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A n a ly s e d e la m a t iè re g ra s s e d a n s le s a lim e n t s d e b é t a il e t v o la ille
Présenté par :
♦ Ilham MGHIOUACH
Encadré par :
Introduction
L’utilité de ce qu’on reçoit comme formation au sein de notre
faculté réside dans son application dans le domaine du travail à travers
de multiples façons. Le stage est l’une de ces façons tant qu’il a un rôle
prépondérant pour les étudiants et qu’il est une opportunité idéale pour
développer notre esprit d’analyse et de critique, de concrétiser notre
formation comme des étudiants à la Faculté des Sciences et Techniques
de Fès et de l’enrichir dans les entreprises qui nous accueillent.
Le présent rapport est le résultat du stage effectué à EL ALF au
cours de la période comprise entre 18/04/2011 et 31/05/2011.
Dans ce travail, nous allons tout d’abord présenter la société et
décrire le processus de fabrication des aliments de bétail et volaille, puis
dans un deuxième temps nous allons présenter nos travaux concernant
«l’Analyse de la matière grasse dans les aliments de bétail et volaille».
Trois ingénieurs
• Fax 035 65 56 08
2. Organigramme de la société:
Directeur
Général
Pont bascule
Pont bascule
La fabrication d’un pré mélange appelé prémix : c’est un produit semi fini.
1. Réception :
La majorité des matières premières utilisées dans la fabrication d’aliments composés est
importée. A la réception deux types de contrôles sont effectués :
Un contrôle du poids net, par des ponts bascules, permettant de s’assurer de la quantité
livrée.
Famille Exemples
2. Stockage :
Le contenu des camions est déchargé en vrac dans deux fosses de capacités différentes,
ensuite la matière première est transportée par des élévateurs et transporteurs vers des silos de
stockage de capacités différentes. La société dispose de 26 silos destinés au stockage.
5. Broyage :
Le pré mélange passe par un broyeur à marteaux forçant les particules à travers un tamis
afin de réduire la matière première à une granulométrie très petite.
6. Mélange :
La matière broyée passe ensuite par une mélangeuse qui reçoit à la fois :
Des additifs : des apports liquides (la choline, l’huile de soja, la méthionine liquide, la
mélasse) ou des macroéléments qui sont préalablement dosés à l’aide d’une troisième
benne peseuse.
7. Distribution :
Le produit sortant de la mélangeuse ayant un aspect farineux est par la suite transporté
vers des silos de stockage de produit fini (CV : cellules de vidange) ou bien vers des cellules
de presse (CP) dans le cas de produit sous forme de granulé ou miette.
8. pressage (granulation):
Cette étape concernant principalement les produits sous forme granulés ou miettes, est
réalisée grâce à deux presses. Le mélange passe dans une presse alimentée par une injection
de la vapeur d’eau, une telle opération constitue le siège d’un traitement thermique et permet
d’humidifier les particules granulées.
9. Refroidissement :
Le produit pressé subit ensuite un refroidissement afin d’éliminer l’excès d’eau et
empêcher la formation d’agglomérats.
A ce stade, le produit obtenu est granulé et sera destiné vers des silos de stockage du
produit fini en attendant son expédition.
10. Emiettement :
Cette étape est réservée aux produits sous forme de miettes et consiste en un
fractionnement des granules en particules de tailles définies en fonction de l’animal concerné
et de son stade physiologique (grande, moyenne et petite miette).
11. Tamisage :
Cette opération permet de séparer les granules des poussières par l’intermédiaire des
grilles. Les produits émiettés connaissent par la suite des destinations variées :
les particules de taille conforme sont stockées dans les silos de produit fini.
12. Ensachage :
Les produits finis sont mis en sac par une ensacheuse assurant une précision de poids.
13. Expédition :
Selon les commandes, l’expédition est réalisée en vrac ou en sac, le tableau ci-dessous
regroupe les principaux produits finis préparés au sein de la société :
famille Présentation du PF
Poulet de chair
finition granulé
entretien granulé
Bovin
Bovin granulé
d’engraissement
Bovin à granulé
l’entretien
b. Conditions hygiéniques :
L'alimentation animale mal raisonnée peut être dangereuse pour la santé. Par exemple,
si la nourriture est fournie le matin dans un élevage avicole, la production maximale de
chaleur sera réalisée l'après midi et l'on risque un « coup de chaleur ».
Par ailleurs, les aliments apportés à l'animal doivent être sains pour préserver sa santé.
