Comment Le Muscle Strié Squelettique Transforme
Comment Le Muscle Strié Squelettique Transforme
Comment Le Muscle Strié Squelettique Transforme
squelettique transforme-t-il
l’énergie chimique en énergie
mécanique ?
Les muscles striés squelettiques ont pour fonction d'assurer la
motricité du corps dans son environnement en permettant de faire
bouger le squelette de manière volontaire.
A- Etude de quelques caractéristiques des muscles striés
squelettiques :
I- Expérience :
On soumet (grâce au dispositif expérimental ci-dessous) un muscle
gastrocnemien (de grenouille) ou le nerf sciatique qui lui est rattaché à
des excitations isolées dont l’intensité est augmentée progressivement.
A partir d’une intensité (seuil d’excitabilité ou rhéobase) on
remarque que le muscle se raccourcit et se gonfle : on dit qu’il se
contracte. Après la contraction, le muscle reprend sa forme initiale :
on dit qu’il se relâche.
II- Conclusion :
Sous l’action d’une excitation efficace (électrique, chimique…) le
muscle strié squelettique se contracte.
Dans l’organisme, l’influx nerveux reste le stimulateur naturel des
muscles striés squelettiques.
B- Etude graphique des contractions musculaires :
I- Dispositif expérimental :
1- Stimulateur
2- Electrodes stimulatrices
3- Diapason
4- Cylindre d’enregistrement
M- Stylet enregistrant l’activité musculaire
S- Stylet enregistrant l’instant de l’excitation
T- Stylet enregistrant l’échelle des temps
On obtient une fusion partielle des deux secousses. Les deux
amplitudes sont maximales.
β- La deuxième excitation tombe pendant la période de
contraction de la première secousse :
Figure 1
Figure 2
Figure 3
II- Réponse :
a- La chaleur est libérée en deux phases :
- Au cours de la secousse (I) : c’est la chaleur primaire qui se
divise en trois parties : la chaleur de contraction (a), la chaleur de
maintien (b) et la chaleur de relâchement (c).
- Après la secousse (II) : c’est la chaleur retardée. Elle peut durer
plusieurs minutes.
b- La libération de la chaleur en plusieurs phases indique
l’intervention de plusieurs phénomènes énergétiques au cours d’une
contraction musculaire.
III- Quel est l’origine de l’énergie nécessaire à la contraction
musculaire ?
1- Exercice 1 :
Au début du vingtième siècle, on a procédé à l’analyse du sang
artérielle et veineux du muscle élévateur de la lèvre supérieure du
cheval. Ces analyses ont permis de déterminer la quantité de
CO2 rejeté ainsi que les quantités consommées d’O2, de sucres, de
lipides et de protides. Le tableau suivant résume les résultats obtenus :
Muscle au repos Muscle en activité
O2 consommé 0.307 L 5.207 L
CO2 rejeté 0.200 L 5.950 L
Sucres consommés 0.307 g 8.432 g
Lipides consommés 0g 0g
Protides consommés 0g 0g
3- Exercice 2 :
On excite un muscle placé dans un milieu anaérobie. On observe
que le muscle se contracte mais qu’il se fatigue rapidement.
a- Que peut-on conclure de ces observations ?
b- Comment peut-on expliquer ces résultats ?
Grace à de nouvelles techniques, on a bloqué l’utilisation du
glucose par le muscle. Malgré cela, le muscle se contracte mais se
fatigue très rapidement.
c- D’où provient l’énergie nécessaire à ces contractions ?
4- Réponse :
a- La contraction du muscle dans un milieu anaérobie prouve que
le muscle est capable de se contracter sans avoir recours à la
respiration.
b- On peut supposer que le muscle à recours à la fermentation
lactique pour obtenir l’énergie nécessaire au contractions.
c- Malgré l’inhibition de l’utilisation du glucose, le muscle se
contracte mais se fatigue très rapidement. Cela indique que le muscle
à une autre source d’énergie à part la respiration et la fermentation.
Cette source est l’hydrolyse de l’ATP stocké en petite quantité dans
les cellules musculaires.
