Cours D'Economie D'Entreprise: Classes de Premieres CG, Acc, Aca, Fig

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COURS D’ECONOMIE D’ENTREPRISE PREMIERES CG,ACC,ACA,FIG

COURS D’ECONOMIE D’ENTREPRISE


CLASSES DE PREMIERES CG, ACC, ACA, FIG

M. ZE BELINGA Albert Didier


PLETP/CG
Diplômé de l’ENSET d’Ebolowa et de l’Université
De Yaoundé 2 SOA
(00237) 693777425
Albertze93@yahoo.com

Cours préparé par M. ZE BELINGA Albert Didier PLETP/CG


Diplômé de l’ENSET d’Ebolowa et de l’Université De Yaoundé 2 SOA 1
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I- PRESENTATION GENERALE DU COURS


Niveau : 1ère ACA/ACC/CG/FIG Horaire Hebdomadaire : 02 heures

Cours : ECONOMIE D’ENTREPRISE Horaire annuel minimum : 44 heures

Nombre de Chapitres : 12 Coefficient : 2

Objectifs généraux :

L’économie d’entreprise est une discipline essentielle dans la formation des élèves des
classes de première de l’enseignement des sciences et technologies du tertiaire au Cameroun.
Elle permet de donner aux élèves des connaissances structurées du cadre d’activité dans lequel
ils auront à évoluer au cours de leur vie professionnelle. Le cours d’économie d’entreprise des
classes de première STT vise à rendre l’élève capable de :
- Identifier l’entreprise comme un système, identifier sa structure, son environnement et
son marché ;
- Définir la politique d’approvisionnement de l’entreprise ;
- Appliquer les actions commerciales sur les produits de l’entreprise ;
- Assurer la distribution et la communication commerciale dans l’entreprise ;
- Définir la production, appliquer les méthodes d’organisation et de rémunération du
travail ;
- Distinguer les différents types de financement de l’entreprise, lesquels devraient lui
assurer une stabilité et une croissance rapide et harmonieuse.

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II- ELEMENTS DU PROGRAMME


PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’ENTREPRISE

Chapitre 1 : Entreprise système global et entreprise agent économique et social


Chapitre 2 : Forme et classification des entreprises
Chapitre 3 : Organisation de l’entreprise

DEUXIEME PARTIE : ACTIVITES COMMERCIALES DE L’ENTREPRISE

Chapitre 4 : L’entreprise et son marché


Chapitre 5 : Actions commerciales
Chapitre 6 : Personnel commercial : La force de vente
Chapitre 7 : Approvisionnement : Achat et magasinage
Chapitre 8 : Approvisionnement : Gestion des stocks

TROISIEME PARTIE : ACTIVITE DE PRODUCTION

Chapitre 9 : Organisation de la production


Chapitre 10 : Rémunération de l’activité de production

QUATRIEME PARTIE : LA GESTION FINANCIERE DE L’ENTREPRISE

Chapitre 11 : Les besoins de financement de l’entreprise


Chapitre 12 : Le financement de l’entreprise

BIBLIOGRAPHIE :

❖ R. Leurion, S. Derocles, M. Scaramuzza, Economie d’entreprise, Edition FOUCHER.


❖ V. Boré, A-M. Bouvier, M. Gabillet, Economie première STT, Edition NATHAN
TECHNIQUE, 2001.
❖ E. Lekane, L. Mangwana, P. Mbotchak, P. Bimou, E. Bouyom, L. Kamguia,
Economie d’entreprise, Tome 1, Editions AES, 2001.

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PARTIE 1 : GENERALITES SUR L’ENTREPRISE

CHAPITRE 1 : ENTREPRISE SYSTEME GLOBAL ET ENTREPRISE


AGENT ECONOMIQUE ET SOCIAL

Leçon 1 : Entreprise agent économique et social


OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir l’entreprise et ressortir ses caractéristiques ;
- Présenter le rôle économique et social de l’entreprise ;
- Déterminer les objectifs et les finalités de l’entreprise.
Introduction :
L’entreprise est différente de l’administration qui produit des biens et services non
destiné à la vente, et au ménage dont la production est limitée. Il est donc important de l’étudier
afin de ressortir ses objectifs, ses finalités, ses rôles et ses caractéristiques.
I- DEFINITION ET OBJECTIFS DE L’ENTREPRISE
1- Définition
L’entreprise est un organisme financièrement indépendant (qui ne dépend d’aucune
autorité) qui produit des biens et services marchands en vue de réaliser un profit.
2- Caractéristiques de l’entreprise
Une entreprise se caractérise par :
- Une unité de production ;
- Elle est financièrement indépendante ;
- Elle vend ses produits sur un marché ;
- Elle recherche le profit qui est sa finalité.
3- Objectifs de l’entreprise
3-1- Définition
Il est important de distinguer l’objectif de la finalité. L’objectif est le but (résultat) que
l’entreprise vise à atteindre dans un délai déterminer. Tandis que la finalité est la raison d’être
de l’entreprise, c’est-à-dire la réalisation du profit.
3-2- Les catégories d’objectifs
a- Objectifs généraux
- La recherche du profit ou de la rentabilité ;
- La recherche de l’expansion et la croissance (augmentation de la part de marché)
- Recherche de la pérennité.
b- Les sous objectifs
- Augmentation du chiffre d’affaires ;
- Innovation ;
- Introduction des nouveaux produits ;

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- Promotion de la recherche ;
- La formation du personnel.
3-3- La finalité
La finalité de l’entreprise serait d’assurer prioritairement sa survie, son développement
dans la concentration ou la diversification ce qui lui impose les contraintes de rentabilités.
Les réponses aux questions suivantes permettent de définir la finalité de l’entreprise.
- Qui suis-je ?
- Que vais-je faire de mon entreprise ?
- Qui sont mes concurrents ?
- Jusqu’où vais-je aller ?

II- ROLES ECONOMIQUES ET SOCIAUX DE L’ENTREPRISE

1- Rôles économiques de l’entreprise


-L’entreprise crée la richesse en combinant les facteurs de production ;
-Elle assure la production des biens et services destinés à satisfaire les besoins ;
-Elle est source d’innovation et de progrès technique ;
-Elle crée les relations avec les autres agents économiques.
2- Rôles sociaux de l’entreprise
-L’entreprise crée des emplois pour lutter contre le chômage ;
-Elle contribue à la formation professionnelle du citoyen, contribuant ainsi à l’amélioration de
la production de ce dernier ;
-Elle construit des écoles, des centres de santé et distribue des dons en nature et en espèces aux
nécessiteux : c’est pourquoi on parle d’entreprise citoyenne (personne physique ou morale
intégrée dans une société et qui en dehors de ses activités participe à l’évolution de sa cité sur
le plan social) ;
-Elle distribue des revenus en payant les salaires au personnel, les dividendes aux actionnaires,
les impôts à l’Etat, les intérêts aux banques pour les capitaux empruntés, les cotisations aux
organismes de sécurité sociale (CNPS). C’est pourquoi, on dit que l’entreprise est une unité de
répartition des revenus.
Remarque : Une entreprise est considérée comme un instrument social si elle est constituée
d’un ensemble de personne qui est en relation particulières entre elles. L’entreprise nait, connait
des réussites, des échecs et parfois meurt.
Conclusion :

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Leçon 2 : Entreprise système global

OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :


- Définir système, système ouvert, finalisé et organisé ;
- Présenter l’entreprise comme un système global ;
- Distinguer les fonctions et les services de l’entreprise ;
- Différentier le cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle de celui de l’entreprise
commerciale.
I- ENTREPRISE COMME SYSTEME
1- Définition
Un système est un ensemble d’éléments liés logiquement entre eux qui réunissent ou
concours à la réalisation d’un objectif commun.
2- Entreprise comme système global
L’entreprise étant un système composé de plusieurs éléments, on note l’influence
réciproque entre ces éléments. L’entreprise comme système global présente les critères
suivants :
- Entreprise comme système ouvert : elle collabore et inter échange avec plusieurs
entités (clients, fournisseurs, Etat, banques, ONG)
- Entreprise comme système finalisé : elle vise un objectif à atteindre ;
- Entreprise somme système organisé : elle emploie des hommes à des postes
déterminés et fondées sur la base d’une structure hiérarchique interne.
Un système global est un ensemble de sous-système interconnectés et orientés vers la réalisation
des objectifs communs.
3- Les sous système de l’entreprise
Comme sous-système, on distingue :
-Le sous-système physique : Il conduit de la matière première au produit fini par la
combinaison des facteurs de production. Ce sous-système permet le déroulement des cycles
d’approvisionnement, de production et de commercialisation.
-Le sous-système financier : Il assure les échanges monétaires reliant l’entreprise à
l’extérieur ;
-Le sous-système de gestion : Il traite le flux d’information, donc il assure la collecte, le
traitement, le stockage et la diffusion.
-Le sous-système personnel : Il met à la disposition de plusieurs utilisateurs de moyens
humains ;
-Le sous-système technique : qui à partir de plusieurs moyens mis à sa disposition réalise des
services ou produits demandés.
-Le sous-système commercial : Il commercialise toute la production et assure le service après-
vente s’il y a lieu.

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II- LES FONCTIONS ET SERVICES DE L’ENTREPRISE


1- Les fonctions
La fonction est un regroupement de plusieurs tâches. Les fonctions de l’entreprise sont
donc des missions diverses qu’elle doit remplir.
Dans une entreprise, les fonctions principales dépendent de l’évolution économique, de
la nature de l’activité et de la taille de l’entreprise. Généralement on distingue :
-La fonction approvisionnement : c’est l’ensemble des opérations qui mettent à la disposition
de l’entreprise tous les produits dont elle a besoin et qu’elle doit se procurer à l’extérieur ;
-La fonction technique : elle correspond à l’activité de production et recouvre les opérations
d’études, de méthodes, de fabrication et de contrôle technique etc.
-La fonction vente : elle s’occupe de l’écoulement des produits sur le marché ;
-La fonction financière : elle recherche et gère les capitaux ;
-La fonction administrative : elle s’occupe de :
❖ La prévision (structuré l’avenir et dresser le programme d’actions) ;
❖ L’organisation (munir l’entreprise de tout ce qui est utile à son fonctionnement) ;
❖ Commandement (faire fonctionner le personnel) ;
❖ Coordination (relier tous les efforts pour garantir l’efficacité) ;
❖ Contrôle (veiller conformément aux ordres donnés).
-La fonction de sécurité : elle s’occupe de la protection des biens et des personnes ;
-La fonction comptable : elle traduit l’activité de l’entreprise sous forme chiffrée, inventaire,
bilan, prix de revient, bénéfices, statistiques …
-La fonction sociale : elle procure à l’entreprise le personnel qui lui est nécessaire en quantité
(recrutement), en qualité (sélection et formation) et assure la vie professionnelle de ce personnel
(affectation, promotion et rémunération).
2-2- Les services
L’exercice d’une fonction est assuré par un ou plusieurs services. Un service est un
groupe de personnes disposant de moyens matériels ou financiers et exerçant certaines activités
sous l’autorité d’un responsable.
Un service peut être utile à plusieurs fonctions ; c’est le cas du service informatique qui
constitue une base de données pour toutes les fonctions de l’entreprise.
III- LE CYCLE D’EXPLOITATION DE L’ENTREPRISE
1- Définition
Le cycle d’exploitation d’une entreprise est l’ensemble des opérations répétitives
permettant à cette dernière de mettre sur le marché des biens et services qu’elle produit.
2- Illustration d’un cycle d’exploitation
Il existe deux (02) types de cycle d’exploitation :

-Le cycle d’exploitation d’une entreprise commerciale, qui est réduit et comprend :
approvisionnement-stockage-vente ;
Approvisionnement Stockage Vente

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-Le cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle, qui est plus long et comprend :
approvisionnement-stockage-transformation-stockage-vente.

Approvisionnement Stockage Transformation Stockage

Vente
Conclusion :

Leçon 3 : L’entreprise et son environnement

OPO : A la fin ce cette leçon, l’élève doit être capable de :


- Définir environnement de l’entreprise ;
- Présenter les composantes de l’environnement de l’entreprise.
Introduction :
L’entreprise est divisée en organes qualifié de sous-systèmes. Le comportement de ces
derniers peut être modifier lors de leur fonctionnement par un ensemble de forces externes à
l’entreprise.
I- L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE
1- Définition
On appelle environnement de l’entreprise, l’ensemble des facteurs externes à
l’entreprise qui peuvent modifier son comportement dans son fonctionnement soit en bien ou
en mal. Autrement dit, c’est le milieu ambiant dans lequel l’entreprise exerce ses activités. Ce
milieu ambiant peut être défini par ses composantes.
2- Les composantes de l’environnement
On distingue :
-La composante économique : Ensemble des décisions économiques prises telles que
l’inflation, la dévaluation…Par exemple la dévaluation facilite l’exportation et décourage
l’importation.
-La composante politique : Ensemble des décisions politiques prises par l’Etat. L’alternance
politique (changement) qui peut être démocratique ou sous forme de coup d’état influence le
devenir de l’entreprise ;
-La composante sociale : La grève dans le secteur d’activité concerné peut paralyser
l’entreprise ;
-La composante culturelle (tradition, goût, religion) ;
-La composante technologique : Le progrès technique issu de recherches scientifiques peut
influencer le comportement de l’entreprise ;
-La composante juridique : Les lois en vigueur dans le pays peuvent également avoir une
influence sur l’entreprise ;
-Les partenaires de l’entreprise (clients, fournisseurs, banques, Etat, assurances…) et
l’extérieur.
Ces composantes peuvent être regroupées en micro environnement et en macro environnement.
a- Le micro environnement

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-Les clients : l’entreprise cherche à identifier les besoins de ses clients, leur force et leur pouvoir
d’achat.
-Les fournisseurs : l’entreprise doit chercher celui qui lui donne le meilleur monopole de part
de marché ;
-Les concurrents : elle doit connaitre ses concurrents en vue d’assoir sa politique commerciale
-Les syndicats : Ils doivent défendre les intérêts des employés et des employeurs.
b- Le macro environnement
L’entreprise doit connaitre les agents qui l’influence afin d’agir efficacement :
-La composante économique ;
-La composante juridique ;
-La composante culturelle ;
-La composante technique et technologique ;
-L’environnement démographique : la clientèle étant formé par la population, elle est une
contrainte pour la définition de la politique d’approvisionnement, commerciale, de production
de l’entreprise. La démographie joue donc un rôle important pour l’entrepreneur (l’âge, le sexe,
l’espérance de vie…)
-L’environnement naturel : L’entreprise doit tenir compte de l’environnement naturel (le climat,
le relief, le sol et le sous-sol) en vue de protéger la nature et d’en tirer les matières premières.
-L’environnement international : Dans sa prise de décision, l’entreprise devra tenir compte de
sa dimension internationale dans les domaines économique (FMI, banque mondiale, BAD)
Le schéma ci-dessous de Vulliez et Lemaître1 adapté résume les composantes de
l’environnement et leur relation avec l’entreprise.
Politique

Environnement Environnement
Entreprise Juridique
Partenaires

II- RELATION ENTRE L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

1
C. Vulliez et P. Lemaître. L’entreprise face à son environnement, Edition DUNOD ECONOMIE, P. 13

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Les faits ou évènements de l’environnement qui peuvent influencer sur la vie d’une
entreprise peuvent être perçus de deux manières : soit sous forme d’opportunités, soit sous
forme de contraintes.
1- Les opportunités (effets positifs de l’environnement de l’entreprise)
Il s’agit des évènements favorables à l’entreprise, à savoir :
- L’augmentation de la population qui accroît la demande ;
- La baisse du taux de crédit accroît les investissements de l’entreprise ;
- La paix améliore l’activité de l’entreprise ;
- L’augmentation des salaires accroît le pouvoir d’achat des consommateurs et donc le
chiffre d’affaires de l’entreprise.
2- Les contraintes (effets négatifs de l’environnement de l’entreprise)
Ce sont des évènements qui pénalisent l’activité de l’entreprise. Il s’agit de :
- L’augmentation de la pression fiscale ;
- La baisse des salaires des consommateurs ;
- L’augmentation du taux de crédit ;
- La guerre ralenti les activités de l’entreprise.
3- Les états possibles de l’environnement et la position de l’entreprise
L’environnement de l’entreprise est sujet de changement. On peut distinguer deux états
possibles de l’environnement et trois positions de l’entreprise face à ces états.
3-1- Les états possibles de l’environnement
On distingue :
-L’environnement stable : il est caractérisé par une faible fréquence au changement et
lorsqu’il y en a un, son implication est très légère dans la vie de l’entreprise.
-L’environnement turbulent : il est caractérisé par une fréquence rapide au changement. Dans
un tel environnement, l’entreprise doit être continuellement en alerte pour s’adapter au
changement d’où l’importance de la recherche (Exemple : l’industrie informatique).
3-2- La position de l’entreprise face à son environnement
Face à ces états possibles de l’environnement, l’entreprise doit choisir :
- Soit d’ignorer l’environnement ;
- Soit de s’adapter à l’environnement ;
- Soit d’anticiper le changement.
Conclusion :

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CHAPITRE 2 : FORMES ET CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

Leçon 4 : Classification des entreprises suivant leurs secteurs d’activité et


leurs dimensions
OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir branche et secteur d’activité ;
- Classer les entreprises suivant leurs secteurs d’activité ;
- Classer les entreprises suivant leurs dimensions.
I- CLASSIFICATION DES ENTREPRISES SUIVANT LEURS SECTEURS
D’ACTIVITE
1- Définitions
Un secteur d’activité regroupe les entreprises qui ont la même activité principale. Une
branche d’activité regroupe les entreprises qui fabriquent les mêmes types de produits. Une
même entreprise appartient à autant de branches qu’elle exerce d’activités.
2- Classification par secteurs
On regroupe les entreprises en quatre secteurs.
2-1- Le secteur primaire
Il comprend les activités de production, de matières premières, avec notamment
l’agriculture, la pêche, l’élevage, la chasse, les activités minières, l’exploitation forestière.
2-2- Le secteur secondaire
Il regroupe les activités de transformation des matières premières en biens de production
ou en biens de consommation (industries, bâtiments et travaux publics).
Exemple : le Complexe Chimique du Cameroun (CCC), la société nationale de raffinage
(SONARA), CHOCOCAM, etc.
2-3- Le secteur tertiaire
Ce secteur réunit les activités de production de services comme les entreprises de
commerce, les services publics, les banques, les assurances etc.

