TH2996
TH2996
TH2996
Présenté par
Warda TALEB-BELKADI
Thème
Président
BOUCHENAK M. Professeur, Université d’Oran Es-Sénia
Examinateurs
SENHADJI-LAMRI MY. Professeur, Université d’Oran Es-Sénia
KADDOUS A. Professeur, EHU d’Oran
BOUALGA A. Maître de conférences, Université d’Oran Es-Sénia
Directeur
MEKKI K. Maître de conférences, Université d’Oran Es-Sénia
Remerciements
Ce travail de thèse a été réalisé au Laboratoire de Nutrition Clinique et Métabolique,
Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université d’Oran Es-Sénia.
Dédicaces
Dédicaces
A la mémoire de mon cher père
A ma chère mère
frères, sœurs et
Belles-sœurs
sentiments d’amitié
Communication
Aux 28èmes Journées de l’Hypertension Artérielle. 2nd international meeting
of the french society of hypertension. Organisées par la SFHTA. Paris
(France) 18-19 Décembre 2008.
TALEB W., BOUZIDI N., MEKKI., HAMEDANI A., KADDOUS A., BOUCHENAK M.
chronique hémodialysé ou en dialyse péritonéale. Abstract publié dans Archives Cœur &
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
II.3 Stress oxydant chez les patients atteint d’insuffisance rénale chronique……....19
II.3.1. Rôle de l'urémie…………………………………………………...…..19
II.3.2. Rôle de la glycation…………………………………………………....20
II.3.3. Rôle de la dialyse………………………………………………….......20
II.3.4. Rôle de l'inflammation………………………………………………...21
I Sujets étudiés……………………………………………………………………………...24
I.1. Patients atteints d’IRC………………………………………………………..….24
I.2. Patients atteints d’IRC traités par l’hémodialyse………………………………...25
I.3. Patients atteints d’IRC traités par la dialyse péritonéale……...………...……….25
II Méthodes
II.1Prélèvement sanguin……………………………………………………...…….26
II.2. Evaluation de la fonction rénale chez l’IRC non dialysé et analyse de l’urée
et de la créatinine
II.2.1. Analyse de l’urée...................................................................................26
II.2.2. Analyse de la créatinine………………………………………….……..26
II.2.3. Evaluation de la clairance de la créatinine des patients
IRC……….…………....27
III-Analyse statistique…………………….…………………….……………………….....35
RESULTATS
I. Teneurs sériques en urée et créatinine chez les patients traités par hémodialyse
(HD) et dialyse Péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques
(IRC) non dialysés………………………………………………………………………..36
II. Analyse du profil lipidique chez les patients traités par hémodialyse (HD) et dialyse
péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
II.1. Teneurs sériques en triglycérides, cholestérol total et phospholipides………….37
II.2. Teneurs sériques en cholestérol-HDL et cholestérol-LDL…………………......37
II.3. Teneurs sériques en apolipoprotéines (apo) A et B…………………………......40
II.4. Evaluation des rapports d’athérogénicité………………………………....……40
III. Evaluation des marqueurs de l’inflammation chez les patients traités par hémodialyse
(HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC)
non dialysés.
III.1. Teneurs sériques en protéines totales et albumine……………………….....…..42
III.2. Protéine réactives C (CRP) ………………………………….…………….…..43
IV. Evaluation de statut antioxydant chez les patients traités par hémodialyse (HD) et dialyse
péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
IV.1. Teneurs en substances réactives à l’acide thiobarbituriqes (TBARS)
au niveau sérique et au niveau des différentes fractions de lipoprotéines
(VLDL, LDL, HDL2, HDL3) ……………………………………………...….43
IV.2.Teneurs sériques en dérivés carbonylés…...………………………….……45 IV.3.
Teneurs sériques en monoxyde d’azote……………………………….…....…45
IV.4. Teneurs sériques en acide urique, fer et bilirubine………………………....…50
IV.5. Teneurs en catalase érythrocytaires et en superoxyde dismutase (SOD)
sérique …………………………………………………………………….….50
DISCUSSION………………………………………………………………....53
CONCLUSION……………………………………………………………..…60
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………....62
ANNEXES…………………………………………………………………..…………….72
ABREVIATONS
ADN: Acide Désoxyribonucléique
AGEs: Advanced Glycation End products
AOPP: Advanced Oxidation Protein Products
Apo: Apolipoprotéine
BHT: Buthyl-Hydroxy Toluène
CE: Cholestérol estérifié
CT: Cholestérol total
DP: Dialyse Péritonéale
DPCA: Dialyse Péritonéale Continue Ambulatoire
EER : Epuration Extra-Rénale
ERO: Espèces Réactives de l’Oxygène
FG : Filtration Glomérulaire
GDP : Glucose Degradations Products
HD: Hémodialyse
HDL: High Density lipoprotein
H2O2: Peroxyde d’hydrogène
HTG : Hypertriglycéridémie
IMC : Indice de Masse Corporelle
IRC : Insuffisance Rénale Chronique
IRT: Insuffisance Rénale Terminale
LCAT: Lécithine cholestérol Acyltransférase
LDL: Low Density lipoprotein
LH: Lipase hépatique
LPL: Lipoprotéine lipase
MCV : Maladies cardiovasculaires
MDA: Malonyldialdéhyde
NO°: Monoxyde d’azote
°¯
O2 : Anion superoxyde
¹
O2 : Oxygène singulet
°
OH : Radical hydroxyle
8-ohdG: 8-hydroxy 2’-déoxyguanosine
PC: Poids corporel
PL: Phospholipides
RH: Radical libre réduit
RL: Radical libre
¯°
RO2 : Radical peroxyle
RO°: Radical alcoxyle
ROOH: Radical hydroperoxyle
TCA: Trichloroacétique Acid
TG: Triglycérides
TBA: Thiobarbituric Acid
TBARS: Thiobarbituric Acid Reactives Substracts
VLDL: Very Low Density Lipoprotein
LISTE DES FIGURES
Figure 1 Altération du catabolisme des lipoprotéines au cours de l’insuffisance rénale
chronique
Figure 4 Origine des différents radicaux libres oxygénés et espèces réactives de l’oxygène
impliqués en biologie
Figure 12 Teneurs sériques en protéines totales et en albumine chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés
Figure 15 Teneurs sériques en dérivés carbonylés chez les patients traités par hémodialyse
(HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques
Figure 16 Teneurs sériques en monoxyde d’azote chez les patients traités par hémodialyse
(HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques
(IRC) non dialysés.
Figure 17 Teneurs sériques en acide urique, fer et bilirubine chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants
rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
Tableau III Caractéristiques des patients traités par hémodialyse (HD) et dialyse Péritonéale
(DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés
Tableau IV Composition de bain d’hémodialyse
Tableau VI Teneurs sériques en urée et créatinine chez les patients traités par hémodialyse
(HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques
(IRC) non dialysés.
Tableau VII Rapports d’athérogénicité chez les patients traités par hémodialyse (HD) et
dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC)
non dialysés.
