Chapitre 4 Calcul Matriciel

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Chapitre 4 Calcul matriciel

1. Définition de Matrice

Une matrice est un tableau rectangulaire dont les éléments sont des nombres (réels ou
complexes). Nous nous intéressons aux nombres réels dans ce chapitre.

Chaque tableau est constitué de lignes et de colonnes. Donc, toute matrice contient un certain
nombre de lignes (n) et de colonnes (p). On présente une matrice A avec n lignes et p colonnes
par Anp. Si n = p la matrice s’appelle matrice carrée d’ordre n.

Exemples, une matrice A qui contient 2 lignes et 3 colonnes se présente comme ceci :

2 3−3
A23= . Ci-dessous d’autres matrices sont présentées :
4 1 7

5 −6 4 2
5 4
B33= 0 9 −11 F14 = (8 2 3 − 5) G31 = −3 H22=
−6 5
4 1 1 7

2 3 −3 −1
4 1 7 12
C34= K11 = (4)
−3 2 0 5

1.1 Les coefficients des matrices

Les nombres constituant une matrice s’appellent les coefficients da la matrice. Ils sont
normalement désignés par une lettre minuscule avec le numéro de leurs lignes et de leurs
colonnes en indice. Par exemple quelques coefficients de la matrice C34 (ci-dessus) sont :

c11= 2 ; c21= 4 ; c33 = 0 et c24= 12. (Le premier indice est le numéro de ligne et le deuxième
indice est le numéro de colonne du coefficient concerné.)

Deux matrices A et B sont égale si et seulement si elles ont les mêmes nombre de lignes n et de
colonnes p et que les coefficients aij de la matrice A sont identiques aux coefficients bij pour
toutes les valeurs de i entre 1 et n et j entre 1 et p.

1.2 Transposée d’une matrice

On considère une matrice M de n ligne et p colonnes. La transposée de la matrice M est la


matrice de p lignes et de n colonnes dont les lignes sont les colonnes de M et les colonnes sont
les lignes de M. La transposée de la matrice M s’écrit : TM.
1
2 7 2 −1
Exemples : M = TM =
−1 3 7 3

2
M = −1 TM = ( 2 −1 0)
0

0 4
0 2 −3
N= TN = 2 5
4 5 −1
−3 −1

0 2 3 0 2 1
P= 2 1 4 TP = 2 1 4
1 4 −2 3 4 −2

2. La matrice nulle est une matrice dont tous les coefficients sont 0.

Ci-dessous quelques matrices nulles :

0
0 0 0
A13 = (0 0 0) B22 = C41 = D11 = (0)
0 0 0
0

0
0 0 0
0 0 0 0 0 0
NB : ≠ ≠ 0 0 0 ≠ (0) ≠
0 0 0 0 0 0
0 0 0
0

3. Opérations algébriques sur les matrices

3.1) L’addition de deux ou plusieurs matrices

Pour faire la somme de deux matrices A et B il faut que le nombre de lignes et de colonnes de A
et B soit identique : A = Amn et B = Bmn. Dans ce cas la somme des matrices Amn et Bmn est une
autre matrice Cmn dont les éléments sont : cmn= amn + bmn. Pour effectuer la somme de plusieurs
matrices on additionne les deux premières et on addition le résultat avec la troisième etc.
Exemple de l’addition algébrique de deux matrices :

−2 13 0 3 −8 −3 (−2 + 3) (13 − 8) (0 − 3) 1 5 −3
+ = =
2 11 6 −10 4 − 16 (2 − 10) (11 + 4) (6 − 16) −8 15 − 10

Quelques propriétés en addition des matrices

 L’opération d’addition des matrices est commutative : [A] + [B] = [B] + [A]

2
 L’opération d’addition des matrices est associative : A + B + C = A + (B + C) = (A+B)
+C = (A + C) + B
 Matrice 0 est l’élément neutre en addition des matrices : [A] + [0] = [0] + [A] = [A]

3.2) La multiplication des matrices

3.2.1 Multiplication d’un nombre par une matrice : La multiplication d’un nombre réel k par
une matrice, donne une autre matrice dont tous les coefficients sont les coefficients de la matrice
originale multipliés par k. Exemple :

a b c ka kb kc
k× d e f = kd ke kf
g h i kg kh ki

3.2.2 Multiplication de deux matrices

Pour multiplier une matrice A par une matrice B il faut que le nombre des colonnes de la
première matrice soit égal au nombre des lignes de la deuxième. Donc, si la matrice A est
constituée de n lignes et p colonnes (A = Anp), la matrice B doit impérativement être constituée
de p lignes et d’un nombre quelconque k colonnes (B = Bpk). Sinon la multiplication n’est pas
possible. Le produit des matrices Anp et Bpk est une Matrice Cnk.

