Droit de L'immobilier
Droit de L'immobilier
Droit de L'immobilier
INTRODUCTION GENERALE
Le droit immobilier est le terme générique qui regroupe l'ensemble des textes
juridiques du droit public comme du droit privé concernant les immeubles, par
opposition aux meubles. Il s'agit d'une partie du droit des biens, et concerne
aussi bien le droit des immeubles privés que le droit du patrimoine des
personnes publiques. En outre, le droit immobilier s’intéresse également aux
actes de disposition dont ces immeubles peuvent en faire l’objet. En effet,
l’acquisition et la cession d’un bien immobilier passent par un formalisme
rigoureux. Cela est dû au souci de protection des parties au contrat de vente
immobilière, notamment l’acheteur. Le formalisme de la cession immobilière
assure avant tout l’intérêt des parties au contrat ainsi que la sécurité juridique
de la transaction immobilière. Par ailleurs, le droit immobilier est une matière
plutôt confidentielle car elle est surtout technique qui se base dur le droit des
obligations, des contrats et de la responsabilité civile et qui donc exige de
connaître tout d'abord ces règles civiles.
Mais avant tout, il faudra étudier les questions relatives au sol (Partie I) et
entre voir par la suite celles liées à la réalisation des constructions (Partie 2).
Bien que la loi indique une procédure d’établissement des droits fonciers
ruraux, ce sont les décrets n°99-593, n°99 -594 et n°99 -595 du 30 octobre
1999 qui en donne les détails. La procédure connait deux grandes étapes
notamment :
B) Le déroulement de l’enquête
L’intention expresse d’établir les droits fonciers (soit par une demande
individuelle ou collective ou soit par la mise en œuvre d’un programme
d’intervention)
La désignation d’un commissaire enquêteur. Il est désigné par le sous-
préfet dans le cadre d’une demande privée ou par le ministre de
l’agriculture lorsqu’il s’agit de la réalisation d’un programme public.
La réalisation d’un dossier de délimitation qui comprend 2 documents :
Un plan du bien foncier établi et signé par un opérateur
technique agrée
Un constat de limites consignées dans un formulaire signé par
l’opérateur
Le procès-verbal de recensement des droits coutumiers. Il comprend
une fiche démographique indiquant les personnes concernées par
l’enquête. Etc….
La validation des résultats. Elle vient clore les enquêtes de constat des
droits coutumiers. Elle est perçue en 3 étapes
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Une phase préparatoire avec une séance publique de
présentation de résultat suivi de l’enregistrement d’éventuelles
oppositions.
Un procès-verbal de publicité est dressé à partir duquel sera
établi le constat d’existence continu et paisible des droits
coutumiers
Le dossier foncier constitué. La validation finale est alors
effectuée par le comité de gestion du foncier rural suivi d’une
notification.
Le certificat foncier peut être individuel ou collectif. Lorsqu’il est collectif, il est
établi soit au nom de l’entité publique ou privée dotée de la personnalité
juridique ; soit au nom du groupement informel d’ayants droit dument
identifiés. Il constitue une reconnaissance certes provisoire mais bien réelle
de la détention foncière.
L’article 17 de la loi de 1998 prévoit en effet que le certificat foncier peut être
cédé en tout ou partie dès lors que l’acte de cession est authentifié par
l’autorité administrative. C’est un droit exclusif qui même étant soumis à
l’obligation d’immatriculation confère à son détenteur les attributs du droit de
propriété.
Une fois constaté et consacré par un certificat foncier, les droits coutumiers
fonciers peuvent être cédés à titre provisoire ou définitif (paragraphe 1). La loi
de 1998 en fixe les conditions des cas (paragraphe 2).
Une terre ne peut être cédée définitivement que si elle a fait l’objet d’une
immatriculation (A) et si l’acquéreur obéit aux conditions de forme physique et
à la nationalité (B).
A) La procédure d’immatriculation
Outre, l’Etat et les collectivités territoriales, l’acquéreur doit être une personne
physique et non morale. Il est interdit donc à toute société ou association ne
répondant pas au nom de l’Etat ou des collectivités territoriales d’acquérir en
pleine propriété une terre du domaine foncier rural.
