Cours D'Economie D'Entreprise: Classes de Premieres CG, Acc, Aca, Fig
Cours D'Economie D'Entreprise: Classes de Premieres CG, Acc, Aca, Fig
Cours D'Economie D'Entreprise: Classes de Premieres CG, Acc, Aca, Fig
Objectifs généraux :
L’économie d’entreprise est une discipline essentielle dans la formation des élèves des
classes de première de l’enseignement des sciences et technologies du tertiaire au Cameroun.
Elle permet de donner aux élèves des connaissances structurées du cadre d’activité dans lequel
ils auront à évoluer au cours de leur vie professionnelle. Le cours d’économie d’entreprise des
classes de première STT vise à rendre l’élève capable de :
- Identifier l’entreprise comme un système, identifier sa structure, son environnement et
son marché ;
- Définir la politique d’approvisionnement de l’entreprise ;
- Appliquer les actions commerciales sur les produits de l’entreprise ;
- Assurer la distribution et la communication commerciale dans l’entreprise ;
- Définir la production, appliquer les méthodes d’organisation et de rémunération du
travail ;
- Distinguer les différents types de financement de l’entreprise, lesquels devraient lui
assurer une stabilité et une croissance rapide et harmonieuse.
BIBLIOGRAPHIE :
- Promotion de la recherche ;
- La formation du personnel.
3-3- La finalité
La finalité de l’entreprise serait d’assurer prioritairement sa survie, son développement
dans la concentration ou la diversification ce qui lui impose les contraintes de rentabilités.
Les réponses aux questions suivantes permettent de définir la finalité de l’entreprise.
- Qui suis-je ?
- Que vais-je faire de mon entreprise ?
- Qui sont mes concurrents ?
- Jusqu’où vais-je aller ?
-Le cycle d’exploitation d’une entreprise commerciale, qui est réduit et comprend :
approvisionnement-stockage-vente ;
Approvisionnement Stockage Vente
-Le cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle, qui est plus long et comprend :
approvisionnement-stockage-transformation-stockage-vente.
Vente
Conclusion :
-Les clients : l’entreprise cherche à identifier les besoins de ses clients, leur force et leur pouvoir
d’achat.
-Les fournisseurs : l’entreprise doit chercher celui qui lui donne le meilleur monopole de part
de marché ;
-Les concurrents : elle doit connaitre ses concurrents en vue d’assoir sa politique commerciale
-Les syndicats : Ils doivent défendre les intérêts des employés et des employeurs.
b- Le macro environnement
L’entreprise doit connaitre les agents qui l’influence afin d’agir efficacement :
-La composante économique ;
-La composante juridique ;
-La composante culturelle ;
-La composante technique et technologique ;
-L’environnement démographique : la clientèle étant formé par la population, elle est une
contrainte pour la définition de la politique d’approvisionnement, commerciale, de production
de l’entreprise. La démographie joue donc un rôle important pour l’entrepreneur (l’âge, le sexe,
l’espérance de vie…)
-L’environnement naturel : L’entreprise doit tenir compte de l’environnement naturel (le climat,
le relief, le sol et le sous-sol) en vue de protéger la nature et d’en tirer les matières premières.
-L’environnement international : Dans sa prise de décision, l’entreprise devra tenir compte de
sa dimension internationale dans les domaines économique (FMI, banque mondiale, BAD)
Le schéma ci-dessous de Vulliez et Lemaître1 adapté résume les composantes de
l’environnement et leur relation avec l’entreprise.
Politique
Environnement Environnement
Entreprise Juridique
Partenaires
1
C. Vulliez et P. Lemaître. L’entreprise face à son environnement, Edition DUNOD ECONOMIE, P. 13
Les faits ou évènements de l’environnement qui peuvent influencer sur la vie d’une
entreprise peuvent être perçus de deux manières : soit sous forme d’opportunités, soit sous
forme de contraintes.
1- Les opportunités (effets positifs de l’environnement de l’entreprise)
Il s’agit des évènements favorables à l’entreprise, à savoir :
- L’augmentation de la population qui accroît la demande ;
- La baisse du taux de crédit accroît les investissements de l’entreprise ;
- La paix améliore l’activité de l’entreprise ;
- L’augmentation des salaires accroît le pouvoir d’achat des consommateurs et donc le
chiffre d’affaires de l’entreprise.
2- Les contraintes (effets négatifs de l’environnement de l’entreprise)
Ce sont des évènements qui pénalisent l’activité de l’entreprise. Il s’agit de :
- L’augmentation de la pression fiscale ;
- La baisse des salaires des consommateurs ;
- L’augmentation du taux de crédit ;
- La guerre ralenti les activités de l’entreprise.
3- Les états possibles de l’environnement et la position de l’entreprise
L’environnement de l’entreprise est sujet de changement. On peut distinguer deux états
possibles de l’environnement et trois positions de l’entreprise face à ces états.
3-1- Les états possibles de l’environnement
On distingue :
-L’environnement stable : il est caractérisé par une faible fréquence au changement et
lorsqu’il y en a un, son implication est très légère dans la vie de l’entreprise.
-L’environnement turbulent : il est caractérisé par une fréquence rapide au changement. Dans
un tel environnement, l’entreprise doit être continuellement en alerte pour s’adapter au
changement d’où l’importance de la recherche (Exemple : l’industrie informatique).
3-2- La position de l’entreprise face à son environnement
Face à ces états possibles de l’environnement, l’entreprise doit choisir :
- Soit d’ignorer l’environnement ;
- Soit de s’adapter à l’environnement ;
- Soit d’anticiper le changement.
Conclusion :
Exemple : les supers marchés, les grands magasins, les écoles, les transports.
2-4- Le secteur quaternaire
C’est un nouveau secteur de service renfermant le développement des connaissances
(enseignement), les entreprises de communication, d’informatique.
Exemple : CAMTEL, MTN, ORANGE, NEXTEL, internet, bureautique
Secteurs Composition
Primaire Agriculture, pêche, activités minières, élevage, exploitation forestière
Secondaire Industries, bâtiments et travaux publics
Tertiaire Services
Quaternaire Communication et informatique
II- CLASSIFICATION DES ENTREPRISES SUIVANT LEURS DIMENSIONS
OU LEURS TAILLES
La dimension ou la taille d’une entreprise se mesure principalement par le chiffre
d’affaires et l’effectif.
1- Le critère de chiffre d’affaires
Ce critère permet de classer les entreprises selon le montant des ventes réalisées. Entre
autre, il permet d’apprécier le poids de l’entreprise sur le marché, mesuré en termes de parts de
marché. La part de marché comparée à celle de ses concurrents fournit une image de sa position
concurrentielle.
2- Le critère de l’effectif du personnel employé
Ce critère permet de classer les entreprises selon l’importance du personnel. On distingue :
-Les petites et moyennes entreprises (PME) dont l’effectif va de 0 à 9 salariés ;
-Les moyennes entreprises (ME) dont l’effectif va de 10 à 499 salariés ;
-Les grandes entreprises (GE) dont l’effectif se compose de plus de 500 salariés.
3- Autres critères de classification selon la taille
On peut retenir d’autres critères de classification en dehors du chiffre d’affaires et de
l’effectif, tels que : la valeur ajoutée, le montant du résultat net, l’importance des capitaux
propres.
La valeur ajoutée permet de mesurer le poids de la contribution de l’entreprise à la production
nationale.
La SARL est une société qui se situe entre les sociétés de personnes et les sociétés de
capitaux. Elle est semblable à une société de personnes parce que les parts sociales qui
composent le capital social ne sont pas librement cessibles. Elle ressemble à la société de
capitaux en ce sens que la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports.
Le capital de la SARL est divisé en parts sociales qui sont difficilement négociables ou
alors ne sont cessibles que dans certaines conditions (Exemple : l’accord d’une majorité
correspondant au 3/4 du capital).
NB : Depuis l’avènement du droit OHADA, la SARL comme la S.A peut comporter un seul
associé. On parlera donc de société unipersonnelle.
3- Autres types de sociétés ou groupement d’affaires
3-1- Le groupement d’intérêt économique (GIE)
Le groupement a pour but exclusif de mettre en œuvre pour une durée déterminée, tous
les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres, à
améliorer ou à accroitre les résultats de cette activité.
3-2- Les coopératives
Ce sont des entreprises qui ne cherchent pas essentiellement le profit, mais visent à
servir les intérêts de leurs adhérents en leur rendant service. (Exemple : une coopérative de
consommation peut consister à fournir aux consommateurs les denrées de qualité au prix le plus
faible possible).
Dans une coopérative, le pouvoir de décision obéit au principe : « une personne une
voix » et ne se fonde nullement sur l’apport des coopérateurs.
