Déroulage

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République du Bénin

*****
Ministère de l’Enseignement Supérieur et
de la Recherche Scientifique
*****
5ème année du Génie Electrique (Energie Electrique)
*****

Matière : Construction des lignes électriques

Membres du groupe n°1 : Chargé du cours :


ASSOGBA Audrey M. Télesphore c. NOUNANGNONHOU
DOSSOUMOU Kodiri
GBENONZAN Wilfried
KIKI M. Éric

Année académique : 2021-2022


Table des matières
Plan ......................................................................................................................................................... 3
INTRODUCTION .................................................................................................................................. 4
I. GENERALITE ................................................................................................................................ 5
a. Historique des lignes électriques ........................................................................................ 5
b. Comment distinguer les différentes lignes électriques ? .............................................. 6
II. Les câbles .................................................................................................................................. 8
a. Conducteurs.............................................................................................................................. 8
b. Câbles de garde........................................................................................................................ 9
III. Isolateurs .................................................................................................................................. 9
IV. Déroulage de câble................................................................................................................ 11
a. Tâches préliminaires ............................................................................................................ 11
Réalisation du plan de déroulage .......................................................................................... 11
Définir le canton de déroulage .............................................................................................. 11
Protection des voies publiques .............................................................................................. 11
Mise en place des matériels de déroulage .......................................................................... 12
b. Matériels ................................................................................................................................. 12
Treuil............................................................................................................................................ 12
Câblette de déroulage .............................................................................................................. 13
Bas ou chaussettes de tirage .................................................................................................. 13
Poulies de déroulage ................................................................................................................ 14
Les portes tourets ..................................................................................................................... 14
Freineuse..................................................................................................................................... 15
Les serres-câbles ou grenouilles ........................................................................................... 15
Les appareils radios ................................................................................................................. 15
c. Techniques de déroulage ..................................................................................................... 16
Déroulage utilisant des engins de traction mobiles ......................................................... 16
Déroulage par câble de traction ............................................................................................ 19
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 23
Plan
Introduction

I- Généralité
a. Historique des lignes électriques
b. Différents types de lignes électriques
II- Les câbles
a. Conducteurs
b. Câbles de garde
III- Isolateurs
IV- Déroulage de câble
a. Tâches préliminaires
b. Matériels
c. Techniques de déroulage

Conclusion
INTRODUCTION
Le monde de nos jours affiche un besoin de plus en plus croissant en
matière d’énergie électrique. L’énergie électrique, désormais, fait partie des
formes d’énergie les plus utilisées au monde. Face à ce besoin, diverses
techniques sont mises en œuvre pour produire de l’énergie électrique. Il s’agit
par exemple de la production de l’électricité à l’aide de réaction nucléaire,
l’hydroélectricité pour ne citer que ces ceux-là. Une fois l’énergie produite, il se
pose généralement un autre problème : il se trouve que les sites de production de
l’électricité sont vraiment isolés des sites de consommation. Il faut construire des
lignes pour transporter l’énergie électrique produite de ces centrales de
production vers les lieux d’utilisation. La construction de ces lignes dites de
transport d’énergie électrique se fait en plusieurs étapes. Au nombre de ces
étapes figure celle de déroulage des câbles. Nous nous chargerons dans notre
développement de donner plus de détails sur cette étape.
I. GENERALITE
Chaque jour dans nos déplacements ou autour de nous, nous nous
apercevons de ces fils conducteurs portés par des supports de types variés, les
conducteurs eux-mêmes étant de différents types d’un endroit à un autre. Il s’agit
en effet des lignes électriques d’un réseau électrique. Il y a plusieurs types de
lignes mais nous allons nous focaliser dans ce document sur les lignes de
transport. Le réseau de transport de l’électricité permet de relier les centres de
production aux postes de transformation, qui permettront ensuite d’acheminer
l’énergie vers le réseau de distribution. Les niveaux de tension portés par ces
lignes sont généralement de l’ordre des dizaines de kilovolts. Ce niveau de tension
relativement élevé permet d’avoir dans les conducteurs un courant relativement
faible ; cela minimise les pertes d’énergie lors du transport. Ainsi, l’énergie peut
être transporter sur de très longues distances.