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CHAPITRE 2 : LES MODES D’ACQUISITION D’UN TERRAIN EN MILIEU
URBAIN
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- De la valeur de l’immeuble avant la date de l’expropriation étant
entendue que ladite valeur ne peut dépasser celle qu’avait ledit
immeuble au jour de la déclaration
- De la plus-value ou de la moins-value qu’il résulte pour la partie de
l’immeuble non exproprié de l’exécution de l’ouvrage projeté.
2) La procédure de lotissement
Certains éléments sont communs aux 3 procédures tandis que d’autres sont
spécifiques à chaque procédure.
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services détachés dans la zone rurale. La distribution des lots est réservée à
la communauté villageoise sur la base de la coutume locale.
Le lotissement privé est initié par les propriétaires au sens légal. Le projet
élaboré par un urbaniste privé agréé doit être soumis au ministre de la
construction de l’urbanisme. Le géomètre procède ensuite à l’abornement
des terrains. Le ministre délivre un certificat de lotissement qui vaut
approbation. Le propriétaire peut alors procéder à la distribution ou à la vente
des terrains.
A) L’établissement de la propriété
Après avoir vérifié tous les documents, on octroie au titulaire, une lettre
d’attribution. Elle est l’acte par lequel l’administration fait savoir au
demandeur sa volonté de lui concéder une parcelle de terrain de son
domaine privé moyennant un prix. L’attribution confère à son titulaire un droit
réel qui ne peut être ni cédé, ni garanti en hypothèque.
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délivre individuellement des Lettres d’Attribution suivant la procédure définit
ci-dessous :
A) Le transfert
Le transfert d’un droit de propriété d’une personne vivante à une autre s’il
concerne les biens immobiliers se fait obligatoirement par contrat. Dans le
cadre de la Cote d’ivoire, un décret du 15 novembre 1935 reprenant l’article
1599 u code civil français, frappe de nullité absolue les contrats sous-seing
privé réalisé sur les terres non immatriculées car considérés comme portant
sur le bien d’autrui. Pourtant dans la gestion pratique du foncier urbain nous
sommes très loin des indications légales dans leur immense majorité. En
effet, les acquéreurs des terrains conclus directement la vente avec les
détenteurs des droits traditionnels, qui eux à leurs tours délivrent des
attestations villageoises aux acquéreurs qui pourront par la suite obtenir la
lettre d’attribution. De cette procédure qui cumule transaction foncière entre
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particuliers et transfert de la propriété entre l’Etat et le particulier, 2
remarques substantielles sont à noter :
La notion de construction n’a pas été définie en droit ivoirien, c’est seulement
la notion de bâtiment d’habitation à travers le règlement général issu de
l’arrêté n° 1089 MCU/CAB/DUA du 22 novembre 1976, toutefois, on a du se
référer à la loi « SRU » en vigueur en France pour trouver une définition
complète à la notion de construction. Au regard de cette disposition, la
construction est un assemblage de matériaux liés ensemble, de façon
durable et artificielle, et reliés au sol par des fondations.
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- Classe II : les constructions à faible facteur de risque. Ex : les
bâtiments de type habitation, rez-de-chaussée et R+1 ne comportant
pas de sous-sol.
- Classe III : les bâtiments avec facteur de risque moyen. Ex : les
bâtiments de type habitation de niveau R+2 et R+3 maximum ne
comportant pas de sous-sol.
- Classe IV : les bâtiments avec facteur de risque élevé. Il s’agit des
bâtiments recevant du public, les établissements et installations
classées, les programmes immobiliers, les bâtiments ne dépassant pas
deux niveaux de sous-sol et tout autre bâtiment de niveau supérieur à
R+3 et inférieur à R+10.
- Classe V : les bâtiments avec facteur de risque très élevé. Ex : les
bâtiments de plus de deux niveaux de sous-sol et autre bâtiment de
niveau supérieur ou égal à R+10.
