Des Crises Commerciales Et de (... ) Juglar Clément Bpt6k1060720
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connaître, comme en étant l'auteur, M. Clément Juglar,
auquel le prix est décerné et dont le nom sera proclamé
dans la prochaine séance publique.
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DES
CRISES COMMERCIALES
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decine on appelle la prédisposition le froid,
pie, est la ca,use de *t
beaucoup de maladies
exem-
<<)-;
chez l'un,
d'up rhumatisme, chez l'autre d'une pneumonie, chez
un troisième d'une pleurésie. La cause restant la, même,
le résultat est tout différent. est l~préaispositMn locale
"i~t*
qui fait pencher la balance dans un sens où dans un
autre, et la preuve, c'est qu'en son absence le froid ne
aucune maladie sur k même individu. H en sera
de même pour les crises; nous nous attacherons à déter-
miner quaUes sont les circonstances dans, lesquelles elles
,se déveleppent.et les causes à b suite desquelles e!iesëc!a-
tent. Mais nous msistefons surtout sur les conditions indis-
pensables à leur existence, sur les phénomènes constants
que t'oa observe alors en dehors des causes si diverses, si
variées, que l'on invoque selon le besoin du moment.
Quand on examine tes comptes rendus eSicielsde la si-
tuation des banques de France, d'Angleterre, des États-
Unis, on ne tarde pas à reconnaître, au milieu des divi-
sions nombreuses de teur actif et de leur passif, quelques
chapitres dignes'de la plus grande attention..
Ce sont
i* Le dévetoppement des escomptes et des avances
2° La réserve métallique;
5''LacireuJtatio!jt;
4*! Les dépôts et comptes courants.,
Les diCWjt premiers surtout présenteot une marche
tellement identique et régulière dans les périodes de crise
et de, prospérité, qu'ils devront nous servir de guide
pour les reconnaître et les distinguer, e~ avant même
que l'on signale les causes traditionnelles, nous indiquer
~it& danger est proche ou éteigne. Les deaix derniers cha-
pitres, la ciMutaiion et les dépôts, ae pcôsentent pas la
~néme régutarité, leurs oscillations n'ont pas le même
caractère; leurs écarts, beaucoup moins ooasidéraMes,
peuvent se manifester en l'absence des crises, par suite
de quelques besoins particuliers et locaux, sans influer
sur la marche générale des affaires. Ainsi, en 1857, les
dépôts augmentent à la banque d'Angleterre au même
moment où ils baissent en Amérique.
Pour donner toute la rigueur possible à notre démons-
tration, nous tacherons de prouver que pour les escomptes
et la réserve métallique, les mêmes phénomènes s'obser-
vent en France, en Angleterre, à Hambourg, aux États-
Unis, en Europe et en Amérique. Ce sera là pour nous
la pierre de touche, le véritable critérium des crises.
De nombreuses lacunes dans les documents officiels
nous empêcheront seules de donner une démonstration
aussi complète que nous l'aurions désiré pour les pre-
mières années du siècle; heureusement pour les sui-
vantes la concordance est tellement parfaite, qu'eût-on
voulu inventer les chiffres, on n'aurait pu mieux rencon-
trer, on n'eût même pas osé. Tous les relevés sont tirés
des sources officielles, des rapports au Parlement pour
l'Angleterre, des rapports au Congrès pour les Etats-
Unis, des comptes rendus de la Banque pour la France.
Avant d'exposer le tableau des crises depuis 1800,
aous énumérerbns sommairement la liste des causes gé-
nérales puis, le développement, l'explosion et la liquida-
tion des crises ayant été bien indiquées, ainsi que leurs
t
effets et leurs conséquences, nous ferons un résumé his-
torique des crises commerciales depuis i800 en France,
en Angleterre et aux Etats-Unis, ann de confirmer par
de plus amples renseignements ce que nous ne ferons
qu'indiquer ici.
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En France, des 256 millions après la liquidation de
1849, le total annuel de l'escompte s'élève à 2,085 mil-
lions en 1857. Au moment de la crise, !a liquidation
qui a lieu de suite dans les deux années qui suivent l'a-
baisse à < ,414 millions.
En Angleterre, l'escompte des 4 millions de liv. stert.
après la liquidation de 1847 et 1849s'étèvea millions 49
de livres et descend à un chiffre que les relevés ofHciets
n'ont point encore fourni, dans les deux années suivantes.
Aux États-Unis, de 552 millions de dollars après la
liquidation en 1848, qui n'était pour l'Amérique qu'un
simple temps d'arrêt, le total des escomptes et des avan-
ces s'élève au chiffre énorme de 684 millions de dollars.
Quand la crise éclate, la dépression succède pendant la
liquidation qui suit.
~2.
limiter les demandes du commerce et restreindre leur
circulation.
Ainsi, en France, t'encaisse des 63j6 minions ~be
EnAngieterre,des22mHUpM~6.
En Amérique, aux jÊtatsipnis, nous signalerons unp
particularité.
Quoique !a réserve mëtatMque n'ait pas J~isa6 et ait
ptutôt augmenté de 36 miHions de doUarsà~9 ea i856
et ~8 en ~8~, ~a ~rculation des biHets de<; ~4 mil-
lions s'~ant ëtevëa, ~i~ !es escomptes et jtea avances
des mHHpBs 68~, tes banques susp~nde~ cepen-
dant teursp~yampn~pa~oe que~ce ne sont pas
b~Uet~~ se présentant au jfemboursement que teader
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mandes de .jretra~ ,dea ~d~pôts, ef. des comptes ,~rants
pr~s ~rdis sp~cuiaten~e~ ne.sont
plus disponibles. Nous voyons, en ef~et, quede ~m~
lions de doHars, les dépôts se sont élevés à 230 millions;
pour Ne eMtvn~ des intérêt qa'eMat payent a6n de les
attirer, les banques ont d& en avancer ta b!i~ grande
tf~rn.j' t. f le
partie sur gagea; e'e«t aa)qm fait défaut, et empêche
remboursemeat det compMa courants p!M en<tt)Mque
celui des billets. En i857, les dépets et comptes cou-
rants étant beaucoup moins éKednt, ~a réserve mé<!aHi-
quebaiMede43miHio)MA5St
J j
')): i. i!
Be~tttre-tmMe~nte~MBeM.
La cifcuMoB do~ bmets'prësMite des osciMations
beattdôop imoiM~grahde qutf tes acomptes et ta ré~vë
mëtatlique. Le mtcdmhBts'èbeer~etéojowrBdaMiesàn*
nées qui précèdent les crises en France comme en An-
gleterre. Quand les recours a la Banque sont les plus
pressants, elle a déjà baissé; quand ils diminuent, etic
descend, avant de prendre un nouvel essor, à un mini-
mum inférieur à celui de toutes les années antérieures.
D<tÔH (tTATMtttK).
1M9. 9i
18M. 109
1851.
1852.
1855.
i&M. isa
1855. i90
1856. S~2
1857. 250
'Cme. En France.
1804
1810
En Angleterre.
1805
18i0
Am États-Uni!
Mftete de MM MM
La période de i8i8 à i825 est la plus belle du gou-
vernement de la Restauration. Le commerce avait repris
une marche régulière, les revenus publics en avaient
profité, et, sous l'influence de la confiance et du bas prix
des capitaux, M. de Villèle avait pu réaliser la conversion
volontaire du 5 pour 100 en 5 pour i 00; mais, comme
il est dans la nature humaine de ne se tenir jamais dans
de justes limites, le portefeuille de la Banque qui de 253
millions s'était peu à peu élevé à 688, nous montre les
excès de la spéculation. Quand le contre-coup de la
crise anglaise, trouvant tout préparé, ébranla et ren-
versa te marché, la Banque de France, tout en mainte-
nant l'escompte à 4 pour 100, avance sur dépôt de lin-
gots 495 millions à la banque d'Angleterre.
En Angleterre, l'abondance des capitaux permet aussi
de réduire le navy 5 pour 100 à 4 et le 4 pour 100 en
3 et demi; pour trouver un emploi avantageux, la spécu-
lation prête son aide. La reconnaissance de l'indépen-
dance de l'Amérique du Sud et du Mexique ouvre de
nouveaux marchés, on veut tout exploiter d'innom-
brables joint-stock compagnies en facilitent les moyens
par une émission désordonnée. On se précipite sur les
emprunts des jeunes républiques de l'Amérique, comme
en 1818 sur ceux du continent; ils s'élèvent à près de
58 millions livres sterling. Quand les entrepôts furent
comblés à tout prix, la baisse commença. La crise fut si
violente, qu'à un moment donné il ne restait pas i mil-
lion dans les caisses de la Banque; tout le monde se
tourna vers elle sans obtenir de secours. EnGn elle 'se
décida à avancer 5 millions; mais la liquidation était
tellement avancée, qu'on n'en réclama que 400,000 liv.
à la fin de 1826 tout était terminé.
Le parlement, pour prévenir le retour de pareils em-
barras, après avoir permis la circulation de notes au-
dessous de 5 livres, la défend.
Aux États-Unis, en 1825, on était revenu aux beaux
jours de i8i5. On ne rêve que banque, il se forme des
sociétés au capital de 52 minions de dollars. Mais, dès
que l'on apprend la baisse du marché de Londres, le
contre-coup élève le change de 5 à 10 pour 100. La
spéculation sur le coton avait été sans frein, de i8 cent.
le yard, le coton tissé tombe à i 5 cent. L'escompte de
la NouveHe-Orléans de 5 pour 100 s'élève à 50 pour
iOO; à la fin de l'année il était revenu à 4 pour 100.
iM.
TotalBuNIon. 8,500,000
1857.
6,400,000
Coin.
RMer~e of notes in the Ban-
kMgdepartment.
PuMicdepMits.
Otherdeposits.
i.tOO~OO
500,000
4.600,000
6,700,000
958,000
500,000
4.800,000
14.900.000
Governmentsecurities. 10,500,000 5,400.000
Other secnrities. 21.400,000 51,300,000
Grcobtionof notes. 20,800,000 20,100,000
Ff–ee (tMW-M).
En France, depuis la liquidation de i848 et i849, le
mouvement commercial avait repris, même avant le coup
d'Etat du 2 décembre; mais c'est surtout à partir de ce
moment, quand la confiance fut revenue dans les es-
prits, que la prospérité des affaires se manifeste par l'en-
train et le succès des entreprises. On trouve de l'argent
pour tout, les primes reparaissent. Si oncouvre des sou-
scriptions, elles sont couvertes et de beaucoup dépassent
le capital demandé; il faut réduire les sommes souscrites.
Ce mouvement ne subit qu'un court temps d'arrêt, au
moment de la guerre d'Orient. Mais, aussitôt que l'on
peut croire !a question circonscrite, les affaires repren-
nent.
Les premières années de cherté des céréales avaient
passé inaperçues. La persistance des hauts prix en 1855,
iS56, 1857, 28 fr., 29 fr., 30 fr. 75 c. l'hectolitre de
blé, combinés avec l'accroissement de l'escompte du
papier de commerce, qui de 256 millions s'était élevé à
2 miluards 85 millions de Jrancs! rendent la crise iné-
vitable. La réserve métallique était réduite ~e 626 mil*
lions à 72 En présence du portefeuille qui augmentait
toujours, et qui, pour Paris seulement, s'était élevé à
516 millions, la Banque de France dut, à l'imitation de
la Banque d'Angleterre, porter l'escomptée 6, 7, 8, 9 et
10 pour <00.
La liquidation se fit en 1858; l'escompte tomba à
< milliard 468 millions, et en i859 à i milliard 414.
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De 264 n~Uions en 1844, le~escomptes et les avances
se sont élevés à 684 millions de dollars en 1857.
La cris~ fut beaucoup plus profonde) qu'en Europe,
Je taux de l'escompte plus élevé, la suspension) plus gé-
nérale, la liquidation sent en 1858. L'escompta étant
tombé très-bas on ne recherchait que les valeurs de
!'Ëtat, le commerce était sans vie. Si on compare ta mar-
che deJa crise en Amérique et en Angleterre, on recon-
naît que la suspension des payements eut lieu de l'autre
côté de l'Atlantique six semaines plus tôt qu'à Loudres.
Le 22 octobre 1847, la réserve métaiïique dans les
banques était de 8,500,000 livres et n'atteignit 1& dou-
ble de cette somme qu'en novembre 1849. En mars, elle
était déjà de 15,OOO.OOOde livres. Le taux de l'escompte,
de 8 pour 100 en octobre 1847, était descendu à 4 pour
100 fin avril 1849. Les mêmes variations se sont
produites en 1857-58.
A en juger par l'exportation, le commerce fut très-
déprimé dans les six, premiers mois de 1858. La valeur
déclarée étaitde 9,800~000 livresau-dessous de la même
époque 1847, quoique la dépression de~ toute l'année
1848 ne s'élevât pas au-dessous de 6,000,000 de livres.
De noveïnbreà~vnerl858, cent quarante-six maisons de
commerce, cinq banques suspendirent. En 1847-1848,
de fin août à janvier, on en avait compté pluSjdu double,
deux cent quarante-cinq maisons de commerce, douze
banques. Le malaise de d 847 se prolongea plus long-
temps.
En Angleterre, quatre banques de quelque importance
succombent avec la fin de l'année la crise monétaire
3
avait disparu. L'une d'elles avait déjà repris; pour les
trois autres, une mauvaise gestion avait entraîné leur
ruine. La Western Bank of Seotland, la Northumberland
et Durham district Bank,. déjà dans l'embarras, avaient
reçu des secours en i847. La Borough Bank de Liver-
pool était connue par son imprudence; la City of Glas-
gow Bank, sortit seùte du naufrage.
Le papier nctifa été la cause de la plupart des ban-
queroutes, ainsi que les crédits ouverts à échéaBce, en
remettant de lettres de crédit sur un autre correspon-
dant et ainsi de suite. C'est ainsi que les deux marchés
de Hambourg et de Londres furent liés. La crise à Ham-
bourg fut aussi très-grave et passa par les mêmes
phases.
Coton.
Fonte hrute.
4t,000
51,000
109,000
1M.OOO
iN.OOO'–
Laines. 35.000 M.MO
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(Tout en mi))ient de livres tterting, sauf les prit da blé et des eeneetidet.)
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146
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4
4
7 mUMeM.
