La Microscopie Et Le Microscope
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Microscope et microscopie
I. INTRODUCTION
La microscopie est un ensemble de techniques permettant d'obtenir une image des
structures à l’échelle microscopique. Le principe est dans tous les cas le même : une onde est
envoyée sur la préparation ou émise par la préparation. Cette onde est captée par un objectif
qui la concentre et passe par un oculaire qui crée une image observable. Cette image est soit
observée à l’œil nu, soit photographiée, soit enregistrée par caméra et stocké sur ordinateur
pour retraitement.
L'image obtenue est beaucoup plus qu'un instantané de la préparation. Les techniques
de révélation permettent aujourd'hui d'identifier de façon précise toutes sortes de molécules et
les photographies (sur pellicules ou numériques) peuvent être analysées pour des études
quantitatives (taille, nombre et emplacement des éléments observés).
Il n'y a pas une technique microscopie mais plusieurs dizaines aboutissant à des résultats
différents. Il n'y a aucune comparaison entre les images plates et peu contrastées d'un
microscope en contraste de phase, celles très fines d'un microscope électronique ou les
reconstitutions multichromes en 3D d'un microscope confocal., toutefois seule la première
technique permet de travailler sur des tissus vivants.
Aujourd'hui la microscopie est divisée en deux grands groupes, différents par la nature de la
particule élémentaire impliquée :
• le microscope optique, aussi appelé photonique, parce qu'il utilise des photons,
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va exciter la préparation puis focalisée sur la zone d'observation par l'objectif. La lumière
émise est captée par l’objectif, filtré
Figure 1
pour isoler les longueurs d'ondes parasites qui pourraient brouiller le signal (comme la longueur
d'onde d'excitation par exemple) puis observée.
L'image obtenue est inverse de celle obtenue en lumière directe, les objets observés se détachent
en lumineux sur le fond sombre, le contraste final étant alors beaucoup plus élevé.
Figure 2
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Schéma du microscope
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La distance de travail est la distance entre l'objectif et l'objet: elle doit être d'autant plus
petite que le grossissement recherché est fort.
Grossissement du microscope:
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λ = h/mυ
Il existe plusieurs sortes de microscope électronique. Les plus connus sont : le microscope
électronique en transmission (MET); le microscope électronique à balayage (MEB). On
distingue 3 types d’électrons : primaires, secondaires et rétrodiffusés.
- Les électrons primaires sont ceux qui traversent l’échantillon : utilisés en MET ;
- Les électrons secondaires sont des électrons arrachés des atomes de l’échantillon (par
les électrons primaires): utilisés en MEB; permettent d’obtenir une bonne résolution .
- Les électrons rétrodiffusés : sont renvoyé par les noyaux, ne permettent d’obtenir
qu’une faible résolution
II.1. Microscope électronique à balayage
Le pouvoir séparateur d'un microscope optique (i.e. son grossissement) est limité par la
longueur d'onde de la lumière visible; aucun détail de dimension supérieure à 0,2 µm ne peut
être observé. Aussi l'utilisation de particules accélérées de plus courte longueur d'onde
associée permet-elle d'augmenter le grossissement ? Le choix d'électrons accélérés, pour
produire un rayonnement de courte longueur d'onde, est déterminé par plusieurs critères :
la masse faible de ces particules qui peuvent être accélérées et focalisées au moyen de
champ électrique ou magnétique
une source d'électrons est aisée à mettre en œuvre
les électrons sont plus facilement focalisés que les particules plus lourdes
L’interaction des électrons avec la matière est plus faible que pour des particules plus
lourdes
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- Principe: 1935
- Réalisation commerciale: 1965
- Permet de forts grossissements avec de fortes profondeurs de champs.
- Permet, avec l'équipement adéquat, de réaliser des analyses élémentaires.
- Utilise les informations provenant des électrons secondaires et des électrons
rétrodiffusés.
- Pouvoir séparateur 20 nm à 0,4 nm
- Cette nouvelle technologie a permis, du fait de sa profondeur de champ, l'observation
du relief d'échantillons massifs.
