3 Les Principes de La Thermique 2018-2019
3 Les Principes de La Thermique 2018-2019
3 Les Principes de La Thermique 2018-2019
La résistance thermique
La conductivité thermique λ (W/m.K)
Les matériaux « isolants »
La conductivité des matériaux utilisés dans le bâtiment
La représentation physique
13/04/2019 P1
5. LA RESISTANCE THERMIQUE D’ECHANGE
SUPERFICIEL (RSI ET RSE)
Les coefficients
Les conventions de résistances thermiques superficielles
La résistance thermique des lames d’air
Les résistances thermiques de lames non ventilées R (m².K/W)
La propagation de la chaleur à travers une paroi
Les déperditions thermiques dans une paroi
Mur en béton non isolé
Mur en béton, isolant laine de verre, parement en plâtre
Applications : calcul du coefficient de transfert thermique du
vitrage
6. LE CHANGEMENT D’ETAT
Quelques rappels
Exercice 1
Exercice 2
Quelques exemples de déperditions destructives
Diagramme de Mollier
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U est le coefficient de transmission surfacique utile des éléments de construction.
Ce coefficient est une des données d’entrée dans les moteurs de calcul de la RT 2012.
U s’exprime en W/m²/°C = W m-².K-1
Toute paroi qui sépare un volume chauffé d’un volume non chauffé
PRINCIPE GENERAL
Flux de chaleur : du chaud vers le froid.
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Les principes généraux de la transmission de la chaleur sont universels et les mêmes mécanismes
se retrouvent, à différents niveaux d’importance, dans tous les échanges thermiques de
l’enveloppe d’un bâtiment.
En résumé
Dans un bâtiment, les trois modes de transmission de la chaleur sont présents simultanément avec
des importances plus ou moins grandes. La conduction est le mode de transmission majoritaire
dans les systèmes constructifs du bâtiment. Isoler correspond à limiter ces trois modes de
transfert. N’agir que sur l’un des trois n’est pas suffisant pour assurer une isolation efficace.
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Les grands principes de la thermique et de ses modes de transmission associés (la conduction, la
convection et le rayonnement) se retrouvent dans une paroi simple.
LA CONDUCTION
LA CONVECTION
La convection est l’échange entre un corps gazeux et un
autre corps, qu’il soit liquide, solide ou gazeux. Au niveau
d’une paroi, c’est le mouvement de l’air provoqué quand la
température de ce dernier est différente de celle de la
paroi. Le local chauffé cède de la chaleur à la paroi par
convection.
LE RAYONNEMENT
Le rayonnement se manifeste quand des corps chauds
émettent des rayons porteurs d’énergie qui sont absorbés par
d’autres corps et alors transformés en chaleur. Au niveau
d’une paroi, le rayonnement se traduit par celui des émetteurs
de chaleur cédant leur chaleur à la paroi.
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CHAUD ET FROID
Tous les matériaux sont composés de particules élémentaires en perpétuel mouvement. L’apport
de chaleur ou d’énergie contribue à augmenter l’agitation interne des molécules du matériau, qui
alors se réchauffe. Par conséquent, le refroidissement de ce même matériau contribue à une
diminution de l’agitation interne ou une restitution de l’énergie. C’est le refroidissement du
matériau qui contribue à la diminution de l’agitation moléculaire.
Fuite de la chaleur
Quand la température extérieure est de moins 5°C et
la température intérieure de 20°C, la différence entre
ces deux niveaux de température crée un phénomène
physique de transfert d’énergie qui provoque la fuite
de la chaleur.
Flux de la chaleur
Cette fuite d’énergie ou de chaleur est appelée flux de chaleur symbolisé par ϕ (phi). Il augmente
quand l’écart de température augmente lui aussi. Pour une même paroi, de nature et d’épaisseur
identiques, et pour un écart de température deux fois plus grand, la fuite de chaleur se traduit par
un effet double. Le flux de chaleur ϕ est la quantité d’énergie ou de chaleur passant au travers de
1 m² de paroi pendant une seconde.
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S’effectue entre des particules d’un milieu macroscopiquement immobile où règne un gradient de
température. Applicable aux solides, liquides et gaz (DV). C’est la propagation de la chaleur par
proximité moléculaire. L’agitation se transporte d’une molécule à l’autre, des plus excitées vers les
plus stables, comme se propage l’ébranlement d’un train lors d’un taponnage par une locomotive.
