Chapitre II

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CHAPITRE II

PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE LA MATIERE

II.1. INTRODUCTION : Mise en évidence des constituants de la matière

- La matière quelque soit son état physique est constitué de fines particules
dites atomes.
- Plusieurs expériences ont montré que l’atome est constitué de plusieurs
particules : protons, neutrons et électrons.

II.2. LES ELECTRONS

Pour la mise en évidence des constituants de la matière et en particulier l’électron, plusieurs


expériences ont caractérisé les propriétés physiques de cette particule :

- a- Expérience de Crookes et caractéristiques des rayonnements cathodiques


- b‐ Expérience de J.J.Thomson : Détermination du rapport |e|/m

1
- c‐ Expérience de Millikan : Détermination de la charge |e| de l’électron et déduction de
sa masse

a- Expérience de Crookes (Crooks 1879)

Dans un tube cathodique, sous une pression du gaz (air + néon) à 10 -6 atm, le verre devient
fluorescent sous l’effet des rayons cathodiques. L’image d’un objet placé à l’intérieur apparaît
sur l’écran du tube, en noir. Le reste est fluorescent. L’ombre indique que ces particules se
déplacent en ligne droite. Placée diamétralement opposée à l’objet lui-même, Crooks déduit
que ces électrons se déplacent rectilignement.
Dans une deuxième expérience, un petit cylindre est placé dans la direction de ces particules.
Après fermeture du circuit on a observé le déplacement du cylindre dans la même direction et
dans le même sens. Crooks conclua alors que ces dernières ont une énergie cinétique et donc
une masse.

Figure 1 : Expérience pour la mise en évidence de l’énergie cinétique de l’électron.

b- Expérience de J.J.Thomson (Thomson 1915) « Détermination du


rapport e/me »

Le rapport e/m est une mesure quantitative, effectuée par Thomson. La méthode utilisée ne
permet de donner qu’une valeur approximative exprimée par la distance AB, une distance
apparente sur l’écran, due au déplacement du point A au point B. Ce phénomène est apparu
Après application du champ magnétique à ces particules à leur sortie du Condensateur.
La mesure de la déviation du faisceau d'électrons lui permet alors de déterminer le rapport
e/me.

2
Figure 2.a : Expérience de J.Thomson.
Calcul de 𝒆 /𝒎 : Thomson détermine le rapport de charge à masse (e/m) des rayons
cathodiques par mesure de leur déviation sous champ magnétique ainsi que de leur énergie
cinétique.

- L’expérience de J.J. Thomson est basée sur l’étude du mouvements


des électrons sous deux effets :
Deux effets

Figure 2.b : Expérience de J.Thomson.

1- Sous l‘influence de Champs électrique seul


2- Sous l‘influence de Champs électrique et magnétique simultanément
En combinant toutes relations des deux effets, J.J. Thomson a aboutit au rapport :

3
𝒆 𝟐𝒚𝟎 𝑬
=
𝒎𝒆 𝑳𝟐 𝑩𝟐
c- Expérience de Millikan : « Détermination de la charge |e| de
l’électron »
Le dispositif de Millikan est composé d’une chambre menu deux plaque de
condenseur, un pulvérisateur des gouttelettes d’huile, Rayons X : (RX) pour ioniser les
gouttelettes d’huile, (les gouttelettes prennent une charge q>0) et microscope pour
suivre le mouvement d’une gouttelette
La gouttelette sera soumise à 4 forces :

1. Force de stocks : Fs=6Πηr.v


2. Force électrique : Fe= qE
3. Poids de la goutte : P=mg
4. Poussée d’Archimède : Fa=m’g (négligeable car : ρair<< ρhuile )

On procède plusieurs fois au calcul de q – q’ ( q : la charge a l’équilibre et q’ : la charge


sous l’action d’un champ électrique) et la plus petite différence obtenue sera la charge de
l’électron : e = -1.602x10-19 C. (charge du proton = + 1.602x10-19 C).
Du rapport : 𝒆/𝒎=1.759 1011C.kg-1, on déduit :
me = |e|/1.759 1011 = 1.6 10-19 /1.759 1011 = 9.1x10-31 kg.

Figure 3 : Expérience de Milikan (1908).

