Le devoir

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 LE DEVOIR
Venant du verbe l’attendez debere qui signifie « avoir des dettes » ou « Être tenus de faire quelque
chose », le devoir désigne une obligation qui impose à l’homme, sont les contraintes, d’accomplir ce qui lui
ai prescrit

Le devoir vient de la société :

Il n’y a aucune obligation dans la nature : les animaux ne sont pas tenus de se comporter d’une certaine
manière entre eux
Le devoir est essentiellement humain

Mais selon Rousseau dans du contrat social, les hommes à l’état de nature, c’est-à-dire sans un pouvoir
commun étatique organisons les relations, ne connaissent pas le devoir
Ce n’est qu’en sortant de l’état de nature est en entrant dans la vie en société qu’il découvre
l’importance du devoir
Il semble difficile, en effet, de vivre ensemble c’est personnes ne se sent obligés d’adapter son
comportement par rapport aux autres, de tenir ses promesses, de respecter des valeurs d’accomplir ce
qu’on attend de lui

Si le devoir est en fait humain universel, le contenu de nos devoirs varie selon les époques et les cultures
Par exemple, les parents ont, aujourd’hui, les devoirs de bien s’occuper de leurs enfants, alors qu’avant le
XVIIIe siècle, l’enfant n’étaient pas l’objet de ton attention et de devoir, mais, le plus souvent, il était
considéré comme un fardeau économique et une main-d’œuvre
Le devoir est une contrainte sociale :

Nos obligations sociales ne serait-elle, dès lors, que des contraintes déguisée, qui nous prive de la liberté ?
C’est ce qu’avance Nietzsche dans la généalogie de la morale : le devoir n’est qu’un dégraissage de
l’humain par la terreur
Il trouverait son origine dans la nécessité, pour tous groupes humains, de faire accepter les contrats
passer entre ses membres

Faire son devoir c’est ça qui était d’une dette auprès d’un créancier auquel on est attaché par des liens
d’obligation
Par exemple, un étudiant qui sait que ses parents font des efforts pour lui payer des études ce sont
obligés de travailler afin de rembourser sa dette par sa réussite scolaire
 Selon Nietzsche, la cruauté en prenne le devoir à fin que les individus n’oublie pas de l’accomplir
Finir quelqu’un, c’est lui rappeler son devoir et s’assurer, par cette souffrance infliger, qui tiendra ses
futurs engagement
Mais on peut exercer cette cruauté contre soi-même : si j’éprouve de la culpabilité parce que je n’ai
pas accompli en devoirs, je m’inflige une punition du fait de cette mauvaise conscience, pour me
rappeler cette promesse trahi et ne plus recommencer

En faisant du devoir une simple contrainte extérieure, ne risque-t-on pas d’être conduit au pire ?
Que l’on songe à Adolf Eichmann, officier nazi qui fut en charge de l’application de la solution finale pendant
la seconde guerre mondiale
Celui-ci s’est défendu, lors de son procès, en soutenant qu’il n’avait fait qu’accomplir des devoirs liés à sa
fonction
Ce qui a frappé la philosophe Anna Arendt lorsqu’elle a étudié le cas de Eichman, c’est qu’il ne s’est jamais
demandé si ce qu’il avait à faire était juste et s’il était d’accord pour accomplir son prétendu devoir
Il exécuter des ordres venu d’une autorité supérieure avec une « obéissance de cadavre »

Le devoir viens de moi :

L’exemple de Eichman permet de montrer que le devoir est une obligation, et non plus une contrainte, dès
lors qu’il est mûrement réfléchi et accepté par l’individu
L’obligation de nous lie à nous-mêmes : ainsi, on ne dit pas « j’ai fait le devoir », mais bien « j’ai fait mon
devoir », comme si celui-ci nous engager personnellement

Ce n’est donc pas seulement la société, mais aussi moi qui peux me dire ce que je dois faire

Qu’est-ce qui fait qu’un devoirs est moral ?