C’est le transport d’énergie dans la matière sans déplacement de matière (électrons et photons).
Du lambda λ du matériau constituant la paroi : plus son lambda est faible, plus la paroi
est isolante (pour une paroi d’épaisseur égale) ;
De l’épaisseur de la paroi e ;
De l’écart de température entre extérieur et intérieur.
LA RESISTANCE THERMIQUE
m
𝑒
𝑅=
𝜆
m²K/W
W.m-1K-1
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CONDUCTIVITE THERMIQUE λ (W/m.K)
Métaux très conducteurs : alu (330), acier (52) 50 ˂ λ ˂ 300
Matériaux conducteurs (pierre, béton) 1 ˂ λ ˂ 10
Matériaux peu conducteurs (bois, terre, brique) 0,1 ˂ λ ˂ 1
Isolants (mousses, fibres de verre) 0,03 ˂ λ <0,1
λ (W/m.K)
Pierre lourde 3,5 Polystyrène 0,04
Calcaire dur 2,9 PVC 0,17
Béton 1,75 Polyuréthane 0,03
Béton d’argile 1,05 Verre 1,15
Mortier 1,15 Aluminium 237
Plâtre d’enduit 0,35 Acier 20-40
Fibre minérale 0,04 Air 0,027
Liège 0,1 Bois 0,15 – 0,36
À épaisseur égale, une laine minérale (λ = 0.032) est 100 fois plus isolante qu’un granit et, comme
tous les isolants qui emprisonnent l’air, elle réussit à atteindre les meilleures performances
thermiques.
Est défini comme isolant tout produit dont la résistance thermique déclarée
R à une température de 10°C est supérieure à 0.25 m².K/W et dont la conductivité
thermique déclarée λ à une température de 10°C est inférieure à 0.060 W/(m.K),
norme NF/EN 13 162.
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LES MATERIAUX ISOLANTS
Minéraux
Laine de verre
Laine de roche
Verre cellulaire
Organiques
PSE (graphité, extrudé)
Polyuréthane extrudé
Biosourcés
Lin
Chanvre
Bois
Mouton
Liège
Paille
Plume
Recyclés
Coton (Métisse)
PET recyclé
Ouate de cellulose
Exemple :
Pour atteindre une même résistance thermique R = 5, il faut :
16 cm de laine minérale à λ = 0.032 ; (0,16/0.032=5);
ou 17,5 m de granit, λ = 3.5 ; (17.5/3.5 = 5).
R = 1,5 m2.K/W
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LA CONDUCTIVITE DES MATERIAUX UTILISES DANS LE BATIMENT
4,5 cm de LAINE DE VERRE A
HAUTE PERFORMANCE (λ = 0,030 W/m.K)
6 cm de LAINE DE VERRE
(λ = 0,040 W/m.K)
CLASSIQUE
REPRESENTATION PHYSIQUE
La conductivité thermique (λ) est une caractéristique propre à chaque
matériau. Elle indique la quantité de chaleur qui se propage par
conduction thermique :
en 1 seconde,
à travers 1 m² d’un matériau,
épais d’1 m,
lorsque la différence de température entre les deux faces est de
1 K (1 k = 1°C)
Plus la conductivité thermique est élevée, plus le matériau est conducteur de chaleur. Plus elle est
faible, plus le produit est isolant. Ce coefficient n’est valable que pour les matériaux homogènes. Il
n’a pas de sens pour les matériaux hétérogènes au travers desquels la chaleur se propage en
même temps par conduction, convection et rayonnement. Le coefficient de conductivité
thermique λ d’un matériau varie en fonction de la température et de l’humidité de celui-ci. Les
documentations technico-commerciales des matériaux devront donc préciser avec la valeur du λ
les conditions dans lesquelles cette valeur est obtenue (et utilisable). On tâchera de s’approcher
des valeurs normales d’utilisation (température entre 10°C et 20°C).
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LES COEFFICIENTS
La transmission de la chaleur de l'air ambiant à une paroi et vice versa se fait à la fois par
rayonnement et par convection.
