Support de Cours - Environnement de L'organisation - BZ

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L’environnement de l’organisation

Séquence N°1 Le concept et finalité des entreprises

Objectif intermédiaire -Définir les différentes approches de l’entreprise,


ses caractéristiques et ses finalités.

Définir
Objectifs opérationnels
- L’approche traditionnelle de l’entreprise
- L’approche systémique de l’entreprise
- Les caractéristiques du système de
l’entreprise
- Les finalités de l’entreprise
Quelques définitions
1ère « l’entreprise est l’agent économique dont la fonction principale est la production de
biens et services destinés à être vendus sur un marché »

2ème « l’entreprise est un corps social ayant une fin économique : la production »

3ème « l’entreprise est une affaire commerciale ou industrielle dirigée par une personne
physique ou morale privée, unité économique de production »

4ème « une entreprise est une organisation qui met en œuvre différents moyens, appelés
facteurs de production, de façon optimale pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés pour
la production ou la commercialisation de biens ou de services »

I- L’approche traditionnelle de l’entreprise


L’activité d’une entreprise peut être décomposé en deux phases distinctes :
- L’activité productive, c’est à dire la création de biens ou services.
- L’activité de redistribution des richesses en contrepartie des biens ou services.

A. Autant qu’une unité de production


Par l’opération de production, l’entreprise transforme des flux d’entrée (Intrants ou Inputs)
en flux de sortie (Extrants ou ouputs) .
Les intrants peuvent être classés en trois catégories :
- Le travail fourni par le personnel de l’entreprise
- Le capital technique : bâtiments, matériels .......... etc.
- Les consommations intermédiaires c’est matières premières, produits semi-
finis, énergie… ou les services (publicité, transport, …etc. ) incorporés au
processus de production.

- Travail
Intrants Extrants Biens
- Equipements ou
Production Services
- Consommations intermédiaires

B. Autant qu’une unité de répartition


La contrepartie de l’activité de production de l’entreprise se traduit par la vente. Le produit
de cette vente doit permettre à l’entreprise de
- Rémunérer les facteurs de production
- Payer ses charges sociales et fiscales
- Dégager un surplus destiné à assurer son avenir
Paiement des Consommation
fournisseurs intermédiaire

Règlement des salariés

Paiement des charges


sociales et fiscales

Valeurs ajoutées
production

ventes

Paiement des intérêts

Produits distribués
conservés

Une fois les richesses sont crées, l’entreprise distribue les rémunérations aux agents qui ont
participé à la réalisation de la production.
- Le personnel reçoit le salaire
- L’Etat, les organismes sociaux perçoivent les impôts et les cotisations sociales
- Les prêteurs reçoivent des intérêts
- Les apporteurs de capitaux reçoivent les dividendes
- L’entreprise garde pour elle même les revenus non distribués.

La fonction de répartition de l’entreprise


Biens et services cotisations
Etat impôts Biens et services Organismes
sociaux
règlement
subventions
Biens et services règlement
revenus du capital prestations
Entreprise biens et services
règlement
salaires revenus
règlement travail du capital
fournisseurs achats
Autres investissements investissements Ménages
entreprises
II- L’approche systémique de l’entreprise
A. Qu’est-ce qu’un système

Un système est un ensemble d’éléments liés logiquement entre eux, qui, réunis, concurrent à
la réalisation d’un objectif commun

B. Les composantes d’un système


Un système est composé d’éléments en interaction il ne s’agit pas d’une simple juxtaposition
d’éléments mais d’un ensemble organisé de façon cohérente en fonction d’un but .
Exemple : sur la base des prevision d'un accroissement de la demande,la direction d'une entreprise décide
d'augmenter la production de 30% dans 6 mois. ainsi, elle établit un plan d'investissement et de financement
urgent,et ordonne l’exécution. a la fin du 6eme mois, 2 situations sont possibles :

* la production a augmente de 30%. feed-back positif : objectif réalisé.

