Nombre Complexe
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6 Exponentielle complexe 13
Mathieu Mansuy - Professeur de Mathématiques en supérieures PCSI au Lycée Saint Louis (Paris)
mansuy.mathieu@hotmail.fr
PCSI5 Lycée Saint Louis, Paris
(a + ib) + (a0 + ib0 ) = (a + a0 ) + i(b + b0 ) et (a + ib) × (a0 + ib0 ) = (aa0 − bb0 ) + i(ab0 + a0 b)
Remarque. R peut être vu comme un sous-ensemble de C en identifiant x ∈ R avec le nombre complexe x + i0.
En particulier, les lois + et × définies sur C prolongent l’addition et la multiplication usuelles sur R.
Propriété 1
Preuve. En effet si (a, b) et (a0 , b0 ) sont tels que z = a + ib = a0 + ib0 , alors (a − a0 ) = i(b0 − b). En élevant au
carré, on obtient (a − a0 )2 = −(b0 − b)2 , et donc a = a0 et b = b0 .
Définition.
Soit z = a + ib ∈ C. On dit que z a pour écriture algébrique a + ib et on définit:
a sa partie réelle qu’on notera Re(z),
Si a = 0, on dira que z = ib est imaginaire pure. On notera iR l’ensemble des imaginaires pures.
Propriété 2
Interprétation géométrique Cette bijection nous permet d’identifier le plan complexe au plan usuel muni
d’un repère orthonormé direct (O,~i, ~j) :
On associe à z = a + ib ∈ C un unique point M du plan de coordonnées (a, b), et un unique vecteur ~v tel que
~v = a~i + b~j. On dit que z est l’affixe du point M et du vecteur ~v , et on écrit M (z) et ~v (z).
On notera que, pour A(z) et B(z 0 ) deux points du plan, l’affixe du vecteur AB ~ est z 0 − z.
1+z
Exemple. Soit z = a + ib ∈ C tel que a2 + b2 = 1. Montrer que si z 6= 1, alors 1−z est un nombre imaginaire
pur.
Remarque. Dans le plan complexe, les points images M (z) et M 0 (z) sont donc symétriques par rapport à
l’axe (Ox).
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Propriété 3
Soient z, z 0 ∈ C. Alors:
Preuve. On le montre par un calcul direct pour le produit. Le quotient s’en déduit alors directement.
Propriété 4
Soit z ∈ C. Alors:
z+z z−z
(1) Re(z) = (2) Im(z) = (3) z ∈ R ⇔ z = z (4) z ∈ iR ⇔ z = −z.
2 2i
Remarque. Le module prolonge naturellement la notation de valeur, c’est à dire que le module d’un nombre
réel est égal à sa valeur absolue.
Propriété 5
Soit z, z 0 ∈ C. Alors:
(1) |z| = 0 ⇔ z = 0 ;
(2) |Re(z)| ≤ |z| et |Im(z)| ≤ |z| ;
Preuve.
Propriété 6
z
Pour z ∈ C, zz = |z|2 . Ainsi si z 6= 0, y = vérifie y × z = z × y = 1. On l’appelle inverse de z.
|z|2
Preuve. On écrit z = a + ib, avec (a, b) ∈ R2 . Alors zz = (a + ib)(a − ib) = a2 + b2 = |z|2 . Le reste s’en déduit
aisément.
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Pour tout z1 , z2 ∈ C,
||z1 | − |z2 || ≤ |z1 + z2 | ≤ |z1 | + |z2 |
En particulier, |z1 + z2 | = |z1 | + |z2 | ⇔ z2 = 0 ou ∃ α ∈ R+ , z1 = αz2 , c’est à dire que les points
O, M1 (z1 ) et M2 (z2 ) sont alignés sur une même demi-droite d’origine O.
Ainsi, comme la fonction racine carrée est croissante, on obtient |z1 + z2 | ≤ |z1 | + |z2 |.
