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COMPRESSEUR
Introduction :
Les compresseurs sont des machines destinées à accroitre la pression d’un gaz. Dans le cas
d’un liquide, c’est une pompe qui réalise cette opération.
- Compresseurs alternatifs à piston pour les taux de compression élevés et des débits moyens
- Compresseurs rotatifs volumétriques pour taux de compression faibles et forts débits.
- Turbocompresseurs (centrifuges ou axiaux pour les forts débits et faibles taux de compression.
- Compresseurs à vis.
Dès que le piston commence à se déplacer vers le bas le clapet d’admission s'ouvre sous l'action
de la pression extérieure et de la dépression créée par la descente du piston : le gaz pénètre dans le
cylindre. Cette aspiration a lieu pendant toute la descente du piston
ADMISSION REFOULEMENT
RAPPELS de THERMODYNAMIQUE
Gaz parfait :
Cp
Relations de Mayer : C p − Cv = R γ =
Cv
On en déduit facilement :
γ .R
Cp =
γ −1
R
Cv =
γ −1
Avec R = 8,32 J/mole.K et r = R/M -----> r = 288 J/kg.K dans le cas de l’air
Travail de Transformation :
p
- Compression isotherme : W = r .T .Ln 2 en kJ/kg
p1
γ −1
γ p γ
- Compression adiabatique : W = × r × T1 × 2 − 1 en kJ/kg
γ −1 p
1
Travail de la machine :
Ce travail doit tenir compte également du travail de circulation du fluide
p2 .V2 = p1 .V1
Dans le cas du compresseur isotherme, le travail de circulation est nul et donc le travail du
compresseur est égal au travail de compression
- Compresseur adiabatique :
γ −1
γ p γ
W = × r × T1 × 2 − 1
γ −1 p
1
On peut également écrire la relation entre les températures absolues et les pressions absolues
dans le cas de la compression polytropique :
k −1
T2 p2 k
=
T1 p1
De cette relation, on peut déduire la valeur de k l’indice polytropique si on connait T2, T1, p2 et p1.
1
k=
T
Ln 2
1− T1
p
Ln 2
p1
Cycle du compresseur à piston - Cycle mono-étagé :
Cycle Compresseur
Diagramme PV
800
700
600
Pression ( Pa )
500
Milliers
400
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600
Volume cm3
Le cycle théorique du compresseur à pistons mono étagé a l’allure de la figure précédente. Le cycle réel
est peu différent car les compresseurs à pistons sont en général des machines tournant à des régimes
assez lents comparés aux moteurs alternatifs et seuls les problèmes d’ouverture et de fermeture des
clapets viennent modifier légèrement la forme théorique du cycle.
Cycle bi-étagé : Le cycle bi-étagé est une combinaison de deux cycles mono étagés en cascade avec
simplement une modification des volumes balayés et des températures d’entrée puisque dans une
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machine de ce type, c’est le débit masse qui est constant mais le débit volumique n’est pas le même à
l’entrée des deux étages puisque la pression est très différente.
Le choix de la pression intermédiaire est important dans un compresseur bi-étagé. Pour minimiser
l’énergie nécessaire au compresseur, on peut montrer simplement que le taux de compression des deux
étages doit être identique :
p3 p
= 2 ce qui revient à écrire p2 = p1 . p3
p2 p1
Mth = ρ × Cyl × N avec ρ : masse volumique dans les conditions d’entrée du cylindre ;
Cyl : cylindrée de l’étage ;
N : vitesse de rotation.
Pour le premier étage, les conditions d’entrée correspondent aux conditions ambiantes. Pour le
deuxième étage, elles correspondent aux conditions d’entrée de l’étage.
1
Vm p2 γ Vm : volume mort
RV = 1 − × − 1 avec : Vb : volume balayé ( cylindrée )
Vb p1
En réalité, le remplissage est diminué par les pertes de charge aux clapets qui ne s’ouvrent pas
instantanément. Le coefficient réel est donc donné par :
Mr
Rv =
Mth
Rappel de thermodynamique : La masse volumique d’un gaz parfait est donnée par
p T0
ρ = ρ0 × ×
p0 T
Pour les deux étages, le volume mort représente 10% du volume balayé.