&
i5
1805 0 S 14
tM4. n 5
Crise.
i2Liquidation
<M5. i6 5 ii
comme le tableau précédent l'indiqne.
Malheureusement, nous ne possédons qu'un relevé in-
complet des opérations de la banque d'Angleterre, ce qui
a causé beaucoup d'embarras pour la suite de ces re-
cherches. Les relevés très-nombreux et très-détaittés
imprimés dans le gros ~MC tot~ par ordre du parle-
ment~ne donnent la situation de la Banque qu'à un jour
nxe/par êxëniple, depuis 1?78, le 29 février et le 51
août; saTts~lanne~te compterenou annuel. Bëputs 1800,
on a une moyenne annuité des escomptes; enfin, depuis
l'acte de 1844; outre ta relevé hebdomadaire publié dans
la Go?e~,on~ donne te rete~é ~nnùèt des escomptes
dans un tàbteaù destine a ~mdïquer'la sommée des MHets
escomptés 'an~ ''divers taû~ de' tim~rêt pendant l'année.
Matgï'é ce que ces~docnïnems laissent à désirer, nous y
-trouvons ta connrmation~ phr~itë de tout ce que tes relè-
~és~annuets de ta banque de France nous avaieht appris.
Le développement et la dépression des escomptés suivent
tanieme~harehe. il! c'
1804.
i80a.
Sucre.
5,7
tjin.'t.
2,5
Soies.
0,65
Suit.
0.1
Coton.
43
1810.
1811.
4,0
4,8
e
6,8
10,9
4,7
0,60
1,54
0.02
0,5
0,4
92
156
91
La moyenne trimestrielle de l'escompte de la Banque,
de M miMions en 1805 s'élève à 27 millions en 1810,
près du double; la circutalation de 16 à 24; la réserve
métallique baisse de 7 à 5 millions.
Le déficit de la récolte en 1809 élève le prix du blé de
5 à 5 livres (l'impérial quarter). Napoléon accorde
même des licences pour exporter du blé qui, n'ayant
monté quede i4 fr. à i9 fr., était relativement meilleur
marché..
En 1809, les subventions aux puissances étrangères
sont telles que, les exportations n'y pouvant suiure, il
faut payer en or.
SabtMtienMïpniMmeetttrtD~rM.
1808.
1809.
9 miUions. 1808.
Importations des céréales.
i8<0. 10
12 i8i0. 2,7
7,0
Cequi formait une somme totale à payer au dehors de
près de 45 millions de livres, plus de 1 milliard de
francs.
It y a engorgement, un temps d'arrêt est nécessaire
pour se liquider. Le portefeuille de la Banque, de 25 mi!-
lions, retombe et se vide à 12. Le il avril 18 H, on fait
passer un bill qui accorde une avance de 6 millions en
bons de l'Échiquier aux marchands embarrassés; c'était
une sorte de prêt sur garantie deux seulement furent
nécessaires pour soulager la position. L'expulsion des
Français du Portugal, les succès en Espagne favorisent le
commerce; sur le point de faire partie de la coalition,
la Russie ouvre ses portes. Les guerres d'Espagne et de
Pqrtagai a~ej~ rendu~~Ieur~ (~loniea H~éBendan<B6, ce
qui ouvntf<NineQmmero~ anglais tomt~ l'Amérique du
S)ad. Cae ~& N'eN~a~ ~e h ~~o~ p~~
naissent comme des champignon~, le pays. se couvre de
countrybaa~co<)m~~vaBti7~ni797~~e~ avait
réduites~270,eni~08~enpom~it~, eo
720 On suppose qu'el~ea, avaient emia pour 50
de hvreq.
ns
ia~Cf~poquet ~a Ranqae~'Ajngtete~re
18~0
Café.
Sucre.
Coton.
A~anthcrise
i~M'Sit
iiSitbiHings.
HO
2
Aprèstaerise
<~6
7?<ihiUing!t.
44
1
Cuivre.
Homb. i40 ?18
Ëtam. 3S.
{M 102
Les prix du Me en hausse et en baisse n'avaient pas
été sans inuuence sur les périodes prospères et de crises
i800.
depuis800.
1805.
1810.
1812.
PMÏMBL~.
5 titres.
t8i8.
1814. 2
5
6
5
4J6
De 5 livres l'impérial quarter en 1800, le prix du blé
descend à 2 Hvres en t805, remonte à 5 livres en i8i0
et même 6 en i8i2, pour revenir à 5 livres en 1814 et
remonter encore à 4 !iv. 16 sh. en i8i8. Les bas prix
Page 4t.
dans les années prospères, les hauts prix dans les an-
nées de crise se trouvent ainsi suffisamment indiques, il
serait difficile de méconnaître l'importance de cette coïn-
cidence, pour ne pas dire plus.
Change snr
Prix de l'or.
Paris.
Le drainage du numéraire de
23
4
fr. 50
)it. 5 sh.
l'or en particulier se
fit surtout sentir pendant l'année i8i8. De 10 millions
!iv. st. le 26 fév. i8i8, ta réserve métallique tomba à 8
en mai, 6 en août, 5 en novembre, 4 en février i8i9,
3,800,000 en mai et ennn à 5,600,000 tiv. st. en août;
ce fut le dernier terme.
Sur le rapport de R. Peel, on limita d'abord les paye-
ments dès que l'on s'aperçut des envois sur le continent;
mais cette mesure impuissante devait conduire à une
nouvelle suspension dans les premiers six mois de i8i8.
La crise de i8i8 fut le résultat de l'exagération de la
spéculation, qui recherchait les emprunts plutôt que les
matières premières. A ces embarras s'ajoutaient la mau-
vaise recoite de 1816 et la famine de i~i7, qui s'étendit
à toute l'Europe. On tirait des céréales du marché an-
glais au prix de ii5 sh. par qùarter. De 5 liv. 5 sh. en
i8i5, le prix moyen du blé s'était élevé à 4 liv. i6 sh.
en i 817 et 4 liv. 6 sh. en i8i8. Dès la fin de l'année
les grains et les autres produits arrivèrent su? une im-
mense échelle, malgré la barrière de l'écheHe mobite
qui, établie en i8i5 pour maintenir le blé au-dessus
de 80 sb. par quarter, ne Fempecha pas de tomber à
40 sh.
En présence de ces demandes diverses de l'or pou~
l'étranger, la Banque ne prend aucune mesure, elle
augmentemême ses avances an gouvernement de 30 à
28 millions de liv. Les banques privées augmentent leurs
émissions de 4,293,000 liv. à 8,775,000, tandis que la
circulation de la banque d'Angleterre s'élevait seule-
ment de 17,700,000 liv. à 20,900,000. N'oublions pas
que toute ces opérations se faisaient à la faveur de la
suspension des payements. Aussitôt que les besoins fu-
rent moins pressants, parut le bill de i8i9 pour là re-
prise des payements à la Banque, dont R. Peel fut un des
principaux défenseurs, après avoir voté contre en i8ii
suivant les mouvements de l'opinion publique comme il
le fit pendant toute sa vie, l'avouant sans remords et
sans honte, faisant seulement observer qu'alors il se
trouve éclairé.
t~ dépréciation des notes de 20 pour iOO en i8i2, de
25 pour 100 en 1815, de 25 pour 100 en i8i4 (où elk
était à son maximum), avait dispara sans l'intervention
du pouvoir, par l'effet seul de la crise. L'acte du parle-
ment ne faisait que constater un fait accompli, puisqu'il
était postérieur.
Au déficit de la récolte succéda l'abondance; la grande
importation à la fin de 1818 et les hauts prix, justifiés
par la récolte antérieure, menaient à ta chute des prix
en 1819. Les années suivantes, d'heureuses récoltes dé-
terminent une grande baisse des produits de l'agricul-
ture. Nous entrons dans une période de grande prospé-
rité, la réserve métattique ayant atteint 11,900,000 liv.
st. en mai 1821, le taux de l'intérêt à 4 pour 100, la
Banque repritenûn ses payements en espèces.
On avait fini par comprendre qu'il n'y a qu'un moyen
de retenir les métaux précieux, c'est de restreindre la
circulation du papier.
En 1696 on comprenait très-bien l'élévation du prix
de la monnaie et l'abaissement du change; en 1811 on
refusait d'y croire. La différence provenait de ce que, en
1696, la monnaie avait perdu de son poids; en 1811,
elle éprouvait une perte cetativement aux bank-notes, ce
qui n'était sensible que par le raisonnement.
En avril 1822, le parlement autorise la banque d'An-
gleterre et les country-banks à étendre la circulation des
petites notes au-dessous de 5 livres, jusqu'en 1855. La
banque d'Angleterre, qui était en mesure de les rem-
bourser aux termes du bill de 1819, se trouvait en pos-
session d'une quantité peu ordinaire de numéraire, 14
millions de livres sterling. Aussitôt que les country-
ban!~ purent émettre des notes, la quantité augmenta
d'une manière sensible; une apparente prospérité suivit
la hausse de toutes les marchandises et permit de ré-
duire l'intérêt de la dette publique. Le navy 5 pour iOO
fut réduit à 4 pour iOO, le 4 pour 100 à 5 1/2;'pour
cette réduction, qui s'éleva à 100 millions et causa quel-
que mécontentement, la Banque avance 5 millions. Cette
diminution des rentes force à restreindre les dépenses ou
à chercher ailleurs un plus grand profit, un placement
plus avantageux. De i825 à i824 le développement de
l'industrie fut rapide; les demandes continuant, on tâche
de les satisfaire par une spéculation effrénée, ac nom
des personnes étrangères à toute industrie et dans des
articles qu'elles ne connaissaient pas, entraînées qu'elles
étaient par la vue des bénéfices réalisés et les excitations
de leurs agents de change (brokers). Une fièvre de spé-
culation s'empare du public, tout projet, quelque absurde
qu'il soit, trouve preneur.
La reconnaissance de l'indépendance de l'Amérique
du Sud et du Mexique, à la suite de la guerre d'Espagne,
fait escompter tout le bénéCce que l'on se promet par
suite de l'ouverture de ces nouveaux marchés ouverts et
des mines inépuisables du Brésil, du Pérou et du Chili.
Des compagnies sous toutes les formes se constituent, les
actions de la Société d'assurances britannique et étran-
gère, sous les auspices de M. de Rothschild, sont cotées
de suite avec une grosse prime, les souscriptions dé-
passent de beaucoup les sommes demandées; tous les
projets sont bons pour l'emploi du. capital. La pêche
des perles sur la côte de la Colombie, la colonisation
des terres incultes, les sociétés d'assurances sur la vie,
l'incendie, etc., les compagnies de navigation, les bras-
series, les docks pour te charbon; une société même
se forme pour dessécher la mer Rouge, aSn de retirer
l'or laissé par les Égyptiens après le passage des Hébreux
elle trouva des souscripteurs! Le premier versement ne
dépasse pas 5 pour 100, ce qui augmente le bénét!ce
des primes pour un faible risque. On expose sa fortune
dans des entreprises dont on ne connaît que le nom,
les actions de mines anglo-mexicaines, sur lesquelles il
n'y avait que 10 liv. payées, étaient cotées 45 liv., le
10 décembre 1824, et 150 tiv. le 11 janvier 1825
Cet état dura pendant toute l'année 1824. En 1825,
les spéculations en marchandises prennent le dessus,
toutes les branches de l'industrie étaient prospères, par'
tout on construit l'argent était tellement abondant que
les hommes d'entreprises qui en manquaient en trou-
vaient toujours.
D'innombrables joint-stock-companies mettent en cir-
culation une pins grande somme de moyens de circula-
tion. Ce stimulus artificiel donne chaque jour naissance
à un nouveau projet. Cependant l'augmentation de la cir-
culation des banques des comtés ne pouvait s'harmoniser
avec l'acte de 1819, les directeurs, voyant le danger, mais
trop tard, demandèrent au gouvernement de rappeler
l'acte qui permettait, l'émission des petites notes au-des-
sous de 5 livres jusqu'en 1855.
Le flot de richesse qui allait inonder le monde devait
partir du Mexique, et plus l'origine était obscure, plus
l'opinion s'enflammait; on se précipite sur les emprunts
des jeunes républiques.
USTE DES EttMMTS.
~2~.i8M.
t831. ïspagne. ~.500.000 t~apte.
fortugaL i.SM.OOO
Prusse. 5,500.000 t825. t.SM.OM
Russie. 5.5ee,MO Âotricte. ~5M,000
tM2. Colombie 2,000,000 Nuptes. 2,5M,OM
Chili. t.000,000 GrÈce.
800,OM
Pérou. 400,000 Br&itt.
3,600,000
Danemark.. 5.500,000 i~M. BnëMs-AyrM <.000,600
Gréce. 2,000.000 Coton~
4,700,000
BrësiL 2,000,000 MMico. 5,200,000
4825. Guatemala.. ~400,000 Pëiroa.
700,000
GuadaiMM~. 600,000 <6,600.000
Meueo. 3,200,000
Pérou. 600,000
1.3,544,000
iM.
pagnies étrangères, 24 miMioM de fr., dont
le 1" versement de 1 dmëme. Mit.
5* Projets divers, capital s'étevant & 156 mil-
0
2,400,MO
Café.
Coton.
i8M.
9,9
m.O
Pni.
58sh
71/2
iMS.
95,0
202,5
Priï.
76sh.
M
1~!C.
H,6
162,8
Prix.
47 sh.
61/S
Laine.
Soie. 22,5
1,8 14
45,8
2,0
15,9
0,6
<.
Sacre. f 29
18
4t »
15
28
MM. i8JS.
Janvier. 15,500.000 tiTres. 9,400.000 livres.
Février.
Mars. 15,800.000 8.800,000
Avril.
Mai.
15.800,000
15,400,000
8,100.000
6,600,000
Juin.
Juillet.
12,800,000
19,800,000
6,100.00Q
5,400,000
Aoùt.
Septembre.
11,800.000
11,700.000
11,800,000
4,100,000
5,600,000
3,400,000
Octobre. 11,400,000 5.100,000
Novembre. li,500,000 5,000,000
Décembre. 10,700,000 1,200,000
ÉiOMtON MS NOTM.
EMomptM. Numéraire.
18 décembre 1838. 20,700,000 Mv. 9,700.000 tiv.
<859.