Tableau VIII Teneurs sériques en protéines réactives C (CRP) chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants
rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
Tableau IX Age, poids, taille, tour de taille et indice de masse corporel chez les patients
traités par hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux
insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
Tableau X Teneurs sériques en protéines totales, en albumine et CRP chez les patients
traités
par hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants
rénaux (IRC) non dialysés
Tableau XIII Teneurs sériques en dérivés carbonylés, monoxyde d’azote, acide urique, fer,
bilirubine, activité de la superoxyde dismutase et de la catalase érythrocytaire
chez les patients traités par hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP),
comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
INTRODUCTION
L'insuffisance rénale chronique (IRC) se définit par une diminution prolongée, souvent
définitive, des fonctions rénales exocrines et endocrines. Elle s'exprime essentiellement par une
diminution de la filtration glomérulaire (FG) avec augmentation de la créatininémie, de
l'urémie et la diminution de la clairance de la créatinine. Elle peut aboutir à l’insuffisance
rénale terminale (IRT) qui nécessite une suppléance extra-rénale (EER) par hémodialyse ou
dialyse péritonéale ou transplantation rénale (Maurizi-Balzan & Zaoui., 2005).
La prévalence des MCV est 10 à 30 fois plus élevée chez les patients atteints d’IRC que
dans la population générale. De nombreux facteurs de risque cardiovasculaire se développent
avec la progression de l’insuffisance rénale. Les uns sont communs à la population générale,
tels que l’hypertension artérielle, le sexe masculin, le tabagisme, la sédentarité, le diabète, et les
autres sont propres à l’urémie chronique, tels que l’hypertrophie ventriculaire gauche,
l’hyperparathyroïdie secondaire, l’hyperhomocystéinémie, l’hyperfibrinémie, et plus
particulièrement la dyslipidémie. Cependant, de nouveaux facteurs de risque « non
traditionnels » ont été identifiés au cours des dernières années et contribuent également à la
prévalence accrue des MCV dans cette population. Les facteurs les plus étudiés et les plus
influents en terme de risque cardiovasculaire sont l’inflammation et le stress oxydatif (Kaysen.,
2000).
Avant de présenter nos résultats, nous rapportons par une revue bibliographique, les
manifestations cliniques et biologiques de l’IRC et les principes de l’hémodialyse et de la
dialyse péritonéale suivies d’une synthèse des données de la littérature sur le statut antioxydant
et inflammatoire et leurs implications dans les complications cardiovasculaires de l’insuffisant
rénal chronique.
REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE
I. Insuffisance rénale chronique
I.1. Définition
Les reins assurent une fonction d’excrétion des déchets du métabolisme et une fonction
endocrine et d’autres fonctions indispensables à la vie, ils ont un quadruple rôle :
- Filtre qui élimine les déchets toxiques produits par l’organisme et transportés par le sang :
l’urée résultant de la digestion des protéines, la créatinine provenant de la destruction normale
des cellules musculaires et l’acide urique; produit de dégradation finale des purines.
- Maintien de l’équilibre hydrique de l’organisme en éliminant quotidiennement 1,5 à 2 litres
de liquide sous forme d’urine.
- Maintien de l’équilibre électrolytique dans les différents segments du tubule rénal et à partir
de l’ultra-filtrat glomérulaire en permettant l’élimination des ions acides, la réabsorption des
bicarbonates et des électrolytes et une adaptation de la concentration osmolaire urinaire à
excréter dans l’urine définitive.
- Assurent des fonctions endocriniennes, dont la synthèse d’érythropoïétine, de calcitriol
(hydroxylation du 25 (OH) D formé dans le foie en 1,25 (OH) 2D, dérivé actif de la vitamine
D) qui régule une grande partie du métabolisme phosphocalcique, de rénine, de
prostaglandines. Il est le siège de la destruction d’autres hormones dont il assure la clairance
métabolique (Hannedouche et al., 2001).
L'insuffisance rénale chronique (IRC) se définit par une diminution prolongée, souvent
définitive, des fonctions rénales exocrines et endocrines. Elle s'exprime essentiellement par
une diminution de la filtration glomérulaire (FG) avec augmentation de la créatininémie et de
l'urémie et la diminution de la clairance de la créatinine. Quelque soit le mécanisme initial de la
néphropathie, l'insuffisance rénale aboutit inexorablement au stade d’insuffisance rénale
terminale (IRT) qui nécessite une épuration extra-rénale (EER) par hémodialyse (HD) ou
dialyse péritonéale (DP) ou par transplantation rénale (Maurizi-Balzan & Zaoui., 2005,
Hannedouche et al., 2005).
I.2. Conséquences de l’insuffisance rénale chronique
L’IRC a pour conséquence une rétention des molécules azotées, source d’anomalies
métaboliques nombreuses définissant « la toxicité urémique ». Ces conséquences se résument
en une altération :
- des régulations de l’équilibre hydro-électrolytique et acido-basique à l'origine d'une acidose
métabolique.
- des fonctions endocrines, c'est-à-dire une modification de la sécrétion de la rénine, de
l'érythropoïétine et de l'activation de la vitamine D à l'origine d'une hypocalcémie et
secondairement d'un état d'hyperparathyroïdisme secondaire.
Les complications qui en résultent telles que, l’hypertension artérielle, l’anémie, la surcharge
hydrosodée et la dénutrition jouent un rôle important dans la morbidité et la mortalité
survenant chez l'insuffisant rénal chronique (Hannedouche et al., 2001).
I.3.1 Hémodialyse
L’hémodialyse comprend un volet technique important et permet de pailler la perte de
la fonction rénale par 12 heures de dialyse hebdomadaires réparties en 3 séances. Elle nécessite
un accès au sang par la création préalable d’une fistule artério-veineuse au niveau du poignet
ou de l’avant bras. A chaque séance de dialyse le sang est décoagulé par de l’héparine et
soumis à une circulation extracorporelle au contact d'une membrane de dialyse semi-
perméable. De l'autre côté de cette membrane circule un liquide stérile (dialysat) comportant
des ions qui enrichissent le plasma du patient. Inversement, les ions et substances en excès dans
le sang passent à travers la membrane dans le dialysat qui n'en contient pas et sont rejetés
(Hannedouche., 2007).
Deux principes physiques régissent le passage des molécules; la diffusion des
solutés selon un gradient de concentration et l’ultrafiltration de l’eau plasmatique selon un
gradient de pression.
II.1. Dyslipidémie
L'anomalie lipidique la mieux établie au cours de l'IRC est une hypertriglycéridemie,
considérée comme athérogène par son action sur la réduction du cholestérol-HDL2 (Prinsen et
al., 2003). L'hypertriglycéridémie apparaît au stade modéré de l'IRC, s'accentue avec la
progression de l'IRC et le traitement dialytique, pouvant entraîner une hypercholestérolémie.
L'hypertriglycéridémie chez ces patients est la conséquence d'une diminution de l'activité
lipolytique (Mekki et al., 2003; Chan et al., 2008). Au cours de l'insuffisance rénale, le
mécanisme du catabolisme des lipoprotéines riches en TG (VLDL et IDL) est altéré (figure 1)
(Moberly et al., 2002). Le profil des apolipoprotéines (apo) est modifié avec une diminution
du rapport apo AI/B. La cholestérolémie est normale mais peut être élevée chez les patients
ayant une hypertriglycéridémie importante. L'activité de la lipoprotéine lipase (LPL) est
diminuée du fait de la conjonction de plusieurs mécanismes parmi lesquels la résistance à
l'insuline et la diminution du rapport apo CII/apo CIII. Les enzymes lipolytiques, la lécithine
cholestérol acyltransférase (LCAT) et la lipase hépatique (LH), ont également une activité
diminuée chez les urémiques, contribuant aux anomalies du catabolisme des lipoprotéines
riches en triglycérides (Mekki et al., 2004).