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Exemple : les supers marchés, les grands magasins, les écoles, les transports.
2-4- Le secteur quaternaire
C’est un nouveau secteur de service renfermant le développement des connaissances
(enseignement), les entreprises de communication, d’informatique.
Exemple : CAMTEL, MTN, ORANGE, NEXTEL, internet, bureautique
Secteurs Composition
Primaire Agriculture, pêche, activités minières, élevage, exploitation forestière
Secondaire Industries, bâtiments et travaux publics
Tertiaire Services
Quaternaire Communication et informatique
II- CLASSIFICATION DES ENTREPRISES SUIVANT LEURS DIMENSIONS
OU LEURS TAILLES
La dimension ou la taille d’une entreprise se mesure principalement par le chiffre
d’affaires et l’effectif.
1- Le critère de chiffre d’affaires
Ce critère permet de classer les entreprises selon le montant des ventes réalisées. Entre
autre, il permet d’apprécier le poids de l’entreprise sur le marché, mesuré en termes de parts de
marché. La part de marché comparée à celle de ses concurrents fournit une image de sa position
concurrentielle.
2- Le critère de l’effectif du personnel employé
Ce critère permet de classer les entreprises selon l’importance du personnel. On distingue :
-Les petites et moyennes entreprises (PME) dont l’effectif va de 0 à 9 salariés ;
-Les moyennes entreprises (ME) dont l’effectif va de 10 à 499 salariés ;
-Les grandes entreprises (GE) dont l’effectif se compose de plus de 500 salariés.
3- Autres critères de classification selon la taille
On peut retenir d’autres critères de classification en dehors du chiffre d’affaires et de
l’effectif, tels que : la valeur ajoutée, le montant du résultat net, l’importance des capitaux
propres.
La valeur ajoutée permet de mesurer le poids de la contribution de l’entreprise à la production
nationale.

Leçon 5 : Classification des entreprises suivant leurs statuts juridiques


(OHADA)
OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Distinguer les entreprises privées ;
- Distinguer les entreprises publiques et parapubliques.
Introduction : Les formes juridiques prises par l’entreprise peuvent être très variées. Selon la
forme juridique, on pourra distinguer : les entreprises privées, publiques et parapubliques.
I- LES ENTREPRISES PRIVEES
Une entreprise privée est une entreprise dans laquelle, la totalité du capital appartient
aux personnes privées. L’Etat ou les collectivités publiques n’ayant aucune participation.
Lorsqu’elle appartient à une seule personne, on parle d’entreprise individuelle (Exemple : Les

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ETS ONANA). Si au contraire elle appartient à plusieurs personnes, on parle d’entreprise


sociétaire (Exemple : la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun).
L’entreprise sociétaire est une personne morale. Elle a donc une existence autonome
distincte de celle des associés propriétaires. Le droit OHADA règlemente les sociétés. Il existe
donc plusieurs formes juridiques de sociétés :
1- Les sociétés civiles
Ce sont des sociétés dont l’objet constitue une activité non commerciale et qui n’a pas
adopté la forme anonyme à responsabilité limitée, en nom collectif ou en commandite.
L’activité de certaines professions libérales peut être exercée dans le cadre des sociétés civiles
professionnelles dont les parts sont cessibles sous certaines conditions. Dans cette société, les
associés répondent de façon illimitée et solidaire des dettes sociales.
2- Les sociétés commerciales
Elles relèvent du système comptable OHADA. On distingue donc :
2-1- Les sociétés de personnes
Une société de personnes a deux traits caractéristiques :
-Les associés sont responsables sur leur patrimoine des dettes de la société ;
-Les associés en échange de leurs apports reçoivent des parts sociales qui ne sont cessibles
qu’à des conditions précises.
Ces sociétés de personnes peuvent se regrouper en sociétés en nom collectif et sociétés en
commandite simple.
a- La société en nom collectif (SNC)
Société dans laquelle tous les associés sont commerçants, ces derniers sont indéfiniment
et solidairement responsables sur leur patrimoine personnel de tous les engagements de la
société. Ici la cession des parts sociales exige un accord unanime de tous les associés. Le capital
d’une société en nom collectif est divisé en parts sociales de même valeur nominale.
b- La société en commandite simple (SCS)
Les SCS comportent deux types d’associés à savoir :
-Les commandités : ce sont des associés qui acceptent d’être indéfiniment et solidairement
responsables des engagements de la société ;
-Les commanditaires qui sont des simples bailleurs de fonds (apporteurs de capitaux) dont la
responsabilité est limitée à leurs apports.
La SCS est géré par un, plusieurs ou tous les associés commandités. La cession des parts d’une
SCS exige l’accord unanime de tous les associés.
2-2- Les sociétés de capitaux
Elles se caractérisent par :
-La responsabilité des associés est limitée qu’à concurrence du montant de leur apport et non
sur tout le patrimoine ;
-Les titres remis aux actionnaires sont des actions négociables c’est-à-dire librement cessibles
sans condition.
La société anonyme (S.A) est la principale forme des sociétés de capitaux. Exemple : la SABC,
la SITABAC…
2-3- La société à responsabilité limitée (SARL)

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La SARL est une société qui se situe entre les sociétés de personnes et les sociétés de
capitaux. Elle est semblable à une société de personnes parce que les parts sociales qui
composent le capital social ne sont pas librement cessibles. Elle ressemble à la société de
capitaux en ce sens que la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports.
Le capital de la SARL est divisé en parts sociales qui sont difficilement négociables ou
alors ne sont cessibles que dans certaines conditions (Exemple : l’accord d’une majorité
correspondant au 3/4 du capital).
NB : Depuis l’avènement du droit OHADA, la SARL comme la S.A peut comporter un seul
associé. On parlera donc de société unipersonnelle.
3- Autres types de sociétés ou groupement d’affaires
3-1- Le groupement d’intérêt économique (GIE)
Le groupement a pour but exclusif de mettre en œuvre pour une durée déterminée, tous
les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres, à
améliorer ou à accroitre les résultats de cette activité.
3-2- Les coopératives
Ce sont des entreprises qui ne cherchent pas essentiellement le profit, mais visent à
servir les intérêts de leurs adhérents en leur rendant service. (Exemple : une coopérative de
consommation peut consister à fournir aux consommateurs les denrées de qualité au prix le plus
faible possible).
Dans une coopérative, le pouvoir de décision obéit au principe : « une personne une
voix » et ne se fonde nullement sur l’apport des coopérateurs.
Le bénéfice versé à chaque adhérent n’est pas proportionnel au capital apporté mais aux
achats effectués ou au travail fourni pour chaque coopérateur. On distingue :
- Les coopératives ouvrières ;
- Les coopératives de production ;
- Les coopératives de consommation ;
- Les coopératives de commerçants (groupement d’achats).
3-3- Les sociétés mutuelles
Elles fonctionnent selon le principe de la répartition c’est-à-dire qu’elles collectent
auprès de leurs adhérents des cotisations ou primes qui servent à payer des prestations ou
indemnités aux adhérents sinistrés. Exemple la Garantie Mutuelle des Cadres (GMC).
II- LES ENTREPRISES PUBLIQUES ET PARAPUBLIQUES
1- Les entreprises publiques
Ce sont des entreprises dans lesquelles la totalité ou une partie du capital appartient à
l’Etat ou à des collectivités publiques (CRTV, SOCAPALM, SODECOTON, Etablissement
public…) et le pouvoir de décision appartient à l’Etat.
2- Les entreprises parapubliques ou semi-publiques
Ce sont des entreprises dans lesquelles la propriété du capital appartient en partie à
l’Etat et en partie aux personnes privées (ENEO, BICEC, SONARA, CAMAIR-CO…).

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Remarque : Une action est un titre de participation au capital d’une entreprise qui donne au
détenteur la qualité d’associé et le droit de percevoir des dividendes. Une obligation est un titre
ce créance (reconnaissance de dette) à long terme négociable.
Conclusion :

CHAPITRE 3 : ORGANISATION DE L’ENTREPRISE

Introduction :
L’homme est sans doute, la dimension la plus importante de l’entreprise, en ce sens que
ce sont les hommes qui pensent, actionnent les machines et organisent le travail. Il va donc
falloir organiser ces hommes de la manière la plus efficiente possible, afin que chacun sache
exactement quel est son rôle et à qui il doit rendre compte. L’entreprise a donc besoin d’une
structure qui répond à la question suivante : qui fait quoi, qui est responsable de quoi ?

Leçon 6 : Structures de l’entreprise


OPO : A la fin de cette, leçon l’élève doit être capable de :
- Définir les notions de structure d’une entreprise ;
- Présenter les modes d’organisation interne de l’entreprise.
Introduction : La structure est la manière de répartir les tâches et ensuite d’en assurer
la coordination afin d’atteindre un même un objectif. Le principe d’organisation peut se faire
selon un critère de hiérarchie préconisé par Henry FAYOL, selon un critère de compétence

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préconisé par TAYLOR, ou regroupant les deux critères précédents préconisés par Sloan
SNOBBS.
I- HENRY FAYOL ET LA STRUCTURE HIERARCHIQUE LINEAIRE
(LINE)
Henry FAYOL a fondé en 1917, les principes d’organisation générale basée sur la
hiérarchie. Aujourd’hui encore, un grand nombre d’entreprises expérimentent son principe.
Ici le chef a le pouvoir de décider et de donner des ordres à ses subordonnés qui doivent
obéir et lui rendre compte. L’organisation peut comporter plusieurs niveaux hiérarchiques mais
le principe de l’unité de commandement est respecté à la lettre à savoir que chaque travailleur
reçoit l’ordre d’un seul et unique chef.
A

B1 B2

C1 C2 C3 C4 C5 C6

D1 D2 D3 D4

Cette structure présente des avantages et des inconvénients :


1- Avantages
- La communication est facile ;
- La surveillance est garantie ;
- Pas de conflits entre les autorités ;
- Efficacité dans la résolution des conflits ;
- Détermination rapide des relations de subordination ;
- Simple et facile à appliquer.
2- Inconvénients
-Chaque direction ou service risque de poursuivre des buts particuliers, parfois contradictoires ;
-Risque de rétention ou de déformation de l’information est réel ;
-Le chef doit être un homme ayant des compétentes multiples, ce qui n’est pas toujours
possible ;
-Aucune possibilité d’initiative pour les subordonnés ;
-Structure rigide (qui impose des règles) ;
-L’existence d’un nombre important de niveaux hiérarchique allonge le délai entre l’apparition
d’un problème et sa résolution.

II- FREDERICK TAYLOR ET SA STRUCTURE FONCTIONNELLE AXEE


SUR LA COMPETENCE (STAFF)

Ici, l’ouvrier dépend d’une pluralité d’experts (spécialistes). A la différence de la


structure hiérarchique, il n’y a pas d’unité de commandement. Les travaux sont décomposés en
fonctions élémentaires exercés par les chefs spécialistes. Le principe d’organisation est donc

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basé sur la multiplicité de commandement à savoir que chaque ouvrier est sous l’autorité de
plusieurs chefs.
B1 B2

C1 C2 C3 C4
Cette structure présente également des avantages et des inconvénients :
1- Avantages
-Il y a utilisation des spécialistes ;
-La circulation de l’information est fluide et rapide
2- Inconvénients
-Il est pratiquement impossible de situer les responsabilités en cas de mauvais résultats ;
-Les ouvriers courent également le risque de recevoir les ordres contradictoires ;
-La bureaucratie (le pouvoir qu’exerce l’administration) de cette structure cause des problèmes
en termes de motivation.

III- SLOAN SNOBBS ET LA STRUCTURE HIERARCHICO-


FONCTIONNELLE OU MIXTE (STAFF AND LINE)
Cette structure est basée sur le principe de la double ligne, c’est-à-dire qu’elle prend en
compte le critère hiérarchique et le critère de compétence. Autrement dit, le chef commande
directement tous ses subordonnés et est aidé dans ses décisions par des spécialistes qui ne
donnent pas des ordres. On retrouve donc dans cette structure, deux catégories de personnel :
-La ligne hiérarchique : ceux qui ont le pouvoir de décider et le commandement en raison de
leur position hiérarchique
-La ligne conseil : ceux qui conseillent en raison de leur compétence dans les domaines bien
déterminés.

B1 A B2

C1 C2 C3 C4

B1 et B2 sont des conseillers (position fonctionnelle), A est le chef hiérarchique de C1,


C2, C3 et C4 (position hiérarchique)
La structure hiérarchico-fonctionnelle comporte aussi des avantages et des
inconvénients
1- Avantages
-La coordination des deux structures est bénéfique ;
-Cumule davantage de l’unité de commandement et de la spécialisation ;

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-Gestion simultanée à long terme par les fonctionnels et à court terme par les opérationnels ;
-Les décisions du chef sont éclairées par les analyses de spécialiste etc.
2- Limites
-Risque de conflits entre les deux catégories de personnes ;
-Alourdissement des coûts etc.

Leçon 7 : organigramme de l’entreprise


OPO : A la fin de cette, leçon l’élève doit être capable de :
- Définir organigramme de l’entreprise ; gouvernance d’entreprise ;
- Décrire les relations formelles et informelles au sein de l’entreprise ;
- Présenter les différents types d’organigrammes.
I- DEFINITION ET ROLE DE L’ORGANIGRAMME DE L’ENTREPRISE
1- Définition de l’organigramme
L’organigramme est un graphique qui représente sous une forme schématique la
structure interne de l’entreprise ou d’un service. C’est donc un instrument permettant de
visualiser une structure et son fonctionnement.
2- Rôle de l’organigramme de l’entreprise
Il indique :
- La répartition des tâches entre les services ;
- Le niveau hiérarchique des différents responsables ;
- Les liaisons hiérarchiques ou fonctionnelles entre les services.
Il répond à un triple besoin :
❖ L’information du personnel et des tiers ;
❖ Le diagnostic car l’organigramme permet d’étudier les structures, les liaisons, les
procédures, de faire une analyse critique afin de déceler les déficiences et de proposer
des solutions ;
❖ La prévision des services à créer ainsi que les postes de travail.

II- LES PRINCIPAUX TYPES D’ORGANIGRAMME


Il existe deux principaux types d’organigramme : l’organigramme en bannières et
l’organigramme normalisé.
1- L’organigramme en bannières
C’est le plus rependu, ici les différents services sont représentés par des rectangles qui
sont rattachés aux services hiérarchiques dont ils dépendent et inversement les organes qui leurs
sont subordonnés.
2- L’organigramme normalisé
Ici les différents services sont développés horizontalement et les niveaux hiérarchiques
quant à eux sont présentés verticalement.
Cas pratique :
La société MESSI et FILS est spécialisée dans la vente du bois au quartier Nsole. Sa structure
est la suivante :

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- M. KENNE, Directeur Général qui a sous son autorité deux chefs de services (code
450) ;
- M. ZANGA, Chef de Service Administratif qui a Mlle DAMDEU comme secrétaire
(code 451) ;
- M. LONGLA, Chef de Service commercial ayant M. KOM comme chef magasinier
(code 452).
N.B : M. KENNE, M. LONGLA et M. ZANGA ont des relations de coopération. Mlle
DAMDEU et M. KOM ont des relations d’information.
Travail à faire :
1- Présenter l’organigramme en bannière de la société MESSI et FILS.
2- Présenter l’organigramme normalisé de la société MESSI et FILS.
Remarque :
La gouvernance de l’entreprise est l’ensemble des règles qui déterminent la manière dont
l’entreprise est gérée et contrôlée.
Conclusion :

PARTIE 2 : ACTIVITES COMMERCIALES DE L’ENTREPRISE

Leçon 8 : L’entreprise et son marché


OPO : A la fin de cette, leçon l’élève doit être capable de :
- Définir la notion de marché et préciser ses caractéristiques ;
- Connaitre les différents types de marchés ;
- Décrire les différentes techniques de recherche d’information sur le marché de
l’entreprise ;

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- Définir les notions d’étude et de segmentation du marché ;


- Cerner l’utilité et les limites d’une étude de marché.
Introduction :
Dans le premier thème, nous avons défini la notion d’entreprise. Il en ressort de cette
définition qu’après avoir produit, l’entreprise a besoin d’écouler sa production. Pour ce faire,
elle doit se rendre en un lieu appelé marché.

