Chap2 2020
Chap2 2020
Chap2 2020
Alexandre Arnold
Bibliographie
▪ M. Auger, Notes de Cours Avancées de RMN, Université Laval.
▪ T.D.W. Claridge, High-Resolution NMR Techniques in Organic Chemistry, 2nd edition, Amsterdam, Elsevier,
383 pages.
▪ A.E. Derome, Modern NMR Techniques for Chemistry Research, Oxford, Pergamon Press, 1987. 280 pages.
▪ M.L. Levitt, Spin Dynamics: Basics of Nuclear Magnetic Resonance, Chichester, John Wiley & Sons, 2002.
686 pages.
▪ T.C. Pochapsky & S.S. Pochapsky (2007) NMR for physical and biological scientists, New York, Taylor &
Francis, 372 pages.
▪ J.K. Sanders & B.H. Hunter, Modern NMR Spectroscopy: a Guide for Chemists, 2è éd., Oxford University
Press, 1993. 313 pages.
▪ K. Schmidt-Rohr & H.W. Spiess, Multidimensional Solid-State NMR and Polymers, London, Academic Press,
1996. 478 pages.
▪ R.W. King & K.R. Williams (1989) J. Chem. Edu. 66, A213-A219 et A243-A248.
▪ D. Reichert & G. Hempel (2002) Concepts Magn. Res 14, 130-139.
▪ E. Barbier, Traitement du Signal en RMN, INSERM U534,Grenoble.
3
Mode balayage
Traditionnellement (1945-1970), les spectres étaient obtenus par mode à balayage
continu (continuous wave, CW)
▪ On faisait varier la fréquence d’irradiations sur une gamme où on s’attend à du signal (i.e.
sur tout le spectre)
Avantages
▪ VITESSE
▪ RAPPORT SIGNAL SUR BRUIT
Rapport signal sur bruit √n.
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Mode pulsé – illustration
Le mode pulsé permet de couvrir toute la gamme de fréquences en une seule
impulsion
▪ De la même façon qu’un coup de marteau sur une cloche permet d’entendre plusieurs
fréquences à la fois
Pour décoder toutes les fréquences obtenues par le mode pulsé, on emploie la
transformée de Fourier
Amplitude
Fréquence de Larmor
(reliée à la puissance)
Durée Δt
Magnétisation
perturbation
TF
Réponse
détection
Données
Animation: http://mri-q.com/does-m-also-precess.html
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RMN pulsée à TF – les étapes
(2) Irradiation de l’échantillon avec une brève impulsion de RF
▪ de 2-30 s impulsion
de RF
Cette impulsion est générée par le passage d’un courant
dans une bobine entourant l’échantillon
▪ Le pulse de RF est un champ électrique oscillant qui génère un détecteur
x
10
RMN pulsée à TF – les étapes
Ce champ B1 oscillant a pour conséquence de faire basculer la
magnétisation M dans le plan yz
B0 z
Nous pouvons passer dans le référentiel tournant
M0
▪ Les spins sont en précession autour d’un champ magnétique oscillant à la
fréquence de Larmor… c’est compliqué! y
▪ Pour simplifier ce problème, on introduit le concept du « référentiel
tournant » x
Consiste à observer les spins à partir d’un système de référence qui tourne z'
autour de l’axe z
Exemple du carrousel
M0
B0
Si on fixe notre regard sur la personne encerclée en
blanc, et qu'on est hors du carrousel, on aura
B1 y'
l'impression qu'elle s'approche et s'éloigne
successivement. On est conscient de la rotation
qu'elle effectue - on est dans le référentiel du labo. x'
Si on monte sur le cheval jaune du carrousel, la personne encerclée en blanc
semble maintenant immobile, car on se déplace à la même vitesse angulaire que
celle-ci. Sa précession est maintenant "gelée" selon notre point de vue, car on est
dans le référentiel tournant.
