PolyTd Phys201
PolyTd Phys201
PolyTd Phys201
Département de Physique
L2 : P, PM
Double Licence : MP, PC
Travaux Dirigés
ELECTROSTATIQUE ET MAGNETOSTATIQUE
Phys201
2020-2021
TD 1
Systèmes de coordonnées et éléments d’intégration
1 Coordonnées cartésiennes
1. Donner l’élément de volume défini par une variation élémentaire des variables x, y et z (x→x +
dx, y→y + dy, z→z + dz).
2. En déduire le volume d’une pyramide de base carrée de hauteur vaut h et dont le côté de la
base est a.
2 Coordonnées polaires
1. Rappeler la définition des coordonnées polaires (ρ, θ) et de la base polaire.
2. Soit un cercle de centre O et de rayon R. Donner l’angle élémentaire dθ correspondant à l’arc de
cercle de longueur dl. En déduire l’aire du secteur compris entre les angles θ et θ + dθ. Retrouver
finalement l’aire du disque de rayon R.
3 Coordonnées cylindriques
1. Rappeler la définition des coordonnées cylindriques (ρ, θ, z) et de la base cylindrique.
2. Donner l’élément de surface défini par une variation élémentaire de θ et z (θ→θ + dθ,z→z + dz).
En déduire l’aire d’un cylindre de rayon R et de hauteur H.
3. Donner l’élément de volume défini par une variation élémentaire des 3 coordonnées ρ, θ et z
(ρ→ρ + dρ, θ→θ + dθ,z→z + dz). En déduire le volume d’un cylindre de rayon R et de hauteur
H.
4. Calculer l’aire et le volume d’un cône de hauteur H et de rayon R à la base.
5. Soit un cylindre d’axe [Oz), de rayon R et de hauteur H. Ce cylindre est chargé en surface
avec une densité σ(ρ, θ, z) = σ0 cos θ. Quelle est la dimension de σ. Calculer la charge totale Q
portée par le cylindre. Pouvait-on prévoir le résultat sans calcul ?
4 Coordonnées sphériques
1. Rappeler la définition des coordonnées sphériques (r,θ,ϕ) et de la base sphérique.
2. Donner l’élément de volume défini par une variation élémentaire des 3 coordonnées r, θ et ϕ
(r→r + dr, θ→θ + dθ,ϕ→ϕ + dϕ). En déduire le volume d’une sphère de rayon R.
3. On se déplace à la surface d’une sphère de rayon R, sur un méridien (c’est-à-dire à ϕ constant).
Quelle est la longueur parcourue quand l’angle θ augmente d’une quantité dθ ? Même ques-
tion si l’on se déplace sur un parallèle (c’est-à-dire à θ constant) quand l’angle ϕ augmente
d’une quantité dϕ ? Déduire de ce qui précède l’élément de surface dS entre les deux parallèles
correspondant respectivement aux angles θ et θ + dθ et les deux méridiens correspondant res-
pectivement aux angles ϕ et ϕ + dϕ. Calculer finalement l’aire de la sphère.
4. Exprimer le volume compris entre deux sphères concentriques et de rayons respectifs r et r + dr.
En déduire le volume d’une boule de rayon R.
5. Soit une sphère de rayon R. Calculer la surface d’une calotte de cette sphère, définie par θ < θ0 .
1
TD 2
Champs de gradient et énergie potentielle
1 Gradient
# »
1. Exprimer en fonction du vecteur #»r ( #»
r = OM ) et de sa norme r les gradients des fonctions
F1 (r) = r et F2 (r) = 1/r.
On rappelle l’expression du gradient en coordonnées sphériques :
#» ∂ 1 ∂ 1 ∂
∇ = #»
ur + #»
uθ + #»
uφ
∂r r ∂θ r sin θ ∂φ
2 Circulation
#» #»
Définissons maintenant le champ E(M ) par E(M ) = 2xy #» u x + (x2 − y 2 ) #»
u y . Calculer la circulation
entre l’origine O et un point quelconque P , de coordonnées x1 et y1 , le long des trois trajets suivants
(voir figure ci-contre)
1. en ligne droite de O à R puis en ligne droite de R à P y
2. en ligne droite de O à S puis en ligne droite de S à P
S P
3. directement en ligne droite de O à P
#»
4. Si E est un gradient (ce qui est le cas), les trois calculs
doivent donner le même résultat, à savoir F (P ) − F (O),
#»
où F est une fonction (inconnue) dont E est le gradient.