Le coefficient d'échange thermique superficiel entre une ambiance intérieure (hi) et une paroi
est la somme des quantités de chaleur transmise entre une ambiance intérieure et la face
intérieure d'une paroi, par convection et par rayonnement, par unité de temps, par unité de
surface de la paroi, et pour un écart de 1 K entre la température de la résultante sèche de
l'ambiance et la température de surface.
hi s'exprime en W/m²K.
La résistance thermique d'échange d'une surface intérieure (Rsi) est égale à l'inverse du
coefficient d'échange thermique de surface intérieure hi.
Rsi = 1/hi
Rsi s'exprime en m²K/W.
Le coefficient d'échange thermique superficiel entre une paroi et une ambiance extérieure (he)
est la somme des quantités de chaleur transmise entre la face extérieure d'une paroi et une
ambiance extérieure, par convection et par rayonnement, par unité de temps, par unité de
surface de la paroi, et pour un écart de 1 K entre la température de la résultante sèche de
l'ambiance et la température de surface.
he s'exprime en W/m²K.
La résistance thermique d'échange d'une surface extérieure (Rse) est égale à l'inverse du
coefficient d'échange thermique de surface extérieure he.
Rse = 1/he
Rse s'exprime en m²K/W.
Les différences de valeur entre Rsi et Rse ne proviennent pas de la différence de température
entre l’intérieur et l’extérieur mais bien des mouvements d’air plus importants à l’extérieur qu’à
l’intérieur, ce qui influence le transfert de chaleur par convection.
Chaque paroi génère des résistances superficielles en fonction de sa nature et du sens du flux de
chaleur. Conventionnellement admises dans les calculs thermiques d’un projet pour tenir
compte des échanges thermiques par convection et rayonnement, côté extérieur et intérieur, ces
résistances sont données selon les règles Th-U sur la base de normes européennes.
13/04/2019 P 11
LES CONVENTIONS DE RESISTANCE THERMIQUE SUPERFICIELLES
Valeurs par défaut des résistances thermiques superficielles
Paroi donnant sur :
L’extérieur Rsi
Un passage ouvert Rse Rsi + Rse
Un local ouvert m².K/W
Paroi verticale (inclinaison ˃ 60°) flux horizontal
Flux ascendant
1. Un local est dit « ouvert » si le rapport de la surface totale de ses ouvertures permanentes
sur l’extérieur, à son volume, est égal ou supérieur à 0,005 m²/m3. Ce peut être le cas, par
exemple, d’une circulation à l’air libre, pour des raisons de sécurité contre l’incendie.
2. Si la paroi donne sur un autre local non chauffé, un comble ou un vide sanitaire, Rsi
s’applique des deux côtés.
13/04/2019 P 12
LA RESISTANCE THERMIQUE DES LAMES D’AIR
Dans une paroi ou un système constructif, une lame d’air non ventilée contribue à la performance
thermique globale. Dans ce cas, les résistances associées en fonction de l’épaisseur de la lame
d’air et du sens du flux de chaleur sont données selon les règles Th-bât.
Ces valeurs correspondent à une température moyenne de la lame d’air de 10°C. Les valeurs
intermédiaires peuvent être obtenues par interpolation linéaire.
Remarque :
Ces valeurs tiennent compte de tous les phénomènes de transferts thermiques associés à la fois
c’est-à-dire de la conduction, de la convection et du rayonnement (émissivité).
13/04/2019 P 13
LA PROPAGATION DE LA CHALEUR A TRAVERS UNE PAROI
Une paroi séparant deux ambiances de températures différentes, constitue un obstacle plus ou
moins efficace, au flux de chaleur qui va s’établir de la source chaude vers la source froide.
La chaleur va devoir :
pénétrer la paroi,
traverser les différentes couches de matériaux constituant la paroi,
traverser les couches d’air éventuelles,
et sortir de la paroi.
1 𝑒
= 𝑅𝑒 + 𝑅𝑖 + 𝛴
𝑈 𝜆
U = W/m²K
R = m²K/W
Outre la résistance thermique des différentes couches de matériaux (R), les coefficients
thermiques utilisés sont :
la résistance thermique d’échange superficiel (Rsi et Rse),
la résistance thermique des couches d’air (Ra)
la résistance thermique totale d’une paroi (RT)
le coefficient de transmission thermique d’une paroi « U »
13/04/2019 P 14
LES DEPERDITIONS THERMIQUES DANS UNE PAROI
À l’inverse de la résistance thermique, le coefficient de transmission thermique surfacique d’une
paroi en partie courante (déperdition) exprime le flux de chaleur qui passe à travers une paroi
ayant une surface de 1 m², pour une différence de température de 1°C entre les deux ambiances
séparées par cette paroi : c’est le coefficient conventionnellement appelé Uc.