L'éleveur devra toujours s’attacher à éliminer des rations les aliments avariés, mal conservés
(par exemple les foins qui sont "chauffés"), ou pouvant contenir des moisissures, de la
terre…etc.
c. Types d'aliments :
Fourrages :
Ce sont les feuilles et les tiges de végétaux herbacés spontanés ou cultivés. Ils
constituent la base de l'alimentation des herbivores. On peut les classer selon leur teneur en
matière sèche (MS) :
• 80 - 90% eau : fourrages verts. Ils sont consommés en l'état dans la prairie, sur
les parcelles cultivées ou dans l'étable.
• 50 - 80% eau : ensilages. Ce sont des fourrages récoltés puis acidifiés et
stérilisés par des bactéries lactiques.
• 15 - 20% eau : foin. C'est du fourrage récolté une fois sec.
Le grain se conserve ainsi à l'abri de l'air durant les six mois nécessaires à sa
consommation en hiver. On donne dans ce cas à l'animal du foin pour assurer sa digestion. Un
bœuf de 300 kg aura besoin par jour de 6 kg de ce grain et de 10 kg de foin pour assurer sa
ration alimentaire de croissance, cela correspond à un gain de 700 gr de poids vif par jour. Ce
procédé courant en Argentine permet d’économiser la moissonneuse à ensiler, le travail de
transport et compactage, ainsi que la manutention du produit consommable en hiver. De plus
il permet de récolter le grain avec un taux élevé d'humidité ce qui est encore plus important
quand la récolte se fait par temps pluvieux.
Concentrés :
Ils sont à la base de l'alimentation des monogastriques non herbivores et des volailles.
Ils sont fabriqués à la ferme ou achetés à des coopératives ou des organismes privés. Dans
cette catégorie, on trouve des :
L’alimentation des animaux fait appel à deux types principaux de matières premières :
les céréales et les sous-produits industriels. En fait, parmi ces derniers, certains ont pris une
telle place qu’ils sont devenus des matières premières dominantes et souvent indispensables,
c’est en particulier le cas du tourteau de soja.
Son de blé
• Chez les volailles, le son est
très largement employé, ce qui peut se
justifier par sa grande appétibilité et
par l’importance de son volume qui
contribue à rassasier rapidement les
volatiles. Les rations contenant des
sons de bonne qualité, dans des
proportions bien définies, exercent une
action préventive sur l’apparition du
cannibalisme et de la pérose chez les
poulets.
On minéralise l'aliment avec de l'acide sulfurique. Les différentes formes d'azote (sauf
les nitrates) se retrouvent sous la forme de sulfate d'ammonium. L'azote du sulfate
d'ammonium est transformé par la soude sous forme d'ammoniac, il est ensuite dosé. Comme
les protéines contiennent environ 16% d'azote (N), alors on peut dire que :
% protéines = %N * (100/16).
Elles sont d’abord solubilisées dans de l'éther de pétrole pendant l’extraction, ensuite
séparées de l'éther et pesées. Cependant tous les lipides ne sont pas solubilisés et on peut
même trouver dans les substances solubilisées des composés non lipidiques comme certains
pigments.
ENA = MO - MA - CB - MG.
Une salle d'autopsie dans laquelle les cadavres des poussins et poulets sont examinés
dans le but d’étudier leur organes, ceci permet de déterminer la charge microbienne
des analyses microbiologiques. Ce type d’analyse se voit limité à la recherche de deux
types de microorganismes : les salmonelles et les moisissures.
Une autre de bactériologie qui concerne les analyses bactériologiques des volailles
élevées ainsi que leur nourriture.
B. Laboratoire physico-chimiques :
A partir d’un plan de contrôle établi préalablement par le service qualité, le laboratoire
est amené à faire des analyses depuis la réception de la matière première, en passant par les
produits stockés et jusqu’aux produits finis.
En se basant sur ces analyses, un rapport qualité est établi accompagné des observations
qui s’imposent.
1. Protéine brute:
i. Principe :
C’est une opération permettant de déterminer la teneur en protéines brutes moyennant
la détermination de la teneur en azote dans l'échantillon. Cette méthode s’appelle: méthode
Kjeldahl.
1g d’échantillon broyé pesé dans un papier exempt d’azote, (Si on sait qu'il
contient beaucoup de protéines on ne met que 0,5g).
Une tablette constituée de 5g de sulfate de potassium et 0,5g de sulfate de
cuivre, celle-ci sert comme catalyseur de réaction.
