3 Les Principes de La Thermique 2018-2019

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LA REGLEMENTATION THERMIQUE 2012

LES PRINCIPES DE LA THERMIQUE

PREAMBULE : QU’EST-CE QUE U ?


 Principe général

1. COMMENT SE TRANSMET LA CHALEUR ?


 Les différents modes de transmission

2. LES TRANSFERTS AU SEIN D’UNE PAROI


 La conduction
 La convection
 Le rayonnement

3. LA CHALEUR ET LES FLUX DE CHALEUR DANS


UNE PAROI
 Chaud et froid
 Fuite de la chaleur
 Flux de la chaleur

4. LA CONDUCTION THERMIQUE (FOURIER 1822)

 La résistance thermique
 La conductivité thermique λ (W/m.K)
 Les matériaux « isolants »
 La conductivité des matériaux utilisés dans le bâtiment
 La représentation physique

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5. LA RESISTANCE THERMIQUE D’ECHANGE
SUPERFICIEL (RSI ET RSE)

 Les coefficients
 Les conventions de résistances thermiques superficielles
 La résistance thermique des lames d’air
 Les résistances thermiques de lames non ventilées R (m².K/W)
 La propagation de la chaleur à travers une paroi
 Les déperditions thermiques dans une paroi
 Mur en béton non isolé
 Mur en béton, isolant laine de verre, parement en plâtre
 Applications : calcul du coefficient de transfert thermique du
vitrage

6. LE CHANGEMENT D’ETAT
 Quelques rappels
 Exercice 1
 Exercice 2
 Quelques exemples de déperditions destructives
 Diagramme de Mollier

7. LE CALCUL DE LA PAROI VITREE


 Exemple de coefficient g
 Coefficient Uw des parois vitrées courantes :
 Définitions des parois vitrées courantes

 Application 1 : Exemple du calcul de Uw d’une fenêtre à frappe


(PVC) à deux vantaux : 1,48 m x 1,53 m équipée d’un double
vitrage à couche bas émissive et d’un intercalaire en polymère.

 Application 2 : Estimation du gain énergétique pour une


rénovation partielle de l’enveloppe.

 Application 3 : Exercice commun sur la conception de


l’enveloppe complète d’une maison.

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U est le coefficient de transmission surfacique utile des éléments de construction.
Ce coefficient est une des données d’entrée dans les moteurs de calcul de la RT 2012.
U s’exprime en W/m²/°C = W m-².K-1

LES PAROIS DEPERDITIVES


 Les parois opaques
 Les parois vitrées ou translucides
Si on résume : c’est l’enveloppe !

Toute paroi qui sépare un volume chauffé d’un volume non chauffé

PRINCIPE GENERAL
Flux de chaleur : du chaud vers le froid.

3 phénomènes prépondérants + un quatrième :


 Conduction
 Convection
 Rayonnement
On peut évoquer un quatrième phénomène qui est le changement d’état :

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Les principes généraux de la transmission de la chaleur sont universels et les mêmes mécanismes
se retrouvent, à différents niveaux d’importance, dans tous les échanges thermiques de
l’enveloppe d’un bâtiment.

LES DIFFERENTS MODES DE TRANSMISSION DE LA CHALEUR


Il existe trois phénomènes principaux décrits dans le tableau suivant

TRANSMISSION DE LA CHALEUR PAR CONDUCTION


concerne principalement les corps solides et les
fluides

TRANSMISSION DE LA CHALEUR PAR CONVECTION


(concerne principalement les gaz et les fluides).
L’air circule par différence de température entre
deux points en raison de la variation de masse
volumique. Par exemple, l’air chaud monte et la
chaleur se dissipe en « frottant sur les parois ».

TRANSMISSION DE LA CHALEUR PAR


RAYONNEMENT (infrarouge)
Toute matière absorbe et émet un rayonnement
en fonction de sa température et de son
émissivité, l’échange de chaleur se faisant en
fonction du vecteur de propagation (air ou vide).
Le transfert de chaleur par rayonnement ne
nécessite pas de vecteur de propagation.
Lorsque deux corps de températures différentes
sont en présence, le corps le plus chaud rayonne
plus d’énergie qu’il n’en absorbe et le corps le
plus froid absorbe plus d’énergie qu’il n’en
rayonne. Cela dépend de leur émissivité.

En résumé
Dans un bâtiment, les trois modes de transmission de la chaleur sont présents simultanément avec
des importances plus ou moins grandes. La conduction est le mode de transmission majoritaire
dans les systèmes constructifs du bâtiment. Isoler correspond à limiter ces trois modes de
transfert. N’agir que sur l’un des trois n’est pas suffisant pour assurer une isolation efficace.

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Les grands principes de la thermique et de ses modes de transmission associés (la conduction, la
convection et le rayonnement) se retrouvent dans une paroi simple.

LA CONDUCTION

La conduction est la transmission d’énergie ou de chaleur


par la matière même de la paroi (sa partie solide). On dit
qu’une paroi conduit plus ou moins bien la chaleur selon sa
résistance thermique.

LA CONVECTION
La convection est l’échange entre un corps gazeux et un
autre corps, qu’il soit liquide, solide ou gazeux. Au niveau
d’une paroi, c’est le mouvement de l’air provoqué quand la
température de ce dernier est différente de celle de la
paroi. Le local chauffé cède de la chaleur à la paroi par
convection.

Explication (à faire en cours) dans le double vitrage

LE RAYONNEMENT
Le rayonnement se manifeste quand des corps chauds
émettent des rayons porteurs d’énergie qui sont absorbés par
d’autres corps et alors transformés en chaleur. Au niveau
d’une paroi, le rayonnement se traduit par celui des émetteurs
de chaleur cédant leur chaleur à la paroi.

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CHAUD ET FROID
Tous les matériaux sont composés de particules élémentaires en perpétuel mouvement. L’apport
de chaleur ou d’énergie contribue à augmenter l’agitation interne des molécules du matériau, qui
alors se réchauffe. Par conséquent, le refroidissement de ce même matériau contribue à une
diminution de l’agitation interne ou une restitution de l’énergie. C’est le refroidissement du
matériau qui contribue à la diminution de l’agitation moléculaire.

Fuite de la chaleur
Quand la température extérieure est de moins 5°C et
la température intérieure de 20°C, la différence entre
ces deux niveaux de température crée un phénomène
physique de transfert d’énergie qui provoque la fuite
de la chaleur.