15 janvier 24,500,000 8,500.000
9 atrm839.
mai.
26,600,000 5,200.000
M avril
14
1859. 24,000,000
24,000,000
4,400,000
4,100,000
Des Mte<mt)~<«
)844.
~45.
W6.
jttm~tt. Tet<) de* eKampt~-
fMt.
<8~9.
tM8~
·
a,6M,M~ti<FrM.
~,500,000
54,200,000
5~,MO.OOOcnse.
<.8Wt<MM!
4,500,000 Uquidation.
Beè'~tpêtw.
tjeaidép4ts~de5millionseni839, s'étaienté!evesài2
millions en 1845, 15 mittioos en 1844, 18 millions en
1845 et 24nniHions dans la prenuè~e moitié de 1846.
Dans la seconde mo~étis retombent à 15 et à 11 dans
te(pren)Iefseme6tre,de ;t847~Ms ïaûndei'ann~eyHs
étaient remontes à 17 minions; .ainsi jC'est au moment
même de la crise que l'on observe le maximun et le mi-
nimum. On passe brusquement de l'un à l'autre.
,).
obes avamethe.
Lesovance~ <ts 300,008 livres en, i844, s'élurent à
4 mMions Mt < 845; re~(Hnben~A 30a~0001iv. en ~846,
remontent à 4 millions à la fin de l'année. pour redes-
cendreà 2~0,000 livres dans la première moitié de 1847,
etehtin atteindre 5 millions dans ta seconde; au 'plus
fort de la crise, les avances ne dépassent que d'e t~mit-
tion te chiffre qu'elles avaient déjà atteint en 1845, alors
~uet'intérêt était à 5 t/2 pour 100. Mais te total annuel
après s'être élevé de 15 mittions à t (i 845~47) retombe
à 2,900,000 tin~ en 1848.
< ~Wx<e«)~r<tit)~«.
n..
Le tableau suivant donnera une idée dé taih~sse des
prt:<tci845ài847. 1
HAUSSE DES MK Et <M5-tM'
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exp«)F«metK .e tiI~.retn..e.
<e la er*m~e-tfe«t~te.
~Hx~MbM.
De 2 livres 10 sh. l'impérial quarter, le prix du blé
s'était élevé à 2 liv. 14 en i846, et enfin à 5 liv. 9 sh.
en 1847. Il faut remonter en 1818 pour trouver des
prix plus élevés. La hausse des céréales détermine les
achats à l'extérieur pour combler le déficit de la récolte,
de là nouvel obstacle à la consommation et la fuite de
l'or, dont une partie est employée à solder les arrivages.
T«x de t ete<m<)~te.
i
L'escompte, à 2 2 pour iOO .en i849, descend à 2
pour 100 en i852; il ne se,relève qu'au début de la
guerre d Orient à 5 pour 100. Le total annuel des
escomptes de 4 millions en i849, après la liquidation de
la crise, s'était élevé à 25 millions. Les complications de
la lutte avec la Russie font hésiter un instant en i854
il retombe à 21 millions (dinëreuce4tni))ioHs); mais
dès l'année snivaute, il reprend à 22 millions,' 50 en
M56, et enfin 49 millions, quand la mesure étant cornr
ble, la crise éclate (1857).
De i849 à 1857 la progression est continue sauf l'an-
née 1854, à cause de la guerre, et l'année i852, où l'in-
térêt étant à 2 pour iOO à la Banque, l'argent était
encore, tant son abondance était grande, au-dessous de
ce prix chez les banquiers et dans les banques particuliè-
res. La réserve métallique, de i7 millions en i849, s'était
étevée à 22 millions en i852 pour retomber à 9 en
1856, aux premiers embarras de la crise, et en6n à
6 miUions (novembre i857).
CtfextathMt
La circulation n'avait varié que dans des limites plus
étroites: de 18 millionsen 1850 à 25 millions en 1855,
d'après les relevés hebdomadaires.
Aw<t~ee<.
Me* <<
Les dépôts, qui, de 24mitHonsenl846avaient été réduits
à i2 en 1848 après la liquidation, remontent à 20 mil-
lions en i850, redescendent à 15 en 1851 par une sim-
ple osdHation naturelle, sans aucune pression extérieure,
remontent à 21 en 1852,22 en 1854, s'abaissent encore
à 12 en 1854, sans causer par ce retrait aucune per-
turbation sur le marché, pendant le dernier trimestre de
1856 varient de 14 à 18 millions, en 1857 de 15 à 22
(17 octobre, 50 décembre 1857). Au plus fort de la crise,
bien loin de diminuer, ils étaient montés de 18 millions
à 19 millions, le 25 novembre à 20; au lieu de retirer
les dépôts de la Banque, on lui en confiait de nouveaux.
M~<~M<.
Une succession de mauvaises récoltes avait élevé le
prix du blé d'une manière permanente pendant trois an-
nées de i liv. i8 sh. en i85t, plus bas cours coté de-
puis le commencement du siècle, il monte à 2 liv., 2
liv. i5sh.. 5t:v. i2sh~5tiv.i4sh.,5 liv. i6sh.en
1856; l'année de la crise, il est déjà retombé à 2 liv.
15 sh. quand ses effets se font sentir dans toute leur
force.
Co~unefee de la Ortmde~Brettt~te
Depuis la réforme du tarif en 1845, les importations
et les exportations suivent un développement continu,
les importations de 71 millions de Hv à 124 millions
en 1854. La guerre d'Orient comme pour les escomptes,
arrête un peu le mouvement et les réduit à 117, mais dès
l'année suivante'elles atteignent 151 millions, valeur
officielle de 1696. La valeur réelle de 1854 diffère sen-
siblement de !a précédente. Au lieu de 124 millions en
1854, nous trouvons 152, le temps d'arrêt en 1855,145,
puis la reprise à 172 millions en 1856, et enfin le maxi-
mum au moment de la crise, 187 millions. L'année sui-
vante, ce chiffre s'abaisse à 164; différence en moins 25
millions de liv. sterling, soit près de 600 millions de
francs!
Les exportations, valeur déclarée de 52 millions en
1848, s'élèvent à 98 millions en 1852, restent stationnai-
res'en 1854, diminuent un peu à 95 en 1855, mais re-
prennent de suite à 115 et 122 millions en 1856-1857.
Après la crise elles retombent de 122 à 116 millions, ou
en valeur réelle de 146 à 159! Elles sont donc, comme
en France, moins affectées que les importations, mais
les mouvements, quoique plus faibles, sont les mêmes.
MtCtTtM) M LA MNQCE.
AtetetMt.
TMt MMTM Cir- Note*
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i857.
45,0<M,(M$
48,<M)0,<MO
64.<MO,OM
~,000,000
Nous retrouvons toujours la même progression jus-
qu'à ce que la crise éclate.
Quand la seule maison en rapport d'affaire avec l'A-
mérique suspendit, on était ici plein de connance. On
avait salué. la suspension de l'acte de i844 comme de-
vant préserver du contre-coup des embarras de Lon-
dres. En 1856, la balance du commerce était défavo-
rable.
Août.
Juillet
Septembre.
Octobre.
6.65
6.05
6.25
7.45
7.45
6.25
6.75
6.50
6
8
Novembre.
Décembre. 5.75
5.84
7.9.25
8.75
mPOMATtOM.
185t.
1855.
CtH.
87,000,000
Peftm.
a5C.<XM pièces.
1856.
1857.
94,000,000
76,000.000
9a,MO.OOO
209,000
252,000
452.000
<
NuménSre.
Circuhtxm. 33,000,000 thalers.
tw.~a A8erIea
En 178i, M. Morris, directeur des finances, détermine
le Congrès à constituer une banque (Nord América bank),
au capital de 10 millions de dollars, dont on devait ver-
ser 400,000 pour soulager les Enances de t'Ëtat. Pour
atteindre ce but, le capital était trop faible, le cours de
la politique trop défavorable; néanmoins l'exemple en-
couragea les autres Etats à reprendre le papier-monnaie.
Après la constitution des États-Unis l'émission du papier
cessa, et l'or et l'argent furent les seuls moyens de cir-
culation. De là de gros embarras pour la Nord América
bank, qui, compromise par ses prêts au gouvernement,
augmenta la circulation de ses notes dans une proportion
énorme. Le renux du papier dans tous les canaux devait
enfin inspirer des doutes au public; on refuse les notes.
Tout le monde se presse pour de l'argent; comme consé-
quence, impossibilité des emprunts et banqueroute. La
perturbation fut telle, que les habitants de Philadelphie
se réunirent pour demander à l'Assemblée des représen-
tants le retrait du privilége, ce qu'ils obtinrent; mais la
Banque, s'appuyant sur le Congrès, continua jusqu'au
De t776 tti78C, t'ëmiMMn de cette monnaie de papier tt'ettit élevée h
359 milMoM de dollars.
i mars i 787, fit même prolonger son privilége de qua-
torze ans, et plus tard obtint une seconde prolongation,
bornée, il est vrai, à la Pensylvanie.
Les difncuttés éprouvées dans la fabrication de la
monnaie engagèrent M. Hamilton, le secrétaire d'État des
finances, en 1790, à proposer au Congrès la fondation
d'une Banque nationale. Après quelques doutes sur le
droit qu'avait le Congrès, on l'autorise. Elle commence
ses opérations en i 794, sous le titre de Banque des États-
Unis, au capital de 10 millions; 8 millions souscrits par
les particuliers, 2 millions par le gouvernement. De la
première somme, 2 millions devaient être payés en ar-
gent et 6 millions en 6 pour 100, fonds des États. La
concession était valable jusqu'au 4 mars 1811. Elle pa-
rut utile au public et aux actionnaires, car pendant vingt
et un ans elle donna en moyenne 8 pour 100 de divi-
dende. En 1819, on s'occupe du renouvellement de son
privilége, dans la situation suivante
ACt!F. fAMtF.
Do))*M. DoUars.
6 p. 100 papier. 2.MO.OOO Actions capital. 10,000,000
Pt~s, escomptes. 15,000,000 Dép&ts. 8,500,000
Numéraire. 10,0<M,000 Circubtion. 4,500,000
u_
dut défendre à toute corporation d'émettre des notes.
Malgré cette mesure prévoyante, l'entraînement était
poussé à ce point que, des sociétés formées pour con-
struire des ports et des canaux, en mettaient aussi en
circulation; on éludait ainsi la toi.
De 1782- à 1812, le capital des banques s'élève à
77,258,000 dollars; au f janvier 1811, il.y avait déjà
quatre-vingt-huit banques. Jusqu'à la déclaration de
guerre (juin i8t2)~ l'émission des notes était toujours
faite avec la pensée de satisfaire au remboursement, mais
bientôt l'excès de l'émission (over tMMe) devint générale,
la dépréciation suivit. Les demandes périodiques de dol-
lars pour le commerce de l'Inde et de la Chine étaient
un avertissement de l'excès de la spéculation des corpo-
rations, dont les membres n'ont pas de responsabilité
personnelle. Les commerçants qui, par leurs billets ou
leurs dépôts, avaient droit au crédit des banques, n'hési-
taient pas à demander 100,000 dollars, quand la veille
ils auraient hésité à en demander 1,000. La guerre em-
pêche l'exportation des métaux précieux, ce qui, dans le
cours ordinaire des choses, limite l'émission et la circu-
lation du papier. La méprise de cette cause 6t redoubler
l'émission des notes, chacun crut n'avoir d'autre tâche
que d'en faire circuler la plus grande quantité. Des prêts
et des sommes énormes furent donnés à des individus et
à des États au delà de toute mesure; l'accroissement des
dividendes et la facilité de les obtenir étendirent l'esprit
de spéculation dans certains pays, chez tous ceux qui
possédaient de la terre. Les remarquables résultats four-
nis par la banque de Lancastre (farmers bank), qui, par
une émission extraordinaire de notes, avait donné jus-
qu'à 12 pour 100 et remboursé le double des actions en
tapita!, ne Et ptua considérer une banoue comme des-
tinée à soulager l'industrie avec le capital disponible,
mais comme un balancier destiné à battre monnaie pour
tous ceux qui ne possédaient rien. Sous l'empire de cette
erreur, le laboureur, le marchand, le fabricant, le négo-
ciant, s'empressent de quitter une vie active pour un
songe doré. La crainte seule de la ruine des actionnaires
liés à des sociétés non autorisées, retient quelques inté-
ressés et engage à rechercher la consécration téga!e.
En Pensylvanie, pendant la session de 1812, une loi
autorise vingt-cinq banques, au capital de 9 millions de
dollars. L~ gouvernement cependant refusa de la ratifier,
et la renvoya avec des observations fort justes. Dans une
seconde délibération, la première résolution fut repoussée
par quarante voix contre trente-huit. Dans la session
suivante, la proposition fut renouvelée avec plus d'en-
train, et quarante et une banques, au capital de 17 mil-
lions de dollars, furent autorisées à une grande majorité;
les représentations du gouvernement furent inutiles
aussitôt elles entrèrent en fonction avec un capital insuf-
fisant. Escompter leurs propres actions fut une méthode
bientôt découverte; on augmente ainsi la masse du pa-
pier de crédit, qui se dépréciait en présence de la mon-
naie d'argent, et on fait mdrir le doute de l'échange dans
les esprits. En l'absence d'une demande d'argent de l'ex-
térieur elle vint de l'intérieur.
Les lois de la Nouvelle-Angleterre, très-sévères pour
les banques, avaient mis une amende de t2 pour 100 sur
les intérêts annuels de celles qui ne payeraient pas leurs
notes Le résultat naturel fut une différence de prix entre
la Nouvelle-Augleterreet la Pensylvanie, qui marquait la
dépréciation produite par le papier dans ce dernier pays.
Comme les remises sur la Nouvelle-Angleterre ne pon-
vaient se faire qu'en argent, l'équilibre des banques fut
dérangé; elles ne purent répondre aux demandes de rem-
boursement la cessation des payements des banquiers des
États-Unis, sauf la Nouvelle-Angleterre, eut lieu en août
et septembre i8i4.