On choisit par convention F nul à l’origine. Quelle est la #»
uy
fonction F ?
5. Vous pouvez maintenant vérifier que le gradient de F est O #» x
#» ux R
bien E.
2
TD 3
Loi de Coulomb, Champ et potentiel électrostatiques : Distributions de charge discrètes
1 Symétries
Trois charges identiques sont fixées aux points A, B et C équidistants d’un point O situé dans le
même plan qu’eux.
#»
1. En utilisant les symétries, déterminer graphiquement la direction de E au point O dans le cas
où A, B et C forment un triangle isocèle.
#»
2. Quelle figure géométrique doivent former les points A, B et C pour que E soit nul au point O ?
A O B x
• • •
e −e e
Trois charges e, −e et e (avec e > 0) sont maintenues fixes aux points A, O et B (AO = OB = a)
selon le schéma ci-dessus.
1. Quelle est la force résultante s’exerçant sur chacune des charges ? Les charges e sont des ions
supposés très lourds et immobiles alors que la charge −e est un électron mobile.
2. L’équilibre de l’électron est-il stable par rapport à de petits déplacements le long de la droite
joignant les deux ions ? par rapport à de petits déplacements le long de la médiatrice des deux
ions ? Répondre sans faire de calcul.
3. On lâche sans vitesse initiale l’électron depuis un point M de la médiatrice tel que OM = y a.
Quel est son mouvement ? Donner l’expression de sa période.
4. La charge en O est maintenant e. Elle est lâchée d’un point M de la droite (AB) tel que
OM = x a. Reprendre les deux questions précédentes.
3
TD 4
Loi de Coulomb, Champ et potentiel électrostatiques : Distributions de charge continues
1 Carré
On considère un carré de centre O et de côté a, portant une charge uniformément distribuée sur son
contour. On appelle [Oz) l’axe perpendiculaire au plan du carré. On s’intéresse au champ électrique
en un point M sur [Oz).
1. Quels sont les plans de symétrie de la distribution de charge contenant M ?
#»
2. En déduire la direction de E(M ).
#»
3. Quelle est la valeur du champ électrique en O : E(O) ?
#» #»
4. Soit M 0 le symétrique de M par rapport à O. Quelle est la relation entre E(M ) et E(M 0 ) ?
2 Boule sphérique
Une boule sphérique de centre O et de rayon R est chargée avec une densité volumique ρ(r), où r
est la distance à O. On utilisera les coordonnées sphériques (r, θ, φ). Tout point M est repéré par le
# »
vecteur OM = r #» u r , où #»
u r est un vecteur unitaire radial.
#»
1. Quelle est la direction du champ électrique en M : E(M ) ?
#»
2. De quelles variables dépend le module de E(M ) ?
3. Donner l’allure des lignes de champ et des surfaces équipotentielles.
3 Cylindre
On considère un fil cylindrique de rayon R et d’axe de révolution [Oz), chargé en volume avec
une densité ρ(M ) = ρ(r) où r désigne la distance d’un point M à l’axe. On utilisera les coordonnées
cylindriques (r, θ, z).
#»
1. Quelles sont les composantes non nulles de E(M ) si le fil est de longueur finie ?
2. De quelles variables dépendent-elles ?
3. Si la longueur du fil est très grande devant R (fil considéré comme infiniment long), quelle sera
#»
la direction de E(M ) ?
4. De quelles variables dépendent ses composantes ?
5. Représenter les lignes de champ et les surfaces équipotentielles.
4 Spire, cylindre
z z
M× M×
O y O y
x x
4
Soit une spire circulaire de centre O, de rayon R et dont la charge Q est distribuée avec une densité
linéique λ constante (figure ci-dessus, gauche).
On se propose de calculer le champ électrique en un point M sur l’axe [Oz) de la spire, tel que
OM = z.