• La résistance totale de la paroi inclut la somme des résistances de la paroi + les résistances
superficielles.
• Plus le coefficient Uc est grand, plus les déperditions de chaleur sont importantes. Plus il
est petit, moins il y a de déperditions.
𝟏
𝐔𝐜(𝐖⁄𝐦². 𝐊) =
𝐑é𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐢
𝟏
𝐔𝐜 = = 𝟒(𝐖⁄𝐦². 𝐊)
𝟎, 𝟐𝟓
13/04/2019 P 15
APPLICATIONS : CALCUL DU COEFFICIENT DE TRANSFERT THERMIQUE DU VITRAGE
SIMPLE VITRAGE 4 MM
Le verre simple fait 4 mm d’épaisseur (λ verre = 1 W/m.K)
1 𝑒
= 𝑅𝑒 + 𝑅𝑖𝑛 +
𝑈𝑔 𝜆
4.10−3
= 0,17 + = 0,174
1
Ug = 5,74 W/m2.K
Ug Verre à couche
W/(m2.K) Emissivité normale utile Ԑn
0,05 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80
Verre à couche verticaux 2,5 2,7 3,1 3,5 3,9 4,2 4,6 4,9 5,5
Verre à couche horizontaux 4,3 4,5 4,9 5,2 5,5 5,8 6,1 6,4 6,7
𝑈g = 2,87 𝑊 ⁄𝑚². 𝐾
Version avec Ar
𝑈𝑔 = 2,79 𝑊 ⁄𝑚². 𝐾
13/04/2019 P 16
DOUBLE VITRAGE 4-20-4
Dans le double vitrage, fait avec deux verres de 4 mm, l’espace d’air est rempli d’air sec avec un
espace entre les deux verres de 25 mm
1 e
=R e +R in +Σ +R air
Ug λ
𝑒1 𝑒1
= 𝑅𝑒 + 𝑅𝑖𝑛 + + + 𝑅𝑎𝑖𝑟
𝜆1 𝜆1
4.10−3 4.10−3
= 0,17 + + + 0,18
1 1
8.10−3
= 0,35 + = 0,358
1
𝑈𝑔 = 2,79 𝑊 ⁄𝑚². 𝐾
Version avec Ar
Ug = 2,71 W⁄m². K
Epaisseur Ug W/(m2.K)
lame Vitrages Vitrages à isolation thermique renforcée
(mm) non traités Emissivité normale utile Ԑn
0,03 0,05 0,10 0,15 0,15 0,25 0,30 0,35 0,4
6 3,3 2,5 2,5 2,6 2,6 2,7 2,8 2,8 2,9 2,9
8 3,1 2,1 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,5 2,6 2,7
10 2,9 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,3 2,3 2,4 2,5
12 2,8 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4
14 2,8 1,5 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,2
15 2,7 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2
16 2,7 1,4 1,4 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2
18 2,7 1,4 1,4 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2
20 2,7 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2
Epaisseur Ug W/(m2.K)
lame Vitrages Vitrages à isolation thermique renforcée
(mm) non traités Emissivité normale utile Ԑn
0,03 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,4
6 3,0 2,0 2,1 2,2 2,3 2,3 2,4 2,5 2,6 2,6
8 2,9 1,7 1,7 1,9 2,0 2,1 2,2 2,2 2,3 2,4
10 2,8 1,4 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,2
12 2,7 1,3 1,3 1,5 1,6 1,8 1,9 2,0 2,0 2,1
14 2,6 1,2 1,2 1,4 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,0
15 2,6 1,1 1,2 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0
16 2,6 1,1 1,2 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0
18 2,6 1,1 1,2 1,4 1,5 1,6 1,8 1,9 2,0 2,0
20 2,6 1,1 1,2 1,4 1,5 1,7 1,8 1,9 2,0 2,0
13/04/2019 P 17
TRIPLE VITRAGE 4-12-4-12-4
Dans le triple vitrage, fait avec trois verres de 4 mm, l’espace entre deux verres successifs est de
12 mm et est rempli d’air sec.
