En Eolienne
En Eolienne
اﻟﺠﻠﻔﺔ-زﯾﺎن ﻋﺎﺷﻮر
Université ZIANE ACHOUR de DJELFA
Thème :
Energie eolienne
2021/2022
Table de matière
Table de matière
Table de matière I
Introduction Générale 01
CHAPITRE I : Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie
Eolienne
I.1 Introduction 04
I.2 Définition de l'énergie éolienne 04
I.3 Etat de l’art et situation de l’éolien dans le monde actuel 05
I.3.1 Historique et croissance de l’exploitation de l’énergie éolienne 05
I.3.2 L’énergie éolienne en quelques chiffres 06
I.3.2.1 La capacité mondiale installée de l’énergie éolienne 06
I.3.2.2 Répartition continentale 08
I.3.3 Avantages et inconvénients de l’énergie éolienne 09
I.3.3.1 Avantages 09
I.3.3.2 Inconvénients 11
I.3.4. Types des turbines éoliennes 11
I.3.4.1. Eolienne à axe vertical 11
I.3.4.1.a. Avantages 12
I.3.4.1.b. Inconvénient 12
I.3.4.2. Eoliennes à axe horizontal 12
I.3.4.2.a.Avantages 13
I.3.4.2.b.Inconvénient 13
I.3.5. Constitution d’une éolienne moderne 13
I.3.6. Fonctionnement d’une éolienne 15
I.3.7. Efforts sur une pale 15
I.3.8. Zones de fonctionnement de l’éolienne 17
I.3.9. Eolienne à vitesse fixe ou à vitesse variable 19
I.4 Etat de l’art sur les générateurs utilisés dans le SCE 20
I.4.1 Systèmes utilisant la machine asynchrone 21
I.4.1.1 Machine asynchrone à cage d'écureuil 21
I.4.1.2 Machine Asynchrone à Double Stator 23
I.4.1.3 Machine Asynchrone à Double Alimentation type "rotor bobiné" 24
(a) MADA – structure de Kramer 25
(b) MADA à énergie rotorique dissipée 25
(c) MADA – structure de « Scherbius» avec cycloconvertisseur 27
I.4.1.4 Machine Asynchrone à Double Alimentation Type "Brushless" 27
I.4.2 Systèmes utilisant la machine synchrone 28
1.4.2.1 Générateur Synchrone à Rotor Bobiné 28
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Table de matière
Introduction Générale
L’énergie est l’un des moteurs du développement des sociétés. La civilisation industrielle
s’est bâtie autour de l’exploitation du charbon à la fin du 18e siècle, puis du pétrole au milieu du
20e siècle. Depuis le premier choc pétrolier de 1973, les pays industrialisés optent
progressivement pour les énergies nouvelles et renouvelables. D'une façon générale, les énergies
renouvelables sont des modes de production d'énergie utilisant des forces ou des ressources dont
les stocks sont illimités. L'eau des rivières faisant tourner les turbines d'un barrage
hydroélectrique ; le vent brassant les pales d'une éolienne; la lumière solaire excitant les
photopiles; mais aussi l'eau chaude des profondeurs de la terre alimentant des réseaux de
chauffage. En plus de leur caractère illimité, ces sources d'énergie sont peu ou pas polluantes. Le
solaire, l'éolien, l'eau,…etc. ne rejettent aucune pollution lorsqu'elles produisent de l'énergie.
L’aérogénérateur est basé sur le principe des moulins à vent. Le vent fait tourner les pales qui
sont elles-mêmes couplées à un rotor et à une génératrice. Lorsque le vent est suffisamment fort
(15 km/h minimum), les pales tournent et entraînent la génératrice qui produit de l'électricité.
L’énergie éolienne est aujourd’hui l’énergie propre la moins coûteuse à produire, ce qui explique
l’engouement fort pour cette technologie. Les recherches en cours pourraient lui laisser pendant
encore de nombreuses années cette confortable avancée.
La multiplication des éoliennes a conduit les chercheurs en Génie Electrique à mener des
investigations de façon à améliorer l'efficacité de la conversion électromécanique et la qualité de
l'énergie fournie. Dans ce cadre, le présent mémoire décrit une étude sur l'utilisation des
machines de type synchrone a aimant permanent dans un système éolien. Le premier chapitre est
consacré à des rappels sur les systèmes éoliens à travers les concepts physiques régissant leur
fonctionnement. Ces rappels sont suivis par une définition de l’énergie éolienne de manière
générale, puis l’évolution des éoliennes durant les dernières décennies . Des statistiques sont
données montrant l’évolution de la production et la consommation del’énergie éolienne dans le
monde, et les différentes technologies sontutilisées pour capter l'énergie du vent (capteur à axe
vertical ou à axe horizontal),ainsi que les différents générateurs utilisés dans les systèmes éoliens
, etles convertisseurs qui leur sont associés.