#»
1. Trouver la direction de E(M )
#»
2. Calculer E(M ) en fonction z.
3. La spire est remplacée par un cylindre de hauteur dz et de densité surfacique σ (voir figure
#»
ci-dessus, droite). Exprimer le champ dE(M ) créé par ce cylindre.
#»
4. Exprimer le champ E(M ) créé par un cylindre de hauteur h. On supposera que le point M est
en dehors du cylindre.
5 Disque
Soit un disque plan sans épaisseur, de centre O, de rayon R et de charge totale Q. On appellera
[Oz) son axe et #»
u z le vecteur unitaire correspondant. La charge Q est répartie sur la surface du disque
avec une densité σ constante. On se propose de calculer le champ électrostatique en tout point M sur
l’axe, tel que OM = z.
#»
1. Quelle est la direction de E(M ) ?
2. De quelles variables dépend-il ?
#»
3. Exprimer E(M )
#»
4. En déduire E(M ) pour les cas particuliers suivants :
- au voisinage du disque (z R).
- sur le disque (z = 0). Commenter.
- loin du disque (z R). Commenter.
#»
5. Tracer le graphe de E(z), où E(z) = E(M ) · #»
u z.
6. Calculer le potentiel en M .
7. Utiliser les résultats précédents pour déterminer le champ créé en tout point de l’espace par un
plan infini chargé uniformément avec une densité σ constante.
5
TD 5
Dipôle, moments dipolaire
q◦ d d
2q • −q 2q ◦ • −q
◦
d d d d d d
−q • • −q −q • ◦q −q • ◦ 2q
d d d
6
3 Moment quadrupolaire de la molécule CO2
Exercice facultatif
La molécule CO2 est schématisée dans la figure ci-dessous : les trois atomes sont alignés.
O C O
−q 2q −q
d d
7
TD 6
Théorème de Gauss
1 Notion de flux
1. On place une charge ponctuelle q au centre d’un cube. Calculer le flux du champ électrique à
travers l’une des faces du cube en vous aidant du théorème de Gauss.
2. On place une charge ponctuelle q au centre d’un cylindre de hauteur H et de rayon R. Calculer
le flux du champ électrique à travers la surface latérale du cylindre.
2 Différents cas
1 Sphère chargée en surface
Une sphère de rayon R est chargée en surface avec une densité constante σ.
1. Calculer le champ électrostatique en tout point de l’espace.
2. Calculer le potentiel en tout point de l’espace. On prendra V (r → ∞) = 0.
3. Applications :
(a) Le champ à partir duquel l’air perd ses propriétés isolantes et laisse survenir une décharge
est d’environ 1 MV/m (il dépend fortement de l’humidité de l’air). Quelle est la charge
maximale que l’on peut déposer sur une sphère de rayon 10 cm ?
(b) Au Palais de la découverte à Paris, un générateur d’électrons charge une sphère de rayon 10
cm à un potentiel de 350 kV. Combien d’électrons sont déposés sur la sphère ?
(c) On mesure à la surface de la Terre un champ électrique dont la norme vaut environ 100 V/m.
La terre étant considérée comme un matériau conducteur, en déduire la densité surfacique
de charge négative sur le sol.
3 Cylindre
Un cylindre de longueur infinie et de rayon R est chargé avec une densité surfacique constante σ.
1. Calculer le champ électrique en tout point de l’espace.
2. En déduire le potentiel.
4 Plaque
Une plaque d’extension infinie et d’épaisseur h est chargée uniformément en volume avec une densité
ρ.
1. Calculer le champ électrique puis le potentiel créés en tout point de l’espace.
8
2. Même question pour une plaque d’extension infinie et infiniment mince, de densité surfacique
σ. Vérifier que l’on obtient les mêmes résultats en faisant tendre vers 0 l’épaisseur de la plaque
de la question précédente.
3. On considère deux plaques parallèles, infinies et infiniment minces, l’une de densité σ et l’autre
de densité −σ. Déduire de la question précédente le champ électrique en tout point.
9
TD 7
Energie électrostatique
M0 O M
• •
q r Q r q
10
3 Sphère chargée en surface
On veut calculer l’énergie potentielle d’une sphère chargée uniformément en surface avec une densité
σ. On appelle Q la charge totale, R le rayon de la sphère et on pose U0 = kQ2 /R.