Pour la deuxième inégalité triangulaire, il faut montrer que −|z1 − z2 | ≤ |z1 | − |z2 | ≤ |z1 − z2 |. L’inégalité
de gauche équivaut à |z2 | ≤ |z1 − z2 | + |z1 | c’est-à-dire |z1 + (z2 − z1 )| ≤ |z1 | + |z2 − z1 |. Cette inégalité
est vraie par la proposition précédente. L’inégalité de droite équivaut à |z1 | ≤ |z1 − z2 | + |z2 | c’est-è-dire
|z2 + (z1 − z2 )| ≤ |z2 | + |z1 − z2 |, qui est aussi vraie par la proposition précédente. On a donc le résultat souhaité.
Supposons avoir égalité : |z1 + z2 | = |z1 | + |z2 |. On a donc égalité partout dans les inégalités précédente, et
Re(z1 z2 ) = |Re(z1 z2 )| = |z1 z2 |. Ainsi, Re(z1 z2 ) ∈ R+ et Re(z1 z2 )2 = |z1 z2 |2 = Re(z1 z2 )2 + Im(z1 z2 )2 donc
Im(z1 z2 ) = 0. Finalement, le nombre z1 z2 est donc un réel positif α et son conjugué z2 z1 aussi. Si z1 6= 0, alors
z1 z1 α α
z2 = z2 |z 2 = |z |2 z1 , donc en posant λ = |z |2 ∈ R+ , z2 = λz1 .
1| 1 1
~ u0
u+~
u0
~
~j
~
u
0 ~i x
Le cas d’égalité dans l’inégalité triangulaire correspond au cas où les vecteurs ~u et u~0 sont colinéaires de même
sens.
Soit ω ∈ C et r ∈ R∗+ .
L’ensemble des points M (z) du plan tels que |z − ω| = r est le cercle de centre ω et de rayon r.
L’ensemble des points M (z) du plan tels que |z − ω| < r (resp. |z − ω| ≤ r) est le disque ouvert (resp.
fermé) de centre ω et de rayon r.
disque ouvert (c’est à dire ne contenant pas les points du cercle) contrairement au disque fermé.
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U = {z ∈ C/|z| = 1}.
Remarque. z ∈ U ⇔ z = z1 .
Définition.
Si θ est un réel, on note eiθ le nombre complexe défini par eiθ = cos θ + i sin θ
Exemples.
e2iπ = 1, eiπ = −1.
π π
ei 2 = i, e−i 2 = −i.
Propriété 8
Remarque. Le réel θ est de plus unique si on impose θ ∈ [0, 2π[ ou θ ∈ [−π, π[.
Preuve.
(1) Soit θ ∈ R, alors |eiθ |2 = cos2 θ + sin2 θ = 1. Ainsi |eiθ | = 1 et {eiθ ; θ ∈ R} ⊂ U.
(2) Réciproquement, soit z ∈ U. On écrit z sous la forme a + ib avec (a, b) ∈ R2 . Comme |z| = 1, a2 + b2 = 1.
On a alors a2 ≤ 1, donc a ∈ [−1, 1]. Or, pour tout x ∈ [−1, 1], il existe (un unique) t ∈ [0, π] tel que
x = cos(t) (t = arccos(x)).
On en déduit que b2 = 1 − a2 = 1 − cos2 t = sin2 t donc b = ± sin t. Comme t ∈ [0, π], sin t ≥ 0. Si
b ≥ 0, b = sin t, et on pose θ = t, de sorte que z = cos t + i sin t = eit . Sinon on pose θ = −t et
z = a + ib = cos t − i sin t = cos θ + i sin θ = eiθ . On a donc U ⊂ {eiθ ; θ ∈ R}.
Ainsi, U = {eiθ ; θ ∈ R}.
Propriété 9
Preuve.
(1) Pour tout réel θ, on a : eiθ = cos θ + i sin θ = cos θ − i sin θ = cos −θ + i sin −θ = e−iθ .