Dans le deuxième chapitre, nous avons proposé le concept de chaîne éolienne complète. Dans
ce chapitre. Nous établissons un modèle de simulation de l’ensemble de la chaîne éolienne en
insistant notamment sur le caractère multiphasique (prise en compte des phénomènes
mécaniques, magnétiques, électriques) .
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Introduction Générale
Finalement, on terminera ce mémoire par une conclusion générale qui résume les résultats obtenus et
expose quelques perspectives de recherche envisagées
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
CHAPITRE I
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
I.1 Introduction
Depuis l'utilisation du moulin à vent, la technologie des capteurs éoliens n'a cessé d'évoluer.
C'est au début des années quarante que de vrais prototypes d'éoliennes à pales profilées ont été
utilisées avec succès pour générer de l'électricité. Plusieurs technologies sont utilisées pour
capter l'énergie du vent (capteur à axe vertical ou à axe horizontal), [10] [11] [13] [19] [20].
Les structures des capteurs sont de plus en plus performantes. Outre les caractéristiques
mécaniques de l'éolienne, l'efficacité de la conversion de l'énergie mécanique en énergie
électrique est très importante. Là encore, de nombreux dispositifs existent et, pour la plupart, ils
utilisent des machines synchrones et asynchrones. Les stratégies de commande de ces machines
et leurs éventuelles interfaces de connexion au réseau doivent permettre de capter un maximum
d'énergie sur une plage de variation de vitesse du vent la plus large possible, ceci dans le but
d'améliorer la rentabilité des installations éoliennes.
Dans ce chapitre, on présente une définition de l’énergie éolienne de manière générale, [01]
puis l’évolution des éoliennes durant les dernières décennies [02] [04] [05] [12] [14]. Des
statistiques sont données montrant l’évolution de la production et la consommation de l’énergie
éolienne dans le monde [03] [06] [07] [15] [16], ainsi que les différents générateurs utilisés
dans les systèmes éoliens [08] [09] [16]. Ce chapitre sera clôturé par une conclusion.
I.2 Définition de l'énergie éolienne
Un aérogénérateur, plus communément appelé éolienne, est un dispositif qui transforme une
partie de l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique disponible sur un arbre de
transmission puis en énergie électrique par l'intermédiaire d'une génératrice (Fig. I.1) [01].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
premier marché important de la Californie entre 1980 et 1986, notamment au début avec des
turbines de moyenne puissance (55 kW), puis 144 machines (avec un total de 7 MW) en 1981 et
4687 machines d’une puissance totale de (386 MW) en 1985 [14].
Après ces années, le marché européen a réellement décollé, ce qui permet un développement
important de cette industrie de l’éolienne et surtout dans des pays comme l’Allemagne,
l’Espagne et le Danemark. Ces pays ont une contribution importante au marché mondial qui
atteint 10000 MW en 2011 et environ 47000 MW en 2017 avec une croissance moyenne
annuelle de 7500 MW [14].
Le coût global de l’énergie nécessaire à la production d’électricité à partir du vent est
maintenant concurrentiel avec les sources d’énergie traditionnelles comme les combustibles
fossiles. Cette réduction du coût de l’électricité est le résultat de progrès importants de la
technologie utilisée par cette industrie (amélioration des conceptions aérodynamiques,
amélioration des matériaux utilisés) [02].
Actuellement, l’énergie éolienne est bien implantée parmi les autres sources d’énergie avec
une croissance très forte [02].
I.3.2 L’énergie éolienne en quelques chiffres
I.3.2.1 La capacité mondiale installée de l’énergie éolienne
Comme il est montré sur les Fig. I.1, I.4 et I.5 la production de l’énergie éolienne connaît
depuis quelques années.
La capacité mondiale a atteint 196630 MW, dont 37642 ont été ajoutés en 2019, soit
légèrement moins qu'en 2020 [03].
En 2020, la capacité mondiale installée a atteint 196630 MW, après 159766 MW en 2018. Les
investissements dans les nouveaux équipements ont diminué dans de nombreux pays du monde.
le marché est inférieur à celui de l'année précédenteet a atteint un volume global de 37642 MW,
après 38312 MW en 2018 [03].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
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I.3.3.2 Inconvénients
L’énergie éolienne possède aussi des désavantages qu’il faut citer :
• L’impact visuel, cela reste néanmoins un thème subjectif [08].
• Le bruit : il a nettement diminué, notamment le bruit mécanique qui a pratiquement
disparu grâce aux progrès réalisés au niveau du multiplicateur. Le bruit aérodynamique
quant à lui est lié à la vitesse de rotation du rotor, et celle -ci doit donc être limitée [08].