I- LA NOTION DE MARCHE
1- Contenu de la notion de marché
Le marché au sens général peut se définir de plusieurs manières :
- Un contrat comportant vente et achat (le marché des vêtements) ;
- Un lieu de rencontre entre l’offre et la demande des biens ou de capitaux (le marché des
denrées alimentaires) ;
- Un pays ou zone de production (le marché de camerounais de la banane) ;
- Un mécanisme qui assure l’ajustement de l’offre et de la demande d’un bien par la
formation d’un prix (le marché de la concurrence pure et parfaite) ;
- Un ensemble de participants éventuels aux échanges, des vendeurs et des acheteurs dont
l’intention ou l’abstention influence le niveau de vente du produit (le marché potentiel
du téléphone portable) ;
C’est donc dans ce dernier cas que l’entreprise parle de son marché.
2- Définition du marché de l’entreprise selon l’approche marketing
Selon l’approche marketing, le marché est l’ensemble des personnes ou des
organisations qui achètent ou qui sont susceptibles d’acheter un bien ou un service.
Ainsi donc :
-Le marché réel de l’entreprise est l’ensemble des consommateurs effectifs des produits de
l’entreprise ;
-Le marché potentiel de l’entreprise est l’ensemble des personnes qui consomment
effectivement le produit de l’entreprise et celles susceptibles de le consommer ;
-Le marché actuel du produit ou de la profession (branche professionnelle) c’est-à-dire ceux
qui consomment actuellement les produits d’une branche professionnelle (exemple : les
utilisateurs actuels de téléphones portables de toutes marques) ;
-Les non consommateurs relatifs du produit (NCR) sont ceux qui ne consomment pas encore
le produit à cause des contraintes temporaires, mais qui sont susceptibles d’en consommer plus
tard ;
-Les non consommateurs absolus du produit (NCA) sont ceux qui ne consommeront jamais
le produit de la branche professionnelle.
On peut représenter le marché de la manière ci-après :

Marché réel de Marché des non Marché des non


Marché réel de la
l’entreprise (MAE) consommateurs relatifs consommateurs
concurrence (MAC)
(NCR) absolus (NCA)

Marché actuel de la profession (MAP)


Marché potentiel de la profession (MP)
Marché total ou marché théorique de la profession (MT)

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MT=MP+NCA MAE=MAP-MAC
MP=MAP + NCR NCR=MP-MAP
MAP=MAE + MAC NCA=MT-MP
Toute entreprise évoluant dans un environnement commercial doit calculer ses parts de
marché par la formule suivante :
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′ 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐨𝐮 𝐯𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥′𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞
𝐏𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡é = × 𝟏𝟎𝟎
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′ 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐨𝐮 𝐯𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧

II- CONNAISSANCE DU MARCHE DE L’ENTREPRISE


La connaissance n’est possible que grâce à une étude de marché.
1- Définition et objectifs d’une étude de marché
1-1- Définition de l’étude de marché
Etudier le marché d’un produit c’est connaître les agents économiques qui ont une
influence sur les quantités offertes et les quantités demandées de ce produit. C’est connaître
aussi l’environnement dont ces agents dépendent afin de permettre l’élaboration des décisions
commerciales.
1-2- Objectifs de l’étude de marché
Une étude de marché permet :
-De déterminer le marché possible pour un produit donné ;
-De déterminer les ressources et la politique des concurrents ;
-D’évaluer le pouvoir d’achat du public ;
-D’établir les méthodes de distribution les mieux adaptées à la nature du produit et du marché.
2- Les techniques d’étude de marché
Il existe plusieurs techniques t’étude de marché dont voici quelques-unes :
2-1- Les questionnaires d’enquête
C’est une technique qui consiste à recueillir les informations à partir d’un questionnaire
élaboré et soumis à une population ou à un échantillon d’individus soit par interview, soit par
téléphone ou par voie postale.
Il existe généralement trois types de questions :
-Les questions fermées : ce sont des questions auxquelles on peut répondre par oui ou par non
en fonction de la liste qui nous est soumise ;
-Les questions ouvertes : ce sont des questions qui donnent une liberté de réponse ;
-Les questions mixtes : ce sont des questions qui sont conçues à partir de la combinaison des
deux premières (exemple : tu aimes danser et quelle est ta danse préférée ?).
2-2- Les tests ou les expérimentations
Ces techniques ont pour rôle de mesurer l’influence d’une variable commerciale (nom,
marque, conditionnement, publicité, etc…) sur le comportement des consommateurs.

2-3- L’observation
C’est une technique qui permet de recueillir les informations sur les faits, les
comportements et attitudes des consommateurs dans une situation donnée.
a. Les études documentaires
C’est une technique qui permet de recueillir et de traiter les informations secondaires
existant dans les rapports, les publications et les documents.
b. Le sondage

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C’est une technique qui permet de recueillir des informations auprès d’un échantillon
représentatif de la population de base ou population mère. A la différence du recensement où
les informations sont recueillies auprès de tous les individus de la population mère.
c. Les panels
Le panel constitue une technique d’information permanente reposant sur l’observation
continue du comportement d’un échantillon représentatif de la population à étudier. On
distingue par exemple le panel des consommateurs, le panel des distributeurs.
3-Utilité et limites de l’étude de marché
3-1- Utilité
L’étude de marché est utile pour l’entreprise puisqu’elle lui permet :
-De connaître d’avantage son environnement ;
-De connaître son marché et celui de ses concurrents ;
-D’élaborer une meilleure stratégie commerciale.
L’efficacité de l’étude de marché dépend de la qualité de son outil de travail ainsi que de la
pertinence dans l’utilisation de ses résultats.
3-2- Limites
a) Limites tenant à l’outil lui-même
La fiabilité des résultats d’une étude de marché repose sur plusieurs conditions rarement
réunies en même temps. Il s’agit de :
-La technique utilisée pour recueillir les informations ;
-La compétence de ceux qui recueillent ces informations ;
-La véracité des informations collectées.
Ces informations ne viennent que de l’environnement économique alors que le
fonctionnement de l’entreprise peut être perturbé par d’autres composantes de l’environnement.
Leur collecte et leur exploitation nécessite des coûts importants.
b) Limites tenant à l’utilisation des informations recueillies
Les résultats de l’étude de marché ne sont valables que dans le cadre prévu et pour la
période de temps pendant laquelle les informations recueillies sont encore valables. Pourtant
les innovations futures pouvant bouleverser un marché, échappent aux investigations des
enquêteurs d’où la nécessité de considérer l’étude de marché comme un moyen permettant de
faciliter la prise de décision dans un avenir incertain.
L’entreprise peut donc envisager diviser son marché pour mieux le satisfaire on parle
alors de segmentation du marché.
III- LA SEGMENTATION DU MARCHE DE L’ENTREPRISE
1- Définition
Segmenter un marché consiste à le découper en sous-ensembles d’acheteurs ayant des
caractéristiques homogènes.
Exemple : le marché de la boisson de la SABC peut se diviser en groupes d’acheteurs buvant :
- De l’eau minérale ;
- Des sucreries ;
- De la bière.
2- Critères de la segmentation
On appelle critères de segmentation, les éléments sur lesquels on se base pour procéder
au découpage du marché. Il s’agit :
-Des critères géographiques (département, région, climat, ville, lieu d’habitation…)

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-Des critères socio-économiques et démographiques (âge, sexe, revenu, catégorie


socioprofessionnelle, niveau d’instruction, taille du foyer…)
-Des critères psycho graphiques (classe sociale, style de vie, personnalité, ambition…)
-Des critères comportementaux (achats de produits, utilisation des produits, fréquence
d’utilisation, fidélité à la marque, à la qualité et au prix…).
3- Avantages et inconvénients de la segmentation du marché
3-1- Avantages
-Le produit de l’entreprise peut pénétrer dans un segment du marché ;
-L’efficacité des investissements commerciaux s’accroît avec la segmentation du marché grâce
à une meilleure répartition des budgets marketing entre les différents segments.
-La segmentation du marché de l’entreprise permet une bonne adaptation des produits et les
méthodes commerciales à chaque segment.
3-2- Inconvénients
L’inconvénient majeur de la segmentation du marché est qu’elle coûte énormément cher
à l’entreprise et de ce fait, on ne pourra pas procéder à une segmentation à l’infini.
Conclusion :

Cas pratique 1 :
La société BELIVOIRE, spécialisée dans la fabrication du Gel de douche naturel à
l’Aloès Véra a mené une enquête en vue de son implantation sur les marchés Camerounais. Sur
4000 personnes interrogés, les résultats suivants ont été obtenus :
- 600 personnes ne consomment jamais ce produit ;
- 1200 personnes peuvent le consommer s’ils sont convaincus de son utilité ;
- 2150 personnes consomment déjà un produit identique ;
- 850 personnes parmi les 2150 personnes sont prêtes à consommer les produits de la
société BELIVOIRE dès sa pénétration sur le marché de leur localité.
Travail à faire :
1- En vous référant à la structure du marché de ce produit, caractériser chaque groupe de
personnes par un nom spécifique ;
2- Déterminer le marché potentiel de la société BELIVOIRE.
3- Déterminer le taux de pénétration probables des produits de la société BELIVOIRE
4- Après implantation, la consommation Camerounaise de Gel de couche est de 2400 000
unités en 2017. La société BELIVOIRE la même année a vendu 450 000 unités.
Déterminer la part de marché de la société BELIVOIRE.

Cas pratique 2 :

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La société LG fait une estimation de son marché dans la ville de Douala. La population
de cette ville est estimée à 1 240 000 habitants dont 60% de cette population est détenteur d’un
poste téléviseur et 42% de ceux-ci disposent d’un DVD. Elle veut connaitre le marché potentiel
du DVD. On sait en outre que la société SAMSUNG détient 30% du marché actuel de DVD ;
40% de ce marché sont détenu par la société LG et le reste appartient à la concurrence.
Travail à faire :
1- Calculer le marché actuel du DVD.
2- Déterminer les non consommateurs relatifs des DVD.
3- Déterminer les non consommateurs absolus des DVD.
4- Déterminer le marché potentiel du DVD.

Cas pratique 3 :
Les ventes du prêt-à-porter IDEAL et toute la branche pour la période 2013 à 2017 nous
sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Années 2013 2014 2015 2016 2017
Eléments
Ventes IDEAL en 103 5500 8500 13500 12000 9500
Vente branche professionnelle en 103 22000 25000 27000 28750 30000
Travail à faire : Déterminer les parts de marché de IDEAL au fil des années

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CHAPITRE 5 : ACTIONS COMMERIALES

Introduction du chapitre :
Un produit peut être utile, moins cher, bien présenté mais indésirable. L’action de
l’entreprise sur le marché consistera à éviter que cette situation arrive ceci en montrant à ses
concurrents potentiels l’intérêt qu’ils ont à découvrir et à consommer ce produit. L’action
commerciale de l’entreprise sur le marché portera sur les éléments suivants : le produit, le prix,
la distribution et la communication.
Leçon 9 : Le produit et le prix
OPO : A la fin de cette, leçon l’élève doit être capable de :
- Définir le produit et ressortir ses caractéristiques ;
- Déterminer la politique du produit ;
- Définir le prix et sa politique ;
- Définir les objectifs et présenter les contraintes d’une politique de prix.

I- LA POLITIQUE DU PRODUIT
1- Définition
Un produit est un bien matériel ou immatériel ou la combinaison des deux qui permet
de satisfaire le besoin de consommation.
Exemple : un stylo et une voiture (biens matériels) ; une police d’assurance (bien immatériel).
2- Caractéristiques d’un produit
Pour tout type de produit, on distingue trois caractéristiques essentielles :
- Les caractéristiques d’ordre matériel (composition du produit, forme, couleur,
consistance, conditions d’emploi, d’entretien, d’installation) ;
- Les caractéristiques d’ordre psychologiques (la représentation que le public se fait
du produit) ;
- Les caractéristiques d’ordre commercial (marque, gamme, conditions de prix, de
paiement et de livraison)
3- Identification du produit
a- La marque
La marque est un mot, un signe, un dessin ou un signe qui sert à distinguer un produit
et à lui conférer une personnalité propre. Exemple : SANILI, SAMSUNG, MERCEDES…
b- Le conditionnement
Le conditionnement et l’emballage peuvent souvent être confondus pourtant il s’agit de
deux notions différentes.
Le conditionnement d’un produit est l’enveloppe matériel ou le premier contenant du
produit. Ou encore, c’est la forme sous laquelle le produit est présenté sur le lieu de vente.
Exemple : bouteille de bière ou de jus, la boîte de lait Nestlé…
Par contre l’emballage d’un produit est le deuxième contenant du produit. Exemple :
le casier de bouteille, le carton de lait…
4- Le cycle de vie du produit
Le cycle de vie du produit est l’ensemble des étapes parcourues par le produit de sa
phase de lancement à son déclin.
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a- Présentation
Le cycle de vie du produit met en évidence les phases suivantes :
- La phase de conception : le produit est conçu et réalisé ;
- La phase de lancement : il s’agit de l’introduction du produit sur le marché. Les ventes
sont faibles car le produit n’est pas connu. L’entreprise doit déployer des actions
publicitaires et promotionnelles efficaces ;
- La phase de croissance : le produit devient de plus en plus connu du public. Les ventes
augmentent rapidement et les profits deviennent importants. C’est la phase de la
conquête du marché ;
- La phase de maturité : il y a ralentissement dans les ventes car les consommateurs se
désintéressent au produit, en plus la concurrence est forte ;
- La phase de saturation : les ventes atteignent un maximum et s’y maintiennent plus
ou moins longtemps, puis elles diminuent lentement tandis que le public demande déjà
des produits de remplacement ;
- La phase de déclin : les ventes diminuent, ce qui signifie que le produit est délaissé au
profit des produits nouveaux adaptés aux besoins des consommateurs.
b- Représentation du cycle de vie du produit
Le schéma du cycle de vie du produit se présente ainsi :
Chiffre d’affaires

Lancement Croissance Maturité Déclin

Temps
Schéma du cycle de vie
A la phase de déclin, trois situations peuvent se présenter :
- Soit relancer le produit par des actions publicitaires et promotionnelles ;
- Soit apporter des modifications sur la qualité et le conditionnement du produit ;
- Soit laisser le produit mourir et le remplacer par un nouveau produit.
5- Notion d’assortiment et de gamme de produits

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L’assortiment est constitué de l’ensemble des produits offerts aux clients par une
entreprise. Par contre la gamme de produits est un ensemble de produits de même nature
proposés par un fabricant pour satisfaire un même besoin ou une même fonction.
Exemple : la gamme des produits NIVEA, la gamme des véhicules TOYOTA
Une gamme de produits regroupe trois éléments :
- La largeur de la gamme : c’est le nombre de lignes de produits proposés par la gamme.
La gamme des produits cosmétiques peut comprendre :
❖ La ligne des rouges à lèvres (ligne 1) ;
❖ La ligne des poudres (ligne 2) ;
❖ La ligne des savons (ligne 3) ;
❖ La ligne des crèmes (ligne 4) ;
❖ La ligne des laits de beauté (ligne 5).
- La profondeur de la gamme : c’est le nombre de versions différentes à l’intérieur de chaque
ligne de produits.
- La longueur ou l’ampleur de la gamme : c’est le nombre total de produits différents regroupés
dans une gamme. La longueur comprend à la fois la largeur et la profondeur.

Concernant la structure ou le contenu de la gamme, il faut noter que le produit le moins


sophistiqué dans une gamme correspond au bas de gamme alors que le produit travaillé
constitue le haut de gamme. Au sein d’une gamme, on peut retrouver :
- Les produits d’appel qui permettent d’attirer les clients et sont généralement moins
chers ;
- Les produits tactiques qui permettent de gérer les actions de la concurrence et
d’améliorer l’image de marque de l’entreprise ;
- Les produits leaders qui permettent de réaliser le plus gros chiffre d’affaires et de
dégager des profits ;
- Les produits de remplacement qui comble la place laisser par un produit ancien en
attendant l’apparition d’un produit nouveau.
II- LA POLITIQUE DE PRIX
1- Définition
Le prix est l’expression monétaire de la valeur marchande d’un bien. Il est par ailleurs
un facteur d’orientation et de choix de la demande entre divers produits concurrents.
2- Objectifs d’une politique de prix
La politique de prix peut viser plusieurs objectifs :
- Objectifs de volume de ventes ou de parts de marché (maximisation du volume des
ventes ou obtention des parts de marché importantes) ;
- Objectifs de rentabilité (accroissement du taux de rentabilité du capital) ;
- Objectifs de gamme (maximisation de l’ensemble de la gamme, car le prix du produit
peut avoir des effets sur la vente des autres produits).
3- La fixation des prix
3-1- Les éléments influençant la fixation des prix
La fixation du prix des produits dépend essentiellement des paramètres suivants :
a- Les attentes et les réactions de la demande

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Ces réactions sont constatées par l’élasticité de la demande par rapport au prix, qui
mesure la relation existant entre la variation du prix et la variation correspondante de la
demande. Ces réactions se relèvent à travers le prix psychologique (prix accepté par le plus
grand nombre de clients potentiels).
b- Le coût de revient
Le coût de revient d’un produit est l’ensemble des charges que supporte l’entreprise
pour que ce produit soit à la disposition du client. Si ce coût est élevé, le prix du produit le sera.
c- La concurrence
L’observation des prix des produits concurrents est aussi essentielle, que ce soit pour se
démarquer de ceux-ci, ou au contraire pour se situer au même niveau.
d- La distribution
La fixation du prix doit tenir compte du nombre d’intervenants dans la chaine de
distribution, puisque chacun ajoute sa marge bénéficiaire.
e- Les autres éléments
- Les pouvoirs publics afin de limiter l’inflation, diminuer la consommation de certains
produits aux effets sociaux négatifs (alcool, tabac…) ;
- Les associations des consommateurs qui peuvent infléchir les politiques de prix, en
dénonçant certaines pratiques abusives.
3-2- Méthodes de fixation des prix
a- La fixation des prix à partir des coûts
Cette méthode permet de définir le prix le plus bas auquel l’entreprise peut accepter de
vendre sans se mettre à perte. En d’autres termes, il s’agit d’ajuster une marge bénéficiaire au
coût de revient selon la formule : PV= CR + B.
b- La fixation du prix en fonction de la demande
Lorsque le marché est bien connu, il est possible de régler le prix sur le volume de la
demande et sur son intensité : plus la demande est importante et plus le prix pourra être élevé.
La fixation du prix se fait en fonction de la clientèle, des lieux de vente, du moment de vente,
des modèles des produits, des quantités…
c- La fixation du prix en fonction de la concurrence
Le principe de la fixation du prix en fonction de la concurrence ne prend en compte que
le prix des concurrents et non pas les éléments classiques de la détermination du prix tels que
les coûts de production, la demande et la qualité du produit. L’entreprise admet que les prix
pratiqués par la concurrence sont réalistes, qu’ils permettront la couverture des coûts et la
réalisation d’un profit raisonnable. Il s’agit dans ce cas d’un prix d’imitation ou d’alignement.
Lorsque les produits sont différents, le prix peut être maintenu à un certain pourcentage au-
dessus de celui de la concurrence, les écarts de qualité justifiant ces différences.
d- La fixation du prix à partir de la réaction des consommateurs
L’entreprise peut s’appuyer sur les différentes variations ou attentes des consommateurs
pour fixer le prix de vente de son produit : On parlera donc de prix psychologique ou prix
marketing ou prix d’acceptabilité qui représente le niveau de prix à partir duquel, un grand
nombre de consommateurs est prêt à acquérir le produit.
3-3- Les stratégies de prix
a- La stratégie de prix d’écrémage