L’hémodialyse impose l’utilisation répétée d’héparine qui réduit la réserve des enzymes
lipolytiques, en facilitant leur libération à partir de l’endothélium des vaisseaux sanguins. Ce
phénomène aggrave le déficit en lipoprotéine lipase car l’enzyme n’est pas synthétisée de
façon normale chez l’urémique du fait de la résistance à l’action de l’insuline. La LPL possède
une grande affinité pour l’héparine, ainsi une injection d’héparine cause une libération de LPL
de son site vasculaire (Tsutsumi., 2003).
Apo E Apo E
Apo B
Apo B Apo B
TG Apo CIII TG Apo CIII TG
CE CE CE
LPL LPL
Apo CII Apo CII
Absorption de
DPCA glucose
↑Production hépatique
Des VLDL et apoB
↓catabolisme des
LP riches en TG
Hyperlipidémie Obésité
abdominal
↑perte d’HDL
et Apo AI
Athérosclérose
↑Perte ↑Production hépatique
D'albumine Des VLDL et apoB
Traumatisme
Parkinson Espèces réactives de l'oxygène
Démence
Cataracte
A Athérosclérose Rétinopathie
Dégénérescence rétinienne
Anémie de Fonconi
Malaria
endotoxémie
Fe²+ Cl-
NO˚ O2 ˚ HOCl
Fe ³+
Monoxyde d’azote Anion superoxyde Acide hydrochloreux
(Eau de javel)
ONOO OH˚
Peroxynitrite Radical hydroxyle
Facteurs de
Protéines transcription
STRESS OXYDANT
Facteurs de
AOPP transcription
activés
AGEs
Isoprostanes 8-OHdG
MDA
Synthèse
de Novo
de protéines
Désorganisation de la membrane
Pertes de fonction des protéines
Sous l’effet du stress oxydant, se forment des carbonyles et des protéines glyquées par
des réactions non enzymatiques. La glycation se fait sur des fonctions aminées à l’extrémité N
terminale ou sur un résidu lysine. La glycation du collagène peut à son tour majorer la réponse
oxydative des polynucléaires (Vériac et al., 2002).
- Catalase
Elle transforme deux molécules de peroxyde d’hydrogène en eau et en oxygène qui sont
des composés stables (Borg & Reeber., 2008). Le peroxyde d’hydrogène est catabolisé par la
catalase ou d’autres peroxydases (glutathion peroxydase):
Catalase
2 H2 O2 → H2O + O2
Peroxydase
H2O2 + AH2 → 2 H2O + A
Tableau I: Formation de radicaux libres et systèmes naturels de défense
(Favier., 2001).
Enzymatique : NADPH
O2°¯ oxydase réduction SOD
(anion superoxyde) monoéléctronique de O2, ( superoxyde dismutase)
mitochondrie, ctochrome P450
xanthine oxdase.
¹
O2 Activation photochimique de Caroténoïdes.
(oxygène singule) O2
SOD
°¯
2 O2 + 2H־ H2 O2
GPx
2 H2 O2 2 H2O + O2
Catalase
- Glutathion peroxydase
La glutathion peroxydase (GSH-Px) a la propriété de réduire les peroxydes. A la
différence des catalases qui assurent la réduction du peroxyde d'hydrogène en libérant de
l'oxygène, la GSH-Px utilise le glutathion comme cofacteur sur lequel elle transfère l'oxygène.
Son rôle principal est d’éliminer les peroxydes lipidiques résultant de l’effet du stress oxydant
sur les acides gras poly-insaturés. Une molécule de peroxyde d’hydrogène réagit avec deux
molécules de glutathion sous forme réduite et est transformée en deux molécules d’eau. Le
glutathion est oxydé avec formation d’un pont disulfure entre deux molécules de glutathions :
on obtient la forme oxydée du glutathion .Une réaction similaire permet la réduction
d’hydroperoxydes lipidiques (Chapelle et al., 2000).
NAD+/NADP+
NO° O2°¯
2H+
¹O2
ONOO¯ SOD
CAT
H2O2 H2O
GPx
Fe²+ GSH GSSG
Fe³-
NADPH+ H+ NADP+
NO2¯ OH°
LH Vit C°
H2O U¯
Vit C
L° U°
O2
UQ-H2 OH¯
GSH L’H LOO° Vit E-OH
GS-X LOOH
Vit E-O°¯
UQ°¯
L'° LOOH
Les chélateurs des métaux de transition comme le fer et le cuivre préviennent les
oxydations en inhibant le cycle redox du métal. Des protéines telles que la transferrine et la
ferritine séquestrent le fer alors que l’albumine séquestre le cuivre (Cillard & Cillard., 2006),
diminuant ainsi leur pouvoir oxydant. De plus, par leur groupement thiols ou phenoliques elles
captent les radicaux et jouent ainsi un rôle antioxydant. De même, la bilirubine possède une
activité antioxydante prévenant l’oxydation du tocophérol des LDL et l’acide urique est un
scavenger des radicaux peroxyles et hydroxyle (RO2¯° et OH°). La réaction de l’acide urique
avec ces ERO génère des radicaux qui sont moins réactifs que l’OH-.
II.3 Stress oxydant chez les patients atteint d’insuffisance rénale chronique
Un ensemble de travaux suggèrent que les patients atteints d’IRC subissent des
modifications délétères de la structure des protéines et des lipides secondaires à la perte des
défenses antioxydantes, à l’augmentation du stress oxydant ou à d’autres modifications
postsynthétiques de la structure des protéines médiées par la glycation ou la carbamylation.
(Kaysen., 2000).
D'autre part des solutions de dialyse péritonéale contiennent des produits de dégradation
du glucose liés au mode de stérilisation par la chaleur. Outre l'augmentation du taux
plasmatique de produits de glycosylation avec la solution conventionnelle, il a été montré que
le stress oxydatif est important chez les patients en dialyse péritonéale recevant des solutions
avec une teneur élevée en produits de dégradation du glucose (Rieu., 2003).
Stenvinkel & Alvestrand., (2002) ont montré que la diminution des phospholipides
érythrocytaires chez les IRC non encore dialysés était plus forte chez ceux atteints de
malnutrition, la dialyse corrigeant partiellement l’anomalie. Ces observations ne permettent pas
de distinguer clairement si l’altération oxydative est la conséquence de causes nutritionnelles
ou de l’inflammation, mais elles suggèrent certainement qu’il existe une relation entre
inflammation et stress oxydant.
&
METHODES
I. Sujets étudiés :
L’étude est réalisée sur 30 patients atteints d’insuffisance rénale chronique, non
dialysés, traités par hémodialyse et dialyse péritonéale. Les patients sont recrutés au niveau
de l’Établissement Hospitalo-Universitaire (EHU) d’Oran.