• L’impact sur les oiseaux : certaines études montrent que ceux-ci évitent les
aérogénérateurs [08] [14]. D’autres études disent que les sites éoliens ne doivent pas être
implantés sur les parcours migratoires des oiseaux, afin que ceux-ci ne se fassent pas
attraper par les aéroturbines [08].
• La qualité de la puissance électrique : la source d’énergie éolienne étant stochastique, la
puissance électrique produite par les aérogénérateurs n’est pas constante. La qualité de la
puissance produite n’est donc pas toujours très bonne. Jusqu’à présent, le pourcentage de
ce type d’énergie dans le réseau était faible, mais avec le développement de l’éolien,
notamment dans les régions à fort potentiel de vent, ce pourcentage n’est plus
négligeable. Ainsi, l’influence de la qualité de la puissance produite par les
aérogénérateurs augmente et par suite, les contraintes des gérants du réseau électrique
sont de plus en plus strictes [08].
• Le coût de l’énergie éolienne par rapport aux sources d’énergie classiques : bien qu’en
terme de coût, l’éolien puissant sur les meilleurs sites, c’est à dire là où il y a le plus de
vent, est entrain de concurrencer la plupart des sources d’énergie classique, son coût reste
encore plus élevé que celui des sources classiques sur les sites moins ventés [08].
I.3.4. Types des turbines éoliennes
Il existe deux principaux types d'éoliennes qui se défèrent essentiellement dans leur organe
capteur d’énergie à savoir l’aéroturbine. En effet, selon la disposition de la turbine par rapport au
sol on obtient une éolienne à axe vertical ou à axe horizontal [20].
I.3.4.1. Eolienne à axe vertical
Ils ont été les premières structures développées pour produire de l’électricité. De nombreuses
variantes technologies ont été testées dont seulement deux structures sont parvenues au stade de
l’industrialisation, le rotor de Savonius et le rotor de Darrieux [20].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
e
Fig. I.10 : technologie éolienne à axe horizontale.
I.3.4.2.a.Avantages
• Une très faible emprise au sol par rapport aux éoliennes à axe vertical.
• Cette structure capte le vent en hauteur, donc plus fort et plus régulier qu’au voisinage du
sol.
• Le générateur et les appareils de commande sont dans la nacelle au sommet de la tour.
Ainsi, il n’est pas nécessaire de rajouter un local pour l’appareillage.
I.3.4.2.b.Inconvénient
• Coût de construction très élevé.
• L’appareillage se trouve au sommet de la tour ce qui gêne l’intervention en cas
d’incident.
Malgré ses inconvénients, cette structure est la plus utilisée de nos jours. Cependant, les
structures à axe vertical son encore utilisé pour la production d’électricité dans les zones isolés.
Elles sont de faible puissance destinées à des utilisations permanentes comme la charge des
batteries par exemple [20].
Dans le reste de notre étude nous nous intéressons à la structure la plus répondue et la plus
efficace à savoir celle à axe horizontal et à trois pales à pas variable (variable pitch) [20].
I.3.5. Constitution d’une éolienne moderne
La Fig. I.11 représente une chaîne électromécanique à multiplicateur de vitesse d’une
éolienne moderne tripale à axe horizontal de type Nordex N60 (1.3MW) [05].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
machine. Le diamètre de la nacelle est plus élevé mais sa longueur est plus courte. Ces
génératrices, dont la vitesse de rotation et le nombre de pôles rendent impossible une connexion
directe au 50 Hz, sont nécessairement alimentées par un convertisseur statique qui offre la
possibilité d’un fonctionnement à vitesse variable [06].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
.Ω (I.1)
Où : est la distance entre l’axe de rotation de la turbine et le tronçon de la pale en .
ΩT est la vitesse de rotation de la turbine en / .
La composition de vitesses de ces deux vents, incident et relatif donne la vitesse du vent
réel au quel est soumise la pale.
(I.2)
⍴. '
. )
#- *+,
-
2
(I.4)
Ou : . : Densité de l’air.
S : Surface balayée par les pales.
#$ (+,, #! (+, : Coefficient de trainée et coefficient de portance respectivement.
La résultante de ces deux forces peut être décomposée en une composante axiale et une autre
tangentielle. La composante axiale par unité de longueur est donnée par :
⍴. '
. )
. 1#% *+,. cos*Ø, #- *+,. sin*Ø,8
2
(I.5)
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
Cette force doit être supportée par le rotor, la tour et les fondations. D'une autre part, la force
tangentielle développe un couple de rotation qui produit le travail utile. Ce couple par unité de
longueur est donné par :
⍴. '
# . )
. . 1#% *+,. sin*Ø,
2
#- *+,. cos *Ø,8 (I.6)
Seule la portance contribue à la génération du couple utile, la trainée crée plutôt un couple
dans le sens inverse. Par conséquent, un rapport élevé entre la portance et la trainée #!/#$ est
fortement conseillé pour avoir un bon rendement de la turbine [19].