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I Les nombres complexes sont utiles pour le calcul de sommes de cosinus on sinus car mieux vaut considérer
des sommes avec exp(iθ) qu’avec cos(θ) ou sin(θ) isolément.
n
P n
P
Exemple. Calculer les sommes cos(kt) et sin(kt)
k=0 k=0
Xn sin (n+1)x
2 sin (n+1)x
2 X n sin (n+1)x
2
D’où cos(kx) = Re(eixn/2 ) x
= cos(xn/2) x
et sin(kx) = Im(eixn/2 ) x
=
k=0
sin 2 sin 2 k=0
sin 2
sin (n+1)x
2
sin(xn/2) .
sin x2
cos(6x) = Re(e6ix )
= Re((cosx + i sin x)6 )
= Re(cos6 (x) + 6i cos5 x sin(x) − 15 cos4 (x) sin2 (x) − 20i cos3 (x) sin3 (x) + 15 cos2 (x) sin4 (x)
+ 6i cos(x) sin5 (x) − sin6 (x))
= cos6 (x) − 15 cos4 (x)(1 − cos2 (x)) + 15 cos2 (x)(1 − cos2 (x))2 − (1 − cos2 (x))3
= cos6 (x) − 15 cos4 (x) + 15 cos6 (x) + 15 cos2 (x) − 30 cos4 (x) + 15 cos6 (x)
− 1 + 3 cos2 (x) − 3 cos4 (x) + cos6 (x)
= 32 cos6 (x) − 48 cos4 (x) + 18 cos2 (x) − 1
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Soit z ∈ C∗ , alors il existe (r, θ) ∈ R∗+ × R tel que z = reiθ . r = |z| et θ est unique modulo 2π.
z
Preuve. Existence : Comme z 6= 0, on peut poser z1 = |z| . Comme |z1 | = 1, il existe θ ∈ R tel que z1 = eiθ .
Ainsi z = reiθ avec r = |z|.
0 0
Unicité : Si on a (r, r0 , θ, θ0 ) ∈ R∗+ × R∗+ × R × R tel que z = reiθ = r0 eiθ , alors r = |z| = r0 , puis eiθ = eiθ
donc θ ≡ θ0 [2π].
Définition.
z
On appelle argument de z ∈ C∗ tout réel θ tel que = eiθ . On le note arg(z).
|z|
Remarques.
Interprétation géométrique. Dans le plan complexe, si on note M (z), alors Arg(z) représente une mesure
−−→
de l’angle orienté (~i, OM ).
Et de la même façon, si M 0 (z 0 ) désigne un autre point, Arg(z 0 − z) représentera une mesure de l’angle orienté
−−−→
(~i, M M 0 ).
Propriété 13
Propriété 14
Soit z ∈ C∗ . On a:
π
(1) z ∈ R ⇔ Arg(z) = 0 [π] (2) z ∈ R+ ⇔ Arg(z) = 0 [2π] (3) z ∈ iR ⇔ Arg(z) = [π]
2
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(
aeiθ si a > 0
z = ae iθ
=
(−a)ei(θ+π) si a < 0
Propriété 15
Si (a, b) ∈ R2 \{(0, 0)}, il existe (A, ω) ∈ R∗+ ×R tel que pour tout t ∈ R, a cos t+b sin t = A cos(t−ω).
Preuve. Pour t ∈ R, on a
a cos(t) + b sin t = zeit + ze−it = re−iω eit + reiω e−it = r(ei(t−ω) + e−i(t−ω) ) = 2r cos(t − ω)
Remarque. Une telle fonction t 7→ a cos t + b sin t est appelée signal sinusoı̈dal. Physiquement, le réel A
représente son amplitude, et ω sa phase. Comme vu dans la preuve, l’amplitude est le module de a + ib et la
phase son argument.
Propriété 16
Tout nombre complexe non nul admet exactement deux racines carrées opposées.
Preuve. On écrit z sous la forme reiθ et on cherche une racine carrée u de z sous la forme seiβ , avec (r, s) ∈ R∗+
et (β, θ) ∈ R2 .
Alors u2 = z si et seulement si s2 e2iβ = reiθ si et seulement si s2 = r et 2β ≡ θ [2π] si et seulement si
√ √ √ √
s = r et β ≡ θ2 [π] si et seulement si u = reiθ/2 ou u = rei(θ/2+π) = − reiθ/2 . On a donc le résultat
voulu.
√
Remarque. La notation est réservée aux nombres réels positifs.
I Pour déterminer l’écriture algébrique des racines carrées d’un nombre complexe, on procèdera comme suit
: on cherche les racines de z = a + ib sous la forme u = x + iy. L’équation u2 = z donne le système
x2 − y 2 = a
en identifiant parties réelle et imaginaire. On pensera systématiquement à ajoute l’équation
2xy = b
√
|u|2 = |z| ⇔ x2 + y 2 = a2 + b2 pour trouver les valeurs de x2 et y 2 . On prend ensuite les racines carrées, en
faisant attention aux signes relatifs de x et y, donné par l’équation 2xy = b.