Flux de la chaleur
Cette fuite d’énergie ou de chaleur est appelée flux de chaleur symbolisé par ϕ (phi). Il augmente
quand l’écart de température augmente lui aussi. Pour une même paroi, de nature et d’épaisseur
identiques, et pour un écart de température deux fois plus grand, la fuite de chaleur se traduit par
un effet double. Le flux de chaleur ϕ est la quantité d’énergie ou de chaleur passant au travers de
1 m² de paroi pendant une seconde.

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S’effectue entre des particules d’un milieu macroscopiquement immobile où règne un gradient de
température. Applicable aux solides, liquides et gaz (DV). C’est la propagation de la chaleur par
proximité moléculaire. L’agitation se transporte d’une molécule à l’autre, des plus excitées vers les
plus stables, comme se propage l’ébranlement d’un train lors d’un taponnage par une locomotive.
C’est le transport d’énergie dans la matière sans déplacement de matière (électrons et photons).

La loi fondamentale de Fourier, régissant le flux de


chaleur ϕ (phi) dans une paroi homogène,
s’exprime par la formule :

ϕ = flux de chaleur en w/m² λ = conductivité thermique en W(m.K) e = épaisseur de la paroi en m


Cette loi fondamentale montre que le flux de chaleur traversant une paroi dépend :

 Du lambda λ du matériau constituant la paroi : plus son lambda est faible, plus la paroi
est isolante (pour une paroi d’épaisseur égale) ;
 De l’épaisseur de la paroi e ;
 De l’écart de température entre extérieur et intérieur.

LA RESISTANCE THERMIQUE

m
𝑒
𝑅=
𝜆
m²K/W
W.m-1K-1

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CONDUCTIVITE THERMIQUE λ (W/m.K)
Métaux très conducteurs : alu (330), acier (52) 50 ˂ λ ˂ 300
Matériaux conducteurs (pierre, béton) 1 ˂ λ ˂ 10
Matériaux peu conducteurs (bois, terre, brique) 0,1 ˂ λ ˂ 1
Isolants (mousses, fibres de verre) 0,03 ˂ λ <0,1

λ (W/m.K)
Pierre lourde 3,5 Polystyrène 0,04
Calcaire dur 2,9 PVC 0,17
Béton 1,75 Polyuréthane 0,03
Béton d’argile 1,05 Verre 1,15
Mortier 1,15 Aluminium 237
Plâtre d’enduit 0,35 Acier 20-40
Fibre minérale 0,04 Air 0,027
Liège 0,1 Bois 0,15 – 0,36

À épaisseur égale, une laine minérale (λ = 0.032) est 100 fois plus isolante qu’un granit et, comme
tous les isolants qui emprisonnent l’air, elle réussit à atteindre les meilleures performances
thermiques.

Est défini comme isolant tout produit dont la résistance thermique déclarée
R à une température de 10°C est supérieure à 0.25 m².K/W et dont la conductivité
thermique déclarée λ à une température de 10°C est inférieure à 0.060 W/(m.K),
norme NF/EN 13 162.

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LES MATERIAUX ISOLANTS

Minéraux
 Laine de verre
 Laine de roche
 Verre cellulaire

Organiques
 PSE (graphité, extrudé)
 Polyuréthane extrudé

Biosourcés
 Lin
 Chanvre
 Bois
 Mouton
 Liège
 Paille
 Plume

Recyclés
 Coton (Métisse)
 PET recyclé
 Ouate de cellulose

Exemple :
Pour atteindre une même résistance thermique R = 5, il faut :
 16 cm de laine minérale à λ = 0.032 ; (0,16/0.032=5);
 ou 17,5 m de granit, λ = 3.5 ; (17.5/3.5 = 5).

Pour atteindre une même résistance thermique R = 1.5, il faut :


 4,5cm de laine minérale à λ = 0.032 ; (0,045/0.032 = 1,5);

R = 1,5 m2.K/W

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LA CONDUCTIVITE DES MATERIAUX UTILISES DANS LE BATIMENT
4,5 cm de LAINE DE VERRE A
HAUTE PERFORMANCE (λ = 0,030 W/m.K)

6 cm de LAINE DE VERRE
(λ = 0,040 W/m.K)
CLASSIQUE

18 cm de BETON CELLULAIRE (λ = 0,12 W/m.K)

33 cm de BOIS (λ = 0,22 W/m.K)

260 cm de BETON (λ = 1,75 W/m.K)

525 cm de GRANIT (λ = 3,5 W/m.K)

REPRESENTATION PHYSIQUE
La conductivité thermique (λ) est une caractéristique propre à chaque
matériau. Elle indique la quantité de chaleur qui se propage par
conduction thermique :
 en 1 seconde,
 à travers 1 m² d’un matériau,
 épais d’1 m,
 lorsque la différence de température entre les deux faces est de
1 K (1 k = 1°C)

Plus la conductivité thermique est élevée, plus le matériau est conducteur de chaleur. Plus elle est
faible, plus le produit est isolant. Ce coefficient n’est valable que pour les matériaux homogènes. Il
n’a pas de sens pour les matériaux hétérogènes au travers desquels la chaleur se propage en
même temps par conduction, convection et rayonnement. Le coefficient de conductivité
thermique λ d’un matériau varie en fonction de la température et de l’humidité de celui-ci. Les
documentations technico-commerciales des matériaux devront donc préciser avec la valeur du λ
les conditions dans lesquelles cette valeur est obtenue (et utilisable). On tâchera de s’approcher
des valeurs normales d’utilisation (température entre 10°C et 20°C).

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LES COEFFICIENTS
La transmission de la chaleur de l'air ambiant à une paroi et vice versa se fait à la fois par
rayonnement et par convection.

