M1 AACQ - Microbiologie-Alimentaire Courstp - IAZZOURENE
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Les conserves
Ils sont des denrées alimentaires d’origine animale ou végétale, périssable, mais dont la
conservation est assurée par l’emploi combiné :
➢ D’un conditionnement dans un récipient étanche aux liquides et aux gaz pour toute
température < 55 °C.
➢ D’un traitement par la chaleur qui vise :
De détruire ou d’inhiber totalement les enzymes qui pourraient agir sur le produit
De détruire ou d’inhiber totalement les micro-organismes ou leurs toxines.
Ainsi traitées, les conserves sont des denrées pouvant se conserver longtemps puisqu’il n’y a
aucun élément susceptible de les altérer.
Elles doivent rester stables pendant au moins 8 jours à 37°C et même 8jours à 55 °C pour les
conserves destinées aux pays chaud.
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La recherche et dénombrement des coliformes totaux et fécaux
•Test de présomption: (recherche des coliformes totaux)
Le milieu utilisé: le BCPL ou le BLBVB
A partir de chaque dilution décimale on porte aseptiquement 1ml dans les tubes de BCP Le
tonincubeà37°C pendant (18 à 24) heures. Cette méthode est dite présomptive.
Test de confirmation: (recherche des coliformes fécaux)
2
Recherche des streptocoques fécaux (F. Streptococcaceae)
Ils sont des témoins de contamination fécale assez résistant y compris dans les milieux salés
(GAUJOUS, 1995). Ils peuvent aussi se multiplier dans les milieux présentant des pH allant
jusqu'à 9.6, on peut par conséquent les utiliser comme indicateurs d'organismes pathogènes
qui ont une résistance similaire au pH élevé (PNUE/OMS, 1977).
Principe de la méthode
Leur recherche se fait sur le milieu Rothe doublement concentré répartie dans des tubes à
essai à raison de 9 ml.
1ml de chaque dilution décimale est ensemencé dans le milieu Rothe (3 tubes par dilution)
puis incuber à température de 37°C pendant 48h. Le test est noté positif quand il y a
apparition d’un trouble microbien dans le milieu Rothe.
Tests de confirmation
Si le test de présomption est positif, un repiquage sur milieu Litsky est effectué.
L’incubation des tubes est réalisée à 37°C pendant 24h, le test positif se traduit par
l’apparition d’une pastille violette au fond du tube.
Lecture
Trouble homogène est une pastille violette ; il y a au moins présence d’un streptocoque fécale.
Recherche des clostridium sulfito-reducteur
Principe
Les clostridium sont des bactéries sporulées sulfito-réducteurs fermentent le lactose avec
production de gaz. Leur recherche se base sur la croissance sur un milieu sélectif muni
De sodium et d’alun de fer, qu’il est réalisé sur la gélose VF.
Les clostridium réduisent les sulfites de sodium en sulfites de fer.
Les milieux utilisés:
•milieu de Wilson Blair
•gélose VF solide sulfitée et alun fer
•En milieu liquide en utilisant le milieu RCM. L’emploi des géloses TSN, SPS et surtout TSC
plus sélectives et plut sensibles est à conseiller: elles rendent inutiles l’étape de chauffage et
sont plus spécifiques de Clostridium perfringens.
3
Test (+)
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La gélose Hektoen est un milieu d'isolement des Salmonelles et des Shigelles.
L'identification d'entérobactéries pathogènes repose sur la non utilisation des glucides
présents dans le milieu.
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Staphylocoques aureus
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Recherche et dénombrement des levures et des moisissures
Principe
Le milieu sélectif utilisé doit renfermer une substance inhibant le développement des
bactéries. Ce milieu est la gélose glucosé à l’oxytétracycline (OGA).
Technique:
On étale 0.1ml de la suspension mère et des dilutions décimales de produit à analyser sur la
surface de la boite de pétri contenant le milieu sélectif (OGA); et l’incubation se fait à
25°Cpendant 5 jours.
Résultats
Les moisissures se présentent en colonies ayant un aspect velouté
Les levures se présentent en colonies semblables à celles des bactéries mais plus brillantes et
rondes.
Recherche de toxines
Il s’agit surtout de la recherche de la toxine botulinique et la toxine staphylococcique.
Centrifugation
7
MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE
INTRODUCTION
La relation entre les aliments; les mico-organismes et l’homme est une longue histoire.