* la hausse de la production n'a pas atteint 30%. feed-back négatif : objectif non réalise. dans ce cas la
direction doit prendre des mesures correctives: changement d'objectifs, investissement nouveau,....
III- Les caractéristiques du système l’entreprise
A. Un système ouvert
L’entreprise est composée de sous-systèmes qui échangent des flux d’informations, physiques
et financiers, elle ne procure à l’environnement les matières premières (Intrants ) et lui en
restitue après traitement les produits (Extrants)

B. Un système finalisé
L’entreprise poursuit des buts : profit, puissance pérennité

C. Un système coordonné
Elle s’organise pour atteindre ses objectifs : définition de plan d’action, de budgets.
D. Un système hiérarchie
Elle se dole de structures d’exécution, de direction et de contrôle.
E. Un système vivant
L’entreprise est une organisation vivante qui naît, se développe et disparaît.
IV- Les finalités de l’entreprise
A. La notion de finalité
Les finalités de l’entreprise sont les raisons d’être de l’entreprise. Ce sont des buts plus durables
que les objectifs, avec des échéances imprécises.
Elles répondent à des questions du type du type « que voulons- nous devenir ? » , « quelles
sont nos motivations ? » : les finalités contribuent à la cohésion de l’entreprise et ellesorientent
les décisions stratégiques.

B. Les différentes finalités


On retrouve au niveau des finalités les mêmes orientations que pour les objectifs : des finalités
économiques, des finalités humains et des finalités sociales.
1) Les finalités économiques
Sont de trois ordres :
- Produire et distribuer des biens et services, but commun à toutes les catégories
d’entreprises ,les entreprises industrielles, les entreprises agricole, etc.
produisent et commercialisent des biens, les entreprises commerciales
redistribuent les biens acquis auprès des producteurs, les entreprises de services
fournissent des services marchands ou non-marchands aux entreprisesou aux
consommateurs.
- Assurer la survie de l’entreprise et sa croissance excepté dans certains
entreprises qui sont crées pour une mission précise, temporaire .
- Produire un profit, préserver le patrimoine sont des buts majeurs, cette
recherche du profit distingue les entreprises privés marchands des entreprises
publiques et des associations .

2) Les finalités humaines


Elles concernent aussi bien les ambitions des dirigeants (prestige par exemple ) que
l’épanouissement du personnel : bonnes conditions de travail, bien-être des salariés ,
participation au pouvoir de gestion, etc.…
3) Les finalités sociétales
Elles peuvent coexister avec les autres finalités dans la plupart des entreprises, mais pour
certains, elles constituent des finalités primordiales : le service public ou l’indépendance
nationale sont des finalités principales des entreprises publiques .
Séquence N° 2 L’entreprise dans la société

- DEFINIR LE ROLE DE L’ENTREPRISE DANS LA


Objectif intermédiaire
SOCIETE

Objectifs opérationnels IDENTIFIER :

- Le rôle social de l’entreprise

- L’entreprise et l’emploi

- L’entreprise et
la
consommation
I – LE ROLE SOCIAL DE L’ENTREPRISE :
En plus de son rôle économique qui consiste à faire du profit son principal objectif,
l’entreprise est chargée par la société de prendre une part de plus en plus importante à la
résolution des grands problème de société contemporaine.
On peut distinguer dans les demandes sociales un certains nombres d’attentes
• Créer et maintenir des emplois
• Participer à la formation et à l’intention des jeunes
• Respecter l’environnement écologique

II – L’ENTREPRISE ET L’EMPLOI :

A - l’entreprise lieu de certain emploi


Le chômage et le problème économique et social N 1 dans le monde dans tous les
pays développés ou non. Dans cette situation la société attend beaucoup de l’entreprise, en
particulier que celle-ci assure des emplois.