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On les cherche sous la forme u = x+iy. On a donc u2 =1+i. On a x2 −y 2 = 1 et 2xy = 1. On ajoute l’équation
√ x2 − y 2 = √
1 √
x2 + y 2 = |u|2 = |1 + i| = 2 pour avoir le système 2 2 donc les solutions sont x2 = 1+2 2 et
x +y = 2
√
2−1
y2 = 2 . Comme 2xy = 1 > 0, on a x et y de même signe, finalement les racines carrées de 1 + i sont
√ s√
s
1+ 2 2 − 1
± +i .
2 2
−b ± δ
Si ∆ 6= 0, l’équation a deux solutions, , où δ est une racine carrée de ∆.
2a
b 2 b2
Preuve. Pour z ∈ C, on a az 2 + bz + c = a z + 2a + c − 4a (mise sous forme canonique).
b 2 b2 −4ac b 2 ∆
2
Ainsi az + bz + c = 0 si et seulement si a z + 2a = 4a si et seulement si z + 2a = 4a2.
b b
Si ∆ = 0, l’équation équivaut à z + 2a = 0 i.e. z = − 2a .
Si ∆ 6= 0, notant δ une racine de ∆, l’équation équivaut à z + 2a b δ
= ± 2a i.e. z = −b±δ
2a .
Remarque. Dans le cas particulier où a, b, c ∈ R et ∆ < 0, on retiendra que les solutions z1 et z2 ne sont pas
seulement distinctes: ce sont des racines complexes conjuguées.
Preuve.
⇒ Supposons que z1 et z2 sont les deux solutions de az 2 + bz + c = 0.
Notons δ une racine carrée de ∆ = b2 − 4ac. Alors z1 = −b+δ 2a et z2 =
−b−δ
2a (quitte à changer δ en −δ).
b2 −δ 2 b2 −∆
Ainsi z1 + z2 = − ab et z1 z2 = (−b+δ)(−b−δ)
4a2 = 4a2 = c
4a2 = a .
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Théorème 19
Pour n ∈ N∗ , il existe exactement n racines n-ièmes de l’unité, qui sont les ξk = e2ikπ/n avec
k ∈ [|0, n − 1|]. Ainsi :
Un = {e2ikπ/n /k ∈ [|0, n − 1|]}.
Preuve. On cherche une racine n-ième de l’unité z sous la forme reiθ , avec r > 0 et θ ∈ R. On a z n = 1 si et
seulement si rneinθ = 1 (par la formule de Moivre) si et seulement si (rn = 1 et nθ ≡ 0[2π]), si et seulement si
r = 1 et θ ≡ 0 2πn . Ainsi z est de la forme e
2ikπ/n
, avec k ∈ Z.
Démontrons qu’il y a n racines n-ièmes. Pour cela, on étudie le cas d’égalité :
0
2k0 π
e2ikπ/n = e2ik π/n (avec k ∈ Z et k 0 ∈ Z) si et seulement si 2kπ
n ≡ n [2π], soit encore si et seulement s’il existe
0
l ∈ Z tel que nk = kn + l. Ceci est donc équivalent à l’existence de l ∈ Z tel que k = k 0 + ln, soit en d’autres
termes k ≡ k 0 [n].
Ainsi, il y a n racines de l’unité distinctes. Pour avoir une énumération de Un (tous ses éléments, mais sans
répétition) il faut prendre des valeurs de k telles que 0 ≤ k < n.
Ainsi Un = {e2ikπ/n ; k ∈ [|0, n − 1|]}.
Exemple.
Les racines carrées de l’unité sont ±1.
√
Si j = e2iπ/3 = − 12 + i 3
2 , les racines cubiques de l’unité sont 1, j et j 2 .
Les racines quatrièmes de l’unité sont ±1 et ±i.