Animation: https://en.wikipedia.org/wiki/File:Animated_Rotating_Frame.gif
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RMN pulsée à TF – les étapes
Une impulsion est une irradiation de RF d’une amplitude définie
appliquée pendant un temps donné
En conséquence, l'aimantation n’est soumise qu’à l’influence de
B1 et va précesser autour de B1 avec une vitesse angulaire:
1=B1 (2.1) z'
▪ Cette précession dépend donc de la force du champ de RF M0
(amplitude du voltage)
▪ Une onde de fréquence pure démarre à un temps - pour se poursuivre jusqu’à l’infini.
Comme cette onde a une seule fréquence, tracer l’amplitude de l’onde en fonction de la
fréquence conduit à une ligne infiniment étroite à cette fréquence
Il se produit la même chose lorsqu’on fait la TF d’un FID dans le domaine temps en un spectre en
fréquence, sauf que les raies ont une intensité maximale car le FID est une « fonction harmonique
amortie »
a) FID et spectre des 1H de l’eau dont b) FID et spectre des 1H de l’eau dont c) FID et spectre du benzoate d’éthyle
la fréquence est celle du spectromètre la fréquence est inférieure à celle du ayant plusieurs 1H non équivalents
spectromètre
FID différents en b) et c) dû au battement de toutes les fréquences qui s'écartent de la fréquence du transmetteur
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TF – propriétés
La TF a des propriétés de symétrie importantes
▪ Chaque fonction dépendante du temps f(t) (comme le FID) peut être exprimée comme
une combinaison linéaire de fonctions paires et impaires:
fpaire(t) = ½ [f(t) + f(-t)]
fimpaire (t) = ½ [f(t) - f(-t)]
https://www.youtube.com/watch?v=1AREiJV8dis
21
Après l’impulsion – relaxation longitudinale, T1
Plus T1 est grand, plus le retour à l’équilibre thermique après perturbation est long
t Mz(t)
T1 63% de M0
2T1 86% de M0
5T1 99.3% de M0
10T1 99.995% de M0
Pour retourner à l’équilibre, un noyau excité doit transférer son énergie à son
environnement (le réseau)
▪ Phénomène enthalpique
Pour que ce transfert puisse s’effectuer, le noyau doit percevoir des champs
fluctuant à la fréquence de Larmor
▪ Ce sont les mouvements des noyaux environnants (de petits aimants) dans le réseau,
comme les translations, les rotations, les vibrations, qui vont induire des champs fluctuant
▪ C’est pourquoi la mesure de T1 permet d’obtenir des renseignements sur les mouvements
moléculaires
▪ La valeur de T1 dépend également du noyau observé
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Mesure de T1
L’expérience la plus utilisée pour mesurer T1 est l’inversion-recouvrement
(inversion recovery)
▪ Principe: perturber le système en équilibre, le laisser évoluer pendant un certain temps,
puis mesurer ce qui s’est produit pendant l’évolution
Pour ce faire:
▪ On applique une impulsion afin de faire basculer la magnétisation de 180 o (axe -z), puis
on laisse évoluer le système pendant un délai variable
▪ Une dernière impulsion de 90o permet de ramener la magnétisation dans le plan xy où
s’effectue la détection du signal
▪ L’intensité du signal (Mz) mesurée en fonction de (ou t) permet de déterminer, à l’aide
de l’équation 2.7, la valeur de T1
90o
90o
90o
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/transcoded/1/11/Proton_spin_MRI.webm/Proton_spin_MRI.webm.720p.webm
https://www.youtube.com/watch?v=MnlG51a4sLE
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Mesure de T1
Exemple d’une expérience d’inversion-recouvrement
▪ On mesure l’intensité de chaque pic en fonction du temps t
▪ Des atomes sur une molécule peuvent avoir des valeurs de T1 différentes, par exemple dans
les macromolécules
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Mesure de T1 – application