1. Calculer le champ électrostatique en tout point.
2. En déduire le potentiel électrostatique.
3. Exprimer l’énergie électrostatique U en fonction de U0 .
4. Définir la densité locale d’énergie en tout point de l’espace.
5. En déduire une nouvelle fois l’energie électrostatique.
11
TD 8
Equations locales, Conducteurs
On étudie une boule sphérique conductrice, à l’équilibre électrostatique. Sa charge totale et son
rayon sont notés Q et R, respectivement. On se propose de calculer le champ et le potentiel électriques
qu’elle crée, à l’aide des équations locales.
2 Equation de Poisson
1. À l’aide de l’équation de Maxwell-Gauss et en utilisant la forme cartésienne de la divergence et
du gradient, établir l’équation de Poisson.
Vérifier que cette équation est valable en coordonnées sphériques (expressions de la divergence
et du gradient en page 2).
2. Cette équation est-elle valable dans tout système de coordonnées ? De par les symétries, de
quelle(s) variable(s) dépend le potentiel V ? Trouver la solution générale de cette équation.
3. Quelles sont les conditions aux limites dans le cas particulier de la sphère ? En déduire V .
#»
Retrouver à partir de V le champ E de l’exercice 1.
4. Calculer la capacité du conducteur.
R q R q
d • d •
O× O×
1. Dans une première expérience (Figure de gauche), la boule est neutre, et elle n’est reliée par
aucun fil conducteur à quoi que ce soit. Sa charge totale reste donc égale à zéro quoi qu’il
12
arrive.
On approche de la boule une charge ponctuelle q, qu’on maintient en un point situé à une
distance d de O. Des charges superficielles apparaissent alors sur la boule.
(a) Où la densité superficielle de charge de la boule est-elle la plus forte ?
(b) Quelle courbe forment l’ensemble des points qui ont la même densité superficielle de charge
qu’un point M donné ?
(c) Dessiner approximativement l’allure de quelques lignes de champ, en les orientant.
(d) Calculer, en fonction de q et d, le potentiel de la boule.
Indication : penser à un point priviligié à l’intérieur de la boule.
2. Dans une deuxième expérience (Figure de droite), la boule est reliée par un fil conducteur à la
terre (”masse”). Elle forme avec la terre un conducteur unique : quoi qu’il arrive, son potentiel
reste nul.
(a) Calculer la charge totale qui apparaı̂t à la surface de la boule.
(b) Dessiner quelques lignes de champ et les orienter.
——————
#» 1 ∂(r2 Er ) 1 ∂(sin θEθ ) 1 ∂Eφ
div E = + +
r2 ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂φ
# » ∂V #» 1 ∂V #» 1 ∂V #»
gradV = ur + uθ + uφ
∂r r ∂θ r sin θ ∂φ
∂2V ∂2V
Å ã
2 ∂V 1 1 ∂ ∂V
∆V = + + 2 2 + 2 sin θ
∂r2 r ∂r r sin θ ∂φ2 r sin θ ∂θ ∂θ
(1)
13
TD 9
Conducteurs
2 Condensateur plan
Deux plaques conductrices identiques sont placées parallèlement l’une à l’autre. On appelle S la
surface de chaque plaque et d la distance qui les sépare. Chaque plaque est reliée, par un fil conducteur,
à la borne de sortie d’un générateur : la plaque du haut à la borne (+), la plaque du bas à la borne
(-) (figure de gauche). Ce générateur maintient, entre les plaques, une différence de potentiel égale à
V . Les lignes de champ sont dessinées dans la figure de droite. Si on se limite à la région centrale,
loin des bords des plaques, on peut considérer que les lignes de champ sont des droites parallèles,
perpendiculaires aux plaques.
σ
+++++++++++++++++++++++++++++
V+ d −σ #»
uz
V− --------------------------------------------------------
1. Montrer que si les lignes de champ sont des droites, alors le champ entre les plaques est constant,
quelle que soit la distance du point considéré aux plaques.