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Paragraphe 3 : Les modifications physiques qui n’opèrent pas de
changement de destination
Selon l’art 622 du code civil, la mitoyenneté est un droit de propriété portant
sur la clôture (par exemple un mur, une haie…) séparant deux biens
immobiliers contigus, étant la propriété de propriétaires différents, la clôture
étant établie sur la limite même des deux biens. Sur la clôture mitoyenne,
chaque propriétaire a des droits égaux de jouissance. La mitoyenneté peut
s’acquérir de trois manières :
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Constitue une servitude de vue, tout aménagement qui permet de voir le
terrain voisin. Il peut s’agir d’une fenêtre, d’un balcon, d’une terrasse, mais
également une saillie. Ainsi, une vue est dite droite et conforme lorsque
l’ouverture permet de voir le terrain contigu en regardant en face sans se
pencher. L’installation d’une pareille ouverture doit se faire en observant une
distance minimale de 1,90m entre l’ouverture et la limite voisine.
A) Définition
L’instruction du dossier se fait après que l’intéressé ait obtenu les différents
visas qui vont être instruits de même que le certificat d’urbanisme.
Le dossier sera analysé par les services compétents pour voir s’il satisfait aux
exigences administratifs et techniques telles que mentionnées dans l’annexe
du décret n°2016-49 du 10 février 2016. Le demandeur qui n’a pas déposé
son dossier dans le délai imparti est tenu de formuler à nouveau une
demande d’obtention desdits visas et certificat d’urbanisme, sauf prorogation
pour cas de force majeure, dument justifié par le Directeur du Guichet Unique
du PC.
On peut avoir :
Elle est prévue par l’article 20 de l’arrêté précité qui parle de la délivrance du
PC. Elle peut être assortie ou non de prescription. Elle va conférer à son
titulaire un droit de construire conformément à la demande qui a été
enregistrée.
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- Le préfet sur le reste du territoire. Le préfet peut déléguer ses pouvoirs
au sous-préfet territorialement compétent, seulement en ce qui
concerne la construction des logements familiaux et individuels
La décision qui accorde le permis peut faire l'objet d'un retrait, intervenant
soit dans le délai du recours contentieux, soit être justifié par une irrégularité
qui vient entacher la décision.
Cette décision doit être motivée car elle fera l'objet d'un contrôle a posteriori,
et donc le juge doit vérifier les éléments de légalité.
Selon les textes le permis est exécutoire de plein droit dès lors qu'il a été
délivré par le maire, sous réserve de sa notification au bénéficiaire et de la
transmission de l'arrêté au préfet.
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SECTION 1 : LES CONDITIONS D’OPPOSABILITE AUX TIERS
Cependant, Lorsqu'il est constaté que les travaux exécutés ne sont pas
conformes au projet pour lequel a été délivré le permis de construire,
notification est faite au maître de l'ouvrage d'avoir à procéder aux
rectifications nécessaires.
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SECTION 2: LE CONTRAT LIANT LE MAITRE D’OUVRAGE A
L’ARCHITECTE
Selon l’article 1er de la loi du 03 Aout 1970 « l’architecte en son nom propre et
sous sa responsabilité une profession libérale et non commerciale »
Les obligations peuvent être avant (1), pendant (2) ou après (3) la réalisation
de la construction.
L'architecte doit faire aussi une étude technique du sol, mais il n'a pas
d'obligation à l'égard du sous-sol, sauf dans un certain nombre de cas
quand le sol est lié au sous-sol (ex : le sous-sol est en gypse =>
glissement de terrain possible).
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Par la suite, l'architecte dépose un avant-projet définitif qui se
retrouvera dans la demande permis de construire. Il doit indiquer au
maître de l'ouvrage l'enveloppe financière de son projet (obligation
d'information).
L'architecte doit assister le maître de l'ouvrage dans le choix des
entreprises qui seront chargées de réaliser les constructions =>
l'architecte a ici l'obligation d'écarter toute entreprise qui lui paraît
douteuse ou inapte à réaliser son projet.
En revanche il doit vérifier que l'entrepreneur a bien souscrit une
assurance construction obligatoire (liée à la responsabilité du
constructeur).