Une fiche clinique établie pour chaque patient a permis de recueillir des données telles que,
âge, poids, taille, étiologie, pathologies associées, traitement médicamenteux et protocole de
dialyse (nombre de séance de dialyse, membrane de dialyse, bain de dialyse). Les
caractéristiques de chaque groupe de patients sont représentées dans le Tableau III.
Tableau III : Caractéristiques des patients traités par hémodialyse (HD) et dialyse
Péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
IRC
61±13 88±10 71,5±8,07 1,62±0,07 27±3
d’origine indéterminée sont recrutés au niveau de l’EHU d’Oran. Les patients présentent une
rénale bilatérale, l’étiologie des autres patients est indéterminée. 9 patients sont hypertendus et
conversion).
I.2 Patients atteints d’IRC traités par hémodialyse
10 patients (H/F : 4/6) âgés de 36 ± 12 ans atteints d’IRC d’origine indéterminée et
traités par hémodialyse depuis 1 à 5 ans sont dialysés trois fois / semaine (12 ± 3 h/semaine).
La dialyse est effectuée à travers une membrane polysulfone et un dialysat au bicarbonate
(Tableau IV). Les patients ont un gain de poids inter-dialytique de 2, 10± 0.50 kg et reçoivent
au début de chaque séance de dialyse 0,4 ± 0,1 mg.kg¯ ¹PC d’héparine.
II.2 Evaluation de la fonction rénale chez l’IRC non dialysé et analyse de l’urée et de la
créatinine
Solution alcaline
Créatinine + acide picrique créatinine-Ac picrique
Ajouter :
100 µl de phosphotungstate
100 µl de chlorure de magnésium
Même conditions
Ajouter :
80 µl de sulfate de dextran (5%)
200 µl de chlorure de magnésium
Même conditions
Une nuit d’incubation
HCl (1N)
PH = 7,6 pH = 5,4
Précipitation immédiate
Centrifugation à 4500tr/min
Pendant 30 min à T°ambiante
1 ml de solution de solubilisation
Figure 8 : Purification des différentes fractions de lipoprotéines (Burstein et al., 1970; 1989).
II.5.2 Détermination de la peroxydation protéique par dosage des dérivés carbonylés
sériques
La mesure de la peroxydation protéique est réalisée par le dosage des dérivés
carbonylés selon la méthode de Levine et al., (1990). 100 µl de sérum sont déposés dans deux
tubes, 500 µl de HCl 2,5M (blanc d’échantillon) et 500 µl de dinitrophénylhydrasine DNPH 10
Mm (échontillon) sont rajoutés. Les tubes contenant la DNPH sont ensuite placés à l’obscurité
pendant 1 heure à la température ambiante (25°C), une agitation est effectuée toutes les 10-15
min. 500 µL de TCA à 20% sont additionnés, le mélange est vortexé puis centrifugé à 11000 g
pendant 3 min à 20°C, ensuite le surnageant est éliminé. Le culot est lavé 3 fois avec 1ml d’un
mélange d’éthanol et d’acétate d’éthyle (v : v) et le surnageant est éliminé à chaque lavage. Les
protéines précipitées sont redissoutes dans 0,6ml de guanidine et la solution est incubée 15 min
à 37°C. Une centrifugation à 11000×g durant 15min permet d’éliminer les débris insolubles.
Un spectre d’absorption est réalisé entre 250 et 300 nm pour obtenir les dérivés aldéhydes et les
cétones, la concentration de ces derniers est calculée par différence d’absorbance entre le blanc
et l’ échantillon selon la formule suivante : C = absorbance / ε (ε=22000/ nmol.ml¹ pour
380 nm). (ε : coefficient d’extinction molaire spécifique à la longueur d’onde choisie). Les
résultats sont exprimés en nmol/mg de protéine.
Xanthine
O2 2O2 WST-1 formazan
XO
H2O2 2O2°¯ WST-1
Acide urique
SOD
O2 + H2O2
III-Analyse statistique
Les résultats sont exprimés en moyenne ± erreur standard (M±ES). Après analyse de
variance, la comparaison des moyennes entre les différents groupes, est réalisée par le test «t»
de student (STATISTICA, Statsoft 97). * HD & DP vs IRC. # HD vs DP. *# p< 0,05.
**## p< 0,01. *** ### p< 0,001.
RESULTATS
I. Teneurs sériques en urée et créatinine chez les patients traités par hémodialyse (HD) et
dialyse Péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non
dialysés (tableau VI):
Tableau VI: Teneurs sériques en urée et créatinine chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés.
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC, # HD versus DP * p<0,05 ***### p<0,001
II. Analyse du profil lipidique chez les patients traités par hémodialyse (HD)
et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques
(IRC) non dialysés.
II. 1 Teneurs sériques en triglycérides, cholestérol total et phospholipides chez les patients
traités par hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants
rénaux chroniques (IRC) non dialysés (figure 9):
II. 2 Teneurs sériques en cholestérol-HDL et cholestérol-LDL chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés (figure 10):
Triglycérides
4,5
4
3,5
3
mmol/L
2,5 ** **
2
1,5
1
0,5
0
IRC HD DP
Cholestérol total
9
8
7 ##
6
mmol/L
5
4
3
2
1
0
IRC HD DP
Phospholipides
140 ***
120
100 ###
mmol/L
80
60
40
20
0
IRC HD DP
2,5
2
mmol/L
1,5
0,5
0
IRC HD DP
Cholestérol- LDL
4,5 ** #
4
3,5
3
mmol/L
2,5
2
1,5
1
0,5
0
IRC HD DP
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP # p<0,05 ** p<0,01
Aucune différence significative des concentrations sériques en cholestérol-HDL n’est
observée chez les patients HD et DP, comparés aux patients IRC non dialysés, et chez les
patients HD comparés aux patients DP. En effet, les valeurs sont de 1,29±0,94, 1,09±0,41 et
1,07±0,53 mmol/L, respectivement, chez les IRC non dialysés, HD et DP.
II-3 Teneurs sériques en apo A -I et apo B chez les patients traités par hémodialyse (HD)
et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non
dialysés (figure 11):
Aucune différence significative des concentrations sériques en apo A-I n’est notée chez
les patients HD et DP comparés aux patients IRC non dialysés, et chez les HD comparés aux
DP. Les valeurs sont de 1,07±0,53, 1,11±0,14 et 0,89±0,48 g/L, respectivement, chez les IRC
non dialysés, HD et DP.
II. 4 Rapports d’athérogénicité chez les patients traités par hémodialyse (HD) et dialyse
péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés
(tableau VII):
La détermination du rapport d’athérogénicité CT/C-HDL montre une diminution de -
(34%) et (-69%) chez les HD et DP, respectivement comparés aux IRC non dialysés. La valeur
de ce rapport est plus faible chez les DP comparés aux HD (p<0,001), une diminution de (-
53%) est notée.
Apolipoprotéine A -I
1,6
1,2
g/L
0,8
0,4
0
IRC HD DP
Apolipoprotéine B
0,5
0,4
0,3
g/L
0,2
0,1
0
IRC HD DP
Figure 11 : Teneurs sériques en apolipoprotéine AI et apo B chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés.
