au développement direct de la décharge et que la
charge d’espace sur la barrière joue le rôle d’obstacle électrostatique en ce qui concerne la
position des trous sur la barrière. En effet, la décharge ne tend pas à passer par un trou de
faible diamètre (ij<20mm), probablement à cause de la forte concentration de la charge
d’espace au centre de la barrière. Ainsi la décharge contourne la barrière au lieu de suivre le
plus court chemin, passant par le trou.
M. V. Sokolova [1] a effectué des mesures des courants de décharges pour des intervalles
d’air avec différents matériaux de la barrière. L’analyse des oscillogrammes a montré que
chaque impulsion de courant a une structure complexe avec un caractère irrégulier. Ceci
reflète le processus de décharge, la décharge se fait sous forme de micro impulsions
consécutives. Les deux matériaux utilisés ont la même épaisseur et la même permittivité, mais
ils produisent des effets différents sur la rigidité diélectrique de l’intervalle.
D’autres auteurs [1] ont étudié l’influence de la nature de la barrière (verre et plexiglas)
lorsque la barrière est fixée sur l’électrode mise à la terre d’un système plan-plan. La tension
de claquage avec barrière en plexiglas est supérieure à celle avec barrière en verre, cette
différence serait due au fait que le claquage se produisait par décharge superficielle, celle-ci
se développe plus facilement sur l’isolant de plus grande permittivité (sr verre> sr plexiglas).
II.4.8 Formes des décharges observées dans le système pointe-plan avec barrière
isolante
L’évolution et la forme des décharges [24, 26] peuvent être classées en deux types
différents :
- Décharge directe
- Décharge par étapes.
Cette différence est liée aux paramètres définissant la barrière, notamment sa largeur, son
épaisseur, sa nature, la résistance superficielle de ses deux surfaces, sa position dans
l’intervalle et la distance pointe-plan.
L’amorçage se fait en une seule étape : de la pointe vers le plan et on distingue deux cas :
Quand la barrière est perforée, la décharge se prolonge comme dans le système sans
barrière.
Dans ce dernier cas, la décharge se voit déviée vers le bord de l’écran à cause de
l’existence de forces électriques répulsives [24]. (Figure II.2.1-a)
Cette forme de décharge se rencontre quand la barrière est très large et n’est pas trouée.
L’amorçage s’effectue en trois étapes quand la pointe est positive [24].
Ensuite, pour un niveau de tension supérieur, on arrive à la seconde étape qui est le
contournement de la barrière par les décharges glissantes (Figure II.3-b), et finalement, la
troisième et dernière étape est atteinte quand la décharge s’effectue du bord de la barrière vers
le plan (figure II.3-c).
Pour une pointe négative, il existe quatre étapes [24], la décharge s’effectue de la pointe
vers la barrière. Pour un niveau de tension supérieur, on a le contournement de la barrière par
les décharges glissantes. D’autre part, à partir de l’électrode plane apparaît une décharge se
dirigeant vers l’autre surface de la barrière et finalement le claquage s’effectue après la
rencontre des deux décharges venant de part et d’autre de la barrière (figures II.3-d).
(a) (b)
(c) (d)
(d): Décharge par étapes dans le cas de la pointe sous tension de choc négatif
II.5 Conclusion
Nous pouvons conclure que Les défaillances du matériel électrique sont dues, dans une très
large mesure, au claquage ou rupture électrique des isolations. On désigne ainsi l’étape ultime
d’une succession de processus irréversibles où tout liquide diélectrique est soudainement
traversé par un arc électrique. Les différents travaux et études réalisés sur le claquage des
diélectriques liquides, ont permis d’accumuler une quantité très importante d’informations.
Cependant, les processus fondamentaux conduisant au claquage sont toujours mal connus.
Ceci est lié en grande partie au fait que la connaissance des propriétés physiques de l’état
liquide est encore moins développée, que dans les gaz et lessolides.
III.1 Introduction
Le circuit d’essais (Figure III.1) utilisé par [2]au laboratoire de haute tension de l’école
nationale polytechnique d’Algercomprend une station d’essai à fréquence industrielle (50 Hz)
de marque HEAFELY, un modèle expérimental (objet d’essai), des circuits de mesures et de
protection.