Ces coefficients C: et C; dépendent fortement de l’angle d’incidence α (Fig. I.14). Pour des
angles α faibles, l’écoulement de l’air le long de la pale est laminaire et est plus rapide sur
l'extrados que sur l'intrados. La dépression qui en résulte à l'extrados crée la portance. C’est cette
force qui soulève un avion et qui lui permet de voler. Ici, elle « aspire » la pale vers l’avant. Si α
augmente, la portance augmente jusqu’à un certain point puis l’écoulement devient turbulent. Du
coup, la portance résultant de la dépression sur l’extrados disparait. Ce phénomène s’appelle le
décrochage aérodynamique [04].
Cependant, les concepteurs de pales ne se préoccupent pas uniquement de la portance et du
décrochage. Ils prêtent également beaucoup d'attention à la résistance de l'air, appelée aussi dans
le langage technique de l'aérodynamique, la trainée. La trainée augmente en général si la surface
exposée à la direction de l'écoulement de l'air augmente. Ce phénomène apparaitra ici pour des
angles α importants [04].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
V(m/s)
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basculement de la nacelle) ou une déviation dans le plan horizontal (rotation autour de l’axe du
mat). Ainsi, la turbine n’est plus face au vent et la surface active de l’éolienne diminue [10].
Fig. 1.16 : Limitation de puissance éolienne, a) pitch, b) déviation verticale de l’axe de Rotation,
c) rotation horizontale de l’axe de rotation, d) vitesse continûment Variable.
I.3.9. Eolienne à vitesse fixe ou à vitesse variable
Face au problème de la source d’énergie aléatoire, deux approches sont possibles (Fig. I.17) :
la Génération à Vitesse Constante (GVC, cas A), et la Génération à Vitesse Variable (GVV, cas
B). Dans le premier cas (GVC) une machine génératrice classique est directement connectée au
réseau, et donc la plage de vitesse possible reste limitée aux alentours de la vitesse synchrone,
qui est constante et imposée par le réseau [04].
Pour pouvoir profiter de toute la source d’énergie variable dans le cas de la GVC on doit
utiliser un compensateur mécanique qui adapte le rapport de vitesse entre le système physique et
l’axe du générateur en fonction de la disponibilité énergétique du moment. Cette compensation
ou adaptation est faite « à la base », en éliminant une partie de l’énergie disponible au prix de la
diminution du rendement global du système [04]
Fig. I.17 : Systèmes de génération d’énergie électrique à partir de sources d’énergie variable.
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environ [09] le générateur asynchrone est plus courant et économique [09] [01]. Les générateurs
habituellement rencontrés dans les éoliennes sont présentés dans les paragraphes suivants :
I.4.1 Systèmes utilisant la machine asynchrone
Le générateur à induction est largement utilisé dans les turbines éoliennes de moyenne et
grande puissance en raison de sa robustesse, sa simplicité mécanique et son coût réduit. Son
inconvénient majeur est la consommation d’un courant réactif de magnétisation au stator [09].
I.4.1.1 Machine asynchrone à cage d'écureuil
La génératrice asynchrone à cage d'écureuil qui équipe actuellement une grande partie des
éoliennes installées dans le monde [01] [12]. La plupart des applications utilisant la machine
asynchrone sont destinées à un fonctionnement en moteur (cela représente d'ailleurs un tiers de la
consommation mondiale d'électricité), mais cette machine est tout à fait réversible et ses qualités
de robustesse et de faible coût ainsi que l'absence de balais-collecteurs ou de contacts glissants
sur des bagues la rendent tout à fait appropriée pour l'utilisation dans les conditions parfois
extrêmes que présente l'énergie éolienne [01] [12]. La caractéristique couple/vitesse d'une
machine asynchrone à deux paires de pôles est donnée sur la Fig. 1.18 [01].
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>?@ # ? . ΩA
pôles pour les petites vitesses de vent. En effet, la puissance est donnée par :
(I.7)
Pmg La puissance transmise par la génératrice, Cem Le couple électromagnétique, Ωs La vitesse
de synchronisme, C La pulsation du réseau et P le nombre de paires de pôles. A une faible
C
puissance correspond une faible vitesse, la vitesse étant liée au nombre de paires de pôles par:
>
ΩA (I.8)
A une faible vitesse correspond un nombre de paires de pôles élevé. D’autre part, on a un
stator de forte puissance correspondant à une vitesse élevée et donc à faible nombre de paires de
pôles pour les vitesses de vent élevées pour la connexion au réseau ont utilisé des commutateurs.