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP
Les valeurs des rapports C-LDL/C-HDL et apo A-I/apo B ne varient pas chez HD et DP,
comparés aux IRC.
Tableau VII: Rapports d’athérogénicité chez les patients traités par hémodialyse (HD) et
dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non
dialysés.
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP * p<0,05 ** p<0,01 ### p<0,001
III. Evaluation des marqueurs de l’inflammation chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants
rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
III.1 Teneurs sériques en protéines totales et albumine chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés (figure 12) :
III.2 Protéine C réactive (CRP) chez les patients traités par hémodialyse (HD) et dialyse
péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non dialysés
(tableau VIII) :
L’estimation de la protéine C réactive (CRP) circulante n’a pas décelé d’augmentation
des teneurs sériques en cette protéine, vu que les teneurs sont égales à 6 mg/L chez les patients
DP.
Tableau VIII: Teneurs sériques en protéines réactives C (CRP) chez les patients traités
par hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés.
IRC Négatif
HD Négatif
DP <6
100
90
##
80
70
60
g/L
50
40
30
20
10
0
IRC HD DP
Albumine
70
***
60 ***
50
40
g/L
30
20
10
0
IRC HD DP
Figure 12 : Teneurs sériques en albumine et en protéines totales chez les patients traités
par hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés.
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP *** p<0,001 ## p<0,01
Aucune différence significative des concentrations sériques en substances réactives à
l’acide thiobarbiturique (TBARS) n’est notée chez les patients HD comparés aux IRC non
dialysés. Par ailleurs, ces concentrations sont diminuées de (-33%) chez les patients DP
comparés aux IRC non dialysés, et de (-38%) comparés aux HD (p<0,05).
Nous notons aussi une diminution significative des teneurs en TBARS de (-48%) et (-
74%) au niveau des lipoprotéines HDL2 chez les patients HD et DP, respectivement, comparés
aux IRC non dialysés (p<0,05). Ces valeurs sont diminuées de (-51%) chez les patients DP
comparés aux HD (p <0,05).
Aucune différence significative des teneurs en TBARS n’est notée au niveau des
fractions de lipoprotéines LDL et HDL3 chez les HD et DP, comparés aux IRC non dialysés.
IV.2 Teneurs sériques en dérivés carbonylés chez les patients traités par hémodialyse
(HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non
dialysés (figure 15):
IV.3 Teneurs sériques en monoxyde d’azote (NO) chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés (figure 16):
Les concentrations sériques en monoxyde d’azote sont augmentées de (26%) chez les
patients HD comparés aux IRC non dialysés (p<0,05). Alors qu’aucune différence significative
n’est notée chez les DP comparés aux IRC non dialysés et aux HD.
TBARS
0,25
0,2
0,15
µm ol/L
*#
0,1
0,05
0
IRC HD DP
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP *# p<0,05
VLDL LDL
0,6
0,1
MDA µmol/mL
0,5
MDA µmol/mL
0,4
0,3
0,05
0,2 *
0,1 *
0 0
IRC HD DP IRC HD DP
HDL2 HDL3
0,12 0,4
MDA µmol/mL
MDA µmol/mL
0,1
0,3
0,08
* #*
0,06 0,2
0,04
0,02
0,1
0 0
IRC HD DP IRC HD DP
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP *# p<0,05
Carbonyles
3
** ##
nmol/mg de protéine
2,5
1,5 *
0,5
0
IRC HD DP
Figure 15: Teneurs sériques en dérivés carbonylés chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés.
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP * p<0,05 **## p<0,01
Monoxyde d'azote
45 *
40
35
30
µm ol/mL
25
20
15
10
5
0
IRC HD DP
Figure 16 : Teneurs sériques en monoxyde d’azote chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés.
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP * p<0,05
IV.4 Teneurs sériques en acide urique, fer et bilirubine chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés (figure 17):
Une diminution significative de (-84%) des concentrations sériques en acide urique est
notée chez les patients HD comparés aux patients IRC non dialysés (p<0,001). Ces
concentrations sont diminuées de 85% chez les patients HD comparés aux patients DP
(p<0,001). Les teneurs en acide urique ne varient pas chez les DP comparés aux IRC.
Une augmentation de 67% des teneurs sériques en fer est notée chez les patients HD
comparés aux patients IRC non dialysés (p<0,001). Aucune différence significative n’est notée
chez les DP comparés aux IRC non dialysés. D’autre part, les teneurs en fer sont augmentées
de 59% chez les patients HD comparés aux patients DP (p<0,001).
IRC HD DP
Fer
100
80
µmol/L
60
40
20
0
IRC HD DP
Bilirubine
16
14
12
10
µmol/L
8
6
4
2
0
IRC HD DP
Figure 17 : Teneurs sériques en acide urique, fer et bilirubine chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés.
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP ***### p<0,001
Catalase érythrocytaire
5
4,5
4
3,5
mmol/mL
3
2,5
2 **
1,5
1 **
0,5
0
IRC HD DP
Superoxyde dismutase
100
90
80
% d'inhibition
70
60
50
40
30
20 ** ***
10
0
IRC HD DP
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison des deux moyennes est
effectuée par le test « t » de Student. ** p<0,01 *** p<0,001
DISCUSSION
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’effet de l’hémodialyse et de la dialyse péritonéale
sur la peroxydation lipidique et protéique, la défense antioxydante et les marqueurs de
l’inflammation chez des patients atteints d’insuffisance rénale chronique.
Cette étude est menée chez 30 patients IRC, 10 patients traités par hémodialyse (HD)
depuis 1 à 5 ans, à travers une membrane polysulfone et un dialysat au bicarbonate et 10
patients traités par dialyse péritonéale (DP) depuis 3 à 48 mois avec un dialysat au lactate,
comparés à 10 patients en IRC sévère non dialysés.
L’hypertriglycéridémie est une anomalie courante chez l’IRC, dans cette étude nous
notons que les IRC non dialysés présentent une hypertriglycéridémie. En effet les
concentrations en triglycérides sont de 3,11±1,08 mmol/L chez les IRC non dialysés comparés
aux valeurs usuelles (2,2 mmom/L) (Guinchard-Foulon et al., 2003) et aux témoins de l’ouest
algérien (1,5± 0,05 mmol/L) (Mekki et al., 2003). D’autre part, cette étude montre que
l’hémodialyse et la dialyse péritonéale entrainent une diminution de l’hypertriglycéridémie, les
valeurs sont inferieures à celles notées par Mekki et al., (2004) chez des hémodialysés de
l’ouest algérien, dialysés à travers une membrane cellulosique et un dialysat acétate. Cela peut
s’expliquer par une meilleure compatibilité et perméabilité des membranes en polysulfone,
supérieure à celle des membranes cellulosiques (Trachsler & Ambühl., 2009). De même, les
valeurs de triglycérides notées chez les DP sont plus faibles que celles retrouvées dans l’étude
de Bekada et al., (2008) chez des patients IRC sous dialyse péritonéale depuis 3 à 38 mois.