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Elle consiste pour une entreprise à appliquer des prix à un niveau élevé en supposant
que la clientèle ou la cible visée sera limitée pour le produit. (Exemple : les produits haut de
gamme).
b- La stratégie de prix de pénétration
Elle consiste pour une entreprise à fixer des prix bas ou abordables pour les
consommateurs (Exemple : les produits de grandes consommation de nature alimentaire ou non
alimentaire).
c- La stratégie du prix d’alignement
Elle consiste pour l’entreprise à appliquer les mêmes prix que ceux des autres entreprises
de la même branche d’activité.
d- La stratégie du prix discriminatoire ou de différenciation
Elle consiste pour l’entreprise à pratiquer pour un même produit des prix variés ou différents
en tenant compte du type de client, du volume des achats, de la période consommation, du
segment de marché différent…

Leçon 10 : La distribution et la communication

OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :


- Définir : distribution, publicité, circuit de distribution ;
- Distinguer les outils de communication commerciale, donner leurs objectifs et leurs
moyens d’action (publicité, promotion des ventes, relations publiques…)
- Analyser les circuits de distribution.
I- LA DISTRIBUTION
1- Définition
C’est la mise à la disposition des consommateurs, des produits dont ils ont besoin, à
l’endroit, en quantité et au moment voulu. Pour cela donc, elle doit résoudre trois problèmes :
le problème de temps, le problème de lieu, le problème de quantité.
2- Rôle ou fonction de la distribution
- Le transport physique des marchandises ;
- Le stockage qui pose un problème d’emplacement et de financement ;
- L’assortiment (réunion de plusieurs modèles pour offrir un choix au client ;
- Le produit livré au grossiste qui se charge de livrer en palettes au demi-grossiste et ainsi
de suite ;
- L’information du client sur le produit, du fabricant sur les attentes et les réactions du
marché.
3- Le circuit de distribution
C’est l’ensemble des canaux de distribution utilisée par l’entreprise pour vendre ses
produits. Le canal de distribution sera donc le chemin ou la voix d’acheminement parcouru par
le produit du producteur au consommateur final.
La longueur d’un canal de distribution est fonction du nombre d’intermédiaires qui
peuvent s’intercaler entre le producteur et le consommateur. Ainsi l’on distingue :
- Le canal ou circuit direct : c’est lorsqu’il y a aucun intermédiaire entre le producteur
et le consommateur final ;

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- Le canal ou circuit court caractérisé par la présence d’un seul intermédiaire entre le
producteur et le consommateur final ;
- Le canal long caractérisé par la présence de deux ou plusieurs intermédiaires entre le
producteur et le consommateur final.
4- Le réseau de distribution
Il représente l’ensemble des personnes physiques ou morales qui interviennent ou
contribuent à la vente des produits sur le marché.
5- Les différentes stratégies de distribution
a- La stratégie de distribution intensive
Elle consiste à distribuer son produit à travers le maximum de points de vente possible.
L’objectif est d’être présent sur la totalité du marché. Cette stratégie de distribution correspond
généralement à la vente des biens de consommation courante.
b- La stratégie de distribution sélective
Elle consiste à sélectionner les distributeurs en fonction de leur aptitude à vendre le
produit, mais sans avoir l’exclusivité territoriale. Cette stratégie correspond à la vente des biens
de luxe ou produit haut de gamme.
c- La stratégie de distribution exclusive
Le producteur confie l’exclusivité de la vente de ses produits à un nombre restreint de
distributeurs sur un territoire géographique précis afin de garantir une image de qualité ou
technicité de ses produits.
d- L’auto-distribution
L’entreprise distribue ses produits à travers les points de vente qui l’appartiennent.

II- LA COMMUNICATION
Il ne suffit pas de concevoir le produit pour réponde aux besoins des consommateurs,
de vendre aux meilleurs prix, sous un nom et un conditionnement étudié, dans le canal de
distribution le plus adapté, il faut informer les consommateurs sur le produit. A cet effet,
l’entreprise peut utiliser plusieurs moyens complémentaires pour communiquer avec ses clients
tels que : la publicité, la promotion des ventes, les relations publiques, le parrainage ou
sponsoring et le mécénat.
1- La publicité
a- Définition
C’est l’ensemble des moyens destinés à informer le public et à le convaincre d’acheter
le produit. Elle est qualifiée de communication unilatérale et avant de la faire, il faut d’abord
savoir parfaitement à qui on s’adresse (la cible), savoir ce qu’il désire, ce qu’il faut lui dire
(message publicitaire) et comment le lui dire afin de mieux le convaincre.
b- Les objectifs de la publicité
- Informer (la publicité fait connaitre le produit de l’entreprise) ;
- Faire acheter le produit ;
- Faire aimer le produit ;
- Capter l’attention (la publicité utilise un langage séducteur) ;
- Fidéliser la clientèle ;
- Améliorer l’image de marque et développer la notoriété de l’entreprise et ses produits ;
- Accroitre le chiffre d’affaires de l’entreprise.

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c- Rôle de la publicité
- Sur le plan économique
❖ Elle facilite les ventes ;
❖ Elle exerce une action régulatrice ;
❖ Elle créée les relations avec les partenaires économiques.
- Sur le plan social
La publicité est l’un des aspects dans lesquels l’entreprise doit faire preuve de responsabilité
sur le plan moral à travers le message publicitaire à véhiculer.
- Sur le plan national
❖ Elle contraint les entreprises à offrir une production de masse sans cesse améliorée ;
❖ Elle favorise la consommation de masse.

d- Avantages et inconvénients de la publicité


Avantages Inconvénients
-Meilleur moyen pour toucher le public en -Nécessite un budget élevé ;
masse ; -Elle s’efforce d’influencer les comportements
-Meilleur moyen pour valoriser le produit et sa qui sont profitables à l’entreprise.
marque ;
-L’effet de la publicité est de longues durées.
2- La promotion des ventes
a- Définition
C’est un ensemble de techniques utilisées par l’entreprise afin de développer les ventes
à court terme.
b- Objectifs de la promotion des ventes
- Augmenter le chiffre d’affaires de l’entreprise ;
- Accroitre le nombre de consommateurs ;
- Fidéliser la clientèle ;
- Développer la notoriété de l’entreprise et de ses produits ;
- Stimuler la force de vente ;
- Faire connaitre le produit.
c- Les moyens de promotion des ventes
Les moyens de promotion des ventes suivants permettent à l’entreprise de faire connaitre
ses produits :
- La distribution des échantillons (échantillonnage) ;
- La distribution gratuite au public d’une quantité du produit pour essai ;
- Le couponnage (distribution des bons de réduction appelé coupon pour renouveler les
achats ;
- Les primes et cadeaux ;
- Les jeux-concours.
d- Avantages et inconvénients de la promotion des ventes
Avantages Inconvénients
- Effet immédiat ; - Coût élevé ;
- Possibilité de ternir l’image du produit ;

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- Accroissement rapide des ventes ou du chiffre - La zone de promotion est limitée.


d’affaires ;
- Effet facilement mesurable.
e- Distinction entre publicité et promotion des ventes
Publicité Promotion des ventes
Elle attire le consommateur vers le produit Elle pousse le produit vers le consommateur
(stratégie PULL) (stratégie PUSH)
Elle possède un effet à moyen ou à long terme Elle possède un effet à court terme
Elle fait aimer le produit Elle fait vendre le produit
Elle utilise des supports de communication Elle utilise une force de vente
3- Les relations publiques
a- Définition
C’est l’ensemble des activités déployées par une entreprise afin d’établir et de maintenir
de bonnes relations avec son public.
b- Les moyens des relations publiques
-Les communiqués de presse ; - Les conférences de presse ;
-Les débats de presse ; - Le journal de presse ;
-Les journées portes ouvertes ; - Les visites d’entreprises ;
-Les séminaires d’entreprise ;
-Les foires (manifestation commerciale regroupant les entreprises appartenant à des domaines
d’activités différentes) ;
-Les salons d’entreprises (manifestation commerciale regroupant les entreprises appartenant au
même domaine d’activité).
4- Le parrainage ou sponsoring
Le parrainage un soutien matériel, logistique ou financier qu’une entreprise ou une
organisation apporte à une manifestation culturelle ou sportive en vue d’en tirer profit.
(Exemple : Orange avec les championnats de vacances).
Le sponsoring est une opération marketing par laquelle, l’entreprise attache son nom à
un évènement culturel ou sportif en vue d’en tirer profit également. (Exemple : MTN pour la
coupe du monde 2010, PMUC pour la culture du Cameroun).
5- Le mécénat
C’est une opération qui consiste pour une entreprise ou une organisation à apporter un
concours matériel ou financier sans contrepartie directe, à une œuvre humanitaire, à une
personne ou à une association.
L’objectif du mécénat est la recherche d’un retour d’image sociale remise en cause ou
ternie. C’est pourquoi il est à but non lucratif alors que le parrainage ou sponsoring est à but
lucratif.
Le service après-vente est un élément important de la politique commerciale, son rôle
est à la fois technique et commercial. Il couvre les domaines divers :
- Information du client ; - Maintenance c’est-à-dire entretien et réparation du bien
- Livraison ; - Installation et mise en service du bien.
Le merchandising c’est un ensemble d’études et de techniques d’application, mises en
œuvre, séparément ou conjointement par les distributeurs et les producteurs, en vue d’accroître
la rentabilité du point de vente et l’écoulement des produits en adaptant l’assortiment aux
besoins du marché et par la présentation appropriée des marchandises.

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Conclusion :

Leçon 11 : Personnel commercial : La force de vente

OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :


- Définir force de vente ou représentant ;
- Identifier le personnel commercial et calculer sa rémunération ;
- Identifier les modes de rémunération du personnel commercial ;
- Présenter les avantages et les inconvénients des différents modes de rémunération.
Introduction :
Il ne suffit pas à l’entreprise d’avoir un circuit de distribution, l’entreprise a besoin d’un
personnel compétent, efficace et consacré à la vente.

I- DEFINITION ET MISSIONS DE LA FORCE DE VENTE


1- Définition
La force de vente encore appelé représentant est l’ensemble des vendeurs c’est-à-dire
les personnes physiques qui, par leur action personnelle, contribuent à la réalisation d’une vente.
2- Missions de la force de vente
La force de vente a deux missions essentielles :
- Prospecter la clientèle, afin de trouver de nouveaux clients ;
- Vendre les produits de l’entreprise.
3- Les catégories de personnel commercial
Le personnel commercial peut être regrouper en trois (03) catégories :
- Les représentants indépendants de l’entreprise : l’agent commercial, le
commissionnaire, le concessionnaire, le courtier ;
- Les agents salariés exclusifs de droit commun de l’entreprise : preneur d’ordre,
arracheur de commande, vendeurs technico-commerciaux etc ;

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- Les voyageurs représentants placier (VRP) : ces représentants ont un statut juridique
spécial qui leur donne certains droits.
4- Les qualités d’un bon vendeur
- Qualités physiques (bon équilibre, tenue et présentation… ;
- Qualités morales (courage, dynamisme, volonté, ambition…) ;
- Qualités intellectuelles (intelligence, esprit d’organisation, culture générale…) ;
- Qualités psychologiques (intuition, confiance en soi, persuasion…) ;
- Qualités sociales (amabilité, maitrise de soi, aptitude à travailler en équipe…).

II- REMUNERATION DE LA FORCE DE VENTE OU DU REPRESENTANT


1- Modes de calcul de la rémunération du représentant
Il existe plusieurs modes de rémunération, chacun se construit à partir des principaux
éléments suivants :
- Le fixe ;
- La commission ;
- Les primes.
Le tableau ci-dessous résume le principe de calcul, les avantages et les inconvénients des
différents modes de calculs de rémunération de la force de vente ou du représentant.

Modes de rémunération
Avantages Inconvénients
Entreprise Entreprise
-Aucun décompte à faire par -Coûteux parfois
Le fixe : somme allouée
l’entreprise
mensuellement sans prise en
-Facile à mettre en œuvre Vendeur
compte de l’activité réelle du
Vendeur -Pas stimulant
vendeur
-Absence de rivalité entre les vendeurs -N’encourage pas à être performant
-Sécurisant pour le vendeur
Entreprise Entreprise
-Possibilité d’accroitre les parts de -Salaire parfois élevé
marché et le chiffre d’affaires -Délaissement de certains produits difficiles
La commission : -Contrôle de l’activité du vendeur -Négligence de certaines tâches
Pourcentage versé sur les -Les coûts de l’entreprise sont parfois -Possibilité de conflits
ventes effectuées minimisés -Système complexe si les taux sont variés
-Diversification de la clientèle
Vendeur Vendeur
-Stimulant -Peu sécurisant pour le vendeur
-Incite à vendre plus -Pas adapté pour un débutant
Entreprise Entreprise
Fixe + commission : une -Possibilité d’évaluer et de contrôler -Impossible de ne contrôler que le vendeur
somme fixe + un pourcentage l’efficacité du vendeur l’entreprise intègre la politique commerciale
sur les ventes dans son action
Vendeur Vendeur
-Sécurisant et stimulant -Favorise la vente des produits facile à
écouler

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Fixe + commission + prime : Entreprise Entreprise


Une somme fixe + un -Permet d’orienter le vendeur sur la -Commission et primes lourdes à gérer
pourcentage sur les ventes + vente de certains produits pendant la
un pourcentage sur les ventes période déterminée (Ex : lancement
si les résultats dépassent les d’un nouveau produit)
objectifs minimum fixés Vendeur Vendeur
-Stimulant et sécurisant -Risque de délaisser les produits sans prime

2- Cas pratique
Cas pratique : la rémunération des représentants
Pour payer ses représentants, CONGELCAM hésite entre plusieurs systèmes :
1er Système : Salaire fixe mensuel : 100 000 FCFA
+ commission : 2% du chiffre d’affaires mensuel réalisé.
2e système : Salaire fixe mensuel : 75 000 FCFA
+ commission : 3% du chiffre d’affaires mensuel réalisé si le chiffre d’affaires est inférieur à
100 000 FCFA, 6% du chiffre d’affaires mensuel réalisé si le chiffre d’affaires est supérieur ou
égale à 100 000 FCFA.
3e système : Salaire fixe mensuel : 60 000 FCFA
+ Commission : 2,5% jusqu’à 750 000 FCFA du chiffre d’affaires mensuel réalisé. 5% sur la
tranche du chiffre d’affaires comprise entre 750 000 et 1 250 000 FCFA. 8% sur la tranche au-
delà de 1 250 000 FCFA. + Prime : 5000 FCFA si le chiffre d’affaires mensuel réalisé est
compris entre 1 000 000 et 1 500 000 FCFA.
10 000 FCFA si le chiffre d’affaires mensuel réalisé est supérieur à 1 500 000 FCFA.
Travail à faire :
1- Calculer la rémunération du représentant FOUDA dans les trois systèmes, sachant que
son chiffre d’affaires mensuel est 1 730 000 FCFA.
2- Quel est parmi les trois systèmes, le plus sécurisant pour un nouvel employé ? justifiez-
votre réponse.
Solution :
1- La rémunération (R) du représentant FOUDA dans les trois systèmes (S) :
S1 : R = 100 000 + (1 730 000 x 2%) = 100 000 + 34 600 = 134 600 FCFA
S2 : R = 75 000 + (1 730 000 x 6%) = 75 000 + 103 800 = 178 800 FCFA
S3 : Calculons d’abord la commission

Tranche de CAF mensuel Taux


réalisé
0 – 750 000 2,5%
750 000 – 1 250 000 5%
Plus de 1 250 000 8%

Tranche de CAF Base de calcul Taux Commission Cumul


mensuel réalisé
0 – 750 000 750 000 2,5% 18 750 18 750
750 000 – 1 250 000 500 000 5% 25 000 43 750

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1 250 000 – 1 730 000 480 000 8% 38 400 82 150


R = 60 000 + 82 150 + 10 000 = 152 150 FCFA
2- Parmi les trois systèmes, le plus sécurisant pour un nouvel employé est le premier
système. Les premiers mois d’embauche risquent être difficiles en terme de chiffre
d’affaires et le système 1 lui assure déjà un fixe de 100 000 FCFA.
Par la suite, avec un chiffre d’affaire accru, les systèmes 2 et 3 sont plus motivant car
les taux de commission sont plus rémunérateurs.

Leçon 12 : Approvisionnement : Achat et magasinage


OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir la notion d’approvisionnement ;
- Identifier les objectifs de l’approvisionnement ;
- Identifier les rôles de la fonction d’approvisionnement.

I- LA FONCTION APPROVISIONNEMENT
1- Définition
C’est l’ensemble des opérations qui mettent à la disposition de l’entreprise tous les
produits dont elle a besoin et qu’elle peut se procurer à l’extérieur, en temps et lieu voulu, en
quantité comme en qualité et au moindre coût.
2- Objectifs de la fonction approvisionnement
- L’objectif de prix : l’approvisionnement doit se fait au moindre coût ;
- L’objectif de quantité : le niveau de quantité doit être déterminé et respecté. Une
quantité trop élevée induit des coûts inutiles et une quantité trop basse peut faire perdre
la clientèle à l’entreprise et par conséquent ternir son image ;
- L’objectif de coût : l’approvisionnement entraine notamment des coûts liés à la
passation de la commande et à la détention des stocks qu’il faut à tout prix minimiser.

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- L’objectif de sécurité : l’entreprise devrait éviter les ruptures de stocks qui sont souvent
dues à la livraison tardive, la livraison partielle, la consommation accélérée,
détérioration des produits en stock, la mauvaise gestion des stocks.
3- Rôle de la fonction approvisionnement
- Elle permet de suivre en permanence l’évolution des marchés ;
- Elle établir les procédures d’approvisionnement et les faires respecter ;
- Elle conçoit les programmes d’approvisionnement ;
- Elle fixe les règles de contrôle des marchandises réceptionnées (quantités et qualités) ;
- Elle établit les normes de bonne gestion des stocks (détermination des commandes
économiques, fixation des stocks de sécurité).
La responsabilité de la fonction approvisionnement est très grande car c’est d’elle que
dépend l’alimentation des ateliers et les points de vente. Une rupture de stock peut avoir des
conséquences graves, tout comme un sur- stockage est coûteux pour l’entreprise.