Les aliments ne sont pas souvent une valeur nutritive pour le consommateur mais ils
constituent souvent des milieux de culture idéaux pour la croissance microbienne.
Les micro-organismes peuvent affecter la qualité des aliments pendant toutes les phases de la
manipulation, depuis le producteur jusqu’au consommateur final.
Une croissance microbienne entraine soit la conservation, soit la détérioration de la nourriture,
selon les micro-organismes impliqués et les conditions de la conservation.
1. La croissance des micro-organismes dans les aliments.
Parce qu’ils nous fournissent les éléments nutritifs, les aliments sont aussi d’excellents
milieux pour la croissance des micro-organismes. Cette croissance est contrôlée par des
facteurs liés à l’aliment lui même, ou facteurs intrinsèques, et aussi par d’autres, liés à
l’environnement ou l’aliment est conservé, ce sont les facteurs extrinsèques (voir fig.1).
Les facteurs intrinsèques ou associés aux aliments, comprennent le pH, l’humidité, l’activité
de l’eau, le potentiel oxydo-réduction, la structure physique de l’aliment, les éléments nutritifs
disponibles et la présence possible d’agents antimicrobiens naturels.
Les facteurs extrinsèques ou environnementaux concernent la température, l’humidité
relative, les gaz (CO2, O2), les types et les quantités de micro-organismes présents dans
l’aliment.
fig1. Facteurs intrinsèques et extrinsèques.
Symptômes
La maladie apparait 2 à 24 heures.
Paralysée oculaire et vision double.
Sècheresse de la bouche.
Constipation et souvent rétention d’urée.
Trouble de la déglutition et de l’élocution
Dans les cas graves, la paralysée des muscles respiratoires et troubles de conscience
peu vent apparaitre
Aliments en cause
•conserves faites « maison » de
– légumes divers peu acides,
– champignons
– viandes, pâtés
• poisson en boite
• poisson fermenté, fumé, salé
• viandes fumées: jambon, poulet, saucisses
4.2.2. Staphylococcus aureus
S. aureus est un commensal de la peau et des muqueuses de l’homme et des animaux (rhino-
pharynx, intestin). On le trouve sur la muqueuse nasale d’un tiers environ des sujets normaux.
Eliminé dans le milieu extérieur, cette bactérie peut survivre longtemps dans
l’environnement.
Germe pyogène par excellence, S. aureus est le microbe de la suppuration.
C'est une bactérie gram +, Catalase +, anaérobie facultative et elle est également mésophile,
ayant une température optimale de croissance à 37 °C.
S. aureus est l'une des rares bactéries présentant une résistance à l'action du lysozyme.
Ceci contribue fortement à sa persistance et sa capacité à coloniser la peau et les muqueuses
que ce soit chez l'homme ou l'animal.
4.2.2.1. La fréquence et la gravité des infections à staphylocoques sont liées à trois
principaux facteurs
1. Le caractère ubiquitaire du germe,
2. L'abaissement des défenses locales et générales des malades soumis à des soins intensifs,
des interventions chirurgicales graves, etc.,
3. La fréquente résistance aux antibiotiques du staphylocoque, notamment du staphylocoque
hospitalier.
4.2.2.2. Intoxications alimentaires staphylococciques
Par la diversité et la quantité de ses gènes de virulence, S. aureus est l'une des causes majeures
des intoxications alimentaires. Cette bactérie peut croître dans plusieurs aliments dont le lait,
la crème, le beurre, les salades, le fromage, le jambon ainsi que dans les saucisses.
La présence de cette bactérie dans les différents types d'aliments est, entre autres, le résultat
d'une mauvaise manipulation de ceux-ci durant le processus de fabrication, de stockage, de
transport et de distribution.
C'est à partir d'une concentration de 105 UFC/g d'aliment que certaines souches de S. aureus
peuvent produire une concentration significative d'entérotoxines.
Les symptômes
- des nausées,
- des vomissements,
- des diarrhées,
- des crampes abdominales,
- des maux de tête,
- des crampes musculaires,
- des variations de la pression artérielle et même dans de très rares cas, la mort de la personne
par entérotoxicose.
Les symptômes apparaissent 1 à 6 heures après l'ingestion d'à peine 100 nanogrammes
d'entérotoxines
4.2.3. Salmonella
Ce sont des bactéries entero-invasives, l’endotoxine n’est libérée qu’après la lyse de la
bactérie d’où les salmonelles ne font pas partie des bactéries toxinogènes.