Fig. I.21: Schéma de la connexion au réseau de l'éolienne avec la MAS à double stator.
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Malgré sa simplicité et ses qualités de robustesse et son coût, la machine asynchrone à cage
reste uniquement pour l’utilisation dans un système éolien, lorsqu’elle est directement connectée
au réseau, la vitesse de rotation doit rester pratiquement constante de façon à ce que la machine
reste proche de la vitesse de synchronisme. Cette restriction entraîne une efficacité réduite de
l’éolienne aux vitesses de vent élevées.
Partant de ce constat, nous pouvons utiliser la machine asynchrone à double alimentation
(MADA) comme alternative à la machine à cage.
I.4.1.3 Machine Asynchrone à Double Alimentation type "rotor bobiné"
Ce type d’aérogénérateur s’est développé récemment car la double alimentation de machine
asynchrone permet une meilleure exploitation du potentiel de l’éolienne [13]. Le stator est
directement relié au réseau tandis que les grandeurs rotoriques sont commandées par un
convertisseur statique (Fig. I.22). La maîtrise de l’état électromagnétique de la machine par le
rotor permet de fonctionner à la fréquence et l’amplitude nominales du réseau même si le rotor
s’éloigne de la vitesse de synchronisme [04]. Le dimensionnement du convertisseur est
proportionnel au glissement maximal du rotor, autrement dit, il dépend de l’écart maximal entre
la vitesse de synchronisme et la vitesse réelle du rotor [01] [09].
La diminution de puissance du convertisseur statique permet la minimisation des composants
de filtrage et de conversion, l’accroissement de la fiabilité de l’électronique, la diminution du
coût de l’ensemble et l’amélioration de la qualité d’onde générée (grâce à la diminution de
l’amplitude des courants commutés par le convertisseur et l’augmentation de la fréquence de
hachage) [04].
Ces machines sont un peu plus complexes que des machines asynchrones à cage avec
lesquelles elles ont en commun de nécessiter un multiplicateur de vitesse [10].
Fig. I.22: schéma de principe d’une machine asynchrone pilotée par le rotor.
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l'intermédiaire d'un hacheur à IGBT ou GTO. Le contrôle de l'IGBT permet de faire varier
l'énergie dissipée par le bobinage torique et de fonctionner à vitesse variable en restant dans la
partie stable de la caractéristique couple/vitesse de la machine asynchrone [16].
Fig. I.24: MADA avec contrôle du glissement par l'énergie dissipée [01].
Si le glissement devient important, la puissance extraite du rotor est élevée et elle est
entièrement dissipée dans la résistance R, ce qui nuit au rendement du système. De plus cela
augmente la puissance transitant dans le convertisseur ainsi que la taille de la résistance. Le
fabriquant "VESTAS" dans son dispositif "OPTI-SLIP" a mis en œuvre ce système en utilisant
des composants qui tournent avec le rotor et une transmission optique des signaux de commande.
Les contacts glissants sont ainsi évités. La variation maximale du glissement obtenue dans ce
procédé est de 10% [01].
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Fig. I.28: système éolien basé sur la machine synchrone à rotor bobiné. (a) avec redresseur à
diodes, (b) avec convertisseur commande et.
1.4.2.2 Générateur Synchrone à Aimants Permanents (GSAP)
Le développement des matériaux magnétiques a permis la construction des machines
synchrones à aimants permanents à des coûts qui deviennent compétitifs. Les machines de ce
type sont à grand nombre de pôles et permettent de développer des couples mécaniques
considérables. Il existe plusieurs concepts de machines synchrones à aimants permanents dédiées
aux applications éoliennes, des machines de construction standard (aimantation radiale) ou
génératrices discoïdes (champs axial), ou encore à rotor extérieur [11].
Le couplage de ces machines avec l’électronique de puissance devient de plus en plus viable
économiquement, ce qui en fait un concurrent sérieux des génératrices asynchrones à double
alimentation. Les systèmes de ce type ont un taux de défaillance jugé faible grâce à la
suppression de certaines sources de défauts : suppression du multiplicateur de vitesse et du
système de bague et balais (Fig. I.29). Les frais d’entretien sont alors minimisés ce qui est très
intéressent dans les applications éoliennes, en particulier dans les sites difficilement accessibles
(offshore par exemple). La présence obligatoire de l’électronique de puissance permet enfin une
régulation simple de la vitesse de rotation et donc une optimisation énergétique efficace [11].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
Fig. I.29 : systèmes éoliens basés sur la Machine Synchrone à Aimants Permanents (a) GSAP
avec convertisseurs MLI (b) GSAP avec redresseur, hacheur et convertisseur
L’inconvénient majeur de l’utilisation de la GSAP est le coût des aimants utilisés. Toutefois
certains d'entre eux sont réalisés à l'aide de terres rares et sont par conséquent très coûteux, bien
que leur utilisation de plus en plus fréquente tende à faire baisser leur prix. De plus, les
variations importantes de couples électromagnétiques qui peuvent avoir lieu dans un système
éolien risquent d'entraîner une démagnétisation des aimants lorsqu'ils sont constitués de
matériaux classiques. Ceci contribue largement à la diminution de leur durée de vie [01].