Le mélange est ensuite minéralisé en le faisant bouillir, ce qui va produire une solution
de sulfate d’ammonium (NH4)2SO4. La formation d’un tel produit est mise en évidence par
une couleur verdâtre homogène.
Par la suite, une distillation est réalisée après addition d’une solution de NaOH en excès
afin de transformer les ions ammonium (NH4+) présents en ammoniac gazeux (NH3). Ce
dernier est récupéré après la distillation par une solution d'acide borique (H3BO3).
Ces deux dernières opérations sont réalisées avec un même appareil automatique et le
volume de titrage obtenu permet de calculer la teneur en azote qui conduira au pourcentage
des protéines présentes.
2. Matière minérale:
i. Principe :
Cette opération consiste à incinérer un échantillon à 550 °C pour éliminer toute la
matière organique et ne laisser que la matière minérale.
4. L’activité de l’eau : AW
Cette opération consiste à déterminer l’eau libre dans le maïs seulement, la mesure se
fait par un activimètre qui peut fournir des renseignements sur la température de l’échantillon.
5. L’analyse du calcium :
5ml sont prélevés de ce filtrat puis additionnés à 1 ml d’acide nitrique à 30%, 5ml de
chlorures d’ammonium à 5% et ajustés à 100 ml avec de l’eau distillée. Le mélange est porté
à ébullition pendant 15 à 20 min.
Le pH de la solution est ajusté à une valeur entre 4,4 et 4,6 moyennant l’acide
chlorhydrique.
Par la suite, la solution est chauffée à une température de 50°C pendant 30 min puis
laissée refroidir pendant environ une heure.
Après refroidissement, le mélange est filtré puis additionné à 80ml d’acide sulfurique
chaud et porté à ébullition pendant 30min.
Enfin, la solution est dosé avec une solution de permanganate de potassium jusqu’à
coloration rose et le volume d’équivalence permet d’accéder au taux de calcium.
Chapitre III : Partie expérimentale
‘Analyse de la matière grasse dans les
aliments de bétail et volaille’
Les lipides sont insolubles dans l’eau et très solubles dans les solvants organiques tel
que l’éther éthylique. La plupart des méthodes de dosage des lipides exploitent ces propriétés
physiques pour extraire les lipides des aliments dans le but de déterminer leur concentration.
1. Méthode de Soxhlet :
C’est la méthode de référence utilisée pour la détermination de la matière grasse dans
les aliments solides déshydratés. C’est une méthode gravimétrique puisqu’on procède à une
pesée de l’échantillon au début et de la matière grasse à la fin de l’extraction.
i. Principe de la méthode :
L’aliment solide est d’abord pesé, ensuite placé dans une capsule de cellulose.
L’échantillon est extrait en continu par l’éther éthylique à ébullition qui dissout graduellement
la matière grasse. Le solvant contenant la matière grasse retourne dans le ballon par
déversements successifs causés par un effet de siphon dans le coude latéral. Comme seul le
solvant peut s’évaporer de nouveau, la matière grasse s’accumule dans le ballon jusqu’à ce
que l’extraction soit complète.
Une fois l’extraction terminée, l’éther est évaporé généralement sur un évaporateur
rotatif et la matière grasse est pesée.
Les capsules de cellulose sont perméables au solvant et à la matière grasse qui y est
dissoute. Ces capsules sont jetables.
Plusieurs facteurs peuvent influencer la précision et l’exactitude des résultats :
1. Temps de l’extraction de la matière grasse :
Un temps d’extraction trop court donne des résultats inexacts c'est-à-dire inférieurs aux
résultats attendus.
2. Grosseur des particules de l’aliment solide :
L’aliment doit être broyé de façon à offrir la plus grande surface de contact possible au
solvant extérieur.
3. Evaporation incomplète du solvant avant la pesée des matières grasses.
ii. Appareillage :
Cette méthode permet de déterminer le taux de matière grasse contenu dans les aliments
des animaux.
iv. Mode opératoire :
3g de l’échantillon à analyser sont mis dans des cartouches et des papiers filtres. Après
avoir couvert les cartouches avec du coton, elles sont placées dans l’extracteur de Soxhlet. Ce
dernier est monté sur le ballon contenant 150 ml d’éther de pétrole ensuite le tout est porté à
une température de 100°C.