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- La colonne
Elle comprend le canon à électron, un système de condenseurs (2 lentilles en général) qui
donne une image très réduite du cross-over. Cette image est projetée par une autre lentille
électromagnétique appelée lentille objective sur l'objet. Typiquement do le cross-over est de
60 μm et la taille de la sonde à la surface de l'échantillon peut-être inférieure à 2 nm (d3), ce
qui fait un "grossissement" de 30 000.
- La chambre de l'échantillon : Elle comprend:
- la platine goniométrique qui permet de déplacer l'échantillon suivant divers mouvements de
translation et de rotation;
- le système d'introduction de l'échantillon.
- les divers détecteurs.
- Le système de pompage
Pour éviter la dispersion et l'absorption des électrons, la colonne et la chambre de
l'échantillon sont sous un vide secondaire (10 -5 - 10-6 torr). En général, on utilise des pompes à
diffusion de vapeur d'huile, mais pour des problèmes de contamination par les vapeurs d'huile,
on utilise parfois des pompes turbomoléculaires.
- L'électronique de contrôle
Le système de balayage permet de déplacer la sonde. Le nombre de lignes peut varier de 50
à 160, la durée du balayage de 10 -3 s à 5 s. L'appareillage comporte 2 oscilloscopes dont le
balayage est synchrone avec celui de la sonde.
Pour l'observation visuelle: écran à grande rémanence
Pour la photographie: écran à faible rémanence.
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Sous l'impact du faisceau d'électrons accélérés, des électrons rétro diffusés et des électrons
secondaires émis par l'échantillon sont recueillis sélectivement par des détecteurs qui
transmettent un signal à un écran cathodique dont le balayage est synchronisé avec le
balayage de l'objet.
- En pénétrant dans l'échantillon, le fin pinceau d'électrons diffuse peu et constitue un volume
d'interaction (poire de diffusion) dont la forme dépend principalement de la tension
d'accélération et du numéro atomique de l'échantillon. Dans ce volume, les électrons et les
rayonnements électromagnétiques produits sont utilisés pour former des images ou pour
effectuer des analyses physico-chimiques. Pour être détectés, les particules et les
rayonnements doivent pouvoir atteindre la surface de l'échantillon. La profondeur maximale
de détection, donc la résolution spatiale, dépend de l'énergie des rayonnements.
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- La figure ci-après montre un spectre de distribution d'énergie selon le type d'électron émis.
Contrairement au MET et au microscope optique, l'image n'est pas formée par une
lentille objective. L'image est formée de manière séquentielle en balayant la surface de
l'échantillon par un faisceau d'électrons. Le MEB fournit des images de la surface en relation
avec le mode de diffusion des électrons par l'échantillon. Le nombre d'électrons secondaires et
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rétrodiffusés émis varie en fonction du point d'impact du faisceau d'électrons sur la surface.
Ces électrons sont détectés dans des détecteurs. Une image est obtenue en relation avec
l'intensité du courant électrique produit en chaque point de la surface. La topographie de
l'échantillon est ainsi obtenue.
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L’image. De plus, la lentille objective n’agrandit pratiquement pas (≈×10), ce rôle étant
dévolu aux lentilles protectrices. Après la traversée de la lentille objective, la lentille
intermédiaire va soit former une deuxième image, si son plan objet coïncide avec le plan
image de la lentille objective, soit former une image du cliché de diffraction, si son plan objet
coïncide avec le plan focal de la lentille objectif. On voit ainsi un des avantages manifeste de
la microscopie électronique en transmission : en modifiant la valeur de la distance focale de la
lentille intermédiaire (en pratique, un simple bouton à appuyer modifiant le courant dans les
bobines intermédiaires), on obtient facilement l’image ou le cliché de diffraction de la même
zone. Finalement, les lentilles protectrices vont agrandir l’image ou le cliché de diffraction
formé et le projeter sur le détecteur, qui peut être un écran fluorescent, une plaque photo ou
plus communément un scintillateur couplé à une caméra.
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