5- Exercice 3 :
On mesure l’évolution du pH du sarcoplasme (cytoplasme des
cellules musculaires) au cours d’une secousse élémentaire. La figure
ci-dessous donne les résultats obtenus.
Expliquez ces résultats.
6- Réponse :
Avant la contraction le pH du cytoplasme est neutre (= 7).
Au début de la contraction le pH diminue légèrement, donc le
cytoplasme est devenu acide. Cette acidité provient de la libération
d’acide phosphorique H3PO4 lors de l’hydrolyse de l’ATP.
Pendant la contraction musculaire, le pH augmente, ce qui indique
la libération d’une substance basique dans le cytoplasme.
Il faut rappeler qu’après l’hydrolyse de l’ATP, il faut le renouveler
car c’est la seule source d’énergie que les cellules sont capables
d’utiliser directement comme source d’énergie. Ce renouvellement se
fait grâce à deux réactions rapides et anaérobies :
Première réaction :
Deuxième réaction :
Les cellules musculaires contiennent une molécule riche en
énergie : La phosphocréatine ou créatine phosphate ou phosphagène.
Photographie d’une
coupe transversale de
muscles striés
squelettiques
1- fuseau de fibres
musculaires
2- tissu conjonctif
3- vaisseau sanguin
4- nerf
Dessin d’une coupe
transversale d’un muscle
strié squelettique
1- myofibrille
2- sarcoplasme
3- noyau
Microphotographie d’une Dessin d’une observation
fibre musculaire microscopique d’une fibre
musculaire
Electronographie des
Electronographie des myofibrilles
myofibrilles
)Coupe transversale(
(Coupe longitudinale)
1- sarcomère
2- bande H
3- disque A
sombre
4- disque I
clair
5- filament
d’actine
6- filament de
myosine
Schéma
montrant
l’ultrastructu
re des
myofibrilles
1- myofibrille
2- sarcoplasme
3- mitochondrie
4- filament d’actine
5- filament de myosine
6- strie Z
7- disque A sombre
8- disque I clair
9- sarcomère
10- réticulum lisse
Schéma montrant
l’ultrastructure
tridimensionnelle d’une
fibre musculaire
Figure 1
Figure 2
Figure 3
II- Réponse :
1- La concentration du Ca++ dans le sarcoplasme augmente avec
l’intensité des excitations.
2- L’amplitude des contractions augmente avec l’intensité des
excitations.
3- Le temps de latence t0-t1 (concentration du Ca++) est plus petite que
t0-t1' (myogrammes).
4- Puisque les temps de latence diffèrent, on peut conclure que
l’augmentation du taux de calcium dans le sarcoplasme précède la
contraction musculaire.
5- Lorsqu’on injecte du Ca++ dans la fibre musculaire, on observe le
raccourcissement des sarcomères. Ce raccourcissement est dû au
glissement des filaments d’actine et de myosine.
L’excitation du muscle entraine l’augmentation de la concentration
du Ca++ ; ce qui entraine le raccourcissement des sarcomères et donc la
contraction musculaire.
L’actine possède des sites capables de se lier aux têtes de myosine.
Lorsque le muscle est au repos, ces sites sont masqués par une
protéine appelée tropomyosine.
Lorsqu’on excite un muscle strié squelettique, on observe :
- la libération de Ca++ par le réticulum lisse.
- l'augmentation de la concentration du Ca++ libre dans le
sarcoplasme entraine la libération des sites d’actine (qui était masqués
par la tropomyosine).
- la fixation des têtes de myosine aux sites d’actine.
- l'hydrolyse de l’ATP fixé sur les têtes de myosine et donc la
libération d’énergie qui fait pivoter les têtes de myosine.
- le glissement des filaments d’actine et de myosine et donc le
raccourcissement des sarcomères (contraction).
- la réabsorption du Ca++ par le réticulum lisse (ce phénomène se
fait par transport actif).
- la séparation des têtes de myosine des sites d’actine.
- la fixation d’ATP sur les têtes de myosine.
- la fixation de la tropomyosine sur les sites d’acine.
- le relâchement du muscle.