Le bénéfice versé à chaque adhérent n’est pas proportionnel au capital apporté mais aux
achats effectués ou au travail fourni pour chaque coopérateur. On distingue :
- Les coopératives ouvrières ;
- Les coopératives de production ;
- Les coopératives de consommation ;
- Les coopératives de commerçants (groupement d’achats).
3-3- Les sociétés mutuelles
Elles fonctionnent selon le principe de la répartition c’est-à-dire qu’elles collectent
auprès de leurs adhérents des cotisations ou primes qui servent à payer des prestations ou
indemnités aux adhérents sinistrés. Exemple la Garantie Mutuelle des Cadres (GMC).
II- LES ENTREPRISES PUBLIQUES ET PARAPUBLIQUES
1- Les entreprises publiques
Ce sont des entreprises dans lesquelles la totalité ou une partie du capital appartient à
l’Etat ou à des collectivités publiques (CRTV, SOCAPALM, SODECOTON, Etablissement
public…) et le pouvoir de décision appartient à l’Etat.
2- Les entreprises parapubliques ou semi-publiques
Ce sont des entreprises dans lesquelles la propriété du capital appartient en partie à
l’Etat et en partie aux personnes privées (ENEO, BICEC, SONARA, CAMAIR-CO…).
Remarque : Une action est un titre de participation au capital d’une entreprise qui donne au
détenteur la qualité d’associé et le droit de percevoir des dividendes. Une obligation est un titre
ce créance (reconnaissance de dette) à long terme négociable.
Conclusion :
Introduction :
L’homme est sans doute, la dimension la plus importante de l’entreprise, en ce sens que
ce sont les hommes qui pensent, actionnent les machines et organisent le travail. Il va donc
falloir organiser ces hommes de la manière la plus efficiente possible, afin que chacun sache
exactement quel est son rôle et à qui il doit rendre compte. L’entreprise a donc besoin d’une
structure qui répond à la question suivante : qui fait quoi, qui est responsable de quoi ?
préconisé par TAYLOR, ou regroupant les deux critères précédents préconisés par Sloan
SNOBBS.
I- HENRY FAYOL ET LA STRUCTURE HIERARCHIQUE LINEAIRE
(LINE)
Henry FAYOL a fondé en 1917, les principes d’organisation générale basée sur la
hiérarchie. Aujourd’hui encore, un grand nombre d’entreprises expérimentent son principe.
Ici le chef a le pouvoir de décider et de donner des ordres à ses subordonnés qui doivent
obéir et lui rendre compte. L’organisation peut comporter plusieurs niveaux hiérarchiques mais
le principe de l’unité de commandement est respecté à la lettre à savoir que chaque travailleur
reçoit l’ordre d’un seul et unique chef.
A
B1 B2
C1 C2 C3 C4 C5 C6
D1 D2 D3 D4
basé sur la multiplicité de commandement à savoir que chaque ouvrier est sous l’autorité de
plusieurs chefs.
B1 B2
C1 C2 C3 C4
Cette structure présente également des avantages et des inconvénients :
1- Avantages
-Il y a utilisation des spécialistes ;
-La circulation de l’information est fluide et rapide
2- Inconvénients
-Il est pratiquement impossible de situer les responsabilités en cas de mauvais résultats ;
-Les ouvriers courent également le risque de recevoir les ordres contradictoires ;
-La bureaucratie (le pouvoir qu’exerce l’administration) de cette structure cause des problèmes
en termes de motivation.
B1 A B2
C1 C2 C3 C4
-Gestion simultanée à long terme par les fonctionnels et à court terme par les opérationnels ;
-Les décisions du chef sont éclairées par les analyses de spécialiste etc.
2- Limites
-Risque de conflits entre les deux catégories de personnes ;
-Alourdissement des coûts etc.
- M. KENNE, Directeur Général qui a sous son autorité deux chefs de services (code
450) ;
- M. ZANGA, Chef de Service Administratif qui a Mlle DAMDEU comme secrétaire
(code 451) ;
- M. LONGLA, Chef de Service commercial ayant M. KOM comme chef magasinier
(code 452).
N.B : M. KENNE, M. LONGLA et M. ZANGA ont des relations de coopération. Mlle
DAMDEU et M. KOM ont des relations d’information.
Travail à faire :
1- Présenter l’organigramme en bannière de la société MESSI et FILS.
2- Présenter l’organigramme normalisé de la société MESSI et FILS.
Remarque :
La gouvernance de l’entreprise est l’ensemble des règles qui déterminent la manière dont
l’entreprise est gérée et contrôlée.
Conclusion :
I- LA NOTION DE MARCHE
1- Contenu de la notion de marché
Le marché au sens général peut se définir de plusieurs manières :
- Un contrat comportant vente et achat (le marché des vêtements) ;
- Un lieu de rencontre entre l’offre et la demande des biens ou de capitaux (le marché des
denrées alimentaires) ;
- Un pays ou zone de production (le marché de camerounais de la banane) ;
- Un mécanisme qui assure l’ajustement de l’offre et de la demande d’un bien par la
formation d’un prix (le marché de la concurrence pure et parfaite) ;
- Un ensemble de participants éventuels aux échanges, des vendeurs et des acheteurs dont
l’intention ou l’abstention influence le niveau de vente du produit (le marché potentiel
du téléphone portable) ;
C’est donc dans ce dernier cas que l’entreprise parle de son marché.
2- Définition du marché de l’entreprise selon l’approche marketing
Selon l’approche marketing, le marché est l’ensemble des personnes ou des
organisations qui achètent ou qui sont susceptibles d’acheter un bien ou un service.
Ainsi donc :
-Le marché réel de l’entreprise est l’ensemble des consommateurs effectifs des produits de
l’entreprise ;
-Le marché potentiel de l’entreprise est l’ensemble des personnes qui consomment
effectivement le produit de l’entreprise et celles susceptibles de le consommer ;
-Le marché actuel du produit ou de la profession (branche professionnelle) c’est-à-dire ceux
qui consomment actuellement les produits d’une branche professionnelle (exemple : les
utilisateurs actuels de téléphones portables de toutes marques) ;
-Les non consommateurs relatifs du produit (NCR) sont ceux qui ne consomment pas encore
le produit à cause des contraintes temporaires, mais qui sont susceptibles d’en consommer plus
tard ;
-Les non consommateurs absolus du produit (NCA) sont ceux qui ne consommeront jamais
le produit de la branche professionnelle.
On peut représenter le marché de la manière ci-après :
MT=MP+NCA MAE=MAP-MAC
MP=MAP + NCR NCR=MP-MAP
MAP=MAE + MAC NCA=MT-MP
Toute entreprise évoluant dans un environnement commercial doit calculer ses parts de
marché par la formule suivante :
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′ 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐨𝐮 𝐯𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥′𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞
𝐏𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡é = × 𝟏𝟎𝟎
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′ 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐨𝐮 𝐯𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧
2-3- L’observation
C’est une technique qui permet de recueillir les informations sur les faits, les
comportements et attitudes des consommateurs dans une situation donnée.
a. Les études documentaires
C’est une technique qui permet de recueillir et de traiter les informations secondaires
existant dans les rapports, les publications et les documents.
b. Le sondage
C’est une technique qui permet de recueillir des informations auprès d’un échantillon
représentatif de la population de base ou population mère. A la différence du recensement où
les informations sont recueillies auprès de tous les individus de la population mère.
c. Les panels
Le panel constitue une technique d’information permanente reposant sur l’observation
continue du comportement d’un échantillon représentatif de la population à étudier. On
distingue par exemple le panel des consommateurs, le panel des distributeurs.
3-Utilité et limites de l’étude de marché
3-1- Utilité
L’étude de marché est utile pour l’entreprise puisqu’elle lui permet :
-De connaître d’avantage son environnement ;
-De connaître son marché et celui de ses concurrents ;
-D’élaborer une meilleure stratégie commerciale.
L’efficacité de l’étude de marché dépend de la qualité de son outil de travail ainsi que de la
pertinence dans l’utilisation de ses résultats.
3-2- Limites
a) Limites tenant à l’outil lui-même
La fiabilité des résultats d’une étude de marché repose sur plusieurs conditions rarement
réunies en même temps. Il s’agit de :
-La technique utilisée pour recueillir les informations ;
-La compétence de ceux qui recueillent ces informations ;
-La véracité des informations collectées.
Ces informations ne viennent que de l’environnement économique alors que le
fonctionnement de l’entreprise peut être perturbé par d’autres composantes de l’environnement.