La morale désigne l’ensemble des valeurs, ainsi que les devoirs qui en découlent, dans chèque société
Reste à savoir quel critère dois remplir le devoir pour être moral

Le devoir doit être des intéressé :

Si je tricher à un examen et que je tiens une bonne note, je serai peut-être satisfait, mais je serai, au
fond de moi, que ce n’est pas ce que j’aurais du faire

Selon Kant cette voix qui retentit en moi (ma « conscience morale ») et celle de la raison, véritable juge
intérieur de mes actions : tout homme à on lui le sens du devoir, « une loi morale », dis Kant, capable
d’obliger ma volonté à agir « par devoir »
Une action est morale, selon Kant, quand elle est accompli uniquement par devoirs (ce qu’il nomme un
« impératif catégorique ») et non par un intérêt personnel ou parce que les conséquences de mon action
sont bonnes (qui n’est qu’un « Impératif hypothétique »)

En effet, la raison se manifeste à la conscience sous la forme d’un « tu dois », c’est-à-dire d’un impératif
Cela n’est pas exclusif au domaine moral : la proposition « si tu veux être en forme demain, tu dois te
coucher tôt » et rationnel mais n’a pas d’implication morale
Ce « tu dois » démontre notre liberté: il oblige, mais ne comprends pas, puisque par exemple, nous pouvons
tout à fait décidé de nous coucher tard malgré tout ou deux ne pas suivre un commandement moral

Des impératifs de formule la raison sont de trois types, dont seuls le dernier est spécifiquement morale
On distingue :
- Les impératifs techniques qui mettent en adéquation la faim et les moyens
Ce sont des rai que pour ceux qui se fixe de telles objectifs (exemple : si tu veux devenir peintre, tu dois
apprendre à dessiner)
Et non aucune implication de morale
- Les impératifs pragmatique, ensemble de conseils pour atteindre le bonheur (par exemple : tu dois
accomplir tes rêves pour ne pas être frustré)
Il y a une dimension éthique, parce que ces impératifs vise la vie réussie
- Les impératif catégorique, ou devoir conditionné, appliquée en toute circonstance
C’est la dimension proprement moral

Dans les fondements de la métaphysique des mœurs, Emmanuel Kante donne trois formulation
successives de l’impératif catégorique (dont les deux premières sont les plus importants), qui ne livre
aucun contenu, mais une forme de l’action morale, c’est-à-dire un guide applicable en toute
circonstance
- La première formulation l’illustre : « agit uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en
même temps qu’elle devienne une loi universelle »
Le philosophe ne donne pas de devoirs précis à suivre, mais il faut que la loi que l’on suit puisse devenir
universel, c’est-à-dire applicable par tous en toute circonstance
Exemple : dîner en famille le dimanche n’est pas un impératif catégorique, en revanche ne suis jamais
personne par plaisir l’est
- La deuxième formulation de l’impératif catégorique avance de Lydée que la fin de justifie les moyens,
si les moyens constitue à utiliser une personne humaine : « agit de telle sorte que tu traites L’Humanité
aussi bien dans ta personne que dans celle de toutes autres toujours en même temps comme une fin
et jamais simplement comme un moyen »
Ainsi, il faut avoir la même estime pour soi que pour les autres êtres humain et
À la manière dont on ne ferait pas de nous-mêmes en moyens en vue d’une fin, on ne saurait réduire
autrui à un instrument au service de nos intérêts
Exemple : si je deviens l’ami d’une personne parce que je vais me faire inviter dans sa résidence au
Bahamas, je me comporte-il moralement : je me sers d’elle
 Une maxime est un préceptes morale ou une règle de conduite
Dans la philosophie d’Emmanuel Kante, elle est choisi librement