Un transformateur de réglage
Un transformateur d’essais
Il est alimenté par la tension secondaire du transformateur d’essai et délivre une tension
réduite aux bornes des voltmètres installés sur le pupitre de commande. Le diviseur capacitif
est formé d’une capacité H.T (C1 = 400pF), en série avec une capacité C2 variable permettant
de réduire de 1/1000 la tension d’essai (Ulue=U(C2)=U(C1)/1000). Ce branchement permet
d’obtenir les calibres de mesures : 75 kV, 150 kV et 300 kV.
La tension recueillie aux bornes de la capacité variable est mesurée à l’aide d’un voltmètre
électrostatique donnant la valeur efficace de tension, et d’un galvanomètre échelonné en
kVmax permettant la lecture de la valeur de crête de tension.
Un pupitre de commande
L’alimentation du laboratoire se fait à partir d’un tableau général situé dans le laboratoire,
mais à l’extérieur de la plate-forme d’essai (la cage de Faraday). Le transformateur de haute
tension et son régulateur sont protégés indépendamment par un fusible et un relais thermique
de 250 A. Ces protections sont liées avec le circuit de la bobine du contacteur principal, ce qui
donne une protection suffisante contre les surcharges du transformateur et les courants de
court-circuit.
Le système d’électrodes est constitué d’une pointe et d’un plan. L’électrode pointe de
forme conique est en laiton de différents rayons de courbure (1, 2, 3, 4, 5 et 6mm). Elle
est montée sur une tige mobile en acier. L’électrode plane est un disque en acier de 35
cm de diamètre. La distance inter-électrodes est ajustable et peut varier de 0 cm à 13 cm.
L’huile minérale dénommée « Borak 22 » est de type naphténique. Celle-ci obéit à des
conditions de stockage rigoureuses dans des fûts étanches, en vu de sa protection de la
dégradation et de l’humidité environnante.
Les études de claquage effectués sont des essais préliminaires. Nous avons exploité ces
résultats pour les comparer à ceux avec barrière pour voir l’influence des différents
paramètres sur la tension de claquage du système avec barrière.
Les études sont réalisées pour différentes distances inter électrodes (1, 2, 4, 6, 8, 10 et
12cm), avec une pointe ayant 6 mm comme rayon de courbure.
Les résultats obtenus sont en bonne concordance avec ceux trouvés par d’autres auteurs sous
tension alternative [20-21] [27] et impulsionnelle en polarité positive [3].
Tension de claquage (kv)
Dans ce cas, nous avons étudié la variation de la tension de claquage en fonction des
rayons de courbure de la pointe,pour différents distances inter électrodes (Figure III.6).
Figure III.7: Variation de la tension de claquage en fonction de la distance inter électrodes, pour
différents rayon de courbure de la pointe
Figure III.8: Variation de la tension de claquage en fonction du rayon de courbure de la pointe, pour
différents distances inter électrodes
Pour étudier l’effet de l’insertion de la barrière, nous avons procédé à une comparaison
entre les tensions de claquage des deux systèmes (avec et sans barrière). Pour le système avec
barrière, nous avons utilisé une barrière de presspahn ayant 20cm comme diamètre, et 2mm
comme épaisseur. Cette barrière est maintenue perpendiculaire à l’axe portant l’électrode
pointe, l’essai avec barrière a été effectué pour a = 0.2 d.
La présence de la barrière nous donne un système plus rigide car il augmente d’une façon
très importante la tension de claquage Dans les différents distance inter électrodes presque 50
kv pour la distance 10 cm et 15 kv pour la distance 4 cm parce que le barrière joue un rôle
d’un obstacle géométrique et divisé le système pointe-plan a deux sous système l’un pointe-
barrière et l’autre barrière – plan. Ce dernier est considéré comme un système plan-plan, qui
est le système le plus rigide.
Nos résultats coïncident avec ceux obtenus par d’autres chercheurs [3,24].
Tension de claquage (kv)
Ces résultats sont en bonne concordance avec ceux obtenus par d’autres chercheurs [8,20].
Rapport(a/d)
Figure III.12: Variation de la tension de claquage en fonction du diamètre de la barrière pour
différents positions de barrière (e=2mm d=10cm)
Tension de claquage (KV)
Rapport (a/d)
Figure III.13: Variation de la tension de claquage en fonction du diamètre de la barrière pour
différents positions de barrière (e=2mm et d=6cm)
Rapport (a/d)
Figure III.14: Variation de la tension de claquage en fonction de l’épaisseur de la barrière
(D=10mm et d=12cm)
Rapport (a/d)
Il ressort des résultats obtenus, que l’influence de la barrière est très importante lorsqu’elleest
proche de la pointe, ceci cause que l’insertion de la barrière conduit à uniformiser le champ
entre la barrière et le plan. Cependant, lorsque la position relative de la barrière augmente (la
barrière est proche de le plan) la longueur minimale de fuite de la décharge diminue ainsi que
la tension de claquage.