Leur collecte et leur exploitation nécessite des coûts importants.
b) Limites tenant à l’utilisation des informations recueillies
Les résultats de l’étude de marché ne sont valables que dans le cadre prévu et pour la
période de temps pendant laquelle les informations recueillies sont encore valables. Pourtant
les innovations futures pouvant bouleverser un marché, échappent aux investigations des
enquêteurs d’où la nécessité de considérer l’étude de marché comme un moyen permettant de
faciliter la prise de décision dans un avenir incertain.
L’entreprise peut donc envisager diviser son marché pour mieux le satisfaire on parle
alors de segmentation du marché.
III- LA SEGMENTATION DU MARCHE DE L’ENTREPRISE
1- Définition
Segmenter un marché consiste à le découper en sous-ensembles d’acheteurs ayant des
caractéristiques homogènes.
Exemple : le marché de la boisson de la SABC peut se diviser en groupes d’acheteurs buvant :
- De l’eau minérale ;
- Des sucreries ;
- De la bière.
2- Critères de la segmentation
On appelle critères de segmentation, les éléments sur lesquels on se base pour procéder
au découpage du marché. Il s’agit :
-Des critères géographiques (département, région, climat, ville, lieu d’habitation…)
Cas pratique 1 :
La société BELIVOIRE, spécialisée dans la fabrication du Gel de douche naturel à
l’Aloès Véra a mené une enquête en vue de son implantation sur les marchés Camerounais. Sur
4000 personnes interrogés, les résultats suivants ont été obtenus :
- 600 personnes ne consomment jamais ce produit ;
- 1200 personnes peuvent le consommer s’ils sont convaincus de son utilité ;
- 2150 personnes consomment déjà un produit identique ;
- 850 personnes parmi les 2150 personnes sont prêtes à consommer les produits de la
société BELIVOIRE dès sa pénétration sur le marché de leur localité.
Travail à faire :
1- En vous référant à la structure du marché de ce produit, caractériser chaque groupe de
personnes par un nom spécifique ;
2- Déterminer le marché potentiel de la société BELIVOIRE.
3- Déterminer le taux de pénétration probables des produits de la société BELIVOIRE
4- Après implantation, la consommation Camerounaise de Gel de couche est de 2400 000
unités en 2017. La société BELIVOIRE la même année a vendu 450 000 unités.
Déterminer la part de marché de la société BELIVOIRE.
Cas pratique 2 :
La société LG fait une estimation de son marché dans la ville de Douala. La population
de cette ville est estimée à 1 240 000 habitants dont 60% de cette population est détenteur d’un
poste téléviseur et 42% de ceux-ci disposent d’un DVD. Elle veut connaitre le marché potentiel
du DVD. On sait en outre que la société SAMSUNG détient 30% du marché actuel de DVD ;
40% de ce marché sont détenu par la société LG et le reste appartient à la concurrence.
Travail à faire :
1- Calculer le marché actuel du DVD.
2- Déterminer les non consommateurs relatifs des DVD.
3- Déterminer les non consommateurs absolus des DVD.
4- Déterminer le marché potentiel du DVD.
Cas pratique 3 :
Les ventes du prêt-à-porter IDEAL et toute la branche pour la période 2013 à 2017 nous
sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Années 2013 2014 2015 2016 2017
Eléments
Ventes IDEAL en 103 5500 8500 13500 12000 9500
Vente branche professionnelle en 103 22000 25000 27000 28750 30000
Travail à faire : Déterminer les parts de marché de IDEAL au fil des années
Introduction du chapitre :
Un produit peut être utile, moins cher, bien présenté mais indésirable. L’action de
l’entreprise sur le marché consistera à éviter que cette situation arrive ceci en montrant à ses
concurrents potentiels l’intérêt qu’ils ont à découvrir et à consommer ce produit. L’action
commerciale de l’entreprise sur le marché portera sur les éléments suivants : le produit, le prix,
la distribution et la communication.
Leçon 9 : Le produit et le prix
OPO : A la fin de cette, leçon l’élève doit être capable de :
- Définir le produit et ressortir ses caractéristiques ;
- Déterminer la politique du produit ;
- Définir le prix et sa politique ;
- Définir les objectifs et présenter les contraintes d’une politique de prix.
I- LA POLITIQUE DU PRODUIT
1- Définition
Un produit est un bien matériel ou immatériel ou la combinaison des deux qui permet
de satisfaire le besoin de consommation.
Exemple : un stylo et une voiture (biens matériels) ; une police d’assurance (bien immatériel).
2- Caractéristiques d’un produit
Pour tout type de produit, on distingue trois caractéristiques essentielles :
- Les caractéristiques d’ordre matériel (composition du produit, forme, couleur,
consistance, conditions d’emploi, d’entretien, d’installation) ;
- Les caractéristiques d’ordre psychologiques (la représentation que le public se fait
du produit) ;
- Les caractéristiques d’ordre commercial (marque, gamme, conditions de prix, de
paiement et de livraison)
3- Identification du produit
a- La marque
La marque est un mot, un signe, un dessin ou un signe qui sert à distinguer un produit
et à lui conférer une personnalité propre. Exemple : SANILI, SAMSUNG, MERCEDES…
b- Le conditionnement
Le conditionnement et l’emballage peuvent souvent être confondus pourtant il s’agit de
deux notions différentes.
Le conditionnement d’un produit est l’enveloppe matériel ou le premier contenant du
produit. Ou encore, c’est la forme sous laquelle le produit est présenté sur le lieu de vente.
Exemple : bouteille de bière ou de jus, la boîte de lait Nestlé…
Par contre l’emballage d’un produit est le deuxième contenant du produit. Exemple :
le casier de bouteille, le carton de lait…
4- Le cycle de vie du produit
Le cycle de vie du produit est l’ensemble des étapes parcourues par le produit de sa
phase de lancement à son déclin.
Cours préparé par M. ZE BELINGA Albert Didier PLETP/CG
Diplômé de l’ENSET d’Ebolowa et de l’Université De Yaoundé 2 SOA 25
(00237) 693777425 Albertze93@yahoo.com
COURS D’ECONOMIE D’ENTREPRISE PREMIERES CG,ACC,ACA,FIG
a- Présentation
Le cycle de vie du produit met en évidence les phases suivantes :
- La phase de conception : le produit est conçu et réalisé ;
- La phase de lancement : il s’agit de l’introduction du produit sur le marché. Les ventes
sont faibles car le produit n’est pas connu. L’entreprise doit déployer des actions
publicitaires et promotionnelles efficaces ;
- La phase de croissance : le produit devient de plus en plus connu du public. Les ventes
augmentent rapidement et les profits deviennent importants. C’est la phase de la
conquête du marché ;
- La phase de maturité : il y a ralentissement dans les ventes car les consommateurs se
désintéressent au produit, en plus la concurrence est forte ;
- La phase de saturation : les ventes atteignent un maximum et s’y maintiennent plus
ou moins longtemps, puis elles diminuent lentement tandis que le public demande déjà
des produits de remplacement ;
- La phase de déclin : les ventes diminuent, ce qui signifie que le produit est délaissé au
profit des produits nouveaux adaptés aux besoins des consommateurs.
b- Représentation du cycle de vie du produit
Le schéma du cycle de vie du produit se présente ainsi :
Chiffre d’affaires
Temps
Schéma du cycle de vie
A la phase de déclin, trois situations peuvent se présenter :
- Soit relancer le produit par des actions publicitaires et promotionnelles ;
- Soit apporter des modifications sur la qualité et le conditionnement du produit ;
- Soit laisser le produit mourir et le remplacer par un nouveau produit.
5- Notion d’assortiment et de gamme de produits
L’assortiment est constitué de l’ensemble des produits offerts aux clients par une
entreprise. Par contre la gamme de produits est un ensemble de produits de même nature
proposés par un fabricant pour satisfaire un même besoin ou une même fonction.
Exemple : la gamme des produits NIVEA, la gamme des véhicules TOYOTA
Une gamme de produits regroupe trois éléments :
- La largeur de la gamme : c’est le nombre de lignes de produits proposés par la gamme.
La gamme des produits cosmétiques peut comprendre :
❖ La ligne des rouges à lèvres (ligne 1) ;
❖ La ligne des poudres (ligne 2) ;
❖ La ligne des savons (ligne 3) ;
❖ La ligne des crèmes (ligne 4) ;
❖ La ligne des laits de beauté (ligne 5).
- La profondeur de la gamme : c’est le nombre de versions différentes à l’intérieur de chaque
ligne de produits.
- La longueur ou l’ampleur de la gamme : c’est le nombre total de produits différents regroupés
dans une gamme. La longueur comprend à la fois la largeur et la profondeur.