L'architecte doit en outre vérifier le contenu des marchés proposés au
maître de l'ouvrage, que les contrats sont bien conformes aux
constructions qu'il souhaite réaliser
L'architecte doit enfin vérifier la conformité de son projet avec
l'environnement de ce projet, notamment l'environnement juridique,
l'architecte doit vérifier que le projet est conforme aux règles
d'urbanisme applicables (avec le PLU, avec les prescriptions du permis
de construire, et avec les servitudes d'utilité publique qui pourraient être
imposées par les autorités publiques).
- La direction
- La surveillance des travaux
- Assurer au profit du maître de l'ouvrage une comptabilité
des travaux réalisés
Donc c'est à l'architecte de vérifier que les travaux réalisés par l'entrepreneur
sont bien conformes aux conditions qui avaient été fixées dans le marché de
travaux.
Supposons que les travaux ont été réalisés, alors un dernier acte réalisé par
l'architecte : la déclaration d'achèvement de travaux qui permettra
d'obtenir l'avis favorable de l’autorité pour la fin des travaux.
Les réserves sont importantes car tous désordres qui étaient apparent au
moment de la réception des travaux et qui n'ont pas été réservés lors de
cette réception sont purgés au profit de l'entrepreneur, in fine ils restent à la
charge du maître de l'ouvrage.
Concernant le droit à rémunération : l'idéal est que ces honoraires aient été
fixés dès l'origine dans le contrat, encore faut-il qu'un contrat écrit ait été
signé. L'architecte pour le paiement de ses honoraires dispose de deux
garanties spécifiques, qui ont cependant une efficacité réduite :
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- Privilège des constructeurs, au profit de l'architecte et des entrepreneurs,
qui porte sur les constructions réalisées. Il ne porte que sur la plus-value
apportée par les constructions nouvelles, donc dans sa mise en œuvre on
exige l'équivalent d'un constat d'huissier avant et après les travaux pour
déterminer cette plus-value.
Pour tout ce qui concerne la construction en tant que telle, les obligations de
l'architecte sont des obligations de résultat.
1) Le marché au métré
Donc le prix ici n'est que déterminable, et ce n'est qu'à la fin que l'on aura le
montant réel des travaux. Les prix unitaires peuvent être fixés soit de façon
autonome pour un marché considéré (les prix sont fixés « par bordereau »,
soit les parties font référence à des prix fixés par des tiers dans des recueils.
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C’est un marché qui fait prévaloir la suprématie de la puissance publique. Ils
sont utilisés pour les marchés de l’Etat. Ce sur quoi on va regarder, pour fixer
le prix a posteriori sont les dépenses réelles engagées par l'entrepreneur (les
frais de main d'œuvre, les matières premières utilisées, le coût du
transport…).
3) Le marché au forfait
L’art. 1793 Code Civil énumère 3 conditions cumulatives pour que l'on soit
dans un marché à forfait. Il faut :
Dans certains cas, pour des travaux non prévus à l'origine mais qui s'avèrent
nécessaires pour la réalisation des constructions, peut-on modifier le montant
du forfait ?
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Le prix peut être payable en totalité à la signature du contrat. Dans la
pratique, le plus souvent on prévoit un échéancier c’est-à-dire que le prix sera
payé par fractions au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
2) Garanties offertes
a) Au maître de l'ouvrage
Son risque est qu'à la fin des travaux il ait payé 100% du prix, alors même
qu'il n'est pas satisfait des travaux réalisés. Donc la pratique a mis en place
un système de retenue de garantie au profit du maître de l'ouvrage : à
chaque échéance, s'il doit payer 100, il ne paye que 95 et retient 5 = moyen
de rétention pour que les travaux soient conformes à la fin des travaux.
b) A l'entrepreneur
Le risque est que la totalité des honoraires ne soit pas réglée. Il a donc 2
garanties : le privilège de l'art. 2103 du Code Civil, et la garantie au profit de
l'entrepreneur de l'art. 1799-1 du Code Civil.
Un 1er P.V doit être établi avant le commencement des travaux, et le 2 ème
après l'achèvement des travaux.
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- Le maître de l'ouvrage doit garantir à l'entrepreneur le paiement des
sommes dues dès lors qu'elles dépassent un certain seuil fixé par décret en
Conseil des ministres.