Pour effectuer la multiplication de la matrice Anp par la matrice Bpk on prend une ligne de la
matrice A, par exemple la ligne n° i, et une colonne de la matrice B par exemple colonne n° j.
La ligne n° i de la matrice A contient p éléments (comme toutes les lignes de cette matrice) et la
colonne j de la matrice B aussi contient p éléments (comme toutes les colonnes de la matrices B).
On multiplie le premier coefficient de la ligne n° i de la matrice A par le premier coefficient de
colonne n° j de la matrice B et on rajoute le résultat de multiplication au produit du deuxième
coefficient de la ligne n° i de la matrice A par le deuxième coefficient de colonne n° j de la
matrice B et on continue jusqu'au dernier coefficient de la ligne i de la matrice A. Par cette
opération qui contient p multiplications et les additions associées on obtient un coefficient cij de
la matrice Cnk = Anp× Bpk. En répétant cette opération pour toutes les ligne de A et toutes
colonnes de B on obtient tous les coefficients de la matrice produit Cnk.

Exemple :

Multiplication de la matrice A23 par la matrice B33 :

3
−1 2 3
2 −3 5
A23 = B33 = 0 1 4
−1 5 0
1 3 −2

−1 2 3
2 −3 5
A23×B33= . 0 1 4 =
−1 5 4
1 3 −2

2 × (−1) + (−3) × 0 + 5 × 1 2 × 2 + (−3) × 1 + 5 × 3 2 × 3 − 3 × 4 + 5(−2)


(−1)(−1) + 5 × 0 + 4 × 1 (−1) × 2 + 5 × 1 + 4 × 3 (−1) × 3 + 5 × 4 + 4(−2)
ou

−1 2 3
2 −3 5 3 16 −16
A23×B33 = . 0 1 4 =
−1 5 4 5 15 9
1 3 −2
Un autre exemple : calculer le produit de M par N
1 −1
5 1 0 2
M= 3 0 et N =
−6 2 4 −3
2 1

1 −1 5+6 1−2 0−4 2+3 11 −1 −4 5


5 1 0 2
MN = 3 0 . = 15 + 0 3 + 0 0 + 0 6 − 0 = 15 3 0 6
−6 2 4 −3
2 1 10 − 6 2 + 2 0 + 4 4 − 3 4 4 4 1

Quelques propriétés en multiplication des matrices

A(B+C) = A B + AC

ABC = A(BC) = (AB)C

Si les produits AB et BA sont possible, AB est généralement différent de BA (sauf dans le cas
exceptionnels). On dit que la multiplication des matrices n’est pas commutative.

Exemple : prenons A = 2 3
et B =
4 −3
−1 1 −1 2

2 3 4 −3 2 × 4 + 3(−1) 2 (−3) + 3 × 2 5 0
AB = . = =
−1 1 −1 2 (−1) × 4 + 1 × (−1) (−1)(−3) + 1 × 2 −5 5

4 −3 2 3 4 × 2 + (−3)(−1) 4×3−3×1 11 9
BA = . = =
−1 2 −1 1 (−1) × 2 + 2(−1) (−1) × +2 × 1 −4 −1

On voit que AB ≠ BA

3.3 Matrices carrées et Matrices d’identité

Une matrice Ann dont le nombre des lignes est égal au nombre des colonnes s’appelle une
matrice carrée d’ordre n.