1 e
=R e +R in +Σ +R air
Ug λ
𝑒1 𝑒1 𝑒21
= 𝑅𝑖𝑛 + + 𝑅𝑎𝑖𝑟 + + 𝑅𝑎𝑖𝑟 + +𝑅𝑒
𝜆1 𝜆1 𝜆1
4.10−3
= 0,17 + 3 𝑥 + 0,15 + 0,15
1
−3
12.10
= 0,47 + = 0,482
1
Ug = 2,07 W⁄m². K
Version avec Ar
𝑈𝑔 = 1.99 𝑊 ⁄𝑚². 𝐾
Commentaires ?
Triple vitrage verticaux
Remplissage à 90 % d’Argon
Epaisseur de chacune Ug W/(m2.K)
des deux lames (mm) Vitrages non Vitrages à isolation thermique renforcée
traités Emissivité normale utile Ԑn (dans chacune des deux lames)
0,03 0,05 0,10 0,15 0,20
6 2,1 1,2 1,3 1,3 1,4 1,5
8 1,9 1,0 1,0 1,1 1,2 1,3
10 1,8 0,8 0,9 1,0 1,1 1,1
12 1,8 0,7 0,8 0,9 1,0 1,0
14 1,7 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
15 1,7 0,6 0,7 0,8 0,9 0,9
16 1,7 0,6 0,6 0,7 0,8 0,9
13/04/2019 P 18
En effet, dans les locaux mal isolés, les points froids (montants de fenêtre en aluminium, coins des
pièces aux jonctions « mur de structure-dalle » non isolés…) sont les lieux de condensation
privilégiés de la vapeur d’eau (contenue dans la pièce) en eau liquide sur les surfaces froides,
d’abord sous forme de microgouttelettes (invisibles à l’œil) puis en gouttes visibles sous forme de
buée, puis sous forme de ruissèlement si le phénomène continue.
Ce phénomène de condensation fait l’objet d’un échange de chaleur entre la vapeur d’eau et le
support sur lequel elle va se condenser sous forme d’eau liquide. Ce phénomène est, certes très
ponctuel, mais les quantités de chaleur mises en jeu sont très importantes.
QUELQUES RAPPELS
chaleur de liquéfaction : chaleur nécessaire pour passer de l’état solide à l’état liquide,
chaleur de vaporisation : chaleur nécessaire pour passer de l’état liquide à l’état gazeux.
chaleur de condensation : chaleur nécessaire pour passer de l’état gazeux à l’état liquide
chaleur de solidification : chaleur nécessaire pour passer de l’état liquide à l’état solide.
Les changements d'état absorbent des quantités de chaleur nettement plus élevées que les
processus d'échauffement ou de refroidissement dans les plages de température usuelles en
chauffage ou climatisation.
La chaleur de vaporisation d'un litre d'eau est de 2 257 kJ/kg (à la pression atmosphérique et à
100°C). Soit 5,4 fois plus que pour chauffer le litre d'eau de 0 à 100°C !
La chaleur massique de l’eau est de 4,18 kJ/kg soit 526 fois moins importante que la chaleur de
vaporisation (ou de condensation)!
EXERCICE 1 D’APPLICATION
L’objet de ce calcul est de déterminer la quantité de chaleur prise par la condensation
de vapeur d’eau tout autour de la prise en feuillure d’un double vitrage qui ne possède
pas d’espaceur dit « warm edge » ou à bords chauds.
Les hypothèses
Dimension du volume de vitrage : 2 m de haut par 1 m de large.
La condensation se produit sur une bande de 3 cm sur l’ensemble du pourtour du
Double Vitrage
L’épaisseur du film condensé est de 0.1 mm.
Le phénomène met donc en jeu la chaleur de condensation (qui est exactement la
chaleur de vaporisation dans l’autre sens)
Correction
Calcul du volume d’eau sur le vitrage :
V eau = Surface x épaisseur = ((2+1) x 2) x 0,03 x 0,0001 = 0,018 litre soit 0,018 kg d’eau
Quantité de chaleur en Joules nécessaire à la condensation :
Q = Chaleur de vaporisation x masse d’eau = 2 257 000 x 0, 018 = 40 600 J
Comment produire 40 600 J ?