C’est un acte juridique, un acte unilatéral son objet est la réception des
travaux. Elle consiste à constater la fin du contrat d'entreprise. Donc
normalement quand il y a réception des travaux, cela signifie que les travaux
sont a priori achevés.
1) La réception amiable
3) La réception tacite
Les conditions posées par la Jurisprudence pour qu'il y ait une réception
tacite sont :
La réception peut être faite avec ou sans réserve. Elle purge en outre les
vices apparents en cas d'absence de réserve, et ils relèveront alors de la
responsabilité du maître de l'ouvrage.
Il y a 2 types de responsabilités :
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Paragraphe 1 : La responsabilité contractuelle de droit commun
- Responsabilité biennale
- Responsabilité décennale
Elle vise donc tout désordre qui se révèle pendant un délai d'un an à compter
des travaux ou au moment de la réception.
Selon, la Jurisprudence il n'y a pas de délai, donc les travaux doivent être
faits sans délai par l'entrepreneur. Mais l'entrepreneur et le maître de
l'ouvrage peuvent se mettent d'accord sur un délai. S’il n'y a pas d'accord sur
un délai. La Jurisprudence admet que le maître de l'ouvrage, après avoir mis
en demeure l'entrepreneur concerné, fasse faire les travaux par un tiers, aux
frais et risque de l'entrepreneur défaillant.
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Cette responsabilité est visée dans l'art 1792 du C.civ. Si on lit ce texte on
constate que l'objet de cette responsabilité est de réparer les désordres qui
atteignent l'ouvrage ou les éléments d'équipement de cet ouvrage mais pas
n'importe quel désordre.
Dans l'art 1792 on dit que le bénéficiaire est en 1 er, le maître de l'ouvrage,
puis les acheteurs successifs de la construction
A) La force majeure
Pour qu'elle soit reconnue, (et donc partage de responsabilité) elle doit
remplir certaines conditions :
Ex : si on a le Maître d'ouvrage qui fait construire une dalle pour un parking,
la charge utile est de (10, 35, 40 tonnes…etc.), et le Maître d'ouvrage l'utilise
pour parquer des camions au-delà de la charge utile.
La Jurisprudence dit que dans les relations entre Maître d'ouvrage et sous-
traitant qu'il n'y a pas d'action directe : l'action est nécessairement délictuelle.
On ne peut pas invoquer la Responsabilité Civile contre le sous-traitant.
L'entrepreneur principal a un contrat d'entreprise avec lui, mais d'après l'art.
1792, l'entrepreneur ne peut pas être considéré comme un Maîtrise
d'ouvrage, et donc pas de Responsabilité Civile possible dans leurs relations
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Paragraphe 1 : La théorie du trouble de voisinage
Cette théorie doit être distinguée d'autres actions, et notamment d'une action
qui a été mise en œuvre dans l'affaire Clément Bayard. Dans cette affaire, la
Cour de Cassation avait condamné l'abus de droit de propriété. La théorie
des troubles de voisinage est une action distincte de l'abus de droit de
propriété, même si c'est assez proche.
- De nature réelle : cette théorie est liée au droit de propriété (les fonds sont
voisins)
La théorie des troubles de voisinage est une action qui ne requiert pas la
preuve d'une faute. D'où son intérêt pour la victime
Soit l'action est une action récursoire, et ce sera donc une action en
responsabilité autonome de l'entrepreneur à l'encontre du maître de
l'ouvrage.
Les débiteurs des assurances sont toutes les personnes liées au maitre
d’ouvrage par un contrat d’entreprise ou de louage d’ouvrage au sens de l’art
1792-1 du code civil ; ce sont l’entrepreneur qui a matériellement les
constructions ; le maitre d’œuvre ; l’architecte ; les bureaux d’études ; les
vendeurs d’immeuble à construire ; les promoteurs immobiliers ;
constructeurs de maisons individuelles ou contrôleur technique.