4
Si matrice carrée d’ordre n est telle que tous ses coefficients aij= 0 pour i≠ j et tous les aii sont
égaux à 1 pour i de 1 à n, on dit que la matrice en question est une matrice d’identité d’ordre n.
Exemples :

1 0 0 0
1 0 0
1 0 0 1 0 0
; 0 1 0 ; sont respectivement matrices d’identité d’ordre 2, 3 et 4.
0 1 0 0 1 0
0 0 1
0 0 0 1

Si M est une matrice carrée d’ordre n et In est la matrices d’identité d’ordre n on a

M× In = In× M = M

3.3 Inverse d’une matrice carrée

Soit M est une matrice carrée d’ordre n, s’il existe une autre matrice carrée N d’ordre n telle
que :

M× N = N × M = In, on dit que la matrice N est l’inverse de la matrice M et vice versa.

Exemple 1 :

Soient les matrices M = 2 11 et N = −0,6 1,1


0,2 −0,2
on calcule les produits M×N et N× M :
2 6

2 11 −0,6 1,1 2(−0,6) + 11 × 0,2 2 × 1,1 + 11(−0,2) 1 0


M×N= . = =
2 6 0,2 −0,2 2(−0,6) + 6 × 0,2 2 × 1,1 − 6 × 0,2 0 1

−0,6 1,1 2 11 (−0,6) × 2 + 1,1 ×× 2 −0,6 × 11 + 1,1 × 6 1 0


M×N= . = =
0,2 −0,2 2 6 0,2 × 2 − 0,2 × 2 0,2 × 11— 0,2 × 6 0 1

On voit que : M× N = N × M = I2. Don la matrice N est l’inverse de la matrice M.

Exemple 2

1 2 0 13 −8 2
L’inverse de la matrice A = 2 3 1 est la matrice B = −6 4 −1 car
2 −1 4 −8 5 −1

1 2 0 13 −8 2 13 − 12 + 0 −8 + 8 + 0 2−2+0 1 0 0
A× B = 2 3 1 . −6 4 −1 = 26 − 18 − 8 −16 + 12 + 5 4−3−1 = 0 1 0
2 −1 4 −8 5 −1 26 + 6 − 32 −16 − 4 + 20 4+1−4 0 0 1

13 −8 2 1 2 0 13 − 16 + 4 26 − 24 − 2 0−8+8 1 0 0
B× A = −6 4 −1 . 2 3 1 = −6 + 8 − 2 −12 + 12 + 1 0+4−4 = 0 1 0
−8 5 −1 2 −1 4 −8 + 10 − 2 −16 + 15 + 1 0+5−4 0 0 1

On voit que : A× B = B × A = I3. Don la matrice B est l’inverse de la matrice A et vice versa.
5
3.3.1 Méthode d’inversion des matrices carrées

Toutes les matrices ne sont pas inversibles. Pour qu’une matrice soit inversible il faut que son
déterminant soit différent de zéro.

3.3.2 Déterminant d’ordre 2

Donc, on va d’abord définir le déterminant d’une matrice.

a b
Prenons une matrice carrée d’ordre 2 : M =
c d

Le déterminant de cette matrice est : ad – bc. Donc pour que la matrice M soit inversible il faut
que ad – bc ≠ 0.

3.3.3 Calcul du déterminant d’une matrice d’ordre 3

a b c
Soit la matrice M = d e f
g h i
Cette matrice est constitué de 9 coefficient : a, b,c….. h et i. Si on considère un coefficient, par exemple a, et on
e f e f
supprime la ligne et la colonne qui contiennent a il reste la sous matrice avec son déterminant De la
h i h i
même façon on obtient d’autres sous-matrices en supprimant la ligne et la colonne qui contiennent les autres
coefficients. Donc, on a 9 sous-matrices d’ordre 2 avec leurs déterminants. En multipliant les déterminants de ces
sous matrices par (-1)i+j (i = numéro de ligne et j = numéro de colonne) on obtient ceux qu’on appellent les
cofacteurs correspondant à chaque coefficient..
Pour calculer le déterminant de la matrice il suffit de multiplier chaque coefficient aij d’une ligne (ou d’une colonne)
par le cofacteur correspondant et et faire la somme des valeurs obtenues. Par exemple le déterminant de la matrice
M s’écrit :

a b c
d f d e d f d e
d e f = a e f (-1)1+1 + b (-1)1+2+ c (-1)1+3 = a
e f
–b +c
g h i g i g h h i g i g h
h i
a b c
d e f = a (ei – fh) – b (di – fg) + c(dh – eg) = aei – afh –bdi + bfg + cdh – ceg
g h i
a b c
d e f = (aei +bfg +cdh) – (afh+bdi +ceg)
g h i