Les entreprises sont tenues de présenter des plans sociaux sérieux visant à créer
des emplois et à limiter les licenciements. Pour cela diverses méthodes existent :

• Investissements pour créer des postes d’emploi


• Reconversion professionnelle des individus exerçants une activité qui disparaît.
• Reclassement dans l’entreprise dans un autre poste de travail, voire dans autres
entreprises
• Versement d’indemnité importante de départ

B – L’ENTREPRISE LIEU DE FORMATION ET D’INVENTION PROFESSIONNELLE :

La formation initiale revient à l’Etat, mais la formation professionnelle et continue et


assurée en grande partie par les entreprises.
Les entreprises participent au financement de la formation initiale en payant des
impôts, et un pourcentage de la masse salariale sociale en formation continue. Les entreprises
sont, également, sollicitées par les établissements de la formation initalepour répondre à la
demande de stages et de périodes d’alternance.

III – L‘ENTREPRISE ET LA CONSOMMATION :


Répondre au besoin des consommateurs est une des responsabilités sociales de
l’entreprise. Cette responsabilité sociale est très liée à ses intérêts économiques, une
entreprise ne peut espérer survivre longtemps si elle ne satisfait pas un besoin réel.

Le consommateur final est de plus en plus exigeant sur la qualité, ce qui signifie
qu’il recherche des produits :
• Qui correspondent réellement à ses besoins.
• Qui donnent un sens social plus large à l’acte de consommatin

L’ECOLOGIE :

Le respect de l’environnement est un souci constant des entreprises. Ce problème a


d’abord été considéré comme une contrainte, puis, de plus en plus, comme une opportunité.

1 – L’ECOLOGIE, UNE CONTRAINTE :

Le respect de l’environnement s’avère souvent source de coûts supplémentaires pour


l’entreprise: respect des réglementations, utilisation de technologie ou de matériaux plus
chers, frais de recherche importants, recyclage des déchets…..

2 – L’ECOLOGIE, UNE OPPORTUNITE :

L’environnement est perçu pour les entreprises comme étant une source
d’approvisionnement en ressources naturelles gratuites eau, air) ou bon marche
(combustibles…), et un lien gratuit de stockage ou de
L’élimination des déchets.
Séquence N° 3 La classification des entreprises

Objectif intermédiaire - Identifier la diversité des entreprises

Objectifs opérationnels - Classifier les entreprises selon :

* Les critères économiques

* Les critères de dimension

* Les critères juridiques


La diversité des entreprises rend nécessaire l’établissement de typologies. Ainsi, il sera
possible de constituer des ensembles homogènes permettant de positionner une entreprise en
fonction de caractéristiques ayant des incidences en terme de gestion.

I- Classification selon la nature économique :

Cette classification peut se faire selon trois aspects :

- Classification par secteur.


- Classification par type d’opérations accomplies.
- Classification selon la branche d’activité.

A) Classification sectorielle : On distingue :


1- Le secteur primaire : il regroupe toutes les entreprises utilisant à titre principal le
facteur naturel. Il englobe l’agriculture, l’élevage, la pêche, etc…

2- Le secteur secondaire : regroupe toutes les entreprises ayant comme activité la


transformation de matières premières en produits finis. Il englobe dont toutes les industries.

3- Le secteur tertiaire : il regroupe toutes les entreprises prestataires de services. Sa


composition est très hétérogène car il regroupe tout ce qui n’appartient pas aux deux autres
secteurs, à savoir : les activités de distribution, de transport, de loisir, de crédit, d’assurance, ...

B) Classification selon le type d’opérations accomplies :

Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classer en 5 catégories :

1- Les opérations agricoles : opérations dans lesquelles le facteur naturel est


prédominant. Les variations climatiques font de l’aléa le signe caractéristique de l’activité
agricole. Cet aléa porte notamment sur les quantités produites, le coût de production, le prix
de ventes. Le revenu agricole est ainsi variable selon les années. En raison de leur caractère
primaire, on parle surtout d’ « exploitation agricole ».