II- LES SOUS-FONCTIONS APPROVISIONNEMENT


La fonction approvisionnement peut se découper en deux sous fonctions : la sous
fonction achat, la sous fonction magasinage et la sous fonction gestion des stocks. Dans le
cadre de cette leçon, nous étudions les deux premières sous fonctions car la troisième
interviendra à la prochaine leçon.
1- L’achat
Dans une entreprise, avant toute conclusion de l’achat par la signature d’un bon de
commande, il faut d’abord :
- Que les services compétents soient alertés pour effectuer l’achat ;
- Qu’ils recherchent dans leur fichier, les fournisseurs susceptibles d’approvisionner
l’entreprise ;
- Qu’ils contactent également les fournisseurs pour demander leurs conditions de vente
(prix, délai de livraison, modalités de paiement…) ;
Le fournisseur à retenir est celui qui présentera des meilleures conditions.
2- Le stockage ou magasinage
Le magasin est le lieu où on stocke la marchandise destinée à la vente. Il doit avoir une
largeur suffisante pour permettre le passage du matériel de manutention car plus les articles à
stocker sont nombreux, plus l’emplacement de circulation est réduit et il sera difficile d’accéder
à d’autres articles.
Les entrées de marchandises dans le magasin sont constatées par un bon d’entrée qui
s’adresse au service utilisateur ou service de réception.
Les sorties se font en deux temps :
- Le service utilisateur transmet au magasinier un bon de sortie, lequel bon de sortie constitue
une pièce justificative pour le magasinier et lui permet de mettre à jour la fiche de stock ;
- Le magasinier effectuera par la suite une livraison externe.
Après chaque mouvement (entrée et sortie), la fiche de stock doit être réactualisée.
Conclusion :

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CHAPITRE 8 : APPROVISIONNEMENT : GESTION DES STOCKS

Introduction du chapitre :
Pour gérer son stock, l’entreprise doit pouvoir le classer, le mouvementer et
l’économiser. C’est pourquoi la gestion des stocks comprend : la gestion économique des
stocks, la gestion comptable des stocks et la gestion sélective des stocks.

Leçon 13 : La gestion économique des stocks


OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir gestion économique des stocks ;
- Calculer les différents coûts liés aux stocks ;
- Calculer le nombre optimal de commandes et le lot économique suivant le modèle de
WILSON.
Introduction :

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Le stock est l’accumulation d’une matière première ou marchandise en magasin dans


l’attente d’une vente ou utilisation future. La gestion économique des stocks consiste à garder
le juste niveau de stock qu’il faut pour ne pas se retrouver en situation de sur-stockage ou en
situation de rupture de stock.
I- LA PROGRAMMATION DES APPROVISIONNEMENTS
Programmer les approvisionnements consiste pour une entreprise à passer la
commande de chaque produit en fixant à l’avance les dates et les volumes de livraison.
1- Les éléments du programme d’approvisionnement
Le programme d’approvisionnement prend en compte les éléments suivants :
- Le rythme de consommation ;
- Le délai de livraison ;
- Le coût de stockage : stocker une marchandise nécessite du terrain, des locaux, du
personnel du matériel… les contraintes varient avec les produits. (Exemple : le stockage
des denrées périssables implique la possession du matériel et d’entrepôt frigorifique).
2- Les différents types de stocks
a- Le stock maximum
Il est considéré comme le plafond au-dessus duquel il est impossible de monter.
b- Le stock minimum ou point de commande (Sm)
C’est celui qui permet de faire face aux besoins de consommation entre la date de
commande et la date effective de livraison. En d’autres termes c’est le niveau de stock à partir
duquel l’entreprise doit passer la commande. Il est fonction du rythme de consommation C et
du délai de livraison d.
𝐒𝐦 = 𝐂 ∗ 𝐝
c- Le stock de sécurité ou de protection (Ss)
C’est le niveau de stock fixé par l’entreprise pour se prémunir (garantir) d’une rupture
éventuelle de stock ou encore pour faire face aux imprévus (aléas). La rupture éventuelle peut
provenir des situations suivantes :
- La mauvaise prévision de la consommation ;
- Le non-respect du délai de livraison par le fournisseur ;
- La livraison des produits non demandés ;
- La livraison partielle ou insuffisante ;
- La détérioration physique des produits en stock.
d- Le stock d’alerte ou stock critique (SA)
C’est le niveau de stock qui permet de déclencher la commande compte tenu de
l’existence d’un stock de sécurité. Sa formule est la suivante :
𝐒𝐀 = 𝐒𝐦 + 𝐒𝐬
e- Le stock de mévente
C’est un stock issu de la surévaluation des possibilités de vente. Il constitue
habituellement des soldes en fin de période dans cette entreprise.
f- Stock de soudure ou stock tampon
C’est le stock qui permet à l’entreprise de fonctionner pendant la période où la
production d’un type de bien n’est pas possible.
g- Le stock moyen (SM)
C’est le stock représentatif du niveau général de stock dans l’entreprise au cours d’une
période donnée. Il se calcule de plusieurs manières :
L Q
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- En lot économique : SM = ou
2 2N

SI + SF
- Si le stock varie : SM =
2
h- Le stock outil
C’est le niveau de stock en permanence dans l’entreprise qui n’est pas destiné à la vente
et qui sert à rappeler son activité.
i- Le stock de spéculation
C’est un stock constitué par les entreprises afin de créer le manque et profiter de la
hausse des prix qui en résulte. Cette pratique est illégale et sévèrement punie par la loi.

II- EVALUATION DES COUTS D’APPROVISIONNEMENT


1- Le coût d’acquisition ou coût de passation des commandes (Y1)
C’est l’ensemble des frais engagés par l’entreprise pour acquérir les marchandises. Il
comprend : Les frais de téléphone ; Les frais de prospection du fournisseur ; Frais de passation
de la commande ; Frais de surveillance de la commande ; Frais de réception et contrôle ; Frais
d’amortissement du matériel utilisé ; Frais d’amortissement du loyer ou des locaux utilisés par
les services achats.
En désignant par :
Y1 : le coût d’acquisition des commandes,
Ca : le coût d’acquisition ou de passation d’une commande,
N : le nombre de commandes optimales annuelles. On obtient la formule suivante :
Y1 = Ca* N
2- Le coût de possession ou coût de détention de stock (Y2)
C’est l’ensemble des frais que l’entreprise supporte pour stocker les marchandises.
Il comprend : Les frais de manutention ; Les frais de magasinage ; Les frais de climatisation ;
Les frais de gardiennage ; Les frais d’éclairage ; Le coût du capital investi dans le financement
des stocks ; Le coût lié directement à la distribution du produit.
Désignons par :
Q : la consommation annuelle d’un article ;
P : le prix unitaire ou coût d’achat unitaire d’un article ;
t : le taux de possession pour 1F de stock ;
Y2 : le coût de possession de stock.
QPt
On obtient la formule suivante : Y2 =
200N
3- Le coût total d’approvisionnement ou coût total de stockage (Y3)
C’est la somme des coûts de passation (Y1) et des coûts de possession (Y2).
𝐐𝐏𝐭
Il est égal à : Y3 = Y1 + Y2 → 𝐘𝟑 = 𝐂𝐚. 𝐍 + 𝟐𝟎𝟎𝐍
III-EVALUATION DU NOMBRE OPTIMAL DE COMMANDE ET DU LOT
ECONOMIQUE
1- Le nombre économique de commande (N*)
Encore appelé cadence d’approvisionnement, il désigne le nombre économique de
commandes à passer au cours d’une année. Sa détermination est la suivante :

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1-1- Selon le modèle de WILSON


Dans le modèle de WILSON le nombre optimal de commande minimise le coût total
d’approvisionnement, et ce coût total est minimum lorsque sa dérivée première est nulle. C’est-
𝐐𝐏𝐭
à-dire : 𝐍∗ = √𝟐.𝐂𝐚 Avec t : taux de possession de stock pour 1F de coût moyen.
1-2- Selon la méthode du tableau
Cette méthode consiste à présenter un tableau dans lequel sont calculés les coûts de
possession, les coûts de passation et les coûts totaux correspondants aux différentes valeurs de
N. On retient la valeur de N qui égalise le coût de possession et le coût de passation en
minimisant le coût total d’approvisionnement.
1-3- Selon la méthode graphique
Le nombre économique de commande est le point de rencontre entre le coût de passation
et le coût de possession.
Coûts Y3
Y1

Y2

N* Nombre de commandes (N)


2- Le lot économique (L*)
C’est la quantité économique à commander qui minimise le coût total
d’approvisionnement. Sa détermination est la suivante :
2-1- Selon le modèle de WILSON
𝟐𝐐𝐂𝐚
𝐋∗ = √
𝐏𝐭

2-2- Par déduction du nombre optimal de commandes


𝐐 𝟐𝐂𝐚𝐐
𝐋∗ = 𝐨𝐮 𝐋∗
= √
𝐍∗ 𝐏𝐭
IV- LA ROTATION DES STOCKS
Elle exprime le séjour moyen d’un article en stock en fonction du nombre de fois que le
stock moyen a été renouvelé ou écoulé. La rotation des stocks s’apprécie par le taux de rotation
et la vitesse de rotation.
1- Le taux ou coefficient de rotation (TRS, Cr)
Il exprime le nombre de fois que l’entreprise renouvelle son stock dans l’année. Sa formulation
est diverse :
Quantités vendues ou sorties

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- Taux de rotation (TRS, Cr) =


Stock moyen en quantité
Coût de stock vendu (CSV)
- TRS =
Stock moyen en valeur
SI + SF
Avec CSV = stock initial (SI) + Achats – stock final (SF) et SM =
2
Chiffre d’affaire ou valeur des ventes
- TRS =
Stock moyen au prix de vente

2- La vitesse de rotation du stock (VR)


C’est la période de temps qui sépare en moyenne deux renouvellements de stock. La
vitesse de rotation permet de connaitre le séjour moyen d’un article en stock. Sa formulation
est la suivante :
360
- En jours : VR =
Taux de rotation (TRS)
12
- En mois : VR =
Taux de rotation (TRS)
La rotation rapide des stocks présente de nombreux avantages. Un stock qui séjourne
peu en magasin risque moins de se détériorer. Plus le stock tourne, mieux le chiffre d’affaires
de l’entreprise augmente.
Conclusion :

Cas pratique 1 :
Soit une entreprise dont le rythme de consommation est 1200 unités par jour. Calculer
le stock minimum (Sm) si le délai de livraison est de 1,5 mois.
Solution :
C = 1200 unités/jours ; Dl = 1,5 mois = 45 jours
Sm = 1200 x 45
Sm = 54 000 unités
Cas pratique 2 :
Les informations relatives au stock d’une entreprise sont les suivantes :
- Consommation moyenne annuelle : 1500 kg ;
- Prix unitaire d’un Kg : 15 kg ;
- Coût d’achat d’une commande : 90 FCFA ;
- Taux de possession de stock : 12%
Travail à faire :
1- Déterminer le nombre optimum de commandes (N*) ;

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2- Déterminer les quantités économiques à commander (L*) ;


3- Représenter graphiquement les différents coûts pour un nombre de commande variant
de 1 à 8. En déduire la cadence d’approvisionnement (N*).
Solution :
Q = 1500 kg ; P = 15 F/kg ; Ca = 90F ; t = 20%
1- Déterminons le nombre optimal de commandes (N*)
QPt 1500 × 15 × 20
N∗ = √ ; N∗ = √ = √25 = 5
2. Ca 200 × 90
𝐍 ∗ = 𝟓 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞𝐬
2- Déterminons la quantité économique à commander (L*)
Q 2CaQ 2 × 90 × 1500
L∗ = ou L∗ = √ ; L∗ = √ = √900 = 300
N∗ Pt 15 × 20
𝐋∗ = 𝟑𝟎𝟎𝐤𝐠
3- Représentation graphique des différents coûts d’approvisionnement
a- Equations de droite de coût
Y1 = Ca. N → on a ∶ 𝐘𝟏 = 𝟗𝟎𝐍
QPt 1500 × 15 × 20 450 000 𝟒𝟓𝟎𝟎
Y2 = → Y2 = = =
200N 200N 200N 𝟐𝐍
QPt 4500 𝟏𝟖𝟎𝐍𝟐 + 𝟒𝟓𝟎𝟎
Y3 = Ca. N + → Y3 = 90N + =
200N 2N 𝐍
b- Tableau de valeur

Nombre de Coût de Coût de Coût total Quantité à


commandes passation (Y1) possession (Y2) (Y3 = Y1+Y2) commander (L)
(N)
1 90 2250 2340 1500
2 180 1125 1305 750
3 270 750 1020 500
4 360 562,5 922,5 375
5 450 450 900 300
6 540 375 915 250
7 630 321 951 214
8 720 281 1001 187,5

Nous constatons que lorsque le coût de passation (Y1) (450) est égal au coût de possession (Y2)
(450), le coût total est minimum (900), ceci correspond au nombre de commandes N* = 5.
c- Déduisons graphiquement la cadence d’approvisionnement
Coûts Y3
Y1

900

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450

Y2

1 2 3 4 5 Nombre de commandes (N)


(N*)
Cas pratique 3 :
La situation de stock du blé de la boulangerie AMICALE est donnée comme suit :
- Stock initial en valeur : 60 000 FCFA ;
- Coût d’achat : 180 000 FCFA ;
- Stock final en valeur : 20 000 FCFA.
Travail à faire : Calculer et interpréter :
1- Le taux de rotation de stock ;
2- La vitesse de rotation de stock.
Solution :
1- Calculons le taux de rotation de stock (TRS)
SI + SF 60 000 + 20 000
SM = ; SM = = 40 000
2 2
220 000
CSV = 60 000 + 180 000 − 20 000 = 220 000 ; TRS = 40 000 = 5,5 ≈ 6
𝐓𝐑𝐒 = 𝟔 𝐟𝐨𝐢𝐬
Interprétation : La boulangerie AMICALE renouvelle son stock 6 fois dans l’année.
2- Calcul de la vitesse de rotation de stock (VRS)
12 360
VRS = = 2 mois ou VRS = = 60
6 6
𝐕𝐑𝐒 = 𝟔𝟎 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬
Interprétation : Le stock de farine de blé dure en moyenne 2 mois ou 60 jours dans les magasins
de la boulangerie AMICALE.

Leçon 14 : La gestion comptable des stocks


OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir les méthodes de valorisation des stocks ;
- Appliquer les méthodes de valorisation des stocks (PEPS et CMUP).

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Introduction :
Il est question d’évaluer des biens qui entrent en stock (les entrées) et des biens qui
sortent en stock (les sorties).
I- EVALUATION DES ENTREES
L’évaluation des entrées des marchandises en stock se fait au coût d’achat pour les
produits achetés par l’entreprise (coût d’achat = prix d’achat + frais accessoires d’achat) et
au coût de production (coût de production = coût d’achat + frais de production).
II- EVALUATION DES SORTIES
L’évaluation des sorties pose un problème à l’entreprise à cause de :
- La variation du prix d’achat unitaire en fonction des quantités achetées ;
- La variation du prix des marchandises achetées en fonction des périodes d’inflation et
de déflation.
Face à ces problèmes, on va donc distinguer deux méthodes de valorisation ou d’évaluation des
sorties en stock.
1- La méthode d’épuisement des lots
Il s’agit de la méthode FIFO (First-In First-Out) ou PEPS (Premier Entré-Premier sorti).
2- La méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP)
Elle comporte plusieurs variantes, mais dans le cadre de notre leçon, nous allons nous
limiter au coût moyen unitaire après chaque entrée (CMUPACE). Ici à chaque nouvelle
entrée en stock, on doit calculer un coût moyen unitaire qui sera utilisé pour valoriser les
différentes sorties de stock jusqu’à la prochaine entrée.
La formule de calcul est la suivante :
𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐠𝐚𝐬𝐢𝐧 + 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐧𝐭
𝐂𝐌𝐔𝐏𝐀𝐂𝐄 =
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐠𝐚𝐬𝐢𝐧 + 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐧𝐭
3- Avantages et inconvénients des méthodes de valorisation des sorties de stock

Méthodes Avantages Inconvénients


La valeur du stock se rapproche de la valeur du Dans le calcul du coût de revient, la
FIFO renouvellement au fur et à mesure qu’on écoule valeur des articles utilisés est ancienne
les lots les plus anciens
Elle valorise à un prix intermédiaire
CMUP Elle est simple et facile à calculer deux mêmes articles achetés à des prix
différents

Conclusion :

Cas pratique :
Au cours du mois de Janvier 2018, le magasin « SUPER U » a enregistré les
mouvements suivants concernant un de ses produits :

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- Le 1er/01, stock initial de 500 unités au prix de 500F/ l’une ;


- Le 05/01, sortie de 300 unités ;
- Le 07/01, entrée de 200 unités à 600F/l’une ;
- Le 10/01, sortie de 250 unités ;
- Le 20/01, entrée de 500 unités à 550F/l’une ;
- Le 22/01, sortie de 300 unités ;
- Le 26/01, sortie de 150 unités.
Travail à faire : Présenter la fiche de stock de ce magasin par :
1- La méthode FIFO (PEPS).
2- La méthode du CMUP après chaque entrée.
Solution :
1- Présentation de la fiche de stock par la méthode FIFO ou PEPS

Date Libellés Entrées Sorties Stocks


Qtés P.U Montants Qtés P.U Montants Qtés P.U Montants
01/01 Stock initial - - - - - - 500 500 250 000
05/01 Sortie - - - 300 500 150 000 200 500 100 000
07/01 Entrée 200 600 120 000 - - - 200 500 100 000
200 600 120 000
10/01 Sortie - - - 200 500 100 000 150 600 90 000
50 600 300 000
20/01 Entrée 500 550 275 000 - - - 150 600 90 000
500 550 275 000
27/01 Sortie - - - 150 600 90 000 350 550 192 500
150 550 825 000
26/01 Sortie - - - 150 550 82 500 200 550 110 000

2- Présentation de la fiche de stock selon la méthode CMUP après chaque entrée


(CMUPACE)

Date Libellés Entrées Sorties Stocks


Qtés P.U Montants Qtés P.U Montants Qtés P.U Montants
01/01 Stock initial - - - - - - 500 500 250 000
05/01 Sortie - - - 300 500 150 000 200 500 100 000
07/01 Entrée 200 600 120 000 - - - 400 550 220 000
10/01 Sortie - - - 250 550 137 500 150 550 82 500
20/01 Entrée 500 550 275 000 - - - 650 550 357 500
27/01 Sortie - - - 300 550 165 000 350 550 192 500
26/01 Sortie - - - 150 550 82 500 200 550 110 000