Le coefficient d'échange thermique superficiel entre une ambiance intérieure (hi) et une paroi
est la somme des quantités de chaleur transmise entre une ambiance intérieure et la face
intérieure d'une paroi, par convection et par rayonnement, par unité de temps, par unité de
surface de la paroi, et pour un écart de 1 K entre la température de la résultante sèche de
l'ambiance et la température de surface.

hi s'exprime en W/m²K.
La résistance thermique d'échange d'une surface intérieure (Rsi) est égale à l'inverse du
coefficient d'échange thermique de surface intérieure hi.
Rsi = 1/hi
Rsi s'exprime en m²K/W.
Le coefficient d'échange thermique superficiel entre une paroi et une ambiance extérieure (he)
est la somme des quantités de chaleur transmise entre la face extérieure d'une paroi et une
ambiance extérieure, par convection et par rayonnement, par unité de temps, par unité de
surface de la paroi, et pour un écart de 1 K entre la température de la résultante sèche de
l'ambiance et la température de surface.

he s'exprime en W/m²K.
La résistance thermique d'échange d'une surface extérieure (Rse) est égale à l'inverse du
coefficient d'échange thermique de surface extérieure he.
Rse = 1/he
Rse s'exprime en m²K/W.
Les différences de valeur entre Rsi et Rse ne proviennent pas de la différence de température
entre l’intérieur et l’extérieur mais bien des mouvements d’air plus importants à l’extérieur qu’à
l’intérieur, ce qui influence le transfert de chaleur par convection.

Chaque paroi génère des résistances superficielles en fonction de sa nature et du sens du flux de
chaleur. Conventionnellement admises dans les calculs thermiques d’un projet pour tenir
compte des échanges thermiques par convection et rayonnement, côté extérieur et intérieur, ces
résistances sont données selon les règles Th-U sur la base de normes européennes.
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LES CONVENTIONS DE RESISTANCE THERMIQUE SUPERFICIELLES
Valeurs par défaut des résistances thermiques superficielles
Paroi donnant sur :
 L’extérieur Rsi
 Un passage ouvert Rse Rsi + Rse
 Un local ouvert m².K/W
Paroi verticale (inclinaison ˃ 60°) flux horizontal

0,13 0,04 0,17

Flux ascendant

0,10 0,04 0,14

Paroi horizontale (˂ 60°) (inclinaison ˂ 60°)


Flux descendant

0,17 0,04 0,21

1. Un local est dit « ouvert » si le rapport de la surface totale de ses ouvertures permanentes
sur l’extérieur, à son volume, est égal ou supérieur à 0,005 m²/m3. Ce peut être le cas, par
exemple, d’une circulation à l’air libre, pour des raisons de sécurité contre l’incendie.
2. Si la paroi donne sur un autre local non chauffé, un comble ou un vide sanitaire, Rsi
s’applique des deux côtés.

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LA RESISTANCE THERMIQUE DES LAMES D’AIR
Dans une paroi ou un système constructif, une lame d’air non ventilée contribue à la performance
thermique globale. Dans ce cas, les résistances associées en fonction de l’épaisseur de la lame
d’air et du sens du flux de chaleur sont données selon les règles Th-bât.

RESISTANCES THERMIQUES DE LAMES NON VENTILEES R (m².K/W)

Ces valeurs correspondent à une température moyenne de la lame d’air de 10°C. Les valeurs
intermédiaires peuvent être obtenues par interpolation linéaire.

Remarque :
Ces valeurs tiennent compte de tous les phénomènes de transferts thermiques associés à la fois
c’est-à-dire de la conduction, de la convection et du rayonnement (émissivité).

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LA PROPAGATION DE LA CHALEUR A TRAVERS UNE PAROI
Une paroi séparant deux ambiances de températures différentes, constitue un obstacle plus ou
moins efficace, au flux de chaleur qui va s’établir de la source chaude vers la source froide.

La chaleur va devoir :
 pénétrer la paroi,
 traverser les différentes couches de matériaux constituant la paroi,
 traverser les couches d’air éventuelles,
 et sortir de la paroi.

1 𝑒
= 𝑅𝑒 + 𝑅𝑖 + 𝛴
𝑈 𝜆
U = W/m²K
R = m²K/W

Outre la résistance thermique des différentes couches de matériaux (R), les coefficients
thermiques utilisés sont :
 la résistance thermique d’échange superficiel (Rsi et Rse),
 la résistance thermique des couches d’air (Ra)
 la résistance thermique totale d’une paroi (RT)
 le coefficient de transmission thermique d’une paroi « U »

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LES DEPERDITIONS THERMIQUES DANS UNE PAROI
À l’inverse de la résistance thermique, le coefficient de transmission thermique surfacique d’une
paroi en partie courante (déperdition) exprime le flux de chaleur qui passe à travers une paroi
ayant une surface de 1 m², pour une différence de température de 1°C entre les deux ambiances
séparées par cette paroi : c’est le coefficient conventionnellement appelé Uc.
• La résistance totale de la paroi inclut la somme des résistances de la paroi + les résistances
superficielles.
• Plus le coefficient Uc est grand, plus les déperditions de chaleur sont importantes. Plus il
est petit, moins il y a de déperditions.
𝟏
𝐔𝐜(𝐖⁄𝐦². 𝐊) =
𝐑é𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐢

Uc : déperditions dans une paroi en partie courante homogène


Up : déperditions dans une paroi avec ponts thermiques intégrés ou hétérogènes

MUR EN BETON NON ISOLE

𝟏
𝐔𝐜 = = 𝟒(𝐖⁄𝐦². 𝐊)
𝟎, 𝟐𝟓

Pour 100 m² de paroi et pour 15°C d’écart de température entre


l’intérieur (20°C) et l’extérieur (5°C), les déperditions d’un mur
béton de 14 cm non isolé sont de :

4 W/(m².K) x 100 m² x 15 K = 6 000 W

Soit l’équivalent de 60 ampoules de 100 watts allumées en


permanence.

MUR EN BETON, ISOLANT LAINE DE VERRE, PAREMENT EN PLATRE


𝟏
𝐔𝐜 = = 𝟎, 𝟐𝟗(𝐖⁄𝐦². 𝐊)
𝟑, 𝟒𝟐

Pour 100 m² de paroi et pour 15°C d’écart de température entre


l’intérieur (20°C) et l’extérieur (5°C), les déperditions d’un mur
béton de 14 cm isolé sont de :

0,29 W/(m².K) x 100 m² x 15 K = 435 W

Soit 14 fois moins que le mur non isolé.