2- Les entreprises industrielles : elles effectuent des opérations de transformation de la


matière en produits finis. Toutes les entreprises ont un trait commun : le produit vendu ou
produit fini étant différent des produits et matières ayant servi à son élaboration.

Selon la destination des produits, on distingue :

 Les industries intermédiaires : production des matières premières en produits semi-finis,


qui seront utilisés par d’autres entreprises qui les incorporent à leur production. Les industries
intermédiaires fabriquent donc des biens consommés par d’autres entreprises à des fins
productives
 Les industries d’équipement : produisent des biens qui seront utilisés par les entreprises
comme moyens de production ou équipement (biens durables) : outillage, machines, matériel...
 Les industries de consommation : elles produisent des biens destinés à la consommation.

Selon le stade d’élaboration du produit, on distingue :

 Les industries extractives qui produisent de (nombreuses) matières premières.


 Les industries énergétiques qui fournissent de l’énergie (électricité, pétrole,…).
 Les industries de base : les entreprises qui font la première transformation de matière
première.
 Les industries de transformation : les entreprises qui assurent les transformations
ultérieures jusqu’au stade final de produit fini.

N.B : une seule entreprise, peut intégrer toutes les étapes de fabrication c'est-à-dire depuis
l’extraction, jusqu’à la transformation.

3- Les entreprises commerciales :

Elles réalisent les opérations de distribution des biens :

- Les entreprises commerciales assurant la fonction de grossiste : c’est-à-dire achat en grande


quantité directement chez le fabricant et vente en grande quantité au revendeur.

- Les entreprises commerciales assurant la fonction de semi-grossistes : stade intermédiaire


entre le grossiste et le détaillant.

- Les entreprises commerciales assurant la fonction de détaillant, qui vendent directement au


consommateur. Elles sont alimentées soit directement par le producteur, le grossiste, ou le demi-
grossiste, en fonction et au fur et à mesure de leurs besoins.

4 – Les entreprises de prestations de service : elles fournissent deux types de services :

- Service de production vendue à d’autres entreprises : société d’étude, agences de publicité…


- Service de consommation : entreprises rendant des services aux consommateurs : transport,
restaurants, locations…

5- Les entreprises financières : Elles réalisent les opérations financières à savoir : la


création, la collecte, la transformation et la distribution des ressources monétaires et des
ressources d’épargne.
Elles sont constituées par les banques qui font profession habituelle de recevoir des fonds
qu’elles emploient pour leur propre compte en opération d’escompte, en opérations de crédit
ou en opérations financières.

C) Classification selon la branche d’activité :


A la différence du secteur, qui rassemble des activités variées, la branche ne regroupe que les
entreprises fabriquant, à titre principal, la même catégorie de biens, entreprises de l’industrie
pharmaceutique, industrie…
Les entreprises d’une même branche ont donc notamment pour points communs :
- L’usage d’une même technique.
- L’utilisation des mêmes matières premières.
- Des intérêts communs dans certains domaines : ce qui leur permet de regrouper certaines
de leurs activités et de créer des services communs, notamment de recherche, d’achat ou
de vente, filiales communes, groupement d’intérêts économiques par exp.
II- Classification selon la dimension (la taille) :
Les entreprises ont des tailles différentes, selon sa dimension, l’entreprise va du simple
atelier jusqu’à la grande entreprise.
La définition de la notion de dimension d’une entreprise n’est pas une chose simple. Il
existe différents critères pour définir la dimension d’une entreprise.

A) Effectif du personnel employé : selon ce critère, on distingue :


- Les petites entreprises : qui emploient un effectif compris entre 1 et 10 salariés.
- Les moyennes entreprises : employant un effectif compris entre 10 et 100 salariés (selon
certains économistes, ce nombre peut aller à 500).
- Les grandes entreprises : celles qui emploient plus de 500 salariés.