Ctrhte de t8t~
A Philadelphie, une convention intervint entre la Ban-
que et les principales maisons, liées avec elle pour re-
prendre les payements après la fin de la guerre. Mal-
heureusement le public ne demanda pas au temps fixé
l'accomplissement de cette promesse, et les banques, en-
traînées par la soif du gain, émirent une quantité de
notes jusque-là sans exemple. L'approbation générale en
augmente encore le nombre, les billets de la Banque de
Philadelphie baissent à 80 pour 100, les autres à 75 et
50 pour iOO, et le métal disparut à ce point que le papier
dut remplacer le billon. La dépréciation de la monnaie
de compte éleva le prix de toutes choses; cette apparence
fut considérée comme une augmentation réelle et en-
traîna à toutes les conséquences qu'un gain général sur
les prix peut produire. Cette méprise au sujet d'une ri-
chesse artificielle fil que le propriétaire foncier désira
des produits étrangers. Le villageois, trompé par une
demande qui dépassait ses bénéncés ordinaires, étende
son crédit et remplit ses magasins de marchandises aux
prix les plus exagérés; l'importation, sans aucune autre
mesure avec les véritables besoins que la bonne disposi-
tion des détaillants, encombra bientôt le marché. Chacun
voulait spéculer, et chacun se réjouissait de faire des
dettes. L'abondance du papier était telle que les ban-
quiers craignaient de ne pas trouver toujours le place-
ment de toute leur fabrication. 11 arriva ainsi que l'on
proposait de prêter de l'argent sur gage, pendant que
l'on faisait les plus grandes instances pour en obtenir le
remboursement. Cet état dura jusqu'à la fin de i8i5 à
ce moment on s'aperçut que la circulation du papier n'a-
vait pas enrichi, mais que le métal avait haussé de prix.
La partie intelligente de la nation comprit que, quand
même le prix principal de la propriété aurait été plus
étevé, le véritable bien-être de la société était diminué.
Trop tard on apprit les funestes effets de la circulation
du papier, la plupart des provinces et des villes n'avaient
aucun équivalent. Une nouvelle classe d'agioteurs parut,
qui propagèrent les tromperies des banques; les faus-
saires de papier-monnaie devinrent plus actifs. Au mi-
lieu de ce désordre, on parla d'une Banque nationale
pour donner une base solide au papier. Sous l'impression
de ces difucultés, et dans l'espérance de les soulager, le
secrétaire d'État propose au Congrès, septembre 1814,
quelques jours après la suspension, de fonder une Ban-
que nationale pour rétablir la circulation métallique,
but que l'on ne pouvait atteindre par les banques des
États.
Ce projet, qui donnait au capital de la Banque la ga-
rantie de la nation, fut repoussé par plusieurs membres,
qui s'exagérèrent les conséquences, pendant qu'eux, plus
ou moins, prenaient de grosses sommes en notes, ou
empruntaient aux Banques, avec la garantie de l'État,
pour rétablir le crédit public et obtenir les moyens de
continuer la guerre.
sMcs.
Sonthem and Western
55,790,000
3,590.000
En i8i2.
Mi4.
i8i5
5,OM,000
6.000,000
8,000,000
Jusqu'à cette époque il n'y avait pas eu de compta
rendu de leur gestion, tellement que M. Bland, repré-
sentant du Maryland, pouvait dire qu'un voile rendait
tout à fait invisible au public leurs opérations.
iM4.
i8<5.
Cit~B<U))t'.
3,300,000
Country.
1,MO,000
Toto).
5,300,000 d.
iM6.
1817.
4,800.000
~,400,000
5,500,00i)
4,700,000
iOJOO.OOO
8.200,000
i8i8.
1819.
2,300,000
1,900,000
1,600,000
5,800,000
5,000,000
1,500,000
6,200,000
5,000,000
5,000000
Nombre
dMbt«qu<fi. Capital. Circulation. EtpA<M.
i8ii.. 88 53.0M.OOO 98,000,000 <5.000,000d.
1815.. 208 82,000,000 45,000,000 l7,000,000
i8i«.. 246 89,000,000 68,000,000 19,000,000
1818.
1819.
5,78a.ece
5,Mi,OM
i,5i8,OM
Ce qui donne encore une faible idée des excès de l'é-
mission, car le seul obstacle était l'impossibilité du visa
de la part du président et du caissier, deux signatures
obligatoires d'après les règlements. On demande donc
l'autorisation au Congrès d'accorder cette faveur aux
présidents et caissiers des succursales on refuse cette
facilité, mais on accorde un vice-président et nn vice-
caissier pour signer. Avec ses émissions et un simple
capital de 2 millions en une année, elle peut escompter
pour 45 millions, outre il à 12 millions avancés sur les
fonds publics.
Pour soutenir ses opérations, eUe échange une partie
de sa dette fondée contre argent en Europe et achète de
la monnaie dans tes Indes occidentales. De juillet 1817 à
juillet 1818, .elle importe 6 millions de dollars, espèces
au prix de 500,000 dollars, mais l'excès de l'émission
abaissait le numéraire plus vite que la Banque ne pouvait
l'importer. Devant cette lutte impossible, en juillet 1818,
tout à coup elle change de conduite, et réduit les es-
comptes ça payait alors 10 pour 100 de prime sur le
numéraire la réduction de l'escompte de près de 5 mil-
lions de dollars en trois mois eut un désastreux effet. En
même temps, on ne veut plus recevoir que les billets
émis par chaque succursale de là embarras générât la
Banque des Etats Unis pompait le numéraire des banques
locales. Le Congrès voulut défendre l'exportation de l'ar-
gent. Le comité chargé, le 50 novembre 1818, d'étudier
les affaires de la Banque, conclut qu'elle avait violé la
Charte
1° En achetant 2 millions de la dette publique;
2° En n'exigeant pas des porteurs d'actions le paye-
ment du second et du troisième versement en numéraire
et en dette des États-Unis;
50 En payant des dividendes aux porteurs d'actions qui
n'avaient pas tout versé
4* En laissant voter par procuration plus que la Charte
n'accordait.
Au reçu du rapport, le gouverneur s'enfuit, les actions
tombent à 95 dollars. En 1818, l'excès de la spéculation
était tel que l'on -ne voulait pas faire faillite pour moins
de 100,000 dollars. On citait comme prodigalité un sa-
lon ayant coûte 40,000 doUars et la cave d'un failli esti-
mée 7,000'
Le comité d'enquête du Sénat fit remarquer que la
crise présentait de ruineux sacrifices dans la propriété
foncière, qui avait baissé de 1 4,1/2 même de sa valeur.
Comme conséquence, des ventes forcées, des banque-
routes, rareté de l'argent, suspension du travail. Les
rentes des maisons de 1,200 dollars tombent à 450. le
fédéral stock, seul, se maintient à 105-104 dollars.
Le 15 décembre 1819, un comité de la Chambre des
représentants constatait que la crise s'était étendue du
plus grand au plus petit capitaliste. M conclut en récla-
mant l'intervention du pouvoir législatif pour mettre un
frein à la corporation qui, multipliant ses succursales
dans l'Union, l'avait inondée de près de 100 millions
d'un nouveau moyen de circulation. Les malheureux dé-
biteurs perdirent le fruit de longs travaux, et beaucoup
d'habiles travailleurs durent échanger l'abri du toit do-
mestique pour les forêts inhospitalières de l'Ouest. Des
ventes forcées de provisions, de marchandises, d'outils,
furent faites bien au-dessous de leur prix d'achat; beau-
coup de familles durent restreindre leurs plus indispen-
sabtes besoins. L'argent, le crédit étaient tellement rares,
qu'il était impossible d'obtenir un prêt sur les meilleures
garanties foncières; le travail cessa avec sa récompense,
et le plus habite fut réduit à la misère; le commerce se
réduisit aux plus stricts besoins de la vie. Les machines et
les fabriques gisaient immobiles; les prisons pour dettes
se remplirent; les tribunaux ne pouvaient répondre aux
plaintes; les plus riches familles pouvaient à peine obte-
nir l'argent pour les besoins du jour.
Le comité du Sénat de Pensylvaniedéclare, le 29 janvier
1820, que pour prévenir la mauvaise administration des
banques, il fallait
i* Leur défendre d'émettre plus de la moitié du capi-
tal billets;
en
2* Partager avec l'État les dividendes au-dessus
de 6 pour 100;
5° Sauf le président, ne renommer aucun directeur
qu'après un délai de trois années;
4* Soumettre à l'inspection de l'État les affaires et les
livres de la Banque.
A partir de ce moment, les excès de profits et de pertes
des banques américaines cessèrent. Un changement
d'administration de la Banque nationale, que le triste en-
seignement de i8i8 avait provoqué, fut le prélude d'une
époque heureuse. Comme toujours, la liquidation ter-
minée, les affaires reprirent leur cours. Parmi les causes
diverses auxquelles on attribue la crise, il faut signaler
l'augmentation des droits à l'importation et le rachat de
la dette publique, réduite, de 1817 à i8i8, de plus de
80 millions. y avait impossibilité de convertir en temps
8
convenable aucune portion des dépôts publics en fonds
ou en valeurs, que les créanciers 'pussent demander,
sans ébranler ou abattre aucune respectable institution.
Mais à nos yeux ce ne sont que des causes secondaires.
Crise de <8«.
Depuis i8i8, tous les cinq à six ans, on avait vu une
période de flua et de reflux daus les affaires; mais ici
l'arrêt fut beaucoup plus sérieux. Le manque d'argent et
de capital défruisit la confiance. On ne trouva de l'argent
sur aucun gage; les banques cessèrent d'escompter. La
foule sans pain, les promenades désertes, le théâtre vide,
plus de sociétés, plus de concerta, le mouvement social
était suspendu La Banque des Etats-Unis employa des
expédients pour, pendant un temps, modérer la crise
jusqu'au moment où elle éclata plus violente en 1859, et
entraîna une nouvelle réforme radicale.
Dès que la séparation de la Banque des Etats-Unis et la
cessation de ses opérations comme banque de l'État fut
opérée, les billets s'améliorèrent beaucoup, aussi bien
ceux qui étaient payables à vue que les post-notes payables
à douze mois. Le directeur envoya un agent à- Londres
pour avoir de l'argent contre des actions de la Banque.
Dans la crainte que le générât Jackson ne rétablît une
nouvelle banque et pour faire contre-poids, on créa plus
de 100 banques avec un capital de plus de 125 millions
de dollars; l'émission ne devait pas dépasser le triple du
capital, mais on n'observa pas cette clause; elle fut sans
règles et sans limites, au milieu des hauts prix de tous
les besoins de la vie, qui avaient doublé de valeur et diri-
geaient les bras vers l'agriculture. Le prix des terres avait
quelquefois décuplé. La hausse sur le coton fit aban-
donner aux planteurs du Sud l'indigo et le riz. L'impor-
tation en 1856 dépassa l'exportation de 50 millions de
dollars que l'on dut payer en or ou argent. Cette fuite du
métal fit un grand défaut.
L'élévation de l'escompte de la Banque d'Angleterre
dans de telles circonstances éclata comme un coup de ton-
nerre la vessie gonflée crève. Les banques suspendirent
leurs payements, les notes perdirent 10 à 20 p. 100, le
change monta à 22 p. iOOsur la France et l'Angleterre,
tout le métat disparut de la circulation; mille banque-
routes se déclarèrent. Les maisons anglaises d'exportation
perdirent 5 à 6 millions de livres sterling les prix, du
maximum tombèrent au minimum. Les pertes en Amé-
rique furent encore plus grandes le coton tomba à rien.
Au plus fort de la crise on se tourna vers la Banque des
Etats-Unis; le directeur, interrogé sur les moyens d'y por-
ter remède, répondit qu'il fallait avant tout maintenir
le crédit de la Banque d'Angleterre aux lieu et place du
crédit privé, qui avait disparu. tt proposa de tout payer
en papier de banque à Londres, Paris et Amsterdam.
Quand la crise parut, la Banque était très-ébrantée. Au
commencement d'avril 1857, les banques de New-York
suspendirent, parce que les demandes d'argent pour l'ex-
portation jouaient le principal rôle; les autres banques
suspendirent à leur tour, promettant de reprendre avec
elles. La Banque des États-Unis suspendit aussi, pendant
que Biddle, le directeur, prétendait que, sans le coup
porté par New-York, il eilt continué à payer; ce qui était
faux, car les banques de New-York reprirent peu après
leurs payements, espérant qu'on les imiterait; mais les
autres refusèrent. M. Biddle le premier voulait que t'en
attendit le résultat de la moisson. Pour soutenir la Ban-
que, il essaya de lier des échanges avec les banques et le
commerce non-seulement d'Amérique, mais d'Europe,
afin d'établie une solidarité qui le soutînt et dissimulât
sa position. M -y réussit jusqu'à un certain point, car en
1840, dans sa liquidation, on compte 55 millions de
dollars de papier des divers États. U avait voulu surtout
s'assurer le monopole du marché au coton si sotte spé-
culation que l'on n'avait jamais vue et que peut-être Me
devait-on pas revoir.
Pendant que la Banque venait au secours ducommerce
de New-York par son change et ses-post.notes, il se posait
comme le gros commissionnaire en coton, à condition
qu'on le consignerait aux agents de la Banque au Havre
ou à Liverpool. Dans leurs embarras, les planteurs accep-
tèrent. On accumula le coton dans ces deux places; par
ce monopole on releva les prix et on réalisa de grosses
sommes, qui lui permit d'étendre lé cercle de ses af-
faires. En i857, il tira ainsi pour 5 millions de livres
sterling d'Angleterre; la différence de l'intérêt et de t'es
compte de 5 et 6 p. iOO à 2 p. iOC produisit de beaux
bénéfices. Tout allait bien comme marchand de coton et
changeur. M. Biddle payait les planteurs en papier que
la Banque fournissait à l'infini, pendant qu'en échange
du coton elle touchait de l'argent en Europe, ce qui
éveilla la concurrence. Dans la seconde moitié de 1857
il s'établit dans le Missouri, l'Arkansas, l'Alabama, la
Géorgie, la Louisiane, nombre de nouvelles banques
pour faire des avances aux planteurs et vendre pour leur
compte leurs produits en Europe. Fondées avec un très-
faible capital, elles émettaient du papier sans règle; leurs
notes perdaient 50 p. 100 en 1858 et les planteurs ne
voulaient plus les recevoir.