Après six heures d’extraction, le solvant restant est siphonné dans l’extracteur et le
résidu récupéré des ballons est placé dans l’étuve à une température de 103°C pendant deux
heures avant de le laisser refroidir dans le dessiccateur.
i. Appareillage :
10 g de l’échantillon à analyser sont placés dans des cartouches qu’on couvre par la
suite avec du coton et qu’on place dans des creusets contenant 150 ml d’éther de pétrole et
des pierres ponce.
Les creusets sont alors placés dans un appareil Gerhardt. L’extraction peut durer alors
deux heures dix minutes.
Les creusets sont par la suite placés à l’étuve pendant une heure et demie à une
température entre 100 et 102°C avant de les laisser refroidir dans le dessiccateur.
Enfin, les cartouches sont enlevées, les creusets sont pesés et le taux de matière grasse
est donné par la formule suivante :
Conclusion générale
L’objectif principal de notre stage était d’étudier la thématique de
l’analyse de la matière grasse dans les aliments de bétail et volaille. Ce
but a été atteint partiellement moyennant l’appareil de Gerhardt. Tandis
que lorsque nous avons procédé moyennant la méthode traditionnelle de
Soxhlet nous avons détecté une large gamme d’anomalies de telle façon
que le taux de matière grasse contenue dans les échantillons étudiés (qui
ont été en général des produits finis) demeure très élevé ce qui est tout à
fait indésiré. La répétabilité des dosages de la matière grasse par cette
méthode a permis d’estimer quelques sources probables de la non-
conformité de ses résultats avec ceux issus du laboratoire extérieur, nous
en citons :
Le temps de séchage du résidu récupéré des ballons à l’étuve
est de deux heures ce qui est inférieur au temps recommandé
dans les documentations normalisées (trois heures) laissant
ainsi un volume important de liquide non séché et ce dernier
augmente la valeur du taux de matière grasse obtenu lors du
calcul.
Un grand risque d’évaporation totale du solvant parfois au
début même du processus d’extraction. Ce problème peut être
résout par l’ajout soit d’une pommade engraissante soit du
solvant d’une manière successive (l’éther de pétrole) : la
première solution conduit par conséquent à augmenter le
volume récupéré et en revanche elle fournit une valeur élevée
du taux de matière grasse.
A ces anomalies de résultats s’ajoute le coté du temps nécessaire
pour les responsables du labo pour effectuer cette analyse à plusieurs
échantillons dans la mesure où il leur faut une journée et demie et cela
perturbe le bon déroulement de la coordination entre les services
laboratoire et contrôle qualité !
Pour faire face à tout cela, il a été nécessaire de travailler avec un
appareil automatique (Gerhardt) qui permet d’obtenir les résultats de six
échantillons à la fois avec un temps d’extraction de deux heures dix
minutes (au lieu de six heures de Soxhlet). Ces résultats sont très fiables
et très proches de ceux issus du labo extérieur.
Ce stage a été pour nous une véritable occasion pour approfondir
tout ce que nous avons reçu comme formation au cours de ces trois
années au sein de la Faculté des Sciences et Techniques de Fès, plus
spécialement celle des techniques d’analyses objet de notre séjour à la
société EL ALF.
Durant ce stage, nous avons appris et développé le travail en groupe
et l’esprit d’équipe, points essentiels dans le travail en milieu industriel
l’un des objectifs de notre formation.
CP : cellules de presse.
MS : matière sèche.
MO : matière organique.
CB : cellulose brute.
MA : matière azotée.
MG : matière grasse.
TS : tourteau de soja.
Résumé
Ce stage effectué à la société EL ALF a été une précieuse occasion
pour accomplir nos acquis théoriques au sein de la Faculté des Sciences
et Techniques de Fès.
Dans le premier chapitre, nous avons présenté la société ainsi que le
processus de fabrication des aliments de bétail et volaille.
Dans le deuxième chapitre, nous avons exposé les analyses
bactériologiques et physicochimiques effectuées au laboratoire EL ALF.
Par la suite, nous avons consacré le troisième chapitre à
l’alimentation de bétail et volaille.
Dans le quatrième et dernier chapitre, nous avons présenté notre
sujet de stage de fin d’études : l’analyse de la matière grasse dans les
aliments de bétail et volaille par la méthode de Soxhlet et l’appareil
Gerhardt pour arriver enfin à la conclusion générale.
Mots clés :
Matière grasse ;
Extraction ;
Soxhlet ;
Gerhardt ;
Bétail ;
Volaille.