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APPLICATIONS : CALCUL DU COEFFICIENT DE TRANSFERT THERMIQUE DU VITRAGE

SIMPLE VITRAGE 4 MM
Le verre simple fait 4 mm d’épaisseur (λ verre = 1 W/m.K)

1 𝑒
= 𝑅𝑒 + 𝑅𝑖𝑛 +
𝑈𝑔 𝜆
4.10−3
= 0,17 + = 0,174
1

Ug = 5,74 W/m2.K

Remarque (dans la RT 2012) :


 Verres clairs quelle que soit leur épaisseur
 Ug = 5,8 W/m2.K s’il s’agit d’un vitrage vertical
 Ug = 6,9 W/m2.K s’il s’agit d’un vitrage horizontal
 -Verre à couches quelle que soit leur épaisseur

Ug Verre à couche
W/(m2.K) Emissivité normale utile Ԑn
0,05 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80
Verre à couche verticaux 2,5 2,7 3,1 3,5 3,9 4,2 4,6 4,9 5,5
Verre à couche horizontaux 4,3 4,5 4,9 5,2 5,5 5,8 6,1 6,4 6,7

DOUBLE VITRAGE 4-16-4


Dans le double vitrage, fait avec deux verres de 4 mm, l’espace entre les deux verres de 16 mm est
rempli d’air sec.
1 e
=R e +R in +Σ +R air
Ug λ
𝑒1 𝑒1
= 𝑅𝑒 + 𝑅𝑖𝑛 + + + 𝑅𝑎𝑖𝑟
𝜆1 𝜆1
4.10−3 4.10−3
= 0,17 + + + 0,17
1 1
8.10−3
= 0,34 + = 0,348
1

𝑈g = 2,87 𝑊 ⁄𝑚². 𝐾

Version avec Ar
𝑈𝑔 = 2,79 𝑊 ⁄𝑚². 𝐾

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DOUBLE VITRAGE 4-20-4
Dans le double vitrage, fait avec deux verres de 4 mm, l’espace d’air est rempli d’air sec avec un
espace entre les deux verres de 25 mm
1 e
=R e +R in +Σ +R air
Ug λ
𝑒1 𝑒1
= 𝑅𝑒 + 𝑅𝑖𝑛 + + + 𝑅𝑎𝑖𝑟
𝜆1 𝜆1
4.10−3 4.10−3
= 0,17 + + + 0,18
1 1
8.10−3
= 0,35 + = 0,358
1

𝑈𝑔 = 2,79 𝑊 ⁄𝑚². 𝐾

Version avec Ar
Ug = 2,71 W⁄m². K

Double vitrage verticaux


Remplissage à 100 % d’air sec

Epaisseur Ug W/(m2.K)
lame Vitrages Vitrages à isolation thermique renforcée
(mm) non traités Emissivité normale utile Ԑn
0,03 0,05 0,10 0,15 0,15 0,25 0,30 0,35 0,4
6 3,3 2,5 2,5 2,6 2,6 2,7 2,8 2,8 2,9 2,9
8 3,1 2,1 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,5 2,6 2,7
10 2,9 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,3 2,3 2,4 2,5
12 2,8 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4
14 2,8 1,5 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,2
15 2,7 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2
16 2,7 1,4 1,4 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2
18 2,7 1,4 1,4 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2
20 2,7 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2

Double vitrage verticaux


Remplissage à 90 % d’Argon

Epaisseur Ug W/(m2.K)
lame Vitrages Vitrages à isolation thermique renforcée
(mm) non traités Emissivité normale utile Ԑn
0,03 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,4
6 3,0 2,0 2,1 2,2 2,3 2,3 2,4 2,5 2,6 2,6
8 2,9 1,7 1,7 1,9 2,0 2,1 2,2 2,2 2,3 2,4
10 2,8 1,4 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,2
12 2,7 1,3 1,3 1,5 1,6 1,8 1,9 2,0 2,0 2,1
14 2,6 1,2 1,2 1,4 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,0
15 2,6 1,1 1,2 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0
16 2,6 1,1 1,2 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0
18 2,6 1,1 1,2 1,4 1,5 1,6 1,8 1,9 2,0 2,0
20 2,6 1,1 1,2 1,4 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,0

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TRIPLE VITRAGE 4-12-4-12-4
Dans le triple vitrage, fait avec trois verres de 4 mm, l’espace entre deux verres successifs est de
12 mm et est rempli d’air sec.

1 e
=R e +R in +Σ +R air
Ug λ
𝑒1 𝑒1 𝑒21
= 𝑅𝑖𝑛 + + 𝑅𝑎𝑖𝑟 + + 𝑅𝑎𝑖𝑟 + +𝑅𝑒
𝜆1 𝜆1 𝜆1
4.10−3
= 0,17 + 3 𝑥 + 0,15 + 0,15
1
−3
12.10
= 0,47 + = 0,482
1
Ug = 2,07 W⁄m². K
Version avec Ar
𝑈𝑔 = 1.99 𝑊 ⁄𝑚². 𝐾
Commentaires ?
Triple vitrage verticaux
Remplissage à 90 % d’Argon
Epaisseur de chacune Ug W/(m2.K)
des deux lames (mm) Vitrages non Vitrages à isolation thermique renforcée
traités Emissivité normale utile Ԑn (dans chacune des deux lames)
0,03 0,05 0,10 0,15 0,20
6 2,1 1,2 1,3 1,3 1,4 1,5
8 1,9 1,0 1,0 1,1 1,2 1,3
10 1,8 0,8 0,9 1,0 1,1 1,1
12 1,8 0,7 0,8 0,9 1,0 1,0
14 1,7 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
15 1,7 0,6 0,7 0,8 0,9 0,9
16 1,7 0,6 0,6 0,7 0,8 0,9

13/04/2019 P 18
En effet, dans les locaux mal isolés, les points froids (montants de fenêtre en aluminium, coins des
pièces aux jonctions « mur de structure-dalle » non isolés…) sont les lieux de condensation
privilégiés de la vapeur d’eau (contenue dans la pièce) en eau liquide sur les surfaces froides,
d’abord sous forme de microgouttelettes (invisibles à l’œil) puis en gouttes visibles sous forme de
buée, puis sous forme de ruissèlement si le phénomène continue.
Ce phénomène de condensation fait l’objet d’un échange de chaleur entre la vapeur d’eau et le
support sur lequel elle va se condenser sous forme d’eau liquide. Ce phénomène est, certes très
ponctuel, mais les quantités de chaleur mises en jeu sont très importantes.