Le critère de l’effectif du personnel est important :

- Du point de vue juridique, les entreprises ont des obligations légales spéciales selon
l’effectif de leur personnel.
- Du point de vue des relations humaines, dont la nature varie considérablement selon
l’effectif.

Dans tout processus de production, la gestion du personnel occupe une place primordiale
du fait de l’importance sans cesse croissante de l’individu dans le processus de production.
Ainsi, une politique de gestion du personnel est fonction de l’effectif employé, car chaque fois
que l’effectif s’accroît, elle devient une tâche administrative encore plus lourde et des procédés
de gestion spécifiquement liés à l’effectif doivent être adoptés (procédé de motivation,
d’intégration, etc…)

- Du point de vue fiscal, certains seuils et modalités d’imposition dépendent des effectifs : le
nombre et la composition (compétence) des salariés constitue un élément important dans le
valeur contributive de l’entreprise.

B) Selon le chiffre d’affaires :

Le chiffre d’affaire permet d’avoir une idée sur le volume des transactions de l’entreprise
avec ses clients. L’importance d’une entreprise peut se définir par le volume de ses transactions.
Ce critère est important pour les raisons suivantes :

- Il est employé pour apprécier l’évolution des entreprises et pour les classer par ordre
d’importance selon le chiffre d’affaires.
- Pour l’entreprise, il constitue :
• Un outil de gestion : la variation du chiffre d’affaires permet à l’entreprise de mesurer
la pertinence de ses méthodes de ventes. Ainsi, une baisse du chiffre d’affaires est
souvent interprétée comme indicateur important de la mauvaise santé de l’entreprise.
• Il est utilisé à des fins comparatives dans le mesure où il permet à l’entreprise de se
positionner par rapport aux autres entreprises de la même branche.

Le critère du chiffre d’affaires n’est pas utilisé pour comparer une entreprise commerciale et
une entreprise industrielle. L’inconvénient de ce critère est qu’il ne permet pas de mesurer la
contribution économique réelle de l’entreprise à la production nationale.

C) Classification selon la valeur ajoutée :

Les ventes d’une entreprise ne sont pas uniquement constituées par des produits fabriqués
ou des services rendus exclusivement par elle. Ceci est évident pour une entreprise commerciale
qui vend la production d’activité, c’est également vrai pour une entrepriseindustrielle qui, pour
produire, achète des matières premières, des demi produits (pièces par exemple) à d’autres
entreprises.

Pour apprécier la contribution économique réelle d’une entreprise à la production nationale,


il faut donc déduire de ses ventes les achats qu’elle effectue auprès d’autres entreprises.
Toutefois, il ne faut pas retenir dans les achats les acquisitions d’investissement qui ne sont pas
incorporés dans le produit fini. On appelle consommation intermédiaire les achats d’une
entreprise car ce sont des biens qu’elle détruit effectivement (consommation) mais à des fins
productives (intermédiaires) et non pour satisfaire directement les besoins humains.

La différence entre la production d’une entreprise et ses consommations intermédiaires


s’appelle la valeur ajoutée (V.A) :

V.A = PRODUCTION – CONSOMMATION INTERMEDIAIRE

Lorsqu’il n’y a pas de variation de stocks, la production correspond au chiffre d’affaires


(C.A), et la consommation intermédiaire (C.I) aux achats.

III- Classification juridique :


Cette classification permet de distinguer entre :

A) Les entreprises du secteur public :

1- Les entreprises publiques :

Ce sont des entreprises qui appartiennent en totalité à l’Etat ; ce dernier détient l’intégralité du
capital, le pouvoir de gestion et de décision.
2- Les entreprises semi-publiques :

Ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs publics : choix des investissements, niveau
des prix, politique de l’emploi…etc, mais où des personnes privées participent au financement
et/ou à la gestion.