2kπ
Interprétation géométrique Soit n ≥ 3. Pour tout k ∈ [0..n − 1], posons ξk = ei n . Alors les points Mk (ξk )
définissent les sommets d’un polygone régulier à n côtés.
j e2iπ/5
e4iπ/5
1 1
e6iπ/5
j2
e8iπ/5
Représentation de U3 Représentation de U5
Pour k = 0, l’équation devient : 0 = −2i qui est impossible. On a donc k ∈ [|0, n − 1|] et :
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Propriété 20
Preuve.
(2) 1 + ξ + ξ 2 + ... + ξ n−1 constitue la somme des termes d’une progression géométrique.
1 − ξn
Ainsi, 1 + ξ + ξ 2 + ... + ξ n−1 = = 0 car ξ est une racine n-ième de l’unité.
1−ξ
(3) Découle directement des points (1) et (2).
Propriété 21
Preuve. On écrit Z = reiθ et on cherche uneracine n-ième z de Z sous la √forme seiα . Alors, on a :
n s= nr
s =r
zn = Z ⇐⇒ sn einα = reiθ ⇐⇒ ⇐⇒ .
formule de Moivre nα ≡ θ [2π] α ≡ nθ [ 2π
n ]
√
Ainsi, z0 = n reiθ/n est donc une racine n-ième de Z. n
Par suite, z n = Z si et seulement si z n = z0n , si et seulement si zz0 = 1 si et seulement si zz0 ∈ Un , si et
seulement si z = z0 e2ikπ/n , k ∈ [|0, n − 1|]. Z admet donc n racines n-ièmes.
I Pour trouver toutes les racines n-ièmes de a, il suffit d’en exhiber une et de la multiplier par toutes les racines
n-ièmes de l’unité. Comme dans la preuve, pour trouver une racine n-ième de Z particulière, on le met sous
forme polaire.
1−i
Exemple. Résoudre z 8 = √ .
3−i
1−i √ 1
On a √ = 22 e−iπ/12 . Une racine huitième de ce nombre est donnée par z0 = 12 16 e−iπ/96 . On obtient
3−i
1−i
alors toutes les racines 8-ièmes de √ en multipliant z0 par les racines 8-ièmes de l’unité :
3−i
1
16
1
S={ ei(2kπ/8−π/96) /k ∈ [|0, 7|]}.
2
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6 Exponentielle complexe
Définition.
Soit z = a + ib ∈ C. On définit l’exponentielle complexe par:
Propriété 22
Preuve.
(1) Direct à partir de la définition
(2) Soient (z, z 0 ) ∈ C2 , on a :
0 0 0 0 0 0 0 0 0
ez+z = eRe(z+z ) eiIm(z+z ) = eRe(z)+Re(z ) ei(Im(z)+Im(z )) = eRe(z) eRe(z ) eiIm(z) eiIm(z ) = eRe(z)+iIm(z) eRe(z )+iIm(z ) =
z z0
e e
(3) 1 = e0 = ez−z = ez e−z d’après le résultat précédent.
0
(4) Soit (z, z 0 ) ∈ C2 tels que ez = ez on a alors :
0 0
|ez | = |ez | ⇐⇒ eRe(z) = eRe(z ) ⇐⇒ Re(z) = Re(z 0 )
0
arg ez ≡ arg ez [2π] ⇐⇒ Im(z) ≡ Im(z 0 ) [2π].
Ainsi, z − z 0 = i(Im(z) − Im(z 0 )) ∈ 2iπZ
0 0 0
Réciproquement, s’il existe k ∈ Z tel que z − z 0 = 2kπi alors, ez = ez +2kπi = ez e2kπi = ez
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y
La transformation plane ha associant au
point M d’affixe z le point M 0 d’affixe z 0 •
où z 0 = az avec a ∈ R est l’homothétie ~j • M0
M
de centre O et de rapport a.
0 ~i x
y
•
La transformation plane rθ associant à M0
M d’affixe z le point M 0 d’affixe z 0 où θ •
z 0 = eiθ z avec θ ∈ R est la rotation de ~j M
centre O et d’angle θ.