QUELQUES RAPPELS
 chaleur de liquéfaction : chaleur nécessaire pour passer de l’état solide à l’état liquide,
 chaleur de vaporisation : chaleur nécessaire pour passer de l’état liquide à l’état gazeux.
 chaleur de condensation : chaleur nécessaire pour passer de l’état gazeux à l’état liquide
 chaleur de solidification : chaleur nécessaire pour passer de l’état liquide à l’état solide.
Les changements d'état absorbent des quantités de chaleur nettement plus élevées que les
processus d'échauffement ou de refroidissement dans les plages de température usuelles en
chauffage ou climatisation.
La chaleur de vaporisation d'un litre d'eau est de 2 257 kJ/kg (à la pression atmosphérique et à
100°C). Soit 5,4 fois plus que pour chauffer le litre d'eau de 0 à 100°C !
La chaleur massique de l’eau est de 4,18 kJ/kg soit 526 fois moins importante que la chaleur de
vaporisation (ou de condensation)!

EXERCICE 1 D’APPLICATION
L’objet de ce calcul est de déterminer la quantité de chaleur prise par la condensation
de vapeur d’eau tout autour de la prise en feuillure d’un double vitrage qui ne possède
pas d’espaceur dit « warm edge » ou à bords chauds.
Les hypothèses
 Dimension du volume de vitrage : 2 m de haut par 1 m de large.
 La condensation se produit sur une bande de 3 cm sur l’ensemble du pourtour du
Double Vitrage
 L’épaisseur du film condensé est de 0.1 mm.
 Le phénomène met donc en jeu la chaleur de condensation (qui est exactement la
chaleur de vaporisation dans l’autre sens)
Correction
 Calcul du volume d’eau sur le vitrage :
V eau = Surface x épaisseur = ((2+1) x 2) x 0,03 x 0,0001 = 0,018 litre soit 0,018 kg d’eau
 Quantité de chaleur en Joules nécessaire à la condensation :
Q = Chaleur de vaporisation x masse d’eau = 2 257 000 x 0, 018 = 40 600 J
 Comment produire 40 600 J ?
Donnez des exemples :
 C’est un radiateur électrique de 1500 W pendant 27 secondes
 C’est une lampe à incandescence de 100 W allumée pendant près de 7 minutes
Commentaires ?

13/04/2019 P 19
EXERCICE N°2 D’APPLICATION
L’objet de ce calcul est de déterminer la quantité de chaleur prise par la condensation
de vapeur d’eau sur les parois intérieures des murs non isolés donnant sur l’extérieur
(exemple d’une maison des années 1970)

Les hypothèses
 Le phénomène de condensation se produit principalement dans la chambre parentale.

 Les adultes, par leur respiration produisent en moyenne 1 litre d’eau par 24 heures.
Si l’on suppose que cette vapeur d’eau se condense sur l’intérieur des murs donnant
sur l’extérieur (dimension de la pièce 3 m x 4m et deux murs donnent directement
sur l’extérieur, la hauteur des pièces est 2,6 m).
 Temps de présence dans la pièce des deux adultes : 12 heures (nuit d’hiver, on reste
au chaud sous la couette !)

1. Calculer l’épaisseur d’eau sur les murs si on considère que l’eau s’étale
uniformément.

2. Calculer la quantité de chaleur nécessaire à la condensation de cette vapeur en


microgouttelettes.

13/04/2019 P 20
Correction
 Calcul de la surface des murs
Surface = ((3+4) x 2,6) = 18,2 m2

 Calcul de l’épaisseur du film d’eau (1 kg d’eau soit 1 litre se condense)


Epaisseur = 0.001/ (18.2) = 55, 5 µm

 Quantité de chaleur en Joules nécessaire à la condensation :


Q = Chaleur de vaporisation x masse d’eau = 2 257 000 x 1 = 2,26 x 106 J

 Comment produire 2 260 000 J ?

Donnez des exemples :


 C’est un radiateur électrique de 1500 W pendant 25 min !
 C’est une lampe à incandescence de 100 W allumée pendant près de 6 h 15 minutes !

QUELQUES CAS DE PATHOLOGIES DESTRUCTIVES

13/04/2019 P 21
Sur ce cas en particulier, l’interprétation des auditeurs est demandée – commentaire

DIAGRAMME DE MOLLIER

100
50 %
48
46 90 %
44
42 80 %
40
38
70 %
36
34
32 60 %
gr eau/m³ air

30
28 50 %
26
24
22 40 %
20
18 30 %
16
14
20 %
12
10
8 10 %
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40

°C air

Montrer en cours son utilisation et la manière de déterminer le point de rosée.

13/04/2019 P 22
Les dimensions à prendre en compte pour le calcul du coefficient surfacique moyen Uw sont les
dimensions hors tout de la fenêtre, de la porte ou de la porte-fenêtre, prises indépendamment de
la mise en œuvre. Tout débordement dû aux recouvrements éventuels est à exclure.

Le coefficient de transmission thermique Uw de la fenêtre, de la porte ou de la porte-fenêtre peut


être calculé selon la formule suivante :
𝑈𝑔 𝐴𝑔 + 𝑈𝑓 𝐴𝑓 + 𝜓𝑔 𝐼𝑔
𝑈𝑤 =
𝐴𝑔 + 𝐴𝑓

Ag : est la plus petite des aires visibles du vitrage vue des deux côtés de la paroi (en m²). On ne
tient pas compte des débordements des joints.

Af : est la plus grande aire projetée de la menuiserie prise sans recouvrement (incluant la surface
de la pièce d’appui éventuelle), vue des deux côtés de la paroi, en m²

Ig : la plus grande somme des périmètres visibles du vitrage vus des deux côtés de la paroi en m.

Ug : est le coefficient de transmission thermique surfacique utile en partie centrale du vitrage en


W/(m2.K)
 Dans le cas général d’un produit marqué « CE » de valeur déclarée (Ug,d) le coefficient
surfacique utile du vitrage isolant prend les valeurs suivantes :
 Ug = 1,05 Ug,d si verre à couche basse émissivité ou vitrage isolant à couche basse
émissivité et remplissage air ;
 Ug = 1,10 Ug,d si vitrage isolant à couche basse émissivité et remplissage gaz autre que
l’air.
 En l’absence de valeur déclarée (Ug,d) dans le cadre du marquage « CE », le coefficient de
transmission surfacique utile Ug est déterminé par défaut ou par calcul.

13/04/2019 P 23
Uf est le coefficient surfacique moyen de la menuiserie en W/(m2.K) calculé selon la formule
suivante :
∑𝑖 𝑈𝑓𝑖 𝐴𝑓𝑖
𝑈𝑓 =
𝐴𝑓

Ufi est le coefficient surfacique du montant ou de la traverse numéro « i »

Afi : est son aire projetée correspondante. La largeur des montants en partie courante est
supposée se prolonger sur toute la hauteur de la fenêtre ;

g : est le coefficient linéique dû à l’effet thermique combiné de l’intercalaire du vitrage et du


profilé en W/(m.K) .