Dans cette étude, les patients IRC non dialysés et hémodialysés présentent une
hypercholestérolémie. Les valeurs sont de 6,02±2,48 et 6,82±1,29 mmol/L, respectivement,
chez les IRC et HD, comparé à 4,70±1,57 chez les DP et à la valeur usuelle de 5,2 mmol/L
(Guinchard-Foulon et al., 2003). Les concentrations sériques en CT sont plus faibles chez les
DP comparés aux HD. Ce qui n’est pas corrélé aux résultats de l’étude de Moberly., (2002) qui
montre une augmentation du taux de cholestérol total et C-LDL chez les patients sous DP,
comparés avec des patients traités par HD. Les données de la littérature sur les valeurs du
cholestérol total chez l’IRC varient en fonction des populations, elles rapportent une
diminution, parfois une augmentation ou des teneurs sériques normales (Kimak et al., 2006).
Par ailleurs, Johansson et al., (2002) ont montré que les patients dialysés sur membrane en
polysulfone, polyamide et triacétate de cellulose haute perméabilité pendant 12 mois avaient un
meilleur profil lipidique, une diminution des triglycérides et du cholestérol associée à une
augmentation du cholestérol-HDL.
Les teneurs élevées en cholestérol total s’expliquent par l’augmentation des teneurs en C-LDL,
notamment chez les HD (3,76±0,27mmol/L). Il est admis que les valeurs de C-LDL doivent
être <3,4 mmol/L (Guinchard-Foulon et al., 2003).
Cette étude montre que les valeurs du C-HDL, Apo AI et Apo B sont similaires chez
tous les patients. L’étude de Mekki et al., (2004) a montré que les teneurs en C-HDL sont
normales chez les hémodialysés depuis 1 à 10 ans, mais tendent à diminuer avec
l’augmentation de la durée de l’hémodialyse. Kimak et al., (2006) n’ont trouvé aucune
différence significative des concentrations sériques en C-HDL et apo A-I chez des patients IRC
non dialysés et ceux traités par HD à travers une membrane polysulfone, un dialysat
bicarbonate et ceux traités par DP avec une solution de 1,36% ou 3,86% de glucose.
Des études telles que celle de Framingham a montré que le rapport cholestérol
total/cholestérol-HDL et cholestérol total/cholestérol-LDL constituent un meilleur critère
d’évaluation prédictif du risque cardiovasculaire que la seule donnée du cholestérol total ou du
cholestérol des LDL. Dans notre étude, nous notons que les patients IRC non dialysés
présentent un risque athérogène dû à une augmentation du rapport CT/C-HDL comparé à la
valeur normale (>4,85). Cependant, la valeur de ce rapport diminue chez les patients HD
(4,88±0,73) et DP (2,27±0,48) comparés aux IRC non dialysés (7,37±1,36).
Cette étude montre que les patients sous hémodialyse et dialyse péritonéale ont des
teneurs plus élevées en albumine que ceux non dialysés. Les teneurs sont de 32,95±3,25;
49,78±11,18 et 44,50±6,07 g/L, respectivement chez les IRC non dialysés, HD et DP. Il est
établi que l’hypoalbuminémie est le plus fort prédicteur de mortalité et morbidité chez les IRC
(Bach-Ngohou et al., 2004; Kimak et al., 2006). La mortalité chez les patients hémodialysés
ayant un taux d’albumine <35 g/L est 22- fois plus élevée comparés aux patients ayant des
concentrations de 40 à 45 g/L (Danielski et al., 2003). Une diminution de l’albumine sérique
est corrélée avec la perte péritonéale en albumine en plus de marqueurs d’inflammation chez
les patients DP (Prinsen et al., 2003).
Plusieurs travaux récents admettent qu'un stress oxydant est associé à l’IRC, il est lié à
une surproduction de radicaux libres et une diminution de la défense antioxydante. Ce stress
oxydant est responsable de la peroxydation des macromolécules telle que les lipides, les
protéines et l’ADN entraînant des lésions importantes. Des études cas-témoins menées chez des
patients insuffisants rénaux chroniques ont mis en évidence une augmentation de la
peroxydation lipidique au niveau sérique et au niveau des LDL, ainsi qu'une augmentation des
teneurs en carbonyles et oxyde nitrique et une diminution de l'activité des enzymes
antioxydantes, catalase, superoxyde dismutase, glutathion peroxydase et glutathion réductase
au niveau erythrocytaire (Dakshhinamurty et al., 2002; De Deyn et al., 2003; Lucci et al.,
2005; Pawlak et al., 2006; González Rico et al., 2006; Dirican et al., 2007).
Ce travail met en évidence une diminution du taux de substances réagissant avec l’acide
thiobarbiturique (TBARS) chez les patients sous dialyse péritonéale alors que ces teneurs ne
varient pas chez les patients sous hémodialyse. La diminution de la peroxydation lipidique chez
les patients sous dialyse péritonéale est associée à une diminution de la peroxydation lipidique
au niveau des VLDL et HDL2. De même, malgré que les teneurs sériques en TBARS ne varient
pas chez les hémodialysés, une diminution significative de leur teneur est aussi notée au niveau
des VLDL et HDL2. L'attaque des lipides peut concerner les phospholipides membranaires en
modifiant la fluidité de la membrane et donc le fonctionnement de nombreux récepteurs et
transporteurs et la transduction des signaux et les lipides circulants aboutissant à la formation
de LDL oxydées qui, captées par des macrophages, formeront le dépôt lipidique de la plaque
d’athérome (Favier., 2003).
D’autre part, cette étude montre que les concentrations sériques en dérivés carbonylés sont
augmentées chez les patients sous hémodialyse et sous dialyse péritonéale, témoignant d’une
peroxydation protéique, qui est plus accentuée chez les patients sous dialyse péritonéale.
Les protéines peuvent subir une oxydation de leurs acides aminés les plus sensibles à
l'oxydation, tels que le tryptophane, la cystéine, la phénylalanine, la méthionine, la valine, la
tyrosine. Les modifications peuvent aller de l'oxydation d'un seul résidu aminoacide, à la
fragmentation ou la dénaturation complète de la protéine. L'oxydation modérée des protéines
entraîne une augmentation de leur hydrophobicité et favorise leur catabolisme par le
protéasome, une oxydation intense engendre des produits insolubles résistants à la protéolyse
(Annuk et al., 2003).
D’autre part, dans cette étude les concentrations sériques en monoxyde d’azote sont
augmentées chez les patients HD. Le monoxyde d’azote, une espèce radicalaire dérivant de
l’oxygène par des réductions à un électron est utilisé par l’organisme comme médiateur
régulant la vasodilatation capillaire. Il présente deux avantages majeurs: Il exerce une action
vasodilatatrice remarquable (augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins) permettant une
irrigation sanguine optimale des fibres musculaires. Il agit en tant qu'agent de signalisation
cellulaire, en donnant l'ordre d'activer la synthèse protéique (Favier., 2003). Il est synthétisé, à
partir de l'arginine par deux classes d'enzymes (NO synthétases), dont l'activité est stimulée par
l'ischémie. Il contribue alors à la toxicité cellulaire après liaison à l'anion superoxyde pour
former un peroxynitrite.