Étude du temps de la dynamique moléculaire du fil de trame
de Nephila edulis*
▪ Soie = protéine hautement organisée
▪ Zones cristallines (feuillets-) et plus amorphes (hélices 31+ non
structurées)
RMN-13C
Mesures de T1
x'
Cette perte de cohérence est peut être due à:
▪ une inhomogénéité du champ magnétique
▪ à des mouvements de faible fréquence qui induisent des fluctuations aléatoires
locales du champ magnétique
Phénomène entropique
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/transcoded/1/11/Proton_spin_MRI.webm/Proton_spin_MRI.webm.720p.webm
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Après l’impulsion – relaxation transverse, T2
En effet, on peut voir la magnétisation totale M0 comme la contribution d’un
ensemble de spins qui précessent à une fréquence bien définie
▪ Schématisés comme des petits vecteurs individuels
L’ensemble des spins est dit « cohérents » s’ils ont la même fréquence et la même
phase
Cette fréquence peut varier quelque peu d’un spin à l’autre
▪ Ainsi le vecteur initialement aligné sur l’axe y deviendra plus « flou » à mesure que des spins
(isochromats) précessent plus rapidement ou plus lentement que le référentiel tournant
▪ Il y a perte de
cohérence t
(a)
▪ Globalement, la
magnétisation
s’affaiblit
(b)
La ligne qui relie les sommets des maxima dans le FID a la forme d’une décroissance
exponentielle dont l’équation est: d −S
S= (2.10)
dt T2*
Qui donne, une fois intégrée sur le temps:
▪ S(t) = amplitude de l’enveloppe de décroissance −𝑡
∗
▪ S0 = intensité à t=0 𝑆 𝑡 = −𝑆0 𝑒 𝑇2 (2.11)
1
½== (2.12)
T2*
½
30
Mesure de T2
On parle de «relaxation apparente » (observée) 𝑇2∗ car le manque d’homogénéité du
champ magnétique est la principale contribution à l’élargissement des pics
▪ En effet, si le champ magnétique est non homogène (par ex.: mauvais shimming), des noyaux
devant résonner à la même fréquence auront de petites différences de fréquences en
fonction de leur position dans le tube
Distribution de fréquences = élargissement de raies
1 1 1 1
= + = + 𝐵0 (2.13)
𝑇2∗ 𝑇2 𝑇2 𝐵0 𝑖𝑛ℎ𝑜𝑚 𝑇2
▪ T2 est la relaxation transverse intrinsèque
▪ B0 est la différence locale de champ magnétique
▪ Habituellement, T2* < T2
▪ De l’ordre de 10-3 s pour l’eau en imagerie de résonance
31
Mesure de T2
Les mesures de T2 sont généralement effectuées en utilisant une
séquence d’écho de Hahn
▪ Permet, après déphasage des spins pendant un court délai , de les refocaliser à
l’aide d’une seconde impulsion de 180o
▪ Le maximum du signal sera obtenu à un temps après cette dernière
Erwin Hahn
impulsion 1921-2016
Idéalement
z'
90
Processus
y'
de T2
x'
Inhomogénéités
Lents
Rapides
https://www.youtube.com/watch?v=yKmEbCPV4Cg
33
Mesure de T2
Effet de l’écho:
z'
90
y'
x'
Inhomogénéités
Lents
180x Lents
Rapides
Rapides
Écho Déphasage
(refocalisation)
▪ Cas de CH2Cl2
variable
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Relaxation – comparaisons
Les exemples qui suivent permettent de comparer la décroissance du signal en RMN
en solution vs état solide
FT
36
Relaxation – comparaisons
Et idem en RMN de l’état solide:
▪ Le FID décroît plus rapidement car les phénomènes de relaxation sont plus importants, en
particulier le T2
Échelle de la milliseconde
▪ De plus, le spectre contient un grand nombre fréquences qui peuvent interférer de façon
constructive, mais aussi destructive, ce qui atténue le signal
Demande une digitalisation efficace du signal!
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Relaxation – comparaisons
T1 vs T2 en images: Les lettres de l’alphabet
sont en ordre et forment
ABCDEFGHIJKLMNOPQRTSUVWXYZ un ensemble cohérent. Si
on détecte les premières
lettres, on peut prédire les
suivantes.