La Banque des États-Unis,craignant que les capitalistes
étrangers n'exploitassent l'embarras des planteurs en
achetant le coton déprécie, à cause de l'encombrement
sur le lieu de la production, résolut de venir au secours
des banques du Sud et de les joindre dans le œrcte de
ses opérations, en achetant leurs actions et leurs post-
notes qui avaient deux ans à courir; elle mettait ainsi
100 millions de dollars dans le commerce, et, en 1858,
elle ne teur prêta pas moins de 20 millions de dollars à
7 p. iOO payables en 3 ans sur les récoltes de coton. Elle
avait acheté les actions 28 p 100 au-dessous du pair': par
son assistance elles remontèrent au pair, et alors elle les
jeta sur le marché de Londres, qui les reçut. Pour expli-
quer l'immense crédit dont jouissaient les États-Unis et
ses banques en Europe, nous ferons observer que l'amor-
tissement des dettes de l'Union par l'excédant des ré-
coltes jetait un éclat trompeur sur le crédit des États en
particulier aussi bien que des corporations. Depuis quel-
ques années on recherchait les effets américains surtout
à Londres, et comme la première année rien n'arriva qui
pût détruire cette confiance, le capital ainsi employé s'é-
leva à 150 millions de dollars, en 1840 à 200 millions.
En Pensylvanie, 16 millions de dollars argent d'Eu-
étaient employés dans la Banque des États-Unis,
rope
40 millions dans divers États payables en deux ou trois
ans.
M. Biddle était à soutenir les divers États avec
parvenu
le crédit de l'Union. Il sut utiliser le crédit des effets
américains en Europe, et tira du marché de Londres une
somme énorme contre le change, les post-notes et pa-
le
pier, payable en Amérique. Le papier, déprécié de 5 à 6
p. 100, était tellement demandé, que la Banque d'Angle-
terre le prenait à 2 et 3 p. 100 d'escompte, mais enfin le
marché se remplit. L'attention des négociants s'éhnt por-
tée sur les immenses spéculations de M. Biddle, qui payait
en papier en Amérique et encaissait en métal A Londres;
le commerce se plaignait de la contraction du marché.
Le stock de coton de la. Banque augmentait toujours de
juin à juillet il s'éieva de 58 mitlions à 90 millions de
balles. Cette spéculation avait dé~ donné un bénéSce de
15 millions de dollars; mais le marché était comMé,
les prix ne pouvaient se soutenir; les planteurs avaient
bien gagné à la hausse des cotons, mais le papier qu'on
leur remettait perdait de i 5 à 25 p iOO. La crise appro-
chait. La récoite du coton de 400,000 balles était
de 1/5 au-dessous de ce que l'on pensait; on attendait
une hausse des prix le contraire arriva. Les hauts prix
afvaient fait arriver toutes les réserves, les fabriques
avaient réduit leur travail, néanmoins on envoyait tou-
jours, balle sur balle à Liverpool et au Havre. La vente
dans ce dernier port ayant produit, en février et mars
~859,une perte, on continua à emmagasiner. Dès que
M. Biddle vit l'arrêt, il chercha à cacher cet embarras
par l'extension de ses affaires. Il propose de fonder une
nouvelle banque à New-York (t'antre avait son- siège à
Phi~detphie), au capital de 50 millions de doUars; il
émit de nouveau des post-notes à longue échéance; il
achetait avec du papier américain des canaux, des che-
mins de fer, des actions qu'il jetait sur le marché anglais.
Cela dura jusqu'à ce que les post-notes perdissent en
Amérique i8 p. 100 et que le change et les valeurs
américaines ne fussent p!us reçues sur le continent.
La maison Hottinguer de Paris, comme les autres
agents, vendit, peu jusqu'au i"juii!et, et, quand on vit
que l'essai de monopoliser le coton était impossible, elle
déclara, dans la crainte de continuer cette gigantesque
opération, ~u'etta employait de trop grands capitaux. Sur
ces entrefaites, de nouvelles lettres de change arrivèrent
à Paris sans l'envoi d'une valeur correspondante; la mai-
son HottUtguer protesta. Hope d'Amsterdam cessa ses re-
lations. L'agent de Londres appela la Banque d'Angleterre
à son secours, ce qui lui fut accordé sur la garantie des
maisons de Londres et le dépôt de bon papier américain.
Rothschild accepta les lettres de change refusées, après
avoir reconnu qu'une somme de 400,000 liv. serait suffi-
sante pour l'agent de M. Biddle; ces 400,000 liv. consis-
taient en stock du gouvernement, en actions.de chemin
de fer, canaux, banques. On ne divulgua pas sur-te-
champ cette convention, ce qui augmenta encore la dé-
fiance. On approchait d'une crise où 150 millions de
dollars, des capitaux européens allaient être engloutis.
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Tout M millions de francs, sauf les dividendes et te prix du fromeut. 1806, 3 mois.
BANQUE DE FRANCE
HISTORIQUE DES CRtSES'1
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1811.
1812. 267 155 591
1815. 154
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1814. 51 55 84
Effets M portefemHe. ig
Bien triste état, puisque ie dividende n'aurait pu être
pris que sur la réserve. Les effets de commerce furent
même réduits à 10 millions, l'encaisse se maintenant de
H 2 à 24 miHions.
La situation change en 1815
circulation.
Numéraire.
BiUets en 85 miitions.
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1829.
1830.
255
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4M
617
1851.
1852. 155
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M
222
150
L'escompte s'élève de 253 millions à 688 en 1826, re-
tombe à 407 en i828, sere!ève & 617 en i850, 6t enfin
s'aftaisseà<50ent852.
En 1825 là guerre d'Espagne le fait descendre, pen-
dant le second semestre, à il 7 miMions, mais il se relève,
dès les premiers jours de 1824, pour atteindre 559 mil-
lions (28 semestre 1825). r
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1849. 514
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125
CM
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L'escomptes'élèvede 150 millions à 1 milliard 47 mil-
lions l'escompte semestriel de 66 millions (i" semestre
1852) à 450 millions (2* semestre 1836) au moment où
les embarras se déclarent aux États-Unis, il s'abaisse à
5i0 millions (2* semestre 1857) au plus fort de la crise
d'Amérique. La Banque d'Angleterre a déjà porté l'es-
compte à 5 pour iOO cependant la Banque de France
résiste aux fuites de l'or et satisfait aux demandes des dé-
partements et des pays limitrophes. Elle livre 105 mil-
lions en espèces à la circulation; pour maintenir sa ré-
serve, elle achète 8 millions d'or à Paris et tire 10 miHions
en lingots de l'étranger. L'embarras des affaires fut très-
court; pendant que le numérairesortait de Paris à la fin de
i856, il reflue des départements vers la capitale dans la
seconde moilié de i857.
De 310 millions (2* semestre 1857), l'escompte semes-
triel reprend sa marche ascendante jusqu'à 525 millions
(f semestre 859).
Après un développement commercial aussi étendu et
aussi rapide, il y a un temps d'arrêt dans la progression
de l'escompte. Les complications de la question d'Orient
en juillet 1840, la crainte de la guerre, l'abaissent à 598
millions pendant le premier semestre 1841; dès que la
confiance dans l'avenir est revenue, il reprend sa marche
croissante jusqu'à 498 millions (2* semestre i842).
Depuis i840, le développement de l'escompte des
comptoirs et des banques départementales compense
presque la diminution que l'on observe dans celui de la
banque centrale, sauf un léger temps d'arrêt en 1840 et
i84i, temps d'arrêt qui porte pour la plus grande partie
sur le premier semestre de 184 i. La moyenne de l'es-
compte semestriel de 1~40 à i845 égale 47i mittions,
déduction &ite du premier semestre de i~4i, cè qui s'é-
loigne fort pendes chiffres officiels.
La somme des escomptes présente de faibles variations
en 1842; mais, dès i845, elle diminue en s'abaissant à
527 mittions (i" semestre i844).
Cette année 1845 est signalée par la grande aMuence
des espèces et le bas prix des capitaux qui,-s'offrant au-
dessous de 4 pour 100, détournent les effets decommerœ
de la Banque; le même état continue en 1844, le numé-
raire se porte avec abondance à Paris, les transactions se
payent comptant, tous les capitaux disponibles sont consa-
crés à l'escompte. Cette baisse de t'escompte tient donc à
un ensemble de circonstances favorables au commerce
dès la fin de i844, les besoins d'argent se manifestent
d'autant plus vivement que l'abondance de numéraire chez
tes banquiers et les capitalistes, la dimeutté de leur trou-
ver un emploi sûr et convenable a créé à la Banque des
concurrents qui ont f~t baisser le taux de i'iniérêt au-
dessous de 4 pour 100, et, par suite, donné naissance à
une foule de spéculations et d'entreprises, sans aucun
rapport avec tes moyens et la puissance des capitaux dis-
ponibles sur la place. C'est principalement à partir du
second semestre de i 845 que l'on se tourne vers la Banque.
L'escompte s'élève à 614 millions pendant les six derniers
mois, il Céchit un peu au commencement de i846, pour
atteindre 755 miUions dans le second semestre, au mo-
ment où le déficit est constaté. II se maintient à 70i mil-
lions pendant la première partie de 1847, mais dès la
seconde il s'abaisse à 626, pour descendre à 125 millions
pendant le deuxième semestre de 1849.
Dans le cours de l'année 1845, les compagnies des
chemins de fer ont absorbé une grande partie des capitaux
qui s'offraient, au commencement de l'année, à moins de
4 pour 100 sur la place.
L'embarras des affaires se fait sentir au commencement
du second semestre de 1846; il augmente avec l'insufE-
sance de la récolte, de jour en jour reconnue plus grande
que l'on ne pensait.
L'escompte dusemestre s'élève à 755 millions, chiffre
le plus haut observé jusqu'à ce jour.
Du fjuiHet au 1" janvier 1847, la réserve baisse de
252 mitif ~ns à 80, soit de 172 millions.
La Banque, pour se défendre et réparer ses pertes mé-
ialliques, fait affiner l'argent de 15 millions de pièces dé-
monétisées, se procure en province de 4 à 5 millions en
or et argent, emprunte 25 millions aux capitalistes an-
glais. Les escomptes de la Banque centrale, des comptoirs
et des banques départementales atteignent le chiffre
énorme de 2 milliards 489 miiiions
En présence de besoins aussi étendus, ie conseil de la
Banque se décide, pour la première Ms depuis vingt-sept
ans, à porter de 4 pour 100 à 5 pour 100 le taux de l'in-
térêt (14 janvier 184 7).
L'écoulement des espèces diminue dans les premiers
mois de 1847; de 57 millions, minimum de t'encaisse
(15 janvier 1847), l'encaisse s'était relevé à 110 millions
au 16 mars.
Un mouvement de reflux des espèces se manifestait des
départements sur Paris; c'est à ce moment que l'empe-
reur de Russie oH~ait à la Banque de lui acheter des
rentes jusqu'à concurrence d'un capital de 50 millions
de francs.
La Banque accepte cette négociation, pensant qu'elle
pourra servira solder les grandes quantités degrains ache-
tés en Russie, qui ne pouvaient être soldés qu'en espèces,
et dont les payements n'étaient pas achevés.
L'élévation du taux de l'escompte à 5 pour iOQ a été
ainsi retardée parce qu'on avait la certitude que la
sortie des espèces n'était motivée que par les envois à l'é-
tranger pour le payement des grains et par les travaux
extraordinaires pour les chemins de fer dans l'intérieur;
aucun billet n'est venu au remboursement, par crainte
de ne pouvoir être échangé plus tard contre espèces.
Le développement des escomptes est arréte"dès le pre-
mier semestre. De 755 millions (2* semestre i846). ils
baissent à 701 (i'"semestre i847), et descendent à ?6
dans la seconde moitié de l'année. Cependant l'escompte
des douze mois de i847 s'élève à i,529 millions, et en
réunissant tous les comptoirs et les banques départemen-
tales, à 2,658 millions.
L'amélioration de la situation à la fin de i847 permit
à la Banque de rétablir l'escompte à 4 pour iOO (27 dé-
cembre i847).
La révolution de i848 éclata au moment où la crise
paraissait s'éteindre. Malgré la perturbation des affaires,
l'escomptedu premier semestre n'est que de 5i4 millions;
celui du second de 177; il s'abaisse régulièrement jus-
qu'à 125 millions (2* semestre 1849).
En février 1848, l'encaisse s'élevait encore à 226 mil-
lions la situation s'était donc bien améliorée depuis
<847; mais, du 28 février au i4 mars, t'encaisse diminue
de i45 à 59 millions. e
Pour éviter l'épuisement de sa réserve, la Banque de-
mande au gouvernement la permission de suspendre ses
remboursements et de donner cours forcé à ses billets.
Elle n'impose aucun sacrifice au commerce grâce à
ces deux mesures, elle domine la situation, et les espèces,
qui sortaient avec tant d'effroi de ses caisses, ne tardent
pas à y refluer avec une non moins grande rapidité.
Be i59 millions, au mois de mars, l'encaisse s'est déjà
relevé à 297 à la fin de 1848, à 470 millions en 849, et
enfin 626 millions le 2 octobre i850, dépassant plu-
sieurs fois la circulation des billets de plus de 20 millions.
te 6 août i850, une loi abolit le cours forcé, ce qui
n'amène aucun billet au remboursement, puisqu'on les
préfère aux espèces presque toutes les transactions se
font au comptant, comme l'indique l'escompte du pre-
miersemestre (i29mmions).
–i––
MtMC M LA BtTCtTMN Da U BMQCE.
( Ëm memmet, en millions de francs. j
MM.jMTitf. ? ?
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Août.
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Octobre. ii8 Si6 iM 5M M IS7 M
Nerambre.. T5 H5 Mn 5:t 49 H9 ?
–Mtombre.. N i55 B69 Mi 488 ? iM 23
t858.FéTner. ? 199 244 998 5!8 44 117 98
Juin. M9 ?< IM 187 54S 37 139 M
Cet effet est bien plus sensible dans les premiers mois
de 1858, l'année de la demi-liquidation de la crise.
Le portefeuille (escompte) de 316 mil. à Paris, octo-
bre 1857, tombeà269 en décembre, 244 en février i858
et enfin 161 en juin, et dans les départements de 292 mil-
lions à 187 1
La réserve métallique, au contraire, remonte de
73 millions à 85 millions, en juin 229, enfin, en sep-
tembre 287, à Paris; dans tes succursales, de 115 à 199
et 506 millions.