Ces réactions sont constatées par l’élasticité de la demande par rapport au prix, qui
mesure la relation existant entre la variation du prix et la variation correspondante de la
demande. Ces réactions se relèvent à travers le prix psychologique (prix accepté par le plus
grand nombre de clients potentiels).
b- Le coût de revient
Le coût de revient d’un produit est l’ensemble des charges que supporte l’entreprise
pour que ce produit soit à la disposition du client. Si ce coût est élevé, le prix du produit le sera.
c- La concurrence
L’observation des prix des produits concurrents est aussi essentielle, que ce soit pour se
démarquer de ceux-ci, ou au contraire pour se situer au même niveau.
d- La distribution
La fixation du prix doit tenir compte du nombre d’intervenants dans la chaine de
distribution, puisque chacun ajoute sa marge bénéficiaire.
e- Les autres éléments
- Les pouvoirs publics afin de limiter l’inflation, diminuer la consommation de certains
produits aux effets sociaux négatifs (alcool, tabac…) ;
- Les associations des consommateurs qui peuvent infléchir les politiques de prix, en
dénonçant certaines pratiques abusives.
3-2- Méthodes de fixation des prix
a- La fixation des prix à partir des coûts
Cette méthode permet de définir le prix le plus bas auquel l’entreprise peut accepter de
vendre sans se mettre à perte. En d’autres termes, il s’agit d’ajuster une marge bénéficiaire au
coût de revient selon la formule : PV= CR + B.
b- La fixation du prix en fonction de la demande
Lorsque le marché est bien connu, il est possible de régler le prix sur le volume de la
demande et sur son intensité : plus la demande est importante et plus le prix pourra être élevé.
La fixation du prix se fait en fonction de la clientèle, des lieux de vente, du moment de vente,
des modèles des produits, des quantités…
c- La fixation du prix en fonction de la concurrence
Le principe de la fixation du prix en fonction de la concurrence ne prend en compte que
le prix des concurrents et non pas les éléments classiques de la détermination du prix tels que
les coûts de production, la demande et la qualité du produit. L’entreprise admet que les prix
pratiqués par la concurrence sont réalistes, qu’ils permettront la couverture des coûts et la
réalisation d’un profit raisonnable. Il s’agit dans ce cas d’un prix d’imitation ou d’alignement.
Lorsque les produits sont différents, le prix peut être maintenu à un certain pourcentage au-
dessus de celui de la concurrence, les écarts de qualité justifiant ces différences.
d- La fixation du prix à partir de la réaction des consommateurs
L’entreprise peut s’appuyer sur les différentes variations ou attentes des consommateurs
pour fixer le prix de vente de son produit : On parlera donc de prix psychologique ou prix
marketing ou prix d’acceptabilité qui représente le niveau de prix à partir duquel, un grand
nombre de consommateurs est prêt à acquérir le produit.
3-3- Les stratégies de prix
a- La stratégie de prix d’écrémage
Elle consiste pour une entreprise à appliquer des prix à un niveau élevé en supposant
que la clientèle ou la cible visée sera limitée pour le produit. (Exemple : les produits haut de
gamme).
b- La stratégie de prix de pénétration
Elle consiste pour une entreprise à fixer des prix bas ou abordables pour les
consommateurs (Exemple : les produits de grandes consommation de nature alimentaire ou non
alimentaire).
c- La stratégie du prix d’alignement
Elle consiste pour l’entreprise à appliquer les mêmes prix que ceux des autres entreprises
de la même branche d’activité.
d- La stratégie du prix discriminatoire ou de différenciation
Elle consiste pour l’entreprise à pratiquer pour un même produit des prix variés ou différents
en tenant compte du type de client, du volume des achats, de la période consommation, du
segment de marché différent…
- Le canal ou circuit court caractérisé par la présence d’un seul intermédiaire entre le
producteur et le consommateur final ;
- Le canal long caractérisé par la présence de deux ou plusieurs intermédiaires entre le
producteur et le consommateur final.
4- Le réseau de distribution
Il représente l’ensemble des personnes physiques ou morales qui interviennent ou
contribuent à la vente des produits sur le marché.
5- Les différentes stratégies de distribution
a- La stratégie de distribution intensive
Elle consiste à distribuer son produit à travers le maximum de points de vente possible.
L’objectif est d’être présent sur la totalité du marché. Cette stratégie de distribution correspond
généralement à la vente des biens de consommation courante.
b- La stratégie de distribution sélective
Elle consiste à sélectionner les distributeurs en fonction de leur aptitude à vendre le
produit, mais sans avoir l’exclusivité territoriale. Cette stratégie correspond à la vente des biens
de luxe ou produit haut de gamme.
c- La stratégie de distribution exclusive
Le producteur confie l’exclusivité de la vente de ses produits à un nombre restreint de
distributeurs sur un territoire géographique précis afin de garantir une image de qualité ou
technicité de ses produits.
d- L’auto-distribution
L’entreprise distribue ses produits à travers les points de vente qui l’appartiennent.
II- LA COMMUNICATION
Il ne suffit pas de concevoir le produit pour réponde aux besoins des consommateurs,
de vendre aux meilleurs prix, sous un nom et un conditionnement étudié, dans le canal de
distribution le plus adapté, il faut informer les consommateurs sur le produit. A cet effet,
l’entreprise peut utiliser plusieurs moyens complémentaires pour communiquer avec ses clients
tels que : la publicité, la promotion des ventes, les relations publiques, le parrainage ou
sponsoring et le mécénat.
1- La publicité
a- Définition
C’est l’ensemble des moyens destinés à informer le public et à le convaincre d’acheter
le produit. Elle est qualifiée de communication unilatérale et avant de la faire, il faut d’abord
savoir parfaitement à qui on s’adresse (la cible), savoir ce qu’il désire, ce qu’il faut lui dire
(message publicitaire) et comment le lui dire afin de mieux le convaincre.
b- Les objectifs de la publicité
- Informer (la publicité fait connaitre le produit de l’entreprise) ;
- Faire acheter le produit ;
- Faire aimer le produit ;
- Capter l’attention (la publicité utilise un langage séducteur) ;
- Fidéliser la clientèle ;
- Améliorer l’image de marque et développer la notoriété de l’entreprise et ses produits ;
- Accroitre le chiffre d’affaires de l’entreprise.
c- Rôle de la publicité
- Sur le plan économique
❖ Elle facilite les ventes ;
❖ Elle exerce une action régulatrice ;
❖ Elle créée les relations avec les partenaires économiques.
- Sur le plan social
La publicité est l’un des aspects dans lesquels l’entreprise doit faire preuve de responsabilité
sur le plan moral à travers le message publicitaire à véhiculer.
- Sur le plan national
❖ Elle contraint les entreprises à offrir une production de masse sans cesse améliorée ;
❖ Elle favorise la consommation de masse.
Conclusion :
- Les voyageurs représentants placier (VRP) : ces représentants ont un statut juridique
spécial qui leur donne certains droits.
4- Les qualités d’un bon vendeur
- Qualités physiques (bon équilibre, tenue et présentation… ;
- Qualités morales (courage, dynamisme, volonté, ambition…) ;
- Qualités intellectuelles (intelligence, esprit d’organisation, culture générale…) ;
- Qualités psychologiques (intuition, confiance en soi, persuasion…) ;
- Qualités sociales (amabilité, maitrise de soi, aptitude à travailler en équipe…).
Modes de rémunération
Avantages Inconvénients
Entreprise Entreprise
-Aucun décompte à faire par -Coûteux parfois
Le fixe : somme allouée
l’entreprise
mensuellement sans prise en
-Facile à mettre en œuvre Vendeur
compte de l’activité réelle du
Vendeur -Pas stimulant
vendeur
-Absence de rivalité entre les vendeurs -N’encourage pas à être performant
-Sécurisant pour le vendeur
Entreprise Entreprise
-Possibilité d’accroitre les parts de -Salaire parfois élevé
marché et le chiffre d’affaires -Délaissement de certains produits difficiles
La commission : -Contrôle de l’activité du vendeur -Négligence de certaines tâches
Pourcentage versé sur les -Les coûts de l’entreprise sont parfois -Possibilité de conflits
ventes effectuées minimisés -Système complexe si les taux sont variés
-Diversification de la clientèle
Vendeur Vendeur
-Stimulant -Peu sécurisant pour le vendeur
-Incite à vendre plus -Pas adapté pour un débutant
Entreprise Entreprise
Fixe + commission : une -Possibilité d’évaluer et de contrôler -Impossible de ne contrôler que le vendeur
somme fixe + un pourcentage l’efficacité du vendeur l’entreprise intègre la politique commerciale
sur les ventes dans son action
Vendeur Vendeur
-Sécurisant et stimulant -Favorise la vente des produits facile à
écouler
2- Cas pratique
Cas pratique : la rémunération des représentants
Pour payer ses représentants, CONGELCAM hésite entre plusieurs systèmes :
1er Système : Salaire fixe mensuel : 100 000 FCFA
+ commission : 2% du chiffre d’affaires mensuel réalisé.