SF = SI + Entrée –Sortie (en valeur) → SF = 250 000 + 395 000 – 535 000 = 110 000 F
SF = SI + Entrée –Sortie (en quantité) → SF = 500 + 700 – 1000 = 200 unités

Leçon 15 : La gestion sélective des stocks

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OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :


- Définir gestion sélective des stocks ;
- Définir, présenter e analyser les différentes méthodes de gestion sélective des stocks ;
- Enoncer la loi de la mauvaise distribution de PARETO.
Introduction :
La gestion sélective des stocks est une gestion par exception parce que le stock d’une
entreprise est généralement constitué de plusieurs éléments qui n’ont pas la même valeur. Pour
cela, l’entreprise accordera plus d’attention aux éléments du stock qui coûtent chers et moins
d’attention aux éléments qui ne couteraient pas chers.
Pour classer les articles en stock de manière à distinguer ceux qui coûtent chers de ceux
qui ne le sont pas, on utilise généralement : la méthode ABC et la méthode 20/80.
I- LA METHODE 20/80
1- Loi de la mauvaise distribution de PARETO
Cette loi consiste pour une entreprise à regrouper les articles ou références en deux groupes :
- Le 1er groupe est constitué de 20% d’articles ou de références en stock correspondant
à 80% du chiffre d’affaires global ;
- Le 2e groupe est constitué de 80% d’articles ou de références en stock correspondant à
20% du chiffre d’affaires global.
2- Tableau d’analyse 20/80
Le tableau ci-dessous, met en relief les différents calculs de l’analyse 20/80.
Classement
Valeur % simples % cumulés
Références Quantités Prix décroissant
ou
ou vendues Unitaire Chiffre Réf. Chiffre Réf. Chiffre Réf. Chiffre
articles d’affaires d’affaires d’affaires d’affaires

3- Courbe de concentration 20/80


La courbe de concentration de la méthode 20/80 se présente de la manière suivante :
% du chiffre d’affaires cumulés
100

80 Courbe de concentration 20/80

I II

% références ou
0 20 100 articles cumulés

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II- LA METHODE ABC


1- Principe
Cette méthode consiste à regrouper les articles ou référence en stock en 3 groupes tels
que :
- Le groupe A : 10% d’articles ou références contribuant pour 60% du Chiffre d’affaires
global
- Le groupe B : 30% d’articles ou références contribuant pour 30% du Chiffre d’affaires
global
- Le groupe C : 60% d’articles ou références contribuant pour 10% du Chiffre d’affaires
global.
NB : La méthode A B C ne possède pas une clé de répartition standard. C’est pourquoi, dans
un exercice, il faut préciser la clé de répartition. Dans le cas contraire on va répartir selon la
logique.
2- Tableau d’analyse ABC
Il est le même que celui de l’analyse 20/80.

Classement
Valeur % simples % cumulés
Références Quantités Prix décroissant
ou
ou vendues Unitaire Chiffre Réf. Chiffre Réf. Chiffre Réf. Chiffre
articles d’affaires d’affaires d’affaires d’affaires

3- Courbe de concentration ABC


% du chiffre d’affaires cumulés
100

90

C
60

% références ou
0 10 40 100 articles cumulés

Conclusion :

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Cas pratique :
On vous donne les renseignements suivants concernant les références et les pourcentages
du chiffre d’affaires.
1- Construire un tableau, puis procédez aux analyses 20/80 et ABC sachant que :
- Groupe A : 20% des références correspond à 80% du chiffre d’affaires ;
- Groupe B : 20% des références correspond à 12% du chiffre d’affaires ;
- Groupe C : 60% des références correspond à 8% du chiffre d’affaires.
2- Faire également une représentation graphique de chaque analyse.
Références A B C D E F G H I J
% CA 0,1 4,5 0,3 45 2,2 7 0,4 35 5 0,5

Solution :
1- Complétons le tableau d’analyse 20/80 et ABC

Classement décroissant % simples % Cumulés


Réf. CA Réf. CA Réf. CA
D 45 10 0,1 10 45
H 35 10 4,5 20 80
F 7 10 0,3 30 87
I 5 10 45 40 92
B 4,5 10 2,2 50 96,5
E 2,2 10 7 60 98,7
J 0,5 10 0,4 70 99,2
G 0,4 10 35 80 99,6
C 0,3 10 5 90 99,99
A 0,1 10 0,5 100 100
10 100 100 100

%CA × 100 Total CA décroissant


% simple CA = et % simple Réf. =
Total CA Total Réf.
Analyse 20/80
1er groupe % Références % CA Références
20% 80% D et H
2e groupe 80% 20% F, I, B, E, J, G, C, A

Analyse ABC
Groupes % Références % CA Références
Groupe A 20% 80% D et H
Groupe B 20% 12% F et I
Groupe C 60% 8% B, E, J, G, C, A

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2- Représentation graphique des deux analyses


❖ Méthode 20/80
% du chiffre d’affaires cumulés
100

80

80/20

20/80

% références ou
0 20 100 articles cumulés

❖ Méthode ABC
% du chiffre d’affaires cumulés
100

90

C
60

% références ou
0 10 40 100 articles cumulés

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PARTIE 3 : ACTIVITE DE PRODUCTION

CHAPITRE 9 : ORGANISATION DE L’ACTIVITE DE PRODUCTION

Introduction du chapitre :
L’entreprise n’existe et ne fonctionne que par les hommes. Dans le double but de réduire
leur peine et d’économiser cette ressource rare, les ingénieurs ont appliqués les méthodes
scientifiques d’organisation du travail industriel et du travail de bureau.
Outre ces aspects humains et techniques, l’organisation du travail présente aussi des
aspects économiques dans la mesure où l’entreprise doit produire au moindre coût, sous
contrainte de délai, de qualité et de quantité.

Leçon 16 : Généralités sur l’activité de production


OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir la notion de production ;
- Présenter les différents types de production ;
- Présenter la préparation technique et administrative du travail.

I- DEFIFITION ET TYPES DE PRODUCTION


1- Définition
La production est la mise en œuvre d’une procédure permettant un certain nombre de
biens ou services appelés produits, par combinaison d’un certain nombre de facteurs.
2- Types de production
Il existe de multiples façons de classer les types ou méthodes de production :
- Classification en fonction des quantités produites et de la répétitivité ;
- Classification selon le processus de production ;
- Classification selon la relation avec le client.
2-1- La classification en fonction des quantités produites et de la répétitivité
Dans cette classification, la production peut être unitaire, de masse ou par lots.
a- La production unitaire
Il s’agit d’un mode de production qui ne débute que lorsque le client a passé commande.
Ce mode de production est caractérisé par :
- La production d’un bien unique ; - Des coûts de production élevés ;
- Une réponse à un besoin précis de la clientèle ;
- Un délai de production relativement long ;
- Une opposition au mode de production en série ;
- Une originalité et une unicité du produit (produit personnalisé)

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b- La production en masse
L’entreprise fabrique en grandes quantités un nombre de produits différents. Les
produits sont traités sur les postes de travail successifs dont l’ensemble constitue une chaine de
fabrication.

c- La production en lots
Ici l’entreprise produit avec le même équipement, des articles différents. Exemple : la
fabrication des jus de fruits naturels aux brasseries du Cameroun.
2-2- La classification selon le processus de production
Nous distinguons ici :
a- La production en continu ou par processus
Encore appelé « process shop », c’est celle qui est réalisée sans interruption. Exemple :
Les cimenteries du Cameroun utilisent ce type de procédé ainsi que ALUCAM.
b- La production en discontinu
Encore appelé « job shop », ici la production est fractionnée c’est-à-dire la plupart des
produits sont fabriqués en quantités relativement limitées.
2-3- La classification selon la relation avec le client
A ce niveau nous distinguons :
a- La production sur stock
Le produit fabriqué est stocké pour être toujours disponible à la vente.
b- La production sur commande
Elle se caractérise par le fait qu’elle doit répondre à un besoin précis exprimé par un
client déterminé. L’entreprise qui travaille sur commande peut être artisanale ou individuelle.

II- PREPARATION ADMINISTRATIVE ET TECHNIQUE DU TRAVAIL


1- La préparation technique
Elle se fait par deux bureaux essentiels :
a- Le bureau des études
Il a pour devoir :
- Concevoir les nouveaux produits ;
- Améliorer la qualité des produits existants ;
- Réaliser les prototypes (exemples ou modèles) ;
- Etablir les devis de production…
Le bureau des études répond à la question QUOI CONCEVOIR ?
b- Le bureau des méthodes
- Il prépare l’exécution du travail de production ;
- Il définit la manière selon laquelle le produit sera fabriqué ;
- Il décompose le travail à effectuer en opérations détaillées et leur ordre de succession ;
- Il définit les méthodes les plus appropriés, les machines, l’outillage nécessaire et les
temps d’exécution prévue…
Ce bureau répond à la question COMMENT FABRIQUER ?
2- La préparation administrative
Elle comporte :

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a- Le bureau d’ordonnancement
Il détermine l’ordre d’exécution de la production et la répartition des tâches. Il utilise
certains outils classiques de l’organisation administrative du travail tels que le PERT et le
planning. Ce bureau répond à la question QUAND, OU, QUI ?
b- Le bureau de lancement
Il est chargé de déclencher les opérations de fabrication à partir du plan de production
fourni par l’ordonnancement.
c- Le bureau de contrôle de la production
Il est assuré par le suivi du planning (document sur lequel les opérations à exécuter sont
portées et toute indication de l’ordre dans lequel elles doivent se succéder, des délais à respecter
entre la date de mise en train et la date d’achèvement) et le calcul des écarts (confrontation des
réalisations aux prévisions).
La préparation administrative et technique du travail peut être résumé dans la schéma suivant :

Produire QUOI ? Produire COMMENT ? Produire où


QUAND ?
Bureau des études Bureau des méthodes Bureau d’ordonnancement

COMMENCEZ FABRICATION EN
FABRICATION COURS

Bureau de lancement Service fabrication

Conclusion :

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Leçon 17 : L’Organisation Scientifique du Travail (O.S.T)


OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir l’O.S. T et présenter ses objectifs ;
- Présenter les principes de l’O.S. T ainsi que son bilan ;
- Présenter les tendances contemporaines de l’O.S. T ;
- Décrire les instruments de contrôle de la production.
I- DEFINITION ET OBJECTIFS DE L’O.S. T
1- Définition
L’OST est une forme d’organisation scientifique de travail basée sur la division du
travail afin d’améliorer la productivité ou le rendement du travailleur.
2- Idée de Taylor
En 1911, l’ingénieur Américain Taylor (1856-1915) formule les principes généraux qui
donnèrent naissance à l’Organisation Scientifique du Travail (OST). Taylor est le père de
l’approche temps et mouvement de la productivité : « si vous réussissez à découper le travail
en unités indépendantes et complétement programmées, puis à assembler toutes ces unités
d’une façon réellement optimale, vous obtenez alors un travail des plus performants ».
3- Objectifs de l’Organisation Scientifique du Travail (OST)
L’O.S. T a pour objectif :
- D’éliminer les temps morts des machines et des ouvriers ;
- Supprimer les files d’attente devant les postes de travail et des encours de production ;
- D’Augmenter les rendements de matières, des machines et de la main d’œuvre…
II- PRINCIPES ET BILAN DE L’O.S. T
1- Principes de l’O.S. T
L’atteinte des objectifs de l’O.S. T exige les principes suivants :
- La séparation des fonctions de préparation, d’exécution et de contrôle ;
- La constitution de services de préparation et de contrôle spécialisés ;
- La décomposition du travail jusqu’au stade de l’opération élémentaire ;
- La répartition du travail entre les exécutants de façon à ce que le travail soit le plus
simple possible ;
- L’analyse des mouvements nécessaires pour accomplir une opération ;
- Le chronométrage du temps de travail ;
- L’attribution aux exécutants de primes individuelles de rendement en fonction de l’écart
entre le temps alloué et le temps passé au travail.
2- Bilan de l’O.S. T
L’application des principes de Taylor connait comme avantage :
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- La production en masse ;
- Les gains de temps ;
- La baisse des coûts de production permettant d’améliorer les ventes…
Toutefois, l’OST est de plus en plus critiqués dans ses conditions de travail. Ces critiques
s’observent à travers :
- L’accroissement du taux d’absentéisme ;
- La multiplication des conflits sociaux ;
- La dégradation de la qualité du produit ;
- L’élévation des accidents de travail (l’attention des salariés diminuant en raison du peu
d’intérêt de leur tâche) ;
- L’élévation du turn-over (taux de rotation du personnel).
L’ensemble de ces inconvénients du Taylorisme conduisent à de nouvelles formes d’O.S.T.
III- TENDANCES CONTEMPORAINES A L’ORGANISATION DU TRAVAIL
Il s’agit de maitriser à la fois les problèmes économiques (productivité, qualité,
flexibilité…) et les problèmes sociaux (motivation, satisfaction, climat social).
1- L’ergonomie
Elle consiste à améliorer les postes de travail de façon à les adapter aux caractéristiques
physiques et sensorielles des travailleurs. Exemple : la détermination des pauses et des rythmes
de travail.
2- La rotation des postes de travail
Elle consiste à permuter les travailleurs entre différents postes de travail. Elle vise à
réduire la monotonie (répétition) du travail.
3- L’élargissement des tâches
C’est le regroupement de plusieurs tâches d’exécution confiées à un seul travailleur afin
d’accroitre son cycle opératoire et réduire la monotonie du travail. Exemple : dans un atelier de
couture on peut occuper quelqu’un à la coupe, à la mesure et au surfilage.
4- L’enrichissement des tâches
C’est le regroupement des tâches de préparation et de contrôle avec les tâches
d’exécution en vue d’accroitre l’intérêt du travail accompli par les exécutants.
5- La constitution des groupes autonomes
La formation de ces groupes consiste à donner une autonomie collective à un groupe
de travailleurs chargés d’atteindre un objectif. Elle vise à rendre le groupe plus responsable car
les exécutants n’obéissent plus massivement, mais ils débattent, critiquent et proposent la
solution à tout problème.
6- L’autonomisation
C’est le remplacement de l’homme par les machines en vue d’augmenter la productivité
de l’entreprise.
IV- CONTROLE DE LA PRODUCTION
Le contrôle permet de s’assurer que les pièces fabriquées sont conformes aux
spécifications fournies par le bureau des études. A cet effet, les instruments de contrôle de la
production sont :
1- Le PERT (Programm Evaluation Review Technic)

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C’est une méthode d’ordonnancement des tâches utilisées pour la réalisation d’un projet
qui permet de minimiser le temps et le coût d’exécution du projet.
2- Le graphique de GANTT
Appelé du nom de son créateur, c’est une méthode de planification et de contrôle des
activités de production utilisée pour établir l’ordre selon lequel les tâches doivent être
exécutées, ainsi que la durée d’exécution. Cette méthode est spécifique aux entreprises
industrielles.

CHAPITRE 10 : REMUNERATION DE L’ACTIVITE DE PRODUCTION

Introduction du chapitre :
Le travail est considéré comme une marchandise que l’entreprise acquiert au prix du
marché. L’entreprise à la recherche du maximum de productivité doit réfléchir aux
conséquences, à ses choix en matières de salaire avant de choisir un ou plusieurs modes de
rémunérations.
Leçon 18 : Généralités sur la rémunération de l’activité de production
OPO : A la fin de cette leçon l’élève doit être capable de :
- Définir rémunération ;
- Donner l’importance de la rémunération ;
- Présenter le qualités d’un bon système de rémunération ;
- Identifier les facteurs de rémunération du travail.

I- DEFINITION ET IMPORTANCE DE LA REMUNERATION


1- Définition
C’est la rétribution (payement, salaire…) du travail fourni. Elle englobe le salaire, le
complément, l’intéressement et la participation.
2- Importance de la rémunération
L’importance se diffère selon qu’il s’agit du salarié, de l’entreprise ou de l’économie
nationale.
2-1- Importance pour le salarié
- La perspective du salaire provoque et entretient l’obligation ou la volonté de travail ;
- La rémunération assure la subsistance et conditionne le niveau de vie du salarié et de sa
famille ;
- Une bonne rémunération engendre une légitime fierté.
2-2- Importance pour l’entreprise et ses dirigeants
Les frais de personnel constituent un élément important du prix ou du coût de revient et
peuvent déterminer la compétitivité de l’entreprise.
2-3- Importance pour l’économie nationale

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- La masse des rémunérations distribuées se traduit en pouvoir d’achat et se trouve être


un facteur d’expansion économique ;
- Une fixation équitable des rémunération conduit vers un climat de paix sociale ;
- Un niveau trop faible de rémunération conduit à une récession et un niveau trop élevé
conduit à l’inflation.

II- LES QUALITES D’UN BON SYSTEME DE REMUNERATION

1- Qualités psychologiques
- Le système de rémunération doit être simple, facile à comprendre et à contrôler par les
salariés ;
- Il doit être connu avant l’exécution du travail ;
- La formule choisit doit faire participer le personnel aux fruits de la production et créer
la solidarité des intérêts.
2- Qualités économiques
- La rémunération doit récompenser l’effort individuel et collectif des salariés ;
- Pour être un facteur de stabilité de prix de revient, elle doit être liée à la qualité et à la
quantité fournies ;
- Elle ne doit pas pousser à une usure excessive du matériel.

3- Qualités sociales et humaines


- Le système de salaire doit assurer en tout état de cause une rémunération décente aux
travailleurs ;
- Il doit éviter le surmenage en freinant la recherche immodérée du rendement.

III- FACTEURS DE REMUNERATION DU TRAVAIL


La rémunération du travail est influencée par les facteurs économiques, sociaux et individuels.
1- Facteurs économiques et sociaux au niveau national et international
- Niveau de développement du pays ;
- Conjoncture économique ;
- Situation sectorielle du marché du travail ;
- Evaluation des prix et des autres revenus ;
- Rapports de force entre les partenaires sociaux ;
- Secteur d’activité de l’entreprise.

2- Facteurs économiques et sociaux au niveau de l’entreprise


- La rentabilité ;
- L’organisation des syndicats de salariés ;
- La politique sociale de l’entreprise ;
- L’environnement économique et social.