T2 Les processus impliqués
dans le T2 déplacent les
ALKJHGFDSPOIUYTREWQMNBVCXZ lettres au hasard,
diminuant l’information
contenue dans le système.
On peut donc difficilement
prédire la progression
alphabétique.
T1
relaxation
rotationnel c)
relaxation
généralement supérieur au T1 des molécules en
solution
De l’ordre de la seconde ou plus en solide
T2
Il existe d’autres mécanismes de relaxation c (s)
telle que la relaxation quadripolaire pour les mouvements mouvements
tumbling
En RMN:
▪ f(t) → données mesurées dans le domaine temps
▪ F() → spectre en fréquences
La transformée de Fourier relie entre eux des espaces réciproques:
s ⎯⎯→
FT
s −1
cm ⎯⎯→
FT
cm−1
42
Détection du signal – TF
Il faut savoir que la transformée de Fourier d’une fonction cos t donne:
TF
cos(t) ⎯→ paire de pics à ±
- 0 - 0 +
- 0 +
- 0
0 +
t=0
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Détection du signal – quadrature
La détection en quadrature permet d’aller chercher toute l’information spectrale
requise, i.e. non seulement la fréquence de résonance, mais aussi son signe
1 2
3 4
Tiré de Schmidt-Rohr & Spiess (1994). DBM = Double-Balance Mixer; amp = amplifier; ADC = Analog-
to-Digital Converter; Re = Real; Im = Imaginary. Il faut noter que = .
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Détection du signal – quadrature
(1) Une fréquence d’excitation (sp) (ou 0) génère un signal de RMN ayant une
fréquence de Larmor L dont l’oscillation sin(Lt + 0) est détectée
▪ Ce signal a une phase de 0
(3) Dans chaque mélangeur (DBM), on envoie la fréquence d’excitation sp (de
référence) et la fréquence mesurée L
▪ La résultante est la même que de soustraire sp à L
▪ L - sp= R
R est la fréquence de la magnétisation qui précesse dans le référentiel tournant
(4) On obtient un signal réel en (cos R) à la sortie d’un filtre et un signal imaginaire en
(sin R) de l’autre
▪ C’est la détection en quadrature qui nous permet de reconstituer l’exponentielle eit
▪ Elle équivaut à placer 2 détecteurs déphasés de 90o (i.e. en x et y) et qui mesureraient
chacune des composantes (cos et sin) du signal
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Détection du signal – phasage
Or 0 et sp ne sont pas nécessairement identiques
▪ Il y a un déphasage!
▪ L’addition des parties réelles et imaginaires donnent un spectre déphasé
▪ On doit corriger la phase (0 - sp = 0) pour que les termes en sin et cos soient optimaux
Pour ce faire, on multiplie le spectre par l’angle approprié
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Traitement du signal – phasage
Phasage d’ordre 0
▪ Il est le même pour toutes les résonance sur le spectre
▪ Il est le résultat d’une différence de phase entre le récepteur et le transmetteur
▪ Cette différence peut être attribuée à des facteurs tels que des longueurs de câbles
différentes
▪ Cette différence de phase a le même effet que si la référence n’est pas exactement sur
l’axe x et que tous les signaux sont au même angle par rapport à cette référence
Phasage d’ordre 1
▪ La principale origine de ce déphasage provient de l’électronique du spectromètre qui
tarde à se remettre de l’impulsion
▪ En effet on ne peut donc pas commencer l’acquisition des données dès la fin de
l’impulsion
On doit laisser un petit délai (10-1000 s), mais les composantes individuelles de la magnétisation
auront déjà commencé à se déphaser d’une valeur qui dépend de chaque fréquence
▪ Ce phasage dépend linéairement de la fréquence des résonances sur le spectre
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Traitement du signal – TF et troncation
Autre paire importante:
▪ La TF d’une fonction carrée [-t0 … t0] sinc i.e. (sin x)/x
box
TF
1/t 1/t
-t0 t0