B) Les entreprises privées :


Elles peuvent être une entreprise individuelle, des sociétés ou une coopérative.

▪ L’entreprise individuelle : appartient en totalité à une seule personne qui assure la


gestion et la direction.

▪ La société : juridiquement la société est un contrat par lequel deux ou plusieurs


personnes conviennent de mettre en commun leurs biens ou leur travail ou les deux à
la fois en vue de partager le bénéfice qui pourra être résulté.

▪ La coopérative : elle réunit des personnes qui désirent mettre en commun leurs
économies ainsi que leurs compétences pour autosatisfaction des besoins spécifiques
(logement, consommation), sans chercher le profit, ils peuvent exercer une activité
lucrative (l’artisanat).

Synthèse : la classification juridique

Entreprises du
Entreprises privées ENTREPRISES secteur public

Entreprises Entreprises Autres types Entreprises Entreprises


individuelles sociétaires d’entreprise semi-publiques publiques

- Stés coopératives - Stés d’économie - Les entreprises


- Stés mutualistes mixte nationales
- Les concessions - Les établissements
publics,industriels
et commerciaux

Sociétés de SARL Sociétés de


personnes capitaux
Séquence n° 4 Les structures de l’entreprise

Objectif intermédiaire - Définir les différentes structures de l’entreprise.

Objectifs opérationnels - Définir :

• La structure de l’entreprise : nature et choix.


• La structure hiérarchique.
• La structure fonctionnelle.
• Les autres structures des entreprises.
La structure de l’entreprise :

Toute organisation nécessite une structure. La structure de l’entreprise représente pour cette
dernière, ce que représente le squelette pour le corps.

I- La structure de l’entreprise : nature et choix.

1- La nature de la structure d’entreprise

La structure décrit la façon dont les taches sont réparties, la manière dont le pouvoir est
exercé, et les relations entre les divers éléments du système (coordination).
Une structure est représentée par un organigramme (c’est un schéma ou un graphique
représentant le processus réel de l’exercice du pouvoir, la répartition des taches, les liens
formels entre les différents services).

2- Les déterminants du choix de la structure.

Il n’existe pas de structure idéale pour l’entreprise. Le problème revient alors à déterminer les
facteurs qui poussent les entreprises à choisir telle ou telle structure.

Les principaux facteurs de choix d’une structure

La taille : généralement, l’évolution de l’organisation passe par une structure personnalisée


pour évoluer vers une structure fonctionnelle, centralisée. Ensuite avec la diversification du
produit, on adopte une structure divisionnelle et pour retrouver une certaine flexibilité, on
peut adopter une structure matricielle.

La technologie : il y a une relation entre la nature de la production de l’entreprise et sa


structure. De la production à l’unité à la production de masse, à la production à la chaîne
doivent correspondre des structures différentes. En effet, à chaque niveau de complexité
technique correspond une structure distincte.

L’environnement : l’environnement (facilité ou difficultés des prévisions, nombre de


concurrents, technologie fixe ou changeante, marché stable turbulent, administration efficace
ou non, …) influence fortement les types d’organisation adoptée par l’entreprise.

Formation des dirigeants : dans les pays en voie de développement, la structure adoptée par
l’entreprise est généralement très influencée par la formation des dirigeants, leur degré
d’ouverture sur le monde environnant et leur capacité de prévision et d’organisation.
II - La structure hiérarchique

I. Sur quoi repose la structure hiérarchique ?

La structure hiérarchique est une organisation qui repose sur :

L’unité de La délégation de Le principe de la


commandement l’autorité responsabilité

Chaque élément du c’est la transmission de c’est l’obligation pour


système ou du sous- l’autorité par un supérieur un subordonné
système relève d’un hiérarchique à un subordonné. d’accomplir les taches
seul chef, lequel rel- on délègue uniquement qui lui sont assignées
ève aussi d’un seul su- et d’expliquer les
périeur et ainsi de suite. Résultats non-
satisfaisants obtenus.
II. Comment peut-elle être schématisée ?