Dans la configuration de la GSAP de la Fig. I.29-b, la génératrice est connectée à un
redresseur triphasé suivi d’un hacheur, qui a pour rôle de contrôler le couple électromagnétique.
La liaison au réseau est assurée par un onduleur MLI qui assure la régulation de la tension du bus
continu aussi bien qu’il contrôle le facteur de puissance [11].
L’inconvénient de cette configuration est l’utilisation du redresseur, ce qui augmente
l’amplitude du courant et la déformation de la tension. En conséquence, cette configuration a été
considérée pour les petites puissances (inférieures à 50KW) [11].
Dans la configuration de la Fig. I.29-a, un redresseur MLI est placé entre la génératrice et le
bus continu, et la liaison au réseau est assurée par un onduleur MLI. L’avantage de cette
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Fig. I.30 : Système éolien à coût minimum basé sur GSAP [10].
I.4.3 Différentes types de machines à Aimants
1.4.3.1 Machines à flux radial
Historiquement, la machine synchrone à flux radial est la première machine à aimants
permanents apparue dans l’industrie. Grace aux progrès de l’électronique de puissance et de la
performance des aimants permanents, elle commence à supplanter la machine asynchrone. La
première machine synchrone à flux radial à avoir été développée est une machine dont le
bobinage est reparti et les aimants places en surface (Fig. I.31). Dans la littérature, il est possible
de la retrouver pour équiper un turbo compresseur (50 kW, 70000 tr/min, 8 pôles) ou pour des
applications dans le domaine de l’automobile (40 kW, 6000 tr/min, 4 pôles) (6 kW, 6000 tr/min,
12 pôles). Ces études ont permis de mettre en avant l’augmentation significative du rendement et
de la puissance massique par rapport aux machines asynchrones. A l’heure actuelle, cette
structure à aimants et simple entrefer sert fréquemment de moteur de référence dans l’optique
d’une comparaison avec des moteurs innovants. L’inconvénient majeur de cette machine est
l’emplacement des aimants. En effet, en les mettant en surface, les applications à haute vitesse
sont difficiles [17].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
1- Stator
2- Bobinage
3- Rotor
4- Aimants
5- Bâti
6- Roulements
7- Axe de rotation
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
1 - bobinage
2 - rotor
3 - bâti
4 - enroulement
5 - axe de
Rotation
Fig. I.36 : Descriptif de la machine à Fig. I.37 : Machine à flux axial multi
flux axial multi Niveaux [17]. Niveaux [17].
I.5. Matériaux pour aimants
Selon les matériaux utilisés dans les aimants, on distingue deux types d’aimants permanents.
• Aimants « rigides » ou durs : bien adaptés aux aimants modernes à cause des
caractéristiques linéaires.
• Aimants « peut rigides » : Leurs caractéristiques non linéaires et les représentations
associées sont plus complexes que celles des aimants rigides.
On peut distinguer trois grandes catégories de matériaux utilisés pour la réalisation des
aimants (Fig. I.38) [11] :
- Les alnicos: sont les alliages de fer, d'aluminium, de nickel, et de cobalt. Leur champ
rémanent est élevé, mais leur excitation coercitive est faible. Sensibles aux champs
antagonistes, leur part de marché est assez réduite et leur coût est moyen [11].
- Les ferrites : sont des composés d'oxyde de ferrique et d'oxyde de strontium ou de
baryum. Leur champ rémanent n'est pas très élevé, mais leur excitation coercitive est
importante. Leur faible coût fait que les ferrites occupent aujourd'hui la majorité du
marché des aimants [11].
- Les composés de cobalt et de terres rares comme le samarium. Ces matériaux ont
d'excellentes performances techniques. Leur champ rémanent et leur excitation
Coercitive sont élevés, leur inconvénient reste le coût important [11].
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Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
Fig. I.39 : classification des convertisseurs statiques pour entrainements électriques [04].