La circulation de 551 millions, en octobre 1857, des-
cend à 488 millions dès le mois de décembre, puis, au
fur et à mesure que le numératre s'accumule dans les
caisses de la Banque, elle s'étend et le remplace dans les
échanges jusqu'à 754 millions (janvier 1859).
ii
TABLEAU DE LA HTCAÏMN M LA BANQUE BANS LA BMt-UtOmATtM!
QUI lUIT LA CRME.
iSSt.4'tritnettrt. T! M5 M6 M SM 50 in M
itM.i-tnntMtre 83 199 Mt N8 *? 117 M
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5' M ?6 182 MO i56 M
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1857.
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semestre.
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2,085
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MM.
1859. TM
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i,46t 2,<!97
5,281
~62
4,690
et <« m~m~ee*
TT«m <e t~«'<nxpte
La banque d'Angleterre avait baissé l'escompte à
pour 100, 24 décembre 1857. quelques jours avant
la banque de France l'avait déjà réduit à 5 pour 100; en
janvier ~858, eHe continuetereduirea6, 5,4 pour 100,
et 51/2 au commencement de février; alors la banque de
France &xe le sien 4 i/2 pour 100 et dix jours après à
4 pour 100, en juin, à 3 1/2 pour 100, enfin, en sep-
tembre, à 5 pour 1001 taux auquel nous l'avons vu jus-
<m'à ces derniers temps (18~1).
De tous les
documents qui précèdent, la conclusion
est facile àtirer, si l'on veut prendre la peine de com-
parer entre elles les diverses périodes. Les mouvements
des escomptes, du commerce et des revenus publics en
France et en Angleterre nous offrent une remarquable
régularité que l'on ne saurait prendre pour une pure
coïncidence. Leur développement régulier pendant un
certain nombre d'années pour arriver, à un degré bien
supérieur au point de départ, à un chiffre souvent énorme
au moment où une crise éclate, leur dépression çom-
plète dans les deux années qui suivent, années de liqui-
dation dans tesqueHes disparaissent toutes les maisons
douteuses que des moyens artificiels de crédit avaient
soutenues, et qui, favorisées par la hausse de tous les
produits dans les années prospères, s'étaient lancées avec
un capital insuffisant dans les plus vastes spéculations,
cause inévitable de ruine du moment où, ces mêmes pro-
duits n'étant plus demandés à un prix supérieur, il faut
les garder ou les offrir sur le marché, voilà ce qui nous
frappe.
Quelle que soit l'époque à laquelle on fasse remonter
cette étude, on retrouve toujours la succession des mêmes
accidents. Les crises se renouvellent avec une telle con-
stance, une telle régularité, qu'il faut bien en prendre
son parti et y voir le résultat des écarts de la spéculation
et d'un développement inconsidéré de l'industrie et des
grandes entreprises commerciales, souvent aussi l'em-
ploi et l'immobilisation d'un capital supérieur à celui
que pouvaient fournir les ressources ordinaires du pays,
autrement dit l'épargne. Partout les dépenses ayant
excédé les recettes, la différence a pu, pendant un temps,
être comblée par le crédit, jusqu'au moment où ses res-
sorts trop tendus se brisent.
Nous avons indiqué d'une manière général& la suc-
cession des périodes prospères, des crises et des liquida-
tions. Nous voudrions montrer ici qu'on peut en suivre
le développement pas à pas, presque mois par mois, au
moins, d'une manière très-claire, année par atMK~e. II nous
suffira de jeter un coup d'ceil sur les comptes rendus
mensuels et hebdomadaires des banques de France et
d'Angleterre. Les chiffres parleront d'eux-mêmes avec
plus d'éloquence que tout ce que nous pourrions ajouter.
Ils nous diront si la crise est proche ou ~ot~e et, une
fois l'orage passé, nous ferons sentir le moment de la
reprise des affaires.
Les maxima et les minima des escomptes de la réserve
métallique, de la circulation des billets, des comptes
courants, des avances sur effets publics, actions et obliga-
tions des cheminsde fer, des effets,au comptant, des divi-
dendes, ainsi que J'escompte des bons de monnaie et des
bons du trésor, attireront successivement notre attention.
Les relevés numériques maxima et minima placés
en
présence présenteront ce résultat remarquable et inat-
tendu, très-surprenant au premier abord, mais dont la
reproduction constante depuis le commencement du
siècle, en France et en Angleterre, prouve bien que nous
n'avons pas affaire à un rapport fortuit, à un de ces ac-
cidents que le hasard amène; c'est que, une fois le mou-
ceMeKt commencé dans un sens ou dans un autre, crois-
MMt ou décroissant, il continue sans interruptionjusqu'au
moment où un revirement complet a lieu, ce qui ne
veut pas dire que chaque mois le portefeuille, par
exemple, est supérieur au mois précédent; il y a des os-
cillations mais, si on prend les maxima et les minima
de chaque année, ceux de l'année suivante sont toujours
plus élevés ou intérieurs, sauf de rares et très-légères
exceptions, que peut-être nous ne rencontrerions pas, si
nous possédions le véritable chiffre extrême de l'année,
tandis que la publication officielle ne donne la situation
que pour un seul jour.
Les tableaux qui suivent résument les opérations des
deux grands établissements qui varient le plus sensible-
ment, selon que la situation générale est prospère ou cri-
tique. Nous avons choisi de préférence, pour mettre ces
variations en relief et donner à nos recherches une cer-
taine actualité, les périodes dé 1843-1847, 1850-1857,
i 858-1861. H sera facile de suivre cette étude sur le ta-
bleau générai, pour !aTrance,jusqN'aw'commencement
du siècle, et plus haut encore ponr!'Angiete!'M (~ tMa-
veraitaiDsidans te passé la coB&nnatioà <ta pféatent et de
précieoses indications pdor t'avenir. < ~j
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De i845 à i847, l'escompte annuel, pour Paris seu-
lement (la fusion n'étant pas encore faite), s'élève de
771 millions ai,527,000 fr.! 1
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Les Mmmt* Mt M mtHtoM de
Enfin, pour le total, de 1,500,000 à 2,600,000 fr.
tje portefeuille, pour Paris seulement, d'après les re-
levés trimestriels, présente une augmentation analogue,
de 75 à i92 millions (1845-1847); dans la dernière
année, il atteignit même 251 millions. Si, en mars 1848,
nous trouvons un chiffre plus élevé (252 millions), la
perturbation apportéedans les transactions commerciales
par suite de la révolution de Février en donne l'explica-
tion naturelle. Dès le mois d'avril, il était retombé à 2111
au-dessous du maximum de 1847 et, en avril, à 158
au-dessous du minimum; jusque-là l'accroissement avait
été régulier et constant, les maxima et les minima tou-
jours supérieurs à ceux de l'année précédente. En-juin, il
était descendu à 117 millions, et enSn à 41 en décembre.
POMEFEmLLZ, MCOitPTM.
iMt <Mit i8t6 iM7 tM8 iM!)
lfa:imnm.
Mmimam. 101
101 164
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i92 256
25ti 47
Minimum. 75 88 155 167 41 23
En
1 r
1849. Le total annuel des escomptes de 1,,329 millions à
256(1847.1849)!
Angleterre le portefeuille baisse de 25 millions
(575 millions de fr.) à 16 (1847-1848).; 11 millions en
1849; 9 millions en 1850.
Le total annuel de 58 millions de liv. st. (950 millions
de fr.) s'affaisse à 4 millions de Mv. st. (100 millions
de fr.), 1849
La liquidation était complète par la différence des
maxima et des minima on peut juger à quel prix; mais
aussi quelle reprise des affaires, quand le terrain fût
déblayé d'une imprudente spéculation. Dès 1850 tout
reprend et repart dans les deux pays. En Franco même le
mouvement était déjà sensible avant ïe coup d'État du
2 décembre. De 256 millions l'escomple s'était relevé à
559 pour Paris seulement.
MM MM MM MM MM Mt) MM MM MM MU
t t t t t t t t t
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iN 5Ma6iMa9i6949f!
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de 86 à 258
de 89 à 249
de
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miMions.
i~7.
IM8~~M~ 49~–
i 1855. M
M
4i5
543
649
Depuis i 818 jusqu'en i 856, le minimum de la féserve
métallique ne descend pas au-dessous du tiers de ~cir-
culation des billets; ce que l'on a regardé jusqu'iciieontine
une garantie sufEsante n'a pas empêché une crise d'écla-
ter chaque fois que cette proportion s'est rencontrée. Mais
depuis 1850 le minimum de la réserve s'abaissant au-
dessous du tiers, comme en 1847,1855, i856, n'oblige
pas la Banque à suspendre ses remboursements tant que
!a panique ne s'em mê!epM;c)MFen i847, a~ecune ré-
serve aussi réduite qu'en t848,eH6 continua ses opéra-
ons régulières, tandis que dans cette année eï!e dut
damer le cours forcé pour ne pas les interrompre.
En France (1844-1847), la réserve métallique s'a-
baisse, année par année, de 279 millions à 57.
En Angleterre, pendant la même période, de 6 mil-
lions de liv. st. (400 millionsde fr.) à 8 miHions de 1. st.
(200 millions de S-.).
Dans ia seconde période (1850-1857), après être re-
monté de suite à un eMûre élevé, eUé présente le maxi-
mum au moment où tes escomptes, après la dépression
de la liquidation, commencent à se développer.
Ainsi de 91 miHions en France, en y comprenant les suc-
cursales, eH~atteint de suite 622 millions (1848-1851),
c'est ie maximums Depuis, au fur et~ mesure que le por-
tefeuille se remplit, elle baisse, décroît peu à peu, année
par année, à i65 millions en 1856, et à 188 en 1857. Le
minimum ne se présente pas l'année même des plus
graves embarras, mais elle se trouve assez réduite pour
expliquer les inquiétudes qui font porter le taux de t'es-
compte a 10 pour 100.
En Angleterre, de 8 millions elle s'élève rapidement
aussi à i7 et atteint son maximum, 22 millions de liv. st.
(550 millionsde tr.), de 72 miHions inférieurs à celui de
la France. A une année près, le maximum s'observe à la
même époque dans les deux pays; cependant la décrois-
sance est un peu moins régulière dans le premier que
dans le second. La guerre d'Orient produit notamment en
Angleterre, comme pour les escomptes, une perturbation
<nïi n'a pas été sensible en France. la réserve métallique
y tombe tout à coup en effet de 20 millions de tiv. st. à
10 (185M854), poor se relever l'année suivante à 18.
Cette chute a eu probablement pour cause quelque be-
soin urgent de numéraire destiné à solder les fiais de la
guerre cela paraît si naturel, que, dès l'année suivante,
la réserve s'était retonnée en gardant sa proportion dé-
croissante, et continue à s'affaisser dans les années sui-
vantes jusqu'à 6 millions de 1. st. (i50 millions de fr.),
de i ~millions intérieure au minimum observé en France.
La dernière période (1858~862) ne s'écarte pas de la
règle déduite des précédentes. Dès que le mouvement de
sortie est suspendu, les rentrées s'opèrent avec la rapidité
ordinaire. De 165 millions en France (minimum de
i856), la réserve métallique est dqà revenue à 595 mil-
lions en 1858, et à 644 en 1859. Ainsi, trois années seu-
lement après le minimum, le maximum reparaît, supé-
rieur de 22 millions à celui de la premièrepériode mais
la décroissance est aussi beaucoup plus rapide, puisque
deux ans après, c'est-à-dire en novembre 1864, la réserve
est déjà tombée à 284 millions
Eu Angleterre, la réserve de 6 millions de liv. sterl.
s'élève, l'année suivante, même à t9 millions (1857-
i858); ce chiffre ne peut être dépassé en 1859. La
baisse, comme en France, reparait de suite jusqu'à 10
millions de liv. st., janvier et février i86i, Fescompte
à 7 et 8 pour iOO.
Depuis ce moment, le portefeuille se dégorgeant tou-
jours, t'encaisse se rétablit; en décembre elle est déjà
revenue à 15 millions de liv. st., l'escompte à 5 pour 100.
Ce sont ces deux mouvements en sens contraire, la di-
minution du portefeuille et l'augmentation de la réserve
métallique, qui nous faisaient flire que la liquidation pa-
raissait s'opérer en Angleterre.
~à4~~àà
(Tout en Mitlicnt de franc*. )
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117 133 iM ?< !5i H< 685 M
M) M M M <M t<9 SM ??
~e< eM)t~<e«<MMF*)t<<.
En France, le maximum des comptes courants s'ob-
serve dans les années ~ut suivent les liquidations, par
suite du défaut d'emploi des capitaux qui ne sont pas
demandés, et & la veille des crises, souvent dans l'année
même qui les précède, par suite de la crainte, de l'in-
8W~
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quiétude~ qui empêchent les capitaux demandés de s'en-
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M M
M
153
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80
77
1M2. M M 75 45
lie ~m
L'escompte des bons de monnaie, iusignifiant josqu'en
ces derniers temps, prend des proportions considérables
depuis i849 et t'ëxptoitation des gisements aurifères
de l'Australie et de la CaHIbmie; s'élève jusqu'à 285
-étions en 1854. et 581 millions en i858.
CONCLUSION
En~
2'MmMtrei855.
t"eta'MmMtrMi856.
Tor~
9M,MO.OM
559,000,000
564,000,000
1,577,000.000
5,920.600
7,294,MI0
4.C78,iOO
15,895,100
i"Empnmt.
2'Empnmt. 177,000 98,OMMU«riptenM.
5'EmpruBt. 3i6,OM
tXMMATMfM.
«M le
? M~M
3
TABLEAU DU CO)M)EME DES PRINCIPAUX PRODUITS.
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Les exportations présentent, comme les importations,
une marche toujours croissante, mais elles sont beau-
coup moins sensibles aux perturbations commerciales,
et cela se comprend le malaise intérieur suspend les
affaires, avilit la valeur des marchandises, qui vont s'of~
frir,à vil prix sur les marchés étrangers, pour faire dis-
paraîtfe le trop-plein qui s'est formé -à t'~de des facitités
du crédit sous toutes les formes.