Direction générale

Direction
Direction Direction
technique
administrative commerciale

Directeur des Directeur d’usine


études

Atelier Atelier
tissage confection

• Avantages et inconvénients :

Avantages Inconvénients
• Structure simple, facile à mettre en place. • Le responsable est submergé de taches, ce
• Structure qui permet une communication qui risque de perturber la marche normale
entre les différents sous-systèmes. du système.
• Structure où l’autorité et la compétence • Risque de déformation de l’ordre donné
sont bien définies : (surtout quand il est oral), vu le nombre de
- Tous les éléments du système ont un niveaux parcourus par ce dernier.
pouvoir propre ou délégué ; • Difficulté de trouver des responsables
- Chaque élément du système est conscient compétents dans tous les domaines.
du résultat qu’on attend de lui.

III. Structure matricielle

• Principe
La structure matricielle repose sur :
Des unités fonctionnelles… Des unités divisionnelles…

… qui disposent du matériel, du … qui s’intéressent à la réalisation d’une


personnel et qui sont au service
des unités divisionnelles.
tâche determinée (produit,
activité, projet…) en faisant
appel à l’assistance des unités
fonctionnelles.
• Organigramme
Direction générale

Service const. Service achat Service financier

Pilote projet 1

Pilote projet 2

• Avantages et inconvénients :

Elle n’est pas rigide, elle évolue en fonction des activités de l’entreprise et elle favorise la
concurrence entre les chefs de projets.
Par ailleurs, le personnel trouve souvent des ambiguïtés car cette structure ne précise pas
clairement de quoi doit il dépendre.

IV. La structure divisionnelle

• Principe :

Elle repose sur une division donnant lieu à des sous-systèmes correspondant soit aux
produitsfabriqués, soit aux catégories de clients ou aux zones géographiques.
• Organigramme.

Direction
générale

Produit A Produit B Produit C

Direction Direction Direction


achat technique vente

Usine A Usine B

• Avantages et inconvénients :

C’est le type de structure adopté par la majorité des grandes entreprises. En effet on peut ajouter
ou supprimer une division sans perturber l’ensemble de l’entreprise bien que chaque élément
du système participe dans l’obtention des résultats.
Séquence N°5 L’entreprise et son environnement

Objectif intermédiaire - Identifier l’environnement de


l’entreprise

Objectifs opérationnels - Définir l’environnement de l’entreprise


- Appréhender les domaines clés de
l’environnement de l’entreprise
- Identifier les relations entre l’entreprise
et son environnement
Introduction
L’entreprise s’insère dans son environnement local, national et international. Cet
environnement doit être pris en compte par la firme dans ses composantes économiques,
juridique, politique, culturelle, sociale et technologique.
L’environnement peut exercer sur l’entreprise une action négative en freinant son
développement ou une action bénéfique en lui permettant de se développer.
Inversement l’entreprise agit sur son environnement : elle intervient sur la vie locale par la
suppression ou la création d’emplois. Elle influence les habitudes et les rythmes de vie. Parfois
elle pollue son environnement.

I- Définition de l’environnement de l’entreprise


C’est l’ensemble des facteurs extérieurs à l’entreprise et qui ont une influence sur elle.on
distingue :
- Un macro-environnement : environnement général de l’entreprise qui intègre les aspects
sociologiques, économiques, juridiques, techniques … tant nationaux
qu’internationaux.
- Un micro-environnement : environnement spécifique de l’entreprise constitué de ses
clients, ses fournisseurs, ses sous-traitants, ses concurrents…

II- Les domaines clés de l’environnement

A- Macro-environnement

Il existe de nombreux facteurs clés de cet environnement qui ont des conséquences pour
l’entreprise. Celles-ci se doivent les connaître pour agir efficacement. Par exemple, une
entreprise qui décide de lancer un nouveau produit doit savoir que la demande future est
fonction de multiples facteurs.