Le devoir vraiment moral est desintéressés et indifférent aux conséquences

Par exemple, si je sauve un enfant de la noyade seulement par héroïsme, les conséquences de cette action
seront bonnes pour ses parents et intéressante pour moi, mais mon action ne sera pas moral
Je n’aurais pas vraiment fait mon devoir
En revanche, si je lui jette une bouée avec l’intention d’accomplir mon devoir conformément à ce que
m’ordonne ma raison, mais que je l’assomme par accident et qu’il se noix, j’aurais, néanmoins, accompli mon
devoir
La critique de la morale :
La morale a une fonction sociale d’oppression
Par elle, les « faible » se venge en tentant de faire culpabiliser les « fort »
Il faut apprendre à dépasser le dualisme entre le bien et le mal

D’après Friedrich Nietzsche , Le moral est un instrument de contrôle social, destiné à ramener dans la
norme tout ce qui s’en écarte
Elle est « moralisatrice » et « fais la morale », c’est-à-dire qu’elle infantiliser ce acquis elle s’impose
Elle brides les instincts et réprime la liberté

L’auteur comprend la morale comme une stratégie destiné à faire culpabiliser ce qu’ils enfreigne
Par exemple, la morale chrétienne recommande la chasteté avant le mariage, selon Friedrich Nietzsche,
un tel commandement exprime le désir de vengeance de ceux qui n’ont pas le courage de vivre libre

L’auteur appelle « fort » ces hommes libres qui ont réussi à surpasser la souffrance, la tristesse, la
haine, et les autres « instinct réactif » qui les amoindrissent
Il les oppose au « faible », qui se servent de la morale comme d’un outil pour briser le bonheur des
forts, en tentant de leur donner« mauvaise conscience »

Les formes et désigne pas ce qui possède la force physique, mais ce qui ont réussi à dépasser la
souffrance et le « déchirement » intérieur
Cela correspond chez Friedrich Nietzsche à tous ceux qui sont réconciliés avec la réalité et l’aiment pour ce
qu’elle est
Le devoir doit viser l’universalité est le respect de l’humanité :

Lorsque nous sommes dans une situation problématique et que la question « que dois-je faire ? » Se
pose, il nous faut, selon Kant, réfléchir grâce à notre raison et répondre à deux questions :

- Puis-je érigée le principe de mon action en loi universelle ?

Autrement dit, Puis-je vouloir que tout homme, Entoutan et en tous lieux, indépendamment de la société
dans laquelle il vit, agissent comme je me prête à le faire ?
Si une telle action peut passer ce test d’universalité sans difficulté, alors je dois agir

- Mon action respecte-t-elle L’Humanité d’autrui de manière inconditionnelle et absolue ?

Autrement dit, me conduit-t-elle à considérer l’autre comme un individu méritons le respect pour lui-
même ?
Si mon action est respectueuse de l’humanité d’autrui, alors je dois agir
En revanche, si elle traite autrui comme un simple moyen, et non comme une fin en soi alors je dois
renoncer à agir, même si cela peut avoir des conséquences néfastes pour l’humanité tout entière

Le devoir moral doit être libre :

Selon Kant, l’action faite par devoir est l’action libres par excellence : agir volontairement, en écoutant que
notre raison, nous arracha nos penchant naturel (le désir, la cupidité) Et nous permet de dépasser le
déterminisme naturel et d’échapper aux contraintes politiques et sociales susceptibles de nous inciter à mal
réagir

Bien loin de restreindre notre liberté, un tel devoir que l’on s’impose à soi-même en toute « autonomie »
est la preuve de notre liberté, affirme Kant

Un devoirs est donc moral quand il est désintéressé, respectueux, porteur d’universalité est accompli
librement

Les conflits les devoirs :

Selon Kante, chaque être humain c’est, au fond de lui, grâce à sa raison, c’est qu’il doit faire : il serait
même plus facile de connaître notre devoir que de savoir ce qui nous rend heureux
Pourtant, la multiplication des devoirs engendre souvent des contradictions entre eux qui plonge les individus
dans des dilemme
 Prenons le cas de la tragédie Antigone.
Les deux frères d'Antigone, Etéocle et Polynice, se sont entretués pour s'emparer
du pouvoir à Thèbes; seulement, Polynice, en faisant appel à une armée étrangère, a transgressé la loi
édictée par Créon, le roi de Thèbes.
En conséquence, Créon, conformément à la loi, interdit toute sépulture à Polynice.
Que doit faire Antigone ? Respecter son devoir de citoyenne et laisser le corps de son frère à l'air
libre, ou l'enterrer en respectant ses devoirs familiaux et le droit de sépulture accordé à tout homme ?