Indication : Appliquer le théorème de Gauss à une surface fermée
2. Exprimer la valeur du champ entre les plaques en fonction de V et d.
3. Puisque le champ est constant, la densité superficielle de charge sur chaque plaque est également
constante. Montrer que les deux plaques portent des densités superficielles opposées.
Indication : appliquer le théorème de Gauss.
4. En déduire l’expression de la charge portée par chaque plaque en fonction de V , d et S.
Vérifier que cette charge est proportionnelle à la différence de potentiel entre les plaques. Le
coefficient de proportionnalité s’appelle la capacité du condensteur plan.
5. Calculer l’énergie potentielle électrostatique totale des deux plaques.
6. Calculer la force qui s’exerce sur une des plaques.
7. Le condensateur étant chargé, on débranche les fils qui relient les plaques à la batterie. Si un
opérateur cherche à écarter une des plaques pour l’amener à une distance de l’autre égale à d0
(d0 > d), quel travail total W doit-il fournir ?
14
8. Dans une deuxième expérience, le condensateur étant chargé, on ne débranche pas les fils, de
sorte que la différence de potentiel entre les plaques reste constamment égale à V , quelle que
soit la distance qui les sépare. Quel travail total W 0 l’opérateur doit-il fournir pour faire passer
la distance entre les plaques de d à d0 (d0 > d) ?
15
TD 10
Densité de courant
1 Sécurité
Un fil de cuivre de section 1, 5 mm2 peut transporter sans risque un courant d’intensité 10 A. Quelle
section minimale de fil peut transporter 25 A sans risque (c’est-à-dire avec la même densité de courant
- que l’on calculera-) ?
2 Synchrotron
Un synchrotron accélère une bouffée d’environ 1011 électrons. Ces électrons parcourent une orbite
circulaire de 240 m de long. La vitesse de ces électrons étant presque égale à celle de la lumière, quelle
est l’intensité du courant dans la machine ? Le rayon du faisceau étant de 1 mm2 , quelle est la densité
de courant ?
On donne :
— la charge du proton : e = 1, 6 × 10−19 C
— la vitesse de la lumière : c = 3 × 108 m/s
3 Modèle de Bohr
Dans le modèle de Bohr, l’électron de charge −e décrit une orbite circulaire de rayon a0 (rayon de
Bohr) autour du proton de charge e, sous l’action de la force de Coulomb.
Expimer la vitesse angulaire ω de l’électron, puis sa période, en fonction de e, 0 et a0 . En déduire
l’intensité du courant équivalent. La calculer.
On donne :
— 4π0 = 1/(9 × 109 )
— e = 1, 6 × 10−19 C
— la masse de l’électron : me = 9, 1 × 10−31 kg
— le rayon de Bohr : a0 = 0, 529 × 10−10 m
4 Conducteur conique
16
et j ? En appliquant cette relation à une section du conducteur d’abcisse x, calculer j(x) pour
0 ≤ x ≤ L.
3. On suppose maintenant que le conducteur est creux et mince, donc parcouru à sa surface par une
densité de courant ~jσ uniforme (voir figure). Quelle est l’unité de jσ ? Quelle relation intégrale
y a-t-il entre I et jσ ? En appliquant cette relation à une section du conducteur d’abscisse x,
calculer jσ (x) pour 0 ≤ x ≤ L.
17
TD 11
Force de Laplace, Force de Lorentz
2 Cyclotron
Le Grand Accélérateur National d’Ions Lourds (GANIL) à Caen est une installation dédiée, entre-
autres, à la recherche en physique nucléaire fondamentale, voir http ://ganinfo.in2p3.fr. Les expériences
utilisent des faisceaux d’ions, accélérés par 2 cyclotrons, qui sont dirigés sur des “cibles” constituées
de feuilles minces monoatomiques ou de gaz. Les expériences consistent à étudier les noyaux résultant
de l’interaction entre les noyaux du faisceau et les noyaux de la cible (on étudie soit les propriétés des
nouveaux noyaux créés, soit la dynamique de l’interaction elle-même).
Le but de cet exercice est de comprendre le principe de fonctionnement d’un cyclotron. Ce principe
est illustré sur la figure suivante 1 .
