1-Etats de La Matière

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ENIM/Génie textile 1/Cours mécanique des structures textiles/Introduction générale aux structures textiles

1 Etats de la matière
L’état d’un corps dépend du niveau de cohésion entre entités élémentaires (atomes, molécules). Un
gaz est composé de molécules très distantes les unes des autres et qui n’ont que peu ou pas
d’interaction entre elles (un gaz n’a pas de volume propre et occupe tout l’espace qui lui est offert). Un
liquide est également constitué d’un empilement compact mais le plus souvent désordonné (un liquide
possède un volume propre, mais pas de forme propre).
Un solide est constitué d’un empilement compact d’atomes ou de molécules. Cet empilement est le
plus souvent ordonné (un solide possède à la fois un volume propre et une forme propre). Ces solides
qui se présentent sous forme de plusieurs matériaux peuvent répondrent à l’exigence de l’homme pour
des champs d’applications diverses (métaux et alliages, béton, bois, textile, etc…). Le choix judicieux
d’un matériau pour une telle application est en fonction du rapport qualité/coût d’obtention. La qualité
d’un matériau est en liaison directe avec sa manière de se comporté suite aux agressions aux quelles
est soumis (agression mécanique, thermique, électrique, chimique,…). La variation de comportement
d’un matériau à un autre est en liaison directe avec le type et le niveau de cohésion entre les entités
élémentaires qui le composent à l’échelle macroscopique ou/et microscopique.

2 Les métaux et les alliages


Les métaux et alliages sont constitués d’assemblages d’atomes voisins. L’ordre de grandeur du
« rayon » d’un atome est de 10 -7 à 10-6 mm (1 à 10A). Les arrangements stables sont déterminés par
une condition de minimum de l’énergie de l’assemblage, fonction de l’activation thermique. Les
liaisons des arrangements métalliques correspondent à une mise en commun d’électrons des couches
externes des atomes.
Les métaux et alliages se présentent normalement à l’état d’assemblages des cristaux. L’état cristallin
est caractérisé par la régularité de l’arrangement : un motif élémentaire parallélépipédique ou maille,
se répète périodiquement dans les trois directions. La plupart des mailles métalliques correspondent à
l’un des trois systèmes suivants : cubique centré (C.C) : Feα, Cr, Mo, cubique à faces centrées
(C.F.C) : Cu, Ag, Al, Ni, hexagonal compact (H.C): Mg, Zn, Tiα, Coα.
Ces mailles possèdent des axes et des plans de symétrie qui sont en général des plans de densité
maximale d’atomes, offrant une moindre résistance au cisaillement

3 Le béton
Le béton de construction est constitué de granulats, de
ciment et d’eau (figure 1). Un bon béton se réalise avec
une mesure (en volume) de ciment, deux mesures de
sable sec, quatre mesures de gravier et une mesure d’eau.
Les granulats naturels proviennent de dépôts de
matériaux alluvionnaires roulés ou de roches concassées
de natures très différentes (silico-calcaires, granit…). On
caractérise un granulat par sa courbe granulaire qui donne
en fonction de la dimension moyenne de grain, le
pourcentage des grains de dimension inférieure à une
valeur donnée.
Figure 1 : Structure d’un béton
Le ciment portland est essentiellement formé de silicate tricalcique (à peu près 60%), de silicate bi
calcique (à peu près 20%), de gypse (à peu près 3 %), d’aluminate tricalcique (à peu près 10%) et
d’aluminoferrite tétra calcique (à peu près 7%) broyés en poudre dont les grains ont des dimensions de
l’ordre de 10 à 50µm. Ces constitutions ont la propriété de se transformer par hydratation en une
véritable pierre artificielle.

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4 Le bois
La croissance en diamètre des arbres est du à la prolifération des cellules dans le cambium situé sous
l’écorce du tronc et dont l’activité dépend des saisons. Au printemps les vaisseaux formés sont de
grand diamètre dans un tissu lâche (bois de printemps) ; à la fin de l’été, l’activité cessant, le tissu
devient plus serré et plus fibreux (bois d’été). Ces alternances forment les cernes concentriques qui
caractérisent l’aspect macroscopique de la coupe transversale des arbres (figure 2).

Figure 2 : Section transversale d’une grume de chêne Figure 3 : Observations multi échelles (Harrington, 1998)
A cette hétérogénéité radiale pseudo périodique s’ajoute une autre hétérogénéité due au vieillissement
de la parie centrale ou durement dont les tissus s’épaississent par rapport à ceux de la partie
périphérique, l’aubier. L’anisotropie de formation est donc essentiellement une anisotropie de
révolution avec bien des imperfections créées par les nœuds des départs de branches, les différences
d’exposition, les contraintes internes longitudinales de compression et de traction, les accidents
biologiques locaux.
Les fibres macroscopiques sont constituées de cellules de quelques centièmes de millimètres de côtés
et de quelques millimètres de long disposées parallèlement à l’axe du tronc (figure 3). La résistance du
bois est d’autant plus grande que la section des cellules est plus petite. Les cellules sont
essentiellement constituées de cellulose (40 à 50 % en poids) et de lignine (25 à 30 %). A ces deux
polymères il faut ajouter l’eau qui peut atteindre un taux d’humidité par rapport au bois sec de 100 %
et qui se trouve sous forme de combinaison chimique avec la lignine, soit sous forme d’imprégnation
dans les membranes des cellules, soit sous forme libre dans les vides des tissus. Cette humidité joue un
rôle très important dans les propriétés mécaniques, d’où l’importance du séchage des bois. Au dessous
du taux d’humidité qui correspond à la saturation des fibres, les caractéristiques d’élasticité et la
résistance à la rupture sont d’autant plus élevées que le taux d’humidité est plus faible.

5 Les matières textiles


Les matières textiles (fil, tissu, tricot, ou non tissé, …) qui sont des structures et non des matériaux,
sont obtenues soit par l’entrecroisement de un ou de plusieurs fils ou directement par la cohésion
d’une masse de fibres (figure 4). Les fils eux-mêmes sont obtenus par la cohésion d’une masse de
fibres.

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Figure 4 : Des photos de quelques structures textiles (fil, tissu, tricot, et non tissé, de gauche à droite).
Alors le comportement de ces structures textiles dépend de celui de la fibre, du fil et de la géométrie
de la structure. Le fil est une structure linéaire continue et ordonnée formée par un assemblage de
fibres textiles discontinues ou de filaments maintenus entre elles par adhérences plus ou moins fortes.
Le comportement donc du fil dépendra du comportement des fibres certainement et de l’interaction
inter fibres. L’interaction inter fibre dépend de la valeur de la surface de contact, de l’état de la surface
des fibres et de la pression de contact inter fibre qui sont en fonction de la torsion.
Les fibres textiles se présentent sous forme d’un matériau fin, souple dont la section est très petite par
rapport à sa longueur. La section, la longueur ainsi que l’état de surface varient en fonction du type de
la fibre (figure 5).

Figure 5 : section et état de surface des fibres de coton et de polyester (de gauche à droite).

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