Chapitre 8. Pile À Combustible
Chapitre 8. Pile À Combustible
Chapitre 8. Pile À Combustible
➢ sur la première face une anode (électrode négative repoussant les électrons),
➢ et sur la deuxième face une cathode (électrode positive attirant les électrons).
Voici ce qui se passe avec la traversée de l’hydrogène (combustible type), de l’anode vers la cathode.
L’hydrogène fourni à la pile pénètre dans celle-ci par la face anodique, où une couche de platine favorise
la décomposition de l’hydrogène en électrons et en protons.
La membrane électrolytique laisse passer les protons, mais s’oppose au passage des électrons, qui sont
recueillis séparément sur la première face afin de fournir le courant électrique.
L’oxygène, transitant vers la cathode, y rencontre une autre couche de platine qui provoque la
combinaison de l’oxygène avec des électrons, fournissant de l’eau et de la chaleur.
8.3 Les avantages majeurs
L’ensemble des processus revient à une conversion directe de l’énergie chimique en électricité, au contraire
des systèmes courants (transformation de l’énergie chimique en énergie thermique).
Utilisées en production décentralisée d’électricité les piles à combustible présentent un double avantage :
➢ une réduction significative de la consommation d’énergie par rapport à des solutions plus traditionnelles,
Enseignante : Dr BOUGUERNE
Université tebessa Département Génie électrique
Spécialité : M1 LMD électrotechnique ind Module : production d’énergie
S’ajoute la possibilité de faire appel à de multiples combustibles, avec un fonctionnement très silencieux, des
coûts de maintenance a priori très réduits. Au contraire des batteries électriques les réactifs cathodiques et
anodiques possèdent l’avantage de se renouveler régulièrement à partir de l’air et du combustible.
Un exemple (PEFC)
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Université tebessa Département Génie électrique
Spécialité : M1 LMD électrotechnique ind Module : production d’énergie
8.7 Avantages
Dans les piles PEFC (ou PEMFC) la couche électrolytique centrale est un polymère conducteur de protons.
Sur les deux faces de la membrane l’anode (d’un côté) et la cathode (de l’autre côté) sont des couches
électrolytiques à base de platine fixées sur des particules de carbone. Cette version possède trois avantages
de base :
➢ celui d’une mise en régime très rapide, d’une assez grande simplicité,
➢ celui d’une absence d’émissions polluantes (si on utilise de l’hydrogène comme combustible).
8.8 Inconvénients
Pour le moment les coûts d’investissement et de maintenance restent encore assez élevés :
s’ils ne deviennent pas rapidement acceptables les piles à combustible resteront des curiosités.
Hors de cet aspect général l’inconvénient principal est que la pile doit fonctionner à partir d’un
combustible qui ne peut guère être que de l’hydrogène pur, lequel peut être produit à partir de
charbon, de gaz naturel ou de fermentations.
Il est essentiel que le combustible, comme la combustion, soient d’une excellente propreté, ce qui est
peut-être la servitude la plus lourde.
Les impuretés telles que monoxyde de carbone (à des niveaux de quelques millionièmes) ou les
composés sulfureux (à des niveaux de quelques milliardièmes) doivent être éliminés afin de n’utiliser
que de l’hydrogène d’une pureté d’au moins 99,999 %.
La nécessité de disposer d’une source d’hydrogène pur ne peut guère être satisfaite que dans les
situations suivantes : ou bien nous disposons d’un réseau collectif de distribution d’hydrogène pur,
soit sous forme gazeuse (en canalisations) soit sous forme solide (en camions), ou bien nous
fabriquons cet hydrogène localement, vraisemblablement par reformage de gaz naturel.
Dans ces deux cas l’avantage économique des piles restera difficile à justifier, la production et la
distribution d’hydrogène pur n’étant «gratuite» ni au plan énergétique ni au plan environnemental.
Malgré les progrès déjà accomplis l’avenir des piles à combustible reste donc encore assez incertain.
Enseignante : Dr BOUGUERNE