Loi N 21 - 2000
Loi N 21 - 2000
Loi N 21 - 2000
Article 1er.- La présente loi, prise en application des dispositions de l'article 47 de la Constitution,
détermine les principes fondamentaux régissant l'Enseignement Supérieur en République Gabonaise.
Article 2.- L'Enseignement Supérieur s'entend de l'ensemble des formations éducatives postérieures
au Baccalauréat de l'Enseignement du Second Degré.
Article 6.- Les modalités de création, d'exercice de la tutelle de l'Etat et de reconnaissance d'utilité
publique d'une université ou d'un établissement privé d'Enseignement Supérieur sont fixées par décret
pris en conseil des ministres, sur proposition du Ministre chargé de l'Enseignement Supérieur.
Article 7.- Chaque établissement d'Enseignement Supérieur est doté de structures académiques et
de structures administratives.
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Les structures académiques comprennent :
- les départements ;
- les laboratoires ;
- les centres de recherche et de documentation.
- le conseil d'établissement ;
- le chef d'établissement ;
- le conseil de département ;
- l'assemblée des enseignants.
Article 8.- Les universités et établissements d'Enseignement Supérieur offrent trois types de
formation :
- formation initiale ;
- formation continue ;
- formation des formateurs.
Article 9.- Au titre de la formation initiale, l'accès à l'Enseignement Supérieur est réservé aux titulaires
du Baccalauréat de l'enseignement du second degré ou d'un titre admis en équivalence.
Article 10.- La formation initiale dans l'Enseignement Supérieur est ouverte, sans discrimination, à
toutes les personnes qui remplissent les conditions d'accès.
Article 11.- Au titre de la formation continue, l'Enseignement Supérieur est ouvert à toute personne
engagée ou non dans la vie active.
Les modalités d'organisation de la formation continue sont fixées par voie réglementaire,
après avis du conseil d'université.
Article 12.- Au titre de la formation des formateurs, l'Enseignement Supérieur dispose de cycles de
formation ou de perfectionnement pédagogique et scientifique pour les enseignants et enseignants-
chercheurs.
Les conditions d'admission des étudiants étrangers sont fixées par voie réglementaire.
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Recueil de textes législatifs et réglementaires en matière de Fonction Publique, Année 2016
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CHAPITRE 4 : DES ENSEIGNEMENTS
Article 14.- Les enseignements supérieurs sont organisés en filières de formation et cycles d'études
définissant les objectifs et programmes officiels, les modalités et critères d'évaluation.
Les programmes officiels sont fixés tous les quatre ans par le Ministre chargé de
l'Enseignement Supérieur, sur proposition du conseil d'université.
Le nombre, la nature et la durée des cycles d'études varient en fonction des filières de
formation.
Article 15.- Les programmes officiels définissent, pour chaque filière de formation et cycle d'études, le
contenu des enseignements et leur volume horaire.
L'organisation des filières de formation et des cycles d'études dans les établissements
d'Enseignement Supérieur, dans les grandes écoles et les instituts sont fixées par décret pris en
conseil des ministres, sur proposition du Ministre chargé de l'Enseignement Supérieur, après avis du
conseil d'université.
Article 16.- Le premier cycle est destiné à développer chez l'étudiant les qualités intellectuelles et les
méthodes fondamentales de travail.
Article 17.- Le deuxième cycle regroupe les formations permettant aux étudiants d'approfondir leurs
connaissances et de s'initier à la recherche, en vue de leur préparation à une profession ou à la
poursuite de leurs études.
Il est ouvert aux titulaires d'un diplôme de fin de premier cycle dans la même discipline ou d'un
diplôme admis en équivalence.
Article 19.- La fin de chaque cycle d'études est sanctionnée par la délivrance d'un diplôme
universitaire, à l'exception des spécialités dont la formation est sanctionnée par un diplôme unique.
Article 20.- La qualité de l'encadrement pédagogique, le respect des programmes et des volumes
horaires conditionnent la validité des diplômes.
Article 21.- Les établissements d'enseignement supérieur coopèrent entre eux ainsi qu'avec les
institutions nationales de recherche dans la conduite en commun des programmes de recherche et
d'enseignement.
Article 22.- Les enseignements supérieurs sont organisés en liaison avec les milieux professionnels.
Des stages sont aménagés dans l'administration et dans les entreprises publiques ou privées.
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SECTION 2 : DE LA COLLATION DES TITRES ET DES DIPLÔMES
Article 23.- L'Etat a le monopole de la collation des titres et des diplômes universitaires dont la liste
est fixée par décret pris en conseil des ministres, sur proposition du Ministre chargé de
l'Enseignement Supérieur.
Les titres et les diplômes ne peuvent être délivrés que par les établissements
d'Enseignement Supérieur habilités.
Un diplôme national confère les mêmes droits à tous ses titulaires, quel que soit
l'établissement d'enseignement supérieur qui l'a délivré.