Les pylônes sur lesquelles se reposent les conducteurs mesurent entre 10m
et 90m de haut, plus la hauteur est élevée plus la tension qu’ils supportent est
élevée. Le champ magnétique dégagé par les lignes de haute tension se mesure
en micro tesla. Pour une ligne de haute tension de 400 𝑘𝑉 on a un champ
magnétique d’environ 6 𝜇𝑇 et ce chiffre diminue au fur et à mesure qu’on s’éloigne
de la ligne.Ainsi si la ligne est située à 100𝑚 du sol le champ magnétique ressenti
au sol serait d’environ 0,2𝜇𝑇. Avec ce état des choses, nous pouvons conclure que
ces lignes sont peut nuisibles à la santé.

a. Historique des lignes électriques


L'acheminement de l'électricité nécessite des structures capables de la
transporter depuis les centres de production aux centres de distribution en
fonction des besoins des consommateurs.

C’est en 1869 après l’invention de la dynamo (génératrice de courant


continu) par l’électricien belge Zénobe Gramme que l’idée d’installation des
réseaux de transport a vu le jour par l’inventeur et l’industriel américain Thomas
Edison qui fonde en 1878 l’Edison Electric Light company devenue en 1892
General Electric. Edison dépose par la suite le brevet de l’ampoule en 1879 puis
crée le réseau électrique de New York à courant continu qui fut le premier réseau
de transport d’énergie électrique au monde, et qui avait essentiellement pour but
l’éclairage.

Cependant, en 1879, Tesla invente l’alternateur triphasé qui a permis


l’installation de la première ligne au monde à courant alternatif de 175 km de
long à Francfort en Allemagne. Après la bataille décisive du projet d’alimentation
électrique de l’industrie Buffalo entre Edison qui proposait une alimentation en
courant continu et Tesla et Westinghouse qui proposaient une alimentation en
courant alternatif. Le projet a été remporté finalement par Tesla et
Westinghouse.

Depuis, le secteur du transport d’électricité se développe de manière


continue surtout après la mise en service de la première ligne industrielle en
triphasé après avoir imposé universellement le courant alternatif triphasé
comme moyen de transport de l’énergie électrique sur de longues distances.

b. Comment distinguer les différentes lignes électriques ?


La façon la plus aisée de distinguer ces différentes lignes est d’observer leurs
supports et le nombre d’isolateurs qui changent en fonction de la tension du
courant transporté.

On distingue schématiquement :

- Les lignes à très haute tension (400 000 V et 225 000 V) et à haute tension
(principalement 63 000 V) qui acheminent l’électricité des grandes unités
de production jusqu’à des transformateurs. Elles sont soutenues par des
pylônes dont la forme et la largeur varient en fonction de l’environnement.
Ces pylônes en acier sont souvent en « treillis » (assemblage formant une
triangulation). Généralement, plus la tension de la ligne est élevée, plus les
pylônes sont hauts. Un pylône soutenant une ligne de 400 000 V peut
atteindre 90 m de haut ;
- Les lignes à moyenne tension et basse tension (entre 20 000 et 230 V) qui
acheminent l’électricité depuis des transformateurs jusqu’aux

Figure 1 : Différents types de supports


consommateurs finaux. Elles sont soutenues par des poteaux électriques
généralement en bois ou en béton. Ceux-ci ne mesurent que 10 à 14 m de
haut. On dénombre les isolateurs jusqu’à 19 par chaîne sur les lignes à très
haute tension du réseau de transport et jusqu’à 3 par chaîne sur les lignes
à moyenne et basse tension du réseau de distribution.
II. Les câbles
À 400 000 volts, les lignes THT permettent de limiter les pertes d’énergie
pour le transport de quantités très importantes d’électricité sur de longues
distances. Grâce à des postes de transformation, la tension est ensuite abaissée à
225 000 V (THT), 90 000 V (HT) ou 63 000 V (HT) pour acheminer l’électricité
avec des niveaux de tension moins élevés sur de plus courtes distances. Ces lignes
peuvent être aériennes, souterraines ou sous-marine.

a. Conducteurs
Le courant électrique est transporté dans des conducteurs, généralement
sous forme triphasée, avec au moins trois conducteurs par ligne. Pour une phase,
on peut aussi trouver un faisceau de conducteurs (de deux à quatre) à la place
d'un simple conducteur afin de limiter les pertes et d'augmenter la puissance
pouvant transiter (voir plus bas).