Rapport (a/d)
Rapport (a/d)
Figure III.11: Variation de la tension de claquage en fonction de la position de la barrière
(e=2mm et D=14cm)
III.4 Conclusion
Les études effectués ont permis, de visualiser l’influence de la distance inter- électrodes et
le rayon de courbure de la pointe sur la tension de claquage. Ainsi, l’augmentation de la
distance inter-électrodes engendre un accroissement de la tension de claquage, par contre
l’influence du rayon de courbure n’est remarquable que pour les petites distance inter
électrodes, c’est à dire là où le rayon de courbure a une valeur considérable par rapport à la
distance inter électrodes, cependant, cette influence est pratiquement négligeable pour les
grandes distances inter électrodes.
L’insertion d’une barrière isolante entre les deux électrodes conduit à augmenter la
tension de claquage,cette augmentation est considérable lorsque la barrière est placé dans sa
position optimale: au voisinage de la pointe. L’augmentation de diamètre engendre une
augmentation de la tenue diélectrique, au contre, l’épaisseur de la barrière n’a pas d’influence
sur la tension de claquage.
CONCLUSION GENERALE
La recherche bibliographique répartie sur les deux premiers chapitres, nous a permis
d’acquérir des connaissances sur les huiles isolantes en général, et d’approfondir la
compréhension des mécanismes conduisant aux claquages des diélectriques liquides , ainsi
que sur l’influence des barrières isolantes sur la tension de décharge disruptive dans les
différents milieux (air et liquide).
1- Dans les intervalles d’huile « pointe – plan », pour une tension alternative à fréquence
industrielle, la barrière isolante à surface propre joue en premier lieu le rôle d’obstacle
géométrique provoquant l’allongement de la décharge disruptive et en conséquence
l’augmentation de la tension disruptive. Le trajet suivi par la décharge correspond à la
distance entre la pointe, le bord de la barrière et leplan. L’efficacité de la barrière dépend
principalement de sa position entre les électrodes, et de la distance inter électrodes.
Cependant, la caractéristique de la tension de calquage
enfonctiondelapositionrelativedelabarrière(a/d)aunealluredécroissante,ellea un maximum
lorsque la barrière est placée au voisinage de l’électrode pointe. Cela est dû au fait que la
barrière uniformise la distribution du champ électrique entre la barrière et le plan. D’autre
part, la barrière joue le rôle d’obstacle géométrique à la décharge directe. En effet, nous
avons observé expérimentalement qu’en présence d’une barrière isolante, la décharge se
propage de la pointe vers le bord de la barrière, et ensuite vers l’électrodeplane.
[1] B. Boubekki, « Mesure du champ électrique dans un système pointe-plan avec barrière isolante
sous tension de choc de foudre », Mémoire de Magister, École nationale polytechnique d’Alger,
2006.
[2] H. Rahali et F. Kadri, «influence des barrières isolantes sur la tension de décharge disruptive
des intervalles d’huile sous tension alternative » projet de fin d’étude pour obtention du titre
d’ingénieur d’état en électrotechnique, École Nationale Polytechnique, Alger, 2008
[3] S.Abdi, S.Zelmat, « Influence du vieillissement thermique sur les propriétés de l’huile de
transformateur », Projet de Fin d’Etude, Département de Génie Electrique, Ecole Nationale
Polytechnique d’Alger, Juin 1998
[4] D.Khelil et S.Zoutat, «étude des phénomènes de décharge électrique dans la Borak 22 sous
tension alternative», Projet de Fin d’Études, École nationale polytechnique d’Alger, 2006
[8] Norme Internationale CEI 296,«Spécification des huiles minérales isolantes neuves pour
transformateurs et appareillage de connexion», deuxième édition, 1982
[13] S. E. Chitour, « Raffinage du pétrole », Tome 01, Université des Sciences et de la Technologie
Houari Boumediene, Alger, OPU 1983.
[14] R. Fournié, « Les isolants en électrotechniques: concepts et théories», Edition Eyrolles, Paris,
1986.