Si le vitrage est remplacé en partie par un panneau opaque, Uw doit être calculé par la formule ci-
après :

𝑈𝑔 𝐴𝑔 + 𝑈𝑓 𝐴𝑓 + 𝑈𝑝 𝐴𝑝 + 𝜓𝑔 𝐼𝑔 + 𝜓𝑝 𝐼𝑝
𝑈𝑤 =
𝐴𝑔 + 𝐴𝑓 + 𝐴𝑝

p et Ip : panneaux

Up est le coefficient surfacique en partie centrale du panneau opaque en W/(m2.K).

p : est le coefficient linéique dû à l’effet thermique combiné de l’espace du panneau et du profilé


en W/(m.K) .

Ip : la plus grande somme des périmètres visibles du panneau, vus des deux côtés de la paroi
en m.

Comment procède-t-on pour déterminer le Uw d’une fenêtre ?

On procède par étape :


1- on détermine (Ug) du vitrage
2- on détermine (Uf) de la menuiserie
3- on détermine Uw en combinant Ug et Uf

13/04/2019 P 24
EXEMPLE DE COEFFICIENT g

L’élément de remplissage est un double ou un triple vitrage à espaceur aluminium, pris dans
la feuillure (fenêtres et portes fenêtres uniquement)

Double vitrages à faible émissivité,


Double ou triple vitrages, verre
triple vitrages avec deux couches à
Matériaux de la non traité, lame d’air ou de gaz
faible émissivité, lame d’air ou de
menuiserie g gaz,
W/(m.K)
g W/(m.K)
Bois ou PVC
0,06 0,08
Métal à rupture de
pont thermique
0,08 0,11
Métal sans rupture de
pont thermique
0,02 0,05
Tableau 1

L’élément de remplissage est un double ou un triple vitrage à espaceur thermiquement


amélioré, (warm edge) pris dans la feuillure (fenêtres et portes fenêtres uniquement)

Double vitrages à faible émissivité,


Double ou triple vitrages, verre
triple vitrages avec deux couches à
Matériaux de la non traité, lame d’air ou de gaz
faible émissivité, lame d’air ou de
menuiserie g gaz,
W/(m.K)
g W/(m.K)
Bois ou PVC
0,05 0,06
Métal à rupture de
pont thermique
0,06 0,08
Métal sans
rupture de pont 0,01 0,04
thermique
Tableau 2

13/04/2019 P 25
COEFFICIENT Uw DES PAROIS VITREES COURANTES

DEFINITION DES PAROIS VITREES COURANTES :


 Vitrages : le coefficient de transmission surfacique en partie courante varie entre 0,5 et
2,9 W/(m2.K)
 Menuiseries métalliques : pour les menuiseries métalliques à rupture de pont thermique, trois
valeurs du coefficients Uf de menuiserie sont envisagées : 3,3 – 4,0 et 5,0 W/(m2.K)
 Menuiseries PVC : trois valeurs du coefficients Uf de menuiserie sont envisagées : 1,5 – 1,8 et
2,5 W/(m2.K)
 Menuiseries bois: trois valeurs du coefficients Uf de menuiserie sont envisagées : 1,2 – 2,0 et
2,5 W/(m2.K)
 Intercalaire : les valeurs utilisées correspondent à des espaceurs en aluminium (cf tableau 1)
 Rapport de la surface de clair de vitrage à la surface hors tout de la fenêtre σ’ (cf tableau 3)
 Dimensions conventionnelles hors tout de la fenêtre ou de la porte-fenêtre (2 vantaux)
(cf tableau 3)

Dimensions conventionnelles
Matériaux de la menuiserie σ’ Hauteur x Largeur (m)
Métal à rupture de pont thermique
 Fenêtre battante 0,66 1,48 x 1,53
 Porte-fenêtre battante 0,71 2,18 x 1,53
 Fenêtre coulissante 0,74 1,48 x 1,53
 Porte-fenêtre coulissante 0,80 2,18 x 2,35
PVC
 Fenêtre battante 0,62 1,48 x 1,53
 Porte-fenêtre battante sans soubassement 0,65 2,18 x 1,53
 Porte-fenêtre battante avec soubassement 0,57 2,18 x 1,53
 Fenêtre coulissante 0,69 1,48 x 1,53
 Porte-fenêtre coulissante 0,74 2,18 x 2,35
Bois
 Fenêtre battante 0,66 1,48 x 1,53
 Porte-fenêtre battante sans soubassement 0,71 2,18 x 1,53
 Porte-fenêtre battante avec soubassement 0,60 2,18 x 1,53
 Porte-fenêtre coulissante sans soubassement 0,71 2,18 x 2,35
Tableau 3

13/04/2019 P 26
APPLICATION 1: Exemple du calcul de Uw d’une fenêtre à frappe (PVC) à deux
vantaux : 1,48 m x 1,53 m équipée d’un double vitrage à couche bas émissive et d’un
intercalaire en polymère.
Le coefficient Uw est donné dans les DTA (Document Technique d’Application) pour les
dimensions (H x L) suivantes :
 Fenêtre à un vantail : 1,48 x 1, 25
 Fenêtre à deux vantaux : 1,48 x 1, 53
 Porte fenêtre à deux vantaux : 2,18 x 1, 53

0,09 m

H = 1,48 m
0,09 m 0,12 m
Aw

0,09 m
L = 1,53 m

Calcul de la surface de la fenêtre : Aw=L 1,53 m x H 1,48 m = 2,264 m²


Ag = 1,53–(0.09+ 0,12+0,09) x 1,48-(0,09+0.09)
Calcul de la surface vitrée
soit Ag : 1,23 m x 1,3 m = 1,599 m²
Calcul de σ’ de σ’= Ag/ Aw = 0,71

Calcul de Af Af = 2,264 m² - 1,599 m² = 0,665 m²

Calcul de Ig lg = ((1,23 m + (1,3 m x2)) x 2 = 7, 66 m

Ug Ug = 1.1 W/(m².K) selon sources CEKAL.

Ψg Ψg = 0,08 W/(m.K) selon la norme NF EN ISO 10077-1.

Uf Uf = 1,8 W/(m².K) selon Avis Technique du système.