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II.3. PROTON : EXPERIENCE DE RUTHERFORD

MISE EN EVIDENCE DE LA CHARGE POSITIVE DU NOYAU


L’azote gazeux soumis à un flux de particules α ( 42𝐻𝑒 2+) donne l’isotope 17
8𝑂 et une particule
qui est le proton 11𝑃 .
La masse de proton= 1.67239 10-27kg = 1.00727uma.

II.4. NEUTRON : EXPERIENCE DE CHADWICK


MISE EN EVIDENCE DU NEUTRON EXISTANT DANS LE NOYAU
9
Le bombardement du Bérylium 4𝐵𝑒 par des particules α donne un rayonnement de particules
neutres et très pénétrantes, il s’agit du neutron : 10𝑛.
La masse du neutron= 1.6747 10-27kg = 1.00866 uma

II.5. CARACTERISTIQUES DES ATOMES


L’atome est symbolisé par la première ou la première et la deuxième lettre de son nom latin :
𝑨
𝒁𝑿
A : le nombre de masse, c’est la masse atomique.
Z : le nombre de charge représente le nombre de proton.
N : le nombre de neutron N = A – Z

II.6. NOTION D’ISOTOPE


Les isotopes sont des atomes de même élément ayant le même numéro atomique Z mais de
nombres de masse A différent. Ces isotopes existent dans des proportions différentes dites
abondance isotopique.
Le calcul de la masse atomique moyenne naturelle est donné par l’expression suivante :
∑ 𝑴𝒊 𝑿𝒊
𝑴𝒎𝒐𝒚 =
𝟏𝟎𝟎

Avec Xi c’est le pourcentage de chaque constituant et ΣXi = 100%.


5
Pour mesurer la masse d’un atome dans un mélange d’isotope ; la méthode la plus pratiquée
𝒒
consiste à mesurer le rapport : dit charge massique, à l’aide d’un appareil appelait
𝒎
« Spectromètre de masse de BAIN BRIDGE ». q: la charge ; m: la masse
Donc : il s’agit de la détermination des masses des nucléides spectromètre de masse

1. Dans le filtre de vitesse : Fm=q. v. B0

2. Dans l’analyseur : Fm’ = q. v. B


Dans le filtre de vitesse : Fm = Fe => q. E = q.v . B0 => v= E/B0
Dans l’analyseur : les isotopes décrivent des trajectoires circulaires telle que :
Fm’ = q. v. B= m.v2/R => R= m.v/q.B
Isotope1 : R1= m1.v/q.B .
Isotope2 : R2= m2.v/q.B
𝒒 𝑬
=
𝒎 𝑹.𝑩.𝑩𝟎
Mi= mi.NA

Figure 4. Dispositif de BAINBRIDGE.

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II.7. ENERGIE DE LIAISON ET DE COHESION DES NOYAUX
a. Energie de cohésion
Si on considère la formation d’un noyau d’hélium (He) à partir des nucléons selon la réaction:

2 𝟏𝟏𝑷 + 2 𝟏𝟎𝒏 → 𝟒
𝟐𝑯𝒆
Cette réaction s’accompagne d’une perte de masse Δm qui se transforme en énergie ΔE
(conservation de la matière) : ΔE =Δm.C2
Avec ΔE : énergie de formation (toujours négative) ; Δm = mfinale-minitiale
C : célérité de la lumière = 3.108m/s.
On définit l’énergie de cohésion (-ΔE=El ) comme étant l’énergie nécessaire pour détruire un
noyau en neutrons et en protons (elle est toujours positive).

Unité de l’énergie de cohésion : Les principales unités utilisées sont : le joule, l’eV
(1eV=1,6.10-19 J) et le MeV (1 MeV=106 eV).
L’électron volt est l’énergie d’un électron soumis à une différence de potentiel (ddp) de 1 volt
(eV=1,6.10-19 Jx1V=1,6.10-19 J).

b. Stabilité des noyaux


On définit aussi l’énergie de cohésion par nucléon par la relation : ΔE’= - ΔE / A = El /A.
Cette énergie mesure la stabilité des noyaux ( plus ΔE’ est grande, plus le noyau est
stable).En général, l’énergie de cohésion par nucléon est inférieure à 8,9MeVquelque soit
l’élément considéré.

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