Elles ont été beaucoup moins ébranlées par la crise
de t847 et la févotution de 1848 que les importations,
dont la diminution indique beaucoup mieux les MM/~
/h<tMC< W~rMMfMt
De 506 millions en 1827, elles s'abaissent à 452 en
1850, puis se retèvent~ et, comme les importations, sui-
vent une progression continue jusqu'en i 84 7, où leur va-
leur atteint le chiffre de 891 millions (7i9 millions valeur
actueUe). H n'y a que deux points d'arrêt, en 1856, au
moment de la crise américaine, de 639 millions elles
retombent à 5i4 en i837, remontent jusqu'à 760 en
i84i, s'affaissènt encore un peu en i842 et i845, pen-
dant que les importations augmentent toujours, et ne
reprennent leur marche ascendante qu'en i 844 jus-
qu'en 1847. La crise- de i 848 leur imprime à peine
une tëgère dépression de 719 à 690 millions, elles bais-
sent seulement de 39 millions, tandis que les importa-
tions sont diminuées de 48i millions 1
BYMMtTMM.
iM7.
i856.
Annett. ~im'n. Années. Mitdmam.
tMl.
1856.
506.MO.OM
629,000,000
700,000,000
tM7,vittem-MhMUe. 719,000,000
1830.
1857.
1843.
452.0M.OOO
515,000,000
644,000,000
1M8. 690,000,000
1860. 1,895,000,000
2,377,000.000
1857. 1,865,000,000
tttttUM.
AM<tt. Prit.
EitpoftttieM. Ann<M. Prit.
Importations.
1815. 10 rnHticn~ 19 53 1817. 71 mMtiont. M 16
1M9. 17 3914 1830. 42 22 39
1842. 18 19 55 1852. 94 M 85
1845. i5 1975 1840. 47 31 84
1851. 95 1448 1847. 309 MOI
· MM. 127 1675 1854. 114 3882
18S9.
'150 1674 1855. 75 29 52
1860. 96 20 M 1856. 180 5075
1857 88 24 57
1861. 3455
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Cohm.
M4 ?0 Snere (étranger). 5<5 690
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Lea importations d'or et d'argent&nt exception. Pen-
dant que t'entrée de l'or de 568 millions baisse à 244
(1857-1861), l'entrée de l'argent, de 97 millions en
1857, s'étève à 210 millions en 185~, et 172 millions
en 1861.
~~s.
Dans la première période, 1844-1847, tes <M<t.MM<t,
exprimés en millions de. franc&, valeur oiNcietie, s'ob-
servent en i846 et i847, les wtMttMea i848.i849. II
en est de même dans la seconde période i848-t8&7 ce
sont les premières et les dernières années qui présentent
les chiffres extrêmes.
Mais si, au lieu de prendre pour base de comparaison
la valeur oHicieUë, nous prenons les quantités en quin-
taux métriques pour les neuf premiers mois ~e chaque
année, nous trouvons des résultats un peu différents.
Sauf quatre articles tes modes, qui, de 5,000 quintaux
métriques, baissent à 1,900 (i847-i848); les sucres ra<L
unes, de (03,000, à 40,<KK~ les tissus de soie, de i0,500,
à 6,900; les verres et cristaux, de 118,000, à 94,000
tous les autres produits suivent une progression conti-
nue jusqu'en 1855, 1856 et 1857.
Les tissus de coton doublent en poids, de 45,000
quintaux métriques à 71,200 (1846.1855), sans qu'on
puisse noter un seul temps d'arrêt. Dès 1857, ils baissent
à 66t000 quintaux métriques, et, pendant la liquidation
de la erise,a 61,800 (1859). En 1860, ils sont revenus
à un chiffre bien supérieur, 74,100; et, pour la seconde
Mt te mouvement est arrête. En i86i, Us descendent à
64,200 quintaux métriques.
L<M tissas de laine suivent de même une progression
nMtiaterrompue de 25, iOO quintaux métriques à 48,600
(I847-J857). La liquidation de 1857 les réduit à 40,500,
mais, dès 1860,ils s'étèventà 65,700 quintaux métriques,
et, comme pour les cotons, le second temps d'arrêt se fait
sentir en I86i, par une réduction, à 55,500 quintaux
métriques, encore bien supérieure au maximum de 1857.
Les tissus de coton, de laine et les vins sont les seuls
principaux produits sur lesquels la crise de 1847 et la
révolution de 1848 passent sans laisser de traces.
En résumé, le maximum des importationset des expor-
tations s'observe l'année qui précède ou l'année mime de
la cn<e, le minimum pendant la liquidation dans les deMic
CMM~t qui <MtPeit<.
BmtM~êt~
En i86i, la situation des entrepôts est un peu moins
lourde qu'en i857 et 1858; de 4,100,000 quintaux mé-
triques, le stock a été réduit à 5,900,000. La diminution
porte surtout sur les tainea et les cotons, car, pour les
autres produits, il y augmentation notable.
.f1",W ~eé~ieQ, .r ee
Depuis 1850 et la découverte des mines d'or de la Ca-
l'ifornie et de t'Austratie, un grand changement s'est
opéré dans le commerce des métaux précieux.
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s'étant étevée à.
De tout ce grand mouvement des métaux précieux il
résulte que, depuis 1855, l'importation nette de l'or
5,171,000,000 de fr.,
et l'exportation de l'argent à. 1,527,000,000
1,644,000,000
la circulation métallique a été ainsi augmentée de
1,644,000,000 en or, qm s'est aussi subsûtùé pour
1,527,~00,000 de fr. à la monnaie d'argent.
L'excédant net annuel de l'importation a beaucoup
varié; tandis que, de 1855al8S4, il s'étêvede 172 mil-
lions à 255, dès que commencent ies payements pour la*
guerre d'Orient, H tombe à 21 mitiions en 1855, et varie
de 91 à 85 millions en 1856 et 1857. Pendant !a demi.
liquidation de la crise, en 1858, il y a un fe~it du KMtM~.
raire tellement tH<M'qM< que t'excédant maximum s'élève
à 475 millions, et 568 l'année suivante; ce sont les deux
plus belles années Nous avions déjà pu constater la
même marche -en 1848 et en 1849, après la criée de
1847. De 40 mUHoM en 1847, t'excédant :métallique
<'é!èveà 255, et à 250 les deux années suivantM; maia
alors l'argent en formait la baae, l'or n'y entrait que
jteurtaHrès-faibié appoint.
E~ <860, ildeMend&~71 miHions, et,en 1861, sauf
ute ~!utowhte de 10 millions, l'importation et i'expor-
tojtMa~M~mcent.
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En i8i5, appd de SM.MO hommeo. 387,000
EniBM.reTohtko.
d'Orient.
En IMO~qoettien
270,000
a85,OM
BniM<r<p))Miq)M. 293,000
ademmea.
Le maximum et le minimum des naissances, quand
l'élévation artificielle des mariages n'en rend pas compte,
suit assez bien le mouvement des escomptes; elles va-
rient de 50 30,000 en plus ou en moins.
Les naissances s'élèvent
!)eMa,MO~Ma.MOtMtMM9).
De M:,MO 19M.e<M (tM<MM6).
6eMt;OMt9i5.t)(M(t~T.iM9).
Be<5t,MeitM<,W<M!(iM5-<8M).
a~c..
Des divers éléments qui forment le mouvement de la
population, les décès sont la partie la plus sensible, ta
plus impressionnable. Les oscillations peuvent s'élever
au-dessus de 200,000 en plus ou en moins; il est vrai
que, dans ces cas, il faut signaler l'influence épidcmique
du choléra. Mais la coïncidence de son retour après une
crise, en i8S2 et 1849, indique quelque rapport caché
entre cee deux causes.
Les décès varient
te 733,000 &897.MO(i8M-i805).
De 7~.000 à 933,000 (i8M-i83S).
De 741,000 à M3,000 (tMS-~M).
De 856,000 & 875,000 (1856-1858).
€Mt<<r~<KtwM«)re<Mw.
Les contributions directes, malgré de nombreux dé-
grèvements, ont atteint 456 millions en 1857, dépassant
le maximum qu'elles présentèrent en i859 (440 mil-
lions). C'est au moins la source de revenus la plus fixe,
celle qui ne manque jamais et à laquelle, dans les révo-
lutions, on a toujours recours quand les impositions
extraordinaires sont la seule ressource.
De 320 millions en i8i4, elles s'élèvent à 401 en
i8i7, sont réduites à 523 en i827, pour remonter à
567 en i85i. Depuis ce moment, elles ne s'abaissent
plus qu'en i849, où elles atteignent 440 millions, con-
tribution qui parut légère supporter, comparée à celle de
l'année précédente (i 848), pendant laquelle, outre t'impot
ordinaire, s'élevant & 452 millions, on dut payer en plus
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Elles descendent 4i2 millions en i85i, mais, des
i855,remontenta4M, 456 en i857etenBn480en i860.
Le maximum s'observe aux époques de crise, i8i7,
i825, i85i, i849, 1855; le minimum dans les années
prospères.
La contribution (o<!<'iere a peu varie de 280 millions
en i847, eUes'est ë~vee à 289 en 4849, a été réduite à
260 en i85i et i85% puis elte a toujours augmenté jus-
qu'à 277 millions ea i8S7 et 284 en 1860, sans atteindn:
le maximum antérieur.
La contribution personnelle s'est élevée de i/6, de 59
à 7i millions (1847~860).
Les portes et fenéttes presque de i/5, de 54 à 44 mil-
lions (1846.1860).
i Mais ce sont les patentes qui présentent la plus grande
augmentation. Elles ont doublé, pour ainsi dire, de 47
à 80 miHions (184~1860).
âre~tre~cm~
Les droits perçus pour l'enregistrement sont beaucoup
plus variables.
DeH4miU!oMM<M!mia:mM(t8iH8i4)..
i02
i0$ H6
ü6 (i8t5.iM7).
('18i3-i8i7).
tM t45 (t8t8.t899).
i54 305 (185M847).
205 iM (t8~.t848).
iM 245 (1M8-~8M).
240 278 (t857-i8$0).
)te)M*M
Le maximum du droit perçu sur les boissons s'observe
dans les années prospères, la consommation dans les
années de crise est bien plus influencée que celle des
tabacs.
De 59 millions en 1816, les droits perçus s'élèvent à
105 millions en 1825, baissent à 100 en 1826, se relè-
vent 106 en 1828. La révolution de 1850 les précipite à
65, puis ils se développent lentement, mais sans arrêt,
jusqu'à 105 millions en 1846. La crise de 1847-1848 les
abaisse à 90 millions; depuis ce moment, ils suivent une
progression rapide jusqu'à 195 millions en 1861, la
crise de 1857 n'ayant pas même laissé de traces. La guerre
d'Orient seule, en 1854 et la maladie de la vigne, ayant
produit une légère dépression de 115 à 107 millions.
*xt«M.
Les droits perças sur les tabacs, de 55 millions en
<8t6 s'élèvent à 67 millions en 1825 eH 826, baissent
à 66 en 1827, pais, après quelques oscillations, entre
66 et 67 militons; & partir de i855, s'élèycnt~ par âne
progression continue, jusqu'à 117 initiions en 1847. La
crise et la révolution de tevrier ~es abaMscnt scniement
d'un miHion, de ii7 & H6, puis !e mouYement reprend,
sans un seul arrêt, jusqu'à 2i5 miitions en 1861. En
i856 et i857, l'augmentation annueUe fut de ii et de
10 millions (chiffre maximum} En i860 et i86i, une
aggravation de I& taxe de un cinquième ne maintient pas
t'accroissement du droit perçu que t'pn pouvait attendre.
ta consommation ayant diminue, la recette dépasse seu-
lement de 21 millions celle de l'année précédente, tan-
dis quele nouvel impôt seul, le débit restant le même,
aurait d& donner une plus-value de 55 à 58 millions.
8ÍII!ft8.
Depuis le moment où ta fabrication du sucre indigène
fat soumise à l'impôt d'une manière sérieuse, malgré de
nombreuses réclamattons, en i845, les recettes se déve-
i
loppèrent rapidement, de ii millions à 17 en 846,25
en 1847.
La crise et la révolution passent sans les réduire, et la
production, favorisée par la perturbation du travail des
colonies à la suite de l'émancipation, s'étend assez pour
acquitter an Trésor 55 millions en i85i. Le travail s'é.
tant peu A peu réorganisé dans les colonies, où le défaut
d'espace ne permettait pas au nègre de reprendre une vie
vagabondè, et l'introduction toujours croissante du sucre
étranger fait tomber les droits perçus à 50 millions en
1855. La maladie de la vigne et la cherté des alcools don-
nent un nouvel élan à la culture de la betterave, et le Esc
perçoit 48 millions en i856, et enfin 67 en i858; en
1859, il y a déjà une diminution de 7 millions, et en
1860, après l'abaissement du droit, la recette tombe à 57,
et 50 millions en i86i.
Pour le sucre des colonies, la perception varie de 55 à
41 millions (1840-1847). L'émancipation des esclaves,
en i848, l'abaisse tout à coup à 22 millions; elle se re-
lève, en 1849, jusqu'à 50 millions, pour s'affaisser à 20,
en 1850; alors la progression croissante commence et
continue parallèlement et même plus rapide que pour le
sucre indigène. De 20 millions la recette s'élève à 40
(i851-i856) après une faible dépression, à 56 millions
en 1857, elle remonte à 51 millions en i858; comme
pour le sucre indigène, c'est le chiffre maximum. Depuis
ce moment, subissant les mêmes influences, elle fléchit
toujours jusqu'à 27 millionsen 1861.
L'entrée du sucre étranger était pour ainsi dire nulle
de 1840 à 1847. La perception, qui variait de 1 à H mil-
lions, fut réduite cependant à 7 en 1848. Mais, à peine
les droits furent-ils abaissés en i849, elle double, de 7 à
i4 millions. L'accroissement continue jusqu'à 55 mil-
lions en i855, égalant déjà presque le revenu du sucre
des colonies, dépassant celui du sucre icdigène. Le déve-
ioppement damé à la culture de htetieràve, en i856,
pouf combler !e dëËcit desatcoob, ce qui augmente de
i8 miiiioMMUpecette du sacre indigène, réduit d'autant
celle du sucre étranger. Elle se relève cependant t'an-
née suivante, et!é chiffre de 34 millions reparaît en i859.
La réduction dès droits la ramène à 20 millions la pre-
mière année; mais, au lien de -faiblir comme pour les
deux antres sucres, elle donne 25 millions en i 86i.