Le cyclotron est constitué de deux demi-cylindres creux distants de d à l’intérieur desquels règne un
#»
champ magnétique B uniforme, perpendiculaire au plan de la figure. On fait l’hypothèse simplificatrice
#»
qu’entre les deux cylindres le champ B est nul 2 . Le demi-cylindre de gauche est au potentiel V2 , celui
de droite au potentiel V1 , ces deux valeurs pouvant être inversées à certains moments (voir plus bas).
On néglige l’action de la pesanteur.
1. Un ion positif de masse m et charge q est extrait avec une vitesse supposée nulle de la source
d’ions placée au point O(0, 0, 0), centre du dispositif. On suppose que la différence de potentiel
1. figure qui provient du site internet cité ci-dessus.
2. Les cyclotrons de GANIL sont en fait constitués de quatre secteurs dans lesquels règne un champ magnétique. Ces
secteurs sont suffisamment éloignés les uns des autres pour que le champ magnétique entre les secteurs soit nul, ce qui
n’est pas possible dans le cas des deux demi-cylindres.
18
V2 − V1 est constante et positive. Quelle est l’équation horaire de la particule avant de pénétrer
dans le domaine où règne le champ magnétique ?
2. La particule pénètre dans le domaine où règne le champ magnétique au point K. Démontrer
que :
(a) le mouvement de l’ion est plan.
(b) le mouvement est uniforme (pour cela, comparer les directions de #»
a et de #»
v ).
(c) la trajectoire est circulaire.
3. Soit K 0 le point de la grille par lequel l’ion sort du demi-cylindre. Quelle est l’énergie cinétique
#»
de la particule en K 0 ? Quel rôle le champ B joue-t-il ? 3
4. Quelles sont les coordonnées de K 0 ? Les exprimer en fonction des paramètres du problème et
de vK , la vitesse au point K.
5. Quel signe doit-on imposer à la différence de potentiel V2 − V1 pour que l’ion soit de nouveau
accéléré lorsqu’il retourne dans l’espace où règne le champ électrique ?
6. L’ion quitte ce domaine pour entrer dans l’autre demi-cylindre. Sur un schéma, tracer la tra-
jectoire de l’ion dans ce demi-cylindre.
7. Démontrer que le temps de passage dans un demi-cylindre ne dépend que des propriétés de l’ion
#»
et du champ B (et pas de la vitesse de l’ion quand il rentre dans le demi-cylindre). On suppose
que ce temps est grand devant le temps de transit entre les deux demi-cylindres. Expliquer en
quoi cela permet d’utiliser un générateur de tension alternative (voir schéma).
3. La réalité est plus complexe : la particule dont la trajectoire est courbée perd de l’énergie par rayonnement.
19
TD 12
Magnétostatique. Loi de Biot et Savart
2. Les 5 figures suivantes présentent des lignes de champ dans un plan normal aux courants sources.
Préciser comment circulent les courants.
20
2 Fil rectiligne infini
z On considère un conducteur filiforme, rectiligne, infini, parcouru par un
courant d’intensité I. On cherche à calculer le champ magnétique en un
I point M situé à une distance ρ du fil (voir Figure 1 ci-contre). L’axe z
#»
uz #» est confondu avec le conducteur. #»u z et #»
u sont deux vecteurs unitaires.
uρ
O× ×M 1. Par des considérations de symétrie trouver la direction et le sens
ρ #»
#» du champ magnétique B(M ) en M .
dl r
#» 2. Exprimer r en fonction de z et ρ, où z = OP .
P× u #»
3. Utiliser la loi de Biot et Savart pour exprimer B(M ) sous la forme
d’une intégrale.
Figure 1 4. Calculer cette intégrale.
Un deuxième conducteur identique et parallèle au premier est parcouru par un courant de même
intensité mais de sens opposé. On appelle d la distance entre les deux fils (voir Figure 2 ci-dessous).
z z
I I
l
M× ×N ×P
I
d
Figure 2 Figure 3
5. Calculer le champ magnétique en M , N et P en fonction de d et ρ, où ρ est la distance d’un
point à l’axe z.
6. On place un conducteur carré, de côté a, à une distance l du fil rectiligne de telle sorte que les
deux conducteurs forment un plan (voir Figure 3). Ce conducteur est parcouru par un courant
de même intensité. Calculer la force de Laplace qui s’exerce sur lui.