▪ Ainsi, la troncation du signal équivaut à appliquer une fonction carrée au FID, ce qui
produit des « wiggles »
TF
Hz
▪ De la même façon, si on sature en signal car le gain est trop ouvert, c'est comme faire la
TF d'une boîte et on aura aussi des wiggles
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Détection du signal – autres considérations de la TF
Il faut noter que la TF d’une impulsion de RF donne le profil d’excitation
excitation
Réciprocité TF
temps fréquence largeur optimale
de la TF
▪ Par exemple, un pulse de 5 ms irradiera sur une plage de 0.2 MHz, soit 20 kHz
Pas suffisant pour un spectre de RMN-2H de l’état solide dont la largeur est de 40 kHz
On a besoin d’un pulse très court, ce qui est réalisable avec un ampli de haute puissance
Une impulsion courte et intense permettra d’exciter sur une plus grande gamme
de fréquences
▪ Il est utile de connaître la largeur spectrale étudiée
51
Paramètres d’acquisition – impulsion de 90o
Détermination de la longueur d’impulsion à 90o
▪ On veut déterminer où on a le maximum de signal
z' z' z'
Angle d’impulsion
90 180 270 360
y' y' y'
t
L’angle de rotation est donné par = B1t
▪ Le temps d’impulsion t et l’angle de rotation sont directement proportionnels
Si t est , est
On effectue une série d’expériences à simple impulsion, en incrémentant le temps
d’impulsion et on observe les changements dans l’intensité du signal
▪ Maximum à 90o (attention au max inverse à 270o)
Il est plus facile de déterminer le point nul à 180o et d’utiliser la ½ de ce temps de
pulse
▪ On peut également utiliser le point nul à 360o/4
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Paramètres d’acquisition – AQ, DW, TD, etc.
Le signal de précession libre (FID) est un signal analogique (fonction continue) qui
doit être digitalisé (valeurs discrètes) en échantillonnant le signal à des intervalles
réguliers (à toutes les s) grâce à un ADC (analog-to-digital converter)
Deux paramètres sont donc importants pour la digitalisation du signal car ils
limitent la quantité de données pouvant être traitées par le système:
▪ Précision avec laquelle les signaux sont analysés
▪ Taux d’échantillonnage des données
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Paramètres d’acquisition – AQ, DW, TD, etc.
Théorème de Nyquist: afin de bien caractériser toutes les fréquences, le
signal doit être échantillonné au moins 2 fois par cycle
▪ Le temps d'échantillonnage (DW) minimum est de:
1
DW = (2.16)
2 SW
DW (dwell time) = temps d’échantillonnage
SW (sweep width) = largeur spectrale
L’échantillonnage du
(b) Échantillonnage insuffisant Pic réfléchi signal en (b) est
incorrect et apparaît à
la mauvaise fréquence
sur le spectre
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Paramètres d’acquisition – DR
La résolution digitale (DR), i.e. la séparation en Hz entre chaque point du FID,
est limitée par la quantité de données pouvant être stockées
▪ Suivant la TF, deux séries de données sont générées et représentent le
spectre « réel » et imaginaire
▪ Pour une taille de mémoire donnée SI, on a donc TD/2 points réels et
TD/2 points imaginaires pour le spectre
▪ Ainsi, 𝑆𝑊 𝑆𝑊 2𝑆𝑊 1
𝐷𝑅 = = = = (2.18)
𝑆𝐼 𝑇𝐷 𝑇𝐷 𝐴𝑄
(2)
▪ Plus DR est petit, meilleure est la digitalisation du spectre
▪ Il faut donc acquérir un maximum de points (TD) à une SW donnée pour
gagner en résolution
▪ DR est donnée en Hz/pt
L’algorithme Cooley-Turkey pour la transformée de Fourier
généralement employé requiert 2TD points sur le FID, où TD est
habituellement entre 10 et 16
▪ 210 = 1024 → abréviation informatique = « 1 k »
▪ 216 = 16 384 → abréviation informatique = « 16 k »
Effet de la résolution digitale sur
l’apparence du spectre
56
Traitement des données – ZF
Zero filling