Le NO a une fonction prépondérante en physiologie rénale. Il module le flux sanguin rénal par
son action vasodilatatrice et contre régule la vasoconstriction induite par l'angiotensine II en
inhibant la sécrétion de rénine. Il régule l'excrétion d'eau et de sodium en augmentant le flux
sanguin rénal et en inhibant la réabsorption tubulaire du sodium. La diminution du monoxyde
d’azote (NO) apparaît comme l’un des déterminants les plus importants de la dysfonction
endothéliale. Cependant, son augmentation peut également engendrer un stress oxydatif
extracellulaire (Guérin et al., 2007).
Les résultats obtenus mettent en évidence l’existence d’un stress oxydant chez les
patients hémodialysés et sous dialyse péritonéale. Au contraire de nos résultats, quelques
données de la littérature rapportent que l’hémodialyse accentue la peroxydation lipidique par
une élévation des TBARS sériques (Morena et al., 2002, Dirican et al., 2007). D'autres études
ont montré que les LDL des patients sous dialyse péritonéale sont plus résistantes à l'oxydation
des lipides que celles des hémodialysés ou des IRC non dialysés (Lucchi et al., 2005).
Le stress oxydant chez le patient dialysé met en jeu des composantes liées à l’insuffisance
rénale par le biais des toxines urémiques et des composantes liées aux circuits de dialyse et
notamment la biocompatibilité des membranes et la qualité du bain de dialyse. Il est admis que
chaque séance de dialyse majore la production d’oxydants chez des sujets ayant un déficit
chronique en antioxydants. L’urémie comporte entre autres troubles métaboliques une
altération complexe et majeure de la production des substances réactives de l’oxygène. Les
polynucléaires neutrophiles de sujets IRC sont, à l’état basal, dans un état de pré-activation
constante pour la production d’O2°- par la poussée respiratoire (Morena et al., 2002).
Le type de la membrane d’HD est un des principaux facteurs responsables de l’hémo
incompatibilité du circuit extracorporel d’HD. La membrane de dialyse contribue fortement à
la production d’oxydants lors des séances de dialyse. En effet, les membranes cellulosiques, en
particulier le cuprophane, sont dites « activatrices » du complément, induisent une production
de ERO par les monocytes et les polynucléaires neutrophiles dès la 15e minute. Ce phénomène
est considérablement réduit avec les membranes synthétiques (Morena et al., 2002). Ces
données concordent avec nos résultats en absence d’une augmentation de la peroxydation
lipidique induite par l’urémie.
Le bicarbonate de sodium utilisé comme liquide de dialyse est étroitement lié aux réactions
pyrogéniques survenant lors des séances de dialyse et favorise la prolifération des bactéries. Par
ailleurs, la généralisation des maîtriseurs d’ultrafiltration a favorisé la rétrofiltration et/ou la
diffusion du dialysat vers le compartiment sanguin, augmentant ainsi les risques liés à la
contamination microbiologique du dialysat. Ce dernier phénomène est fortement impliqué
dans l’hémocompatibilité du système de dialyse. En effet, l’activation des systèmes cellulaires
et moléculaires induite par la membrane est amplifiée par les contaminants bactériens du
dialysat. Ces microorganismes libèrent différentes substances ayant une « activité d’induction
des cytokines» et sont capables de stimuler directement la production d’ERO par les
neutrophiles (Guebre-Egziabher & Fouque ., 2003).
Le plasma humain est riche en antioxydants de petite taille de type hydrophobe tels que
l’acide urique qui résulte du métabolisme des purines et la bilirubine qui est un produit du
catabolisme de l'hémoglobine transportée dans le plasma, liée à l'albumine sérique (Pincemail
et al., 1999). Chez les patients hémodialysés, les concentrations sériques en acide urique sont
diminuées alors que celles en fer sont élevées. La détermination du fer sérique donne
d’excellentes indications sur l’état de stress oxydatif des patients. Le fer joue un rôle capital
dans l’initiation et la propagation des réactions radicalaires en permettant la formation de
radicaux hydroxyles (OH˚). Le fer catalyse aussi la décomposition des lipides peroxydés
(ROOH) en les transformant en radicaux alkoxyle (RO˚) et peroxyle (ROO˚) qui amplifient le
processus de peroxydation lipidique (Pincemail et al., 2000). Girodon., (1997) ont observé
que dans des conditions physiologiques, la transferrine possède une capacité de fixation
importante du fer vu qu’elle est saturée à ≈ 30% avec ce métal de transition et qu’il est
impossible de trouver du fer libre (à l’état actif) chez le sujet sain. En situation pathologique, le
fer peut être libéré de ses protéines de transport (ferritine, lactoferrine et transferrine) sous
l’action d'espèces réactives à l'oxygène (ERO) et se retrouver dans le sang sous une forme libre
capable d’initier des réactions radicalaires (Favier., 2001, Beauvieux et al., 2002).
Les principales enzymes capables de détruire le peroxyde d’hydrogène (H2O2) sont les
catalases à cofacteur fer, présentes dans les hématies et les peroxysomes hépatiques, et les
glutathions peroxydases à cofacteur sélénium (Ganther., 2000). Dans cette étude, l’activité de
la catalase érythrocytaire est diminuée chez les patients hémodialysés et ceux sous dialyse
péritonéale. L’activité de la superoxyde dismutase sérique exprimée en pourcentage du taux
d’inhibition de la xanthine oxydase, laquelle génère les radicaux superoxydes (O2°¯) est
significativement augmentée chez les HD et DP comparés aux IRC non dialysés. Les SOD sont
capable d’éliminer l’anion superoxyde par une réaction de dismutation, formant avec deux
superoxydes une molécule d’oxygène et une molécule de peroxyde d’hydrogène (Favier.,
2003). Pincemail et al., (2000) ont montré qu'une augmentation de l'activité des enzymes
antioxydantes est observée uniquement en réponse à un mécanisme d'adaptation au stress
oxydatif. Les superoxydes dismutases existent sous plusieurs formes dont la structure
d’ensemble est très bien conservée lors de l’évolution, formant un puits hydrophobe au centre
de la protéine dans lequel se glisse l’anion superoxyde (O2°¯) (Zelko et al., 2002).
Cette étude montre que l’hémodialyse et la dialyse péritonéale altèrent la défense antioxydante
chez l’IRC. Il a été montré que la diminution de l’activité des enzymes antioxydantes peut être
liée à des modifications de la structure des protéines causées par les modifications oxydatives
des acides aminés et/ou de réactions de carbamylation et glycation. Il peut être déduit, que la
peroxydation protéique notée chez les sujets étudiés serait responsable de l’altération de
l’activité de la catalase.
L’hémodialyse est une technique non sélective qui élimine les solutés en fonction de leur poids
moléculaire, du coefficient de tamisage de la membrane et de la capacité d’adsorption de
certaines protéines à la surface de la membrane. De ce fait, l’HD et plus particulièrement les
modalités d’épuration extra-rénale qui utilisent des membranes hautement perméables
permettent une épuration des toxines urémiques mais favorisent la perte d’autres molécules
essentielles, en particulier les antioxydants.
L’HD conventionnelle majore profondément les perturbations des mécanismes de défense
antioxydante. Les pertes d’antioxydants hydrophiles comme la vitamine C, d’éléments à l’état
de traces ou encore de composés régulateurs au cours des séances d’HD amplifient les troubles
des systèmes enzymatiques et des antioxydants hydrophiles engendrés par l’urémie.