De i 848 à 18M, des aggravations et dès dégrèvement~
dans les taxes ont eu lieu; tous comptes faits, les impôts
créés ont donné i46 millions, les, impôts supprimés au-
raient donné 98 millions, l'augmentation nette des
charges est d& 48 millions. Nous ne pouvons nous
étendre sur ce sujet sans entrer dans des déveioppements
que cet aperça ne comporte pas. Nous nous bornerons~
remarquer que i'étévation des taxes de 1855 à i857 avait
pour but de solder t'intérét des emprunts de la guerre
d'Orient, résultat obtenu, en portant tes revenus indi-
rects de 958 millions à i,098 (1855-1858). En 1859 et
en i86C on a voulu compenser les dégrèvements sur les
sucres et les matières premières par l'augmentation des
droits sur les alcools et les tabacs, sans pouvoir confier
le déncit, malgré i'étasticité de ces deux articles, dont les
produits augmentent toujours sans être touchés, pour
ainsi dire, par les crises et les révolutions.
De i 846 & i858, quatre artides seulement l'enregis-
trement (57 millions), les sucres (79 millions), les bois-
sons (65 minions), les tabacs (60 millions), donnent une
somme de 259 mihions sur une augmentation totale de
271 millions.
En 1861, les mêmes articles maintiennent une partie
de t'augmeniation, mais ce sont les surtaxes des boissons
et des tahacs qai rétabtissent en partie la balance.
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teormaMmnmttànstesannécsdecnse a
LesdécM~eebd&Trésor, de i60m;HMpa(i85i) re-
lèvent à 557 en 1857, s'abaissent de 256 en i84i, re-
montent à 580 en 1848, sont réduits à 227 en1849,
pour atteindre 965 millions en i856 et en 1857. Après
chaque eonsotidation, ils se relèvent plus haut, jusqu'à
ce qu'une crise éclate, ce qui ne manque jamais.
La dette flottante, les bons du Trésor suivent la même
marche.
L'émission des bons du Trésor, qui n'avait jamais dé-
passé i78 millions aux moments les plus critiques de la
monarchie de juillet, s'é!ève 284 millions en i 848. De-
puis 1855, la somme atteintrapidement 548 milHons, et
enun 561 nuMions en i 858. Les emprunts faits à ces di-
verses époques ne peuvent pas la ramener au-dessous de
240 millions.
Une nation qui possède de pareilles ressources peut
beaMMp entreprendre/et, on pourrait le croire, sans
greverï'avenitr et sans ~endetter. Malheureusement, si les
Meettes ont été extraordinaires, les dépenses ont su le<
absorber et les devancer d'un pas beaucoup plus rapide.
Comme les particuliers qui ont recours aux prêts sur
hypothèque, l'État s'est reposé sur l'avenir du soin de ré-
gler sa dette; son échéance indéterminée permet,par des
moyens de crédit et de trésorerie, d'y faire face en atten-
dant paisse le moment être favorable quand on voudra
apurer les comptes et ne pas laisser la seule ressource
des expédients, plus ou moins honnêtes ou onéreux,
comme par le passé 1 La dette flottante, de 352 millions
en ~850, s'est élevée à 604 mittions en 1845, un em.
prunt 1% réduit à 428 millions. Les découverts, de 160
millions, atteignent 498 millions aux mêmes époques,
et, par la consolidation d'une partie, se trouvent réduits à
598 miMions. Mais la dette Mettante et les découverts se
trouvent portés à 650 et à 580 millions, par suite de la
crise de 1847 et de la liquidation désastreuse de i848. H
faut encore consolider au cours du jour, et Dieu sait à quel
taux! on réduit la dette flottante et le découvert à 518 et
227 millions. On pensait, instruits par le passé, ne pas
recommencerune aussi dure expérience; mais, dès 1855,
le maximum de 1848 était dépassé. La dette flottante et le
découvert s'élèvent ainsi jusqu'à 895 et 965 millions en
1857, malgré tes emprunts de la guerre d'Orient; tout est
englouti. Les embarras du Trésor coïncident avec ceux
du commerce, tant il est vrai que tout est solidaire ici-
bas. En 1858 et 1859, it y a un repos, une diminution
des découverts du Trésor jusqu'à 759 millions en 1860;
mais la dette flottante, après être un moment descendue
à 847 millions (1859), grossit à 921 millions en 1860;
nous voici, comme pour tout le reste, aussi arrivé au
maximum; peut-on àtter au delà sans d'abord reculer? Si
l'on tient compte du passé, cela ne parait pas probable,
et tout s'enchaîne si bien, que l'on peut dire que ce n'est
pas possible le ministre lui-méme, dans sa lettre à
l'Empereur, est de cet avis (novembre 1861).
fem~t ~ttMe*.
La baisse des fonds publics, en dehors des crises, se
remarque en 4835 (gne~d'EspagM~èlIenedure pas:
ae 75 6r. ~0 c.,d&s t'année suivante ib étaient ~Mnontés
M04~ 30e.
EHJaUi~iMO.~qMttiMA'Onent~~r~ de
€!6 fr. 70e. à 65<f. Me.; mais, dès lemoisde novembte,
t* pmtque pM6<e. la efMn~ de la gawre di~arae, ils re-
mMHeM 180 ir. En i 854, !a gaMTe d'Onent tes fait e~
eore deMendeede~ &. 75c.èd ir. 55c (avnt i854);
tMM~h~MMe engagée, ma!gfe tacrainte de l'avenir et
~m empruntée 250 mitEom à 65 Cr. 35 c ib se te!e-
~ëntdeNtitejmqH't 756r, (juin i854). ib TMommencent
t baiaoer t ta 6n de t85$, la p~m conctue et rétablie,
atoM qae qri<te se fait ~eaUr (66 C' septembre).
Pendant la demUiqaidationils, se retèvent à 7S~. 15c.
M goeFre d'itatie tes précipite à 60 &. 50 c. {te élus bu
cours depnis 1848). La paix de ViUaitanca ~e$ Mmène
MM 71 ?. 50 c. mais réïëvatidn du taux de t'escompte,
enoetobte i86i,ie& abaisse enc<H~à 67 fr. 70 c.
Amvé au terme de cette étude, on ne peut s'empêcher
de remarquer !a succtssiMt régulière des périodes heu
reaaes et malheureuses, traversées par la population
française depT~ le commencement de- ce sieete, t~tot
s'élevant a nn degfé de prospérité in~u! pear être préci-
pitée dans les aM~es des révoïations, tantôt sortant de
ces abîmes pont atteindre un dételoppementindus~ie!t
etnnaccroissën~ntdencheasesdna~ér~ <
moyem si
<
Les moyens simples emploJPs
si simples par la Providenœ
employés par Providence
pour produire de si grands résultats confondent l'imagi-
nation, quand on compare ta grandeur des effets à la pe-
titaBse'des~causes. '1
Une insuffisance de la récolte, augmentant les.embar-
ras du Commerce et de FindtMtne à la suite de l'exagé-
ration et de l'impulsion qui leur àvaiént été données,
détermine une crise souvent suivie d'une révolution, et
terminée par une guerre générale on une grande épidé-
mie. Tout s'arrête pour un temps, le corps social paraît
paratysé, mais ce n'est qu'une torpeur passagère, prétude
de plus belles destinées. En un mot, c'est une liquidation
générale. Il ne faut donc jamais désespérer ni trop espé-
rer de son pays, se rappelant sans cesse que fa plus grande
prospérité et la plus grande misère sont sœurs, et se suc-
cèdent toujours. C'est ce que nous voulions montrer par
ce travail, heureux si nona~tv0!&4atssé entrevoir notre
but.
i..r ,i
-s~' ~J~
FIN
TABLE DES MATIERES
ItfTMDOCnMt.
ttOCES.
criset.
RAMOM M M. WoMWStt A L'ACMt<M MM MtMCES itOMi~S tT MU-
t
divises.
UH
·es erteee
Cames des
e~eeeVles. i
5
CaMes 5
tMthtttt M~~oté<« othm eMMttMwMe* et <e texto
<Bt*))txt<K<<
M~t<t«tntM t~wtt tnww, m ttt<t~r~j f- tm~rt~rf
t'<*t'
Ét~te <«
cëreaies.
e*t')et
etemple.
billets, des dépôts et des comptet-courants de h dernière pé-
riode (~849-185?) prise pour
Prit moyen des
ae f~Mee, tttMMMfttthwt
9
i3
et t~ A«t<t)qMt
)'~nodedei800-i835.
em Att~t~Mnre
n'pénodedeiSOS-iMO.
13
15
CrioedeiSiS.
15
m'perMdedei8)<MM~-i818. 16
fV'pënodedei8i8-M25.
Y.pëfiodedei825-i8Se.
18
i9
Si
1850-1856-185N.
Vi'période de
V)!'pénodedel85$-1847. 21
24
1* 1847-1857.
Angteterre.
Comparaison des deux crises 1825-1847 en 96
1857.
Vm' période de 27
°
ttMte~C~tetTt~MMMt~e~Ntt~KÊeM~MHMMtMe~ 32
RéMmé des camée de la crise de
eurereiNes. 1857.
État des entrepôts en France en 1851 et en
M
38
I~Ieel~me
T~MeM
f ies
période de 1799-1804.̀
*t~e ~Am~tett~te <e
<« ~ff~tteme de tm
4t
41
1"I88I"-C:eu~e.-1~li~ et es~e·
0
PntdesM)mo!ides.
1805-iMO-iM5.
H'période de
°
42
42
4(!
?Lietedesemprunh
i8i5-t8i8,1818-18X5.
pér!ode de 52
IV'périodede 1825-1851.
1821-1825. 58
M
V 1851-1837-1859.
FmdehoMel839-18M.
période de 65
W période de 1859-f847.
Factede~t*
69
70
PrudttHé.
Première smpemMn de
ïtnportttiom et ciporhtieM de h Cnnde-Brettgne.
75
75
1M*
77
FeMompte.
YC'périodedel847-1857
1857.
Tanx de
Enquête du Parlement sur la cme de
77
78
81
SeMndeM<pemtionderM~A!l8*t. M
-e u'~1E1.
Mtteta de l'excédant de !<f oretiMM en rioMea de t'tete de
d~le PnMM.
87
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Étatt~nis.
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Périodedel848-1857.
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t )n'pcriodede48i4-i8t8.
tV'période de 1820-~26-1850.
t4S
de 1852-1859-18~
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\T 1849-1857.
V'pérMde
période de
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15~
if.7
16~
f;teten~depnisi8<5.
Bilans mensuels et hebdomadaires des banques de France et d'An-
K.77
185<)-18&7.Esc~mpte~
Période de
Escompter.
méMtique.
Période de 1858-1861.
Hti
17~
trésor.
De la réserve
defer.
17~'
De la circulation des bi)tet<-
DescomptesMurant!
Compte courant du
181
191
l')2
Des avances sur effets publics, .tetton:. Ht obligations des chemins
1M
~taximaetmin)tnadt!tvanc<i!
BoasdemontMM' l')5
payées.
19t!
CMtetM)<Mt ti)7
~~rwt~ee.
Achats du nmoér.tu~' par la Banque en 1855.18M, 1857. Prime:'
Importations
Ml
209
Ml
Eïpnrtationii.
Tablean du coH))!))'~c des principaux produit"
CérHa)p!prm;itnj)or:attt)nsetf)i))ortations.
'k 18)5 a 186t. 312
214
2t7i
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hnpwrttttMM et etpMMMt* d« eMtht, dM«M!M. de< M«t,
<te<eotmM. ttesMoM. de* M)M. deht~te, dehtt)xHe, <M
Sttmti<mdMentMp«'
DMme)~pr<ae)m,eFet)))rg<)nt.
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~n!<L.\i't,.hon:R.tfurLtuLf;)T<"din-t8.. afr.
GARNtEB (JOSEPH) Traité<te rinancM. L\t)Uou. t ttès-furt "ctume gM))d
Str.50
K1.TJBER(J. L) Broitdea Gêna ta<tdeme de t'Earope Kouy. edit, 7~&0
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revue,
.)nnu[.f-t~n)~~(éc.parN.(jTT.tbe~ut«t.i<t-X.
Lt.t!h.)'E~h'~A6K. i toL~tanJin-tS. ~9~ T-
~<
t.ee<toveme!nBBKtpr~i)~~Ktt, it~ttut et précéda d'<n~
)HI~L <J STOMtf)
t"tM)';T-WiHTf:.t.~o).i~-8.
introduction p.ir M.
'SJërLEXÊ~LnLvntGt'.t~o! ~)-undin-t8.f
grotdia-
La HterM,tr.L!Jui) p.)r!E)tÉHE. 1 vol.
5&.
S'fr,,M
'S;.fr.
MOCE~A (WICTOR~~te ta
~~VO'.Ut-S:
-aKàssT (r~) ~~oM
te.c'~Sti~f'~t~
dÉ< chertë~e~et~~ pr~uf~ ~o~nes qui
détermËe'.t de<. ~u~~ ~ns les tet~' de dMte. J° t.~tëM, ta~jc&~
.mgmcutce.tYuL'gtS~
~tp~Be!2' ~p~,
M"
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~fr.~
..<' '~9-&
jL~EV~J. t.)-Lea criâtes et
~~8"
lào~'EBt*.(a'" Ct.M<i).<e' ou
!'I!&SSE
soeî~e. ~<tBtas
1<A.
~t prolixe
~M~ etj~t.
NOK<~S~i!p~~<T<'<<*ee<<mB<teM!e. T<:xte.
<t~<'S~~Ë'ct;.)~
{t,ff,¡g,l. œr¡~!J'C¡;' etc.1 fort eof.¡n-8,
fnrt 001. Í~(~ses
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CA~~ï.M~a~'n~œ~idé~dans-t~~
B~~t~J~a~t~~ Yo!. ~s
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7 Ir
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M; PjS~S~/BE~ me~b~hMtttHC~tt~r~idenLdaConseil d'È-
tft). Tte~e ~a ttmp<Me fX)B<MKt~s so«~ le ntpRoM hieturique et poittFque
~nteu~r:<nc&q~'à''Hham;C!Yu).in-8. Mft.jO
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l"r.¡\lO~ 1i'd,"rTf;f1'\H'n],l,' 1.'r.r',flr.IIt,!