Page 35
Chapitre I Etat de l’Art des Systèmes de Conversion d’Energie Eolienne
1.7 Conclusion
Ce chapitre nous a permis de dresser un panel de solutions électrotechniques possibles pour
la production d'énergie électrique grâce à des turbines éoliennes. Après un rappel de notions
nécessaires à la compréhension du système de conversion de l'énergie éolienne, différents types
d'éoliennes et leur mode de fonctionnement ont été décrits. Et par la suite des machines
électriques et leurs convertisseurs associés, adaptables à un système éolien ont été présentés.
Deux grandes familles de machines sont présentées : machines asynchrones, machines
synchrones.
Pour le fonctionnement connecté sur un réseau, nous avons vu qu'il était important que la
génératrice puisse fonctionner à vitesse variable et que la présence de convertisseurs entre la
génératrice et le réseau nuisait au rendement global de l'installation. Le dispositif de la Fig.
I.28-a basé sur la machine synchrone à Aimants propose un bon compromis entre la plage de
variation de vitesse qu'il autorise et la taille du convertisseur par rapport à la puissance
nominale de la machine.
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
CHAPITRE II
II.1 Introduction
II.2 Modélisation de la partie mécanique de l’éolienne
II.2.1 Hypothèses simplificatrices pour la modélisation mécanique de la turbine
II.2.2 Modélisation de la vitesse du vent (Source primaire)
II.2.3 La conversion aérodynamique
II.2.4 Modélisation du couplage mécanique entre la turbine et la génératrice
II.2.5 Simulation de la turbine
II.3 Modélisation de la partie de conversion électromécanique
II.3.1 Equations électriques dans le repère (abc)
II.3.2 Equations électriques dans le repère de Park (d q)
II.3.3 Equation du couple électromagnétique
II.3.4 Simulation de la GSAP
II.4. Modèle du convertisseur électronique de puissance
II.4.1. Présentation de l’étude
II.5. Conclusion
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
II.1 Introduction
Dans le deuxième chapitre, nous avons proposé le concept de chaîne éolienne complète. Dans
ce chapitre. Nous établissons un modèle de simulation de l’ensemble de la chaîne éolienne en
insistant notamment sur le caractère multiphysique (prise en compte des phénomènes
mécaniques, magnétiques, électriques) [26].
La modélisation de l’éolienne exige la modélisation du vent, du comportement
aérodynamique des pales, du générateur électrique, du convertisseur de puissance lie du système
de commande [25]. Ce chapitre est composé de trois parties :
Une première partie est consacrée à la modélisation de la partie mécanique de
l’éolienne, et où le modèle du vent et son évolution seront étudiés de façon détaillées,
[19-24].
La deuxième partie est consacrée à la modélisation de la machine synchrone à aimant
permanent, et on terminera cette partie par une simulation de ces configurations (MSAP
et turbine) en fonctionnement générateur [12] [21] [27] [28].
Dans la troisième et dernière partie nous présenterons la modélisation du convertisseur
associé, [29-31].
II.2 Modélisation de la partie mécanique de l’éolienne
Le système éolien dans notre cas, est constitué mécaniquement de trois organes [14]:
• Trois pales orientables possédant des coefficients propres d’inertie, d’élasticité et de
frottement par rapport à l’air et par rapport au support de la turbine ;
• Un arbre d’entraînement des pales avec sa propre inertie;
• Un rotor de génératrice possédant une inertie et un coefficient de frottement.
Dans cette partie, on présente les principes de base de l’interaction entre les pales de la turbine
éolienne et le vent pour en déduire les expressions simplifiées de la puissance convertie [04].
II.2.1 Hypothèses simplificatrices pour la modélisation mécanique de la turbine
Les modèles les plus fréquemment rencontrés dans le cadre d’étude électromécanique sont
relativement simples et obéissent aux hypothèses simplificatrices suivantes [14]:
• Les pales sont considérées à conception identique avec les mêmes paramètres d’inertie,
d’élasticité et de frottement ;
• Les coefficients de frottements des pales par rapport à l’air et par rapport au support sont
très faibles et peuvent être ignorés ;
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
• La vitesse du vent est supposée à répartition uniforme sur toutes les pales, ce qui permet
de considérer l’ensemble des pales comme un seul et même système mécanique
caractérisé par la somme de tous les systèmes mécaniques.
On obtient alors un modèle mécanique simple (voir Fig. II.1) [14].
. sin . . (II.2)
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
!"
de transfert suivante :
1 . $" %/'
(II.4)
1 ) $" (
fonction de transfert caractérisée par deux pôles et un zéro [21]:
( !"
1 $" ( 1 )* $" ( (II.5)
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
Il est nécessaire de traiter ces informations ponctuelles pour établir une image pratique du
vent équivalent. Ceci est réalisé en utilisant un filtre, en aval, adéquat. Ce dernier est un filtre
1
dont la fonction de transfert simplifiée est donnée par [20]:
+ (
1 .(
(II.6)
/0
, : .