3 Spire carré
On considère une spire carrée de côté a, parcouru par un courant z
électrique d’intensité I. On définit le système d’axes (Oxyz) tel
que O est le centre du carré et l’axe [Oz) est perpendiculaire au
plan de la spire (voir figure ci-contre). On se propose de calculer le
M×
champ magnétique en tout point M sur l’axe [Oz).
1. Quelle est la direction du champ magnétique en M ? P
×
#» y
O dl
2. Calculer le champ magnétique en fonction de z. On com- ×
mencera par exprimer la contribution due à un côté du carré. I
x I
3. Que vaut le champ magnétique en O ?
21
4 Spire circulaire
z
On considère une spire circulaire de centre O et de
rayon R, parcourue par un courant d’intensité I.
L’axe de la spire est noté [Oz).
#» M×
1. Que vaut le champ magnétique en O : B(O).
#» α
2. Quels sont la direction et le sens de B en un y
O
point M sur l’axe [Oz) ? ×
I
3. Exprimer la distance P M en fonction de R P
x ×
et z, où z = OM . #»
dl
#»
4. Utiliser la loi de Biot et Savart pour exprimer B(M ) en fonction de R et de l’ange α (voir figure
ci-dessus).
#»
5. Exprimer B(M ) en fonction de R et z.
#» #»
6. Comparer B(M ) et B(M 0 ), où M 0 est le symétrique de M par rapport à O.
I I I I
O× O×
R R
(a) (b)
I
R
O×
I
(c)
22
TD 13
Magnétostatique. Théorème d’Ampère
2 Spire circulaire
On reprend l’exercice 4 du TD 12. Comme précédemment, on s’intéressera au champ en un point
M de l’axe de la spire.
1. Quel est ou quels sont les éléments de symétrie du courant, contenant le point M ?
2. En déduire la direction du champ magnétique en ce point.
3. Choisir le système de coordonnées le plus approprié. De quelles variables dépend le module de
#»
B(M ) ?
4. Choisir la courbe d’Ampère qui vous permettra de calculer la circulation du champ magnétique.
On rappelle que cette courbe doit être fermée.
5. Calculer la circulation du champ magnétique le long de cette courbe. On utilisera l’expression
#»
de B obtenue dans l’exercice 4 du TD 12.
6. Commentaire.
23
#»
3. Trouver le sens de B(M ).
4. De quelles variables dépend le module du champ magnétique ?
5. Montrer que le champ magnétique est constant à l’extérieur du solénoı̈de. Pour cela, vous
#»
choisirez une courbe d’Ampère, calculerez la circulation de B le long de cette courbe et utiliserez
le théorème d’Ampère. On notera que le champ magnétique est nul très loin du solénoı̈de.
#»
6. De la même manière, montrer que B est constant à l’intérieur du solénoı̈de.
#»
7. Calculer B à l’intérieur du solénoı̈de.
8. Commentaire
24
TD 14
Potentiel vecteur
1 Conducteur cylindrique
z z
C
#» #»
j j
L L
2 Solenoı̈de
Même étude que dans l’exercice précédent mais pour un solenoı̈de de rayon R et de longueur très
grande devant R. A l’intérieur du solenoı̈de (r < R) le champ magnétique est uniforme et égal à
#»
4. On donne le rotationnel d’un vecteur V en coordonnées cylindriques :
#» #»
Å ã Å ã Å ã
1 ∂Vz ∂Vθ #» ∂Vr ∂Vz #» 1 ∂(rVθ ) ∂Vr #»
∇∧V = − ur + − uθ + − uz
r ∂θ ∂z ∂z ∂r r ∂r ∂θ
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#» #»
µ0 nI #»
u z , où n est le nombre de spires par unité de longueur et I l’intensité du courant. B = 0 à
l’extérieur (r > R).
1. On considère un cercle C d’axe z et de rayon r, et on lui attribue un sens de parcours. Calculer
#»
le flux de B à travers la surface limitée par C dans les deux régions.
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2. Quelle est la direction de A.
#»
3. En déduire A dans les deux régions.
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