3- Facteurs individuels
- Le statut (ouvrier, collaborateur, cadre) ;
- L’ancienneté ;

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- L’efficacité.
Conclusion :

Leçon 19 : Les systèmes de rémunération


OPO : A la fin de cette leçon l’élève doit être capable de :
- Maîtriser les différents systèmes de rémunération du travailleur ;
- Appliquer les différentes formules de calcul des salaires.
Introduction : A ce niveau nous distinguons les rémunérations individuelles et les
rémunérations collectives.

I- LES REMUNERATIONS INDIVIDUELLES


1- Le salaire proportionnel au temps
a- Le salaire horaire (des ouvriers)
Soient s : le salaire à l’heure, t : le temps de présence en heure, S : le salaire total sur la
période donnée. On aura donc :
𝐒= 𝐬×𝐭
L’inconvénient de ce système est qu’il ne tient pas compte de l’efficacité du travail et
peut pousser à la flânerie.
b- Le salaire mensuel
C’est la somme forfaitaire attribuée à un collaborateur (agent de maitrise, employés,
techniciens) et aux cadres à partir d’un certain indice.
2- Le salaire basé sur le rendement individuel
Il peut être à la pièce ou à économie de temps.
a- Le salaire à la pièce
Le salaire est calculé en multipliant le nombre de pièces fabriquées n par la valeur
unitaire forfaitaire p ou prix par pièce produite.
𝐒=𝐧×𝐩
Sauf que ce système peut pousser les ouvriers au surmenage et peut aussi provoquer la
dégradation de la production.
b- Le salaire à l’économie de temps ou salaire mixte

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L’ouvrier perçoit un salaire de base et une prime calculée sur l’économie de temps qui
est la différence entre le temps alloué (T) et le temps effectivement mis (t) ; c’est-à-dire
économie de temps = (T – t). On distingue donc :
- Le système du BONI INTEGRAL
Selon ce système, la totalité de l’économie de temps est payée à l’ouvrier. La
formulation est la suivante :
𝐒 = 𝐬 × 𝐭 + 𝐬 (𝐓 − 𝐭)
Cette formule est stimulante pour l’ouvrier, mais elle peut entrainer des risques de
surmenage dû à la recherche immodérée du rendement, des écarts excessifs entre les salaires,
l’usure prématurée de l’outillage mal entretenu.
- Le système HALSEY-WILLIAMS
L’économie de temps est partagée entre l’ouvrier et l’entreprise. La prime est une
fraction constante (k) de l’économie de temps. On a la formule suivante :
𝟏
𝐤 = (𝐇𝐀𝐋𝐒𝐄𝐘)
𝐒 = 𝐬 × 𝐭 + 𝐤. 𝐬 (𝐓 − 𝐭) 𝐚𝐯𝐞𝐜 { 𝟑
𝟏
𝐤 = (𝐖𝐈𝐋𝐋𝐈𝐀𝐌𝐒)
𝟐
Ce système est stimulant pour l’ouvrier et les risques de surmenage sont un peu réduits.
- Le système de ROWAN
La fraction de l’économie de temps attribuée à l’ouvrier est égale au rapport du temps
passé au temps alloué. La formule de calcul est la suivante :
𝐭
𝐒 = 𝐬 × 𝐭 + 𝐬 (𝐓 − 𝐭)
𝐓
Cette formule est un frein au surmenage des ouvriers.

II- LES REMUNERATIONS COLLECTIVES


On distingue :
- Le salaire à la tâche ;
- Le salaire par équipes autonomes : ici on divise l’entreprise en section ou équipes
chargées de la production, comptabilité, gestion du personnel…
- Le salaire proportionnel ou système de Schueller : ce système fixe le principe de
proportionnalité entre la masse salariale et le montant des ventes de l’entreprise.
𝐒𝐚𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬
𝐤=
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬
Soient : P : le taux de prime (pourcentage des salaires) ;
k : coefficient de proportionnalité entre les salaires et les ventes ;
n : le nombre d’unités produites. On a :
𝐤
𝐏= ×𝐧
𝟏𝟎𝟎
- L’intéressement au bénéfice de l’entreprise : ici une partie du bénéfice est distribuée
au personnel en tenant compte de quelques critères : la valeur du résultat ; la
classification hiérarchique ; l’ancienneté ou la situation familiale de chaque employé.

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- La mensualité des salaires : Il s’agit de calculer la paie des ouvriers sur la base d’un
honoraire mensuel normal, sans pour autant exclure la rémunération des heures
supplémentaires ainsi que les systèmes de rémunération au rendement.
Conclusion :

Cas pratique :
La SARL WANDJI est une PME installée à Douala et spécialisée dans les travaux
publics de bâtiments, routes, ponts. Les ouvriers sont payés 1200 FCFA par heures de travail.
Le calcul de salaire de chaque ouvrier se fait à partir des bons de travail qui précisent le temps
alloué à la tâche par l’entreprise et le temps effectivement mis par l’ouvrier. Les gains de temps
donnent lieu à des bonus et des dépassements de temps alloué à des pénalités. Le tableau ci-
après donne les informations relatives au travail des ouvriers TEKI et KAMGO.
N° du bon Temps alloué Temps effectué par Temps effectué par
(en heures) TEKI (en heures) KAMGO (en heures)
B 120 10 7 11
B 121 4 3 5
B 122 9 8 9
B 123 15 13 15
Travail à faire :
1- Nommer le système de rémunération utilisé par la sarl WANDJI. Donner un avantage
et un inconvénient de ce système de rémunération.
2- Calculer le total des heures allouées, des heures effectuées par chaque ouvrier.
3- Déterminer le salaire brut et net de chaque ouvrier sachant que chacun bénéficie de frais
de transport de 20 000 FCFA et paye des impôts au taux de 0,5% du salaire brut.
Solution :

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1- Le système de rémunération utilisé par la Sarl WANDJI est le Boni intégral.


- Avantage de ce système : la totalité de l’économie de temps est payée à l’ouvrier ;
- Inconvénient du système : le dépassement du temps alloué donne lieu à des pénalités ;
on a des risques de surmenage chez les ouvriers du fait de la recherche immodérée du
rendement ; des écarts excessifs entre les salaires, l’usure prématurée de l’outillage mal
entretenu.
2- Calcul du total des heures allouées, des heures effectuées par chaque ouvrier :
Temps alloué (T) = 10 + 4 + 9 + 15 = 𝟑𝟖 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐬
TEKI : {
Temps effectué (t) = 7 + 3 + 8 + 13 = 𝟑𝟏 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐬
Temps alloué (T) = 10 + 4 + 9 + 15 = 𝟑𝟖 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐬
KAMGO : {
Temps effectué (t) = 11 + 5 + 9 + 15 = 𝟒𝟎 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐬
3- Détermination du salaire brut et net de chaque ouvrier
a- Salaire brut (SB)
On a : SB = s x t + s (T – t)
TEKI : SB = (1200 x 31) + 1200 (38 – 31) = 45 600 FCFA
KAMGO : SB = (1200 x 38) + 1200 (40 – 38) = 43 200 FCFA
b- Salaire net (SN)
Soit : SN = SB + Transport - Impôt
TEKI : SN = 45 600 + 20 000 – (45 600 x 0,5%) = 65 372 FCFA
KAMGO : SN = 43 200 + 20 000 – (43 200 x0,5%) = 62 984 FCFA

PARTIE 4 : LA GESTION FINANCIERE DE L’ENTREPRISE

CHAPITRE 11 : LES BESOINS DE FINANCEMENT DE


L’ENTREPRISE

Introduction du chapitre :
La vie et le bon fonctionnement de l’entreprise provoquent des besoins qu’il faut
absolument satisfaire. Ces besoins peuvent être : l’achat des matières premières ou des
marchandises, la construction des bâtiments, l’achat du matériel…Ces activités doivent être
financées. Il s’agit de financement que l’on peut classer en long, moyen et court terme.
Leçon 20 : Les différents types de besoins de financement
OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir la notion d’investissement, plan de financement ;
- Déterminer les besoins de financement à court, moyen et long terme de l’entreprise.

I- LES BESOINS DE FINANCEMENT A LONG ET MOYEN TERME DE


L’ENTREPRISE

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Ils ne sont pas liés à son cycle d’exploitation. Ces besoins concernent essentiellement
les investissements de l’entreprise.
1- Les besoins de financement des investissements
a- Définition de l’investissement
On appelle investissement tout emploi de capitaux visant à accroître la capacité de
production d’une entreprise ou à améliorer son rendement.
b- Les types d’investissement
Il existe plusieurs types d’investissement :
- Les investissements de renouvellement : ce sont des biens nouveaux destinés à
remplacés ceux qui sont usés (amortis) ou obsolètes.
- Les investissements d’expansion et d’innovation : qui ont pour objectif d’augmenter
le potentiel de production et de vente de l’entreprise (construction d’une usine
supplémentaire par exemple).
- Les investissements intellectuels et humains : ce sont les capitaux consacrés à la
recherche et à la formation du personnel.
- Les investissements financiers : qui sont les titres de participation détenus par
l’entreprise c’est-à-dire l’entreprise est actionnaire dans une ou plusieurs entreprises.
- Les investissements sociaux : qui sont destinés à améliorer les conditions de vie des
travailleurs (cantines, infirmeries…).
2- Les besoins en fonds de roulement
Ici, l’entreprise est amenée à assurer une marge de sécurité dans le financement de son
exploitation. Sa croissance augmente avec cette marge de sécurité qu’elle doit financer.
3- Les besoins de financement liés à la politique financière
Les entreprises qui s’endettent prévoient aussi un plan de remboursement sur leur durée
d’endettement. C’est ce qui explique l’établissement des annuités de remboursement et la
redistribution des dividendes aux actionnaires.
II- LES BESOINS DE FINANCEMENT A COURT TERME DE
L’ENTREPRISE
Ces besoins sont liés au cycle d’exploitation de l’entreprise et pour lesquels les dépenses
engagées sont généralement récupérées grâce aux ventes de l’année. Il existe deux types de
besoins à court terme.
1- Les besoins en approvisionnement
Ils concernent l’achat des matières premières ou des marchandises et le stockage selon
qu’il s’agit d’une entreprise industrielle ou commerciale.
2- Les besoins en trésorerie
Ils ont trait aux paiements des salaires et aux règlements des factures.
Remarque :
Le plan de financement est un tableau dans lequel ont recensés, année après année, sur une
durée variante de 3 à 5 ans :
- L’ensemble des besoins financiers de l’entreprise (investissement, augmentation du
besoin en fonds de roulement …) ;
- L’ensemble des ressources dont devra disposer l’entreprise pour satisfaire ses besoins
(autofinancement, ressources externes).
Conclusion :

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Leçon 21 : Appréciation de la situation financière de l’entreprise


OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir fonds de roulement, besoin en fonds de roulement et trésorerie ;
- Déterminer le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie.
Introduction :
L’appréciation de la situation financière de l’entreprise se fait par l’étude du fonds de
roulement, du besoin en fonds de roulement et de la trésorerie.
I- LE FONDS DE ROULEMENT (FR)
1- Définition
Le fonds de roulement (FR) est la partie des capitaux permanents utilisés pour le
financement des actifs circulants de l’entreprise et assurant une marge de sécurité dans le
financement de l’exploitation.

Actif Passif
Actif Immobilisé (AI) Capitaux Permanents (CP)
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Actif Circulant (AC) Dettes à court terme (DCT)


- L’actif immobilisé est constitué par les éléments que l’entreprise conserve pendant
plusieurs années (terrains, immeuble, matériels…) ;
- L’actif circulant est constitué par les éléments qui se renouvellent rapidement ;
- Les capitaux permanents sont constitués par les ressources stables et durables de
l’entreprise (capitaux propres et dettes à long et moyen terme) ;
- Les dettes à court terme qui sont des capitaux exigibles à moins d’un an.
2- Calcul du fonds de roulement (FR)
Il se calcul de deux manières :
a- La méthode du haut du bilan
FR= CP - AI
avec Capitaux Permanents (CP) = Capitaux propres+ dettes à long et moyen terme (DLMT).
Dans ce cas on parle de fonds de roulement permanent.
b- La méthode du bas du bilan
FR = AC - DCT
Dans ce cas on parle de fonds de roulement net.
Remarques :
- Le fonds de roulement financier désigne soit le fonds de roulement financier, soit le
fonds de roulement net ;
- Le fonds de roulement propre est la partie des fonds propres qui finance l’actif
circulant. Il n’y aura donc de fonds de roulement propre que si les fonds propres sont
supérieurs à l’actif immobilisé ;
- Le fonds de roulement étranger c’est la partie de l’actif circulant qui est financée par
les dettes à long et moyen terme ;
- Le fonds de roulement total ou fonds de roulement brut ou économique qui désigne
l’actif circulant.

3- Importance du fonds de roulement


Tout élément de l’actif devrait être financer par les capitaux restant à la disposition de
l’entreprise pendant un temps au moins égal à la durée de cet élément. C’est ainsi que l’actif
immobilisé devrait être financé par les capitaux permanents et l’actif circulant par les dettes à
court terme. Ce principe constitue la règle de l’équilibre financier minimum.
Actif immobilisé = Capitaux permanents
Actif circulant = Dettes à court terme
Un fonds de roulement positif traduit la marge de sécurité dont jouit l’entreprise. Il
permet également la solvabilité de cette dernière. Le fonds de roulement est une grande mise
en œuvre des capitaux investis. Il permet d’accélérer la rotation des capitaux investis dans
l’entreprise grâce aux besoins de financement qu’elle a pour rôle de satisfaire, d’où la notion
de besoins de fonds de roulement.
II- LE BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT (BFR)
1- Définition du BFR

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Le besoin en fonds de roulement (BFR) est la partie des besoins d’exploitation non
financés par le cycle d’exploitation. Les besoins en fonds de roulement sont essentiellement des
besoins d’exploitation liés directement à l’activité ordinaire de l’entreprise, mais il existe aussi
des BFR hors exploitation liés à des opérations indépendantes du cycle d’exploitation (impôt
sur le bénéfice, dividendes).
2- Calcul du besoin en fonds de roulement (BFR)
a- Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
BFRE = Actif circulant d’exploitation (ACE) – Dettes d’exploitation (DE) ou (DCT)
BFRE = ACE - DE
b- Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE)
BFRHE = Actif circulant hors exploitation (ACHE) – Dettes hors exploitation (DHE)
BFRHE = ACHE - DHE
3- Importance du besoin en fonds de roulement
La notion de BFR présente un réel intérêt aussi bien pour les gestionnaires que pour
l’observateur extérieur.
Pour les gestionnaires, il permet de situer l’entreprise par rapport à la concurrence et
d’en tirer les enseignements.
Par rapport à l’observateur externe de l’entreprise, il situe cette dernière par rapport aux
normes classiques ; met en évidence en plus du besoin d’investissement, le besoin de
financement à l’exploitation ; analyse la sensibilité de la trésorerie due à une variation
conjoncturelle et au cycle annuel.
III- LA TRESORERIE (TN)
1- Définition de la trésorerie (TN)
La trésorerie (TN) représente l’ensemble des valeurs dont l’entreprise peut disposer
immédiatement ou à très brève échéance pour effectuer ses paiements courants (caisse, banque,
CCP, effets négociables).
2- Calcul de la trésorerie (TN)
D’après l’équilibre du bilan : ACTIF = PASSIF
On a : Actif immobilisé + Actif d’exploitation + Actif hors exploitation + Actif de trésorerie =
Capitaux permanents + Passif d’exploitation + Passif hors exploitation + Passif de trésorerie

En regroupant ces termes, on a :


(Capitaux permanents –Actif immobilisé) – (Actif d’exploitation – Passif d’exploitation) –
(Actif hors exploitation – Passif hors exploitation) = (Actif de trésorerie –Passif de trésorerie) ;
En remplaçant chaque terme, on a :
FR – BFRE – BFRHE = Trésorerie nette
La trésorerie peut donc se calculer de deux manières :
Trésorerie = FR – BFR
Trésorerie = Actif de trésorerie – Passif de trésorerie
3- Le budget de trésorerie
Il se présente sous forme de tableau dans lequel sont récapitulés mois par mois (ou autre
intervalles de temps inférieur au mois), l’ensemble des décaissements et des encaissements
prévus par l’entreprise.

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Le budget de trésorerie permet de situer dans le temps l’importance des déficits à


combler et des excédents à utiliser. Il se présente comme suit :
J F M A M J J A S O N D
Solde initial
Encaissement
Décaissement
Solde final
Conclusion :

Cas pratique 1 : Le bilan de l’entreprise TABO et FILS au 31 décembre 2017 est donné ci-
dessous : les chiffres sont exprimés en milliers de francs.
Actif Passif
Libellés Montants Libellés Montants
Immobilisations 1700 Capitaux propres 1510
Stocks 800 Dettes LMT 800
Clients 310 Fournisseurs 900
Banque 250 - -
Caisse 150 - -
Total 3210 Total 3210
Travail à faire : Calculer :
1- Le fonds de roulement net
2- Le besoin en fonds de roulement
3- La trésorerie.
Solution cas pratique 1 :
1- Calculons le Fonds de Roulement (FR)
Méthode haut du bilan : FR = (1 510 000 + 800 000) – 1 700 000 = 610 000 F
Méthode bas du bilan : FR = (800 000 + 310 000 + 250 000 + 150 000) – 900 000= 610 000F
2- Calculons le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
BFR = (800 000 + 310 000) = 210 000 F
3- Calculons la Trésorerie
Trésorerie = 610 000 – 210 000 = 400 000 F ou 250 000 + 150 000 – 0 = 400 000 F
Cas pratique 2 :
Soit le tableau suivant :

Période Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet


Début du mois 37 000 607 000 907 000 -1000 000 -1400 000 -600 000 1400 000
Solde initial
Encaissement 1300 000 1500 000 1000 000 500 000 1000 000 3000 000 2400 000
Décaissement 730 000 1200 000 2907 000 900 000 200 000 1000 000 800 000
Travail à faire : Etablir la situation prévisionnelle de trésorerie de janvier à juillet, faire
ressortir le flux net et le solde en fin de chaque mois.
Solution cas pratique 2 :
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Flux net = Encaissement – Décaissement et Solde fin du mois = Solde début du mois + flux net
Période Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet
Début du mois 37 000 607 000 907 000 -1000 000 -1400 000 -6000 000 1400 000
Solde initial
Encaissement 1300 000 1500 000 1000 000 500 000 1000 000 3000 000 2400 000
Décaissement 730 000 1200 000 2907 000 900 000 200 000 1000 000 800 000
Flux net 570 000 300 000 -1907000 -400 000 800 000 2000 000 1600 000
Solde en fin du 607 000 907 000 -1000 000 -1400 000 -600 000 1400 000 3000 000
mois

1- Déterminer les ratios de liquidité immédiate et d’autonomie financière, puis interpréter


les résultats.