2e système : Salaire fixe mensuel : 75 000 FCFA
+ commission : 3% du chiffre d’affaires mensuel réalisé si le chiffre d’affaires est inférieur à
100 000 FCFA, 6% du chiffre d’affaires mensuel réalisé si le chiffre d’affaires est supérieur ou
égale à 100 000 FCFA.
3e système : Salaire fixe mensuel : 60 000 FCFA
+ Commission : 2,5% jusqu’à 750 000 FCFA du chiffre d’affaires mensuel réalisé. 5% sur la
tranche du chiffre d’affaires comprise entre 750 000 et 1 250 000 FCFA. 8% sur la tranche au-
delà de 1 250 000 FCFA. + Prime : 5000 FCFA si le chiffre d’affaires mensuel réalisé est
compris entre 1 000 000 et 1 500 000 FCFA.
10 000 FCFA si le chiffre d’affaires mensuel réalisé est supérieur à 1 500 000 FCFA.
Travail à faire :
1- Calculer la rémunération du représentant FOUDA dans les trois systèmes, sachant que
son chiffre d’affaires mensuel est 1 730 000 FCFA.
2- Quel est parmi les trois systèmes, le plus sécurisant pour un nouvel employé ? justifiez-
votre réponse.
Solution :
1- La rémunération (R) du représentant FOUDA dans les trois systèmes (S) :
S1 : R = 100 000 + (1 730 000 x 2%) = 100 000 + 34 600 = 134 600 FCFA
S2 : R = 75 000 + (1 730 000 x 6%) = 75 000 + 103 800 = 178 800 FCFA
S3 : Calculons d’abord la commission
I- LA FONCTION APPROVISIONNEMENT
1- Définition
C’est l’ensemble des opérations qui mettent à la disposition de l’entreprise tous les
produits dont elle a besoin et qu’elle peut se procurer à l’extérieur, en temps et lieu voulu, en
quantité comme en qualité et au moindre coût.
2- Objectifs de la fonction approvisionnement
- L’objectif de prix : l’approvisionnement doit se fait au moindre coût ;
- L’objectif de quantité : le niveau de quantité doit être déterminé et respecté. Une
quantité trop élevée induit des coûts inutiles et une quantité trop basse peut faire perdre
la clientèle à l’entreprise et par conséquent ternir son image ;
- L’objectif de coût : l’approvisionnement entraine notamment des coûts liés à la
passation de la commande et à la détention des stocks qu’il faut à tout prix minimiser.
- L’objectif de sécurité : l’entreprise devrait éviter les ruptures de stocks qui sont souvent
dues à la livraison tardive, la livraison partielle, la consommation accélérée,
détérioration des produits en stock, la mauvaise gestion des stocks.
3- Rôle de la fonction approvisionnement
- Elle permet de suivre en permanence l’évolution des marchés ;
- Elle établir les procédures d’approvisionnement et les faires respecter ;
- Elle conçoit les programmes d’approvisionnement ;
- Elle fixe les règles de contrôle des marchandises réceptionnées (quantités et qualités) ;
- Elle établit les normes de bonne gestion des stocks (détermination des commandes
économiques, fixation des stocks de sécurité).
La responsabilité de la fonction approvisionnement est très grande car c’est d’elle que
dépend l’alimentation des ateliers et les points de vente. Une rupture de stock peut avoir des
conséquences graves, tout comme un sur- stockage est coûteux pour l’entreprise.
Introduction du chapitre :
Pour gérer son stock, l’entreprise doit pouvoir le classer, le mouvementer et
l’économiser. C’est pourquoi la gestion des stocks comprend : la gestion économique des
stocks, la gestion comptable des stocks et la gestion sélective des stocks.
- En lot économique : SM = ou
2 2N
SI + SF
- Si le stock varie : SM =
2
h- Le stock outil
C’est le niveau de stock en permanence dans l’entreprise qui n’est pas destiné à la vente
et qui sert à rappeler son activité.
i- Le stock de spéculation
C’est un stock constitué par les entreprises afin de créer le manque et profiter de la
hausse des prix qui en résulte. Cette pratique est illégale et sévèrement punie par la loi.
Y2
Cas pratique 1 :
Soit une entreprise dont le rythme de consommation est 1200 unités par jour. Calculer
le stock minimum (Sm) si le délai de livraison est de 1,5 mois.
Solution :
C = 1200 unités/jours ; Dl = 1,5 mois = 45 jours
Sm = 1200 x 45
Sm = 54 000 unités
Cas pratique 2 :
Les informations relatives au stock d’une entreprise sont les suivantes :
- Consommation moyenne annuelle : 1500 kg ;
- Prix unitaire d’un Kg : 15 kg ;
- Coût d’achat d’une commande : 90 FCFA ;
- Taux de possession de stock : 12%
Travail à faire :
1- Déterminer le nombre optimum de commandes (N*) ;
Nous constatons que lorsque le coût de passation (Y1) (450) est égal au coût de possession (Y2)
(450), le coût total est minimum (900), ceci correspond au nombre de commandes N* = 5.
c- Déduisons graphiquement la cadence d’approvisionnement
Coûts Y3
Y1
900
450
Y2
Introduction :
Il est question d’évaluer des biens qui entrent en stock (les entrées) et des biens qui
sortent en stock (les sorties).
I- EVALUATION DES ENTREES
L’évaluation des entrées des marchandises en stock se fait au coût d’achat pour les
produits achetés par l’entreprise (coût d’achat = prix d’achat + frais accessoires d’achat) et
au coût de production (coût de production = coût d’achat + frais de production).
II- EVALUATION DES SORTIES
L’évaluation des sorties pose un problème à l’entreprise à cause de :
- La variation du prix d’achat unitaire en fonction des quantités achetées ;
- La variation du prix des marchandises achetées en fonction des périodes d’inflation et
de déflation.
Face à ces problèmes, on va donc distinguer deux méthodes de valorisation ou d’évaluation des
sorties en stock.
1- La méthode d’épuisement des lots
Il s’agit de la méthode FIFO (First-In First-Out) ou PEPS (Premier Entré-Premier sorti).
2- La méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP)
Elle comporte plusieurs variantes, mais dans le cadre de notre leçon, nous allons nous
limiter au coût moyen unitaire après chaque entrée (CMUPACE). Ici à chaque nouvelle
entrée en stock, on doit calculer un coût moyen unitaire qui sera utilisé pour valoriser les
différentes sorties de stock jusqu’à la prochaine entrée.
La formule de calcul est la suivante :
𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐠𝐚𝐬𝐢𝐧 + 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐧𝐭
𝐂𝐌𝐔𝐏𝐀𝐂𝐄 =
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐠𝐚𝐬𝐢𝐧 + 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐧𝐭
3- Avantages et inconvénients des méthodes de valorisation des sorties de stock
Conclusion :
Cas pratique :
Au cours du mois de Janvier 2018, le magasin « SUPER U » a enregistré les
mouvements suivants concernant un de ses produits :
SF = SI + Entrée –Sortie (en valeur) → SF = 250 000 + 395 000 – 535 000 = 110 000 F
SF = SI + Entrée –Sortie (en quantité) → SF = 500 + 700 – 1000 = 200 unités
I II
% références ou
0 20 100 articles cumulés
Classement
Valeur % simples % cumulés
Références Quantités Prix décroissant
ou
ou vendues Unitaire Chiffre Réf. Chiffre Réf. Chiffre Réf. Chiffre
articles d’affaires d’affaires d’affaires d’affaires
90
C
60
% références ou
0 10 40 100 articles cumulés
Conclusion :
Cas pratique :
On vous donne les renseignements suivants concernant les références et les pourcentages
du chiffre d’affaires.
1- Construire un tableau, puis procédez aux analyses 20/80 et ABC sachant que :
- Groupe A : 20% des références correspond à 80% du chiffre d’affaires ;
- Groupe B : 20% des références correspond à 12% du chiffre d’affaires ;
- Groupe C : 60% des références correspond à 8% du chiffre d’affaires.
2- Faire également une représentation graphique de chaque analyse.