Les conducteurs en cuivre sont de moins en moins utilisés car ce matériau


est de plus en plus cher et à conductibilité égale, deux fois plus lourd qu'un
conducteur d'aluminium. On utilise en général des conducteurs en alliage
d'aluminium, ou en combinaison aluminium-acier pour les câbles plus anciens ;
ce sont des conducteurs composés d'une âme centrale en acier sur laquelle sont
tressés des brins d'aluminium. Les conducteurs sont nus, c'est-à-dire non revêtus
d'un isolant.

La capacité de transport d'une ligne


aérienne dépend du type de conducteur
et des conditions météorologiques. Il
faut éviter que la chaînette formée par
le conducteur ne se rapproche trop du
sol ou de la végétation à cause de
la dilatation thermique provoquée par
l'effet Joule. Les conducteurs haute
tension sont aériens ou souterrains (et
parfois sous-marins). Les conducteurs
aériens sont soumis à l'action des
Figure 2 : Conducteurs en aluminium
facteurs atmosphériques :
température, vent, pluie, gel, etc. Ces facteurs interviennent de façon importante
dans le choix des paramètres d'une ligne haute-tension : type de conducteur
électrique (matériaux et géométrie), hauteur et distance des pylônes, tension
mécanique maximum sur le conducteur afin de maintenir une garde au sol
suffisante, etc. Le choix de ces paramètres à une grande influence sur les coûts
de construction et d'entretien d'une ligne de transmission, ainsi que sur sa
fiabilité et sur sa dureté. L’almélec qui est un alliage d’aluminium de silicium et
de cuivre présente des propriétés générales proches de celui du cuivre. C’est pour
cette raison qu’il est aujourd’hui le matériau le plus utilisé pour la construction
électrique.

b. Câbles de garde

Figure 3 : Câbles de garde

Les câbles de garde ne transportent pas le courant. Ils sont situés au-dessus
des conducteurs. Ils jouent un rôle de paratonnerre au-dessus de la ligne, en
attirant la foudre pour éviter une éventuelle surtension au niveau des
conducteurs. Ils sont en général réalisés en almelec-acier. Au centre du câble de
garde on place parfois un câble en fibre optique qui sert à la communication de
l’exploitant ; on parle alors de OPGW. Si on décide d'installer la fibre optique sur
un câble de garde déjà existant, on utilise alors un robot qui viendra enrouler en
spirale la fibre optique autour du câble de garde.

III. Isolateurs
La fixation et l'isolation entre les conducteurs et les pylônes est assurée
par des isolateurs, ils ont un rôle à la fois mécanique et électrique. Ceux-ci sont
réalisés en verre, en céramique, ou en matériau synthétique. Les isolateurs en
verre ou céramique ont en général la forme d'un empilement d'assiettes. Il en
existe deux types : les isolateurs rigides (assiettes collées) et les éléments de
chaîne (assiettes emboîtées).

Plus la tension de la ligne est élevée, plus le nombre d'assiettes est


important. Les chaînes peuvent être simples (câbles légers en suspension),
doubles droites (horizontales pour les câbles en amarrage et verticales pour les
câbles lourds en suspension), doubles en V (câbles en suspension anti-
balancement) voire triples (supportant plusieurs câbles).
Figure 4 : Différents types d'isolateurs

À noter : certaines lignes sont équipées d’isolateurs d’une capacité


d’isolation supérieure à celle nécessaire pour la tension habituelle de la ligne. Ce
peut être fait, par exemple, en prévision d’une augmentation ultérieure de cette
tension : en cas d’augmentation de tension, il n’est pas nécessaire de déposer la
ligne pour changer les isolateurs.
IV. Déroulage de câble
Après la mise en place des supports (pylônes), l’étape suivante est le
déroulage des câbles. C’est à l’issu de cette étape que les câbles sont fixés sur les
pylônes aux moyens des isolateurs. Avant de commencer le tirage de câble,
certaines tâches préliminaires doivent être réalisées.

a. Tâches préliminaires
Réalisation du plan de déroulage
Un des éléments essentiels préliminaire du déroulage est la réalisation du
plan de déroulage. Pour la réalisation d’un plan de déroulage, il est indispensable
de bien connaître le site, les pistes d’accès, l’emplacement de chaque pylône, les
difficultés particulières propres au chantier et les emplacements favorables pour
installer le treuil, la freineuse, les amarrages provisoires, la position des
manchons existant et des brins pour l’enroulage. Après avoir de visu (visite de
ligne), repéré, apprécié et noté les difficultés propres au chantier de déroulage,
l’on peut établir le plan de déroulage pour chaque tir. Après avoir déterminé, sur
le profil en long et le scope de déroulage les différents tirs, nous pouvons rentrer
dans le détail et étudier chaque tir en particulier et choisir la technique de
déroulage la plus appropriée.

