Suite Du Cours
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Module : 16
Matière : lexicologie
Professeur : El AMIRI
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IV) Les types de lexique
Les linguistes remarquent qu’il y a différents types de lexique : général, individuel, spécialisé
a) Le lexique général
Il est constitué de toutes les unités lexicales communes à tous les usagers.
b) Le lexique individuel ou idiolecte
Il s’agit de la somme des unités lexicales qui forment le vocabulaire d’un usager. Ce
sont les unités lexicales dont un sujet parlant une langue maitrise et le sens et les
valeurs d’emploi. Autrement dit, il connait le sens de ces unités et leur situation
d’utilisation. Le lexique individuel est influencé par l’histoire individuelle de chaque
individu, par son appartenance géographique et son statut social. En effet, les
individus diffèrent de part la qualité et la quantité (richesse) de leur vocabulaire en
raison des paramètres que nous venons de citer. Un agriculteur, un ouvrier ne font
pas le même usage de la langue comme un médecin ou un professeur.
V) Lexique et vocabulaire
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Le lexique doit être considéré comme une entité théorique qui trouve sa réalisation dans le
vocabulaire. Autrement dit, le vocabulaire est du lexique utilisé ou invvesti, effectivement,
dans un discours prononcé ou écrit par un locuteur. Le lexique ne vit que par le vocabulaire. Ce
dernier nous renseigne compétence lexical d’un locuteur aussi au niveau qualité que quantité.
Le mot en tant qu’unité de base de l’étude lexicologique oblige à en fournir une définition
précise. Cette notion de mot, qui parait familière à tout locuteur parlant une langue, interroge
la curiosité des linguistes auxquels elle constitue une source de difficulté théorique évidente
quant à sa définition aussi bien au niveau phonique que graphique.
a) Le critère phonique
Sur le plan de la chaine phonique, il serait difficile de décomposer celle-ci en mots, car la langue
française ne connait pas le mot en tant qu’unité phonétique. Les traits démarcatifs ou les accents
ne jouent, en phonétique qu’un rôle d’adjuvants.
̃ ᾱtetuvɛr]
1- [tɔm
2- [lursblᾱemɛtropͻl]
On remarque, ici, que confronté à cette difficulté de segmentation de la chaîne parlé, un locuteur
français ou tout francophone aura recourt à sa seule intuition précoce de la langue.
2) Le critère graphique
Le mot est unité lexicale dont la définition avait été liée à l’écriture.
Deux points de vue pour définir la notion de mot qui n’échappent guère à la critique des
linguistes, car celles-ci ne sont valables que pour des unités lexicales opaques comme table,
moto, le, ce, pour, sont, etc.
Mais appliquées à des mots transparents comme chanteur (dérivé) ou saut de lit (composé),
elles s’avèrent non opérationnelles. En effet, où commence un mot et où il se termine ?
Pour vérifier cet état de choses, considérons les énoncés suivants où les deux définitions
susmentionnées sont pertinentes, car leurs constituants sont opaques (pas de dérivés et pas de
composés).
a) Anticonstitutionnellement
Doit-on considérer cette suite de lettres ininterrompues comme un mot ou plusieurs ?
Anticonstitutionnellement
1
anti- constitution(n)-ell-ement
1 2 3 4
Somme nous en droit, ici, de considérer cette suite monématique lexicalisée, qui fonctionne sur
le plan paradigmatique est interchangeable avec une seule unité lexicale, comme un mot ou
plusieurs ?
Saut de lit
1
Saut de lit
1 2 3
La lexicalisation veut dire une suite de monématique qui fonctionne comme une seule unité
sur le plan paradigmatique.
Exemple :
Saut de lit.
(Peignoir)
(Pyjama)
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(Manteau)
Pour trouver une solution à cette problématique, les linguistes, de courants différents, chacun à
sa manière, proposent quelques réponses. Nous allons, dans ce qui suit, exposer le point de vue
du linguiste fonctionnaliste français André MARTINET qui proposent de remplacer la notion
de mot, qui englobe des formes différentes, par les notions de Monème, Morphème et Lexème.
a) Le MONEME
Les unités lexicale : pour, le, eur, de, me, te, ra, ce, bien, table… sont des monèmes étant donné
qu’elles ont un sens. Les sons [ p], [ m], [ r] ne sont pas des monèmes parce qu’ils ne renvoient
à aucun sens.
Dire que le monème est unité minimale de sens ne signifie pas que le monème ne fournit qu’une
seule information. L’adjectif « minimale » renvoie au caractère indécomposable de l’unité.
L’unité « château » ne peut pas se décomposer en « chat » et « tot » sans que sons sens global
ne soit détruit.
1- Le lexème.
Par lexème, il faut entendre toutes les base nues, les radicales ou les racines à partir desquels
on peut créer des dérivés. Les noms, les verbes, les adjectifs sont des lexèmes.
Maison… maisonn+ette
Vert… verd+âtre
2- Le morphème
Par morphème, il faut comprendre un monème grammatical. Peuvent être considérés comme
des morphèmes les affixes (préfixes et suffixes), les prépositions, les articles (définis et
indéfinis) ; les adjectifs possessifs ou démonstratifs, les désinences verbales, les marques du
féminin et du pluriel, les adverbes, etc. Pour résumer, on peut dire qu’il peut être considéré
comme morphème tout ce qui n’est un radicale, une base nue est un morphème.
Exercice 1
Corrigé
le : article défini.
s : marque du pluriel.
le : article défini.
de : d’eau
fleur (substantif)
fan (verbe)
vase (substantif)
manque (verbe)
eau (substantif)
Exercice 2
corrigé
mange (verbe)
voisin (substatif)
viande (substantif)
avec : préposition.
le : article défini
la : article défini.
Exercice 3
Corrigé
Indépendance.
le lexème est :
Relativement
Le lexème est :
relativ : substantif.
Le morphème est :
étêter (qui veut dire enlever la tête d’un clou ou d’un arbre)
er : un suffixe verbal.
Le lexème est :