Leçon 22 : Etude des ratios


OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir la notion de ratio ;
- Déterminer les différents types de ratios permettant d’apprécier la structure financière
et la rentabilité d’une entreprise.

I- DEFINITION ET REGLES DE LA GESTION FINACIERE D’UNE


ENTREPRISE
1- Définition d’un ratio

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On appelle ratio, un rapport entre deux grandeurs comptables. Son calcul permet
d’évaluer la situation financière de l’entreprise, de faire des comparaisons entre différentes
périodes, voir même plusieurs entreprises.
2- Règles de la gestion financière d’une entreprise
Ces règles sont les suivantes :
4- Règle de l’équilibre financier minimum ;
5- L’existence d’un fonds de roulement net suffisant pour garantir la liquidité ;
6- L’interdépendance financière de l’entreprise se traduisant par les capitaux propres
supérieurs aux dettes à long et moyen terme (DLMT) ;
7- La durée de crédits clients qui doit être inférieure à la durée des crédits fournisseurs.

II- LES TYPES DE RATIOS


Il existe de nombreux ratios pour apprécier la structure financière et la rentabilité de
l’entreprise.
1- Ratio d’interdépendance financière (RIF) ou ratio d’autonomie financière
(RAF)
𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬
𝐑𝐈𝐅 = 𝐨𝐮 𝐑𝐀𝐅 = 𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱 é𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫𝐬
𝐃𝐋𝐌𝐓
Ce ratio doit être supérieur à 1, dans le cas contraire on dit que l’entreprise n’est pas autonome
financièrement.
2- Ratio de liquidités immédiates ou trésorerie immédiate ou trésorerie à vue
𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐥𝐞
𝐑𝐥𝐢𝐦 =
𝐃𝐂𝐓
Si Rlim est supérieur à 0,5, l’entreprise peut faire face à ses engagements à court terme ; dans
le cas contraire elle n’aura pas la capacité financière nécessaire pour faire face à des
engagements à court terme.
Dettes à long et moyen terme
3- Ratio d’endettement à long terme = Capitaux permanents
Actif circulant
4- Ratio de liquidité = DCT
Valeur disponible
5- Ratio de liquidité immédiate = DCT
Bénéfice net+Intérêt des emprunts
6- Ratio de rentabilité économique = Capitaux permanents
Bénéfice net
7- Ratio de rentabilité financière = Capitaux propres
Capitaux propres
8- Ratio de financement propre = Immobilisation

Cas pratique :
Le bilan de l’entreprise TABO et FILS au 31 décembre 2017 est donné ci-dessous : les
chiffres sont exprimés en milliers de francs.
Actif Passif
Libellés Montants Libellés Montants
Immobilisations 1700 Capitaux propres 1510
Stocks 800 Dettes LMT 800
Clients 310 Fournisseurs 900
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Banque 250 - -
Caisse 150 - -
Total 3210 Total 3210
Travail à faire :
1- Déterminer le ratio de liquidité immédiate, puis interpréter le résultat.
2- Déterminer le ratio d’autonomie financière, puis interpréter le résultat.
Solution :
1- Calcul du ratio de liquidité immédiate (Rlim)
250 000 + 150 000 400 000
𝐑𝐥𝐢𝐦 = = = 𝟎, 𝟒𝟒
900 000 900 000
Interprétation : Le ratio est inférieur à 0,5 ; l’entité n’a pas la capacité financière nécessaire à
faire face à ses engagements à court terme.
2- Calcul du ratio d’autonomie financière (RAF)
1510 000
𝐑𝐀𝐅 = = 𝟏, 𝟖𝟖𝟕𝟓
800 000
Interprétation : Le ratio est supérieur à 1 ; l’entité est autonome financièrement.

CHAPITRE 12 : LE FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE

Introduction du chapitre :

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Dès l’existence d’une entreprise, une évaluation de ses besoins en capitaux s’impose.
Une fois les besoins connus, l’entreprise devra choisir, parmi toutes les sources de financement
disponibles, celles qui offrent le moins de contraintes ou le plus d’avantages.
Leçon 23 : Les sources de financement
OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Distinguer les moyens de financement interne et externe de l’entreprise ;
- Distinguer les moyens de financement à long, moyen et court terme.
Introduction :
Les capitaux nécessaires à l’activité de l’entreprise pourront être trouvé, soit à l’intérieur
de l’entreprise, soit à l’extérieur de cette dernière.
I- LES SOURCES DE FINANCEMENT INTERNE
Ces sources peuvent être à long, moyen et court terme.
1- Les sources de financement interne à long terme
Ces sources sont composées essentiellement de l’apport des fondateurs et de l’autofinancement.
1-1- L’apport des fondateurs
C’est la contribution initiale des membres fondateurs de l’entreprise. Cette contribution
est très importante, car c’est elle qui permet à l’entreprise de démarrer ses activités.
1-2- L’autofinancement
C’est une source qui se conçoit au moins sur deux aspects :
- L’autofinancement peut se concevoir comme l’attitude pour l’entreprise à financer ses
investissements avec les ressources internes (fonds propres) ;
- Il peut aussi signifier l’ensemble des ressources dégagées par l’entreprise au cours d’un
exercice.
a- Avantages de l’autofinancement
- Il augmente la capacité d’emprunt de l’entreprise. Ces fonds propres constituant le gage
des créanciers, l’entreprise trouvera facilement les prêteurs ;
- Il garantit l’interdépendance financière de l’entreprise. L’entreprise n’est pas tenue de
rembourser ses associés ou actionnaires.
b- Inconvénients de l’autofinancement
- Il peut être une source d’inflation, car les entreprises, pour obtenir d’avantage
d’autofinancement, seront conduites à augmenter les prix ;
- Il contrarie (empêche) le développement harmonieux de l’ensemble des branches de
l’économie, car il peut empêcher les capitaux de circuler entre les branches de
l’économie ;
- Il peut être une source de gaspillage du capital, car l’entreprise sachant qu’elle ne
supporte aucune charge ;
- Risque d’un faible taux de croissance, car les entreprises qui privilégient
l’autofinancement risque de se développer lentement.
2- Les sources de financement interne à court terme
Ces sources proviennent de l’exploitation elle-même. Ce sont les recettes obtenues par :
- L’encaissement des ventes eu comptant ;

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- L’encaissement des créances à leur échéance ;


- L’encaissement des produits financiers liés à l’activité.
II- LES SOURCES DE FINANCEMENT EXTERNE
Ces sources de financement externe sont de deux ordres : à long et moyen terme et à
court terme.
1- Les sources de financement externe à long et moyen terme
On distingue généralement :
a- L’augmentation du capital
Elle consiste à demander aux associés qu’ils fassent de nouveaux apports, de nouveaux
associés peuvent aussi être solliciter.
b- L’emprunt
A ce niveau l’entreprise fait appel à des capitaux étrangers et contracte une dette qu’elle
remboursera ultérieurement. A cet effet, il existe plusieurs formes d’emprunt :
- L’emprunt obligataire : c’est un emprunt à long terme (5à10 ans) contracté par une
société par actions, un organisme financier, ou une collectivité publique et dont le
montant est divisé en fractions égales représentées par des titres appelés obligations,
souscrites par des prêteurs différents ;
- Le crédit à moyen terme ordinaire : ils sont distribués par les banques ;
- Le crédit à moyen terme mobilisable : qui a pour objectif de permettre aux banques
d’accorder des prêts à moyen terme, grâce à des ressources à court terme afin de les
garantir contre le risque de manque de liquidités au cas où les dépôts à vue sont retirés
par les déposants.
c- Le crédit-bail ou leasing
C’est une technique de crédit professionnel qui permet à l’entreprise de louer
l’équipement qu’elle souhaite utiliser. A la fin du contrat, l’entreprise peut soit restituer le bien,
renouveler le contrat ou devenir propriétaire en l’achetant à un prix convenu à l’origine. Il existe
un crédit-bail mobilier (le matériel) et un crédit-bail immobilier (les biens immobiliers tels que
le magasin, usine…).
Cette forme de financement admet des avantages et des inconvénients.
❖ Avantages du crédit-bail
- Sur le plan fiscal ; les loyers sont déductibles du bénéfice imposable ;
- Sur le plan financier ; il n’accroît pas l’endettement de l’entreprise, cette dernière
conserve intacte sa capacité d’emprunt. En plus, le crédit-bail finance intégralement
l’équipement ;
- Sur le plan technique ; le crédit-bail permet d’éviter l’obsolescence du matériel dans
la mesure où l’entreprise peut se séparer de l’équipement en fin de contrat.
❖ Inconvénients du crédit-bail
- Il est généralement plus coûteux que l’endettement classique ;
- Il peut créer des tensions de trésorerie en raison du caractère obligatoire des loyers
périodiques qu’il faut payer.

d- La cession bail ou lease-back

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C’est une opération par laquelle l’entreprise vend au comptant tout ou partie de ses biens
immobiliers à une société de leasing et obtient de cette dernière un contrat de crédit-bail lui
permettant de garder l’usage de ses biens. Le lease-back est un moyen de se procurer des fonds.
e- Le prêt participatif
C’est un prêt remboursable à plus de 10 ans et amorti à un intérêt fixe, mais dont le taux
peut être majoré dans les conditions définies dans le contrat.
f- Les subventions
Ce sont des capitaux accordés par l’Etat ou des collectivités publiques à des tiers en vue
d’accroître ou de créer des immobilisations.
2- Les sources de financement externe à court terme
a- La mobilisation des créances commerciales
Une entreprise détient sur les clients du fait des crédits qu’elle leur a consenti, de réaliser
par la remise à l’escompte des effets tirés sur les clients, la technique du crédit de mobilisation
des créances sur les clients.
- L’escompte des effets de commerce : l’entreprise regroupe les factures clients ayant
même échéance et souscrit au profit de sa banque un billet à ordre d’un montant égal au
total des factures regroupées. Le banquier escompte alors ce billet à ordre.
- La lettre de change.
b- Le découvert
C’est un crédit de très courte durée qui permet à l’entreprise d’utiliser son compte alors
qu’il n’existe pas de provisions. Les différentes formes de découvert sont :
- Les facilités de caisse : qui sont des crédits de courte durée généralement accordé à une
entreprise pour couvrir sa masse salariale. Le montant du découvert est fonction du
chiffre d’affaires mensuel ;
- Le crédit relais : c’est une forme de découvert qui permet à une entreprise de disposer
des fonds correspondant à l’opération financière envisagée avant sa réalisation. Elle
pourra ainsi rembourser à la banque grâce aux sommes collectées par l’opération
financière envisagée.
- Le crédit de campagne : il est lié aux activités saisonnières (agriculture…) et permet
de financer la phase de production ou de stockage ;
- Le Factoring ou l’affacturage : c’est le procédé de financement et de recouvrement
par lequel un établissement financier appelé factor s’engage à acheter au comptant les
créances de l’entreprise pour une échéance plus ou moins élevée moyennant une
commission et des intérêts sur le capital prêté ;
- Le warrantage : c’est une opération qui permet d’obtenir un titre de gage en échange
du dépôt de marchandises dans un magasin général, et qui remis à un prêteur (banque)
permet d’obtenir un crédit.
Conclusion :

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Leçon 24 : Le choix entre les sources de financement


OPO :
- Identifier les critères de choix d’une source de financement ;
- Choisir la meilleure combinaison des sources de financement de l’entreprise.
Introduction :
Lorsque les besoins de financement d’une entreprise dépassent sa capacité de
financement, le recourt aux capitaux étrangers est inévitable. Ce recourt dépend des critères de
choix et de la combinaison de ces derniers par l’entreprise.
I- CRITERES DE CHOIX
Ces critères de choix sont fonction des éléments ci-dessous :
1- Objectifs poursuivis par l’entreprise
Si l’entreprise recherche l’indépendance financière, elle devra recourir aux capitaux
propres, car plus la proportion des capitaux propres est grande, plus l’entreprise est
indépendante financièrement.
Si l’entreprise recherche l’augmentation de la rentabilité des capitaux propres, elle
pourra emprunter sous réserve que la rentabilité des capitaux empruntés soit au taux d’intérêt
des emprunts. On parle d’effet de levier financier.
2- Coût du moyen de financement
En présence de plusieurs sources de financement adaptées aux besoins de l’entreprise,
cette dernière devra choisir la moins coûteuse.
3- Nature du besoin de financement
Les sources seront différentes qu’il s’agisse de financer les immobilisations ou les exportations.
a- Le financement des immobilisations
Etant donné que les immobilisations restent dans l’entreprise pendant plusieurs années,
elles doivent être financer par des capitaux qui restent à la disposition de l’entreprise pour une
longue période c’est-à-dire un temps égal au moins à la durée de vie de l’immobilisation, ces
dernières étant financées par les capitaux permanents.
b- Le financement de l’exportation
Il comprend trois éléments :
- Le financement des stocks ou valeur d’exploitation ;
- Le financement des crédits accordés aux clients qui constitue des valeurs réalisables ;
- Le financement de l’encaisse constitué des valeurs disponibles.
L’exploitation de l’entreprise est financée soit par les capitaux permanents, soit par les dettes
à court terme.
II- CHOIX ENTRE LES COMBINAISONS DE SOURCES DE FINANCEMENT
Ce choix dépend également des sources de financement à long, moyen et court terme.
1- Choix entre les sources de financement à moyen et long terme
a- Choix entre capitaux propres et endettement classiques
Pour s’endetter, l’entreprise doit en avoir la capacité. La capacité théorique
d’endettement ou d’autofinancement est la différence entre les capitaux propres et les dettes
à long et moyen terme.

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𝐂𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭é 𝐝′ 𝐞𝐧𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 = 𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬 − 𝐃𝐋𝐌𝐓


En principe, les dettes à long et moyen terme ne doivent pas excéder le montant des
capitaux propres. Le respect de cette règle préserve l’indépendance financière de l’entreprise.
Cette indépendance peut être appréciée par le ratio d’autonomie financière et la capacité de
remboursement.
𝐃𝐋𝐌𝐓
Avec 𝐂𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐦𝐛𝐨𝐮𝐫𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 = 𝐂𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭é 𝐝′𝐚𝐮𝐭𝐨𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
- Si l’entreprise recherche la sécurité et l’indépendance financière, elle n’empruntera pas ;
- Si elle souhaite maximiser la rentabilité des capitaux propres, elle empruntera sous
réserve que la rentabilité des capitaux empruntés soit supérieur au taux d’intérêt des
emprunts ;
b- Choix entre capitaux propres et crédit-bail
Le crédit-bail peut être préféré dans les cas suivants :
- L’entreprise connait des difficultés à augmenter ses capitaux propres ;
- Elle accorde une grande importance à la rentabilité des capitaux propres. (le crédit-bail
permet de gagner de l’argent sur un capital qui n’appartient pas à ‘entreprise grâce à
l’effet de levier financier) ;
- Elle craint que le progrès technique rende l’immobilisation rapidement dépassée et non
rentable. Le crédit-bail facilite l’adaptation à l’évolution technologique ;
- Elle est bénéficiaire, le coût du crédit-bail est considérablement allégé.
Les capitaux propres peuvent être préférés dans les cas suivants :
- L’entreprise prévoit des difficultés de trésorerie qui ne lui permettraient pas de régler
les loyers ;
- Elle est déficitaire, ce qui l’empêcherait de bénéficier des économies d’impôts relatives
aux loyers.
c- Choix entre crédit-bail et endettement
Si la mise en œuvre de l’investissement doit être rapide, le crédit-bail sera préféré. Si la
question de délai d’obtention du crédit ne se pose pas, l’on pourra faire un arbitrage à partir des
comparaisons des sorties de fonds entrainées par chacune des deux possibilités, compte tenu
des économies d’impôts.
d- Choix entre capitaux propres et prêts participatifs
Pour les entreprises financières faibles ou qui ont peur de perdre leur pouvoir en ouvrant
leurs capitaux, il est préférable de choisir la méthode des prêts participatifs à celle de
l’augmentation du capital parce que les prêts participatifs étant assimilés à des capitaux
augmentent la capacité d’endettement de l’entreprise. L’entreprise peut bénéficier de l’effet de
levier financier comme pour les emprunts classiques.
2- Choix entre les sources de financement à court terme
A ce niveau le seul arbitrage à réaliser est entre l’escompte et le découvert.
Remarque : effet de levier : amplification de la rentabilité des capitaux nés de la différence
entre le taux de rentabilité d’un investissement et le taux d’intérêt de l’emprunt.
Conclusion :

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Cas pratique :
Les capitaux de l’entité DOHO située à Bamenda se répartissent ainsi :
- Capitaux propres : 140 000 FCFA ;
- DLMT : 110 000 FCFA
Travail à faire :
1- Calculer sa capacité d’endettement et donner sa signification
2- Déterminer le ratio d’autonomie financière et interpréter
3- Calculer sa capacité de remboursement
Solution :
1- Calcul de la capacité d’endettement ou d’autofinancement
Capacité d’endettement = Capitaux propres – DLMT
= 140 000 – 110 000
Capacité d’endettement = 30 000 FCFA
La capacité d’endettement est de 30 000 FCFA, donc l’entité DOHO peut emprunter à long et
à moyen terme.
2- Le ratio d’autonomie financière (RAF)
140 000
𝐑𝐀𝐅 = = 𝟏, 𝟐𝟕
110 000
Interprétation : le ratio est supérieur à 1 ; donc l’entité est autonome financièrement.
3- Calcul de la capacité de remboursement (CR)
DLMT 110 000
CR = ; on a: 𝐂𝐑 = = 𝟑, 𝟔𝟔
Capacité d′autofinancement 30 000

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