Définir le canton de déroulage


Les câbles sont déroulés sur un canton de pose appelé « tir de déroulage ».
Chaque tir a une longueur de 3 à 9 km environ, en fonction de la longueur et du
nombre de tourets déroulés. Chaque tir comprend donc, en fonction de la
longueur des portées de 10 à 30 pylônes équipés de poulies de déroulage fixées
au bout des chaînes d’isolateurs

Protection des voies publiques

Figure 5 : Protection des voies publiques


Afin d’éviter que les câbles tombent sur des voies où circulent des
véhicules, des dispositifs appelés "protection" sont installés. En cas de chute d’un
câble, ce dispositif l’empêchera de tomber au sol sans quoi un accident pourrait
se produire.

Mise en place des matériels de déroulage


Il s’agit ici de mettre en place tous les outils nécessaires au déroulage des
câbles tels que les tourets, le treuil, la freineuse, les tracteurs, le porte touret, ….
Les matériels ainsi que leur disposition dépendent de la technique de déroulage
qui sera utilisé.

Plusieurs matériels sont nécessaires pour effectuer le déroulage de câbles.

Avant d'examiner les divers procédés de déroulage par câble auxiliaire, il y a lieu
d'énumérer les différents matériels mise en jeu.

b. Matériels
Treuil

Figure 6 : Treuil

Le treuil est un appareil de tirage formé d’un cylindre horizontal appelé tambour
appelé tambour, tournant sur un axe et qui assure l’enroulement libre du câble.
Câblette de déroulage

Figure 7 : Câblettes de tirage

Les câbles utilisés à cet effet, en acier ou en nylon, doivent être de section
suffisante pour résister avec une très large sécurité aux efforts de traction qu'ils
auront à supporter.

On utilise habituellement des câbles de 8 à 10 mm de diamètre (soit de 40 à 60


mm2 de section), comme câbles auxiliaires pour le déroulage au sol.

Pour le déroulage sous tension, il faut des câblettes de 12 à 14 mm de diamètre et


plus (section 80 à 120 mm2).

Bas ou chaussettes de tirage

Figure 8 : Chaussettes de tirage

Ce sont des accessoires qui permettent de raccorder l’extrémité d’un câble à


dérouler à la câblette de déroulage par l’intermédiaire d’un émerillon.
Poulies de déroulage
Ce sont des poulies suspendues au
support dimensionnées de sorte
que leur diamètre soit suffisant
pour ne pas imposer au
conducteur sous la tension de
réglage, des pressions radiales
trop importantes.

Figure 9 : Poulies de déroulage

Figure 10 : Pylône avec poulies de déroulage

Les portes tourets

Figure 11 : Portes touret

Ils portent les tourets et permettent le dévidement des bobines de câbles.


Freineuse

Figure 12 : Freineuse

La freineuse est un engin constitué par un bâti sur roues qui peut être ancré
au sol, et sur lequel sont disposés un ou deux tambours mobiles, munis de gorges
sur lesquelles on enroule comme sur un treuil, le câble à dérouler. Les tambours
comportent un système de freins réglables, différents suivant les fabricants
(freins hydrauliques, freins ferodo, etc.) et qui s'opposent à leur libre rotation.
Les frottements du câble sur les gorges des tambours mobiles et le nombre de
tours d'enroulement sur ces tambours sont prévus pour éviter tout glissement du
câble.

Les serres-câbles ou grenouilles

Figure 13 : Grenouille

Ils assurent les reprises de tension sur les câbles conducteurs lors de leur ancrage
sur pylône ou de leur réglage.

Les appareils radios


Ils permettent d’établir une liaison téléphonique permanente entre le poste
dérouleur et le poste tracteur. Aussi, il faut que le surveillant qui parcourt la
section de ligne en cours de déroulage puisse à chaque instant entrer en relation
avec le responsable de déroulage.
c. Techniques de déroulage
Il existe principalement deux catégories de techniques de déroulage : le
déroulage utilisant des engins mobiles de traction et le déroulage par câble de
traction.