Bien juger d’une situation pour savoir ce que l’on doit faire :
Benjamin Constant a soulevé, contre Kant, le problème d'un devoir abstrait et aveugle aux circonstances.
Imaginons qu'un individu poursuivi par un assassin vienne se cacher chez moi.
Dois-je dire à ce dernier sil me le demande, où s’est cachè celui qu'il poursuit ?
Dire la vérité, n'est-ce pas manquer a mes devoirs envers l'individu que je cache chez moi ?
Selon Kant, il est de notre devoir de dire la vérité au mieux, je peux m'abstenir de répondre et garder le
silence face à l'assassin pour ne pas mentir.
Mais, selon Constant, il faut introduire un principe intermédiaire entre le devoir universel et les
circonstances particulières.
Ainsi, certaines personnes mal intentionnées (tel un assassin) ne méritent pas qu'on leur dise la vérité

Le devoir n’est de la discussion :

Ces exemples montrent que, si le devoir est discutable, c'est précisément parce qu'il n'est pas une réponse
définitive à nos questions.
La réponse à la question « Que dois-je faire ? » ne prend pas nécessairement la forme d'un ordre
autoritaire, mais celle d'une invitation à une discussion autour de la possibilité d'une vie en communauté.
Prenons l'exemple des menaces écologiques actuelles.
Face aux progres techniques qu'a connus le xx° siècle et à leurs retombées souvent néfastes pour la
planète, Hans Jonas, dans Le Principe responsabilité, propose de transformer le devoir moral de Kant en
y intégrant un calcul prudent des conséquences : « Agis de façon que les effets de ton action soient
compatibles avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur Terre. »
C'est la communauté humaine tout entière qui doit résoudre ce dilemme par une réflexion concertée et
raisonnée

Loin d'être une réponse systématique, le devoir est un questionnement toujours ouvert sur la
moralité de nos actions et sur notre rapport aux autres.

Il n’y a donc pas de réponse évidente à la question « que dois-je faire ? », parce qu’il n’y a pas de
vérité définitivement morale et que cette dernière est une invitation permanente à la discussion
 EN BREF
La réponse définitive à la question «comment bien agir? » reste ouverte.
Les philosophes de l'Antiquité grecque et certains modernes, comme Jean-Jacaues Rousseau, ont tenté
d'identifier dans la nature humaine des sentiments ou des vertus à même de guider nos actions.
A cette éthique des vertus répondent aujourd'hui deux grandes théories morales en conflit: le
déontologisme, qui s'appuie sur l'intention et des principes invariables, et l'utilitarisme, qui formule une
morale des conséquences et repose sur un calcul du bien-être final des agents.
Si la morale semble indispensable à l'harmonie sociale, n'est-elle pas, également, une oppression?

VOCABULAIRE ESSENTIEL
Impératif catégorique : dans le vocabulaire de Emmanuel Kante, devoir inconditionné à suivre en toute
circonstance

Obligation : elle dessine une exigence ou un impératif qu’on décide de s’imposer. L’obligation restreint
notre liberté mais ne l’aboli pas, puisqu’on la décide et qu’on peut s’y soustraire

Contraindre : la contrainte est une force qui s’impose à nous et qu’on subit. Alors que l’obligation
vient de nous-mêmes, la contrainte vient de l’extérieur (les parents, la société, l’État)

Prescrit : une prescription est un commandement catégorique, en ordre à suivre

POUR
- Kant : le devoir est ce qui nous est dicté par notre raison, indépendamment de notre intérêt et des
circonstances. Le devoir moral vise l'universalité et le respect de tout homme.
- Nietzsche : le devoir est un instrument violent de domestication des individus, au profit du groupe
auquel ils appartiennent..