Uw = (1,8x0,665)+(1,1x1,599)+(0,08x7,66) = 1,58 W/m².K
Calcul de Uw
0,665+1,599

13/04/2019 P 27
APPLICATION 2: Estimation du gain énergétique pour une rénovation partielle de
l’enveloppe.
Exemple du changement des fenêtres (première partie) et de la porte d’entrée d’une maison
individuelle (deuxième partie).

EN CE QUI CONCERNE LES FENETRES :


 En France, nous avons estimé (étude de 2006) qu’il y avait 8,3 fenêtres par logement avec une
surface moyenne de 2.2 m2, cela conduit à 18,3 m2 de surfaces vitrées dans les logements (en
moyenne).
 Le coefficient Uw des fenêtres des années 60-70 peut être estimé à Uw = 6 W/m2/°K (en effet,
on peut ajouter les déperditions par l’air en mouvement à travers les menuiseries de l’époque,
sans joint).
 Vous pouvez considérer qu’en France, la moyenne de la différence de température entre un
local chauffé et l’extérieur est de 10°C.
 De nos jours, des fenêtres avec des Uw = 1,5 W/m2/°K sont courantes.

A VOUS DE JOUER !
Correction

• 8,3 fenêtres / logement avec une surface moyenne de


2,2 m², d'où une surface moyenne par logement de 18,3 m²
Considérant : • Une différence de 4,5 W/m²/°K.
• Q = Δ U x Δ T x ΔS = 4,5 x 10 x 18,3 = 823,5 W

quel est le gain • 823,5 Watts soit 7 213 kW.h sur l'année d'économie
d'énergie correspondant à : (PCI du fioul env 10 kWh/litre)
d'énergie lié à 720 L de fuel
l'écart des Sachant que la consommation annuelle électrique moyenne
performances des d'un ménage (hors chauffage) est de 3 500 kW.h, vous
économisez
fenêtres actuelles 2 années de consommation électrique
? (hors chauffage)

• 1 L de fuel = 2,7 Kg de CO2 et qu'une berline moyenne à


Considérant : essence rejette 149gr de CO2 / Km soit 2 Tonnes par an (cela
équivaut à 13 046 km parcourus en 1 an!)

Quelle est
• 1 944 Kg de CO2 soit
l'économie en une année de conduite !
termes d'émission
de CO² ?

13/04/2019 P 28
EN CE QUI CONCERNE LA PORTE D’ENTREE :
En France, nous avons estimé (étude de 2006) qu’il y avait une porte d’entrée donnant sur
l’extérieur. Les dimensions de cette porte sont de 2m x 1m en moyenne.
Le coefficient Ud de la porte à remplacer est estimé à Ud = = 7 W/m2/°K (si l’on considère les fuites
d’air et les pertes énergétiques uniquement associées à la porte fuyarde !)

Une porte datant des années 50-60


atteignait un coefficient de transmission
thermique moyen (Ud*) de 7 à 8

Aujourd'hui, une porte extérieure


performante affiche un Ud < 1,5

Donc : à partir de la règle de calcul et des


postulats précédents, on arrive au résultat
d'une économie de fuel de
113 L sur l'année

13/04/2019 P 29
APPLICATION 3: Exercice commun sur la conception de l’enveloppe complète d’une
maison :
Exemple de la conception d’une maison de 90 m2 habitable (en zone climatique H1a) avec une
enveloppe qui répond aux contraintes de RT 2012. Maison habitée par 5 personnes.
Les matériaux de l’enveloppe sont laissés au libre choix des auditeurs.
(On étudie en cours les solutions et les dimensionnements proposés afin de faire un exposé des
différents projets, de les critiquer et de les compléter).

QUELQUES REGLES DE BASE :


 La RT 2012 impose un minimum de surface vitrée qui est de 1/6 ième de la SHON
 La maison doit être accessible aux personnes handicapées, donc, le rez-de-chaussée est au
même niveau que le terrain sur lequel la maison est construite.
 Qualité de l’enveloppe et traitement des ponts thermiques : ponts thermiques de planchers
bas, intermédiaires et hauts inférieur à 0.6 W/m.K et Ψ moyen bâtiment inférieur à 0.28
W/K.m2 SHON-RT.
 Production d’énergie à partir d’une source renouvelable
 Perméabilité à l’air 0,6 m3/h par m2 déperditif (hors surface plancher bas en maison
individuelle).
 On procédera de la manière suivante :
o Définition de la forme de la maison (dimensions, étages…)
o Définition des murs de structure verticaux
o Définition du toit
o Définition des menuiseries
o Objectif en RT 2012 –zone H1a donc 60 KWhep/an/m2
 Vous pouvez considérer qu’en France, la moyenne de la différence de température entre un
local chauffé et l’extérieur est de 10°C avec une moyenne de 220 jours de chauffage par an.

13/04/2019 P 30
SOLUTIONS TECHNIQUES AVEC LA CONFIGURATION MAISON TYPE B:
MAISON R + 1 + COMBLE PERDU SUR TERRE-PLEIN
 Surface habitable : 90 m²
 Rdc :
 1 garage indépendant
 1 entrée
 1 espace séjour salle à manger cuisine
 Etage :
 3 chambres
 1 salle de bain - wc
 La maison est un carré au sol de 6,7 x 6,7 m
 La hauteur d’un niveau est de 2,6 m
 Le toit est incliné à 45°
 Le garage n’est pas chauffé

Surface des parois extérieures : Latéral : (6,7 x 4) x 5,2 = 140 m2


Sp = 163 m2 Pignon : (6,7/2)2 x 2 = 22,5 m2
Total : 163 m2
Surface du toit : Largeur du pan latéral : (6,7/2) x 2 (1/2)) x 6,7 x 2 = 63,5 m2
St = 63,5 m2
Surface du sol en contact terre-plein : Sol : (6,7 x 6,7) = 45 m2
Ss = 45 m2
Surface des parois vitrées (baies) : 90/6 = 15 m2
Sb = 15 m2

Nature de la Composition Coefficient U Déperdition


paroi associé (W/m2/K) (moyenne de 10°C)
Murs verticaux Mur de brique + 100 mm Up = 0,22 163 x 0,22 x 10 = 360 W
laine minérale
Toit 260 mm de laine Ut = 0,14 64 x 0,14 x 10 = 90 W
minérale
Sol Isolation sous dalle Us = 0,25 45 x 0,25 x10 = 113 W
Fenêtre et porte Fenêtre PVC + DV bas Uw = 1,5 15 x 1,5 x 10 = 225 W
émissif
TOTAL (360+90+113+225) x 3600 x 24 x 220 /3 600 000 = 4 160 KWh
Soit 46 KWh/an/m2 (chauffage)