0 ~i x
y
Soit ~u un vecteur du plan d’affixe b ∈ •
C. La transformation plane tb : z 7→ b M0
z + b associant à M d’affixe z le point ~j
M 0 d’affixe z 0 tel que z 0 = z + b est la •
M
translation de vecteur ~u. x
0 ~i
y
La transformation plane associant à M
d’affixe z le point M 0 d’affixe z 0 tel que ~j •M
z 0 = z correspond à la symétrie par rap-
port à l’axe des abscisses. 0 ~i x
•M 0
Les propriétés de la fonction complexe f : I → C se ramène alors aux propriétés des fonctions réelles Re(f ) :
I → R et Im(f ) : I → R.
Propriété 25
Preuve. Notons f1 = Re(f ) et f2 = Im(f ). Pour tout a ∈ I, montrons que la limite quand x tend vers a de
f (x) existe et vaut f (a) si et seulement si les limites de f1 (x) et f2 (x) existent et valent respectivement f1 (a)
et f2 (a).
Si les limites quand x tend vers a de f1 (x) et f2 (x) existent et valent respectivement f1 (a) et f2 (a), alors on a
bien que la limite quand x tend vers a de f (x) existe et vaut f (a) = f1 (a) + if2 (a).
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Réciproquement, supposons que la limite quand x tend vers a de f (x) existe et vaut f (a). Alors on a pour tout
x ∈ I,
|f1 (x) − f1 (a)| = |Re(f (x) − f (a))| ≤ |f (x) − f (a)|.
Par encadrement on obtient que lim f1 (x) = f1 (a). On montre de même que lim f2 (x) = f2 (a).
x→a x→a
Propriété 26
R → C
Exemple. Considérons la fonction f :
x 7→ sin(x) + iex
Les fonctions exponentielle et sinus sont dérivables en tout points de R donc il en est de même de la fonction f .
On a : f 0 (x) = cos(x) + iex .
Un grand nombre de résultats concernant la dérivabilité des fonctions à valeurs réelles sont encore valable pour
les fonctions à valeurs complexes. Citons par exemple :
Soient f et g : I → C deux fonctions dérivables. Alors pour tout (λ, µ) ∈ R2 , (λf + µg) est dérivable,
f g est dérivable et (si g ne s’annule pas) fg est dérivable avec
0
f f 0 g − f g0
(λg + µg)0 = λf 0 + µg 0 (f g)0 = f 0 g + f g 0 =
g g2
Preuve. Montrons par exemple que (f g)0 = f 0 g + f g 0 . Notons f1 , f2 , g1 , g2 les fonctions partie réelle et
imaginaires de f et g. On a :
f g = (f1 g1 − f2 g2 ) + i(f1 g2 + f2 g1 ).
On dérive alors f g en dérivant parties réelles et imaginaires :
(f g)0 = (f10 g1 + f1 g10 − f20 g2 − f2 g20 ) + i(f10 g2 + f1 g20 + f20 g1 + f2 g10 ).
On vérifie qu’on a alors bien :
(f g)0 = (f10 + if20 )(g1 + ig2 ) + (f1 + if2 )(g10 + ig20 ) = f 0 g + f g 0 .
Propriété 28
∀t ∈ I, f 0 (t) = φ0 (t)eφ(t) .
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Preuve. On note f1 = Re(f ) et f2 = Im(f ). Par compositions, produits et sommes de fonctions dérivables
sur I, exp(f ) est dérivable sur I. En utilisant les formules de dérivation usuelles, on obtient :
exp(f )0 = f10 exp(f1 ) · (cos(f2 ) + i sin(f2 )) + exp(f1 ) · (−f20 sin(f2 ) + f20 i cos(f2 ))
= (f10 + if20 ) exp(f1 ) · (cos(f2 ) + i sin(f2 )) = f 0 exp(f ).
√
Exemple. Déterminer la dérivée nieme de f : x → ex sin( 3x).
√ √
On peut écrire, pour tout x ∈ R, que f (x) = Im(ex e 3ix ). Posons g(x) = ex e 3ix . Pour obtenir la dérivée
nieme de f , il suffit de prendre la partie imaginaire de la dérivée nieme de g. Or, g est clairement dérivable à
tout ordre sur R. On a alors :
√
g (n) (x) = (1 + i 3)n g(x) = 2n einπ/3 g(x)
π √ π √
= 2n ex cos(n + 3x) + i sin(n + 3x) .
3 3
√
On en déduit que pour tout x ∈ R, f (x) = 2n ex sin(n π3 + 3x).
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