Donnez des exemples :
C’est un radiateur électrique de 1500 W pendant 27 secondes
C’est une lampe à incandescence de 100 W allumée pendant près de 7 minutes
Commentaires ?
13/04/2019 P 19
EXERCICE N°2 D’APPLICATION
L’objet de ce calcul est de déterminer la quantité de chaleur prise par la condensation
de vapeur d’eau sur les parois intérieures des murs non isolés donnant sur l’extérieur
(exemple d’une maison des années 1970)
Les hypothèses
Le phénomène de condensation se produit principalement dans la chambre parentale.
Les adultes, par leur respiration produisent en moyenne 1 litre d’eau par 24 heures.
Si l’on suppose que cette vapeur d’eau se condense sur l’intérieur des murs donnant
sur l’extérieur (dimension de la pièce 3 m x 4m et deux murs donnent directement
sur l’extérieur, la hauteur des pièces est 2,6 m).
Temps de présence dans la pièce des deux adultes : 12 heures (nuit d’hiver, on reste
au chaud sous la couette !)
1. Calculer l’épaisseur d’eau sur les murs si on considère que l’eau s’étale
uniformément.
13/04/2019 P 20
Correction
Calcul de la surface des murs
Surface = ((3+4) x 2,6) = 18,2 m2
13/04/2019 P 21
Sur ce cas en particulier, l’interprétation des auditeurs est demandée – commentaire
DIAGRAMME DE MOLLIER
100
50 %
48
46 90 %
44
42 80 %
40
38
70 %
36
34
32 60 %
gr eau/m³ air
30
28 50 %
26
24
22 40 %
20
18 30 %
16
14
20 %
12
10
8 10 %
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40
°C air
13/04/2019 P 22
Les dimensions à prendre en compte pour le calcul du coefficient surfacique moyen Uw sont les
dimensions hors tout de la fenêtre, de la porte ou de la porte-fenêtre, prises indépendamment de
la mise en œuvre. Tout débordement dû aux recouvrements éventuels est à exclure.
Ag : est la plus petite des aires visibles du vitrage vue des deux côtés de la paroi (en m²). On ne
tient pas compte des débordements des joints.
Af : est la plus grande aire projetée de la menuiserie prise sans recouvrement (incluant la surface
de la pièce d’appui éventuelle), vue des deux côtés de la paroi, en m²
Ig : la plus grande somme des périmètres visibles du vitrage vus des deux côtés de la paroi en m.
13/04/2019 P 23
Uf est le coefficient surfacique moyen de la menuiserie en W/(m2.K) calculé selon la formule
suivante :
∑𝑖 𝑈𝑓𝑖 𝐴𝑓𝑖
𝑈𝑓 =
𝐴𝑓
Où
Ufi est le coefficient surfacique du montant ou de la traverse numéro « i »
Afi : est son aire projetée correspondante. La largeur des montants en partie courante est
supposée se prolonger sur toute la hauteur de la fenêtre ;
Si le vitrage est remplacé en partie par un panneau opaque, Uw doit être calculé par la formule ci-
après :
𝑈𝑔 𝐴𝑔 + 𝑈𝑓 𝐴𝑓 + 𝑈𝑝 𝐴𝑝 + 𝜓𝑔 𝐼𝑔 + 𝜓𝑝 𝐼𝑝
𝑈𝑤 =
𝐴𝑔 + 𝐴𝑓 + 𝐴𝑝
p et Ip : panneaux
Ip : la plus grande somme des périmètres visibles du panneau, vus des deux côtés de la paroi
en m.