Références A B C D E F G H I J
% CA 0,1 4,5 0,3 45 2,2 7 0,4 35 5 0,5
Solution :
1- Complétons le tableau d’analyse 20/80 et ABC
Analyse ABC
Groupes % Références % CA Références
Groupe A 20% 80% D et H
Groupe B 20% 12% F et I
Groupe C 60% 8% B, E, J, G, C, A
80
80/20
20/80
% références ou
0 20 100 articles cumulés
❖ Méthode ABC
% du chiffre d’affaires cumulés
100
90
C
60
% références ou
0 10 40 100 articles cumulés
Introduction du chapitre :
L’entreprise n’existe et ne fonctionne que par les hommes. Dans le double but de réduire
leur peine et d’économiser cette ressource rare, les ingénieurs ont appliqués les méthodes
scientifiques d’organisation du travail industriel et du travail de bureau.
Outre ces aspects humains et techniques, l’organisation du travail présente aussi des
aspects économiques dans la mesure où l’entreprise doit produire au moindre coût, sous
contrainte de délai, de qualité et de quantité.
b- La production en masse
L’entreprise fabrique en grandes quantités un nombre de produits différents. Les
produits sont traités sur les postes de travail successifs dont l’ensemble constitue une chaine de
fabrication.
c- La production en lots
Ici l’entreprise produit avec le même équipement, des articles différents. Exemple : la
fabrication des jus de fruits naturels aux brasseries du Cameroun.
2-2- La classification selon le processus de production
Nous distinguons ici :
a- La production en continu ou par processus
Encore appelé « process shop », c’est celle qui est réalisée sans interruption. Exemple :
Les cimenteries du Cameroun utilisent ce type de procédé ainsi que ALUCAM.
b- La production en discontinu
Encore appelé « job shop », ici la production est fractionnée c’est-à-dire la plupart des
produits sont fabriqués en quantités relativement limitées.
2-3- La classification selon la relation avec le client
A ce niveau nous distinguons :
a- La production sur stock
Le produit fabriqué est stocké pour être toujours disponible à la vente.
b- La production sur commande
Elle se caractérise par le fait qu’elle doit répondre à un besoin précis exprimé par un
client déterminé. L’entreprise qui travaille sur commande peut être artisanale ou individuelle.
a- Le bureau d’ordonnancement
Il détermine l’ordre d’exécution de la production et la répartition des tâches. Il utilise
certains outils classiques de l’organisation administrative du travail tels que le PERT et le
planning. Ce bureau répond à la question QUAND, OU, QUI ?
b- Le bureau de lancement
Il est chargé de déclencher les opérations de fabrication à partir du plan de production
fourni par l’ordonnancement.
c- Le bureau de contrôle de la production
Il est assuré par le suivi du planning (document sur lequel les opérations à exécuter sont
portées et toute indication de l’ordre dans lequel elles doivent se succéder, des délais à respecter
entre la date de mise en train et la date d’achèvement) et le calcul des écarts (confrontation des
réalisations aux prévisions).
La préparation administrative et technique du travail peut être résumé dans la schéma suivant :
COMMENCEZ FABRICATION EN
FABRICATION COURS
Conclusion :
- La production en masse ;
- Les gains de temps ;
- La baisse des coûts de production permettant d’améliorer les ventes…
Toutefois, l’OST est de plus en plus critiqués dans ses conditions de travail. Ces critiques
s’observent à travers :
- L’accroissement du taux d’absentéisme ;
- La multiplication des conflits sociaux ;
- La dégradation de la qualité du produit ;
- L’élévation des accidents de travail (l’attention des salariés diminuant en raison du peu
d’intérêt de leur tâche) ;
- L’élévation du turn-over (taux de rotation du personnel).
L’ensemble de ces inconvénients du Taylorisme conduisent à de nouvelles formes d’O.S.T.
III- TENDANCES CONTEMPORAINES A L’ORGANISATION DU TRAVAIL
Il s’agit de maitriser à la fois les problèmes économiques (productivité, qualité,
flexibilité…) et les problèmes sociaux (motivation, satisfaction, climat social).
1- L’ergonomie
Elle consiste à améliorer les postes de travail de façon à les adapter aux caractéristiques
physiques et sensorielles des travailleurs. Exemple : la détermination des pauses et des rythmes
de travail.
2- La rotation des postes de travail
Elle consiste à permuter les travailleurs entre différents postes de travail. Elle vise à
réduire la monotonie (répétition) du travail.
3- L’élargissement des tâches
C’est le regroupement de plusieurs tâches d’exécution confiées à un seul travailleur afin
d’accroitre son cycle opératoire et réduire la monotonie du travail. Exemple : dans un atelier de
couture on peut occuper quelqu’un à la coupe, à la mesure et au surfilage.
4- L’enrichissement des tâches
C’est le regroupement des tâches de préparation et de contrôle avec les tâches
d’exécution en vue d’accroitre l’intérêt du travail accompli par les exécutants.
5- La constitution des groupes autonomes
La formation de ces groupes consiste à donner une autonomie collective à un groupe
de travailleurs chargés d’atteindre un objectif. Elle vise à rendre le groupe plus responsable car
les exécutants n’obéissent plus massivement, mais ils débattent, critiquent et proposent la
solution à tout problème.
6- L’autonomisation
C’est le remplacement de l’homme par les machines en vue d’augmenter la productivité
de l’entreprise.
IV- CONTROLE DE LA PRODUCTION
Le contrôle permet de s’assurer que les pièces fabriquées sont conformes aux
spécifications fournies par le bureau des études. A cet effet, les instruments de contrôle de la
production sont :
1- Le PERT (Programm Evaluation Review Technic)
C’est une méthode d’ordonnancement des tâches utilisées pour la réalisation d’un projet
qui permet de minimiser le temps et le coût d’exécution du projet.
2- Le graphique de GANTT
Appelé du nom de son créateur, c’est une méthode de planification et de contrôle des
activités de production utilisée pour établir l’ordre selon lequel les tâches doivent être
exécutées, ainsi que la durée d’exécution. Cette méthode est spécifique aux entreprises
industrielles.
Introduction du chapitre :
Le travail est considéré comme une marchandise que l’entreprise acquiert au prix du
marché. L’entreprise à la recherche du maximum de productivité doit réfléchir aux
conséquences, à ses choix en matières de salaire avant de choisir un ou plusieurs modes de
rémunérations.
Leçon 18 : Généralités sur la rémunération de l’activité de production
OPO : A la fin de cette leçon l’élève doit être capable de :
- Définir rémunération ;
- Donner l’importance de la rémunération ;
- Présenter le qualités d’un bon système de rémunération ;
- Identifier les facteurs de rémunération du travail.
1- Qualités psychologiques
- Le système de rémunération doit être simple, facile à comprendre et à contrôler par les
salariés ;
- Il doit être connu avant l’exécution du travail ;
- La formule choisit doit faire participer le personnel aux fruits de la production et créer
la solidarité des intérêts.
2- Qualités économiques
- La rémunération doit récompenser l’effort individuel et collectif des salariés ;
- Pour être un facteur de stabilité de prix de revient, elle doit être liée à la qualité et à la
quantité fournies ;
- Elle ne doit pas pousser à une usure excessive du matériel.
3- Facteurs individuels
- Le statut (ouvrier, collaborateur, cadre) ;
- L’ancienneté ;
- L’efficacité.
Conclusion :
L’ouvrier perçoit un salaire de base et une prime calculée sur l’économie de temps qui
est la différence entre le temps alloué (T) et le temps effectivement mis (t) ; c’est-à-dire
économie de temps = (T – t). On distingue donc :
- Le système du BONI INTEGRAL
Selon ce système, la totalité de l’économie de temps est payée à l’ouvrier. La
formulation est la suivante :
𝐒 = 𝐬 × 𝐭 + 𝐬 (𝐓 − 𝐭)
Cette formule est stimulante pour l’ouvrier, mais elle peut entrainer des risques de
surmenage dû à la recherche immodérée du rendement, des écarts excessifs entre les salaires,
l’usure prématurée de l’outillage mal entretenu.
- Le système HALSEY-WILLIAMS
L’économie de temps est partagée entre l’ouvrier et l’entreprise. La prime est une
fraction constante (k) de l’économie de temps. On a la formule suivante :
𝟏
𝐤 = (𝐇𝐀𝐋𝐒𝐄𝐘)
𝐒 = 𝐬 × 𝐭 + 𝐤. 𝐬 (𝐓 − 𝐭) 𝐚𝐯𝐞𝐜 { 𝟑
𝟏
𝐤 = (𝐖𝐈𝐋𝐋𝐈𝐀𝐌𝐒)
𝟐
Ce système est stimulant pour l’ouvrier et les risques de surmenage sont un peu réduits.
