MinesPonts 2016 PC M1 Enonce
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CONCOURS 2016
Mathématiques I - PC
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur
d’énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les
raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
Marche aléatoire : retour à 0
A Préliminaire
1. Montrer que, pour tout x ∈ ] − 1, 1[,
∞ 2k
1 k
xk .
X
√ = k
1 − x k=0 4
B Identité de Karamata
On considère dans cette partie une suite réelle (ak )k∈N telle que, pour tout réel
x ∈ ] − 1, 1[, la série de terme général ak xk converge absolument. Pour tout réel
x ∈ ] − 1, 1[, on note f (x) la somme de cette série et l’on suppose que
√ √
lim− 1 − x f (x) = π.
x→1
Z +∞ −t √
e
On admettra que √ dt = π.
0 t
2
Soit h la fonction définie, pour tout x ∈ [0, 1], par :
0
si x ∈ [0, e−1 [
h(x) = 1
si x ∈ [e−1 , 1].
x
1
7. En utilisant ce résultat pour x = e− n , en déduire que
n
X √
ak n→∞
∼ 2 n.
k=0
C Théorème taubérien
On considère une suite (an )n∈N décroissante de réels positifs et, pour tout entier
n
X
naturel n, on pose : Sn = an . On fait l’hypothèse que
k=0
√
Sn ∼
n→∞
2 n.
On va montrer qu’alors
1
an ∼ √ ·
n→∞ n
On notera [x] la partie entière d’un réel x .
3 TSVP
8. Soit α, β un couple de nombres réels vérifiant : 0 < α < 1 < β. Pour
tout entier naturel n tel que n − [αn] et n − [βn] soient non nuls, justifier
l’encadrement :
S[βn] − Sn Sn − S[αn]
≤ an ≤ ·
[βn] − n n − [αn]
9. Soit γ un réel strictement positif. Déterminer les limites des suites de termes
généraux
n S[γn]
et √ ·
[γn] n
10. Soit ε un réel strictement positif. Montrer que, pour tout entier naturel n
assez grand, on a :
√ √
2( β − 1) √ 2(1 − α)
− ε ≤ n an ≤ + ε.
β−1 1−α
√
11. En déduire que n→∞
lim n an = 1.
D Marche aléatoire
∗
On considère Ω = ZN l’ensemble des suites indexées par N∗ à valeurs dans Z.
On définit les applications coordonnées, pour tout i ≥ 1,
Xi : Ω −→ Z
ω = (ω1 , ω2 , · · · ) 7−→ ωi .
On admet que l’on peut construire une tribu B et une mesure de probabilité P sur
Ω, de sorte que les Xi soient des variables aléatoires, indépendantes et de même
loi donnée par
1
P(X1 = 1) = P(X1 = −1) = ·
2
On définit la suite de variables aléatoires (Sn , n ≥ 0) par
n
X
S0 (ω) = 0, Sn (ω) = Xi (ω).
i=1
4
Pour tout entier naturel n, on note En = {T > n}, pour n ≥ 1, Ann = {Sn = 0} et
pour k ∈ {0, · · · , n − 1},
n
Ank = {Sk = 0} ∩
\
{Si 6= 0}.
i=k+1
Sn
S2 = 2
X2 =1 X3 =−1
S1 = 1
S3 = 1
X1 =1
T =6
Figure 1 – Notations. Ici ω commence par (1, 1, −1, 1, −1, −1, −1, 1, 1, −1, 1). ω
appartient à A66 et A88 , ainsi qu’à A10 , A20 , ..., A50 , A76 , etc.
12. Montrer pour tout 1 ≤ k < n, pour tout (i1 , · · · , in−k ) ∈ {−1, 1}n−k ,
13. Montrer pour tout 1 ≤ k < n, pour tout (j1 , · · · , jn−k ) ∈ Zn−k que
θ : Zn−k −→ Zn−k
n−k
X
(z1 , · · · , zn−k ) 7−→ (z1 , z1 + z2 , · · · , zj ).
j=1
5 TSVP
15. Montrer l’égalité :
n
X
1= P(Sk = 0) P(En−k ).
k=0
19. À l’aide des résultats obtenus dans les parties précédentes déterminer, quand
l’entier naturel n tend vers l’infini, un équivalent de P(En ).
Fin du problème