Article 24.- L'assiduité aux cours, séminaires, travaux dirigés et travaux pratiques est obligatoire. Elle
conditionne la participation des étudiants aux examens.
Les modalités d'application de l'alinéa ci-dessus sont fixées par voie réglementaire.
CHAPITRE 5 : DE LA TUTELLE
Article 25.- Le Ministre chargé de l'Enseignement Supérieur assure la tutelle de l'Etat sur les
universités et établissements d'Enseignement Supérieur.
À ce titre :
- il assure le contrôle des formations dispensées par les institutions universitaires publiques
et privées, par des missions d'information et d'évaluation et, le cas échéant, ordonne ou
suscite des missions de contrôle ;
- il prend les actes de gestion relevant de sa compétence pour l'ensemble des personnels
fonctionnaires et assimilés ;
- il signe, avec les chefs des institutions universitaires, les diplômes délivrés par celles-ci au
vu des procès-verbaux de réussite établis conformément aux usages universitaires;
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- il est le garant des franchises universitaires ;
- il prend, en cas de crise grave entraînant une défaillance des autorités universitaires, les
mesures conservatoires qu'exige la situation.
Article 26.- Les établissements publics d'Enseignement Supérieur peuvent relever de la tutelle
d'autres ministres, outre celle du Ministre chargé de l'Enseignement Supérieur.
- la politique d'orientation et les moyens de maîtrise des flux des étudiants en vue d'une
meilleure planification des ressources humaines ;
- les projets de texte à caractère législatifs relatifs aux universités et établissements
d'Enseignement Supérieur, ainsi que ceux fixant les statuts des enseignants, des
enseignants-chercheurs ou d'autres catégories de personnels ;
- les projets et création d'universités et d'établissements d'Enseignement Supérieur ;
- les plans d'investissement intéressant l'Enseignement Supérieur.
- Membres:
- le Ministre chargé de la Recherche Scientifique ;
- le Ministre chargé de l'Education Nationale ;
- le Ministre chargé de la Formation Professionnelle ;
- le Ministre chargé de la Santé Publique et de la Population ;
- le Ministre chargé des Finances ;
- le Ministre chargé de la Planification ;
- le Ministre chargé des Eaux et Forêts ;
- le Ministre chargé de la Justice, Garde des Sceaux ;
- le Ministre chargé de la Fonction Publique ;
- le Ministre chargé de la Culture ;
- le Ministre chargé des Mines ;
- le Ministre chargé de l'Agriculture et de l'Elevage ;
- le Ministre chargé des Affaires Etrangères ;
- deux députés ;
- deux sénateurs ;
- un représentant du Conseil Economique et Social ;
- les recteurs des universités ;
- le Commissaire Général du CENAREST ;
- le Commissaire Général au Plan ;
- le Conseiller du Président de la République chargé de l'Enseignement Supérieur ;
- le Conseiller du Premier Ministre chargé de l'Enseignement Supérieur ;
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- les directeurs des Grandes Ecoles ;
- les chefs d'Etablissements d'Enseignement Supérieur ;
- un représentant de la Chambre de Commerce ;
- un représentant du Patronat.
Article 30.- Le Conseil National de l'Enseignement Supérieur se réunit en session ordinaire sur
convocation de son Président au moins une fois par an.
Article 31.- Le Centre Universitaire de Formation des Formateurs est chargé de la formation et du
perfectionnement pédagogique et scientifique des enseignants-chercheurs.
Article 32.- Le conseil d'cdministration délibère sur les questions administratives et financières de
l'université.
À ce titre :
- le Recteur ;
- les Chefs d'établissements ;
- deux représentants des enseignants-chercheurs, des enseignants et des
chercheurs des établissements ;
- cinq représentants des personnels administratifs, techniques, ouvriers et de
service ;
- un représentant par collectivité locale concernée ;
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- quatre représentants des milieux socio-professionnels, dont deux pour le patronat
et deux pour les travailleurs.
Le Président du Conseil peut inviter aux séances, avec voix consultative, toute autre
personnalité en fonction de ses compétences.
Article 34.- Le conseil d'administration se réunit en session ordinaire au moins une fois l'an, sur
convocation de son Président.
Article 36.- Le conseil d'université délibère sur les questions académiques et scientifiques de
l'université.
À ce titre :
- le Recteur, Président ;
- le ou les vices-recteurs dont l’un assure les fonctions de vice-président ;
- le Secrétaire Général de l’université, rapporteur.
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- Membres avec voix délibérative :
Le Président du conseil peut inviter aux séances, avec voix consultative, toute autre
personnalité, en raison de ses compétences.
- un recteur ;
- deux doyens ou deux directeurs d’établissement ;
- deux enseignants ;
- deux membres du personnel ;
- deux étudiants choisis par leurs organisations syndicales les plus représentatives.
Article 38.- Le Conseil d’université se réunit en session ordinaire au moins une fois l’an sur
convocation de son président.
SECTION 3: DU RECTEUR
Article 39.- Le Recteur dirige l’université et veille au fonctionnement régulier des établissements qui la
composent.