- Le système de ROWAN
La fraction de l’économie de temps attribuée à l’ouvrier est égale au rapport du temps
passé au temps alloué. La formule de calcul est la suivante :
𝐭
𝐒 = 𝐬 × 𝐭 + 𝐬 (𝐓 − 𝐭)
𝐓
Cette formule est un frein au surmenage des ouvriers.
- La mensualité des salaires : Il s’agit de calculer la paie des ouvriers sur la base d’un
honoraire mensuel normal, sans pour autant exclure la rémunération des heures
supplémentaires ainsi que les systèmes de rémunération au rendement.
Conclusion :
Cas pratique :
La SARL WANDJI est une PME installée à Douala et spécialisée dans les travaux
publics de bâtiments, routes, ponts. Les ouvriers sont payés 1200 FCFA par heures de travail.
Le calcul de salaire de chaque ouvrier se fait à partir des bons de travail qui précisent le temps
alloué à la tâche par l’entreprise et le temps effectivement mis par l’ouvrier. Les gains de temps
donnent lieu à des bonus et des dépassements de temps alloué à des pénalités. Le tableau ci-
après donne les informations relatives au travail des ouvriers TEKI et KAMGO.
N° du bon Temps alloué Temps effectué par Temps effectué par
(en heures) TEKI (en heures) KAMGO (en heures)
B 120 10 7 11
B 121 4 3 5
B 122 9 8 9
B 123 15 13 15
Travail à faire :
1- Nommer le système de rémunération utilisé par la sarl WANDJI. Donner un avantage
et un inconvénient de ce système de rémunération.
2- Calculer le total des heures allouées, des heures effectuées par chaque ouvrier.
3- Déterminer le salaire brut et net de chaque ouvrier sachant que chacun bénéficie de frais
de transport de 20 000 FCFA et paye des impôts au taux de 0,5% du salaire brut.
Solution :
Introduction du chapitre :
La vie et le bon fonctionnement de l’entreprise provoquent des besoins qu’il faut
absolument satisfaire. Ces besoins peuvent être : l’achat des matières premières ou des
marchandises, la construction des bâtiments, l’achat du matériel…Ces activités doivent être
financées. Il s’agit de financement que l’on peut classer en long, moyen et court terme.
Leçon 20 : Les différents types de besoins de financement
OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Définir la notion d’investissement, plan de financement ;
- Déterminer les besoins de financement à court, moyen et long terme de l’entreprise.
Ils ne sont pas liés à son cycle d’exploitation. Ces besoins concernent essentiellement
les investissements de l’entreprise.
1- Les besoins de financement des investissements
a- Définition de l’investissement
On appelle investissement tout emploi de capitaux visant à accroître la capacité de
production d’une entreprise ou à améliorer son rendement.
b- Les types d’investissement
Il existe plusieurs types d’investissement :
- Les investissements de renouvellement : ce sont des biens nouveaux destinés à
remplacés ceux qui sont usés (amortis) ou obsolètes.
- Les investissements d’expansion et d’innovation : qui ont pour objectif d’augmenter
le potentiel de production et de vente de l’entreprise (construction d’une usine
supplémentaire par exemple).
- Les investissements intellectuels et humains : ce sont les capitaux consacrés à la
recherche et à la formation du personnel.
- Les investissements financiers : qui sont les titres de participation détenus par
l’entreprise c’est-à-dire l’entreprise est actionnaire dans une ou plusieurs entreprises.
- Les investissements sociaux : qui sont destinés à améliorer les conditions de vie des
travailleurs (cantines, infirmeries…).
2- Les besoins en fonds de roulement
Ici, l’entreprise est amenée à assurer une marge de sécurité dans le financement de son
exploitation. Sa croissance augmente avec cette marge de sécurité qu’elle doit financer.
3- Les besoins de financement liés à la politique financière
Les entreprises qui s’endettent prévoient aussi un plan de remboursement sur leur durée
d’endettement. C’est ce qui explique l’établissement des annuités de remboursement et la
redistribution des dividendes aux actionnaires.
II- LES BESOINS DE FINANCEMENT A COURT TERME DE
L’ENTREPRISE
Ces besoins sont liés au cycle d’exploitation de l’entreprise et pour lesquels les dépenses
engagées sont généralement récupérées grâce aux ventes de l’année. Il existe deux types de
besoins à court terme.
1- Les besoins en approvisionnement
Ils concernent l’achat des matières premières ou des marchandises et le stockage selon
qu’il s’agit d’une entreprise industrielle ou commerciale.
2- Les besoins en trésorerie
Ils ont trait aux paiements des salaires et aux règlements des factures.
Remarque :
Le plan de financement est un tableau dans lequel ont recensés, année après année, sur une
durée variante de 3 à 5 ans :
- L’ensemble des besoins financiers de l’entreprise (investissement, augmentation du
besoin en fonds de roulement …) ;
- L’ensemble des ressources dont devra disposer l’entreprise pour satisfaire ses besoins
(autofinancement, ressources externes).
Conclusion :
Actif Passif
Actif Immobilisé (AI) Capitaux Permanents (CP)
Cours préparé par M. ZE BELINGA Albert Didier PLETP/CG
Diplômé de l’ENSET d’Ebolowa et de l’Université De Yaoundé 2 SOA 63
(00237) 693777425 Albertze93@yahoo.com
COURS D’ECONOMIE D’ENTREPRISE PREMIERES CG,ACC,ACA,FIG
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est la partie des besoins d’exploitation non
financés par le cycle d’exploitation. Les besoins en fonds de roulement sont essentiellement des
besoins d’exploitation liés directement à l’activité ordinaire de l’entreprise, mais il existe aussi
des BFR hors exploitation liés à des opérations indépendantes du cycle d’exploitation (impôt
sur le bénéfice, dividendes).
2- Calcul du besoin en fonds de roulement (BFR)
a- Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
BFRE = Actif circulant d’exploitation (ACE) – Dettes d’exploitation (DE) ou (DCT)
BFRE = ACE - DE
b- Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE)
BFRHE = Actif circulant hors exploitation (ACHE) – Dettes hors exploitation (DHE)
BFRHE = ACHE - DHE
3- Importance du besoin en fonds de roulement
La notion de BFR présente un réel intérêt aussi bien pour les gestionnaires que pour
l’observateur extérieur.
Pour les gestionnaires, il permet de situer l’entreprise par rapport à la concurrence et
d’en tirer les enseignements.
Par rapport à l’observateur externe de l’entreprise, il situe cette dernière par rapport aux
normes classiques ; met en évidence en plus du besoin d’investissement, le besoin de
financement à l’exploitation ; analyse la sensibilité de la trésorerie due à une variation
conjoncturelle et au cycle annuel.
III- LA TRESORERIE (TN)
1- Définition de la trésorerie (TN)
La trésorerie (TN) représente l’ensemble des valeurs dont l’entreprise peut disposer
immédiatement ou à très brève échéance pour effectuer ses paiements courants (caisse, banque,
CCP, effets négociables).
2- Calcul de la trésorerie (TN)
D’après l’équilibre du bilan : ACTIF = PASSIF
On a : Actif immobilisé + Actif d’exploitation + Actif hors exploitation + Actif de trésorerie =
Capitaux permanents + Passif d’exploitation + Passif hors exploitation + Passif de trésorerie
Cas pratique 1 : Le bilan de l’entreprise TABO et FILS au 31 décembre 2017 est donné ci-
dessous : les chiffres sont exprimés en milliers de francs.
Actif Passif
Libellés Montants Libellés Montants
Immobilisations 1700 Capitaux propres 1510
Stocks 800 Dettes LMT 800
Clients 310 Fournisseurs 900
Banque 250 - -
Caisse 150 - -
Total 3210 Total 3210
Travail à faire : Calculer :
1- Le fonds de roulement net
2- Le besoin en fonds de roulement
3- La trésorerie.
Solution cas pratique 1 :
1- Calculons le Fonds de Roulement (FR)
Méthode haut du bilan : FR = (1 510 000 + 800 000) – 1 700 000 = 610 000 F
Méthode bas du bilan : FR = (800 000 + 310 000 + 250 000 + 150 000) – 900 000= 610 000F
2- Calculons le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
BFR = (800 000 + 310 000) = 210 000 F
3- Calculons la Trésorerie
Trésorerie = 610 000 – 210 000 = 400 000 F ou 250 000 + 150 000 – 0 = 400 000 F
Cas pratique 2 :
Soit le tableau suivant :
Flux net = Encaissement – Décaissement et Solde fin du mois = Solde début du mois + flux net
Période Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet
Début du mois 37 000 607 000 907 000 -1000 000 -1400 000 -6000 000 1400 000
Solde initial
Encaissement 1300 000 1500 000 1000 000 500 000 1000 000 3000 000 2400 000
Décaissement 730 000 1200 000 2907 000 900 000 200 000 1000 000 800 000
Flux net 570 000 300 000 -1907000 -400 000 800 000 2000 000 1600 000
Solde en fin du 607 000 907 000 -1000 000 -1400 000 -600 000 1400 000 3000 000
mois
On appelle ratio, un rapport entre deux grandeurs comptables. Son calcul permet
d’évaluer la situation financière de l’entreprise, de faire des comparaisons entre différentes
périodes, voir même plusieurs entreprises.