En raison des risques attachés à son activité, tout constructeur doit souscrire
une assurance avant ; pendant et après les travaux. Ces assurances sont
nombreuses et ont des étendues différentes. Ce sont entre autres :
l’assurance construction obligatoire, la garantie responsabilité civile
décennale. Cette assurance garantit le paiement des travaux de réparation.
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Les marchés publics sont des travaux portant sur des ouvrages ou
infrastructures d’utilité publique et initiés par une autorité administrative. Le
principe en la matière est que les marchés publics sont passés avec
concurrence par le canal le plus souvent de l’appel d’offre. Il existe en dehors
de ça d’autres modes de passation tels que l’adjudication, la procédure
négociée sans publicité et la procédure négociée avec publicité.
L’appel d’offres est une procédure d’attribution non négociée d’un marché au
soumissionnaire.
L'appel d'offres est dit ouvert, lorsque tout candidat répondant aux conditions
fixées par le Code des marchés publics et précisées dans le Dossier d’Appel
d’Offres (DAO), peut déposer une offre. La procédure d'appel d'offres ouvert
est la norme en matière de passation des marchés publics. On distingue
deux (2) modes d’appels d’offres ouverts :
La chaîne des marchés publics dans le cadre d’un appel d’offres ouvert suit
les étapes ci-après.
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Le Dossier d’Appel d’Offres (DAO) comprend les documents de mise en
concurrence et les documents destinés à devenir les pièces constitutives du
futur marché.
- les cahiers des charges : sont des éléments constitutifs des marchés
publics. Ils déterminent les conditions contractuelles dans lesquelles ces
marchés sont exécutés. Il s’agit des éléments suivants : le Cahier des
Clauses Administratives Particulières (CCAP), le Cahier des Clauses
Techniques Particulières (CCTP), le Cahier des Clauses Administratives
Générales (CCAG) et le Cahier des Clauses Techniques Générales (CCTG) ;
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sociaux…. Il est à noter que ce dossier n’apparait pas physiquement dans le
marché. Mais il est réputé connu des intervenants
- Les avenants
- Les états supplémentaires de prix forfaitaires et les bordereaux
supplémentaires de prix unitaires établis ; les actes spéciaux de sous-
traitance.
Cette étape couvre les actions de réception et d’ouverture des offres. Les plis
des soumissionnaires déposés auprès de l’autorité contractante sont
réceptionnés, c’est à dire répertoriés (enregistrés) contre émargement. Le
dépôt des offres doit se faire aux dates, heure et lieu indiqués dans l’avis
d’appel d’offres. A la date et à l’heure limites de réception, une liste des
entreprises soumissionnaires est dressée par l’autorité contractante.
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Pour les contrats d’entreprise portant sur les marchés privés, trois types de
marchés sont généralement prévus : les marchés à prix forfaitaire, les
marchés au métré, les marchés de travaux en dépenses contrôlées.
L’actualisation des prix ou la révision des prix est faite selon les normes
fixées par le ministère de la construction, en tenant compte de l’indice de cout
de la construction ou d’un des index correspondant à des travaux spécifiques
publiés chaque année par le ministère.
Dans les marchés publics, les prix sont réputés fermes sauf si le marché
prévoit qu’ils sont révisables. Un prix ferme est toujours actualisable et
révisable. L’actualisation et la révision sont faites dans les conditions prévues
par la réglementation en vigueur le premier jour du mois d’établissement des
prix.
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Le cautionnement définitif garantit le maitre d’ouvrage contre l’entrepreneur
titulaire d’un marché en vue de la bonne exécution de ce marché et en vue
du recouvrement des sommes dont ce dernier serait débiteur. Le
cautionnement définitif prévu est de 1/30 de l’estimation des travaux.
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jour d’arrêt de l’exploitation de l’entreprise si la résiliation résulte soit du
décès, l’incapacité, redressement judiciaire et liquidation judiciaire.
Après que ce mémoire a été transmis par le maitre d’œuvre, avec son avis, à
la personne responsable du marché, celle-ci notifie ou fait notifier à
l’entrepreneur sa proposition pour le règlement du différend, dans un délai de
deux (2) mois à compter de la date de la réception par le maitre d’œuvre du
mémoire de réclamation.
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