5 −3 −2
Exemple : calculer le déterminant suivant: 2 −1 1
−3 7 −1

6
5 −3 −2
−1 1 2 1 2 −1
2 −1 1 = 5 – (-3) + (-2) = 5(1-7) +3(-2+3) -2 (14 -3) = - 49
7 −1 −3 −1 −3 7
−3 7 −1

3.3.4 Règle de Sarrus


C’est une règle pour calculer les déterminants d’ordre 3. Elle est basée sur la formule ci-dessus.
Par cette règle on visualise les produits avec le signe + et les produits avec le signe + et après on
fait la somme algébrique. Pour cela on peut ajouter les deux premières colonnes au déterminant
pour obtenir un tableau avec 5 colonnes et 3 lignes. Ensuite on constitue trois diagonales (ayant
chacune trois éléments qui s’orientent du haut vers le bas et trois autres qui s’orientent du bas
vers le haut. Le déterminant est égale à la somme algébriques des produits des premières
diagonales moins la somme algébrique des produits des éléments des deuxièmes diagonales.
Exemple 1 :

5 −3 −2 5 −3
2 −1 1 2 −1
−3 7 −1 −3 7

Les diagonales dirigeant vers le bas sont (5,-1,-1), (3, -1, -3) et (-2, 2, 7). Les diagonales
dirigeant vers le haut sont ((1, 2, -3), (7, 1, 5) et (-3, -1, -2). Donc la valeur du déterminant est :
[5(-1)(-1) + (-3)( 1)(-3) + (-2)(2)(7)] – [(-1)(2)(-3) +7× 1 × 5 + (-3)(-2)(-1)] =
(5+9 -28) – (6 +35-6) = -14 -35 = - 49.

Exemple 2 :
Calculer le déterminant suivant :
a b c
D= b c a
c a b
En ajoutant les deux premières colonnes on aura :
𝑎 𝑏 𝑐 𝑎 𝑏
𝑏 𝑐 𝑎 𝑏 𝑐
𝑐 𝑎 𝑏 𝑐 𝑎
D = (abc + abc +abc) – (a3+b3+ c3) = 3abc – (a3+b3+ c3)
3.4 Calculer l’inverse d’une matrice d’ordre 2 et 3
On peut calculer l’inverse de la matrice d’ordre 2 par la méthode générale qu’on présente ci-
après. Mais Il est souvent utile de connaître le résultat par cœur qu’on donne ici :
a b d −b
L’inverse de la matrice A = est : A- 1= ×
c d −c a

7
3 2
Exemple si A = alors
5 4
4 −2 4 −2 2 −1
A- 1= × = × =
× × −5 3 −5 3 −2,5 1,5
3.4.1 Sous- matrices d’une matrices et matrice des mineurs
On considère une matrice Ann. Toutes les matrices constituées de certains coefficients de cette
matrice sont des sous-matrices de la matrice A. On appelle aij les coefficients de la matrice A (i
et j prennent les valeurs de 1 à n). Si on supprime la ligne et la colonne contenant le coefficient
aij, il reste une sous-matrice d’ordre (n -1). Le déterminant de cette sous-matrice s’appelle mineur
correspondant au coefficient de la matrice Ann (la matrice originale). Si on remplace tous les
coefficients aij de la matrice A par leurs mineurs correspondants on obtient une matrice M
d’ordre n qui s’appelle matrice des mineurs.
Si on multiplie le mineur correspondant au coefficient aij par (-1)i+j on obtient le cofacteur de ce
coefficient
3.4.2 Comatrice
La comatrice d’une matrice A est une matrice du même ordre dans lequel chaque coefficient aij
est remplacé par le cofacteur correspondant.
3.4.3 Inversion d’une matrice
On peut procéder de la manière suivante :
1) On calcule le déterminant de la matrice qu’on appelle A. Si le déterminant est nul, la
matrice n’est pas inversible. Si le déterminant de la matrice est différent de zéro on
continue ;
2) On calcule les mineurs correspondant à chaque coefficient et on constitue la matrice des
mineurs.
3) On constitue la comatrice de la matrice A en multipliant chaque coefficient par (-1)i+j,
donc si la somme des numéros de ligne et de colonne d’un coefficient de la matrice des
mineurs est paire le signe de ce coefficient ne change pas, si la somme (i + j) est impaire,
le signe de coefficient change.
4) On constitue la transposée de la comatrice de A
5) L’inverse de la matrice originale est A- 1 = ( )
× TCOMAT(A)