Bien qu’il existe plus de 2 500 sérotypes de Salmonella, en raison de la pathophysiologie et
du tableau clinique, on distingue souvent 2 groupes :
1) les sérotypes typhi et paratyphi;
2) tous les autres sérotypes.
Ces nombreux sérotypes ont été individualisés en fonction de leur variabilité antigénique, et
appelés par le nom de la ville où ils ont été isolés pour la première fois.
La sallmonellose se manifeste essentiellement par deux aspects:
- Les fièvres thyphoides et parathyphoides.
- Les gasto-enterites.
- Généralement les signes pathologiques n’apparaissent que s’il y a ingestion des
quantités importantes de salmonelles 106 germes.
- Les toxi-infections alimentaires sont dues S. typhimurium et S. enteritidis
Même si l’iléon est la cible privilégiée des infections par les salmonelles, les colites aiguës
sont assez fréquentes.
La plupart des cas relèvent d’une origine alimentaire. Les volailles, les viandes de boucherie,
les oeufs et les produits laitiers, ou les fruits de mer sont souvent incriminés.
Parmi les vecteurs animaux, les tortues domestiques seraient à l’origine d’environ 15 % des
salmonelloses de l’enfant.
D’un point de vue clinique, les symptômes apparaissent le plus souvent entre 6 et 24 heures
après le repas infectant.
Les premiers signes sont digestifs avec des nausées et des vomissements. Les douleurs
abdominales et la diarrhée apparaissent rapidement, associées ou non à une hyperthermie.
Le syndrome dysentérique signe généralement l’atteinte colique. Des signes extradigestifs
comme des céphalées, ou des myalgies peuvent être observés.
Généralement, l’épisode est spontanément résolutif en 3 à 7 jours, et si une hyperthermie est
constatée, elle ne du repas plus de 48 heures. La persistance de la diarrhée au-delà de 10 jours
doit faire envisager un autre diagnostic.
La mortalité des gastro-entérites à salmonelles est faible, et sur les 13 000 cas de gastro-
entérites à Salmonella enteritidis rapportés en 1991 aux Etats-Unis, une cinquantaine de décès
seulement ont été rapportés.
En revanche, les bactériémies sont fréquentes chez les sujets âgés ou immunodéprimés, chez
les malades porteurs d’une pathologie inflammatoire du tube digestif, ou chez les sujets
dénutris.
La majorité des gastro-entérites à salmonelles survient chez de jeunes enfants âgés de moins
de 10 ans.
Dans cette tranche d’âge, les formes cliniques sont parfois sévères, et le risque d’atteinte
méningée est élevé.
L’excrétion de salmonelles persiste souvent pendant 4 à 5 semaines après la gastro-entérite,
durée qui varie en fonction du sérotype bactérien.
Si le portage intestinal varie en fonction des différents sérovars, plusieurs travaux ont montré
un allongement de la durée du portage intestinal par l’administration de traitements
antibiotiques.
Finalement, les gastro-entérites à salmonelles restent des affections bénignes, même si la
mortalité de ces infections n’est pas nulle (0,4 %).
Pouvoir pathogène
Les colibacilles, hôtes normaux de l'intestin, ne provoquent normalement pas de maladie.
Cependant ils possèdent un potentiel pathogène qu'ils expriment dans certaines circonstances
(pathogènes opportunistes).
Certaines souches de colibacilles ont un pouvoir entéropathogène intrinsèque par acquisition
de gènes de pathogénicité, Quatre types sont pathogènes pour l'homme:
a. Par sécrétion d'entérotoxine (ETEC), ils peuvent provoquer des diarrhées aiguës,
« cholera-like ».
La sécrétion d'entérotoxine est codée par un plasmide.
La toxine est le plus souvent une toxine thermolabile ou LT (très voisine de celle du vibrion
cholérique), mais parfois thermostable.
Les plasmides en cause portent aussi des gènes responsables de la production de pili ou
fimbriae (adhésines) qui permettent l'attachement des E.coli à la muqueuse intestinale.
Les ETEC sont une des causes les plus fréquentes des diarrhées de l'enfant dans les pays en
voie de développement.
b. Par fixation sur la surface des cellules de la muqueuse, abrasion de la bordure en brosse des
villosités intestinales et production de cytotoxines (EHEC), les EHEC provoquent une
diarrhée aiguë, puis hémorragique sans pus ni fièvre.
Le sérotype 0157 : H7 est le plus fréquent.