Déroulage utilisant des engins de traction mobiles


Ces engins de traction sont des tracteurs tous terrains, montés soit sur
pneus (le plus souvent), soit sur chenilles, d’une puissance qui peut varier entre
50 et 150 CV, suivant le câble à dérouler et la nature du terrain. Ces tracteurs
fonctionnent, soit avec une remorque, sur laquelle on dispose le touret de câble à
dérouler, soit en entrainant l’extrémité des câbles eux-mêmes, le touret étant
laissé à poste fixe. Ces deux systèmes de déroulage ne peuvent s’utiliser que s’il
est possible de créer tout le long de la ligne, aux moindres frais et sans dégâts
excessifs, une piste continue accessible aux engins de traction, dont il est
question ci-dessus.

Déroulage avec touret sur remorque


Avec ce procédé le poste dérouleur et le poste tracteur sont confondus. Le
touret est monte sur un axe mobile disposé sur un chevalet fixé sur la remorque
porte touret.

Figure 14 : Remorque porte touret

Figure 15 : Tracteur + remorque porte touret


L’extrémité libre du conducteur est amarrée solidement au sol, ou
jonctionnée avec l’extrémité du conducteur déjà déroulé. Ce procédé n’est valable
que dans le cas de pylônes à phases étagées à l’exclusion des pylônes dont une ou
plusieurs phases passent à l’intérieur d’un évidement du fût (pylônes du type
nappe horizontal, du type chat ou nappe voûte). Dans ces derniers cas, le procédé
n’est valable que pour les-phases extérieures au fût.

Ce procédé, comme nous l’avons vu, impose de faire circuler le tracteur sur
une piste continue, tout le long du tronçon de ligne à dérouler. Par conséquent, il
ne doit exister sur le parcours, ni vergers, ni vignobles, ni cultures de grande
valeur, ni rivières larges et profondes, ni lignes électriques ou P.T.T., impossibles
& mettre provisoirement en souterrain, ni traversées de routes importantes ou
de voies ferrées.

Dans le cas où toutes ces conditions sont réalisées, et où la piste continue


a pu être aménagée (fosses combles temporairement avec des buses en ciment
pour l’écoulement des eaux), le procédé de déroulage permet de déposer les
câbles sur le sol sans leur imposé de frotter sur les aspérités du terrain ou d’être
blessées sur des arêtes vives.

Partout où il sera nécessaire d’établir des protections aux endroits


accessibles aux véhicules, on aura le choix entre l’exécution d’une tranchée de 30
cm de profondeur dans laquelle on déposera le câble dès son déroulage
(protection souterraine) et qu’on comblera de terre meuble, ou bien, l’exécution
de protections aériennes qui laisseront une hauteur libre d’au moins quatre
mètres pour le passage des véhicules sous les conducteurs déroulés (protection
aérienne).

Ces protections aériennes seront constituées ou bien par de petits poteaux


fiches dans le sol, d’une longueur de 6 m environ et supportant le câble
préalablement introduit dans une poulie à chape ouvrante (on aura alors deux
poteaux par câble dans chaque traversée) ou bien on utilisera des dispositifs plus
élaborés, constitués par des échafaudages en tubes métalliques ou en bois, des
portiques sur potelets métalliques, qui permettront de surélever davantage les
câbles dans les traversées plus importantes.

Au droit des pylônes, comme dans les divers cas où il sera nécessaire de
prévoir des protections aériennes, le tracteur devra laisser en attente a son
passage, quelques mètres de câble sous forme de larges boucles pour fournir le
mou n6cessaire a la surélévation. Bien entendu, aussitôt après le passage du
tracteur, il faudra soulever le câble au droit de chaque pylône et l’introduire dans
les poulies de déroulage à chape ouvrante, qui sont, ou bien suspendues
directement au bras d’armement par l’intermédiaire d’une tringle articulée de la
longueur de la chaine ou le plus souvent substituées temporairement a la pince
de suspension.

Quand les circonstances permettent de l’utiliser, le procédé donne


d’excellents résultats. Il exige plusieurs va et vient du tracteur d’un bout à l’autre
de la piste sur la section de déroulage et nécessite des dépôts de tourets aux deux
extrémités, pour éviter des pertes de temps et des voyages à vide du tracteur.