CONCLUSION
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’effet de l’hémodialyse et de la dialyse péritonéale
sur la peroxydation lipidique et protéique, la défense antioxydante et les marqueurs de
l’inflammation chez des patients atteints d’insuffisance rénale chronique.
L’étude est menée chez des patients hémodialysés depuis 1 à 5 ans, à travers une
membrane polysulfone et un dialysat au bicarbonate et des patients sous dialyse péritonéale
depuis 3 à 48 mois, 4 fois/ jour avec un dialysat au lactate.
D’autre part, cette étude montre que les concentrations sériques en dérivés carbonylés
sont augmentées chez les patients sous hémodialyse et sous dialyse péritonéale, témoignant
d’une peroxydation protéique, qui est plus accentuée chez les patients sous dialyse péritonéale.
Alors que les concentrations sériques en monoxyde d’azote sont augmentées seulement chez
les patients sous hémodialyse.
L’analyse de la défense antioxydante montre que les teneurs en acide urique et en fer,
sont respectivement diminuées et augmentées chez les hémodialysés alors que les
concentrations en bilirubine ne sont pas affectées par l’hémodialyse et la dialyse péritonéale.
L’activité de la catalase érythrocytaire est diminuée chez les patients hémodialysés et
ceux sous dialyse péritonéale alors que l’activité de la superoxyde dismutase sérique est
augmentée chez les HD et DP.
En conclusion, les patients IRC traités par hémodialyse et par dialyse péritonéale depuis
3 mois à 5 ans présentent un stress oxydant dû à une augmentation de la peroxydation protéique
et du taux d’oxyde nitrique ainsi qu’une diminution de la défense antioxydante.
Cette étude doit être complétée par une augmentation de l’échantillon dans chaque
groupe ainsi que par l’analyse d’autres marqueurs de l’inflammation chez l’IRC, tels que, le
fibrinogène, l’hémoglobine, la ferritine, la transferrine et l’homocystéine. L’exploration du
statut antioxydant doit être complétée par l’analyse de l’activité glutathion peroxydase et
d’autres antioxydants non enzymatiques tels que, la vitamine C, A et E, le Zinc et le sélénium.
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ANNEXES
Tableau IX: Age, poids, taille, tour de taille et indice de masse corporel chez les patients traités par
hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants
rénaux chroniques (IRC) non dialysés.
Populations Age Poids Taille Tour de taille IMC
(ans) (kg) (m) (cm) (P/T²)
IRC
Clairance en
mL/min/1,73m² : 61±13 71,5±8,07 1,62±0,07 88±10 27±3
Cl = 33±12
Les valeurs représentent la moyenne ± erreur standard. La comparaison entre les deux
moyennes est effectuée par le test « t » de Student.
* HD & DP versus IRC # HD versus DP *** p<0,001 ## p<0,01
Tableau XI: Teneurs sériques en triglycérides, cholestérol total, phospholipides cholestérol-
HDL, cholestérol-LDL, apolipoprotéine A -I et apo B chez patients traités par hémodialyse
(HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux chroniques (IRC) non
dialysés
Tableau XIII : Teneurs sériques en dérivés carbonylés, monoxyde d’azote, acide urique, fer,
bilirubine, activité de la superoxyde dismutase et de la catalase érythrocytaire chez les patients
traités par hémodialyse (HD) et dialyse péritonéale (DP), comparés aux insuffisants rénaux
chroniques (IRC) non dialysés.
HD 0,92±0,27 30,57±8,72
* *
DP 1,90±0,58 20,52±1,58
** ##
Acide urique Fer Bilirubine
(µmol/L) (µmol/L) (µmol/L)
6% ± 2
0,74±0,40 **
**
7% ± 0,5
0,41±0,15 ***
**
SUMMARY
The aim of this study was to evaluate the effect of hemodialysis (HD) and peritoneal
dialysis (PD) on lipid and protein peroxidation, antioxidant defense and inflammation markers
in chronic renal failure (CRF) patients.
The study was conducted among 30 CRF patients, 10 patients (M/W: 4/6, 36 ± 12 years) on
HD since 1 to 5 years through a polysulfone membrane and a bicarbonate dialysate, 10 patients
(M/W : 5/5, 40 ± 8 years) on PD since 3 to 48 months, 4 times per day with a lactate dialysate
and compared to 10 undialyzed patients with severe CRF (M/W : 2/8, 61 ± 13 years).
Triglycerides concentrations (TG) were decreased by (-52%) and (-45%) in HD and PD,
respectively, compared to CRF patients (p <0.01). Total cholesterol (TC) concentrations were
decreased by (-31%) in PD compared to HD (p <0.01), while serum phospholipids (PL) were
increased by (52%) in HD compared to CRF patients (p <0.001). A reduction by (-44%) of PL
concentrations was noted in PD compared to HD (p <0.001). LDL-C was increased by (40%)
in HD compared to CRF patients (p <0.01) and by (37%) compared to PD (p <0.05). values of
HDL-C, apo AI, apo B and LDL-C/ HDL-C, apo AI / apo B ratios were similar in all patients.
However, TC/HDL-C ratio was significantly decreased in HD patients (4.88±0.73) and PD
(2.27±0.48) compared to CRF (7.37 ± 1.36).
Proteins concentrations were decreased by (-18%) in PD compared to HD (p <0.01). Albumin
concentrations were increased by (34%) and (26%) respectively, in HD and PD, compared to
CRF undialyzed patients (p <0.001). While, C-reactive protein were similar among the three
groups of patients.
Thiobarbituric acid reactive substances (TBARS) were lowered by (-33%) in PD patients
compared to CRF and by (-38%) compared to HD. A decrease by (-82%) and (-95%) of
VLDL-TBARS was noted in HD and PD, respectively, compared to CRF (p <0.05).
Concentrations of HDL2-TBARS were decreased by (-48%) and (-74%) in HD and PD,
respectively, compared to CRF patients and this values were more reduced by (-51%) in PD
compared to HD (p <0.05). Serum carbonyls concentrations were increased by (67%) and
(84%) respectively in HD (p <0.05) and PD (p <0.01), compared to CRF patients. These values
were more higher in PD compared to HD (p <0.01). Nitric oxide amounts were increased by
(26%) in HD compared to CRF (p <0.05).
Concentrations in uric acid were decreased in HD compared to CRF (p <0.001) and PD
(p<0.001). Serum iron concentrations was increased in HD patients compared to CRF and PD
(p <0.001) while serum bilirubin levels were similar in all patients.
Erythrocyte catalase activity was decreased by (-75%) and (-86%) in HD patients and PD,
respectively, compared to CRF (p <0.01), while the activity of superoxide dismutase (SOD)
was increased by (67%) and (71%) in HD (p <0.01) and PD (p <0.001), respectively, compared
to CRF patients.
In conclusion, hemodialysis with a polysulfone membrane and a bicarbonate dialysate reduces
hypertriglyceridemia and albuminemia, and does not change hypercholesterolemia generated
by CRF. Hemodialysis and peritoneal dialysis produce a protein peroxidation, an increase in
nitric oxide and a decrease in antioxidant defense. These anomalies represent a major risk for
cardiovascular disease, that may contribute to long-term complications of dialysis, causing an
inflammatory reaction promoting accelerated atherogenesis.