[15] Z.Djemai, « Détermination de la dimension fractale des décharges électriques radiales sur les
surfaces isolantes », Thèse de Doctorat, ENP Alger, 1998.
[17] A. Béroual, « Phénomènes de propagation et de génération des streamers dans les diélectriques
liquides en géométrie pointe-plan sous créneau de tension », Thèse d’Etat es Sciences
Physiques. INPG, Grenoble, 1987.
[18] A. Zouaghi, « Etude de l’influence des barrières isolantes sur la tenue diélectrique d’intervalles
d’huile en chocs de foudre et en continu », Thèse de Doctorat, Ecole Centrale de Lyon, 1997.
[19] S. Bouazabia, « Claquage dans les diélectriques liquides : Génération et propagation des
décharges dans les diélectriques liquides », Cours poste graduation, Département de
l’Electrotechnique, Université des Sciences et Technologies Houari Boumediene, Alger, 2006.
[20] B. Moula, « Comportement de l’huile de transformateur (Borak 22) sous tension alternative 50
Hz», Mémoire de Magister, École nationale polytechnique d’Alger, 2007.
[22] A. Boubakeur, « Claquage des diélectriques liquides », cours quatrième année, Département de
Génie Electrique, Ecole Nationale Polytechnique d’Alger, Janvier 2004.
[23] R. Tobazéon, « Conduction électrique dans les liquides », Technique de l’Ingénieur, D2430,
2003.
[24] A. Boubakeur, « Influence des barrières sur la tension de décharge disruptive des moyens
intervalles d’air pointe-plan », Thèse de Doctorat, ENP. Varsovie, Pologne 1979.
[25] A. Boubakeur, «Influence des barrières sur l’amorçage des moyens intervalles d’air
pointe –plan». RozprawyElectrotechniczne (Académie Polonaise des Sciences), Vol.27, N°3,
Varsovie, Pologne, 1981, pp 729-744.
[26] J. L. Jakubowski, A. Boubakeur, «Rigidité diélectrique des moyens intervalles d’air
dans les systèmes isolants pointe-plan avec barrière». Bulletin de l’Académie Polonaise des
Sciences, 10 séries des sciences, volume 28, N°9-10, 1980, pp.141-146.
[27] N. Berger, « Liquides isolants en électrotechnique : présentation générale » Technique de
l’Ingénieur, D2470, 2002.
[28] F.V.Topalis et I.A.Stathopulos, « Barrier effect in small and medium air gaps », The
International symposium on High Voltage Engineering, Dresden, 1991.
Notre travail porte sur l’étude de l’influence de la barrière isolante a l’intervalle de l’huile
sous tension alternative à fréquence industriel 50 Hz, dans un système d’électrodes pointe-
plan. L’huile utilisée dénommé Borak 22 a été étudiée pour déférent paramètres tels que,
l’influence d’insertion d’une barrièreisolante, effet de la distance inter-électrodes, effet du
rayon de courbure de la pointe, effet de diamètre de la barrière. Les résultats de cette étude
concernant l’évolution de la tension de claquage.
Mots clés : huiles minérales, pointe-plan, distance inter-électrodes, barrière isolante, tension
de claquage.
Abstract
This work is devoted to study the influence of the insulating barrier at the oil intervals
under ac voltage at industry frequency (50Hz), in a point-plane arrangement. The used oil
named Borak 22 is examined for different parameters such as barrier-free study, the distance
between electrodes and electrode curvature radius,barrier diameter effect. The study results
concerning the evolution of the breakdown voltage.
Key words: mineral oils, point-to-plan system, inter-electrode distance, insulating barrier,
breakdown voltage.
ملخص
، هرتز50 يهدف هذا العمل إلى دراسة تأثير الحاجز العازل على مجال الزيت تحت توتر متناوب ذو تردد صناعي
تأثير إضافة، الذي دُرست إلعدادات مختلفة المتمثلة في22 تسمى الزيت المستعملة بوراك، في نظام نتوء– مستوي
نتائج هذه الدراسة. تأثير أبعاد الحاجز،تأثير نصف قطر انحناء القطب الحاد،تأثير المسافة بين األقطاب،حاجز عازل
.تخص تطور جهد االنهيار
. جهد االنهيار، حاجز عازل، المسافة بين األقطاب، نتوء– مستوي،زيوت معدنية: كلمات مفتاحية