2- Règles de la gestion financière d’une entreprise
Ces règles sont les suivantes :
4- Règle de l’équilibre financier minimum ;
5- L’existence d’un fonds de roulement net suffisant pour garantir la liquidité ;
6- L’interdépendance financière de l’entreprise se traduisant par les capitaux propres
supérieurs aux dettes à long et moyen terme (DLMT) ;
7- La durée de crédits clients qui doit être inférieure à la durée des crédits fournisseurs.
Cas pratique :
Le bilan de l’entreprise TABO et FILS au 31 décembre 2017 est donné ci-dessous : les
chiffres sont exprimés en milliers de francs.
Actif Passif
Libellés Montants Libellés Montants
Immobilisations 1700 Capitaux propres 1510
Stocks 800 Dettes LMT 800
Clients 310 Fournisseurs 900
Cours préparé par M. ZE BELINGA Albert Didier PLETP/CG
Diplômé de l’ENSET d’Ebolowa et de l’Université De Yaoundé 2 SOA 68
(00237) 693777425 Albertze93@yahoo.com
COURS D’ECONOMIE D’ENTREPRISE PREMIERES CG,ACC,ACA,FIG
Banque 250 - -
Caisse 150 - -
Total 3210 Total 3210
Travail à faire :
1- Déterminer le ratio de liquidité immédiate, puis interpréter le résultat.
2- Déterminer le ratio d’autonomie financière, puis interpréter le résultat.
Solution :
1- Calcul du ratio de liquidité immédiate (Rlim)
250 000 + 150 000 400 000
𝐑𝐥𝐢𝐦 = = = 𝟎, 𝟒𝟒
900 000 900 000
Interprétation : Le ratio est inférieur à 0,5 ; l’entité n’a pas la capacité financière nécessaire à
faire face à ses engagements à court terme.
2- Calcul du ratio d’autonomie financière (RAF)
1510 000
𝐑𝐀𝐅 = = 𝟏, 𝟖𝟖𝟕𝟓
800 000
Interprétation : Le ratio est supérieur à 1 ; l’entité est autonome financièrement.
Introduction du chapitre :
Dès l’existence d’une entreprise, une évaluation de ses besoins en capitaux s’impose.
Une fois les besoins connus, l’entreprise devra choisir, parmi toutes les sources de financement
disponibles, celles qui offrent le moins de contraintes ou le plus d’avantages.
Leçon 23 : Les sources de financement
OPO : A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Distinguer les moyens de financement interne et externe de l’entreprise ;
- Distinguer les moyens de financement à long, moyen et court terme.
Introduction :
Les capitaux nécessaires à l’activité de l’entreprise pourront être trouvé, soit à l’intérieur
de l’entreprise, soit à l’extérieur de cette dernière.
I- LES SOURCES DE FINANCEMENT INTERNE
Ces sources peuvent être à long, moyen et court terme.
1- Les sources de financement interne à long terme
Ces sources sont composées essentiellement de l’apport des fondateurs et de l’autofinancement.
1-1- L’apport des fondateurs
C’est la contribution initiale des membres fondateurs de l’entreprise. Cette contribution
est très importante, car c’est elle qui permet à l’entreprise de démarrer ses activités.
1-2- L’autofinancement
C’est une source qui se conçoit au moins sur deux aspects :
- L’autofinancement peut se concevoir comme l’attitude pour l’entreprise à financer ses
investissements avec les ressources internes (fonds propres) ;
- Il peut aussi signifier l’ensemble des ressources dégagées par l’entreprise au cours d’un
exercice.
a- Avantages de l’autofinancement
- Il augmente la capacité d’emprunt de l’entreprise. Ces fonds propres constituant le gage
des créanciers, l’entreprise trouvera facilement les prêteurs ;
- Il garantit l’interdépendance financière de l’entreprise. L’entreprise n’est pas tenue de
rembourser ses associés ou actionnaires.
b- Inconvénients de l’autofinancement
- Il peut être une source d’inflation, car les entreprises, pour obtenir d’avantage
d’autofinancement, seront conduites à augmenter les prix ;
- Il contrarie (empêche) le développement harmonieux de l’ensemble des branches de
l’économie, car il peut empêcher les capitaux de circuler entre les branches de
l’économie ;
- Il peut être une source de gaspillage du capital, car l’entreprise sachant qu’elle ne
supporte aucune charge ;
- Risque d’un faible taux de croissance, car les entreprises qui privilégient
l’autofinancement risque de se développer lentement.
2- Les sources de financement interne à court terme
Ces sources proviennent de l’exploitation elle-même. Ce sont les recettes obtenues par :
- L’encaissement des ventes eu comptant ;
C’est une opération par laquelle l’entreprise vend au comptant tout ou partie de ses biens
immobiliers à une société de leasing et obtient de cette dernière un contrat de crédit-bail lui
permettant de garder l’usage de ses biens. Le lease-back est un moyen de se procurer des fonds.
e- Le prêt participatif
C’est un prêt remboursable à plus de 10 ans et amorti à un intérêt fixe, mais dont le taux
peut être majoré dans les conditions définies dans le contrat.
f- Les subventions
Ce sont des capitaux accordés par l’Etat ou des collectivités publiques à des tiers en vue
d’accroître ou de créer des immobilisations.
2- Les sources de financement externe à court terme
a- La mobilisation des créances commerciales
Une entreprise détient sur les clients du fait des crédits qu’elle leur a consenti, de réaliser
par la remise à l’escompte des effets tirés sur les clients, la technique du crédit de mobilisation
des créances sur les clients.
- L’escompte des effets de commerce : l’entreprise regroupe les factures clients ayant
même échéance et souscrit au profit de sa banque un billet à ordre d’un montant égal au
total des factures regroupées. Le banquier escompte alors ce billet à ordre.
- La lettre de change.
b- Le découvert
C’est un crédit de très courte durée qui permet à l’entreprise d’utiliser son compte alors
qu’il n’existe pas de provisions. Les différentes formes de découvert sont :
- Les facilités de caisse : qui sont des crédits de courte durée généralement accordé à une
entreprise pour couvrir sa masse salariale. Le montant du découvert est fonction du
chiffre d’affaires mensuel ;
- Le crédit relais : c’est une forme de découvert qui permet à une entreprise de disposer
des fonds correspondant à l’opération financière envisagée avant sa réalisation. Elle
pourra ainsi rembourser à la banque grâce aux sommes collectées par l’opération
financière envisagée.
- Le crédit de campagne : il est lié aux activités saisonnières (agriculture…) et permet
de financer la phase de production ou de stockage ;
- Le Factoring ou l’affacturage : c’est le procédé de financement et de recouvrement
par lequel un établissement financier appelé factor s’engage à acheter au comptant les
créances de l’entreprise pour une échéance plus ou moins élevée moyennant une
commission et des intérêts sur le capital prêté ;
- Le warrantage : c’est une opération qui permet d’obtenir un titre de gage en échange
du dépôt de marchandises dans un magasin général, et qui remis à un prêteur (banque)
permet d’obtenir un crédit.
Conclusion :
Cas pratique :
Les capitaux de l’entité DOHO située à Bamenda se répartissent ainsi :
- Capitaux propres : 140 000 FCFA ;
- DLMT : 110 000 FCFA
Travail à faire :
1- Calculer sa capacité d’endettement et donner sa signification
2- Déterminer le ratio d’autonomie financière et interpréter
3- Calculer sa capacité de remboursement
Solution :
1- Calcul de la capacité d’endettement ou d’autofinancement
Capacité d’endettement = Capitaux propres – DLMT
= 140 000 – 110 000
Capacité d’endettement = 30 000 FCFA
La capacité d’endettement est de 30 000 FCFA, donc l’entité DOHO peut emprunter à long et
à moyen terme.
2- Le ratio d’autonomie financière (RAF)
140 000
𝐑𝐀𝐅 = = 𝟏, 𝟐𝟕
110 000
Interprétation : le ratio est supérieur à 1 ; donc l’entité est autonome financièrement.
3- Calcul de la capacité de remboursement (CR)
DLMT 110 000
CR = ; on a: 𝐂𝐑 = = 𝟑, 𝟔𝟔
Capacité d′autofinancement 30 000