13/04/2019 P 24
EXEMPLE DE COEFFICIENT g
L’élément de remplissage est un double ou un triple vitrage à espaceur aluminium, pris dans
la feuillure (fenêtres et portes fenêtres uniquement)
13/04/2019 P 25
COEFFICIENT Uw DES PAROIS VITREES COURANTES
Dimensions conventionnelles
Matériaux de la menuiserie σ’ Hauteur x Largeur (m)
Métal à rupture de pont thermique
Fenêtre battante 0,66 1,48 x 1,53
Porte-fenêtre battante 0,71 2,18 x 1,53
Fenêtre coulissante 0,74 1,48 x 1,53
Porte-fenêtre coulissante 0,80 2,18 x 2,35
PVC
Fenêtre battante 0,62 1,48 x 1,53
Porte-fenêtre battante sans soubassement 0,65 2,18 x 1,53
Porte-fenêtre battante avec soubassement 0,57 2,18 x 1,53
Fenêtre coulissante 0,69 1,48 x 1,53
Porte-fenêtre coulissante 0,74 2,18 x 2,35
Bois
Fenêtre battante 0,66 1,48 x 1,53
Porte-fenêtre battante sans soubassement 0,71 2,18 x 1,53
Porte-fenêtre battante avec soubassement 0,60 2,18 x 1,53
Porte-fenêtre coulissante sans soubassement 0,71 2,18 x 2,35
Tableau 3
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APPLICATION 1: Exemple du calcul de Uw d’une fenêtre à frappe (PVC) à deux
vantaux : 1,48 m x 1,53 m équipée d’un double vitrage à couche bas émissive et d’un
intercalaire en polymère.
Le coefficient Uw est donné dans les DTA (Document Technique d’Application) pour les
dimensions (H x L) suivantes :
Fenêtre à un vantail : 1,48 x 1, 25
Fenêtre à deux vantaux : 1,48 x 1, 53
Porte fenêtre à deux vantaux : 2,18 x 1, 53
0,09 m
H = 1,48 m
0,09 m 0,12 m
Aw
0,09 m
L = 1,53 m
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APPLICATION 2: Estimation du gain énergétique pour une rénovation partielle de
l’enveloppe.
Exemple du changement des fenêtres (première partie) et de la porte d’entrée d’une maison
individuelle (deuxième partie).
A VOUS DE JOUER !
Correction
quel est le gain • 823,5 Watts soit 7 213 kW.h sur l'année d'économie
d'énergie correspondant à : (PCI du fioul env 10 kWh/litre)
d'énergie lié à 720 L de fuel
l'écart des Sachant que la consommation annuelle électrique moyenne
performances des d'un ménage (hors chauffage) est de 3 500 kW.h, vous
économisez
fenêtres actuelles 2 années de consommation électrique
? (hors chauffage)
Quelle est
• 1 944 Kg de CO2 soit
l'économie en une année de conduite !
termes d'émission
de CO² ?
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EN CE QUI CONCERNE LA PORTE D’ENTREE :
En France, nous avons estimé (étude de 2006) qu’il y avait une porte d’entrée donnant sur
l’extérieur. Les dimensions de cette porte sont de 2m x 1m en moyenne.
Le coefficient Ud de la porte à remplacer est estimé à Ud = = 7 W/m2/°K (si l’on considère les fuites
d’air et les pertes énergétiques uniquement associées à la porte fuyarde !)
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APPLICATION 3: Exercice commun sur la conception de l’enveloppe complète d’une
maison :
Exemple de la conception d’une maison de 90 m2 habitable (en zone climatique H1a) avec une
enveloppe qui répond aux contraintes de RT 2012. Maison habitée par 5 personnes.
Les matériaux de l’enveloppe sont laissés au libre choix des auditeurs.
(On étudie en cours les solutions et les dimensionnements proposés afin de faire un exposé des
différents projets, de les critiquer et de les compléter).
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SOLUTIONS TECHNIQUES AVEC LA CONFIGURATION MAISON TYPE B:
MAISON R + 1 + COMBLE PERDU SUR TERRE-PLEIN
Surface habitable : 90 m²
Rdc :
1 garage indépendant
1 entrée
1 espace séjour salle à manger cuisine
Etage :
3 chambres
1 salle de bain - wc
La maison est un carré au sol de 6,7 x 6,7 m
La hauteur d’un niveau est de 2,6 m
Le toit est incliné à 45°
Le garage n’est pas chauffé
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SOLUTIONS DU BATI EN ZONE H1A – MAISON TYPE B SUR TERRE-PLEIN
Exigences RT 2012 Exigences label Effinergie +
Murs Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule
Combles
Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule
perdus
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Exigences RT 2012 Exigences label Effinergie +
Planchers bas Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule
Planchers
Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule
intermédiaires
Plancher hourdis
Solutions Placo Voute + laine de verre dans plénum faux-plafond
isolant
Menuiseries Configuration Gaz / Pac Effet joule Gaz / Pac Effet joule
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