Les EHEC hébergent un plasmide codant pour une adhésine.
Les EHEC se propagent sous forme épidémique à partir d'aliments contaminés (« maladie du
hamburger ») et provoquent jusqu'à plusieurs centaines ou milliers de cas à la fois.
Ils peuvent aussi provoquer une complication redoutable : le syndrome hémolytique et
urémique (SHU), dans 5 à 10 % des cas.
c. Par invasion de la muqueuse colique, certains colibacilles (EIEC: Entero-Invasif)
provoquent des diarrhées aiguës.
La virulence des EIEC est liée à la présence d'un plasmide très proche de celui connu chez
Shigella.
d. Enfin, certaines souches d'E.coli sont associées à des diarrhées et sont clairement
entéropathogènes
(EPEC) grâce à des propriétés d'adhésion particulières.
Elles ne sont ni secrétrices d'entérotoxine, ni entéro-invasives.
Elles forment des pili, codés par des plasmides, qui forment des « faisceaux » qui se fixent
sur les villosités des entérocytes.
Les villosités sont progressivement détruites
(« attachement-effacement »).
Aliments:
Infection par l'eau contaminée par des selles : La Turista (ou diarrhée des voyageurs).
Légumes mal lavés ou lavés à l’eau contaminée, glaces faites à l’eau contaminée, fromages.
TPN°1 : microbiologie alimentaire :
Lait en poudre
Les essais de dessiccation de lait entier, demi-écrémé ou écrémé entrepris dans la seconde
moitié du XIXe s. avaient donné des produits insatisfaisants à la réhydratation. C'est au début
du XXe s. que l'on mit au point des procédés aptes à un usage industriel, dont les plus
importants restent aujourd'hui encore l'atomisation et le séchage sur cylindres chauffants, qui
réduisent la teneur en eau du lait de 88% à 2-4% (Tableau 1).
Selon la loi sur les aliments du Canada, les poudres de lait sont des produits
résultants de l’enlèvement partiel de l’eau du lait. On répartit les poudres en trois groupes :
La poudre de lait entier, la poudre de lait partiellement écrémé et la poudre de lait écrémé
Tableau 1: Composition des laits en poudre (% m/m) (FAO, 2010)
Appareillage et verrerie
Préparation de l’échantillon
Mode opératoire
Répartition de la gélose dans les boîtes de Pétri
- Faire bouillir le milieu et le refroidir aussi vite que possible à une température de 45 à 47 °C.
- Verser dans chaque boîte 10 à 12 ml du milieu fondu, refroidir à une température de 45 à 47
°C.
- A l’aide d’une pipette stérile, transformer dans chaque boite de Pétri, 1 ml de chaque
solution (chaque tube).
- Laisser reposer les boîtes jusqu’à la solidification du milieu, les retourner et les placer dans
l’étuve. Le temps qui s’écoule entre la préparation des dilutions, et la répartition de la gélose
dans les boîtes ne doit pas dépasser 15 minutes.
Les piles de boîtes ne doivent pas se toucher, ni être en contact avec les parois ou la partie
supérieure de l’étuve.
Incubation
Après solidification, les incuber à 30°C pendant 24 heures à l’étuve.
Comptage des colonies
Les colonies doivent être comptées dans les 4 heures qui suivent la fin de la période
d’incubation pour faciliter la numération. Il est recommandé d’utiliser un appareil de
comptage lumineux muni d’une loupe et d’un compteur-enregistreur.
Ne tenir compte, pour exprimer les résultats, que des boîtes dans lesquelles se sont
développées de 20 à 300 colonies
Expression des résultats
Exprimé en UFC/ml, le nombre N des mico-organismes aérobies mésophiles présents, selon
la formule suivante : N=n*D /P
Ou n : nombre moyenne des colonies formées dans les boites de pétri
D : facteur de dilution
P : prise d’essai (ml).
II. Recherche et dénombrement des coliformes totaux et thermotolérants.
A partir des tubes positifs de l’étape précédente, repiquer à l’aide d’une pipette Pasteur
stérile, 3 à 5 goutes dans le milieu de Schembert (contenant du tryptophane), muni de cloche
du Durham.
L’incubation des tubes est réalisée à 37°C pendant 24h, le test positif se traduit par
l’apparition d’une pastille violette au fond du tube.
Lecture
Trouble homogène est une pastille violette ; il y a au moins présence d’un streptocoque fécale.