Fuites Cp air = 1005 j/kg 0,6 x (163+63,5) = 136 m3/h


Densité air = 1,3kg/m3 Déperditions :
1,3 x 136 x 1005 x 10 = 493 W
28 KWh/an/m2 !
ECS Besoins pour une famille 5 personnes ? commentaires des auditeurs
Ponts thermiques ? commentaires des auditeurs

13/04/2019 P 31
SOLUTIONS DU BATI EN ZONE H1A – MAISON TYPE B SUR TERRE-PLEIN
Exigences RT 2012 Exigences label Effinergie +

Murs Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule

Système Système Système


Optima murs Optima murs Optima murs
Isolant : GR 32 revêtu Isolant : GR 32 revêtu Isolant : GR 32 revêtu
Mur bloc béton Kraft–Ep : 120 mm Kraft–Ep : 160 mm Kraft–Ep : 160 mm
(R = 0,2 m².K/W)
R = 3,75 m².K/W R = 5,00 m².K/W R = 5,00 m².K/W

Up = 0,23 W/m².K Up = 0,18 W/m².K Up = 0,18 W/m².K

Système Système Système Système


Optima murs Optima murs Optima murs Optima murs
Isolant : GR 32 revêtu Isolant : GR 32 revêtu Isolant : GR 32 revêtu Isolant : GR 32 revêtu
Mur brique Kraft–Ep : 100 mm Kraft–Ep : 140 mm Kraft–Ep : 140 mm Kraft–Ep : 180 mm
(R = 1 m².K/W)
R = 3,15 m².K/W R = 4,35 m².K/W R = 4,35 m².K/W R = 5,60 m².K/W

Up = 0,22 W/m².K Up = 0,18 W/m².K Up = 0,18 W/m².K Up = 0,15 W/m².K

Système Système Système Système


Optima murs Optima murs Optima murs Optima murs
Mur bloc béton Isolant : GR 32 revêtu Isolant : GR 32 revêtu Isolant : GR 32 revêtu Isolant : GR 32 revêtu
isolant ou brique Kraft–Ep : 100 mm Kraft–Ep : 120 mm Kraft–Ep : 120 mm Kraft–Ep : 160 mm
isolante
(R = 1,3 m².K/W) R = 3,15 m².K/W R = 3,75 m².K/W R = 3,75 m².K/W R = 5,00 m².K/W

Up = 0,21 W/m².K Up = 0,18 W/m².K Up = 0,18 W/m².K Up = 0,15 W/m².K

Combles
Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule
perdus

Combles faciles Combles faciles Combles faciles Combles faciles


Isolation à d’accès d’accès d’accès d’accès
dérouler avec Isolant : IBR 40 Isolant : IBR 40 Isolant : IBR 40 Isolant : IBR 40
système Ep : 260 mm Ep : 100 + 300 mm Ep : 100 + 300 mm Ep : 320 + 200 mm
d’étanchéité à R = 6,50 m².K/W R = 10,00 m².K/W R = 10,00 m².K/W R = 13,00 m².K/W
l’air Stopvap
Up = 0,14 W/m².K Up = 0,10 W/m².K Up = 0,10 W/m².K Up = 0,07 W/m².K

Combles difficiles Combles difficiles Combles difficiles Combles difficiles


d’accès d’accès d’accès d’accès
Isolant : Comblissimo Isolant : Comblissimo Isolant : Comblissimo Isolant : Comblissimo
Isolation à
Ep : 305 mm Ep : 460 mm Ep : 460 mm Ep : 605 mm
souffler avec
système R = 6,50 m².K/W R = 10,00 m².K/W R = 10,00 m².K/W R = 13,00 m².K/W
d’étanchéité à
l’air Stopvap
Up = 0,14 W/m².K Up = 0,10 W/m².K Up = 0,10 W/m².K Up = 0,07 W/m².K

13/04/2019 P 32
Exigences RT 2012 Exigences label Effinergie +

Planchers bas Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule

Solutions Placo Solutions Placo Solutions Placo


d’isolation sous chape d’isolation sous chape d’isolation sous chape

Isolation sous Isolant : Maxisol Isolant : Maxisol Isolant : Maxisol


chape Ep. : 140 mm Ep. : 200 mm Ep. : 160 mm

R = 4,10 m².K/W R = 6,55 m².K/W R = 5,25 m².K/W

Solutions Placo Solutions Placo Solutions Placo


d’isolation sous dalle d’isolation sous dalle d’isolation sous dalle
Isolation sous
Isolant : Maxidall MI Isolant : Maxissimo Isolant : Maxissimo
dallage
Ep. : 150 mm Ep. : 200 mm Ep. : 160 mm
désolidarisé

R = 4,15 m².K/W R = 6,55 m².K/W R = 5,25 m².K/W

Solution Placo Solution Placo


d’isolation sous chape d’isolation sous chape
et sous dalle et sous dalle

Plancher duo, Isolant : Maxidall MI Isolant : Maxissimo


sous chape et Ep. : 150 mm sous Ep. : 200 mm sous
sous dalle chape + 100 mm sous chape + 40 mm sous
dalle dalle

R = 6,90 m².K/W R = 7,85 m².K/W

Planchers
Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule
intermédiaires

Plancher hourdis
Solutions Placo Voute + laine de verre dans plénum faux-plafond
isolant

Menuiseries Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule

Châssis : PVC Châssis : PVC


Vitrage : Climaplus Vitrage : Climatop Lux
UltraN 4(16Ar)4 4(14Ar)4(14Ar)4

Fenêtres Uf = 1,4 à 1,5 W/m².K Uf = 1,4 à 1,5 W/m².K


Portes fenêtres

Ug = 1,1 W/m².K Ug = 0,7 W/m².K


g = 0,63 – Tl = 0,8 g = 0,62 – Tl = 0,73

Porte pleine isolée


Portes
Ud = 1,00 W/m².K

Plancher intermédiaire avec solution rupteur total ou plancher intermédiaire léger

Perméabilité à 0,4 m3/h.m²


Optimisations techniques
Triple vitrage
supplémentaires du bâti
Proportion et exposition des surfaces vitrées

Automatisation des occultations

13/04/2019 P 33

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