Ses compétences sont d’ordre administratif et financier, d’une part, et d’ordre académique,
d’autre part.
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- recrute le personnel non enseignant et non fonctionnaire conformément aux dispositions
du code de travail ;
- décide des missions à l’intérieur et à l’extérieur du personnel relevant de l’université et
signe les ordres de missions ;
- veille à la bonne administration des établissements de l’université ;
- fixe les calendriers d’élection des chefs d’établissement et leurs adjoints ;
- dispose du pouvoir disciplinaire au sein de l’université, conformément à la réglementation
en vigueur ;
- prend, en cas d’urgence, les mesures utiles au rétablissement de l’ordre et s’en réfère
sans délai au Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur ;
- est le gardien du sceau de l’université,
- este en justice au nom de l’université ;
- représente l’université en toute circonstance ;
Article 42.- Le recteur dirige l’université assisté d’un ou plusieurs vice-recteurs, en collaboration avec
les doyens, assesseurs, directeurs et directeurs des études des établissements d’enseignement
supérieur, rattachés aux universités.
L’intérim du recteur, pour l’ensemble de ses prérogatives, est assuré par l’un des vice-
recteurs.
Les domaines et les modalités de délégation sont fixés par les statuts de chaque université.
Article 43.- Les recteurs et vice-recteurs des universités publiques sont nommés par décret pris en
conseil des ministres, sur proposition du Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur, parmi les
enseignants de rang magistral.
Les vice-recteurs des universités publiques sont nommés par décret pris en conseil des
ministres, sur proposition du Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur, parmi les enseignants de
l’Enseignement Supérieur.
Les doyens et assesseurs, les directeurs et directeurs des études des établissements
rattachés aux universités sont désignés conformément aux textes en vigueur.
Les secrétaires généraux des universités publiques sont nommés par décret pris en conseil
des ministres, sur proposition du Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur.
Article 44.- En vue de favoriser la concertation et la coopération entre responsables des universités,
une conférence des recteurs et autorités académiques se tient au moins une fois l’an, rotativement
dans l’une des universités publiques ou privées.
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La conférence des recteurs et autorités académiques est présidée par le Recteur de
l’université d’accueil dont le mandat, d’une durée d’un an, prend fin lors de la session ordinaire
suivante de la conférence.
Article 46.- Le budget de chaque université regroupe les budgets de ses différentes composantes.
Le budget de chaque université doit être en équilibre et faire apparaître les recettes provenant
des ressources propres.
Article 47.- Chaque université adresse annuellement au Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur
un rapport sur :
Article 48.- Le contrôle financier des Universités et établissements d’enseignement supérieur s’exerce
conformément à la réglementation en vigueur.
Les comptes des universités et établissements publics d’enseignement supérieur sont soumis
au contrôle juridictionnel de la Cour des Comptes.
L’agent comptable en service dans chaque université publique exerce ses fonctions
conformément aux règles de la comptabilité publique.
Article 49.- Les ressources dont disposent les universités publiques dans le cadre de l’autonomie sont
constituées :
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CHAPITRE 9: DES PERSONNELS DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Chacune de ces catégories de personnels est régie par les dispositions de son statut
particulier, conformément aux dispositions du statut général de la fonction publique ou du code du
travail.
Article 51.- Les universités et établissements d’enseignement supérieur bénéficient des libertés et
privilèges dénommés « franchises universitaires ».
Article 52.- Les universités et établissements d’enseignement supérieur sont des lieux apolitiques.
Article 53.- Nul ne doit porter atteinte ni au fonctionnement des activités universitaires, ni à la sécurité
des personnes et des biens au sein des institutions universitaires.
Article 54.- La police générale au sein des universités et établissements d’enseignement supérieur
garantit le déroulement normal des activités de formation et de recherche dans le respect des lois et
règlements.
Article 55.- Les conditions d’affichage et d’utilisation des locaux sont fixés par les règlements
intérieurs des institutions universitaires.
Article 56.- Les campus des universités et établissements d’enseignement supérieur sont délimités et
font l’objet de titres fonciers.
Sauf cas de flagrant délit ou de secours demandé par les autorités universitaires, aucun
membre des forces de l’ordre ou de justice ne peut, dans l’exercice de ses fonctions, y pénétrer pour
constater un délit ou exécuter un mandat de justice s’il ne présente au Recteur ou au chef
d’établissement une autorisation en bonne et due forme signée du Procureur de la République.
En cas de troubles graves, il peut être dérogé au principe de l’inviolabilité des campus par le
Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur.
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TITRE III : DISPOSITIONS FINALES
Article 58.- Les textes réglementaires déterminent, en tant que de besoin, les dispositions de toutes
natures nécessaires à l’application de la présente loi.
Article 59.- La présente loi, qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, sera enregistrée,
publiée selon la procédure d’urgence, et exécutée comme loi de l’Etat.
Patrice NZIENGUI
Paulette MISSAMBO
Emile DOUMBA
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