La résolution est liée au nombre de points échantillonnés
http://u-of-o-nmr-facility.blogspot.ca/2007/11/zero-filling.html
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Traitement des données – ZF
Exemple:
▪ Traitement normal
▪ Addition de zéros
zéros
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Traitement des données – apodisation
Il arrive qu’on doive améliorer le rapport S/B pour améliorer la présentation et
l’analyse d’un spectre
▪ Par exemple, si le FID décroît sous le niveau de bruit bien avant la fin de l’acquisition, ce
niveau de bruit sera échantillonné dans la dernière partie du FID et affectera le rapport
S/B observé sur le spectre
Solution: multiplier chaque point du FID par une « window function » avant de
procéder à la TF
▪ C’est l’apodisation, i.e. un traitement mathématique qui module l’amplitude du FID en
fonction du temps
▪ Permet de mettre l’emphase sur ou d’enlever certaines caractéristiques du spectre
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Traitement des données – apodisation
La fonction d’apodisation la plus communément employée est la multiplication
exponentielle (EM) dans laquelle le FID est multiplié par une décroissance
exponentielle
▪ Chaque point du FID est multiplié par cette fonction exponentielle qui décroit de façon
asymptotique vers 0 en fonction du temps
▪ Cette fonction permet d’améliorer le S/B sur le spectre
exp (-t/a)
▪ LB = 1/a
Cette fonction contient un terme connu sous le nom de line broadening (LB) contrôlé par le
spectroscopiste
Ce LB a la même expression que celui de la largeur du pic à mi-hauteur (½ = 1/T2*) alors la
valeur de « a » choisie, en Hz déterminera l’élargissement des pics
Plus le LB appliqué au FID est grand, plus la décroissance sera rapide et le FID apodisé déclinera
Décroissance rapide = raies + larges!
60
Traitement des données – apodisation
L’apparence finale du spectre peut donc être changée par l’application d’une
fonction d’apodisation au FID avant la transformée de Fourier qui a cependant
comme effet d’élargir les pics
▪ L’apodisation peut aussi diminuer les artéfacts de troncation
▪ Certaines fonctions d’apodisation (ex.: Lorentz-Gauss) peuvent améliorer la résolution,
mais demandent un bon rapport S/B au départ
a) b)
exp (-t/a)
FT FT
sine bell
exp(-t/a) sin(t/tmax)
Lorentz-Gauss transformation
a.k.a. Gaussian multiplier
exp[t/T2-2t2/2])
b)
Aucune apodisation
Multiplication gaussienne
63
Traitement des données – apodisation
Autres exemples de l’effet de l’apodisation
Premier point
* * *
*
Tel que vu précédemment, le signal est divisé dans 2 « détecteurs » (DBM) déphasés de 90o
et dans lesquels la fréquence de référence est celle du spectromètre (sp)
▪ Le résultat est une « soustraction » du signal du spectromètre de celle du signal de
précession (L - sp)
Dans les faits, cette annulation n’est pas parfaite dû à des défauts électroniques qui
produisent des différences de gain et de phase entre les canaux
Il existe donc une petite différence entre les canaux qui introduit des images sur le
spectre
▪ Image peaks ou mirror images
▪ Caractéristiques:
Montrent une fréquence inverse à celle du pic parent relativement au centre du spectre
Montrent une phase différente
Bougent lorsqu’on déplace la fréquence de référence
Intensité 1% inférieure à celle du pic parent
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Cyclage de phase
Exemple 1: Défaut électronique sur le canal 1 (niveau continu - A)
canal 1 canal 2 spectre
canal 1 canal 2
70
Cyclage de phase
Exemple 2: Différence de gain entre les 2 canaux
canal 1 canal 2 spectre
Pour y remédier: on fait varier les phases de l’impulsion et du récepteur de 90o sur
2 scans
▪ Le pic image disparaît
canal 1 canal 2
Pic principal