La tubulure de refoulement est également ailetée pour refroidir l’air avant son stockage dans un
réservoir de 500 Litres
INSTRUMENTATION :
Mesure de débit : le débit d’air entrant est mesuré par un débitmètre à vortex placé sur la
tubulure d’admission avec les longueurs de tranquillisation adéquates.
Mesures de pression : la pression de refoulement du 1er étage et celle du 2ème étage sont
mesurées par des capteurs de pression reliés à des prises placées sur les tubulures. Avant
d’arriver aux capteurs, l’air est en partie refroidi et passe dans une chambre de tranquillisation
afin d’éviter des oscillations de mesure dues au mouvement alternatif du compresseur. Un
manomètre permet de vérifier la pression dans la cuve, même compresseur arrêté.
Mesure de puissance :
La puissance électrique instantanée est mesurée par un compteur électrique
Sécurités :
La pression maximale dans le réservoir est limitée par un pressostat de sécurité qui coupe
automatiquement l’alimentation du compresseur dès que cette pression maximale est atteinte.
Compte tenu de l’installation qui est en fait conforme à une centrale de production d’air comprimé
et non pas à un réel banc d’essais de compresseur, toutes les mesures sont faites en régime
dynamique pendant la mise en pression du réservoir.
Toutes les mesures sont centralisées sur la console extérieure. Comme elles sont faites en
dynamique, il est important de bien repérer les appareils avant de démarrer le compresseur. Les relevés
de mesure doivent être effectués toutes les 2 minutes jusqu’à l’arrêt du compresseur qui est automatique
lorsque la pression maximale est atteinte dans le réservoir. La durée totale des mesures est de l’ordre de
15 minutes environ.
PARTIE PRATIQUE
Schéma et descriptif de l’installation :
- Faire un schéma complet et détaillé du banc d’essais incluant les circuits d’alimentation
en air, électricité, la position des différents capteurs …
- Ce schéma doit être réalisé en utilisant l’ensemble des symboles donnés en annexe et
affichés sur la cabine en s’inspirant du schéma donné en exemple dans la salle de TP et en
annexe de ce document. Il doit permettre d’illustrer clairement le fonctionnement du banc
d’essais et de la machine.
- Lorsque votre schéma et votre descriptif sont prêts, les faire vérifier par votre enseignant
avant de démarrer les mesures.
Démarrage de l’installation :
- Vérifiez que la pression réservoir est à 0 ( manomètre sur le réservoir ). Si ce n’est pas le cas,
vidangez le réservoir en ouvrant les deux vannes au bas du réservoir :
ATTENTION lorsque le réservoir est sous pression, il faut ouvrir les vannes très
progressivement et en portant un casque antibruit : la détente de l’air sous pression peut être
très violente et provoquer des incidents aux tympans.
Relevé de mesures :
- Débit d’air ;
- Pression intermédiaire ;
- Pression de refoulement du 2ème cylindre ;
- Température d’admission ;
- Température de refoulement du 1er cylindre ;
- Température d’admission du 2ème cylindre ;
- Température de refoulement du 2ème cylindre ;
- Température de la cuve ;
- Puissance électrique.
Vous pouvez utiliser du papier millimétré ou un tableur (Excel, OpenOffice) sur un ordinateur situé au
fond de la salle de TP.
- Tracez sur un même graphique les mises en pression du 1er et du 2ème cylindre en fonction du temps ;
- Tracer l’évolution du taux de compression en fonction du temps ;
- Calculer le débit masse d’air à l’entrée en fonction du temps ;
- En déduire la quantité d’air entrée dans la cuve ;
- Calculer la masse d’air dans la cuve au début et à la fin de la séquence : comparer au résultat
précédent.
- Pour un temps de 4’ et de 12’, calculez les indices polytropiques du premier étage et du deuxième
étage
- Reportez dans un diagramme de Clapeyron les points caractéristiques de cycle (p, V) pour les deux
étages à 4’ et 12’.
- Conclusion sur le TP