On peut évidemment dérouler la même phase sur plusieurs longueurs de


touret. Mais il est préférable, pour permettre une meilleure organisation, de
limiter la section de déroulage à une ou deux longueurs de tourets, en vue
d’obtenir un meilleur groupement des travaux

Déroulage avec touret à poste fixe

Figure 16 : Touret sur support fixe

Avec ce procédé, le touret de conducteur est monté sur un chevalet installé


à poste fixe (poste dérouleur). Le brin libre du câble est fixe au tracteur qui se
déplace tout le long de la ligne, sur la piste aménagée au préalable, comme dans
le cas précèdent. II est avantageux de faire remorquer simultanément par le
tracteur, plusieurs câbles à la fois. On évite ainsi des va-et-vient successifs. On
utilise, à cet effet, un palonnier sur lequel sont fixés (en totalité ou en partie)
chacun des conducteurs à dérouler. Un câble de liaison relie alors le tracteur au
palonnier. Au passage de chaque pylône, chaque conducteur élémentaire est
soulevé jusqu’à hauteur de la poulie à chape ouvrante dans laquelle il est
introduit. On répète l’opération pour tous les conducteurs remorqués, puis le
déroulage se continue jusqu’au pylône suivant et ensuite jusqu’à épuisement de
la longueur à dérouler. Une opération analogue se renouvelle à toutes les
traversées qui ont été munies de dispositifs de protection aériens (routes
importantes, P.T.T., ligne d’énergie, etc.). Malgré la mise sur poulie, effectuée au
passage de chaque pylône, la tension de déroulage ne suffit pas pour empêcher le
conducteur de reposer sur le sol dans chaque portée, sur environ la moitié de sa
longueur. Il est alors nécessaire, à tous les points où le câble est susceptible de
frotter sur le sol, de disposer des branchages, des rondins, voire même des
chevalets ou des potelets munis de poulies, pour réduire l’importance des
frottements et éviter toute blessure des fils d’aluminium. Les câbles en
aluminium allié (almelec) sont beaucoup moins sensibles que l’aluminium à cet
égard. Ce système, comme le précèdent, présente l’avantage de ne pas nécessiter
l’utilisation de câblettes. Il permet une bonne surveillance du déroulage et donne
d’excellentes garanties, si les précautions sont prises pour éviter de blesser les
câbles.

Il exige, cependant plus de soin dans la conception et l’exécution des


dispositifs de protection dans les traversées. Ces ouvrages sont en effet soumis
de la part des câbles déroulés à des sollicitations longitudinales (frottements),
qui ne sont pas négligeables, alors que, dans le cas précédent (déroulage avec
touret sur remorque) les portiques de protection ne sont guère soumis qu’à des
charges verticales statiques.

Avec ce procédé, l’idéal est de limiter la longueur de déroulage à celle d’un


touret, ce qui permet à la fois de limiter les efforts à exercer par le tracteur en
vue de vaincre les frottements et de réduire les causes d’avaries sur les câbles.
En aucun cas l’équipe de déroulage ne doit quitter le chantier à la fin de sa journée
de travail sans s’être assurée que les conducteurs déroulés sont hors de portée du
public, particulièrement dans les traversées de routes, chemins sentiers et pistes,
même peu fréquentés. Il doit d’ailleurs être procédé aussitôt que possible après
le déroulage, à l’opération dite de relevage qui consiste, après exécution du
manchonnage à appliquer aux câbles mis sur poulies une tension définitive. Cette
tension doit être suffisante pour que le point le plus bas des câbles soit au moins
à 4 ou 5 mètres du sol en plein champ et soit mis à l’abris de toutes causes
d’avaries avant son réglage. Avec ce système de déroulage les tourets de
conducteurs sont à poste fixe (poste dérouleur) à une extrémité de la section de
ligne à dérouler. Le treuil à moteur, également à poste fixe est installé à l'autre
extrémité (poste tracteur).

Déroulage par câble de traction


Au moyen d’un treuil ou d’un hélicoptère on déroule un câble auxiliaire en
acier ou en nylon qu'on appelle câblette de déroulage qui passe dans les poulies
de déroulage successives et auquel on applique un effort de traction suffisant
pour entraîner le conducteur à dérouler.

Deux procédés différents sont utilisés à cet effet :

- le premier, dans lequel le déroulage s'effectue en appliquant un faible


effort de traction à l'aide du treuil. En dehors de la proximité des pylônes,
le déroulage est effectué pratiquement au sol comme dans les deux cas
précédents. Il est alors nécessaire de prévoir les mêmes systèmes de
protection contre les blessures éventuelles des fils d’aluminium ;
- le second dans lequel l'effort de traction appliqué est' suffisant pour que le
conducteur ne s’effleure jamais le sol. C'est ce qu'on appelle le déroulage
sous tension mécanique.