Le modèle PESTEL:

L’analyse PESTEL est un outil d’analyse stratégique qui permet à l’entreprise d’identifier et de
mesurer les éléments susceptibles d’impacter son activité et son développement. Le modèle
PESTEL s’articule autour de ces 6 composants :

P pour Politique : ensemble des décisions prises par les gouvernements (politique fiscale,
commerce extérieur…) ;
E pour Économique : ensemble des facteurs qui impactent le pouvoir d’achat et le
comportement des consommateurs (revenu disponible, chômage, taux d’intérêt…) ;
S pour Sociologique : ensemble des caractéristiques sociales influençant le pouvoir d’achat
(démographie, niveau d’éducation, répartition des revenus, attitude de loisir et de travail,
mobilité sociale…) ;
T pour Technologique : ensemble des nouveautés technologiques susceptibles de perturber le
marché (dépenses publiques de recherche et développement, nouveaux brevets, découvertes…)
;
E pour Environnemental : ensemble des facteurs liés à l’environnement influençant la manière
d’exercer l’activité (traitement des déchets, émission de pollution…) ;
L pour Légal : ensemble des lois et des règlements impactant le cadre légal dans lequel évolue
l’entreprise.

B- Micro-environnement

Le Micro-environnement de l’entreprise est constitué par ses partenaires sur le marché.


L’entreprise désirant connaître son environnement spécifique doit apprécier les différents
aspects concernant.
Cette étude de l’environnement spécifique constitue le contenu essentiel des études de marché
réalisé par les entreprises.

Les clients Les fournisseurs Les concurrents


- Identifier les besoins - Déterminer leur nombre -Déterminer les concurrents
- Déterminer leur nombre - Evaluer leur taille et leur pouvoir directs (biens similaires) et
- Evaluer leurs forces et -Apprécier les fournisseurs qui les concurrents indirects
leur pouvoir disposent d’un monopole… (Biens de substitution) .
- Envisager les évolutions - Envisager les évolutions. -Apprécier leur force et leur
pouvoir.
-Envisager les évolutionsen
termes de rapport de force.
-Déterminer s’il est difficile
d’entrer dans le secteur
(barrières à l’entrée) ou d’en
sortir (barrières à la sortie )
III- Les relations entre l’entreprise et son environnement

A- L’entreprise, système ouvert sur son environnement

L’entreprise ne peut pas vivre en autarcie : pour exister et survivre il lui est indispensable
d’échanger avec ce qui l’entoure. Ce système puise dans son environnement les moyens de
fonctionner (travail, capitaux ressources naturelles, informations) et vend à ses clients ce qu’il
a produit. Les relations avec l’environnement se font par l’intermédiaire de marchés dans un
système économique capitaliste.
Les échanges avec l’environnement peuvent s’analyser comme une boucle de rétroaction :
l’entreprise agit sur son environnement qu’elle influence et ce dernier agit à son tour et influence
lui aussi la vie de l’entreprise.
Les entreprises ne sont pas un monde à part, même si elles fonctionnent avec des règles qui leur
sont propres. Les règles internes de gestion sont en partie dépendantes du fonctionnement de la
société. La société évolue aussi quand l’organisation des entreprises change.

Environnements

I- Entr

L’entreprise constitue un sous-ensemble important, voire déterminant, de l’économie et de la


société. L’entreprise est une institution au même titre que l’Etat ou la famille.

B- les relations économiques et sociales entre l’entreprise et ses environnements

L’entreprise bénéficie de facteurs extérieurs positifs et de services publics, et subit des éléments
négatifs et des contraintes de la part de son environnement. De façon symétrique.
L’environnement enregistre les retombées des actions de l’entreprise, retombées positives ou
négatives, selon les acteurs qui les subissent et le point de vue où l’on se place.

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