Exemple dinversion d’une matrice 3× 3


2 −5 4
On veut calculer l’inverse de la matrice A = 1 −1 3
−1 2 1
 D’abord on calcule le déterminant de A :

8
2 −5 4
Det(A) = 1 −1 3
−1 2 1
On calcule le déterminant de A par la colonne 1 :
Det(A) = 2 −1 3 -1 −5 4 -1 −5 4 = 2(-1 -6) – (-5-8) – (-15+4) = -14+13 +11
2 1 2 1 −1 3
Det(A) = 10≠ 0
 On constitue la matrice des mineurs :
−1 3 1 3 1 −1
2 1 −1 1 −1 2 −7 4 1
⎛ −5 4 2 4 2 −5 ⎞
La matrice des mineurs de A = ⎜ 2 ⎟ = −13 6 −1
1 −1 1 −1 2
−5 4 2 4 2 −5 −11 2 3
⎝ −1 3 1 3 1 −1 ⎠

 Comatrice de A est déterminée par la multiplication des coefficients de la matrices des


mineurs par (-1)i + j :
−7 −4 1
Comat (A) = +13 6 1
−11 −2 3
 Maintenant on constitue la transposée de la comatrice de A
−7 13 −11
TCOMAT = −4 6 −2
1 1 3
−7 13 −11
 A- 1 = −4 6 −2
1 1 3
3.4.4 Résolution d’un système d’équations du premiers degré par utilisation des matrices
Soit un système du premier degré de 3 inconnues x, y et z :
ax + by + cz = d
a′x + b′y + c′z = d′  
a"x + b"y + c"z = d"
Les coefficients a, b, c, d, etc., sont des constantes connues et x, y et z sont inconnues.
On peut écrire ce système sous forme matricielle suivante :
a b c x d
a′ b′ c′ y = d′ ou
a" b" c" z d"
AX = B avec
a b c x d
A = a′ b′ c′ ;X= y et B = d′
a" b" c" z d"
Si le déterminant de la matrice A est différent de zéro on peut résoudre ce système par utilisation
du calcul matriciel.
On multipliant de gauche les deux côtés de l’équation matricielle AX = B par A- 1 on aura :
9
A-1× A × X = A × B ou
(A-1× A) × X = A ×B
Or, (A-1× A) = I (matrice d identité) et on sait que le produit de la matrice d’identité par une
matrice est égale à cette dernière. Par conséquent on peut écrire :
X=A ×B
En remplaçant X, A et B par leurs valeurs on va avoir:
x a b c d
y = inverse de a b c × d
z a" b" c" d"
Cela veut dire que pour calculer les valeurs de x, y et z il suffit de calculer l’inverse de la matrice
A et multiplier cette inverse par la matrice B (matrice des données).
Exemple :
Résoudre le système suivant :
2x − 5y + 4z = 1
x − y + 3z = 10  
−x + 2y + z = 13
On peut écrire ce système en forme matricielle :
2 −5 4 x 1
1 −1 3 . y = 10
−1 2 1 z 13
x 2 −5 4 1
y = inverse de 1 −1 3 × 10
z −1 2 1 13

Or on a calculé plus haut l’inverse de cette matrice : elle est :

−7 13 −11
A- 1 = −4 6 −2
1 1 3
En utilisant cette inverse de la matrice A dans équation précédent on va avoir :
x −7 13 −11 1 −7 × 1 + 13 × 10 − 11 × 13 −20
y = −4 6 −2 × 10 = −4 × 1 + 6 × 10 − 2 × 13 = 30 donc
z 1 1 3 13 1 × 1 + 1 × 10 + 3 × 13 50
x −2
y = 3 ou x = -2, y = 3 et z = 5.
z 5

10

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