Dans le premier, le touret de conducteur, monté sur un chevalet de déroulage,


est freiné par des moyens rudimentaires, ayant uniquement pour objet de
régulariser le débit du conducteur déroulé. A la sortie du touret, la tension du
câble ne dépasse jamais une centaine de kg.

Dans le deuxième cas, le poste dérouleur comporte en outre une freineuse sur
laquelle on peut maintenir un effort de traction important, capable de donner au
conducteur en cours de déroulage la tension qui convient pour lui permettre de
surplomber les obstacles rencontrés (vignobles, vergers, routes, lignes P.T.T.,
lignes électriques de diverses catégories). Les dispositifs de protection sont à
maintenir au-dessus des obstacles importants pour des raisons de sécurité, mais
leur rôle de protection du conducteur contre des blessures éventuelles n’a plus à
intervenir que dans des cas exceptionnels.

Déroulage sous faible tension mécanique


Avec ce procédé, il n’est pas nécessaire d’aménager une piste continue sous
la ligne pour le déroulage de la câblette. Celle-ci peut frotter sur le sol, puisqu’elle
craint moins les dégradations que les câbles conducteurs et les câbles de garde.

L’opération de tirage commence dès que l’extrémité de la câblette a été


raccordée à la chaussette de tirage montée à l’extrémité libre du câble conducteur
à dérouler. L’effort exercé sur le touret est d’environ 500 à 700 daN. Le touret
est freiné afin que sa vitesse de rotation ne s’accroisse pas sous l’effet de la
traction exercée.

Figure 17 : Raccord entre câble à dérouler et câblette de tirage


Figure 18 : Déroulage sous faible tension

Déroulage sous tension mécanique

Figure 19 : Déroulage sous tension mécanique

Ce procédé nécessite l’emploi d’une freineuse à installer au poste de


déroulage entre le touret et le premier support. La puissance du treuil placé au
poste tracteur à l’extrémité opposée de la section de déroulage, doit être adaptée
à la tension qu’il faut vaincre pour mettre le câble à dérouler en mouvement. La
freineuse permet de tendre, à la tension désirée, le câble conducteur entraîné par
la câblette. Indépendamment du fait que le conducteur ne frotte pas sur le sol et
ne risque pas d’être blessé au contact des obstacle, le déroulage sous tension
mécanique présente l’avantage de faciliter l’opération de relevage des
conducteurs ; il constitue, en somme, un préréglage. Un système élaboré de
régulation automatique permet de coordonner parfaitement l’effort de tirage du
treuil et l’effet de freinage. Le déroulage sous tension mécanique impose une
étude particulière.

Déroulage des câbles par hélicoptère


L’hélicoptère est souvent utilisé pour le passage des câblettes de déroulage.
Cette opération terminée, l’hélicoptère se retire et la câblette de faible diamètre
(6mm) permet alors, par l’intermédiaire d’un treuil, de tirer soit une nouvelle
câblette d’une section plus grande, soit directement un conducteur. Une telle
opération est relativement longue et onéreuse. De nos jours, il est possible de
procéder directement au déroulage des à l’aide de l’hélicoptère. Cela peut se faire
de deux manières différentes :
- la dérouleuse-freineuse est à bord de l’hélicoptère et le déroulage se fait
sous faible tension mécanique, dispositif très adapté au déroulage de câbles
sur quelques portées.
- La freineuse est au sol et le déroulage se fait sous tension mécanique, le
treuil étant remplacé par l’hélicoptère.

Ces opérations héliportées permettent un déroulage des câbles à une vitesse


moyenne de 5 𝑘𝑚/ℎ (au lieu de 2 à 3 𝑘𝑚/ℎ sans hélicoptère) ; 25 𝑘𝑚 de câbles
peuvent être déroulés chaque jour.
CONCLUSION
Somme toute, la construction d’une ligne de transport se fait en plusieurs
étapes. Le déroulage de câble est une étape fondamentale lors de la construction
d’une ligne de transport. C’est à l’issu de cette étape que les câbles sont fixés sur
les supports. Après cette étape, la ligne peut considérée comme achevée en
attendant les différents essais.

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