5
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Temps (s)
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
6 : la densité de l’air.
Avec :
-
- ( : la surface balayée par les pales de la turbine.
Par ailleurs, la force de l’air sur l’éolienne est :
6. (. 7
. 3 (II.9)
40 . 6. (. . 3
D’où :
7 7*
(II.10)
En identifiant les équations II.8 et II.10, il vient :
7
2
(II.11)
1
Et donc :
40 . 6. (. *
3 *
.
4
(II.12)
La puissance de l’éolienne sera alors maximale quand sa dérivée 94T/9 sera nulle, soit pour
II.2.3.2 Limite de Betz
Page 42
Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
On peut donc en déduire que même si la forme des pales permet d’obtenir = /3. Le
coefficient CP est une grandeur variable en fonction de λ, la valeur maximale théorique possible
du coefficient de puissance CP, appelée limite de Betz est de ‘16/27=0.593’ [26], 0.593 fois
1 16
l’énergie cinétique de la masse d’air amont. On écrira en notant la vitesse du vent amont .
40 . ⍴. A. /0* . ?
. BC , BC_ 0.593
2 ;<
27
(II.14)
/0 ∙ Ω 0
rapport de vitesse ou «tip speed ratio» (TSR) en anglais [19].
I (II.15)
0.6
Beta = 2
Beta = 4
0.5 Beta = 6
Beta = 8
Beta = 10
0.4
C o e f f ic ie n t d e p u is s a n c e
0.3
0.2
0.1
0
0 2 4 6 8 10 12
Ration de vitesse de turbine
A ∙ I 0.1
puissance a été approchée, pour ce type de turbine, par l’équation suivante [23] :
1
La puissance captée par la turbine pourra donc s’écrire :
∙ ( ∙ 6 ∙ BL M, I ∙ ? 40
2
(II.17)
Connaissant la vitesse de la turbine, le couple capté par la turbine est donc directement
40 (∙6∙ 1
déterminé par :
?
B0 BL M, I ∙ ∙
Ω0 2 Ω0
(II.18)
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
9Ω 0
génératrice est donnée par [24]:
1B B0 3 B V V W Y Z Z . Ω0
éU
9
(II.19)
Avec :
- Jm: inertie de la machine.
- fm: coefficient de frottement de la machine.
- J : inertie de la turbine.
- f : frottement des pâles.
- CT : le couple statique fournie par l’éolienne.
- Cméc: Couple mécanique présent sur l’arbre de la turbine.
Nous disposons uniquement des paramètres mécaniques de la machine et de l’inertie de la
voilure. C’est pour cela que dans notre application, nous ne considérons que le coefficient de
V0 V V [ V , Z0 Z Z [ Z
frottement associé à la génératrice (celui de la voilure n’est pas pris en compte) [24].
Avec :
- V0 Inertie Totale
- Z0 Coefficient de frottement Totale
Par suite, le modèle qui caractérise le comportement mécanique de la chaîne éolienne est
donné par l’équation différentielle suivante [24]:
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
9Ω 0
B0 B VW Y Z. Ω 0
éU
9
(II.20)
9Ω 0
L’équation mécanique qui gère un tel ensemble est donnée par :
1B B0 3 B VW Y Z. Ω 0
éU
9
(II.21)
1
D’où, après le réarrangement des termes, la valeur de la vitesse obtenue par :
Ω0 ` ∆B 3 Bb 9
V
(II.22)
cù ∶ Bb Z. Ω 0
La Fig. II.8 correspondant à cette modélisation de la turbine se déduit aisément des équations
précédentes. Cette dernière génère le couple CT entrées de la turbine sont la vitesse du vent V,
l’angle d’orientation des pales β, et la vitesse de rotation de la turbine ΩT. Le modèle de l’arbre
décrit la dynamique de la vitesse de la turbine ΩT, il a donc deux entrées : le couple CT, le couple
Le schéma montre que la vitesse de la turbine f0 peut être contrôlée par action sur deux
électromagnétique Cem fourni par la génératrice [23].
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Chapitre II Modélisation et Simulation du Système de Conversion d’Energie Eolienne
9.5
45
40
8.5
8 35
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30
Temps(s) Temps(s)
[a] [b]
5 200
P u is s a n c e ( w )
C o u p le ( N . m )
4
150
3
100
2
50
1
0 0
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30
Temps(s) Temps(s)
[c] [d]
Fig. II.9 : a : Vitesse de vent, b : Vitesse mécanique de la turbine, c : Couple mécanique
développée, d : Puissance mécanique produite par la turbine
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Conclusion Générale
III.Conclusion Générale
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